Le titre de cet article ne doit rien au hasard : rouler en moto en duo est un partage, un échange, un partenariat. Un comportement inapproprié de l’un des deux partenaires peut les mettre tous deux en danger. Voici quelques idées pour que tout se passe bien !

Première publication en novembre 2007
Dernière mise à jour en février 2024

Rouler à moto est une chose tant qu’on est seul en selle. Cependant, lorsqu’une personne prend place sur le siège arrière, c’est autre chose. Non seulement le comportement du deux-roues se trouve modifié, mais en plus, scoop ! Vous êtes deux à vous trouver sur la moto ! Et si c’est vous qui avez le guidon, vous avez (ou êtes censé avoir) la maîtrise du véhicule, donc la responsabilité de ses occupants…

En tant que conducteur de moto avec passager, vous devez vous considérer comme le commandant de bord d’un avion !

Point juridique

Chaque pilote doit bien être conscient qu’il est responsable de son passager, non seulement moralement, mais aussi financièrement (rapport à l’assurance).

La loi française prévoit que le passager sera toujours couvert par l’assurance en responsabilité civile du conducteur du véhicule. En cas d’accident corporel, le passager est considéré comme une victime du comportement du conducteur.
Cela veut dire que si le conducteur d’une moto perd le contrôle de sa moto et que le passager est blessé, le passager sera couvert et le conducteur sera considéré comme responsable à 100% des dommages.

Point particulier sur les assurances
Avant de partir en voyage à l’étranger, relisez votre contrat, notamment les options qui garantissent des services hors dommages, genre assistance rapatriement en cas d’avarie, voire d’accident à l’étranger ou loin de son domicile.
S’il est évident que le pilote est couvert, c’est loin d’être systématiquement le cas pour le passager.
Or ce type de situation survient surtout lors de longs trajets en vacances, donc souvent à deux…

Préparer sa moto au duo

Les trajets quotidiens se font rarement en tandem. Si l’on n’y est pas habitué, il faut s’adapter à ce changement important. Partager à deux le plaisir de rouler à deux-roues nécessite quelques ajustements.

Si vous n’avez pas l’habitude de rouler à deux, un petit entraînement dans les conditions de charge du voyage ne sera pas de trop pour se faire de nouveaux repères.

Surgonflez un peu les pneus (environ 0,3 bar de plus), durcissez les réglages de l’amortisseur arrière pour compenser l’écrasement et adaptez la hauteur du faisceau de phare.
Certains modèles le permettent plus rapidement que d’autres, beaucoup nécessitent d’utiliser un outil spécifique (qui se trouve en général dans la trousse de bord).
Toucher aux réglages des amortisseurs peut être assez délicat, testez les différentes configurations et trouvez le meilleur réglage avant d’ouvrir les gaz.

A propos de gaz, rouler à deux diminue les performances à l’accélération et au freinage. Il faut prévoir large pour les dépassements et plus encore pour les arrêts puisque, non seulement vous pesez plus lourd, mais en plus vous accélérez plus fort…

Si vous roulez de nuit, la charge supplémentaire à l’arrière va modifier la hauteur de faisceau de phare.
Vérifiez que vos optiques sont bien propres et réglez les suspensions et le phare pour conserver un faisceau qui éclaire la route à 30 mètres devant, pas les étoiles, sans éblouir les conducteurs venant en face.

Rappel : moins actif, le passager est plus rapidement sensible à la fatigue, au froid et aux courbatures que le conducteur.
Il doit pouvoir demander à s’arrêter sur un signal simple convenu à l’avance (tapes sur l’épaule, par exemple).

Le bon déroulement du trajet dépend aussi du comportement du passager, mais c’est bien le conducteur qui le détermine.

Un conducteur responsable n’essaie pas de faire peur ou d’impressionner son passager. Vous ne choperez pas plus facilement parce que vous conduisez comme un con. Si votre passagère d’un jour se serre contre vous, c’est parce qu’elle a peur, pas par amour soudain…

Communiquez avant de partir !

Pour vous motards, la moto est quelque chose d’évident, de facile. On oublie souvent qu’il a fallu des heures d’apprentissage (parfois difficile, si si, souvenez-vous !), et des mois voire des années d’expérience pour en arriver là.
Votre SDS (« sac de sable », expression à la fois péjorative et affectueuse pour désigner le passager, en général de sexe féminin) n’a pas vécu tout cela, elle n’y connaît rien ou peu. C’est à vous de lui expliquer.

Rappelez-vous, vous êtes le commandant de bord, vous devez donner les consignes de sécurité avant le décollage !

Avant de monter en selle, moteur coupé, casque à la main, expliquez bien comment vous voudriez qu’il (elle) se comporte.

Si votre compagnon / compagne de route n’est pas habitué(e) à la moto, prenez le temps – encore une fois, avant de démarrer, moteur coupé et sans le casque – d’un rappel de vos règles de sécurité : quand et comment monter et descendre, où et comment se tenir, quel comportement adopter à l’accélération, au freinage, en virage, à l’arrêt…

Soyez pédagogue, clair et surtout précis.
Pas de conseils généraux, mais des consignes pratiques !

Répétez, assurez-vous qu’elle a bien compris chaque consigne, veillez à ce que rien ne vienne distraire son attention. Vous passerez peut-être pour chiant, elle vous dira peut-être « allez, on y va, on verra ça en route ! ».
Non, on ne verra pas. Sur la route, avec le vent, le bruit du moteur, le casque qui masque la bouche et bouche les oreilles, on ne s’entend pas.
Il faut se parler AVANT !

Mettez-vous d’accord sur les signes de communication vers les autres usagers de la route, et notamment les autres motards. Qui fait signe à qui ? Quand et comment ?

Puis pendant que le moteur chauffe, vérifiez son équipement.
Casque bien mis, jugulaire attachée et serrée mais qui n’étrangle pas, col fermé, emmanchures fermées, gants qui ne boudinent pas aux poignets, pantalon qui tombe bien… Il ne faut pas sentir engoncé, car alors on respire mal et cela coupe la circulation sanguine. S’assurer que l’air n’entrera pas par les extrémités, on se refroidit vite à moto.

Rappel : la logique de sécurité qui vaut pour le conducteur vaut aussi pour le passager !

Cela me rend fou de voir des pilotes complètement harnachés qui transportent un(e) passager(e) juste équipé(e) d’un petit casque demi-jet ! Le ou la passager(e) a aussi le droit de se protéger non seulement du vent et du froid, mais aussi des conséquences d’une chute. L’équipement minimal, c’est un casque qui protège le visage, des gants et une surveste coupe-vent.

Dans une étude réalisée par le Centre d’Etudes Européen de Sécurité et d’Analyse des Risques (CEESAR), Thierry Hermitte et Maxime Moutreuil relèvent chez les passagers une tendance à l’absence de protection des mains et du bas du corps : « les passagers n’ont souvent pas de protection inférieure, or leur position rend leurs membres vulnérables. Globalement, les passagers ne s’en sortent pas trop mal comparativement aux pilotes qui ont affaire à un environnement plus agressif : guidon, fixations de carénages, commandes au pied. Certains ont la bonne idée de s’éjecter avant le choc, ce qui n’est jouable qu’à basse vitesse et a des conséquences dramatiques sur l’équilibre du pilote resté au guidon !« .

Il s’agit de mettre le passager en confiance face à une situation inconnue et potentiellement stressante.
Un passager vous confie sa vie, il remet son intégrité physique entre vos mains. Efforcez-vous de le rassurer, surtout dans les premières minutes, en conduisant souple, sans à-coups et plus lentement que d’habitude. N’oubliez pas que le passager anticipe beaucoup moins que le pilote et n’a pas le contrôle de la machine. Qui n’est jamais monté derrière un autre pilote ne peut imaginer l’angoisse ressentie par le « sac de sable » (SDS) qui se vit véritablement comme un poids mort… mais aimerait bien rester en vie !

D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que la plupart des motard(e)s expérimenté(e)s détestent monter derrière quelqu’un autre. Avant de blâmer votre passagère effrayée, mettez-vous à sa place !

Pour mettre un(e) passager(e) en confiance,
il est essentiel de communiquer, de dialoguer.

Quelle accidentologie pour les passagers ?
Il est impossible de définir une accidentologie sérieuse des passagers d’une moto, car les outils officiels de recueil des informations sont inexistants ou peu renseignés.
En France, on compte chaque année aux environs de 1.000 tués à moto sur les routes (941 en 2010). Mais combien de passagers ?
Réponse : moins de 10% du total (entre 70 et 90 selon les années).
Mais en réalité, la vraie question est “quelle est la fréquence d’utilisation en duo d’une moto et sur ces chiffres, combien a-t-on de décès ou blessés ? ”.
Impossible à dire. En moyenne, un motard roule à 80% du temps seul. Si l’on rapporte ces 8 à 9% de passagers tués à ces 20% de temps d’utilisation en duo, la probabilité d’accident devient considérable !

Une question de comportement

En tant que conducteur du véhicule, vous êtes responsable de votre passager.

C’est à vous qu’il incombe qu’il ou elle non seulement arrive à bon port, mais surtout apprécie cette façon de vivre la route avec vous. Combien de vies ou simplement de vocations gâchées par des motards qui voulaient en mettre plein la vue à une passagère néophyte ?

Ce n’est pas parce que Monsieur prend son pied à accélérer fort et trouve sa joie dans la recherche de sensations fortes que Madame va aimer les mêmes choses.

Les femmes possèdent en général une plus forte appréhension à l’encontre de la moto car elles ont une plus grande conscience des conséquences physiques d’un accident.
En cas de chute à moto, on se blesse facilement, parfois gravement. Et pour une femme, plus encore pour une mère, le corps est très important. Non seulement pour sa beauté esthétique, mais aussi pour ses capacités, ses aptitudes physiques.
Un homme handicapé ou défiguré peut continuer à travailler (et encore, difficilement, hélas). Une femme handicapée éprouve bien plus de difficultés à tenir sa maison, élever ses enfants, retrouver un travail, recouvrer une vie personnelle épanouie…

Messieurs les pilotes (c’est encore la très large majorité des cas), pensez-y, soyez responsables et faites en sorte que votre passagère ait confiance en vous. Elle doit absolument se sentir rassurée.

Une conduite apaisée est la meilleure façon d’éviter les mouvements inadaptés du (de la) passager(e), qui peuvent déstabiliser dangereusement l’équipage. Le passager qui se relève en virage reste un « classique » qui se traduit par un sous-virage aussi soudain que violent… Pour autant, un passager expérimenté peut quand même se faire surprendre par un style de conduite trop heurté, voire agressif. En outre, une conduite sportive fatigue davantage les passagers qui encaissent plus fort les accélérations et freinages.

