Le plaisir (et la difficulté) de la conduite à moto réside dans la mise sur l’angle, donc le virage. Comment « bien » pencher ? Comment prendre une courbe certes le plus vite possible, mais surtout avec une sécurité optimale ? Conseils pour une « meilleure » trajectoire en virage ou en courbe à moto, pour passer soit plus vite, soit de façon plus sûre.

Publication en juin 2012
Mise à jour en février 2024

Résumé

Explications détaillées sur l’importance de la position du corps pour la conduite en virages à moto. Conseils sur la gestion des différents appuis et leur rôle dans le pilotage moto. Présentation des trois principales positions de conduite possibles en virage.

Bien prendre un virage sur route reste la première question des motards débutants et de ceux plus expérimentés qui n’ont pas forcément l’occasion de s’y entraîner.

Voici quelques conseils issus de mon expérience personnelle, nourrie des conseils d’autres motards et d’instructeurs professionnels de la gendarmerie motocycliste. Certains points peuvent être discutés ou affinés.

Articles à lire en complément :
Le contre-braquage, technique d’inclinaison par le guidon
Rattraper un virage mal engagé
Mieux comprendre la trajectoire de sécurité

Précision importante : ces conseils sont sujets à débat.
Chaque motard possède sa vision de la trajectoire idéale, de la meilleure façon de pencher, etc.
Je ne dis pas que ce que j’explique ici est ce qu’il y a de mieux en toutes circonstances, et encore moins que ce soit la seule bonne façon.
Il n’existe pas une et une seule bonne méthode pour bien prendre un virage !
A moto, il faut savoir s’adapter, tout le temps. Il n’y a pas de recette-miracle. Donc pas de place pour le sectarisme. Il faut tout connaître pour pouvoir s’adapter aux circonstances.

Cours Moto Police

Préambule général à la série d’articles « Prendre un virage »

Quelles que soient votre moto, votre expérience, votre vitesse… la conduite d’une moto dans une courbe dépend de quatre composantes de conduite :

  1. la position du conducteur sur la moto,
  2. la position de la moto sur la chaussée (placement ou trajectoire),
  3. la gestion de l’allure,
  4. le placement du regard.

Positionnez-vous bien, repérez votre trajectoire, posez correctement votre regard, dosez votre accélération tout au long du virage. Et ça passera !

Si un de ces éléments n’est pas en accord avec la vitesse d’entrée dans le virage, la trajectoire ne sera pas optimale. L’écart avec l’optimum pourra aller jusqu’à la sortie de route.
A vitesse réduite, une mauvaise position ou une mauvaise trajectoire ne prêtent pas obligatoirement à conséquence.
A l’inverse, une très haute vitesse d’entrée ne permettra aucune erreur.
Une imperfection ne pourra alors être rectifiée que par un freinage (souvent brutal), or une moto qui freine fort se redresse et va tout droit…

Pour rappel, cet article concerne la conduite en virages sur la route, c’est-à-dire avec une vitesse supérieure à 30 km/h.
Pour ceux à moins de 30 km/h, lire Négocier un virage en épingle

Le saviez-vous ?

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Pensez-y…
Merci d’avance !

Introduction

Premier point, fondamental et souvent négligé : la position.
Sur ce sujet et de façon plus générale, lire l’article Savoir se positionner sur un deux-roues moteur

Un motard sur une bécane, ce sont six points d’appui :

  • les deux mains,
  • les deux genoux,
  • les deux pieds.

On peut tenir une moto avec un seul ou deux de ces points d’appui.
En ligne droite à vitesse stabilisée, on peut conduire debout sur un pied en gardant juste la main droite sur l’accélérateur, voire en lâchant les deux mains si on dispose d’un régulateur de vitesse.

Mais en virage, il faut autant que possible disposer au mieux des six :

  • en appui sur ses jambes (et non sur ses fesses),
  • dans une position dynamique,
  • le dos droit,
  • le poids du corps sur les pieds et les genoux,
  • à peine en appui sur le guidon, mais pas trop.

Le point essentiel est de rouler « serré en bas, relâché en haut ».
Tout le bas du corps doit être au plus près de la moto : pieds, genoux, cuisses, bassin. Vous devez multiplier les points de contact avec la machine, la serrer entre vos jambes, pour mieux la sentir et influer sur elle. Ce qui n’empêche pas de rester mobile pour éventuellement changer de position.

A l’inverse, le haut du corps doit se trouver détendu.
Cou, épaules, coudes, poignets doivent rester souples, jamais tendus, encore moins crispés ni verrouillés.
C’est vraiment très important.

Denis Bouan, neuf fois vainqueur du Dark Dog Moto Tour de 2006 à 2014, ne dit pas autre chose dans le hors-série Pilotage sur route du magazine « Motos & Motards » de 2014 :

« En liaison, je ne déhanche que le haut du corps. Cela me permet de bien lâcher mon guidon et d’amener la moto sans avoir à contre-braquer ou à forcer sur le guidon. Je ne me crispe pas et je roule détendu. Serrer le réservoir avec les genoux permet de relâcher les bras et de pencher son corps pour placer la moto dans le virage, en amenant sa tête vers sa main, côté intérieur du virage. A moto, il faut avoir les mains souples. Si l’on est crispé, ça influe sur le comportement, ça provoque des réactions parasites, ça empêche la moto de tourner et on récupère de mauvaises informations sur le grip des pneus et l’état de la route. Cela fait partie de l’apprentissage que d’arriver à relâcher ses mains. Comme dans toutes les disciplines moto, on pilote d’abord avec les jambes. (….)
Ensuite, il faut adapter sa position à son rythme. Quand on est cool, on peut rester en ligne sur la moto. Dès que le rythme s’accélère, il faut devenir plus mobile. »

La tête

Élément souvent négligé, oublié, la tête d’un(e) motard(e) abrite trois de ses organes les plus précieux :

  • les yeux, essentiels pour le recueil d’informations et la sensation d’équilibre ;
  • les oreilles, avec notamment l’oreille interne, siège de la perception de l’équilibre ;
  • le cerveau – encore que certains spécialistes s’interrogent sur son fonctionnement réel ou supposé chez une partie des motards…

En tant que siège du cervelet qui reçoit les informations des trois circuits de perception de l’équilibre (les yeux, les oreilles, la peau), la tête et sa position revêtent une grande importance dans la conduite moto.

Il est fondamental de toujours garder la tête droite, verticale par rapport au sol, avec les yeux parallèles à l’horizon.

Pencher la tête, surtout en virage, ne fera que vous donner une sensation de déséquilibre, qui sera interprétée par le cerveau comme un risque de glissade, de chute – ce qui vous poussera à redresser la machine ou tout au moins à refuser de l’incliner davantage.
Quelle que soit la position du reste de votre corps, veillez toujours à conserver la tête la plus droite possible.

Voyez comme dans chaque position, la tête du conducteur reste droite, tout au moins plus droite que la moto.

Les pieds

Ils doivent être :

  • posés sur les repose-pieds au plus près de la moto,
  • la pointe du pied parallèle à l’axe de la moto,
  • talons contre le cadre,
  • tout le côté intérieur du pied en contact avec le cadre,
  • en portant l’appui sur la plante de pied, la partie la plus charnue et la plus musclée du pied, c’est-à-dire les coussins juste derrière les orteils et avant la voûte plantaire.

Un test simple : asseyez-vous sur la moto, mettez les mains dans le dos, posez les pieds dans différentes positions.
Essayez de vous lever, de décoller les fesses de 20-30 cm.
Et trouvez dans quelle position vous vous sentez le mieux en équilibre.
Je doute que ce soit avec les talons ou les orteils sur les repose-pieds.

Pour bien les positionner :

Les pieds permettent de gérer les appuis, d’accentuer ou de contrebalancer le déséquilibre.
Faites l’essai : prenez le même virage à la même vitesse sans appuyer sur les pieds, puis une seconde fois en appuyant sur le repose-pied intérieur. Vous verrez que cela passe bien plus facilement.

Bien appuyer sur les pieds aide à conserver votre équilibre, même instable, et évite de vous appuyer trop lourdement sur le guidon.
Surtout pas de pieds “en canard”, la pointe du pied vers l’extérieur !

