L’importance évidente du regard à moto ne doit pas cacher les difficultés techniques d’un bon placement des yeux.

Première publication en juin 2012
Dernière mise à jour en février 2024

Il est recommandé d’avoir au préalable lu Où regarder en roulant à moto ?

Introduction

Le placement du regard à moto est très difficile à expliquer en théorie : il ne suffit pas de dire « regarde loin » et « anticipe »…
Pour un(e) motard(e), bien utiliser son regard s’apprend essentiellement par l’entraînement : la pratique pendant des années, l’expérience de dizaines de milliers de kilomètres, la négociation de milliers de virages différents…
Lire Savoir si on est un motard débutant (ou pas)

Le regard, c’est ce qui reste le plus long, le plus compliqué à apprendre.
Et c’est ce que perdent en premier ceux qui arrêtent de rouler, même juste quelques mois.

Le regard, c’est ce qui vient parachever une bonne négociation de virage.
C’est le toit qui domine et protège la maison, sachant qu’avant, vous devrez avoir :

Pour le cas particulier des virages en épingle, lire Négocier un virage en épingle.

Articles à lire en complément :
Le contre-braquage, technique d’inclinaison par le guidon
Rattraper un virage mal engagé
Mieux comprendre la trajectoire de sécurité

* * *

Nous le savons tous, au moins en théorie :
un bon placement du regard est le point-clef, fondamental, essentiel, d’un virage bien pris.

On dit souvent que la moto va là où l’on regarde.
Ce n’est pas totalement vrai, dans la mesure où on peut très bien rouler en ligne droite et tourner la tête à gauche et à droite sans que la moto dévie de sa ligne droite. Mais il n’empêche que si on fixe durablement un point à gauche (par exemple), la moto aura tendance à dévier vers la gauche.

Il est certain que focaliser son regard sur la sortie du virage en se disant mentalement « je veux aller là ! » aide immensément à y aller effectivement.
Il faut regarder non pas là où on est en train d’aller, mais là où on veut aller.

Mais une fois qu’on a dit ça, comment ça se traduit concrètement ?

Deux points importants sont à respecter :

  1. fixer en vision centrale ;
  2. garder un regard mobile, évolutif.

Parenthèse d’anatomie

Si vous observez les animaux herbivores, vous verrez qu’ils ont presque tous les yeux sur le côté de la tête. Les animaux qui sont des proies ont évolué de façon à disposer d’une vision latérale, à 360 degrés, pour détecter les mouvements des prédateurs. A l’inverse, les prédateurs possèdent eux les yeux sur le devant de la tête, pour développer une vision centrale stéréoscopique qui va leur donner une parfait perception du relief, donc de la distance et de la vitesse de déplacement de leur proie.

Il y a bien longtemps, l’homme était à la fois une proie et un prédateur. Nos yeux sont situés sur le devant, nous avons une vision stéréoscopique, nous percevons avec précision ce que nous voyons en vision centrale, bien en face. Et dans le même temps, nous possédons également une vision latérale, périphérique, moins précise, mais qui nous permet de détecter avant tout les mouvements, ce qui se déplace autour de nous.

La lumière pénètre dans nos yeux jusqu’à la rétine. Elle est ensuite convertie en impulsions électriques que le cerveau décode comme des images.
Mais seule la minuscule partie centrale de la rétine, appelée fovéa, est capable de créer des images à haute résolution. C’est pourquoi nous devons fixer quelque chose pour voir précisément.
Le reste de la rétine manque de précision, mais ajoute la vision périphérique. Cependant à seulement 20 degrés d’écart avec l’axe de votre vision, votre acuité visuelle n’est plus que de 1/10e de ce qu’elle est au centre, dix fois moins précise.

Pas convaincu ?
Regardez cette vidéo, suivez les instructions, faites le test. Étonnant, non ?

On voit bien l’importance de la vision centrale qui suit le ballon, et du coup occulte l’environnement. A l’inverse, si vous regardez « de loin », sans suivre le ballon des yeux, vous utilisez votre vision périphérique et percevez tout de suite ce qui se déplace dans l’image.

Guider son cerveau avec ses yeux

Les gendarmes motocyclistes parlent de « regard-laser » (au sens de viseur laser) pour la vision centrale et de « regard panoramique » pour la vision latérale.
C’est exactement ça : votre regard est un pointeur laser que vous placez exactement là où vous voulez aller, en sachant que ce point doit évoluer, bouger.

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Or dans une courbe ou un virage, le point de visée, là où nous voulons aller, ne se trouve pas en face de nous, mais sur le côté.

Détecter et viser d’abord le point haut du virage, puis le point de sortie, nous oblige à déporter notre regard, à le dissocier de l’axe de la moto.
Mais pas juste en bougeant les yeux : en bougeant la tête.

Il faut tourner le cou, faire pivoter le casque, tourner la tête toute entière, afin de fixer ce point en vision centrale, et non en vision périphérique.
C’est en tournant la tête que votre cerveau comprendra que vous voulez aller LA-BAS, et pas tout droit !

Ensuite, il s’agit de ne pas rester fixé sur un point (qui sera souvent un obstacle).

