L’utilisation croissante de deux-roues moteur en ville change nos habitudes au quotidien. Et la tentation est parfois grande d’emmener son enfant en deux-roues à l’école ou en balade. Mais beaucoup d’utilisateurs, notamment ceux en scooter n’ayant pas reçu une formation adaptée, semblent inconscients des risques qu’implique le transport d’un passager, plus encore d’un enfant. Conseils, état de la législation et équipements nécessaires pour emmener un enfant (de moins de 15 ans) en deux-roues moteur.

Première publication : janvier 2007
Mis à jour : octobre 2015

On assiste parfois à des scènes qui heurtent le simple bon sens, le plus choquant étant qu’un parent accepte sciemment de faire courir à son enfant des risques que lui-même refuserait. Bien sûr, c’est toujours « juste pour 500 mètres », « ce n’est qu’un petit trajet », « c’est en ville, je roule doucement, ça ne risque rien »…

L’assurance Mutuelle des Motards (AMDM), par son antenne de recherche appelée 2-Roues Lab’, a rendu publics en septembre 2015 les résultats d’une étude menée en avril 2015 auprès de 1.980 motards « panélistes », dont 620 (31% des répondants) ont transporté un enfant au moins une fois. Cela reste d’ailleurs occasionnel : 64% des enfants sont transportés une seule fois par mois et 53 % uniquement le weekend.

Il n’empêche… Seulement 35,4 % des répondants considèrent qu’un équipement adapté est nécessaire comme pour les adultes !
D’ailleurs, seuls 53 % des enfants passagers sont déclarés comme « convenablement équipés » : avec un casque, des gants, un pantalon et des chaussures montantes. Ils portent un casque intégral adapté à leur taille à 76 %, ce qui sous-entend que ce n’est pas le cas pour un quart de ces petits passagers. Et 95 % des enfants porteraient des gants. Pourquoi ? Un enfant sur trois ne serait pas équipé pour des raisons de coût, par rapport à la fréquence d’utilisation.

Quant aux tranches d’âge concernées, 72 % des enfants transportés ont entre 10 et 13 ans, 27 % entre 5 et 10 ans et seulement 1,5 % ont moins de cinq ans. Ce qui veut quand même dire qu’il y a des adultes assez dingues pour emmener à moto des enfants de moins de cinq ans !!

Pour en savoir plus, lire les résultats complets de l’étude et les conseils de l’AMDM (sept pages).

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Voilà les conséquences du discours gouvernemental qui érige la vitesse en seule cause d’accident. Mais ce n’est pas la vitesse qui cause l’accident ! Et il n’est pas besoin de rouler vite pour se faire mal, voire se faire tuer, surtout quand on est un enfant, à l’ossature plus fragile que celle d’un adulte !

Rappel : la moitié des accidents interviennent à moins de 10 km de chez soi.

Pourquoi ? Parce que ce sont les trajets qu’on fait tous les jours, on croit connaître la route « par coeur » (en oubliant que l’environnement évolue en permanence), parce que la vigilance n’est pas à son maximum au début d’un trajet (le temps de se concentrer), puis décroît près de l’arrivée (on se dit que c’est bon).
Résultat, un trajet court concentre proportionnellement plus de risques qu’un long parcours.

Oui, il est possible d’emmener son enfant derrière soi à moto, mais avec des aménagements et en gardant constamment à l’esprit la vulnérabilité des petits passagers.
Par ailleurs, il faut aussi que votre enfant demande à monter avec vous : lui imposer de partager votre passion pourrait bien le dégoûter à vie de la moto. A l’inverse, proscrivez les démonstrations de vitesse, même et surtout si l’enfant est demandeur. Il ne se rend pas compte des risques, vous si. Et vous lui donneriez le plus mauvais des exemples.

De l’avis médical, il reste déconseillé de transporter à moto un enfant de moins de 12 ans, voire dangereux en dessous de sept ans.

Dans Le Monde du 12 février 2007, le président de l’Association des médecins urgentistes hospitaliers, le désormais bien connu docteur Patrick Pelloux, s’indigne de l’imprudence de certains conducteurs de deux roues qui transportent un enfant: « A Paris, je vois des choses vraiment incroyables, presque criminelles. Parfois, le parent conducteur est parfaitement équipé, avec tout l’attirail du motard, alors que, derrière lui, le gamin porte un simple casque pour vélo. Un été, j’ai même aperçu une femme à scooter transportant un gamin en maillot de bain et casque en plastique… »

Résumé d’un anesthésiste de l’hôpital Necker: « Transporter un enfant de moins de 12 ans à moto est déraisonnable. En dessous de 7-8 ans, c’est idiot et dangereux« .