Pourquoi ?
Parce que les pieds écartés empêchent forcément de bien serrer les genoux, condition nécessaire d’une bonne sensation et d’une bonne maîtrise de l’équilibre de la moto.

Pour quelle raison ?
Nous sommes sur un véhicule en équilibre plus ou moins stable. Il est évidemment indispensable de percevoir l’équilibre de la moto. Il existe plusieurs moyens de ressentir cet équilibre. Par défaut, cela passe par la vue. Si vous ne serrez pas les jambes, vous serez obligé de voir votre moto pour en percevoir l’équilibre. Et donc, vous ne parviendrez pas à détacher votre regard de l’axe de la moto pour regarder là où vous voulez aller.

Il est nécessaire de serrer les pieds pour pouvoir serrer les genoux. Et il est nécessaire de serrer les genoux pour bien sentir l’équilibre de la moto par la face interne des cuisses. C’est en effet la plus grande surface de contact entre la moto et le motard.

C’est parce qu’on remplace la perception visuelle de l’équilibre par son ressenti tactile qu’il est possible de porter le regard en anticipation sans voir la moto.

Les genoux

On a certainement déjà dû vous le dire : « à moto, on serre les genoux ! »
Le rôle des genoux est double :

  1. avant tout, sentir l’équilibre de la moto,
  2. ensuite, influer sur celui-ci.

Vous le savez, il est fondamental de porter le regard là où vous allez (et non là où vous êtes en train d’aller).
En virage, cela suppose de tourner la tête pour regarder le plus loin possible vers la sortie. Et donc de faire sortir la moto du champ visuel…
Mais pour éviter la chute, votre cerveau a besoin de connaître l’équilibre de la moto. Il doit absolument en avoir connaissance, vous ne pouvez pas faire autrement.

Cette prise d’information, cette sensation passe avant tout par la vue.
Votre cerveau va percevoir l’équilibre de la moto par la position de vos mains, du guidon, l’orientation de la bulle, voire de la roue avant…
Il vous fait ressentir la nécessité de regarder votre moto – et donc l’impossibilité d’en détacher le regard.
Problème, vous devez pourtant bien quitter la moto des yeux pour regarder au loin.

Il va falloir non plus percevoir l’équilibre de la moto, mais le ressentir.
Le ressentir par les parties de votre corps en contact avec la machine, et les plus éloignées possible du centre de gravité de la machine.
Donc on oublie les fesses, certes bien vautrées sur la selle, mais qui sont justement dans l’axe vertical du centre de gravité.
Les mains ? Elles ont autre chose à faire et la surface de contact est faible.
Que reste-t-il ? Les cuisses.

C’est la face interne des cuisses qui va vous donner les infos, vous faire ressentir l’équilibre et ses changements.
C’est pourquoi il faut garder en permanence la plus grande surface de contact possible entre les cuisses et le réservoir, ce qui ne peut se faire qu’en serrant les genoux et en s’avançant au plus près du réservoir.

Et tout le temps !
Surtout en virage où on a souvent tendance à écarter le genou intérieur, dans une vaine tentative instinctive de trouver de l’équilibre.
Plus tard, sur circuit, si vous osez le faire, si vous portez des sliders, si vous avez une moto qui le permet, si vous savez mettre assez d’angle, si vous sortez complètement le corps à l’intérieur du virage… vous pourrez poser le genou au sol.
En attendant d’en arriver là, serrez les genoux en permanence !

Comment savoir si on serre bien le réservoir ?
A l’arrêt, moto béquillée, pieds bien posés sur les repose-pieds (voir ci dessus), serrez les genoux fort, jusqu’à ce que vos cuisses commencent à trembler. Là, vous relâchez juste un petit peu la pression pour qu’elles ne tremblent plus. Et vous devrez garder cette pression.
Au début, on se force, il faut se concentrer. A la longue, cela devient naturel. Et en plus, c’est bon pour les muscles fessiers…

Une autre fonction des appuis sur les genoux est de pouvoir modifier l’équilibre de la moto et notamment de l’incliner.

Hé oui, il n’y a pas que le guidon dans la vie !
On peut aussi incliner la moto avec seulement les appuis sur les pieds et les genoux.

Pour ressentir cela, placez la moto à l’arrêt sur la béquille latérale. Asseyez-vous correctement sur la selle, au plus près du réservoir, les pieds bien placés, les genoux serrés au maximum, les mains sur les cuisses. Votre mission : sans balancer des épaules, faire décoller la béquille latérale du sol, en appuyant alternativement à gauche et à droite pour créer un mouvement de balancier.

Concrètement, quand vous appuyez sur le pied droit, poussez du genou gauche vers la droite. Puis quand vous appuyez sur le pied gauche, poussez le genou droit vers la gauche.
Ces gestes, ces appuis pourront être employés en virage pour augmenter et contrôler l’inclinaison.

L’idée est de pousser la moto vers l’intérieur au niveau du réservoir. Pour cela, tout en portant le poids du corps sur le repose-pied intérieur, on met la jambe extérieure en tension afin de pousser latéralement avec le genou extérieur.

Là aussi, même test : essayer de prendre un virage sans, puis avec un effort sur les genoux, en poussant sur le réservoir avec le genou extérieur, et vous verrez la différence !

Les mains

A la limite, c’est le moins important.
Attention, je ne dis pas que ce n’est pas important du tout !
Mais si on met de bons appuis sur les pieds et les genoux, il n’est pas nécessaire de pousser très fort sur le guidon pour provoquer l’inclinaison.
Au contraire, il faut éviter de peser fortement sur le guidon, ce qui gênerait pour doser l’intensité et la durée de la pression sur le guidon.

Il faut tenir le guidon mais sans le serrer, sans appuyer dessus car un faux mouvement pourrait avoir de graves conséquences.

A quoi sert l’action des mains sur le guidon ?
A gérer l’accélération et à « contrebraquer ».

Ce terme est impropre : un vrai « contre-braquage », c’est quand la roue avant n’est pas dans l’axe de la roue arrière, parce que la roue AR assure la propulsion alors que la roue AV assure la direction.
Cela se produit quand la moto est en glisse de l’arrière, par exemple.

On pourrait plutôt parler de « braquage inverse » puisqu’il s’agit de faire comme si on voulait braquer le guidon dans le sens opposé de celui où on veut aller.
Cela sonne compliqué ? On va faire plus simple : poussez sur le guidon du côté où vous voulez tourner.
Attention, cette technique d’inclinaison ne fonctionne qu’à partir de 30 km/h.

Pour en savoir plus, lisez l’article Le contre-braquage, technique d’inclinaison par le guidon

Résumé d’une bonne position avec cette vidéo réalisée par la Gendarmerie Nationale
et que je présente ici en exclusivité.

Si vous la voyez ailleurs, c’est qu’elle a été « piquée », que d’autres utilisent le lien d’intégration de cette vidéo sur YouTube.

Bien évidemment, le passage sur la position qui affirme l’autorité du gendarme motocycliste sur sa machine n’est pas pertinent pour nous, motards civils.. encore que !

Les différentes positions en virage

Une fois les appuis bien compris, encore faut-il savoir comment les utiliser !

Sur les trois schémas ci-dessous, le gros point rouge représente le centre de gravité de l’ensemble du véhicule (moto et motard).
Le petit rond rouge au-dessus représente le centre de gravité du corps du motard.
Le petit rond rouge en dessous représente le centre de gravité de la moto.

La flèche rouge verticale vers le bas représente l’attraction gravitationnelle, la pesanteur.
La flèche rouge horizontale représente la force centrifuge.
La flèche rouge en diagonale représente la résultante des deux, l’axe sur lequel s’enfonce la moto.

La grande flèche noire représente l’angle d’inclinaison de la moto.
La petite flèche noire représente la différence d’inclinaison entre le corps du motard et sa moto.

Trois styles, trois écoles
Il existe trois grands types de position du motard sur sa moto dans un virage.

Position classique

leaning-1

Le premier style, le plus simple, celui que vous adoptez instinctivement, consiste à incliner en ligne avec la moto.
Le corps reste dans l’axe vertical de la moto, le centre de gravité de l’ensemble moto-motard demeure dans l’axe vertical de la machine.