Votre regard doit évoluer en même temps que la moto avance.
Ne gardez jamais le regard fixe en virage, mais au contraire toujours mobile, en évolution, en avance.
Si vous fixez un endroit sur le bord de la route pendant plus d’une seconde, vous allez aller vers cet endroit.

Votre placement de regard doit précéder, devancer votre moto de l’ordre d’environ deux secondes :

  • le regard filme votre trajectoire voulue avec un temps d’avance
  • il pointe exactement là où vous voulez faire passer votre roue avant
  • la visibilité détermine la vitesse

Le seul endroit à fixer est l’issue, c’est-à-dire d’abord vers la sortie du virage, puis la sortie elle-même dès que vous la percevez.
On appelle ça le point de fuite (« limit point » ou « vanishing point » en anglais).
En gros, c’est le point où la ligne médiane ou le bord de la route disparaît dans le virage.
L’avantage de ce point est qu’il avance à mesure que vous passez le virage.

Comme d’habitude, vous ne trouverez rien ou presque sur cette notion de conduite en français…
Il faut aller chercher sur le web anglophone pour trouver les explications sur cette notion de conduite, fondamentale pour la conduite en virages à moto.

Seuls l’expérience, la pratique, l’entraînement permettent d’acquérir et de conserver cette technique du regard, cette gymnastique nécessaire.

C’est ce que perdent en premier les motards qui arrêtent la moto, que ce soit pour quelques mois, le temps de la mauvaise saison, ou pour plusieurs années. Quand ils reprennent, il leur faut du temps, une période d’adaptation, d’apprentissage de cette vivacité du regard.
Certains ne le comprennent pas, pensent qu’ils n’ont rien perdu, que leur maîtrise est restée intacte. Bien souvent, ils le réalisent douloureusement…

Ne pas fixer là où va la moto !

Tout motard a déjà connu au moins une fois le phénomène : nous voyons un obstacle, nous savons que c’est un obstacle, nous ne voulons pas passer dessus, mais nous ne pouvons nous empêcher de le fixer du regard… et de passer dessus !

C’est un de ces phénomènes difficiles à expliquer, fondé sur la façon dont fonctionne instinctivement notre cerveau.

Les Anglo-Saxons l’appellent « target fixation », ou fixation de la cible, ce que l’on pourrait traduire par « verrouillage visuel ».
Un phénomène qui a été découvert pendant la Seconde Guerre Mondiale chez les pilotes de bombardiers en piqué qui, à force de ne pas quitter leur cible des yeux, finissaient par foncer dessus…

Pareil pour nous motards : si nous regardons dans l’axe de la moto, dans l’axe de la route, jamais nous ne prendrons correctement le virage qui s’annonce.

Si vous regardez dans l’axe de la moto et que vous roulez à faible vitesse, vous ne prendrez pas le virage de façon fluide, votre courbe sera faite de multiples petites lignes droites brisées. Et si vous roulez à grande vitesse… vous allez vite acquérir une connaissance très intime du bas-côté.

Il n’existe pas de méthode simple pour éviter de céder à la tentation de la fixation visuelle.
La seule façon est d’entraîner votre cerveau à penser autrement, à réagir différemment. Et croyez-moi, ce n’est pas simple !

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Tout voir, ne rien regarder

Ce sont vos yeux qui guident la moto et non vos bras !
Votre cerveau donne l’information nécessaire à vos bras et au reste de votre corps en fonction de ce que vos yeux lui communiquent.

Fondamentalement, la technique du regard consiste à regarder le plus loin possible.

Tout est dans le « possible » : adaptez votre vitesse à la portée de votre vue, à votre champ visuel.
L’important est que vous parveniez à jauger votre portée de vue nécessaire en fonction de votre vitesse et que vous sachiez ralentir quand cette portée de vue diminue.
Lire l’article Où regarder en roulant en deux-roues ?

Une fois ces fondamentaux acquis, il faut pouvoir conduire en virage comme en ligne droite, sans voir sa moto, sans regarder devant sa roue, sans fixer un point précis plus d’une seconde, mais toujours en regardant là où on veut aller.

Balayer le champ de vision, forcer ses yeux à faire des allers-retours entre les mètres les plus proches (là où vous serez dans deux à trois secondes) et l’horizon de vision.
Autrement dit : percevoir au plus tôt l’état de la chaussée, tout en regardant toujours au-delà de l’obstacle.

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Exemples : à l’approche d’une courbe, fixez le point le plus éloigné ; dans le virage, portez votre regard sur un point en sortie de courbe (arbre, poteau, …) ; si vous roulez derrière un autre véhicule (voiture ou moto), regardez devant lui.

C’est particulièrement difficile quand on roule “à l’attaque” derrière une autre moto car il faut se forcer à ne pas la regarder, tout en l’intégrant dans son champ de vision au cas où elle freine.

Incorporer la moto

Regarder là où on veut aller, cela signifie regarder la sortie du virage, pas juste devant la moto.
Il faut apprendre à dissocier l’axe de son regard de l’axe de la moto. Donc l’axe de la tête de celui du corps.

La moto doit devenir une extension de votre corps, un membre que vous sentez et maniez aussi facilement que vos bras et vos jambes, afin que votre concentration soit à 100% sur votre regard.