Pense-bête pour les débutants

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Ne pas faire des mouvements brusques.
Ne pas modifier son équilibre à l’arrêt.
Ne pas tourner la tête à vitesse élevée (la tête dépasse en général du pilote), même si c’est tentant en balade pour regarder le paysage ou se retourner sur un détail.

Il est essentiel de conserver une position à la fois stable, confortable et dynamique.
Pour cela, vous devez utiliser les mêmes points d’appui que le conducteur : les mains, les genoux, les pieds. Ne restez pas avachi(e) à l’arrière !

  • Asseyez-vous bien droit, pas sur le côté de la selle.
  • Vos pieds sont bien en appui sur les repose-pieds, pas appuyés sur les talons mais plutôt sur la pointe, le plus en arrière possible.
  • Vos genoux doivent bien serrer les jambes du conducteur, les cuisses légèrement en tension, la ceinture abdominale bien gainée. C’est grâce à vos genoux et vos abdos que vous éviterez de partir sans arrêt en avant (à chaque freinage) et en arrière (à chaque accélération). Un test simple: vous devez pouvoir vous lever un peu, décoller vos fesses, sans vous servir de vos mains.
  • Vos mains ne vous serviront qu’à retenir le haut de votre corps, cela limitera les efforts sur les bras et vous fatiguerez moins. En général, vous aurez le choix entre vous tenir au pilote, vous tenir aux poignées de maintien sur les côtés ou à l’arrière (quand il y en a) ou un mélange des deux. N’oubliez pas que vous avez le droit de changer de position en fonction du contexte: on ne se tient pas pareil quand on roule en ville, sur petite route ou sur autoroute.
  • Si vous êtes penché(e) en avant (sur une moto sportive), vous aurez plutôt tendance à vous tenir au conducteur. Pour éviter de lui donner des coups de casque, une solution est de poser une main sur le réservoir d’essence qui vous permettra de vous appuyer et d’éviter de partir en avant. De même, si vous craignez de tomber en arrière lors de fortes accélérations, mettez une main à l’arrière (sur une poignée ou sur la selle), le bras bien tendu et verrouillé, vous appuierez dessus quand vous sentez la moto accélérer. Sur une moto de grand tourisme, vous serez plutôt droit(e), sans être collé(e) au conducteur, une position très confortable en ville ou sur route, mais qui génère des turbulences à haute vitesse. Dans ce cas, rapprochez-vous du conducteur, essayez de vous cacher derrière lui pour vous protéger du vent.

Si vous devez bouger, vous allez modifier vos appuis et augmenter temporairement le poids sur un repose-pied, ce qui déstabilise la moto. Prenez soin de ne le faire que sur une phase neutre : moto à plus de 30 km/h et en ligne droite. Ne bougez pas quand la moto est penchée, ni à l’arrêt, ni pendant des manœuvres à basse vitesse, ni en interfile (entre les voitures).

Quand vous bougez, essayez d’effectuer des mouvements souples, lents, sans brusquerie.
Si vous voulez tourner la tête ou vous retourner, faites bien attention à ne bouger que le haut du corps, sans changer d’appui sur les pieds.

Mais basiquement, c’est au conducteur d’adapter sa conduite pour des changements de rapports plus souples.
Un bon conducteur sait s’adapter, mettre son passager en confiance en ne conduisant pas comme quand il est seul. Il est responsable de vous, il n’a pas à faire l’imbécile ou à ne penser qu’à son seul plaisir. Un motard qui conduit avec passagère de la même façon qu’en solo pour préserver son plaisir égoïste la met en danger et se met également en danger: si sa passagère est effrayée, elle va se crisper et peut avoir une réaction intempestive qui les enverra tous deux dans le décor.

Monter et descendre

Gardez à l’esprit que le plus gros risque de chute est à l’arrêt !
Une chute à l’arrêt ne fait pas de gros bobos (en général), mais elle abîme la moto et elle engendre toujours un impact sur la relation pilote-passager. Chacun se sent mal, a l’impression d’avoir fauté ou peut en vouloir à l’autre. A éviter absolument !

Une fois que la moto roule à plus de dix à l’heure, et plus encore une fois passée la barrière des 40 km/h, la moto ne peut plus verser d’elle-même.
A l’arrêt et à basse vitesse, soyez prudents, ne gigotez pas, ne bougez pas ou très lentement.

Passagers, signalez au conducteur que vous allez monter ou descendre de selle. Et ne tentez pas de mettre les pieds à terre au stop ou à un feu rouge. C’est au pilote (parce qu’il est au plus près du centre de gravité) de maîtriser l’équilibre de la machine, pas au passager.

Mettez-vous d’accord sur la méthode employée par le passager pour monter en selle et en descendre !

La plupart du temps, la passagère se contente de passer la jambe par-dessus l’arrière de la moto, puis vient poser les deux pieds sur les repose-pieds.
Facile sur les motos basses, plus dur sur certaines routière, trails, GT… surtout s’il y a un top-case !

Depuis toujours, mes passagers montent sur ma moto comme à cheval :

  • seulement quand le conducteur donne l’autorisation de monter ;
  • pied gauche sur le repose-pied gauche, main gauche sur l’épaule du conducteur, main droite sur le top-case ;
  • on pousse sur la jambe gauche pour monter et se mettre debout ;
  • la jambe droite passe par dessus la selle ou le top-case (selon la taille du passager), sa main droite passe sur mon épaule droite ;
  • pied droit sur le repose-pied droit, toujours en position debout ;
  • le passager s’assied (les mains toujours sur mes épaules), il s’installe tranquillement, les mains passent sur les poignées ;
  • je démarre seulement quand le passager me le dit.

Pour descendre, procédure exactement inverse.

Pour le conducteur, il faut bien se poser sur la selle, les deux mains sur le guidon, et frein avant serré pour que la moto ne bouge pas du tout.
Pencher la moto légèrement à droite en braquant le guidon vers la gauche pour anticiper le déséquilibre vers la gauche quand le passager met tout son poids sur sa jambe gauche.
A ce moment, la moto s’enfonce sur l’arrière, ce qui facilite son contrôle.

Autre astuce : quad il prend appui sur le repose-pied, le passager ne doit pas monter tout droit, bien vertical, et donc désaxé par rapport à la moto. Au contraire, il doit se pencher en avant, au-dessus de la moto, afin de placer dès que possible le centre de gravité de son corps dans l’axe longitudinal de la machine.
Le conducteur ressentira ainsi moins le poids du passager.

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Règle fondamentale : le passager monte et descend quand le conducteur lui dit de le faire, et pas avant, jamais, JAMAIS !

Autre solution, pour les enfants ou les filles très petites : moto sur la béquille centrale (ou latérale), aider le gamin à monter et s’installer, puis se mettre en selle après lui en montant bien debout droit sur les repose-pieds pour passer la jambe devant lui.
Avec la béquille latérale, ça marche aussi, mais la moto penche alors beaucoup et la plupart des passagers ne se sentent pas en sécurité.

Et en virage ?

Pour le passager, il s’agit de ne faire qu’un avec la moto en suivant ses mouvements. Le risque survient lorsque le passager ne se penche pas ou pas assez dans un virage, faisant sous-virer dangereusement la moto.

Le pilote doit avoir conscience qu’il n’est pas naturel pour un(e) débutant(e) de se pencher ainsi au-dessus du vide, qu’il est normal d’avoir peur de tomber.
Il faut aborder les premiers virages en douceur, amener le passager à prendre lui-même la mesure de la force gyroscopique, de l’adhérence, de l’équilibre…

Le plus simple pour le passager est de rester droit, dans l’axe de la moto.
Si la moto s’incline, on se penche avec elle, mais pas plus. Pour y parvenir, une règle simple est toujours regarder par dessus l’épaule intérieure du conducteur : en virage à gauche, le passager place sa tête au-dessus de l’épaule gauche, l’inverse dans les virages à droite.
Encore faut-il que la passagère soit assez grande pour pouvoir voir ce qui se passe devant…

Pour le confort du pilote, le passager doit faire en sorte de ne pas s’appuyer sur son dos à chaque freinage et d’éviter les coups de casque. A force, ça use (les nerfs, pas le casque) !
Dans l’autre sens, le conducteur devra penser à s’arrêter régulièrement pour que le passager se dégourdisse les jambes et l’avertir des trous et autres obstacles sur la chaussée qu’il pourrait ressentir. Ne pas oublier que le passager se refroidit et se fatigue plus vite que le pilote : sa position s’avère souvent moins confortable et il bouge moins.

Certains pilotes préfèrent sentir leur passager contre eux et qu’il épouse chacun de leurs mouvements. D’autres préfèrent se sentir libres de bouger à leur aise. Cela dépend aussi de la configuration du deux-roues, de la place laissée au passager, de la position droite ou penchée en avant, de la selle qui glisse parfois…
Seul conseil, profitez au maximum de la place prévue, utilisez les repose-pieds et les poignées de maintien.

Pour toutes ces raisons et d’autres, rouler à deux est parfois plus une contrainte qu’un plaisir.
La contrainte physique dépend à la fois du poids du passager et du poids du ou de la pilote : un passager plus lourd, un pilote plus léger aggrave la contrainte, alors que l’inverse la diminue.

Parenthèse de physique

Que se passe-t-il lorsque le siège arrière est occupé ?

Le centre de gravité se situe plus haut et plus en arrière.
Le rapport entre les bras de levier (depuis le point de contact pneu-bitume jusqu’au centre de gravité total et depuis celui-ci jusqu’au guidon) varie.
La moto se tasse à l’arrière et le rapport du poids sur les axes se déplace vers l’arrière.

La tenue de route en virage devient plus aléatoire, la machine a tendance à entrer plus difficilement en virage et à sortir plus large.

Parlons aussi de la maniabilité à basse vitesse ou à l’arrêt.
Le centre de gravité total – de la machine et du passager – situé plus haut dans ce cas, nécessite un meilleur sens de l’équilibre du pilote.
Si la limite de cet équilibre est atteinte, une correction demandera plus de force dans les bras et les jambes que seul sur la machine. Le poids du passager a la même influence qu’une machine à laquelle on aurait ajouté ces kilos.

Une direction plus maniable et plus sensible en roulant est la conséquence de ce plus haut centre de gravité, ce qui se ressent particulièrement lors d’irrégularités sur la route. De plus, la moto est plus basse à l’arrière, ce qui diminue fortement la garde au sol ainsi que l’aptitude à l’inclinaison.

Egalement important : plus le passager est lourd et le pilote léger, plus les changements seront drastiques. Plus la machine est légère, plus les différences du comportement de la moto sont grandes. Cela nécessite une certaine sensibilité au niveau des gaz et de l’embrayage lors des démarrages, sans compter le guidage.