Avantage : pas de question à se poser !
En virage serré, ne pas oublier de pencher la tête vers l’épaule extérieure pour garder la tête droite et conserver la sensation d’équilibre, ainsi que pour voir plus tôt la sortie du virage.

Inconvénient : la tête peut descendre très loin à l’intérieur du virage, ce qui augmente la largeur totale de l’ensemble moto-motard. Avec ce style, votre tête risque de se retrouver sur la voie en sens opposé lors d’un virage accentué à gauche ou dans les feuilles ou la falaise en cas d’épingle à droite. Il implique donc une adaptation de la trajectoire en restant assez loin du bord intérieur de votre voie de circulation.

C’est une position de compromis, rarement optimale, mais jamais mauvaise non plus.
Si vous n’êtes pas sûr(e) de vous, si vous avez un doute sur le virage, restez ainsi.

Position déportée à l’intérieurleaning-3

Avec le deuxième style, il s’agit de pencher le corps plus que la moto.
On sort au moins les épaules vers l’intérieur du virage, voire on déhanche en sortant une fesse. C’est ce que l’on appelle communément « déhancher », ce qui en fait un déhanché intérieur.

Le poids du motard déplace le centre de gravité de l’ensemble moto-motard en dessous de l’axe vertical de la machine, vers l’intérieur du virage.

Avantage : la moto incline moins, donc perd moins de vitesse.
A angle égal, on passe plus vite.
A vitesse et garde au sol égales, on pourra incliner plus loin.

Inconvénient : la tête étant complètement à l’intérieur, le pilote souffre d’un manque évident de visibilité sur la sortie du virage. Et le corps étant sorti, il est difficile de changer de trajectoire ou de freiner fort en cours de virage.
Cette position est donc préconisée sur circuit, avec une visibilité totale, une bonne connaissance du tracé, sans véhicules en sens inverse. Mais la route, ce n’est pas un circuit…

Cette position (sans sortir le genou) demeure toutefois adaptée quand on est vraiment sûr de son coup, sur route large, avec une visibilité complète sur la sortie de la courbe.
J’insiste : cette position ne peut s’utiliser que dans les virages avec visibilité complète !

Mais elle peut aussi s’avérer utile à vitesse réduite, dans des virages avec adhérence précaire.
En effet, elle permet d’incliner moins la moto, de la garder plus droite, donc de réduire les risques de perte d’adhérence. En fait si on réduit la vitesse, elle permet même de tourner avec la moto quasi droite, verticale. Très utile sur des gravillons, dans un rond-point sale et/ou mouillé…

Position déportée à l’extérieur

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Le troisième style, appelé « déhanché extérieur » ou « position en V », plus adapté à une conduite de sécurité sur route, amène à pencher la moto plus que le corps.

Les fesses restent sur la selle, on fait pencher la moto avec les appuis sur les genoux et les pieds, en déhanchant le bassin vers l’extérieur, la tête et les épaules dans l’axe des hanches, perpendiculaire à la surface de la route.
L’axe de votre torse et celui de la moto forment un V.

Attention, il ne s’agit absolument pas d’incliner le corps vers l’extérieur du virage (en opposition) !
Cela aurait pour effet de mettre de l’appui sur le repose-pied extérieur, ce qui annulerait en partie l’appui de la main intérieure.

Avantage : la tête étant sur l’extérieur du virage, vous verrez mieux et plus vite la sortie, d’où plus de sécurité et la possibilité de réaccélerer plus tôt. Par ailleurs, en cas d’obstacle imprévu sur la trajectoire, il est plus facile de modifier celle-ci en redressant la moto avec les genoux pour la repencher ensuite – ou pour freiner avec la moto droite. Une facilité utile dans le cas d’un enchaînement de virages en “S”.

Inconvénient : cette technique peut effrayer par l’inclinaison importante qu’elle provoque. Elle implique évidemment l’utilisation de pneus en bon état, gonflés correctement et de préférence une route sèche. Auquel cas, les gommes modernes permettent une prise d’angle de l’ordre de 50 à 55 degrés, très loin au-delà des limites de 90% des motards « amateurs ».

Par sécurité, certains motards, notamment en trail, préfèrent sortir le pied intérieur pour se rattraper en cas de glissade.
Cela pénalise toutefois l’appui sur le pied intérieur.

Il va de soi que cette technique est déconseillée sur chaussée glissante.

Autre illustration, autre vision, cette fois de l’arrière, avec ces dessins :

Choisir sa position

En résumé, il faudra adapter la position en fonction du type de virages selon deux critères de sécurité :

  • la visibilité
  • l’adhérence

Deux critères, quatre combinaisons possibles, quatre situations auxquelles répondent les différentes positions.

Première situation : vous avez à la fois de l’adhérence et de la visibilité sur la sortie du virage !
Conséquence : faites comme vous voulez. Dans tous les cas, ça devrait bien se passer, sauf si vous arrivez vraiment très vite.
Vous pouvez tout à fait rester en ligne avec la moto.

En ligne

Deuxième situation : vous avez bien de la visibilité, mais peu d’adhérence !
Conséquence : vous avez intérêt à privilégier l’adhérence, donc à garder la moto plutôt droite, donc à vous positionner en déhanché intérieur.

Déhanché int

Troisième situation : vous avez bien de l’adhérence, mais peu de visibilité !
Conséquence : vous avez intérêt à privilégier la visibilité, donc à voir le plus loin possible, donc à vous positionner en déhanché extérieur.

Déhanché ext

Quatrième situation : vous avez à la fois peu d’adhérence et peu de visibilité !
Conséquence : vous avez intérêt à privilégier votre survie… donc à réduire la vitesse, à passer doucement, avec un léger déhanché extérieur, pour garder la moto assez droite tout en regardant le plus loin possible.

Vidéos d’explication

Résumé rapide en vidéo avec la première partie de cette vidéo de la Casim 78 :

A compléter avec la première partie de cette vidéo :

Aucun style n’est systématiquement meilleur qu’un autre.
Chacun est à adapter selon le type de virage, la configuration de votre moto, les conditions de circulation, la chaussée, la visibilité, etc.

C’est expliqué et résumé dans ces deux vidéos des Québecois de Moto Magazine :

La suite, c’est là :

Prendre un virage : la trajectoire

143 thoughts on “Prendre un virage : la position”
  1. Explications excellentes egalement du point de vue de l’enseignement de la physique. Merci!

  2. Bonjour,
    Difficile de choisir le bon endroit pour ce message, mais, je pense être au bon endroit.
    J’ai regardé une des multiples vidéos YT de stage de trajectoire avec des motards de la gendarmerie. Un gendarme conseille, sur route mouillée, d’appuyer plus fort sur le cale-pied extérieur au virage pour donner davantage de grip aux pneus. Dans cet article, si on manque d’adhérence, il est plutôt conseillé d’avoir le corps plus penché que la moto. Ce qui va accentuer l’appui sur le cale-pied intérieur au virage. Il y a contradiction entre l’article et les dires du gendarme. Il faut donc s’adapter, mais, comment s’assurer de ne pas glisser ? Le passage sur le conseil : https://youtu.be/mzMga3EKE1g?t=136

    1. Alors là encore, j’ai un très gros doute…
      Cette technique vient de l’enduro où on appuie effectivement sur le repose-pied extérieur pour améliorer l’adhérence du pneu arrière en virage sur des surfaces meubles avec des pneus à crampons, gonflés à basse pression et montés sur des machines qui pèsent 100 kg.
      Transposer ça sur des motos de route de plus de 200, voire 250 kg, avec des pneus gonflés à 2,5 voire 3 bars, qui roulent sur du bitume (surface dure)… comment dire ?
      Désolé, mais ça ne va pas marcher.

    2. Bonjour Tom,

      En réalité il n’y a pas de contradictions mais bien deux techniques complémentaires, ou plutôt, une technique (celle de ce gendarme) qui pousse l’efficacité et la sécurité sur un sol à l’adhérence précaire plus loin que l’autre.

      Dans la vidéo que vous partagez, le gendarme « omet » juste d’expliquer tous les aspects de la technique qui consiste à appuyer sur le cale pied extérieur au virage (parce qu’en pratique, elle ne se résume pas qu’à cette simple action).