Dans un virage en aveugle, cela signifie essayer d’anticiper au mieux ce qu’on ne voit pas d’emblée en sortant les épaules à l’extérieur, avec le cou tendu comme une tortue qui essaie de regarder au loin, les épaules souples et mobiles, un bassin déhanché à l’extérieur (position en V).

C’est une des techniques les plus difficiles à intégrer : il faut parvenir à ne plus regarder devant ses roues, mais de l’autre côté du virage qui vous saute à la figure, alors même que vous ne connaissez ni l’état du revêtement, ni le tracé de la courbe.

Virage3

Le paroxysme de ce principe se trouve dans les virages en épingle : on se tord le cou, le menton sur l’épaule, pour regarder la sortie du virage dès qu’on y entre.
En lacet plus qu’ailleurs, il faut tourner la tête au maximum pour observer la sortie du virage (pour vérifier si un autre véhicule arrive en face). “Au maximum”, c’est vraiment regarder par dessus son épaule, déjeter la tête jusqu’à ne plus voir sa moto, ni la route juste devant soi.
Ce n’est ni naturel ni facile, il faut de l’entraînement.

Étendre le champ de vision

En effet, votre vision n’est pas seulement déterminée par la portée visuelle (en mètres), mais aussi par le champ de vision (en degrés), qui varie selon la vitesse.

Quand vous vous déplacez à pied, il est de presque 180 degrés, vous voyez la quasi-totalité du champ panoramique, devant vous et sur les côtés.
A moto, il se réduit à 100 degrés dès 40 km/h.
A 70 km/h, il est de 75° et à 100 km/h de 45°, cela devient critique.
A 130 km/h, le regard fixe ne capte plus que 30 degrés du panorama et à 200 km/h, 5 degrés…

Pour compenser la réduction du champ visuel, il va falloir déplacer les yeux (voire la tête) pour balayer l’ensemble du panorama en gardant le regard mobile.
Vos yeux ne doivent pas rester plus d’une seconde sur le même point. Il faut effectuer de constants allers-retours entre l’horizon visible, la distance de sécurité, le revêtement devant votre roue, le véhicule qui vous précède, vos rétroviseurs, un peu sur les côtés…
Vous êtes à moto, vous n’avez pas de carrosserie pour vous boucher la vue, profitez-en !

Pour des conseils plus particuliers sur les virages en épingle (lacets), lire l’article « Négocier un virage en épingle« .

A quoi ça sert ? 

Pourquoi le regard est-il si important ?

Pour bien prendre un virage, nous avons besoin de savoir où nous allons.
Ce qui signifie avoir une représentation mentale du virage, une visualisation de la trajectoire à suivre.
Cette image mentale du virage se construit principalement par l’observation visuelle.

La preuve ?
Si vous roulez sur une route inconnue de nuit, vous vous sentirez en difficulté dans les virages, parce que vous n’en voyez pas la sortie. Donc pas la trajectoire à suivre du début à la fin.
Mais une fois que vous connaissez cette route, que vous la connaissez vraiment bien, vous vous sentirez bien plus à l’aise, et ce même de nuit, même dans le brouillard.
Ce qui compte, c’est d’avoir une image mentale du virage.

D’où l’importance de détecter le plus tôt possible la sortie du virage, pour en reconstituer le tracé.
Par exemple, sur un virage en épingle en montagne, un simple coup d’œil vers la sortie dès l’approche du virage (ce que j’appelle le coup d’œil d’évaluation), alors qu’on est encore en ligne droite, permet de bien mieux se placer et de sentir plus à l’aise sur tout le virage.

Le saviez-vous ?

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Merci d’avance !

Les règles du placement de regard en virages

Pour décomposer en trois grandes étapes (approche, entrée, sortie), toujours avec la tête droite, verticale par rapport au sol :

  1. J’arrive sur le virage : je regarde vers la sortie, je regarde au sol l’entrée du virage, puis je relève mes yeux vers le point de fuite
  2. J’entre dans le virage : je regarde vers la sortie, je jette un coup d’œil au sol au milieu du virage, puis je relève mes yeux vers le point de sortie
  3. Je suis dans le virage : je regarde vers la sortie, un dernier coup d’œil au sol sur la dernière partie du virage, et je relève mes yeux vers la sortie dans ma voie pour ne plus la quitter des yeux

En cas de virage prolongé, si l’inclinaison de la moto dure longtemps, je vais alors effectuer un « balayage » visuel : des allers-retours du regard entre le point de fuite et le point de passage de ma roue avant, environ deux secondes à l’avance.

Je vois les obstacles en vision périphérique, mais sans les regarder.
Je regarde là où je veux faire passer ma roue avant, dans ma voie, plus ou moins loin en avance en fonction du champ visuel et de ma vitesse.

Placement de regard dans les virages à gauche

Le regard doit rester à l’intérieur de ma voie de circulation, sur la moitié droite de la chaussée.
Il faut imaginer que la ligne médiane (ou le milieu de la route) est un « mur opaque », virtuel bien sûr, le long duquel on regarde aussi loin que possible.