Rappel de bon sens, l’enfant doit être aussi bien (voire mieux) protégé que l’adulte et porter une tenue de protection complète, qui couvre l’ensemble du corps.

Votre enfant mérite le meilleur, non ?
Je suis sidéré de voir des parents entrer dans un magasin de casques et demander un casque jet pour leur gosse, ou un même casque pour deux enfants d’âges différents (qui sera donc trop petit pour l’un et/ou trop grand pour l’autre), ou un modèle bas de gamme parce que « c’est juste pour une fois par semaine ».
Dans la rue, on voit des enfants sur des scooters ou des motos en short, en bermudas, en sandalettes, en t-shirt, sans gants, en jogging, en pantalon de nylon… Et parfois, avec le conducteur ou la conductrice qui porte une veste renforcée, un jean, des gants, des bottines !

Notions de base pour l’équipement motard

L’ensemble du corps doit être protégé. En cas de chute en mouvement (à partir de 5 km/h), l’enfant va glisser et la moindre parcelle de peau en contact avec le bitume va subir des brûlures. Votre passager doit être couvert des pieds à la tête de matériaux résistant un minimum à l’abrasion et au frottement.
Sans en arriver à la combinaison de cuir intégrale, cela veut dire au moins du jean, du coton, du velours. Pas de fibres synthétiques, elles fondent très vite. Prohibez le nylon: il possède un point de fusion très bas, il va fondre et pénétrer dans la peau, occasionnant d’horribles brûlures.
Protégez particulièrement les articulations et les points saillants: coudes, épaules, genoux, chevilles, malléoles.
Si vous n’investissez pas dans un pantalon renforcé, faites au moins enfiler à votre enfant des protections amovibles (coudières, genouillères, protège-tibias) qu’il ne mettra que le temps du trajet en deux-roues. Même des protections de roller ou de moto-cross font l’affaire, elles existent en tailles enfant.

Le casque

Le principal problème concerne la tête. Les os et les muscles d’un enfant, particulièrement au niveau de la nuque, sont déjà tout juste assez solides pour supporter le poids de sa tête, encore moins le poids d’un casque. Les vertèbres cervicales ne doivent pas supporter un poids supérieur à 1/25e du poids de l’enfant. Sachant qu’un casque intégral pèse en moyenne un kilo, il faut donc attendre que l’enfant pèse au moins 25 kilos pour lui imposer cette contrainte.
La tête d’un enfant est disproportionnée par rapport au reste de son corps, beaucoup plus que pour un adulte. Un casque intégral homologué, même de petite taille, avec un poids de 900 à 1.000 grammes, n’arrange pas les choses et pourrait entraîner des risques pour les vertèbres cervicales. La morphologie d’un enfant de moins de 6-8 ans n’est pas assez solide. En caricaturant, c’est comme si un adulte portait un casque de cinq kilos…

La logique suggèrerait de choisir un casque le plus léger possible, donc un jet, mais celui-ci offre à l’inverse la moins bonne protection faciale. Il s’agit donc de trouver un casque intégral spécifique pour enfant, et obligatoirement homologué CE 22-05 (et non 22-04, vérifiez l’étiquette blanche).
Or rares encore sont les marques à proposer des casques en taille enfant (entre 48 et 54 de tour de tête). Sans compter que peu de parents s’avèrent prêts à investir chaque année dans un nouveau modèle qui accompagnera la croissance – forcément rapide – du « bout d’chou »…
Sa sécurité (et son avenir, car on vit encore mal dans notre société quand on est en chaise roulante ou défiguré) est pourtant à ce prix.

Rappel : pas de casque jet et pas de modulable avec mentonnière ouverte ! Non seulement vous seriez responsable de la défiguration de votre enfant, mais vous pourriez le payer cher car certains modulables ne sont homologués qu’à condition d’être fermés. Si votre enfant est accidenté avec un modulable ouvert, l’assurance peut refuser de vous indemniser ou minorer l’indemnisation.

Pour les vêtements et les gants, le choix est tout aussi limité, sauf dans les gammes de moto-cross. Des vêtements de protection de route pour enfants ne se trouvent guère que chez les marques haut de gamme (quoique des gammes enfant commencent à apparaitre en milieu de gamme, chez Bering, Ixon, Furygan, Richa, First Racing), ce qui représente un investissement de plusieurs centaines d’euros. Sans compter que là aussi, il faudra les changer régulièrement pour suivre la croissance de l’enfant. De ce point de vue, la veste de la gamme enfant de BMW, avec ses manches extensibles selon la taille de l’enfant, représente une initiative intéressante.
A signaler que l’équipementier français Bering décline une bonne partie de sa gamme en version « Kid » à partir de six ans.