      Le principe de base est très simple, il s’agit d’ajouter une quatrième force afin de ramener le vecteur de la résultante encore un peu plus vers la perpendiculaire au plan du sol. Ce faisant, on augmente la friction entre le pneu et le revêtement de la chaussée, mais on l’augmente dans un axe un peu plus vertical que celui de l’angle d’inclinaison !

      Pourquoi peut-on parler de quatrième force ?
      D’abord parce que c’est une force exercée par le motard depuis une source purement musculaire. Ensuite parce que le centre de gravité du motard reste toujours corrélé à sa position sur la moto. Et c’est là que tout l’intérêt de la technique réside : car en effet on ajoute une pression sur le cale pied extérieur mais sans modifier la masse embarquée, ni sa position. Comme les pneus et les suspensions sont les seuls éléments « déformables » sous l’exercice de cette pression (ou de cette force) supplémentaire, ce sont eux qui la dissipent directement. Autrement dit dans le cas qui nous intéresse : c’est la friction du pneu contre le revêtement qui augmente directement.

      Comment mettre en œuvre cette technique ?
      Du point de vue de ce qui a été abordé dans cet article, elle se rapproche un peu de la position déportée à l’intérieur.
      A l’abord de la courbe, le motard doit donc déplacer sa masse vers l’intérieur du virage, sans pour autant chercher à poser un genoux (on rappelle qu’on évolue sur route ouverte et potentiellement sur une chaussée à l’adhérence précaire). Il faut aussi conserver les chevilles serrées contre la moto avec les pointes des pieds légèrement orientées vers l’intérieur.
      Pour déplacer sa propre masse le motard doit plutôt se concentrer sur le haut du corps donc le buste, les épaules et la tête. Le but ici est juste de ramener un peu son centre de gravité à l’intérieur du virage afin de réduire l’inclinaison nécessaire de la moto et de conserver un angle plus ouvert par rapport au plan du sol.
      En revanche, et c’est très important (c’est d’ailleurs ce que le gendarme a omit de préciser…), l’inclinaison de la moto ne doit pas se contrôler en appuyant sur le cale pied intérieur ni en s’aidant des genoux mais en sollicitant le guidon (en poussant donc le guidon du côté intérieur du virage).
      Enfin on doit exercer une pression sur le cale pied extérieur. On doit exercer cette pression sans déplacer le poids de son corps mais uniquement de manière musculaire, en verrouillant le bassin et les épaules, un peu comme si on cherchait à tendre la jambe en poussant le cale pied vers le bas.

      Et c’est tout, il n’y a rien d’autre à faire. Avec un peu d’expérience on s’aperçoit qu’on peut même moduler assez facilement et précisément les forces exercées sur le guidon (pousser, tirer) et le cale pied (côté extérieur) pour ajuster/corriger la trajectoire et/ou qu’on peut même solliciter le frein arrière si besoin de refermer l’angle.

      Au début il vaut mieux s’exercer sur une route dégagée avec beaucoup de visibilité et sur le sec, sereinement, pour apprendre à découvrir les appuis, les possibilités de manœuvres et le comportement de la moto. En effet, le temps d’intégrer les mécanismes (et peut-être de mettre un peu de côté ses habitudes) on risque de faire quelques courbes pas très propres.

      Cette pratique permet d’augmenter sensiblement le grip des pneus et la vitesse de passage, notamment sur une chaussée mouillée. On peut aussi la pratiquer par tous les temps, y compris lorsque la chaussée est propre et sèche…

      1. C’est bien expliqué.
        Cet appui sur le pied extérieur sert bien à améliorer l’adhérence en cours de virage, et non à incliner la moto en début de virage.
        Encore une fois, je reste dubitatif sur une grande amélioration de l’adhérence sur des motos routières lourdes (donc moins sensibles aux appuis), mais même si c’est marginal, cela reste utile.
        Et en y réfléchissant, il est vrai que je pratique (parfois, pas tout le temps) cet appui du pied extérieur sur route mouillée, en combinaison avec un placement du haut du corps à l’intérieur.

  3. Bonsoir,

    Merci pour votre site qui est un mine d’information.
    Est-ce que l’utilisation pneus bi-gommes rentre en compte dans le choix de la position à adopter?
    En cas de faible adhérence, est-ce que la position déportée extérieur ne permettrai pas d’utiliser la gomme tendre sur coté du pneu, là ou un déporté intérieur utiliserait encore la gomme dur de la bande de roulement?

    1. Pour un usage « extrême » sur circuit, cela peut probablement faire une (petite) différence…
      Sur la route, j’en doute fort.

      Tous les pneus modernes sont performants (sur route sèche), avec ou sans bi-gomme.
      En cas d’adhérence fortement dégradée, même un pneu bi-gommes risque de glisser, quelle que soit la position de conduite du motard.
      La différence d’inclinaison de la moto (et donc du pneu) entre un déporté extérieur ou intérieur n’est pas immense, on parle de 5 à 10 degrés de différence.
      Cela se ressent fortement sur la position de la tête, mais en termes de différence du point de contact du pneu avec la route, c’est minime.

      La pression de gonflage du pneu, sa température de fonctionnement et le coefficient d’adhérence du sol sont des facteurs bien plus importants que la composition de la gomme du pneu ou la position de conduite.

  4. La vidéo après ce passage a disparu…
    « Résumé d’une bonne position avec cette vidéo réalisée par la Gendarmerie Nationale et que je présente ici en exclusivité.
    Si vous la voyez ailleurs, c’est qu’elle a été « piquée », que d’autres utilisent le lien d’intégration de cette vidéo sur YouTube.
    Bien évidemment, le passage sur la position qui affirme l’autorité du gendarme motocycliste sur sa machine n’est pas pertinent pour nous, motards civils.. encore que ! »

        1. Compris.
          C’est dû à une mise à jour de sécurité effectuée par YouTube au 23 juillet 2021 sur les vidéos non répertoriées enregistrées avant le 1er janvier 2017 – ce qui est le cas de cette vidéo.
          Je vais devoir la téléverser de nouveau.
          Je m’en occupe aujourd’hui.

          * * *

          Mise à jour : c’est fait !

  5. Bonjour

    Je n’ai pas eu la persévérance de chercher sur l’ensemble de votre site donc pardon par avance si cette question à déjà trouvé réponse.

    J’ai très bien compris les différances et applications des 3 positions en virage que vous décrivez, ma question étant si (et je suis conscient que c’est le cas de peut de motard) on veut priorisé la sécurité et la « facilité » de conduite et que la vitesse n’est pas importante et que l’on trouve le plaisir à moto ailleurs.
    Est-il idiot (déconseillé, dangereux, …) de conduire (et oui j’ai dit conduire) une moto comme une voiture à savoir de toujours prendre ces virages dans la première position (genou serrés droit sur la moto avec le « moins » d’angle possible) et que à l’approche d’un virage soit :

    – on ne sais pas si à notre vitesse de « croisière » on peut le prendre sans danger donc on ralenti
    – il pleut ou autre donc adhérence incertaine donc on ralenti
    – dans le cas ou on sais que ca passe (comme en voiture donc) on ne ralentit pas et on passe

    Bref on ne cherche pas à rouler vite mais on roule trankil à 90 à l’heure et on prend ces virages trankil sans chercher à vouloir prendre les virages le plus vite possible et perdre le moins de vitesse possible (Qui est à mon sens une réflexion de pilote de courses et pas une réflexions d’usager de la route ou le temps de trajet n’est pas une importance capital et surtout pas à 10 mins près)

    cordialement.

    1. Il n’est pas possible de prendre un virage à moto sans pencher, sauf à rouler à moins de 10 km/h.
      Vous débutez totalement, vous avez encore beaucoup à apprendre.
      Pour l’instant, vous restez encore sur vos perceptions et vos conceptions d’automobiliste.

      Prenez le temps de lire cette série d’articles.
      Egalement le temps de rouler, d’acquérir un peu d’expérience. Vous trouverez vos propres réponses au fur et à mesure.
      Vous verrez qu’il n’est pas forcément plus sûr de rouler tout doucement en virage à moto.
      Commencez déjà par cet article, vous comprendrez mieux : Comprendre la dynamique moto.