Si votre regard « coupe » le virage pour aller chercher directement la sortie… la moto fera de même et risque fort d’empiéter sur la voie d’en face.
La partie supérieure du corps et la tête se retrouvent alors du côté du trafic en sens inverse, ce qui met le vie du motard en danger.

Placement de regard dans les virages à droite

Le regard doit rester à l’intérieur de ma voie de circulation, sur la moitié droite de la chaussée.
Le « mur virtuel » se trouve alors au-dessus de la limite droite de ma voie, sur le marquage de rive, sur le bord de la route.

Résumé vidéo en anglais, tourné en Australie (avec conduite à gauche) :

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* * *

40 thoughts on “Prendre un virage : le regard”
  1. Concernant le « verrouillage visuel », c’est un sujet que j’ai déjà rencontré dans les cours du permis de … chasse.

    On mettait alors en garde de « ne pas se laisser aveugler par la cible ». en effet, en visant un gibier (ou une plateau d’argile) et en le suivant dans son déplacement, on (le cerveau) occulte l’environnement du point de visée : on ne voit alors plus que la cible et plus du tout le reste. C’est un peu la même chose en trajectoire : on ne voit plus que l’obstacle au lieu des nombreuses possibilités de passage qui permettraient de l’éviter.
    Expérimenté à de nombreuses reprises en vélo, un caillou ou un trou sur la chaussée, on veut tellement l’éviter qu’à force de le fixer, on roule pile dessus !

    Merci en tout cas pour la pédagogie et la clarté des articles.

  2. Bonsoir,
    Tout d’abord merci Fabien pour ces centaines d’articles (et de commentaires) que je consulte depuis environ 18 mois maintenant (voire que je relis et re-re-lis au fur car il y toujours des détails à améliorer au fur et à mesure de ma progression).
    Je souhaitais ajouter une astuce apprise auprès d’un pratiquant de gymkhana que je ne crois pas avoir vu sur ton site et que je trouve particulièrement utile:
    **Bien placer sa tête**
    Ce semble être le même conseil que le placement du regard et que la nécessité de tourner la tête quand le rayon du virage est serré, dont tu as déjà parlé, mais pas vraiment.
    *Pourquoi?
    Comme les yeux sont mobiles et peuvent regarder vers le haut, le bas, la gauche ou la droite, parler uniquement du regard nous fait oublier un capteur essentiel dans la perception de l’équilibre: l’oreille interne. En effet au delà d’une certaine inclinaison du crâne les signaux qui sont envoyés au cerveau sont interprétés comme une alerte « attention risque de chute ». Ce qui déclenche un sentiment de peur alors que la moto est stable et pourrait être inclinée bien davantage.
    La solution?
    Se forcer à tourner la tête pour voir la sortie du virage certes, mais aussi à RELEVER LE MENTON.
    Relever le menton ne veut pas dire regarder vers le ciel, mais si je prends par exemple la photographie que tu as choisie dans ton paragraphe « Incorporer la moto », le pilote pointe -selon moi- trop son menton en direction du sol. Cette orientation arrive souvent à faible et moyenne vitesse et d’autant plus facilement quand le revêtement du sol n’inspire pas confiance… On regarde sous sa roue ou presque. Et accessoirement, relever le menton oblige aussi à quitter sa machine des yeux.
    Ce conseil simple s’applique aussi en dehors du gymkhana, je l’ai transmis à des motards (parfois beaucoup plus expérimentés que moi) qui n’étaient pas à l’aise dans les virages des petites routes alpines, avec un effet significatif et immédiat sur leurs trajectoires. (C’était un grand soulagement pour moi de ne plus les voir élargir sur la voie d’en face à la moindre épingle et leur a procuré un gain appréciable de fluidité dans courbes moyennes!)
    Remarque 1: Le regard peut être presque totalement remplacé par les indications de l’oreille interne et la proprioception (Pieds-Genoux-Mains) en exercice de perfectionnement hors-circulation.
    Remarque 2 (Ha-ha!) : Même les pilotes GP conservent leur tête aussi verticale que possible. Donc s’il font ça, c’est forcément le nec le plus ultra!

      1. Bonjour à tous,
        Je me pose une question : dans les virages à gauche, si on cherche à voir le plus tôt possible la sortie du virage est-ce que ça ne va pas tendre la trajectoire c’est à dire rapprocher la moto de la voie inverse ?
        Autrement dit, dans les virages à gauche, puisque la moto va là où l’on regarde, n’y a t-il pas une contradiction entre suivre une trajectoire qui ne coupe pas le virage et placer sont regard au plus tôt vers la sortie ?