La différence de comportement s’avère encore plus forte sur les machines sportives modernes, sur lesquelles tout est fait pour que la moto soit aérodynamiquement efficace… mais seulement pour le pilote ! Hé oui, on roule rarement avec passager en MotoGP…
Résultat, le passager se trouve perché à 10-15 centimètres au-dessus. Premièrement, cette charge haute relève et déplace vers l’arrière le centre de gravité de l’ensemble roulant, perturbant totalement l’équilibre pour lequel il a été conçu. Deuxièmement, le passager situé plus haut se prend le vent en pleine face et donc augmente la résistance à la pénétration dans l’air, provoquant un effet de basculement de l’avant vers l’arrière : les réglages de suspensions sont donc à revoir.

Le passager peut fortement influencer tous ces aspects, sauf qu’il (ou elle) ne le sait souvent pas.
Pour cette raison, encore une fois : parlez ensemble et avant de monter sur la bécane.

Un truc aussi : avant de rouler en duo, il vaut mieux se sentir déjà sûr de soi en solo sur la moto.

Je comprends bien que le motard débutant n’ait rien de plus pressé que de faire partager sa passion à sa chérie (ou de l’impressionner) ou que d’emmener son pote derrière lui pour se faire mousser, mais c’est juste le meilleur moyen de se ramasser tous les deux.

Vous montrerez bien mieux votre maturité et votre qualité d’adulte responsable en expliquant que vous préférez attendre d’avoir un peu d’expérience avant d’emmener quelqu’un avec vous.

La communication en duo

Pour indiquer quelque chose à voir, autant rouler tranquillement et se le dire à haute voix – en relevant la visière, ça marche mieux.
On peut convenir d’un code pour demander à diminuer la vitesse et pouvoir se parler, avec des tapes dans le dos ou sur l’épaule, jamais sur le casque !

Pour partager ses impressions sans se casser la voix ni gesticuler, des systèmes de communication s’installent dans les casques.
En plus de la convivialité qu’ils procurent, ils offrent plus de sécurité au duo.
Pour en savoir plus, lire La communication à moto (intercom).

Rappelons tout de même que toute source sonore distrait une partie de votre vigilance au détriment de votre sécurité, surtout si vous vous consacrez à une conversation suivie.

91 thoughts on “Rouler à deux sans danger”
  1. Bonjour,
    Juste pour signaler, sur le billet il y a mention du « Tuyaucom », or sur le site en lien il est indiqué :
    « Attention; Important:
    Suite à la publication du Décret 2015-743 du 24/06/15 de la Sécurité Routière, l’utilisation du Tuyaucom® est interdite en France comme tout kit mains-libres non intégré au casque!
    En cas de contravention, vous êtes passible d’une amende de 135€ et d’un retrait de 3 points.  »
    Il faudrait éventuellement songer à retirer la mention de cette solution.

  2. Ma partenaire hurle à la mort en m’écrasant les cotes des que je dépasse 25km/h ( quand je dit 25 c’est vraiment 25 hein, je n’exagère pas) …!? …. j’avais penser l’assommer et la transporter en travers de la selle, mais je pense que mon assurance ne me couvrira pas en cas de pépin … quelqu’un a t’il une meilleur idée, une suggestion … merci !

    1. Un préalable indispensable serait de lui demander ce qui lui fait peur et de tout faire pour comprendre pourquoi.

      Ensuite, il faut la rassurer au maximum.
      Est-elle bien équipée ? Complètement ? La qualité de l’équipement joue beaucoup dans la sensation de sécurité.
      Est-ce l’environnement qui la stresse ? La présence des voitures ? Dans ce cas, il faut trouver l’environnement qui la rassurera.

  3. Bonjour Fabien,
    Je parcours régulièrement ton site qui m’a déjà beaucoup aidée , notamment dans le choix de ma 1ére moto.

    Ma question aujourd’hui concerne le fait de rouler avec un passager; je n’ai mon permis que depuis 6 mois et comme dit dans l’article, j’ai voulu déjà me sentir à l’aise seule sur la moto avant d’envisager emmener un passager.

    Depuis qqes jours , je pense donc à emmener mon ami en balade; il a déjà fait qqes balades comme passager derrière un copain; il aime ça et n’a pas peur. Il a bien intégré comment se tenir…Ça c’est pour ce qui le concerne 😉
    Par contre pour moi c’est compliqué, surtout je pense, comme dit dans l’article de la différence de nos gabarits avec Mr qui est le plus lourd en passager. J’explique: je fais 1m73 pour 62 kg et mon ami environ 1m83 pour 110kg, j’ai une Gladius…!

    Nos essais de duo se sont pour l’instant limités à du statique dans la cour car rien que ça c’est difficile pour moi, de tenir la moto…Evidemment je pense qu’une fois en mouvement le poids se ferait moins sentir, mais il restera toujours des intersections, carrefours etc…où la vitesse est basse. J’ai clairement peur qu’on tombe tous les deux et ça me paralyse.

    D’où ma question: suis -je encore trop novice et en attendant encore qqes temps , je peux espérer emmener Mr en balade. Peut-être avec l’aide d’un stage (c’est possible avec un passager?? Je suis sur Amiens, le plus prés serait le Pas de Calais pour un stage AFDM??).

    Ou alors nous avons définitivement des gabarits trop différents pour que ce soit possible et le moins risqué possible??

    En simple, est-ce mon manque de confiance/expérience qui rend le duo difficile ou mon gabarit?? Ou les deux??

    Clairement ça me mine car j’adore rouler et j’aimerais partager ce plaisir avec mon ami.
    Je n’ai aucun exemple similaire dans mon entourage car c’est souvent Mr « Costaud » qui conduit et Mme « fluette » derrière ;-).

    Voilà , désolée pour le pavé.
    Merci d’avance de vos réponses.
    Céline.

    1. salut comme tu parles de l’AFDM 59/62 , ben je te réponds ( Fabien répondra pour sa part) quand à savoir si tu es trop novice … je n’en sais rien ! savoir si un stage de perfectionnement t’aidera : bien sûr en améliorant ta maitrise à basse vitesse( entre autres ) .
      ceci dit avec un passager plus lourd que le conducteur(trice) penses à régler l’amortisseur arr, demande à ton passager de poser le pied en même temps que toi ( bien sûr le pied gauche typiquement puisque ton pied droit est sur le frein arrière quand tu arrêtes la moto… enfin rouler à deux est toujours plus fatiguant au début et demande encore plus d’anticipation alors faut être progressive
      amicalement
      Marco
      ps:http://www.afdm.org/

    2. Salut Céline,

      Déjà, même si ça peut paraître compliqué de commencer, faut te dire que plus tu vas pratiquer le duo, plus ce sera facile, car tu t’habituera à la différence de poids et de comportement de la moto.

      Je prends mon exemple :

      Je fais 58 kilos pour 1m67 et ma passagère fait environ 70-80 kilos pour 1m57.

      J’ai commencé avec une Dragstar 125, un custom d’environ 160 kilos, lourd pour un 125, mais léger pour une moto.
      Avoir ma passagère posait pas mal de problèmes (outre le manque de couple et de puissance pour redresser de l’inclinaison) car la différence était énorme entre le solo et le duo au niveau du poids, et je n’étais pas habitué à ce que le poids m’entraine beaucoup plus qu’en solo.

      Depuis, j’ai passé le permis et changé de bécanes, pour me retrouver aujourd’hui sur un énorme custom de 1.600 cc pour environ 400 kilos.
      Eh bien je n’ai vu que « peu » de différence en duo, car la machine en elle-même est déjà très lourde et impose une grosse rigueur au niveau des manoeuvres à basse vitesse, ou encore en virage, pour contrebalancer le poids de la moto.

      La pratique a beaucoup aidé, avant même de passer au 1600, donc pas le choix, faut essayer encore et encore, jusqu’à ce que ça devienne plus naturel et habituel :).

      Gimly

  4. Question : comment doit se tenir la passagère à très basse vitesse lors de manœuvre de faufilage ou, sur un plateau de stage lors d’un double-alpha par exemple : contre-balancer? se pencher avec le pilote? faire du contre-appui en même temps que lui? Déjà que cela est un peu difficile seul, à deux rouler à 5km/h entre des plots serrés, avec des bagages (pour se mettre en condition) c’est chaud!

    1. Si c’est à basse vitesse, à moins de 10 km/h, il faut éviter d’ajouter du poids à l’intérieur du virage, de rajouter de l’inclinaison à celle de la moto.
      Lors de ce type de manoeuvres, le passager doit appuyer sur son pied extérieur, pousser sur le repose-pied extérieur.
      Le tout en serrant les genoux et en regardant là où le conducteur veut aller. Encore faut-il le savoir, d’où l’importance d’une bonne communication entre les deux occupants.

  5. Bonjour. je cherche une solution pour une amie passagère sur un ZR8. Elle est petite et, à part la position des pieds sur les cales pieds, je ne sais pas quoi lui conseiller. Pas de cavalière à l’arrière pour se tenir et elle ne fait pas le tour du pilote pour aller jusqu’au réservoir. Ils se lassent de rouler en duo car ne trouve pas de solution, c’est une contrainte pour les 2. Mon mari a un VFR et je suis grande donc rien de comparable. Une idée à partager ? Merci

    1. Ça ne serait pas plutôt une FZ8, par hasard ?
      Quoi qu’il en soit, je ne vois guère que trois solutions :
      1- Installer un top-case qui servirait de dossier à ton amie (un top-case, c’est moche, mais c’est bien pratique pour partir en week-end ou en vacances.)
      2-Acheter une moto GT ou sport-GT plus accueillante pour ton amie passagère.
      3-Ton amie passe le permis moto et conduit sa propre moto.

      Amicalement,
      Philippe.

      1. Nous avons acheté ces poignées, et ce n’est pas, finalement, une solution : cela convient à un enfant de moins de dix ans en portant les poignées dans le dos. Pour 2 adultes, les poignées dans les dos séparent trop pilote et passager(e), portées devant, le duo est trop serré, surtout avec des gilets AIrbag. Il faudra les trafiquer pour les utiliser avec confort et sécurité.

  6. Bonjour, … encore un excellent article…. et plein de conseils utiles, mais hélas cette fois-ci je ne trouve pas la réponse qui me concerne.

    Je suis une pilote de petit gabarit, 156 cm 55kg et je vais essayé de porter mon mari qui en a exprimé le désire … et oui c’est messieurs ne sont pas tous machos…. il n’a pas son permis moto. Monsieur mesure 180 cm et 75 kg. Je redoute le rapport poids/taille sur la moto, évidement il va me dépasser en hauteur et en largeur 🙂
    Auriez-vous la gentillesse, de me dire à quoi je peux m’attendre avec un passager plus lourd et plus haut que moi. Je porte déjà mes enfants, qui sont des ados de gabarit un peu plus développer que le mien, je ne suis gêner pour le pilotage. Vous remerciant par avance.