Faute de pouvoir investir dans du matériel adapté, il faudra se contenter de tailles approximatives et recourir à l’important marché de l’occasion.
Une autre solution consiste à recourir à des vêtements sur mesure avec possibilité de retouches, mais tout a des limites.

C’est encore pour les pieds que l’offre reste la plus large: bottes de moto de petite pointure, bottines renforcées (Caterpillar, Doc Martens, Timberland), chaussures montantes (Kickers), godillots de randonnée… L’important est de protéger la cheville et d’assurer un minimum d’étanchéité en cas de pluie.

Sur l’équipement moto des enfants, lire l’article « Panoplie pour les moutards« .

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Rappel de la loi pour le transport d’enfants, leur position et leur sécurité

Premier principe: l’enfant passager doit être assis sur la selle avec les pieds qui touchent les repose-pieds.
La loi ne fixe pas d’âge minimal pour le passager, c’est sa taille qui compte.

Et règle numéro 1: l’enfant jamais devant le conducteur !!
En cas d’accident (le plus souvent avec choc frontal), il jouerait le rôle d’airbag, vous l’écraseriez entre vous et le tableau de bord.
De plus, c’est illégal, le passager doit se trouver derrière vous, vous risquez une amende de 150 euros. En cas d’accident corporel, l’assurance pourrait refuser de vous indemniser.

Le siège

Le code de la route français (article R431-11) stipule qu’un enfant de moins de 5 ans doit être assis et attaché sur un siège homologué, avec des repose-pieds intégrés et réglables, et doté d’une poignée ou une ceinture. Des sièges enfants pour moto existent à partir de 2 ans et demi et jusqu’à 8 ans, âge auquel la plupart des enfants sont assez grands pour pouvoir utiliser les repose-pieds de la moto (cela peut varier en fonction des modèles de moto).
L’adulte qui pilote la moto doit vérifier que les jambes de l’enfant ne pendent pas et ne peuvent se coincer entre la roue et la partie fixe.

Stamatakis, un concepteur allemand de sièges pour enfants, est distribué en France dans le réseau Cardy, ainsi que par Equip’moto, dont le siège et le magasin se trouvent à Bartenheim en Alsace (tél. 03 89 68 20 66).
L’équipementier italien Givi a lancé début 2009 en France un siège pour enfant, le modèle S650 (lire ici), façon « siège bébé », pour transporter les enfants de 5 à 8 ans environ.
Rigide, ce siège est réalisé en polyuréthane expansé coulé sur une armature en métal. Pratique, il se fixe par des sangles universelles. Les pieds des enfants sont positionnés dans des cale-pieds attachés au siège tandis que deux larges poignées leur permettent de se tenir. Un appui-tête moulé calera la tête des enfants lors des accélérations et maintiendra le cou sans fatigue.

Il existe aussi des ceintures dotées de poignées auxquelles l’enfant pourra se tenir facilement et solidement.
Voir par exemple celle-ci.

Voir aussi un nouveau produit, lancé pour la rentrée 2009, les ceintures Veector.
Cette ceinture est une alternative au siège enfant moto ou scooter. Idéale pour les enfants, mais aussi les passagers débutants. Elle maintient votre passager en position assise et proche de vous. Elle limite les risques de chutes sur les accélérations, dos d’âne, nids de poule… Elle limite aussi les incidences du poids du passager dans les virages. Facile à installer : moins d’une minute pour la mettre en place. Encombrement réduit, elle tiendra dans un top-case, sous une selle ou dans un sac.
Ce sont des produits français. L’histoire commence avec la naissance d’un produit issu de l’imagination de Jean-Raymond Ballast. Sa préoccupation se portait sur la sécurisation de son jeune fils Victor lors de ses déplacements en deux-roues. Son concept breveté, basé sur la simplicité et le bon sens, a été décliné en 2 versions: la « Pan Belt » pour les motos routières et les scooters, et la « Spyder Belt » pour les motos sportives.

Le jeune enfant devant être attaché dans son siège, se pose la question de sa sécurité en cas de collision.

Certains estiment qu’il vaut mieux être éjecté que de rester fixé à la moto. Difficile de trancher tant les configurations d’accident sont différentes. La seule réponse consiste à redoubler de prudence quand vous conduisez un deux-roues avec un enfant attaché dans son siège.