  3. Bonjour à tous,

    J’aurai une question bête. Dans ma région (Auvergne) tous les virages dangereux sur les petites routes en particulier ne sont pas toujours signalés… Certains de resserrent parfois assez forts, en voiture c’est parfois chaud, alors en moto… Bien sur, en adaptant l’allure (être un peu plus parano que moins), en étant bien placé (voir loin et si un autre usager arrive) aident bien mais je me demandais où regarder efficacement pour voir si le virage se referme ou non. Les videos de la gendarmerie sont très bien pour comprendre mais en pratique, en foret ou si hautes herbes, donc visibilité faible, comment gérer plus efficacement ce doute… Mon but n’est pas d’arriver vite dans les virages (je fais le contraire, c’est bien plus efficace de privilégier la sortie et la sécurité comme expliquer sur ce site) mais vos réponses m’intéresseraient bien car sur certaines portions cela serait plus efficace…

    Soyez prudents dans ma région, entre les gravillons et les voitures qui coupent les virages (c’est vrai qu’en croisant une voiture toutes les 5 min seulement on finit par croire être seul -),

    Amitiés motardes,
    Seb63

    1. Là encore, il faut garder un regard mobile, tout au moins dans toute la première partie du virage :
      – en approche de virage (phase de découverte), multiplier les coups d’oeil d’évaluation pour rassembler un maximum d’informations sur le tracé de la route et l’éventuelle présence d’usagers en sens inverse, en évitant surtout de focaliser sur le virage lui-même ;
      – en phase d’entrée, tant qu’on n’a pas encore atteint le point haut, tant qu’on n’a pas une vision claire et précise de la sortie, effectuer des balayages visuels, des allers-retours du regard entre la trajectoire voulue et la sortie, sans fixer quoi que ce soit.

      Par contre, une fois la sortie en vue, dès qu’on a identifié le point de sortie, le regard reste dessus et ne le quitte plus.

    2. j’ ajoute à la réponse de Fabien le fait d’être mobile dans ta voie de circulation se placer à droite pour un virage à gauche et vice versa de ce fait tu découvre plus vite la sortie (et la présence éventuelle de véhicules en face), de même être en position de braquage inverse (va voir l’article) et donc le corps et la tête plus verticaux permet de « découvrir » la sortie de virage plus rapidement et de façon plus stable et donc d’anticiper un éventuel resserrement dudit virage…..
      amicalement
      Marco

      1. Merci pour vos réponses. Effectivement, dans ces situations, je focalise sans doute trop sur le virage lui-même (vs. situations plus faciles à bonne visibilité). Je vais davantage m’observer sur ces points (mobilité regard, position et comportement sur la moto) pour continuer à progresser.
        Bien amicalement,
        Seb

    3. Je ne reviendrai évidemment pas sur les conseils que te donne Fabien, mais plutôt sur tes ambitions de motard.

      Tu as bien compris qu’il faut pouvoir sortir d’un virage au moins aussi vite qu’on n’y est entré, mais pourquoi ne pas chercher à augmenter ta vitesse d’entrée en virage ? En dehors de la satisfaction d’avoir pris un virage rapidement, sur la bonne trajectoire, en toute sécurité et en toute sérénité (c’est tout le plaisir de la moto, ça !), ça t’éviterait de te retrouver à 60 km/h à l’entrée d’une courbe que tu aurais pu aborder à 100 km/h. Si je te dis ça, c’est que ça m’est arrivé bien souvent, et que, dans ces cas-là, on réalise qu’on a décidément des choses à améliorer.

      Il y a le regard, bien sûr. Il y a aussi les conseils que Marco t’a rappelés (position sur la route, position sur la moto). Et puis il y a l’expérience qui vient à force de rouler. Il est aussi très utile de rouler derrière un de tes amis motards plus expérimenté que toi. Il y a enfin une notion difficile à acquérir : même si tu rentres un peu trop vite dans un virage, tu as de la marge. Tant que ça ne frotte pas de tous les côtés, tu peux prendre plus d’angle en contrebraquant plus, augmenter l’appui du pied intérieur et rentrer rapidement un rapport au besoin, mais tu n’y arriveras qu’à condition que ton regard reste orienté dans la bonne direction, vers la trajectoire que tu veux suivre et ne se verrouille pas sur le ravin ou la voiture en face.

      Amicalement,
      Philippe.

      1. Bonjour à tous,

        Merci pour vos conseils. Philippe, tu as raison, cela m’est arrivé souvent aussi : une fois le virage passé, je me dis que j’aurais pu le passer plus vite… Je roule parfois avec des collègues plus expérimentés, cela aide bien. Ils me trouvent en progrès mais pas assez constant : sur les routes en bon état, parfois je fais le lead et se disent que j’ai bien progressé ; sur des routes à plus faible visibilité et plus étroites, je fais un peu trop (?) attention, la sécurité (incluant celle du groupe si plusieurs) est ma priorité N°1.

        Mon collègue plus expérimenté m’a alors filmé (je suis le plus débutant du groupe -), cela permet de voir comment je me comporte. Les trajectoires paraissent globalement correctes (à améliorer certes mais ce n’est pas le gros point faible) . Quand la route est OK, le regard est mobile (je tourne la tête, c’est net, et c’est fluide à regarder-). Par contre, si route plus étroite, plus faible visibilité donc sortie du virage difficile à deviner dès l’entrée, je verrouille le regard de manière impressionnante sur le virage et semble même regarder le devant de la moto, ce que je ne fais pas dans les autres situations usuelles (routes larges et visibilité OK ou allure lente). En entrée de virage en particulier, c’est bien trop verrouillé (le casque ne bouge plus -) et les bras perdent leur souplesse, tout se verrouille… Du coup, ce n’est pas fluide, on prend moins de plaisir à regarder la vidéo et cela ressemble à des successions de trajectoires rectilignes…