    1. C’est quoi ta moto ?

      Vous n’êtes ni l’un, ni l’autre très lourd donc il ne devrait pas y avoir de problème en roulant.
      A l’arrêt pas de problème, ta moto sera plus basse que d’habitude.

      Le problème peut se poser lorsqu’il va monter ou descendre. Mais bon c’est à l’arrêt.

      Bonne ballade.

      1. C’est Ricky qui m’y fait penser, monter ou descendre. Si ton mari doit utiliser les repose-pieds pour monter ou descendre de la moto, il y a un moyen très simple d’éviter que ce soit un cauchemar pour toi : serre bien fort la poignée de frein avant, et tourne le guidon vers la gauche si ton mari monte sur la moto par la gauche, et inversement s’il monte par la droite. Même procédure pour descendre de la moto.

        Philippe.

      2. En complément de Philippe, n’oublie pas de replier ta béquille AVANT que ton mari ne monte. Tu risques de ne plus pouvoir le faire après.

      3. Merci de ta réponse Ricky, ma moto est un 650 svf gladius, on fera un petit trajet sans trop de difficultés pour commencer, des routes avec de grands lacets bien large avant de s’attaquer aux petites sinueuses de nos Cévennes. courageuse…. mais pas téméraires…. 🙂 comme il est dis plus haut, j’ai la responsabilité de mon passager !

        1. Je connais bien la gladius, ma femme en a une.
          Cette moto est top pour les petites routes de montagne… en solo.

          En duo c’est pas terrible. Ton mari va être un peu plié. De plus l’amortisseur est assez bas de gamme et tu vas sentir la moto louvoyer.
          Tu peux améliorer nettement cette situation en faisant remplacer l’amortisseur d’origine par un de meilleur qualité, par exemple un EMC (fait à Villeurbanne) .

          J’aime bien les Cévennes que j’ai découverte à l’occasion d’un stage au pôle mécanique d’Alès, sauf la route entre Alès et Mende bourée de camions.

    2. Quand tu parles de porter tes enfants ou ton mari, je suppose que tu entends par là les prendre comme passager. Parce que, pour ce qui est de tes enfants, tu les as déjà portés neuf mois chacun ! 😉

      Plus sérieusement, tout dépend de ta moto et de ce que tu sais en faire : si tu peux poser au moins un pied bien à plat par terre à l’arrêt, que tu maîtrises bien l’équilibre de ta machine, et que ton mari ne cherche pas à corriger l’assiette que tu imprimes à la moto, je ne vois pas pourquoi tu ne pourrais pas l’emmener se balader.

      Si tu en as la possibilité, il faut aussi modifier le réglage de ta suspension.

      Amicalement,
      Philippe.

      1. Je suis sur les demi pointes pour les 2 pieds, 1 pieds à plat en déhanché. Je porterais attention à la béquille merci beaucoup et je mettrais en pratique le guidon à gauche…. le frein me semblé une évidence.
        Pour l’amortisseur, je vais aller chez le concess suz qui me conseillera, je suis sure… au mieux pour le réglage.

        Je donnerais mes premières impressions dès que nous aurons fait nos premières balades, peut-être que cela servira à d’autres dames ou messieurs de petits gabarits 🙂

        avec mes sincères remerciements. merci à vous…. cordialement

  7. Bonjour,

    ma question concerne l’équipement mais pour une conduite à 2.

    Une (peut être, future) passagère (très stressée, qui n’a encore jamais testé, mais s’intéresse déjà à l’équipement) peut porter la dorsale Tryonic feel 3.7 ou bien une dorsale à intégrée dans le blouson est-elle suffisante ?

    Des passagères disent que la dorsale dans le blouson suffit car l’autre va taper dans la selle. Sauf que j’ai très peur de la moto, je pense énormément à ma sécurité, au point de vouloir laisser aucun cm de peau à découvert, que mon dos soit protégé intégralement jusqu’au coccyx, etc…bref, protéger tout ce qui est possible de protéger.

    1. Je comprends que tu aies de l’appréhension. Moi-même, j’en ai en tant que « pilote » à l’idée d’emmener un (e) passager(e). Donc c’est bien normal, quand on n’a pas l’habitude. Mais, justement, c’est une question d’habitude: j’ai connu des passagères qui, en confiance, s’endormaient sur la moto! C’est donc qu’on peut progressivement se relâcher, si le conducteur est doux, notamment. Et si tu veux te protéger au maximum, il faut prendre un airbag. C’est sûr, c’est assez cher, mais c’est la protection la plus efficace qui soit actuellement.

    2. Clairement, plus la protection est importante, mieux c’est.
      Les plaques dorsales intégrées dans les blousons sont souvent plus fines et toujours moins couvrantes que les coques additionnelles avec ceinture et bretelles. De plus, la dorsale du blouson peut bouger, tourner avec le blouson en cas de glissade, alors que la dorsale additionnelle restera en place.
      Lire Choisir sa protection dorsale.

      N’écoute pas les autres, fais-toi ta propre opinion. La coque dorsale qui touche la selle, c’est qu’elle n’est pas à la bonne taille et/ou mal réglée.
      Si tu veux être protégée au mieux, prends une coque dorsale et un gilet airbag.
      Lire Réflexion sur le gilet airbag moto.

    3. Attention quand même de bien essayer la dorsale avant d’acheter.
      La Tryonic feel 3.7 est conçue pour la piste. Cette dorsale va être très inconfortable en position droite et te créer une tension en bas du dos. Elle est prévue pour être portée sous une combinaison de piste et pour rouler en position couchée sur la moto.

      1. Merci pour tout vos conseils.
        La moto est un R1.
        Toute façon je ne fais que me renseigner car ma peur me bloque pour le moment.
        Je veux juste avoir une idée de quoi acheter si j’adhère, et je passerais par tout les essayages possibles.

  8. Première sortie avec ma douce derrière moi ce week-end. C’était une première pour moi mais aussi pour elle qui n’était jamais montée sur un deux roues motorisé. Les premiers kilomètres ont été compliqués….Elle me serait trop fort….et pourtant j’ai roulé très doucement et en souplesse. Elle a petit à petit trouvé sa place après plusieurs essais de positions. D’abord les doux bras autour de moi…trop compliqué pour le pilote…une main autour de moi et une main sur une poignet…ma femme est trop petite, du coup la position était bonne pour moi mais fatigante pour elle, idem avec la main sur le réservoir. Les deux mains sur les poignets, elle ne se sent pas en sécurité car elle trouve qu’elle subit trop. Sa meilleur position a été les deux mains sur mes fesses :-)))….au niveau des hanches. Elle peut comme ça suivre le mouvement ( accélération et freinage ) et bien m’accompagner dans les virages. Pour le pilote, il faut juste faire attention de pas trop freiner brusquement…on glisse beaucoup en avant. Sinon, on a passé un moment très agréable et on le refera dès que possible. Vive la moto à deux !!!

  9. Ma femme comme passagère, c’était une belle histoire qui s’est interrompue il y a vingt-cinq ans après la naissance de notre fille, mais qui vient de renaître cette année : 4500 km de routes en ligne droite aux États-Unis en deux semaines, 900 km de virolos dans le Massif Central cette semaine.
    Parmi les difficultés de la conduite à deux, tu cites le cas classique des passagers néophytes qui se relèvent en virage, mais ce n’est pas le seul piège.
    J’ai mis un moment à comprendre pourquoi j’avais autant de mal à suivre les trajectoires de sécurité en roulant en duo : c’était tout simplement parce que ma femme pensait m’aider en se penchant à l’intérieur dès qu’elle apercevait un virage et qu’elle me ramenait ainsi inexorablement vers le point de corde, alors que je cherchais à atteindre ce que tu appelles le point haut (ton article sur les trajectoires.) Une fois que je lui ai eus expliqué le principe et le bien-fondé de ces trajectoires, elle a compris qu’il lui suffisait de se laisser porter (c’est comme ça qu’elle l’exprime), et elle le fait très bien.
    Hommage lui soit rendu.
    Philippe.

    1. Salut,je viens de rentrer de plusieurs périples dont un dans un merveilleux endroit que sont les monts d’Ardèche,mais je pense qu’un voyage comme celui que tu as réaliser n’est sans aucune mesure avec les néanmoins belles contrées de notre beau pays.Je serais donc curieux de connaitre tes impressions sur le comportement d’une 1200rt sur un long trajet aux USA ,que ce soit sur le plan humain et matériel car il me semble que c’est bien sur une BM que tu es parti.
      Amitiés
      Oldbir

      1. Effectivement, c’est bien sur une BM que je suis parti. En fait, nous étions trois sur deux R 1200 RT. Ces motos ont fait sensation : on nous a souvent félicité sur ces « nice looking machines », et on nous a souvent demandé quelle était la vitesse de pointe, que je ne connaissais pas. J’ai dit 200 km/h, comme j’aurais pu dire 250, et ça a eu l’air de les décevoir un peu. Je suppose que le carénage, très différent de celui des Harley, leur donnait l’impression que c’était des motos de course.
        Aucun problème mécanique sur ces machines pendant les 4500 km de notre périple. En revanche, nous n’avons pas apprécié leur manque de souplesse : nous étions en permanence obligés de jouer du sélecteur de vitesses pour le moindre petit virage ou le moindre ralentissement, alors même que la route était désespérément droite (mon cousin roule habituellement en K 1300 S, et moi en K 1600 GT). Nous n’avons pas beaucoup usé les pneus, sinon dans leur partie centrale : on aurait pu aussi bien avoir des pneus carrés, comme ceux des Harley.
        Ma moto a été percutée à un carrefour par une voiture à cause d’une signalisation routière digne de la France des années 30 qui m’a fait griller un stop, alors que je pensais être dans mon droit. Aucun problème médical, des flics super sympas (dont un qui était motard et qui devait partir deux jours plus tard faire une balade en moto avec sa femme), et finalement des dégâts matériels mineurs que nous avons pu réparer grâce au système D à la française, ce qui nous a valu l’admiration des loueurs de moto à notre arrivée à Los Angeles. Si nous n’avions pas fait cette réparation, nous aurions dû louer une voiture pour finir notre voyage, comme cela nous avait été suggéré, mais ça ne nous convenait pas du tout…
        Sinon, des paysages fabuleux dès que nous sommes arrivés au Nouveau-Mexique, et surtout, en quelques jours, l’installation d’un nouveau mode de vie que nous avons eu bien du mal à quitter quand nous avons rendu nos motos à l’autre bout du parcours, à Los Angeles.
        Philippe.