Bien sûr, un top-case ne saurait en aucun cas être assimilé à un siège.

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Consignes de sécurité, règles de conduite

Avant de vous équiper de pied en cap, un petit topo s’impose.
Prenez donc le temps d’expliquer à votre sac de sable en herbe comment il doit se comporter derrière vous. Précisez-lui la position qu’il doit adopter, montrez-lui où il peut s’agripper. Expliquez-lui qu’on n’est pas en voiture : même à basse vitesse, on penche un peu. Ajoutez qu’il doit toujours se tenir fermement parce que les freinages et les accélérations peuvent le déstabiliser.

Pour réduire encore les risque de chute, un top-case ou un sac fixé sur le porte-paquets lui évitera de basculer en arrière. L’enfant doit aussi pouvoir se tenir fermement au pilote, à la ceinture de la veste ou à une ceinture spéciale munie de poignées.
Comme pour tout passager, un intercom permet à l’enfant de parler au conducteur sans avoir à se pencher.

Oubliez le 400 mètres départ arrêté !
Blague à part, adopter une conduite coulée se montre indispensable pour transporter un enfant à moto.
Ainsi, anticipez au maximum les événements de la route pour éviter les relances et autres freinages « surprise ». N’oubliez pas qu’un enfant est très impressionnable… Le pire qui puisse arriver, c’est que la balade éveille un sentiment de peur chez lui. Avec, dans le pire des cas, le risque de le dégoûter à jamais de la moto.
Inutile de préciser qu’il vaut mieux réduire la vitesse avec un enfant derrière soi et éviter de trop « pencher ».

Par ailleurs, il faut rappeler que les trajets en moto fatiguent.
Or un enfant possède moins de résistance, il se fatigue plus vite qu’un adulte et risque facilement de s’endormir, surtout par temps chaud. Prendre la route avec lui impose de faire plus de pauses que d’habitude, au moins toutes les demi-heures, en en profitant pour lui rappeler les règles de sécurité, vite oubliées par une cervelle enfantine.
Et gare à la fatigue, à la soif et aux coups de froid qui guettent un enfant plus tôt que nous…

Comme vous ne voyez pas votre petit passager, il vous est impossible d’observer son comportement comme en voiture et de percevoir à l’avance ses réactions. Il peut même arriver d’oublier sa présence pour peu que l’on soit absorbé par la conduite. Il faut donc se limiter à de petits trajets, prévoir des arrêts fréquents (toutes les 20 à 30 minutes), s’assurer qu’il n’a pas froid et qu’il ne s’endort pas, maintenir un contact permanent.

Si votre passager en est à son coup d’essai, le mieux est de commencer avec le tour du pâté de maisons.
Dans ce contexte familier, à vitesse réduite, vous pourrez plus facilement vous assurer que tout va bien derrière vous. Une fois que l’enfant prend confiance, vous pouvez allonger la balade et augmenter progressivement la vitesse. Mais sachez rester mesuré dans toutes les situations ! Le plaisir doit en effet toujours l’emporter sur les sensations, lesquelles flirtent avec la peur.

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Le side-car semble constituer une solution idéale pour le transport en sécurité d’un enfant.

Rappelons que la loi impose de ne transporter qu’un enfant dans le panier et un sur la selle : la notion de « demi-personne » pour les enfants de moins de 10 ans ne s’applique pas, en théorie, au permis A.

Par ailleurs, le passager d’un side doit porter un casque, à moins que l’attelage soit équipé d’origine de ceintures de sécurité homologuées, apanage du modèle Zeus de Side-Bike. Selon l’âge et la taille de l’enfant, il faudra installer un siège auto ou un rehausseur qui devra être fixé, d’où la nécessité d’adapter une ceinture, un dispositif présent en option dans certains « paniers ».

Il est d’autant plus recommandé d’installer un siège que le problème du casque se pose de façon encore plus vive qu’en moto « solo ». En effet, sur une selle biplace, le corps de l’adulte pilote joue le rôle d’airbag et empêche une trop forte flexion de la nuque de l’enfant en cas de choc brutal. Dans un side, le risque de dommages aux vertèbres pour un enfant lourdement casqué est encore plus important. Une solution de fortune pourra être l’emploi d’un casque de protection non homologué, comme ceux de skate-board, mais pas de vélo: le débord arrière proéminent empêcherait l’enfant d’appuyer sa nuque contre le siège.

Moyennant toutes ces contraintes, le side-car permet de transporter un enfant sans risquer la perte d’équilibre et avec un meilleur confort dans un panier protégé du vent et parfois chauffé. Raffinement suprême, il pourra éventuellement profiter d’un lecteur DVD portable !