      1. Bonjour
        je me suis mal fait comprendre, je recommence. J’ai mon permis A2 je sais donc qu’il faut pencher la moto dans les virages. ma questions portais plutôt sur une crainte que la lecture intensive de votre site à fait naître en moi (je ne vous en tiens pas rigueur du tout). Cette crainte peut être décrit par une expression connu (qui j’espère me permettra d’être plus clair) c’est « est-ce que l’on joue ca vie à chaque virage » en conduisant une moto ?
        ou est-ce que c’est tout à fait possible de rouler gentiment ? (personnellement la limite psychologique est pour moi à 100 km/H en moto) Sans avoir à tout calculer aux moindres millimètres. j’ai l’impression que tout en moto (si l’on veut conduire sécuritairement) nécessite d’être un pilote et de tout calculer à l’avance. Que l’on ne peut pas à la manière d’une voiture rouler gentiment, à ca place, à la vitesse réglementé et ne pas ce prendre la tête. Je ne suis pas fan de vitesse, je veut juste pratiquer la moto gentiment mais pas devoir apprendre la veille d’une sortie le parkour par cœur pour savoir exactement ou me placer et comment rouler
        cordialement

        1. Si vous avez déjà roulé un peu, ne serait-ce que dans le cadre de votre formation au permis A2, vous avez pu vous rendre compte par vous-même qu’il est possible de survivre à moto.
          Certes, on compte toujours trop de morts à moto chaque année en France (plusieurs centaines), mais il n’en reste pas moins que cela représente une infime minorité sur les centaines de milliers de motards qui roulent (on estime entre 1 et 1,5 million le nombre de titulaires du permis moto français).
          Une très grande majorité de motards roule sagement et ne subit pas d’accidents graves de toute leur vie.

          Il est tout à fait possible de rouler « gentiment ».
          Mais ne vous fixez pas de « limite de vitesse » car elle est à adapter en fonction du contexte, de l’environnement.
          Rouler à 100 km/h de jour par beau temps sur une route large, sans intersection, sans trafic, sur un revêtement en bon état, avec de grandes courbes à la visibilité bien dégagée… c’est rouler cool.
          Rouler à 70 km/h en montagne, avec des virages serrés en aveugle et sur une route dégradée, avec des véhicules qui peuvent arriver en face et par temps de brouillard… c’est rouler à tombeau ouvert.

          Non, il n’est pas besoin de « piloter » et de tout calculer à l’avance.
          Mais pour rouler en sécurité, il est important de savoir rester humble et d’adapter sa vitesse à ses capacités et à l’environnement routier, notamment en termes de visibilité.

          Par contre, ne cherchez pas à rouler « comme en voiture » !
          Vous êtes à moto, c’est un véhicule totalement différent, avec ses avantages et inconvénients, qui demande une conduite spécifique.

          1. Merci, pour votre réponse, ma question était peut être con, mais l’inconnu sa ma toujours fait peur.
            Merci donc pour votre travail

            cordialement

            1. On y revient toujours : il faut rouler.
              Roulez tranquille, pépère, à votre main, à votre rythme (voire en dessous).
              N’essayez surtout pas de rouler « au-dessus de vos pompes », mais juste roulez, le plus possible.
              C’est la meilleure manière de ne plus avoir peur de l’inconnu à moto.

              Ah oui, autre conseil de lecture utile : La notion de risque à moto

              1. En vous remerciant, et merci de vos réponses car justement il est possible que je (re)fasse mes premiers tours de roues en moto ce weekend 6 ans après avoir passé mon permis donc l’extrême prudence est de rigueur, et je vais justement relire votre article sur le sujet de la reprise à moto après une longue pose.
                cordialement

    2. Bonjour à tous, des vidéos en anglais en virages rapides préconisent de couper les gaz en virage qu’en est il ?

      1. C’est une mauvaise idée et je n’ai jamais vu des motards compétents préconiser de couper les gaz en virage à plus de 30 km/h, sauf éventuellement sur un virage en épingle en descente.
        Vous trouverez les réponses nécessaires sur cet article : Prendre un virage : l’allure.

    3. « Je n’ai pas eu la persévérance de chercher sur l’ensemble de votre site donc pardon par avance si cette question à déjà trouvé réponse. »
      Ça en dit beaucoup plus sur toi que tu ne le penses. Trankil, trankil.

  6. Aucun soucis depuis un moment, sans me poser de question : droit avec la moto. Passage à un trail, idem malgré un petit doute sur la prise d’angle car assis plus haut, on bouge plus pour un même angle.
    Puis sortie motarde à meilleur rythme que le mien et je commence à plier le coude. Un peu tout le temps pour m’entrainer et un peu trop vite au fur et à mesure… en m’apercevant que penser à ma position plutôt qu’à regarder l’état de la chaussée à la sortie est une mauvaise habitude à vite corriger.
    Suite à relecture de cet article, je comprends une plus grosse erreur : j’ai eu des sueurs froides à plusieurs entrées de virage un peu tardives… j’attendais d’avoir la visibilité habituelle ! Et comme je ne suis pas encore à l’aise, la gestion de la direction n’est pas de mon côté pour rattraper le coup.
    Donc je vais revoir tout cela et revenir à plus de sécurité, tout en rebaissant le rythme. Plier le coude c’est sympa, le rythme augmente une fois à l’aise dans la courbe mais comme rappelé ici, l’utilité est une meilleure l’adhérence : pas d’ aller plus vite. Réciproquement, si on va plus vite avec : on y perd à côté et je viens de m’en rendre compte… à temps ! Merci 🙂

    1. D’après le début de ton message, je comprends bien que tu préfères naturellement la position classique, celle de mon héros des années 1970, Giacomo Agostini. Tu as noté à juste titre que l’inclinaison en virage sur un trail donne l’impression de tomber, du fait de la hauteur de selle. Avec un peu de pratique, on oublie cette appréhension, mais il est vrai qu’il faut un peu de temps pour trouver la confiance nécessaire à une vraie prise d’angle.
      Ce que je feins de ne pas comprendre, en revanche, c’est ce que tu entends par « plier le coude ». S’agit-il de plier le coude à l’intérieur du virage, ou à l’extérieur ?
      Dans le premier cas, tu as adopté la position de déhanché intérieur qui te permet de diminuer l’inclinaison de la moto, mais te rend la visibilité de la sortie de virage plus tardive. Comme tu le soulignes, cette position, qui s’apparente à celle d’un crapaud sur une boîte d’allumettes, fausse ta perception de la route et demande une certaine habitude avant d’être maîtrisée. C’est probablement ce que tu veux dire en parlant de plier le coude…
      Personnellement, je préfère la plupart du temps le déhanché externe, qui permet une meilleure vision de la sortie des virages, mais j’adopte volontiers le déhanché interne si la route me paraît glissante.
      Dans tous les cas, ne te sens jamais obligé de rouler aussi vite que tes copains, ne cherche pas à dépasser ton niveau. Si tu savais les branlées que Fabien m’a mises quand on a commencé à rouler ensemble ! Et même encore maintenant, d’ailleurs.

  7. Bonjour,

    Je rencontre un problème de « confiance » en l’adhérence des pneu.

    J’ai des pneu d’origines d’assez bonne qualité selon les divers avis et test que j’ai pu lire mais je n’arrive pas a voir assez confiance pour prendre de l’angle en virage, j’ai toujours peu que le pneu glisse si je penche trop et que je me retrouve au sol.
    Cela fait que je décélère parfois fortement avant un virage pour ne pas le prendre trop vite (des fois 10kmh en dessous de la vitesse autorisée).

    Cela est frustrant pour moi et pénible lors des sorties à plusieurs.

    Avec vous des conseils, exercices ou autre qui me permettraient de me rassurer et de pourvoir prendre plus confiance sur la prise d’angle?

    D’avance merci,

    PS: merci pour ce site et ces articles qui sont une vrai valeur ajoutée à la formation initiale!

    cordialement,

    1. 1. Faire attention à votre position sur la moto, notamment à bien placer les pieds, serrer les genoux et surtout, surtout, garder la tête droite, verticale par rapport au sol.
      Ne pas pencher la tête en virage ! C’est ce qui vous donne cette impression que les pneus vont glisser.