        1. Merci,pour cette réponse,mais suis étonné par ce manque de souplesse qui semble si évident ,personnellement cela ne m’a jamais paru évident connaissant la différence entre nos départementals et les highways.

    2. Bonjour Philippe,
      Incroyable !!!!!
      Le périple US dont tu parles ne serait-il pas localisé en grande partie en Californie?
      Si c’est le cas, je vous envie tous les deux ce devait être chouette d’être en BMW au pays des Harley !
      Ma femme et moi l’avons fait il y a 6 semaines mais en voiture de location (4400 km et les Parcs). Pas mal non plus.
      Il semble que tu as une grosse expérience de la route en deux roues, moi je devrai recevoir ma première R1200RT dans deux semaines. Les points communs entre nous commencent. (Enfin je pense). Tes parents nous ont parlé de ton voyage aux US.
      Si je te site : Quimiac (Désirade), lans en Vercors, Danielle, Jacques, Lyon, Monique B…. la tu comprendras que nous avons sans doute de quoi
      échanger quelques mots. N’hésites pas à me contacter.
      Cordialement
      Hervé et Catherine

      1. Tu ne me croiras peut-être pas, mais je viens de découvrir ton commentaire avec plus de trois ans de retard, à l’occasion d’une relecture de l’article de Fabien sur la conduite en duo, dont il vient de publier le lien sur Facebook.
        Si tu fréquentes toujours ce site, et si tu es toujours intéressé pour me contacter, demande mon adresse mail à Fabien, ou bien cherche-moi sur Facebook avec mon nom complet.
        Amicalement,
        Philippe.

  10. Bjrs
    je suis tjrs passagé et mon ami adore la vitesse et je reconnais aimer cela aussi pendant nos balade dans les virages il se couche carrément de façon que je crois vraiment que je suis seul sur la moto pour ma part je reste plus ou moins droit je pense que si je devais me deporter un peu nous glisserions, j’aimerais savoir si j’ai la bonne attitude , d’avance merci pour votre réponse
    Codialement
    Ann

    1. Tu peux rester droite ou l’accompagner. Il n’y a pas de risque de glisser ou de tomber tant que tu es sûre de tes appuis : pieds bien appuyés sur les repose-pieds, les genoux serrés, les abdos contractés, au moins une main en prise.
      L’important est surtout de ne pas te pencher à l’opposé du conducteur.

  11. Merci pour cet article très intéressant, comme tous les autres !
    Mais une question se pose à moi … Lors d’un accident, peut-on être responsable des blessures du passager si celui ne porte qu’un casque et quasi rien d’autres ? (brulure, fracture, etc qui n’aurait pas été présente si le passage portait un équipement adéquat)
    Car lorsque j’emporte quelqu’un, je préviens toujours que c’est dangereux, qu’il y a des risques, mais certains « s’en foutent » et à un moment je me suis demandé si j’était responsable de ça ? Car même si je suis responsable de mon passager, suis-je responsable de ses choix en termes d’équipements ? …
    Si tu me dis oui, déjà que j’étais vraiment pas chaud pour faire monter quelqu’un sans équipement EPI, mais alors là ça sera carrément niet !
    Merci d’avance !

    1. Sur un bateau c’est le skipper qui commande,sur ta moto c’est la même chose,si le gars ou la fille n’a pas l’équipement nécéssaire,ils montent pas,et cela autant pour ta résponsabilité légale que morale.

  12. Bojour ! Moi je voulais vous posez des questions pour différentes chose.
    Moi je suis une fille des 19 ans et j’ai mon copain de 25 ans qui a une moto (je ne sais de combien cm cube) mais la seule chose je sais qu’il passe son temps a rouler vite même quand je suis avec lui, alors je voudrais savoir comment me comporter quand il accélère, quans il passe les vitesses, quand il freine ?

    Mercie j’attend ma réponse avec impatience

    1. Il me semble que tout cela est décrit dans l’article, non ?
      Quand la moto accélère, le passager a tendance à partir en arrière : il doit donc se retenir en serrant les genoux, en se tenant au conducteur et/ou en se repoussant sur la poignée arrière.
      Quand la moto freine, le passager part vers l’avant : il doit limiter ce mouvement en serrant les genoux, en contractant les abdominaux, en se retenant à la poignée et/ou en se repoussant sur le conducteur.
      Pour le changement de rapports, rien à faire, c’est au conducteur de savoir les passer en douceur sans à-coup.

  13. Bonjour,

    merci beaucoup pour cet article fort intéressant.
    Cependant, j’ai un problème, mon ami est moniteur et j’ai donc une parfaite confiance en lui, cependant je suis incapable de ne pas avoir peur sur son Z…
    Déjà que sur le scooter je ne suis pas rassurée, mais là c’est carrément horrible !
    Le problème c’est que c’est sa passion et j’aimerai la partager, mais impossible de me raisonner, si on dépasse les 70km/h je flippe..
    Lui qui veut faire des balades tout l’été..
    Si vous avez des conseils ou des solutions, je suis preneuse.

    Merci d’avance

    1. Sans vous connaître du tout, quelques observations fondées sur les éléments que tu donnes.
      Une personne peut être formateur auto et/ou moto, cela ne signifie pas toujours/forcément qu’elle sache « bien » conduire, maîtriser sa moto en toutes circonstances, etc.
      Un motard peut être très doué pour conduire en solo, mais pas forcément savoir conduire en duo, ni savoir y adapter sa conduite.
      Une Z750 est une des motos les moins adaptées au duo.

      Bref, il va falloir faire des efforts tous les deux.
      Il s’agit pour toi de comprendre d’où vient cette appréhension, cela t’aidera à la contrôler.
      Il s’agit également pour ton ami de vraiment s’adapter à cette appréhension, de modifier sa conduite, voire de changer de moto.
      Une idée peut être que tu roules d’abord avec un autre motard, peut-être plus expérimenté en matière de duo et surtout avec une moto plus confortable.
      Ou alors, tu passes le permis moto. Tu pourras ainsi partager la passion de la moto sans dépendre de quelqu’un d’autre et en maîtrisant pleinement la machine.

      1. POur ce qui est de la conduite, il fait ça très bien mais effectivement tu as raison, il n’est peut etre pas très habitué à deux..
        Mais je ne pense pas que le problème viennent de là, j’ai surtout peur de la vitesse ! lorsqu’il accélère sur une ligne droite ou juste à la sortie d’un virage.. là c’est vraiment le pire pour moi.
        Sans compter qie c’est très juste, le Z n’est absolument pas confortable en passager..
        Si je lui propose d’y aller mais sans dépasser les 80km/h, je sais qu’il ne pourra pas s’empecher et on risque de se prendre la tête.
        Quant à passer le permis moto, ça ne me dis rien, je n’ai déjà pas le permis auto (oui je sais c’est pitoyable !) alors..

        1. Tes deux dernières phrases sont intéressantes.
          Pas de permis auto, donc pas d’expérience de la conduite. Ce n’est pas une question d’être « pitoyable », c’est que tu ne connais pas la route. Et visiblement, tu en as peur. Pourquoi ? Quelle expérience as-tu vécu qui pourrait expliquer cela ?
          Tu dis que tu sais d’avance que ton ami ne pourra pas s’empêcher de rouler « vite ». Tout d’abord, laisse-lui une chance, précise-lui bien les choses et demande-lui de faire un effort pour toi. S’il n’en est vraiment pas capable, je me permets d’émettre des doutes soit sur son attachement pour toi, soit sur sa capacité à se maîtriser, voire les deux. Un motard qui n’est pas capable d’adapter au moins de temps en temps sa conduite pour la femme qu’il aime n’a à mon humble avis rien à faire comme formateur moto…

          1. J’ai peut être un peu peur de la route en effet, mais il m’aide également à conduire la voiture car il a la voiture d’auto-école et ça m’aide à appréhender un peu mon anxiété, je commence meme plutot à y prendre gout, donc à priori juste une question de temps !
            Concernant le fait que je pense qu’il va rouler vite, je pense que c’est plus mon appréhension qui me fait dire ça, parce que je pense que si je lui en parle, il fera des efforts sans problème, son but n’étant pas du tout de me degouter.
            Quant à son attachement je n’ai pas de doutes à ce sujet, c’est plus moi je pense qui appréhende la ballade et du coup je me suis mise en tête toute seule qu’il allait aller trop vite.
            J’ai juste peur parce que je me sens très vulnérable sur la moto, et je pense que tu as raison de dire qu’il faut qu’on y aille progressivement avec la vitesse et qu’après ça devrait le faire tout seul.
            Mais tu as raison, c’est à 2 que c’est sympa, et je pense qu’il fera tout ce qu’il faut pour me mettre à l’aise.
            Il faut juste que j’arrive à me détendre !!
            Desolée pour le si long message !

            1. Y a pas de souci ! D’autres ont écrit des commentaires bien plus longs et moi-même, je fais rarement court… 😉
              Un point important pour te sentir en sécurité : l’équipement. Te sens-tu bien protégée ? Portes-tu un équipement de protection complet et de qualité ? J’insiste sur « complet », sur tout le corps.
              Si tu ne sais pas à quoi cela correspond, lire Choisir son équipement motard.

              1. Ah ah! niveau équipement, je n’ai rien pour le moment étant donné qu’on a prit le Z qu’une fois pendant 1h.. et de temps en temps le scooter, mais c’est pas fréquent non plus (et oui j’ai peur !) donc le pauvre il est malheureux de pas pouvoir y aller !
                donc la seule fois où on a pris la moto, j’avais jean, baskets, pull, veste en coton et écharpe je crois..
                Mais les 95% du temps on roulait à 70..
                🙂

                1. Bonjour Julie,
                  comme toi, j’étais tres stressée derriere mon mari ! alors j’ai testé sur la moto d’un copain, une grosse HD, et là, miracle, pas peur du tout, je me suis sentie beaucoup plus en sécurité, mieux assise, tenu dans le dos ! Alors pour partager les balades à deux, j’ai décidé de passer le permis ! et nouveau miracle, pas peur du tout au guidon, un vrai bonheur ! le temps fait bien les choses, il faut se laisser le temps d’apprivoiser les elements !
                  Je pense également que le facteur psychologique (pour nous les filles) y est aussi pour beaucoup même si on a confiance dans le pilote, je pensais aux enfants, à la maison … et si il nous arrive quelque chose, ils vont se retrouver orphelin, la cata quoi … d’où l’importance comme le dit fab de l’équipement !
                  Bonne route

                  1. Oh la la, mais tu es folle !
                    Tu es en train de dire que les filles auraient plus peur que les hommes, comment peux-tu être aussi sexiste ?!?
                    Les femmes penseraient aux enfants, à la maison… et pas les mecs ? Dis-moi, tu ne serais pas un peu misogyne ? 😉 😉 😉

                    PS : c’est une blague, en référence à certaines remarques que l’on m’a faites sur ce site.