26 thoughts on “Transporter un enfant à moto ou en scooter”
  1. Bonjour FlatFab,
    Cela fait quelques années que je lits et apprécie tes articles, je t’en remercie! Si je lis celui-ci c’est que j’ai une fille qui a 3 ans et 1/2 et la tentation est grande de lui faire découvrir le monde motard mais bien sur je n’envisage pas de la mettre sur la moto pour les raisons pré-citées. En parlant VAE, les vélos sont peut être limités à 250 w mais rien ne les empêche d’aller bien plus vite surtout en descente du coup le problème est le même comme d’habitude, ce n’est pas le vélo / moto mais l’âne qui le conduit. Cependant il un chose qui m’interpelle, un très grand nombre de pilotes, garçon et fille, champions dans toutes catégories, vitesse, enduro etc. ont commencé la moto à l’age de 3 ~ 4 ans. Ils n’ont pas l’air d’avoir souffert des casques trop lourds ou avoir quelconque séquelles de la pratique de la moto. Il y a également les écoles de pilotage où il est possible d’inscrire son enfant dès 5 ans. Ils auraient des équipements spécifiques ?

    1. Oui, des équipements de protection spécifiques pour enfants existent, notamment en enduro / cross, avec des casques très légers et des colliers cervicaux qui aident à soutenir le casque sans exercer de contraintes sur les vertèbres cervicales.
      Autre aspect : ces enfants qui commencent la moto très jeunes roulent avec des machines spécifiques, des mini-motos très peu puissantes, sur lesquelles les accélérations et freinages sont bien moins « traumatisants » que sur une moto gros cube de route.
      De plus, ils y sont conducteurs, acteurs, avec la possibilité d’anticiper les variations d’allure et de se tenir au guidon. Rien à voir avec un rôle de passager qui subit, ne peut rien anticiper et se tient beaucoup moins bien.

  2. Bonjour,

    Mon fils de 15 ans a une moto – J’ai appris que son père lui avait demandé à plusieurs reprises de porter sa soeur de 11 ans (pour rentrer du collège /6kms ) – la récupérer à l’arrêt de bus ou l’emmener là où il exploite ses terres (6kms) car lui ne « pouvait pas » se déplacer.
    Existe -t- il une loi contre ça ?? Je ne vois aucun article à ce sujet, on évoque toujours un enfant transporté par un adulte sur une moto.

    1. Sur ce point, la loi française ne fait pas de différence entre majeurs et mineurs. En effet, de nombreux mineurs peuvent conduire un deux-roues moteur en toute légalité, à partir de 14 ans pour les cyclomoteurs (50 cc) et de 16 ans pour les machines de 125 cc.

      Du coup, la loi ne met pas de conditions spécifiques sur le conducteur ou le passager, mais sur le véhicule.
      Le transport d’un passager sur un cyclomoteur (deux-roues d’une cylindrée inférieure à 50 cm3) est donc bien autorisé, mais sous certaines conditions :
      – si ce passager est âgé de moins de 5 ans, l’utilisation d’un siège conçu à cet effet et muni d’un système de retenue est obligatoire ;
      – si ce passager a moins de 14 ans, le cyclomoteur doit être muni d’une selle biplace ;
      – si ce passager a plus de 14 ans, le certificat de conformité du cyclomoteur doit mentionner 2 places assises.

      Dans tous les cas, le conducteur et son passager doivent porter un casque homologué et attaché, ainsi que des gants homologués.
      C’est la seule obligation légale.

  3. Bonjour, je transporte ma fille de 4 ans et demi en scooter, en ville, équipée de gants et d’un casque a sa taille. Je ne dépasse jamais les 30km/h, plutôt beaucoup moins. J’avais le choix car j’habite en haut d’une cote importante d’acheter un vélo a assistance électrique pour 2000e et avoir le droit de rouler dans les 30km/h avec ma fille équipée légèrement ou bien la mettre sur mon scooter et rouler a la même vitesse. Je ne comprend pas très bien la différence entre rouler a la même vitesse, doucement en scooter ou en vélo?

    1. Le législateur ne s’intéresse pas à votre cas particulier et à la façon bien spécifique dont vous conduisez avec votre fille.
      Un VAE est bridé électroniquement à 25 km/h.
      Un scooter 50 cc peut rouler à 45 km/h et un scooter 125 peut atteindre les 110 km/h.
      Il est donc logique d’imposer un équipement plus protecteur sur les machines qui peuvent rouler plus vite.