        Pour braquer plus, j’ai pu me rendre compte aussi que je poussai sur le guidon, mais pas de manière efficace si route étroite + visibilité NOK (c’est plus de l’appui si bras not OK et verrouillés, avec en plus le poignet pas dans le prolongement car j’en fait 30 min de suite et j’avais mal au poignée alors que RAS dans d’autres conditions). Voir article « Le contre-braquage, technique d’inclinaison par le guidon », je pense que je devrai aussi tirer sur l’autre partie du guidon pour pencher plus au besoin comme tu le suggères (la moto se ralentit d’ailleurs bien, merci pour ton conseil). J’ai l’impression de pencher parfois beaucoup quand je suis sur la bécane mais quand je regarde la vidéo, c’est sur que j’ai de la marge…. -) même si j’ai l’impression que cela s’améliore avec les kms et la complicité avec la moto.

        Quand une voiture vient couper largement son virage, je tourne la tête, regarde l’échappatoire et là c’est fluide (et je penche la moto bien plus, je ne réfléchis pas trop, frein AR au besoin, il me reste 50 cm maxi pour moi sur la route, j’ai été formaté pour ces situations, comme quoi on doit pratiquer pour avoir des automatismes).
        Je pense à terme faire un stage, la technique cela s’apprend par paliers et à son rythme (je pense être davantage prêt maintenant, et pas loin du plateau « apprendre seul » ).

        Merci encore pour vos contributions et à FlatFab pour son site qui me permet de m’améliorer et c’est au moins aussi important d’éviter les plus grosses bêtises -)

        Bonne route,
        Seb63

  4. Voici une vidéo publiée sur le site de Moto Journal qui illustre l’importance du regard :
    http://www.dailymotion.com/video/x4cjtle_pauvre-petit-cbr-125_auto

    Les journalistes de Moto Journal ne comprennent pas comment ce motard a pu rentrer dans la voiture garée en face, mais ça me paraît évident.

    D’abord, on sent bien qu’il n’est pas du tout à l’aise pour faire son quart-de-tour départ arrêté, et qu’il a peur que la largeur de la rue soit insuffisante. La main droite étant collée contre le réservoir, il est vrai que le quart-de-tour à droite est plus difficile que le quart-de-tour à gauche. Il n’y a pourtant là aucune difficulté dont une formation de qualité ne viendrait pas à bout…

    Ensuite, on voit bien que son regard est verrouillé sur la voiture garée sur le trottoir de l’autre côté de la rue, et non sur la voie de circulation qu’il veut atteindre. Inconsciemment, il tourne son guidon vers la gauche au lieu de le garder braqué à droite. Il ne contrôle plus rien, ni les gaz, ni l’embrayage, et dans la panique il va même donner involontairement un coup de klaxon. Immanquablement, il va monter sur le trottoir et emplafonner la voiture.

    Philippe.

    1. Je viens de voir la vidéo, je serais lui j’arreterais la moto car si il arrive pas a manier un 125 a basse vitesse j’imagine pas sa doit donner avec un gros cube.

      Oui je sais je suis vache mais la quand meme ….

      1. On ne sait pas dans quel pays ça se passe. Peut-être n’a-t-il reçu aucune formation. Conduire une moto, ça s’apprend…

      2. Dans mon message, il y a un pas de trop, non pas celui qui fait que tu te prends une bâche, mais celui qui rend ta langue moins élégante qu’elle ne devrait l’être.
        Vous n’y comprenez rien, c’est normal. Fabien, lui, il comprendra !

        Tu es dur, Zerty. J’ai publié ce message dans un article concernant le regard pour en souligner l’importance, mais je te rappelle que le site de Fabien est consacré à l’enseignement de la moto, et que l’enseignement commence au moment où tu poses tes fesses sur une moto pour la première fois.

        Cette vidéo a très probablement été tournée en Angleterre. Je ne sais pas si on a le droit dans ce pays, comme en France, de conduire une 125 avec le permis voiture, mais j’ai l’impression qu’il a déjà suivi une formation : il fait bien attention à tourner son guidon complètement vers la droite, il en vérifie la position deux ou trois fois de suite, on le devine attentif avec les gaz et l’embrayage, mais on sent qu’il est nerveux. Autrement dit, il n’est pas à l’aise sur sa petite moto.

        Donc, au lieu de renoncer à la moto, il devrait plutôt suivre une formation de perfectionnement plus efficace que celle qu’il a peut-être déjà subie et apprendre, entre autres, l’importance du regard.

        Philippe.

        1. Dur dur … excuse moi si je t’ai outrer philippe …
          Il est debutant je le reconnais mais il avait pas a prendre une cbr…
          Sportive en premiere moto … trop de puissance pour lui la preuve il a reussi a faire un soleil a la fin de sa chute 😀

          1. Bon j’arrete de rigoler, tu veut mon avis objectif:
            Comme la dit fab il a dut surement ne pas avoir de formations, donc a partir de la il y a rien de plus a dire que se soit le regard ou quoi que se soit.