                  2. Merci Ziza de ta réponse ! Je pense que l’équipement et le type de moto joue beaucoup dans la peur!
                    par contre, je dois dire que je rejoint Fab, j’ai peur pour moi en fait !
                    juste peur de mourir ou de me blesser ou qu’il se blesse. Enfin je pense à nous 2 mais c’est tout..
                    Bon je n’ai pas d’enfants peut etre que ça joue aussi, mais dans ce cas là je pense qu’il serait peut être meme plus stressé que moi!

                    1. En résumé, essaie de rouler :
                      – complètement équipée,
                      – sur une moto confortable pour le passager, de préférence avec un top-case,
                      – avec un motard habitué au duo,
                      – avec une progression sur la vitesse.
                      Et ça devrait aller mieux.
                      Le point fondamental, c’est vraiment d’en parler avec ton ami, il faut dialoguer le plus possible, lui expliquer tes craintes, lui faire comprendre ton point de vue, non pas en pleurnichant, mais en lui faisant comprendre que tu es prête à faire des efforts pour partager sa passion et qu’elle devienne votre plaisir partagé, mais qu’il doit faire des efforts de son côté.

    2. Bonjour,je pense qu’il n’est pas évident de donner un conseil sur un tel sujet,cela dépend de plusieurs facteurs;la conduite du pilote,la façon dont vous êtes assise ,sur beaucoup de motos le passager est perché plié en deux,ce qui n’arrange pas la façon d’appréhender le plaisir de rouler derrière.Je roule principalement en duo et cela arrive que ma femme s’endorme bercée(ce qui peut se réveler dangereux) cela pour dire quelle n’est pas vraiment stréssée.Mais Flat Fab est à même de vous conseiller de meilleurs façons.

      1. j’aimerai être capable de m’endormir !! Je suis tellement crispée que j’en ai presque des courbatures et mal à la machoires à force de stresser…

        Qui plus est, ça m’enerve car je n’ai pas envie de « faire ma fille » non plus.
        Nous vivons à Nice en plus, donc autant dire que les possibilités de ballades à moto sont grandes !
        S’il accepte de rouler à 90 max peut être que ça ira.. Mais du coup pas vraiment fun pour lui.

        1. C’est au moins dans un premier temps.
          Tu as besoin de temps pour t’habituer à la vitesse, c’est normal. Les premières fois où un motard roule à 90 km/h, il trouve ça super rapide. Plein d’élèves me disent que c’est bien suffisant de rouler à 100… En fait, ils s’habituent rapidement et roulent de plus en plus vite.
          Tu dois t’accoutumer à la vitesse. Demande-lui de rouler à 70 pendant quelques sorties, puis 80, puis 90… D’ici quelques semaines, tu seras habituée à rouler à 100.

          Ce qui est « fun », c’est de rouler à deux, pas de rouler vite.

          1. Bonjour Julie,

            Mon commentaire sera sans doute hors sujet, mais je tiens à réagir à tes propos…

            Je n’ai pas encore le permis moto (seulement le plateau), mais j’ai une certaine expérience en voiture…
            J’ai 32 ans, et 10 ans de permis B derrière moi.

            Je me rappelle de mes premiers mois (années) de permis, ou j’avais une conduite sportive (enfin ce que me permettait ma 205 GRD 5CV de 1981), en ville surtout. Bin oui, j’étais jeune, immature et con, à la recherche de sensation et je me prenais pour le roi de la route, et du code aussi… pestant et insultant les irrespects de ce dernier (du code)…

            Tout ça pour te dire, vis à vis de ma conduite AUTO, qu’il n’est pas nécessaire d’aller vite pour se faire plaisir (ou peur, meme…).

            l’appréhension de la vitesse, je l’ai aujourd’hui en 2RM, et oui, 32 ans et je roule comme un papy!!! c’est surtout la peur de l’accident et des séquelles qui me freine… (2eme essai sur le freinage au plateau parce que j’étais trop lent….).

            Ton appréhension se comprend, et il est important (encore plus en tant que passager moto qu’auto) de se sentir en sécurité avec le conducteur. D’où la nécessité, comme te l’a fait remarqué FlatFab, de bien s’équiper en moto et de dialoguer avec ta moitié sur tes craintes, tes peurs etc…

            J’ai souvent été passager moto, avec des potes un peu tarés de la poignée, dont certains ne sont plus là pour témoigner (RIP friends, you miss me)… D’ailleurs, je refuse encore de monter avec certains, malgré leur longue expérience du 2RM.

            Une passion se partage, l’assurance et la confiance que peut avoir le conducteur moto en solo, voir meme en duo, doit être partagée par le passager, sinon comme tu l’as écris, c’est la crispation de la mâchoire, des muscles, et dans le pire des cas, le mauvais comportement en tant que passager… un coup à vous retrouver tous les 3 au tapis (le conducteur, le passager et la moto…).

            Etre passager moto n’est pas un exercice aussi facile qu’il peut paraitre… Ne serait-ce que moi, sur le parcours lent du permis A, j’ai eu des passagers (apprentis conducteur moto comme moi) qui ne savait pas serrer les genoux et qui m’ont (fort de ma très courte expérience en duo) faillit mettre au tapis… Et pourtant, ils savaient qu’ils devaient faire corps avec la moto en tant que conducteur, mais étaient des pantins (meme pas des sacs de sable!!!) en tant que passager.

  14. salut moi pas de souci !! je roule en BMW rt et je fais du transport de cameraman donc que ce soit a la montée oui il faut être vigilant prendre de bons appui et compenser sur la droite . Surtout que j’ai le cameraman plus la camera et sans compter quand le cameraman se lève ou filme sur les cotes en roulant la moto roule souvent de travers !!!! .Mais une concentration et une bonne entende entre les deux participants et c’est tout bon byeee

  15. bonjour
    d’abord, bon article qui met bien les choses en place.
    j’ai déjà fait de la moto, 3.5 kawa mais c’était il y a longtemps.
    j’ai maintenant un enfant de 5 ans, et je compte repiquet au truc, avec une petite routière pour commencer, 125 Suzuk et petits trajets. Quid de la législation sur l’équipement moto éventuellement nécessaire, et l’âge minimal du passager?
    Je pense à une combinaison cuir pour l’habiller, mais peutr-être existe-t-il équivalent et moins cher? Ca grandit vite, à cet âge là…
    Merci de répondre, bravo pour le sérieux de ce site…

  16. J’ai une 1200rt je roule pratiquement qu’en duo avec ma femme,une fois elle a éssayé de monter en se servant du repose pied ça a frolé la catastrophe causant un déséquilibre difficile à rattraper,maintenant elle monte en partant du sol et sachant qu’il y a le top case et souvent les valises,la selle commence à être bien griffée.Y a-t-il une autre solution?

    1. Une seule : apprendre à la faire monter correctement en se servant du repose-pied.
      Tu dois être prévenu, bien campé sur les jambes, frein avant serré, guidon bien droit. Tu sais que tu vas devoir prendre un gros poids sur la jambe gauche, il faut faire attention à ne rien avoir de glissant sous le pied gauche. Quand elle monte, appuie bien sur le guidon de droite pour compenser. Il faut qu’elle aille doucement, avec des mouvements souples, sans brusquerie… et ça passe très bien !

  17. Salut Fabien,

    Un problème de repose-pied passager sur CBF1000 (caoutchouc tournant sur eux-mêmes), un membre du forum a déposé sa moto chez son concessionnaire et la réponse de l’expert Honda est : « les repose pieds ne sont pas fait pour montés sur la moto »

    Tollé général, vite calmé par Adrien, je cite :

    « Et il a parfaitement raison sur ce point.Il ne faut surtout pas prendre appui de tout son poids sur un repose pied, ils ne sont pas conçus pour ça. Mon mono de moto école nous racontait qu’une personne s’était ouvert le genou en procédant ainsi, la platine avait cassé et le genou avait tapé dans l’arrête vive sur la cassure.
    On lève la jambe et le pied, en s’appuyant de la main sur le pilote, moto sur la latérale. J’ai les jambes courtes et suis loin d’être un exemple de souplesse, mais j’y arrive, même en full cuir.
    Faites comme bon vous semble, mais sachez que c’est à vos risques et périls »

    Ton avis sur la question…merci

    1. Sur la plupart des motos, c’est en effet possible de lever la patte pour enjamber la moto, avec le risque de rayer la selle avec le talon de la botte…
      Mais je défie Adrien de monter ainsi sur un trail, surtout si un top-case est installé…
      Sur les motos hautes et/ou larges, avec des valises et/ou un top-case, il est nécessaire de monter d’abord sur le repose-pied avant d’enjamber la selle.
      Et pour moi, la platine de repose-pied doit pouvoir supporter le poids d’un passager.
      Quant à l’accident cité, encore une bonne raison de porter un pantalon moto, de préférence avec coques aux genoux, qui aurait protégé contre ce type de blessures.

      1. moi aussi, j’ai été surpris de cette histoire de repose-pied… et surtout d’apprendre que celui -çi ne serait pas fait pour monter dessus(j’attends encore que quelqu’un me dise comment faire…)sur la mille, le repose-talon en alu en arrière peut faire un bon appui pour monter le passager…n’est-ce pas? sinon avec 1.80m et une bonne souplesse je touche parfois la selle arrière en passant la jambe, de toutes manières, les caoutchoucs tournants sur les repose-pieds; pas glop! du tout à mon avis….Honda peut sûrement faire mieux que ça(d’autant que sur le forum le même post signale de la corrosion sur le cadre arrière,sur une moto presque neuve..)

  18. Très intéressant et merci d’avoir pris la peine de rédiger tout ça.
    Je roule en 50cc (car je n’ai que 17 ans et en Belgique on ne peut pas en avoir avant 16 ans) et je trouve cela vraiment intéressant, ça répond à toutes les questions que l’on pourrait se poser quand on roule en duo. Je n’en suis qu’à 2500Km au compteur puisque je ne l’ai que depuis peu et habite à Bruxelles mais j’aime vraiment la moto.
    Normalement la loi interdit le transport de passagers pour les pilotes de mon âge mais bon de temps en temps pour dépanner, ça dérange pas 🙂
    Je suis aussi content de voir que la majorité des conseils me concernant sont respectés.
    Merci encore pour ce superbe article !

  19. Le duo en sportive, il n’y a que ça de vrai !
    La solution ?

    Nous sommes une bande de « jeunes », la cinquantaine et incapables de nous séparer de nos sportives full power (ZX10, GSXR-R, R1, etc, nous n’habitons pas la France).