  4. J’étais en vacances l’an dernier au Vietnam, les moeurs en matière de deux-roues vous choqueraient sûrement, mais là-bas il est courant de voir plus de 2 adultes sur un deux-roues: typiquement, un homme et deux femme.

    On voit aussi très couramment 2 adultes et 1 ou 2 enfants (l’homme qui conduit, la femme derriere, l’enfant ou les deux enfants debout derrière le guidon). Celà semble tout à faire normal là-bas, personne ne s’en offusque. Il faut dire qu’il y a très peu de voitures dans les rues (essentiellement, des taxis), mais des nuées de 125 qui remplacent, on le comprend, les voitures familiales que l’on voit en Europe. Adultes comme enfants portent pour seul équipement des sortes de casques légers.

    J’ai même vu des couples avec la mère tenant dans ses bras un bébé (et dans ce cas, évidemment, aucune protection pour le bébé). Autant dans les autres cas ont finit au bout de 2 jours par trouver ça normal, autant là j’avais les boules à chaque fois que j’en croisais un, et ce n’est pas arrivé qu’une fois.

  5. Bonjour

    Je viens de lire votre article et j’aurais besoin d’un renseignement concernant le port du casque.
    je vous explique :
    mon ex mari, depuis que mon enfant à 10 mois le met dans son side car (car il n’a aucun bon sens) car, la loi ne lui interdit pas.
    aujourd’hui mon enfant à 3 ans 1/2, pèse 17 kilos tout habillé, et contre ma volonté, il lui met un casque sur intégral sur la tête.
    au vu de votre article, mon fils risque quoi si on continue (juste pour me faire du mal à moi) de lui mettre un casque sur la tête ?
    vu le poids et l’âge de mon enfant, que puis je faire ? Y

    1. Pas grand-chose s’il s’agit de votre enfant à tous les deux.
      Cela dit, dans la mesure où il s’agit d’un side-car, il y a peut-être moyen de négocier que votre fils porte un casque plus léger, type jet. Ou encore d’adapter un système de harnais double point ou un siège pour enfant avec harnais croisé, afin de se passer du casque.
      Evidemment, l’idéal serait que votre mari comprenne qu’il n’est pas prudent d’emmener un gamin si jeune à moto, fût-ce en side-car.

      1. Je vous remercie pour votre réponse. Mais je doute que mon ex mari comprenne un jour. Tout ce qu’il fait, est juste pour me faire du mal à moi. Il ne comprend pas qu’en agissant ainsi c’est à notre enfant qu’il fait du mal.

    2. Bonjour,
      je comprend parfaitement votre angoisse, j’ai les même avec mon fils de 3 ans et demi. Avez vous pu trouvez une solution ? Pour ma part, je coince, son père refuse d’entendre mon point de vue et de m’expliquer quoi que se soit sur les équipements qu’il à prévu.

      1. Vous voulez dire qu’il existe des motards assez débiles pour emmener un gosse de trois ans et demi à moto ?!?
        L’espèce humaine m’étonnera toujours…

      2. Pour l’instant je n’ai aucune solution mais, je ne vais pas en rester là et attendre que le pire arrive à mon enfant pour agir.

        1. Autant transporter un enfant sur une bicyclette, via un siège bébé muni de ceinture de sécurité (il en existe plein de modèles pas mal foutus), et en lui mettant un casque de vélo (léger) ça se conçoit. Vous remarquerez d’ailleurs que c’est une pratique assez fréquente et que le marché des accessoires « sérieux » est important. Les pays comme le Danemark, les Pays Bas, l’Allemagne ou la pratique du vélo est très développée, contribuent à cette sorte de reconnaissance de la part de l’industrie, voire à « légitimer » le transport d’un enfant sur un vélo. Pour le 2RM, il en va tout autrement, cela reste une pratique très marginale, considérée à juste titre comme inconsciente de la part de la grande majorité de la population. De ce fait, il est quasi impossible de trouver des sièges enfants adaptés (il y a tellement de modèles de motos et de scooters), et SURTOUT: il n’EXISTE aucun casque conçu scientifiquement pour les enfants de moins de 8 ans, c’est à dire tenant compte du fait que le crane a cet age n’est pas encore totalement solidifié. Je vous conseille de lire l’étude du professeur Remy Willinger sur ce sujet (université de Strasbourg). Elle est très claire. La norme 22-05 n’est pas prévue pour une tête d’enfant. Mettre un enfant de moins de 8 ans sur un deux roues pouvant dépasser 25km/h, avec tous les risques inhérents au 2RM (pas de carrosserie, pas de stabilité), c’est de la pure inconscience. A moins de rouler au pas. Dans votre cas, je comprends vos angoisses. Par conséquent, la solution, c’est un courrier via avocat à votre ex mari en le mettant en demeure de cesser cette pratique, en vous appuyant sur l’étude du professeur Willinger. A partir du moment ou le code de la route autorise cette pratique, vous n’avez pas d’autre solution que de tenter cette intimidation.
          ps: je ne crois pas que votre mari veuille vous faire du mal par enfant interposé, il est simplement inconscient, et puis bien souvent, les mômes aiment bien les sensations offertes par la moto!
          votre mari pense s’en faire un allié et il a certainement envie d’en faire un motard plus tard….L’esprit de secte…cher à certains…