          2. Il s’agit d’une CBR 125 R. Cela n’a de CBR et de sportive que le nom. En gros, c’est une 125 avec un carénage, le moteur est même que sur le CBF.

        2. Alors là je suis bien d accord avec vous Philippe!! Un peu dur la critique de Zerty!!je suis moi même débutante sur une 125 et pas gâtée pour commencer car j habite en montagne !! l le minimum pour rejoindre la plaine est 7kms de lroute viravees dont 4 belles épingles en colimaçon et le stage 7h quasi obligatoire pas complet!! Perso je le trouve plusnqu incomplet pour les novices qui n ont jamais mis les fesses sur une bécane!!!(moi en l occurrence !!) j ai heureusement mon ami motard qui me coach et je dirais que pour apprendre il faut rouler rouler et encore rouler même si on se fait un peu peur surtout dans les épingles!! et si vraiment on le sent pas et bien il vaut mieux à mon avis renoncer à la moto !! je me trompes peut être?
          Dominique

        1. Il a peur d user les flanc cest un motard ecologique. Le pire cest le velo qui va plus vite que lui 😀

        2. Il arrêtera sans doute dès qu’il croisera une voiture dans un virage à droite … (boum)

          Chaud pour le vélo quand même, il se fait quasiment éjecter sur la voie d’en face.

          Ou bien c’est un motard qui n’a pas le permis et son pote lui a dit : « vient faire un tour dans les virages, je te filme. » (et on se moquera de toi sur tout le net 🙂 )

        3. Juste au moment où je me disais « Je le double à vélo facile ! », voilà le cycliste qui le double par la droite !

        4. On voit également que dans les deux vidéos d’accidents, les motards tracent comme des malades et n’ont absolument pas une trajectoire correcte. Le regard n’est pas seul en cause.

    2. Je trouve que cette vidéo montre très bien ce qui se passe quand on est dépassé par les événements.

      Alors effectivement il n’en faut pas beaucoup pour perdre les pédales lorsque l’on débute, mais je pense que l’on peut tous se retrouver dans une situation que l’on ne saura pas gérer.

      Amicalement
      Ricky

    3. je confirme la voiture percutée est bien immatriculée en Angleterre …..
      ces angiais qué poreaux!

    4. Lors de mes débuts moto, il m’est arrivé grosso merdo le même truc sauf qu’il n’y avait pas de voiture et que je ne suis pas tombé.
      Je tournais à droite à une intersection déserte et je ne sais trop comment, je me suis retrouvé complètement à gauche de la chaussée, quasi sur le trottoir à la fin de mon quart de tour ! Et pourtant c’était une rue de taille classique ! C’est dire !
      Ai-je légèrement dérapé sur le passage piéton ?
      Ai-je mis trop de gaz sans m’en rendre compte ?
      Mon regard était-il mal positionné ?
      un peu des trois ?

      Franchement je n’en ai aucune idée, ça fait parti des quelques rares frayeurs que je me suis fait en moto (et quasi toutes lors de mes premiers mois et malgré une conduite plutôt cool ) Et pourtant j’ai pas l’impression d’être totalement un manche en moto !

      Bref, tout ça pour dire qu’effectivement la formation initiale est vraiment très légère !!!
      Quand je vois la nouvelle aisance que j’ai pu acquérir avec seulement une journée de formation auprès de Fabien, je me dis que c’est vraiment dommage de passer à côté !
      Certes pour le même prix t’as un pot de la mort qui tue ou encore un combo « support de plaque et cligno led mega style » mais pour ma part, mon choix est fait 😉

  5. Ce site, c’est du bonheur en barre ! La vidéo de basket, c’est qq. chose d’énorme. MERCI Flat Fab. Et un grand BRAVO !

  6. Et oui, le regard! On a beau le savoir et tenter de le poser là où on veut aller, y’a des fois où on est quand même surpris!
    Il y a 3 semaines, balade de Paris vers le Vexin (très sympa, à 2 bonnes heures de routes sinueuses). Tout va bien, il fait beau, route sèche. Mais sur le retour, une ch’tite route d’à peine 4m de large, une motte de terre (c’est la saison de récolte de patates ou des oignons) juste avant l’entrée du virage vers la gauche vraiment pas compliqué à gérer. Mon regard se fixe sur la motte de terre et j’en oublies de me concentrer sur le virage. Résultat: un tout-droit car je n’ai regardé que le bord extérieur du virage et non la sortie.
    Beau vol plané au dessus du petit fossé, et moto couchée sur le flanc droit, avec ma cuisse en dessous. Beau bleu sur toute la cuisse et l’arrière du genou et bécane toute éraflée sur la tête de fourche et poignée passager.
    Je précise que j’ai eu mon permis le 1 juillet (après 5 ans de scooter). 1ère chute sans gravité, mais qui me servira de leçon. Ca aurait pu être plus grave s’il y avait eu un mur ou une poussette ou je ne sais qui.
    Grand V à tous ;-))