    Nous avons essayé les roadsters (Z1000, Bandit, Fazer, etc) avec nos dulcinées, femmes, amies (la cinquantaine aussi) … elles n’ont pas aimé, ça ne vit pas, elles ne veulent que des sportives !

    Elles veulent avoir le même plaisir que nous ! Quoi de plus légitime ?

    Mais comment est-ce possible ?

    Et bien certains d’entre nous avons équipé nos motos d’un filet anti-glisse sur le siège arrière (environ 20 Euro sur internet) et, arme absolue du duo, Vinxxgrip sur le réservoir (environ 200 Euro sur internet).

    Ok, ce n’est pas très esthétique, mais c’est vraiment LA SOLUTION !

    500 km/jour est une balade de santé.
    Le pilote ne subit plus les freinages.
    Les accélérations sont un pur plaisir en toute sécurité.
    200 km/h ne crée pas de turbulences particulières.
    Pas de casques qui s’entrechoquent.
    Madame et Monsieur vivent le plaisir à 100% sans les contraintes.
    L’objet (Vinxxgrip) est homologué Tüv.
    Cerise sur le gâteau, médicalement c’est la solution (prouvée), plus aucune courbature !

    Encore un peu que vous leur mettez une poignée de gaz et de frein, c’est elle qui vous emmène…

    Conclusion : si vous tenez à vos passagères (comme nous), ne les effrayer pas, ne les faites pas souffrir, mais équiper vos motos correctement et vous verrez, ce n’est que du bonheur !

    Jacques

  20. Toujours utile de lire vos articles.
    J’ai prévu de faire un trajet en duo de l’Alsace vers le Jura et « bêtement » la partie concernant la sécurité de la passagère (que je ne négligeais pas vraiment par ailleurs) m’a quand même incité à offrir une veste moto avec une vraie dorsale, ne manque plus que des bottes ou chaussures (avec protections malléoles) et ça sera pas trop mal (juste le portefeuille qui prend une tite claque ^^).

    Comme quoi relire des trucs qu’on connait plus ou moins, ça rappelle un peu les principes de sécurité!
    Continuez à écrire vos articles!

  21. Salut Fabien,

    un souci que je rencontre de façon récurrente sur mes dernières sorties en duo : enlever la béquille une fois ma passagère préférée montée. Quand elle monte, forcément, la moto se tasse un peu, et j’ai l’impression de devoir pencher la moto à droite pour enlever la béquille, et que la mettre à l’équilibre ne suffit pas. Alors qu’en solo, mettre la moto à la verticale suffit à enlever la béquille. Ce souci peut venir de ce que la moto à été rabaissée et a perdu en garde au sol, ou que les suspensions subissent trop… Le moment du débéquillage est le moment casse-gueule dans cette histoire… A bientôt.

    – – –

    Réponse

    Ton impression est fondée, tu dois pencher la moto à droite pour relever la béquille latérale.
    Cela m’est déjà arrivé dans des dévers.

    Dans ton cas, c’est sans doute dû à une garde au sol insuffisante car rabaissée et/ou à un réglage de suspension arrière trop souple.

  22. Bonsoir. Une question un peu bete : quelle est le poids maximal du passager sur une moto (roadster ou sportive) ?

    – – –

    Réponse

    Pas de poids maximal spécifique au passager, mais un PTAC (poids total autorisé en charge) pour le véhicule, qui est donné dans la notice d’utilisation.
    Il faut donc considérer l’ensemble conducteur + passager + bagages.
    Sur la plupart des motos non GT, il est aux alentours de 200 kilos.

    1. Il n’y a pas de poids maximal pour le passager mais un poids global en charge (pilote+passager+baggages).

      1. Donc, d’après tes dires Maxime, un passager de 150 kilos peut prendre la place arrière sans aucun souci ou aucun risque pour la moto ?!?!

        – – –

        Réponse

        Sans risque pour la survie de la moto, oui, dans la plupart des cas.
        Une sportive aura du mal à supporter, surtout sur long trajet, mais les motos routières peuvent supporter une telle charge.

        Par contre, cela modifie beaucoup l’équilibre de la moto et pénalise lourdement sa tenue de route.
        J’ai déjà transporté des passagers de plus de 100 kilos et je peux te dire que leur présence se sent, surtout s’ils ne sont pas habitués à la moto et bougent inconsidérément. Il faut posséder une bonne maîtrise de sa bécane pour garder le cap !

  23. Bonjour,
    je fais régulièrement de la moto en duo des fois chargé, j’ai durcie l’amortisseur arrière en augmentant la précontrainte du ressort par contre je n’ai pas toucher la fourche. Lors des farinages surtout en descente j’ai l’impression que la moto (cbf 600) plonge trop et ça devient rapidement pénible. Est ce qu’il faut durcir l’avant aussi, toujours la précontrainte je n’ai que ce réglage, ou cela n’apportera rien de plus?

    – – –

    Réponse

    Si vous avez beaucoup modifié la précontrainte de l’amortisseur arrière, il est certain que cela risque d’avoir désuni le comportement de la moto.
    Il vaudrait mieux durcir la fourche pour rétablir l’équilibre des suspensions.

    1. Merci de votre réponse, effectivement après avoir durcie l’avant c’est beaucoup mieux, la moto plonge moins, la passagère est contente et pour moi c’est plus facile.

      V

  24. Bonjour,

    mon cher et tendre vient de me montrer cet article qui tombe à point : il a récemment revendu sa kawasaki ER6N (que j’adorais) et sur laquelle je pouvais me tenir soit droite, soit penchée, avec les jambes convenablement descendue et des poignées derrières la selle. Si les débuts avaient été délicats, ce n’est rien à côté de sa nouvelle moto (résultat, je la déteste) :
    – repose-pieds tellement haut que je galère pour monter sur la moto (suis obligée de passer par son repose pied) et que je m’ankylose les genoux et les hanches,
    – selle étroite sur laquelle je ne peux m’asseoir que si je me tiens debout (mais impossible car pas de poignées près de la selle),
    – réservoir super design mais soit trop loin (dans sa partie haute) et je ne touche que du bout des doigts (super pour encaisser les freinages), soit trop bas et je me casse les poignets en posant les mains à plats sur le réservoir,
    – le top du top restant la position de la tête : mon casque se retrouve à la hauteur de celui de mon cher et tendre et soit je lui donne un coup à chaque freinage, soit je garde la tête en arrière et me bloque la nuque
    – à j’oubliais aussi : elle est « dure » et je subis tous les bosses, creux, dos d’ânes … qui résonnent dans mon dos et ma nuque…

    Qu’est ce que je fais (à part pousser la moto dans la seine?)

    j’ai oublié de préciser que la moto est une trumph daytona 675 SE …. ET JE LA DETESTE (voilà c’est dit)

    1. Tu avais déjà dit au début de ton commentaire que tu détestais cette nouvelle moto. Si si, relis bien… 😉

      Bon, ce n’est pas vraiment étonnant, une Daytona n’est pas vraiment conçue pour le duo, ni même pour la balade sur route d’ailleurs, c’est une pure sportive de circuit.

      Que peux-tu faire ?
      Inciter ton homme à choisir une autre moto s’il veut vraiment continuer à t’emmener. Tu peux la jouer « c’est elle ou moi ». Pas dans le sens « c’est la moto ou moi », bien sûr, mais « c’est cette moto ou moi ».
      S’il refuse, c’est simple: coups de casque à répétition, tapes continuelles dans le dos ou sur l’épaule, serrages de cuisses en rythme, râlages en permanence à chaque arrêt, grève du sexe… Tous ces trucs que les femmes savent si bien faire ! 😉

      S’il persiste, exiger des aménagements.
      Tout d’abord, qu’il règle la suspension arrière plus souple quand vous êtes à deux.
      Qu’il fasse refaire la selle, plus épaisse à l’arrière, avec un bossage pour éviter de glisser vers l’avant (lire l’article « Changer de selle« ).
      Qu’il achète une poignée de maintien sur le réservoir pour que tu puisses t’y accrocher plus facilement (voir ici).

      Quand il verra que cela lui coûte plus cher d’aménager sa moto pour le duo que d’en acheter une neuve plus confortable, peut-être qu’il réfléchira.
      Et surtout, lors de l’achat de la prochaine bécane, exige de l’accompagner et de choisir ENSEMBLE !

  25. Salut Fabien,

    comme vu dans d’autres commentaires, je commence à me sentir un peu à l’aise, mais je patiente avant de faire un long trajet avec Mme. En revanche, je compte essayer rapidement les exercices de maniabilité de base avec elle (2 plots : cercles et 8).

    Mon inquiétude porte sur le moment où elle montera sur la moto, sachant que je ne suis pas assez grand pour poser les deux pieds à plat (vstrom et 1m68…). Sachant que Mme est plus grande que moi, que j’ai un gros top case, je pensais la faire monter comme tu l’indiques (technique cheval donc) en penchant la moto un peu à droite, mais en laissant la béquille au cas où…

    ensuite, si, et seulement si les exercices se passent bien, on rentrera chez nous en moto (qques kilomètres urbains seulement)

    Comme je suis juste en taille, as-tu des préconisations supplémentaires ?

    – – –

    Réponse

    Si ta moto est dotée d’une béquille centrale, le mieux est de faire monter Madame avec la moto sur centrale et tu montes ensuite. Un peu acrobatique, mais sûr. C’est ce que je fais avec les enfants. Il faut évidemment que la moto soit béquillée sur un sol ferme et plan.

    Avec la béquille latérale, la technique « comme à cheval » fonctionne bien. Bien sûr, le moment critique est celui où la passagère monte sur sa jambe gauche, avec tout son poids (heureusement moindre que le nôtre, dans la plupart des cas) sur le repose-pied arrière gauche. Gros risque de déséquilibre de la moto.
    Laisser la béquille latérale sortie constitue clairement une sécurité indispensable.
    Par contre, je préfère pour ma part assurer mon appui côté gauche avec le pied gauche bien à plat par terre, quitte à avoir le pied droit sur la pointe. Ensuite, quand la passagère s’assied, son poids est bien réparti des deux côtés, la moto s’enfonce sur l’arrière, c’est plus facile de poser les deux pieds à plat au sol.
    Ne pas pencher la moto vers la droite, mais garder le guidon bien droit et tenu fermement, le frein avant serré, en se préparant à pousser sur le guidon droit quand elle monte.

  26. Salut Fabien,

    si tout va bien, je récupère mon vstrom jeudi chez le concessionnaire. Ensuite ce sera un A/R domicile travail quotidien (environ 40 bornes par jour).