      2. Surveiller fréquemment la pression des pneus (chaque semaine), vérifier une fois par mois leur état, leur usure. Leur laisser le temps de chauffer. Avoir confiance dans ses pneus, sinon on se crispe et on empêche la moto de pencher.
      Lire Bien gonfler ses pneus.

      3. Suivre un stage de perfectionnement de conduite en virages, de préférence sur circuit.
      Pas du pilotage de vitesse, mais de la conduite de sécurité, en environnement sécurisé, avec une adhérence optimale et constante => circuit.
      Avec Passion Moto Formation, j’en anime un à deux par an, en Aquitaine et parfois ailleurs en France.

      1. La pression est vérifié chaque lundi, et les stages sont difficiles à trouver pour une 125cc.

        Mais la position de la tête est vraiment un plus.
        Depuis 3 jours je trouve en effet du mieux ! Je suis un peu plus serein, j’arrive à rester à la limitation et pas en dessous !

        Merci ! V

  8. Bonjour,
    Je tenais à écrire un message afin de vous remercier ! Pratiquant la moto sur route comme sur piste, été comme hiver depuis maintenant 10 ans, j’étais arrivé dans une phase de stagnation. En effet j’avais l’impression d’être arrivé au limite de ma machine et qu’il me fallait plus gros, plus puissant pour enrouler encore plus.
    Néanmoins grâce à votre site et notamment sur vos articles « prendre un virage » j’ai pu constater de grande amélioration en revoyant ma position de conduite.
    Quel pied de constater qu’on passe aussi vite qu’avant mais en toute sérénité, sans se sentir à l’agonie, de mieux sentir la machine et mieux encore : de pouvoir réagir en cas de pépin et ceux tout en s’amusant encore plus. La cerise sur le gâteau étant que je redécouvre ma moto et que j’en suis encore plus sous le charme.
    J’ai encore beaucoup de travail pour gommer mes mauvaises habitudes mais je suis sur la bonne voie.
    Il est amusant de constater que, même quand on « maitrise » on en revient toujours aux bases afin de s’améliorer… ^^
    Bref : un grand merci à vous !

  9. Simplement pour préciser qu’une moto est dotée de repose-pieds et non de cale-pieds, ces derniers étant destinés aux bicyclettes.

  10. Bonjour à tous,

    Je suis motard depuis 25 ans, et je me pose toujours la même question lorsque je suis sur l’angle. J’exagère, mais la question me revient souvent… Alors je la pose enfin…
    Une fois calé sur l’angle, déhanché, les yeux au bon endroit, bref, que tout et en place, mes bras doivent-ils être raides ou souples? Bien sûr j’utilise les extrêmes mais en gros, dois-je laisser à la mon guidon un peu de liberté (comme par exemple lorsqu’on traverse du sable profond (pas sur l’angle, lol) ou au contraire, doi-je m’accrocher fermement et empêcher tout mouvement de guidon? Sachant que, normalement, la roue n’est pas suppposée effectuer de mouvement brutal, je dirais ‘relativement ferme’, ce que j’adopte en général. Je ne parviens pas à trouver d’info sur le sujet. Peut-être quelques uns d’entre vous auraont l’occasion de s’observer et de me donner vos avis?

    Merci

    Mika

    1. Toujours les bras souples.
      Ne jamais crisper sur le guidon. On se tient à la moto avant tout par les pieds et les genoux.
      Même si la roue avant « ripe » sur un obstacle éventuel (caillou) et perd brièvement l’adhérence, le pneu va raccrocher juste derrière et redonner la stabilité.
      S’accrocher au guidon risque d’amplifier la réaction de la moto et de la déstabiliser encore plus.

    2. La position que tu aimes et chéris depuis 25 ans ! Ne change surtout pas tu y perdras du plaisir et de la sécurité.

    3. JAMAIS deux mains forte sur un guidon, si tu veux virer à droite appuis cale pied droit/appuis main droite en coordination pour incliné/viré (plus déhanché si envie/besoin ) et le contraire pour redresser.
      Mon humble avis .

  11. En ce qui concerne l’appui sur le pied intérieur au virage, n’y a-t-il pas un risque ?
    Je m’explique. Lorsque je suis dans un virage qui demande de prendre de l’angle mais que je ne déhanche pas par manque d’entrainement et de confiance, il arrive parfois que la tétine du repose-pied de ma CB500X (voire la protection du pot d’échappement quand les pneus sont bien chauds par une belle journée d’été) touche le sol.
    Or, sur la majorité des motos actuelles, le repose-pied est articulé, ce qui lui permet de remonter sans trop accrocher l’enrobé et provoquer un déséquilibre.
    Du coup, par peur que la tétine du repose-pied n’accroche trop violemment, j’ai plutôt tendance à relever mon pied intérieur pour que l’articulation et le ressort de ce dernier puissent jouer plus librement. Néanmoins, je garde la jambe intérieure au plus près de la moto.
    Peut-être est-ce une erreur puisqu’à mon niveau, il arrive rarement que le repose pied touche, même dans des virages que je connais bien. Mais comme ça me surprend désagréablement quand ça arrive, je n’ose appuyer.
    C’est d’autant plus délicat, que je ne note aucune corrélation entre le frottement dune tétine et la « glissouille » éventuelle du pneu arrière.

    1. Que tu pratiques le déhanché intérieur ou non , le frottement de ton repose-pied (ou de ton pot d’échappement, respect !) indique simplement que la garde au sol de ta moto ne te permet pas de prendre plus d’angle, c’est tout ! Tu as utilisé ton pied intérieur pour déclencher ton virage ? C’est très bien, ne change rien. Le frottement du repose-pied te gêne ? Relève le pied, et apprécie le beau virage que tu es en train de négocier. Si en plus ça frotte pendant tout le virage, c’est très jouissif !

  12. Juste un mot pour dire que c’est ce site qui m’avait décidé à passer le permis l’année dernière, à 41 ans.
    Qu’est ce que j’ai pu le balayer avant le permis et même pendant… Je le conseille à toutes mes connaissances motardes.

    Merci pour cet excellent travail !

  13. Bonjour et merci pour cette foule de conseils, toujours judicieux et utiles. Je relis périodiquement ceux concernant le maniement de la moto afin de m’assurer qu’avec le temps je ne met pas en place de mauvaises habitudes… Et résidant en Dordogne j’envisage prendre un de ces 4, contact avec toi pour une session de perfectionnement.

    La critique est facile mais juste une remarque toutefois, concernant le braquage inverse : tu écris « poussez sur le guidon du côté où vous voulez tourner ». Cette formulation est un peu ambigüe, surtout pour un novice, car on peut pousser le guidon tout autant de la main droite que de la main gauche. Ainsi, je veux aller à droite ? donc je pousse le guidon de ce côté… et ma moto va alors à gauche ! Il serait peut-être plus éclairant d’écrire « poussez le guidon AVEC LA MAIN QUI SE TROUVE du côté où vous voulez tourner » ?

    Merci encore pour ton travail, volumineux, et ton engagement. Bonne route à toi et à tous

    1. Certes, on peut pousser le guidon d’une main ou de l’autre, mais pas des deux à la fois.
      On peut bien agir sur le guidon des deux mains, l’une va pousser et l’autre tirer. Mais il est bien écrit « poussez sur le guidon du côté où vous voulez tourner », il ne sera donc possible de pousser que d’une main à la fois.

      Et ce conseil s’inscrit dans un article à propos des virages sur route, c’est-à-dire avec une certaine vitesse.
      Dans ce cadre, pousser à droite sur le guidon entraîne l’inclinaison de la moto vers la droite et donc un changement de direction vers la droite. Ce n’est qu’en dessous de 30 km/h que pousser à droite fait tourner le guidon vers la gauche.
      C’est pour bien faire comprendre cette technique d’inclinaison que je propose pour en savoir plus de lire un autre article, spécifique sur le contrebraquage.

      Rien à corriger donc, mais je vais ajouter une précision pour souligner l’importance de la vitesse.

      Merci pour ton soutien !