          1. Robert, merci de votre réponse. Cela va me servir mais pouvez vous me dire comment faire pour accéder à l’étude du professeur WILLENGER, je ne suis pas parvenue à la trouver.

  6. Ahhh les motards… Je fais du scooter 125 depuis plus de 15 ans quotidiennement, et les grosses accélérations, dépassement dangereux ce n est pas des 125. Et je ne vois pas ou le danger est moindre sur un vélo sans casque, surtout quand les feux ne sont pas respecté. Vivement l obligation du gilet jaune que l on puisse anticiper les bêtises de la vitesse.

  7. Bonjour.
    Je reste dubitatif après la lecture de cet article. Nombre d’octets aurait pu être économiser en écrivant dès le début « ne transporter pas d’enfants de moins de 12 ans. Point final ».
    Pourquoi? rien que le choix du casque n’est pas cornélien, il est absolument impossible…un casque intégral pèse autour de 1200g, il est donc adapté, suivant la belle formule 1/25, à un enfant de 30kg. 30kg, c’est le poids d’en enfant autour de 12 ans environ. Du coup, pas la peine de s’embêter avec des sièges, des ceintures, et tout le toutim puisque l’enfant est déjà en age de ne plus avoir besoin de tout ça.
    En admettant que l’on souhaite transporter un enfant de 20kg, il faudrait un casque intégral de 800g (qui a dit « ça n’existe pas » ?). A ce poids, on ne trouve que des jets, forcément, mais il ne faut pas les utiliser selon les bons conseils de cet article…
    Pas la peine d’aller plus loin, autant retenir le résumé de l’anesthésiste :  » Transporter un enfant de moins de 12 ans à moto est déraisonnable. En dessous de 7-8 ans, c’est idiot et dangereux ».
    C’est quand même les fabricants d’accessoires les plus crétins car ils essayent de vendre du matériel qui ne sert à rien…à moins que ce ne soit le contenu de cet article?
    Salutations

  8. bonjour voila j’ai une petite fille de deux ans et demi et j’ai acheter une mobylette 25 cc quelle genre de siége dois je mettre sur la mobylette pour pouvoir transporter ma fille ????

    – – –

    Réponse

    Un siège pour enfants homologué pour deux-roues moteur.
    Comme ceux de la société Stamatakis, par exemple :
    http://www.stamatakis.de/f-index.htm
    http://www.equipmoto.fr/accessoires-moto-siege-enfant-moto-stamatakis.html
    http://www.rad.eu/fr/c/x/130-siege-enfants-/b50-stamatakis
    http://avis-membres.ebay.fr/Siege-moto-scooter-enfant-stamatakis_W0QQugidZ10000000004687598

  9. Bonjour,excellent cet article sur le transport d’enfants en deux roues
    Combien de fois je vois des irresponsables(il ni a pas d’autre qualificatif)transporter des enfants a moto,soit avec des casques 4 fois trop lourds soit avec des casque de ski et meme sur des scooters a l’avant sur le tablier en cas de freinage le pauvre enfant a au mieux il n’aura plus de dents au pire il aura la nuque fracturé,mais pendant ce temps la papa est bien equipé lui,il serai temps que des lois soit faite pour regler ce soucis
    Pour emmener mes enfants je suis passé au side-car,rehausseur et ceinture de maintien dans le panier et casque homologué moto pesant moins d’un kilos,c’est vrai qu’au debut c’etait des casques de velo,en side le risque est quand meme moindre
    Toujours est il que je ne voudrais pas etre a la place du pere qui blessera son enfant dans un accident de deux roues meme minime car les consequence elles peuvent etre grave pour un enfant en bas age
    Ceci dit encore bravo pour votre article
    Cordialement Michel

    1. Bonjour Michel,
      Michel aussi. A votre place, je resterais prudent sur mes propos. Je roule à moto depuis 1976 et j’ai roulé en side de 1984 à 1992.
      Si l’équilibre d’un side est meilleur que celui d’une moto, et encore fait t’il en avoir bien compris le comportement dissymétrique, la sécurité reste très précaire. J’ai un ami qui a failli perdre sa fille de trois ans dans un simple accrochage avec une voiture. L’histoire s’est bien terminée mais après de grandes et longues périodes d’inquiétude.
      Je reste convaincu que deux roues et dérivés sont très dangereux et c’est quand on en a vraiment pris conscience que le danger s’amenuise.