    J’aimerais pouvoir emmener ma meilleure moitié début novembre pour un trajet de plusieurs heures. Cela suppose que nous ayons fait au moins un essai avant sur un trajet Paris/banlieue.

    avec un peu moins de 1000 km et des trajets quotidiens, trouves-tu raisonnable de se lancer dans un voyage duo (400 km majorité autoroute) 1 mois après mes débuts ?

    – – –

    Réponse

    Salut,

    Y a pas moyen de faire d’abord une balade de 150 km à deux sur des petites routes tranquilles un dimanche d’octobre ?

    Faire un long trajet autoroutier à deux n’est pas difficile en soi, il faut juste penser à faire des pauses régulières, chaque heure par exemple. Tu seras plus stressé que d’habitude, tu vas fatiguer plus vite et elle aussi. Ta moto sera plus lourde, moins maniable, cela demande un petit entraînement.
    Te connaissant, j’imagine qu’elle sera bien équipée. C’est nécessaire, indispensable pour un long trajet, surtout en novembre.
    Avec le risque de mauvais temps, tu cumules beaucoup de contraintes et de facteurs de risques.
    Tout cela après juste un petit trajet « bout d’essai » et alors que tu ne maîtriseras pas encore bien ta moto, cela fait beaucoup pour des débuts…
    J’aurais tendance à déconseiller. Notamment parce que cela risque de la dégoûter de la moto. Et surtout parce que tu mets une autre vie que la tienne en jeu.

  27. Salut, tu as oublié, à mon sens, un point très important sur la tenue.
    Quand j’organise des balades ou que je prends un(e) SDS j’interdis formellement TOUS les vêtements synthétiques, à l’exception des « spécial moto » bien sur.
    on oublie trop facilement qu’une chute, quelle que soit la vitesse, peut se révéler bénigne avec un minimum d’équipement, mais que le synthétique fond sous l’effet du frottement et se combine aux chairs donnant des séquelles irréversibles. Ne jamais mettre autre chose que des fibres naturelles, sauf l’exception ci-dessus.

    – – –

    Réponse

    Salut,
    Il est vrai que je donne peu de conseils sur l’équipement dans cet article consacré à la conduite en duo. Tout simplement parce que ce n’est pas le sujet.
    J’insiste sur l’importance de ne pas porter de fibres nylon dans l’article « Choisir son équipement motard« .
    Cela dit, je ne condamne pas forcément TOUTES les fibres synthétiques pour chanter les louanges de TOUTES les fibres naturelles.
    Oui, le nylon va fondre sous l’abrasion et pénétrer la peau. Mais le coton ne protège pas mieux. Il provoque juste moins de dégâts en cas de glissade.
    Côté fibres synthétiques, les polyamides s’avèrent eux bien plus résistants que les fibres naturelles.
    Sur le fond, on est d’accord, les seuls matériaux vraiment recommandés sont le cuir et les textiles synthétiques renforcés, comme le Cordura, Dynatex, Keprotec…

  28. Bonjour,
    J’ai des motos depuis 1969 et je pense que les constructeurs sont délirants pour la position passager. Ma femme ne s’est jamais plaint de ne pas voir la route, sur des motos à selle « horizontale » alors qu’elle est plus petite que moi. En revanche elle est paralysée de devoir monter sur l’arrière de l’Hayabusa qu’on vient d’acheter il y a 6 mois et n’est pas encore montée ! J’ai gagner du poids et supprimé les pots à brûlures d’origine, cela permet de s’approcher davantage de la moto, je me penche maintenant sur le problème de la selle qui à l’avant fait 15 cm de longueur en trop…
    et de faire cintrer un tube pour le 4 en 1 pour abaisser les reposes pieds passager. C’est honteux d’être obligé de bricoler comme ça une moto neuve. La mode fait faire n’importe quoi !!!

  29. bonjour,
    je suis à la recherche de renseignements, je suis handicapée et mon ami viens d’avoir son permis moto et je voudrais en faire avec lui, mais le gros soucis est que je n’arrive pas à tenir mes pieds sur les cales-pieds.
    auriez-vous quelques conseils à ce sujet ??
    à l’avance merci.
    jess.

    – – –

    Réponse

    Bonjour,
    Difficile de vous répondre sans connaître le modèle exact de la moto de votre ami…
    Cela dépend beaucoup de votre position et des repose-pieds en question, donc du type de moto.
    S’il s’agit d’une GT ou d’un trail routier, vous devriez pouvoir trouver une solution chez les accessoiristes allemands Touratech et Wunderlich qui proposent des repose-pieds élargis, rabaissés, plus accrocheurs…
    Sinon, une idée serait de bricoler vous-même des plaques repose-pieds, comme le font les motards du Tour de France pour les cameramen afin qu’ils puissent bénéficier d’appuis stables.

  30. re bonjour, deux questions sur le duo: existe t il des selles spécialement adaptées au duo? il me semble que lorsque ma chère et tendre m’accompagne, il y a plus de turbulences qui me reviennent de mon arrière, un peu comme dans mon cabriolet alfa quand je ne mets pas le wind stop: cela est il vrai ou bien est ce que je me fais des idées au vu de conditions climatiques particulières ( vent latéral-trois quart avant)…?

    – – –

    Salut Thierry,

    Pas de selles spécifiques au duo, à ma connaissance. Mais il existe des selles dites « confort », retravaillées pour convenir aux besoins des motards qui ne se satisfont pas de la selle d’origine. Chez certains artisans selliers, tu peux faire réaliser une selle personnalisée, non seulement sur la décoration, mais surtout sur l’épaisseur et la dureté de la mousse, le dessin de l’assise, etc.
    Sur la mienne, par exemple, j’ai fait élargir l’assise qui était trop étroite, remplacer la mousse d’origine par une autre plus ferme, ajouté un dosseret pour soutenir le bas des reins et épaissir la partie arrière, le tout revêtu d’une matière anti-dérapante.

    Par contre, il est clair que la présence d’un passager qui ne serait pas collé au conducteur crée des turbulences à haute vitesse. C’est normal, puisqu’il constitue une barrière à l’écoulement naturel de l’air. Une dépression va se créer entre le passager et le conducteur, d’où les turbulences.
    Quand tu roules à plus de 100 km/h, ta femme doit se rapprocher de toi.

    1. très touchant tes conseils j’enmène mon sds dimanche dans les Vosges sur mon 9OO ninja (6OOKM), je suivrai tes conseils au mieux…merci
      gaazzz prudent en perspective , je viens tout juste avec un pote de transformer l’ar. , elle était en mono avant , par contre il y a deux poignets pour elle lol!!!!!gaz…en douceur promis!

  31. Bonjour, je suis un sac de sable lol; ton article sur la conduite a deux m’a vraiment plus et beaucoup apporté théoriquement pour le moment.
    Mon homme vient d’avoir sa Z750(2008); il a son permi depuis 3 ans accompagné de petites expériences sur différentes moto.
    J’aimerais avoir quelques conseils au niveau de la posture que je devrais avoir contre lui et en tant que débutante ?
    Actuellement j’ai un peu mal au niveau des pieds(engourdissement rapide) et de mes reins (mauvaise retenue je pense : s) je suis petite en plus sa aide pas !
    Qu’es ce que je pourrais faire pour lui facilité la tâche.( Le pauvre des fois il ne me sent meme plus derriere lui, moi je me sent bien par contre lol )
    Merci de tes conseils d’avance.

    – – –

    Réponse

    Bonjour Carole,
    La Z750 est de base une moto très inconfortable pour le passager.
    Si tes pieds s’engourdissent, c’est à cause des vibrations dans les repose-pieds et/ou des jambes trop pliées qui réduisent la circulation du sang et/ou d’un manque de protection des pieds contre le vent et le froid.
    Quant à la position, débutante ou pas, il n’y a pas beaucoup de solutions : sur une Z, tu devras te tenir à lui. Le truc, c’est qu’au début, tu ne te pencheras sans doute pas beaucoup en virage. Essaie par contre de faire porter ton poids sur le repose-pied intérieur.
    S’il ne se sent pas à l’aise parce que tu le tiens par la taille, mets une main derrière toi et l’autre appuyée à plat sur le réservoir d’essence, cela permet de bien s’appuyer et ne pas partir en avant / en arrière.
    Le mieux est clairement d’en parler avec lui, de faire des essais et de vous mettre d’accord.
    Mais si le but est de faire souvent des balades à deux, pas de chance, il n’a pas choisi la bonne moto…

  32. bonjour! enfin je viens de mettre ma chère et tendre sur la moto, trois mois et demi et 3500 km après l’obtention du permis… mais pourquoi faire aujourd’hui une « place » passager en hauteur: déséquilibre ( centre de gravité plus haut), prise au vent, glissade de la passagère en descente sur le conducteur: pourquoi diable avoir abandonné la selle « horizontale » des années 60-80???position idéale de la passagère sur autoroute? départementale torturée? ville? moto idéale pour le duo: guzzi 1200? bmw r1200r ( pas trop lourde,basse , mais pas de carénage et efficacité de la bulle sur cette bmw?) Merci

    – – –

    Salut Thierry,

    C’est un peu « fouillis », j’ai eu du mal à comprendre ce que tu voulais…

    C’est vrai que la quasi-totalité des motos proposent aujourd’hui une place passager plus haute que celle du conducteur. J’avoue que je n’ai pas d’explication précise. Cela évite au conducteur de glisser en arrière, mais je crois que c’est surtout pour permettre à la passagère (souvent plus petite) de voir la route et pas juste le dos de son pilote. C’est aussi pour faciliter l’inclinaison de la passagère vers l’avant, au moins sur les motos avec une position de conduite penchée.

    Sur autoroute, je suis partisan d’une passagère la plus collée possible au conducteur, pour éviter les turbulences.
    Sur petite route viroleuse, cela dépend des goûts de chacun. Certains motards préfèrent sentir leur passagère contre eux pour s’assurer qu’elle suit leurs mouvements. D’autres préfèrent rester « indépendants » et pouvoir bouger sans se soucier de la passagère.
    En ville, je préfère une passagère qui reste droite et bien appuyée sur le top-case.

    Quant à la moto « idéale » en duo… Quelle Guzzi 1200 envisages-tu ? La Norge ?
    La R1200R est une très bonne moto. Le petit saute-vent est assez surprenant d’efficacité pour sa taille et l’option grand saute-vent permet de longs trajets, à condition de ne pas être grand. Un copain qui mesure 1,68m vient de la prendre, avec l’option surbaissement, il en est content, elle est « presque » trop basse.

  33. je trouve cet article interréssant, néanmoins est-ce la même chose en 50 cc ?

    – – –

    Pourquoi pas ? Les 50 cm3 ne seraient pas des deux-roues moteur ???
    Certains détails peuvent varier d’un modèle à l’autre, mais l’ensemble reste valable pour tous les 2RM.

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