    2. l ‘ambiguïté vient peut-être d’une question de vocabulaire:pour les enseignants de la conduite, une poussée est un effort bref avant- bras parallèle au sol ! et là la poussée de la main droite entraine la moto? à droite (gagné) pour le commun des mortels ( dont moi au début) une poussée est une force appliquée longtemps dans une direction donnée et là ! ben ça marche pas….
      voili voilou
      marco

      1. Une poussée est une action (une force, si on veut) appliquée (longtemps ou pas) dans la direction du vecteur de poussée.
        En l’occurrence, on parle du guidon, donc le vecteur de poussée est forcément le bras, voire plus précisément l’avant-bras.
        Le bras pourrait pousser vers l’avant ou tirer vers l’arrière ou appuyer vers le bas, voire tirer vers le côté.
        Mais on parle bien de pousser, c’est forcément vers l’avant.

        Après, la meilleure poussée, la plus efficace, s’effectue effectivement avec l’avant-bras parallèle au sol.
        J’en parle dans l’article sur le contre-braquage.

      2. Moi je parle d’appuis et non de poussé,
        C’est comme un volant on a les deux mains posé dessus mais on a qu’une main qui est forte, jamais les deux et jamais la même, tout dépends de la ou on veut amener sa machine.
        Un appuis pied droit/main droite, amènera une inclinaison de l’ensemble pilote/machine vers la droite faisant virer la machine à droite dans une courbe et un virage.
        Si on a affaire à un vrais tournant devant être pris à une allure très réduite, sans trops d’effet gyroscope, on restera plutôt droit sans trops d’inclinaison et la on va tirer à droite pour aller à droite et tirer à gauche pour allez à gauche.

    3. Set Elem, j’habite Périgueux. Ce serait sympa que l’on prenne contact, ce d’autant plus que j’ai pour ainsi dire une carte d’abonné chez Fabien ;-). On pourrait aller le voir ensemble à Bordeaux.

    1. Surtout que poser le genoux comme il est dit à un moment plus haut dans les explications  » vous devrez poser le genoux au sol pour avoir un point d’appui…!!..?????? À 130 voir 200 kms en virage le mec c’est TERMINATOR et les protections au genoux sont en titane?
      Et puis au faite ça sert à quoi ?
      Je croyait que le but c’était justement que le genoux ne frotte pas et si c’est le cas … c’est juste le témoin d’alerte du pilote pour lui dire  »et oh!! gars fait gaffe tu commence à sortir de la limite D’ADHÉRENCES de la surface de roulement du pneu.
      Autrement dit la moto est presque trop anglé d’où risque de décrochage.
      Enfin je croyais …..
      Après y a aussi la recherche du centre de gravité à placé le plus bas possible pour repousser les limites de décrochage/adhérence lors d’un passage à très haute vitesse vitesses dans une courbe .

      Et là bien d’accord avec toi Philippe à part sur circuits là où tu es certain de croiser personne qui arrive en face et donc …où tu peux te permettre d’utiliser toute la largeur de la chaussée, en sachans aussi que tu peux compter sur une chaussée en bonne etat.
      Sur route ouverte c’est un peu inutile, voir dangereux si mal maitrisé. À la limite utiliser cette technique  » en toute prudence, pour pas perdre la main  » pour ceux qui savent pratiquer .
      Mais honnêtement ça fait kéké
      Je me rappelle d’une vidéo où un gars dans une longue descente (en Amérique du sud je crois) qui travaillait ses trajectoires/déhanché/genoux sortit, à un moment dans un virage se fait faire un intérieur par un vélo et se retrouve incapable de le rattraper et surtout dépasser. MDR….. Enfin presque car il prenait et faisait prendre des risques insensé a tous en jouant au pilote d’opérette.

      1. Sortir le genou ne sert à rien si ce n’est pas pour le poser.
        Et poser le genou suppose de porter des sliders. Donc inapproprié sur la route.

        Cela implique aussi une position en déhanché intérieur complet qui n’est envisageable sur route qu’en cas de courbe dégagée avec visibilité complète. Dans toute autre situation, cette position est trop dangereuse et pas assez réactive pour être employée sur route ouverte.

        Poser le genou, ça se fait sur circuit et ça sert principalement à deux choses :
        – donner un repère de garde au sol, savoir où on en est, en fonction de la distance du genou avec le sol et/ou de l’appui plus ou moins fort du genou sur le sol ;
        – fournir un point d’appui du corps sur le sol car quand on sort tout le corps, on ne se tient plus que par le mollet extérieur et le coude extérieur. La pointe du pied intérieur posé sur le bout du repose-pied peut glisser, il est préférable de se donner un point d’appui supplémentaire, avec le genou donc. Ce qui n’empêche parfois pas les pertes d’équilibre.

        1.  » Donné moi un point d’appui et je vous soulèverai LE MONDE  »

          Le néophyte/débutant va surtout voir et retenir quoi dans tes explications ?
          QUE LE GENOUX EST LE POINT D’APPUI .
          Ouaih !! faut s’appeler TERMINATOR et avoir des sliders en titane . Sais tu que dans l’imaginaire populaire le pilote sort le genoux pour  » retenir la moto si elle tombe ». Parler de point d’appui comme il en est fait mention dans l’article çi dessu (pour un non pro , je précise ) . C’EST renforcer ce vieux mythe de la moto qui peut tomber en prenant des courbe et des virages.
          C’est un point qu’il faut d’ailleurs, souvent » casser » chez un débutant. Et on lui fait croire qu’avec le genoux il retiendra SA MOTO……!
          Comme lui , il en est loin de cà …. ben au mieux, il va se cramponner au guidon ( telle » le singe à sa branche » ) sortir peut être le genoux ( dans un mouvement réflex ) et au pire sortir le pied. ( Et tu est le premier à le dire dans tes articles….)
           » MÉDITATION  »

          Bon par contre dans les explications de ton post si j’ai bien compris ( je suis totalement néophyte en pilotage ), il faut comprendre que :
          – il ne s’agit pas de rentrer dans un virage forcément en ayant le genoux qui frotte au sol mais juste de l’avoir au plus près ( du sol ), pour que LE PILOTE PUISSE :
          1- En cas de début de frottement légèrement redresser son angle , puisque son  » sliders  » lui sert de témoin d’inclinaison pour ne pas risquer de perdre l’adhérence ( en cas de trops forte inclinaison). ET EN AUCUN CAS DE LUI SERVIR DE BÉQUILLE, SI LA MOTO COMMENCE À DERAPER ……. (peut être un léger début de décrochage pourra être rattrapé, mais là….. C’EST DU PILOTAGE avec un grand  » P  » s’il vous plaît parce-que là, va falloir jouer  »sévère » du filet de gaz et d’un peu de roue libre/patinage…. PILOTAGE quoi….!!! )
          2- SI LUI PILOTE  » et non pas machine  » se retrouve un peu déséquilibrée dans sa recherche de déhanché/fesse au plus bas pour abaisser son centre de gravité, il pourra  »essayer  » en ouvrant un peu plus le genoux  » s’appuyer dessus  » pour se  »remetre en selle si je puis dire. » tout en continuant à gérer sa machine. C’est du grand art, DU PILOTAGE QUOI…!!!

          Peut être serait judicieux de faire un site néophyte/débutant, non expérimenté.
          Et à côté une rubrique PRO.
          Pour ne pas mélanger les informations de base qui vont d’abord donné LES BASES .

          Fab tu as créé certainement le  »meilleur site  » que j’ai consulté .
          Mais parfois se glisse et s’entrechoquent des informations contradictoires que l’oeil et l’esprit averti peuvent  » replacer dans le contexte  » mais pas quelqu’un de non initiés.

          1. Il n’y a aucune confusion possible.
            Dans tout l’article, je ne parle que de garder les genoux serrés. Toutes les explications textuelles et les vidéos parlent de serrer les genoux. Ce site est consacré à la conduite de sécurité sur route, pas au pilotage, encore moins au circuit. C’est très clair.
            C’est ta réponse au commentaire de Philippe Roche qui commence à détailler le sujet du genou sorti.
            Sujet clos à partir d’ici, donc.
            Toute réponse sera supprimée.