  10. Bonjour, j’ai un garçon de 3ans 1/2 qui mesure 104cm, est il envisageable de le mettre (avec un siège adaptée et casque bien sur) sur un scooter. J’habite en région PACA et conduire l’été est un calvaire. j’envisage donc la solution du deux roues pour de petits déplacements en ville, j’ai déjà un vélo avec siège mais là où je vais habiter c’est en haut d’une grande cote … le courage me manque déjà de faire ça 4fois/jour!
    merci de votre réponse, votre article est très utile.
    ps: je n’ai jamais conduit de scooter, et ne suis pas du tout fan de moto, mais bon, devant la situation pourquoi pas ?

    – – –

    Réponse

    C’est juste de la folie pure…
    Les vertèbres cervicales et les muscles de la nuque d’un enfant de trois ans ne sont pas capables d’encaisser un choc violent, surtout avec le surcroît de poids que représente un casque d’un kilo.
    Si en plus, vous n’avez jamais conduit de scooter, le risque est grand de chuter, de glisser. Vous feriez courir de très grands risques à votre enfant.

    La solution ?
    Un vélo à assistance électrique, avec un moteur qui emmagasine l’énergie dans les descentes et la restitue dans les montées pour vous aider à grimper.

  11. bonjour,j’aimerai savoir que doige faire le papa de mes enfants les prend a moto ils ont 6ans et 8ans et nous somme séparé il veu pas comprendre qui la pas le droit de les monté c’est une 600 bandit si il arrivé un accident je serais autant résponsable que lui ou pas j’en réve la nuit vraiment j’en est peur peur qu-il arrive un grave accident merci de me répondre cordialement.corinne.

    – – –

    Réponse

    Il n’emmène pas les deux enfants en même temps sur la moto, quand même ?

    Plusieurs points.

    En cas d’accident, vous ne seriez pas responsable, ni d’un point de vue assurance, ni d’un point de vue judiciaire. Vous vous sentiriez sans doute coupable, mais seulement d’un point de vue moral.

    Si vous êtes séparée d’avec votre ex-conjoint, avec garde des enfants commune, votre ex a parfaitement le droit de véhiculer vos enfants dans le véhicule de son choix, à condition bien évidemment de respecter les règles élémentaires de sécurité (mettre la ceinture de sécurité à l’avant et à l’arrière, porter un casque) car un conducteur adulte est responsable de ses passagers mineurs.

    Plutôt que de vous ronger les sangs inutilement, vous devriez discuter avec votre ex afin d’assurer avec lui la meilleure sécurité possible pour vos enfants lors de leurs déplacements à moto.
    Faites-lui lire l’article, voyez avec lui comment améliorer l’équipement de protection de vos enfants, parlez ensemble de ses habitudes de conduite.

  12. Bonjour,
    Ma fille de 11 ans 1/2 doit partir en voyage en moto avec son papa ; j’ai bien lu les consignes ci-dessus, mais quelles sont les critères exactes de taille et de poids de l’enfant ; Elsa mesure 1.40 m et pèse 36 kg. La moto est une bmw. Je sais que son papa est prudent mais sa grandeur et son poids paraissent-ils assez proportionnés pour être passager moto ?
    Je vous remercie de votre réponse.
    Bien cordialement,
    Christine Redois

    – – –

    Bonjour Christine,
    Comme il est expliqué dans l’article, il n’existe pas en droit français de critère exacts de taille ou de poids pour être passager d’une moto, à partir du moment où il peut poser les pieds sur les repose-pieds et ainsi se maintenir en équilibre.
    A 11 ans avec 1,40m, votre fille devrait pouvoir se tenir toute seule sur la moto de son père, sans avoir besoin d’un siège. Sur une BMW, il y a probablement un top-case auquel elle peut s’adosser et des valises pour protéger ses jambes. Cela ne devrait pas poser de problème. J’emmenais mon petit frère de 11 ans sur ma RT.
    Veillez à bien l’équiper, à ce qu’elle et son père suivent les conseils de sécurité indiqués dans l’article, et tout ira bien.

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