  7. Salut!

    Au retour du passage du plateau, on est parti dans les montagnes pour se rafraichir un peu…Malheureusement mon manque d’expérience n’a pas pardonné 🙁 chute dans un fossé :/ Pourtant je sais que je dois regarder où je veux aller mais là je voyais le fossé se rapprocher (oui oui messieurs c’est lui qui s’est rapproché de moi lol) du coup impossible de résister et j’ai fini dedans. De belles dermo-abrasion (ou eczema du motard comme on dit…) malgré l’équipement. Sur le coup ça a été, j’ai pu reprendre la bécane de suite sans trop d’appréhension. Mais hier, j’ai voulu retaté un peu la moto pour pas trop perdre en attendant le passage de la circulation qui me donnera le si précieux sésame, et là stupeur… j’appréhende chaque virage un peu serré…impossible de prendre un lacet à plus de 30 et je freine instinctivement en entrée de virage :/ pfffff je me sens nouille…
    Votre article m’encourage quand même un peu surtout sur le fait de dire que le regard ce n’est pas facile et pas naturel! Parce que mon formateur, lui, me dit que c’est naturel… Du coup je me suis senti super frustré. Je vais donc continuer à m’entrainer, entrainer mon regard (je le fais même en voiture maintenant mdr). J’espère que cette mauvaise appréhension que je qualifierai même de peur, va s’estomper.
    Merci pour vos conseils si précieux, tant sur le choix de la premiere moto que sur la rédaction de vos tutos 🙂

    Motardement votre,

    Tony

  8. J’ai la chance de rouler assez régulièrement en montagne (Alpes, Auvergne) et donc de me familiariser petit à petit avec toutes sortes de virages.

    Les virages que je trouve cependant les plus difficiles, au niveau du placement du regard, sont les virages qui n’en finissent plus de se refermer, et dont la sortie n’est visible qu’après avoir effectué, il me semble parfois, un cercle parfait!

    Cela me demande une énorme concentration! Si je suis relativement à l’aise maintenant dans les virages type épingles, car je peux en voir la sortie en tournant bien la tête, je reste consciente du « boulot » qu’il me reste à faire au niveau du regard pour être à l’aise dans les virages qui se referment!

  9. en effet, étonnant le peu de commentaires pour des infos ci utiles !
    et perso je lis et relis pour me rafraichir la mémoire ˆˆ J’ai du mal a suivre le revetement ET le regard au loin. Si je connais l’état de la route, pas de soucis a voir au loin, mais dans des cols inconnus :S
    bon on va encore bosser ça 🙂
    merci en tout cas super article / site en général d’ailleurs

  10. bonjour,
    là chez nous dans le « nooord » c’est bien l’hiver : un peu glissant le matin, pas mal de pluie bien glaçée l’après-midi….les bons conseils portent leur fruits ; je parle des différentes façon de prendre un virage: aujourd’hui je suis en mode bien mollo, du coup, déplacer le corps à l’intérieur du virage, pour moins pencher la moto (et la garder plus verticale pour plus d’adhérence)prend tout son sens! merci donc de m’avoir donné envie d’essayer(j’avais renonçé avant, à cause du look : »la route est mon circuit »)
    amicalement
    marco

    1. Ce n’est qu’aujourd’hui que j’ai lu ton commentaire, mais tu as raison, Marco : il faut faire attention à ne pas prendre trop de gîte, sinon c’est le chavirage assuré ! (;-
      Sinon, je suis vraiment très surpris qu’il n’y ait à ce jour que cinq commentaires sur cet article fondamental : le regard, le regard, et encore le regard. C’est pourtant la clef de voûte de la conduite d’une moto, je m’en rends compte chaque jour un peu plus, et je remercie vivement Fabien de m’avoir aidé à en prendre conscience.
      Amitiés,
      Philippe.

      1. salut philippe,
        entièrement d’accord avec toi pour placer le regard en premier ! (en cas de débine d’urgence : »regardes où tu veux que la moto aille »), là, ces jour -çi ,avec la chaleur ,je me dit que les urgentistes vont avoir du travail ; tous ces motards sans gants sans protections, sans dorsale…je comprends mieux les gars du SAMU qui nous appellent : »les donneurs » (sous entendu , d’organes)
        y a encore du taf!
        amicalement
        marco

  11. Et ça veut dire quoi si on a bien compté le nombre de passes et bien vu le gorille et l’ours ? 😀

    Super site, merci encore !

  12. Salut Fabien !
    Excellente, ta nouvelle mouture de cette chronique.
    Je constate que tu as supprimé la vidéo de notre ami canadien qui, par goût du paradoxe, voulait nous prouver qu’on pouvait faire tourner sa moto dans un sens en regardant dans la direction opposée… Bien sûr, il voulait insister sur l’importance de la position sur la moto, mais c’était pousser le bouchon un peu loin.
    La vidéo des deux compères Lolo Cochet et le Chevalier du Groland est remarquable : elle est complètement déjantée, comme tout ce qu’ils font tous les deux, et elle illustre parfaitement ton propos.

  13. merci encore de tous ces conseils.Comme d’habitude, ils sont excellents…et agréables à parcourir.il n’y a qu’à les mettre en pratique, et la ……
    (n’empêche Fab je me sent visé là !!)
    grand V

    1. Salut Marc ! Y a un paquet de gars qui doivent se sentir visés… 😉
      Toi un peu plus que les autres, c’est tout !

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