            1. La vidéo, qui m’avait fait rire, a malheureusement été supprimée.
              Il s’agissait d’un motard italien qui voulait se faire photographier sur un circuit de vitesse avec le genou gauche posé, mais à l’arrêt, sa moto étant immobile, couchée sur le côté.
              Le travail du photographe a été difficile. Chaque fois qu’il était prêt à actionner le déclencheur de son appareil, il se produisait un évènement imprévu qui l’empêchait de prendre le cliché du siècle. J’ai oublié les détails, mais il y a eu le petit train de touristes, le type qui nettoie la piste à pied avec un souffleur, le scooter… Il y en a même eu un qui lui a demandé si ça allait bien, ce à quoi notre pilote a répondu « Si, si, grazie ! » sur un ton un peu agacé (« Tu m’empêches de faire ma photo ! »)
              « Quels frimeurs, ces Italiens ! », ai-je écrit. Cette déclaration est à prendre au second degré, car je rends hommage à l’auteur de cette vidéo, qui a compris que le véritable humour, c’est l’autodérision.
              Rien à voir, en effet, avec des conseils de conduite quant à la position à adopter sur la moto…
              Philippe (Roche, si vous y tenez, mais Philippe, ça me va !)
              Philippe.

              1. Bonsoir Philippe j’ai pus la visionner avec le lien que tu avais mis. Il est vrai bravo l’artiste.

            2. Je suis désolé je cite l’article dans la rubrique  » les genoux  », où les trois techniques de positionnement sur la moto sont abordé .
              Et où dans l’explication il est clairement dit » plus tard si vous osez le faire vous devrez poser un genoux au sol pour avoir un point d’appui  » parlant même de l’utiliser  » à condition d’être équipé avec des sliders et d’avoir la visibilité » .
              Les photos et les planches/dessins le montrent également. Le titre est même évocateur
              Trois styles , trois école.
              En disant quand même que le style  » pencher le corps plus que la moto » était préconisé sur circuit . C’est dit, c’est vrais. Et même que la route n’est pas un circuit.
              Mais je te cite juste en dessous, il est dit  » cette position demeure toutefois adapté quand on est sur de son coup, sur route large bien dégagé avec une visibilité complète sur la sortie du virage » .

              Ceci dit . Je n’y reviendrai plus, promis le débat à ton invitation est clos.
              Didier
              PS: j’espère juste avoir droit à cette dernière réponse .

              1. Puisqu’il semble que ce n’était pas assez clair, j’ai rectifié deux passages dans l’article pour bien préciser les choses.
                Le flou pouvait venir du fait que le texte parle de déhanché intérieur, ce qui n’implique pas forcément de sortir le genou, mais que les illustrations montrent systématiquement un genou sorti.

  14. Bonjour,
    J’ai pendant longtemps piloté ma moto (trail routier) à l’instinct (quand on sait rouler à vélo…) et appliqué les 3 principes du « Chat » (Geluck): « prudence, prudence, prudence », je ne suis jamais tombé (sauf à l’arrêt!) et rarement fait peur.

    Cependant, me retrouvant parfois pas vraiment au bon endroit en sortie de virage, je me suis dit que j’avais certainement des progès à faire. Je me suis documenté (entre autre sur ce site qui fourmille de bon conseils) et suivit un cours avec le TCS (en Suisse). Et maintenant je ne roule pas tellement plus vite, mais avec une plus grande marge de sécurité (meilleures trajectoires par exemple) et plus de plaisir!

    Mais malgré tous mes efforts, je n’arrive pas à utiliser simultanément la position du corps, le contre-bracage, l’appui du pied sur le marche-pied intérieur, voire l’appui du genoux extérieur. Ou alors, juste pour un virage, en me concentrant particulièrement là-dessus. Il me semble que la maitrise de chaque technique apporte de la fluidité, et la combinaison de ces techniques améliore encore la qualité de la trajectoire, … et donne des outils de plus pour se sortir de situations périlleuses.

    J’imagine bien qu’il est inutile d’utiliser la panoplie complète en permanence, mais j’aimerai tout de même que ma conduite intègre mieux le tout, à un niveau plus « instinctif ». Un conseil à ce propos? Quelle(s) technique(s) utiliser pour une grand courbe? pour une épingle à cheveux?

    merci.
    Nicolas

    1. salut nicolas,
      il n’y a que l’entrainement qui puisse te fournir la panoplie technique utile, sous l’oeuil d’animateurs entraînés eux-mêmes, avec un « pro » pour corriger le tir chaque fois que c’est nécessaire en clair: fais un stage de perfectionnement avec des gens compétents (comme Fab) ou des organisations sérieuses ( Casim,AFDM). répondre à une seule situation n’est pas suffisant ; pour progresser vraiment il faut que tu intègre la technique assez pour créer des automatismes , pas juste reproduire une fois de temps à autres un point acquis
      amicalement
      Marco

    2. Marco t’a bien répondu : tu as besoin à la fois de plus d’expérience et de plus de formation, ce qui te permettra d’utiliser toutes ces techniques de façon automatique.
      Quant à moi, je remarque que tu ne parles pas une seule fois du placement du regard, cette compétence si difficile à acquérir qui vient couronner la maîtrise de la position, de la trajectoire, et de l’allure.

      En te disant cela, j’ai bien conscience de ne faire que répéter l’enseignement de Fabien, mais il n’y a pas trente-six techniques pour passer un virage : quelle que soit sa nature, grande courbe, virage serré ou épingle à cheveux, tu auras toujours besoin de porter ton regard là où tu veux que passe ta roue avant. A toi à ce moment-là d’adapter ta position sur la moto, ton allure et ta trajectoire.

      Amicalement,
      Philippe.

    3. La coordination des différents appuis vient par l’entraînement avec un oeil extérieur compétent, puis par la pratique pour automatiser.

      Pour choisir ta position de conduite parmi les trois possibles (en ligne, déhanché intérieur, déhanché extérieur), il te faut retenir qu’il y a deux critères de sécurité à prendre en compte : la visibilité et l’adhérence.

      D’où quatre combinaisons possibles :
      1. Tu as la visibilité et de l’adhérence => fais comme tu veux, choisis la position qui te convient le mieux sur ta moto.
      2. Tu as de la visibilité, mais peu d’adhérence => déhanché intérieur, afin de garder la moto la plus droite possible.
      3. Tu as de l’adhérence, mais peu de visibilité => déhanché extérieur, afin de voir le plus loin possible.
      4. Tu as peu d’adhérence et peu de visibilité => déhanché extérieur en ralentissant.

      Pour les deux configurations que tu évoques (grande courbe / épingle), la différence va se jouer au niveau de la gestion de l’allure, pas de la position.
      Il existe des grandes courbes avec ou sans visibilité, des épingles dégagées ou en aveugle, elles ne se négocieront pas pareil.

    4. Merci à Brisy, Philippe et Fabien.
      Chacun apporte une partie de solution.
      J’ai lu (et relu) les articles « prendre un virage: position, trajectoire, allure et regard » et tiré plein d’enseignements (Fabien: on ne te dira jamais assez merci!)
      Petit détail parmis d’autres: j’ai toujours eu les pieds très proche de la moto, maintenant je ressère un poil le devant du pied, ce qui automatiquement ressère les genoux et je sens mieux ma moto. Je me suis également aperçu que très souvent je finissais de ralentir alors que le virage est déjà engagé, malgrè le fait que j’anticipe énormément. Maintenant j’aborde le virage (du moins j’essaye) en ayant fini de ralentir, et en ayant rétrogradé si nécessaire.
      Concernant le regard, c’est effectivement un point absolument fondamental pour une belle trajectoire, et la sécurité qui va avec. J’ajouterai qu’il me parrait assez essentiel de savoir aller où on veut, sans devoir ne regarder que ça (dans un rond-point par exemple,il faut vraiment pouvoir voir partout…)

      Certainement qu’aujourd’hui, un cours est pour moi un des moyens les plus efficace de progresser.
      Nicolas.

      1. Le meilleur moyen de me remercier serait de venir participer à un cours de conduite en virages sur route.
        Il y en a un de prévu en Haute-Savoie, pas loin de la Suisse, dimanche 11 septembre.

            1. Merci pour l’info. Tu y participes ?

              Flatfab, j’ai du mal à trouver le contenu de ce stage sur le site Passion Moto Formation.

              Amicalement
              Ricky

                1. Ben moi non 🙁
                  Pas dispo ce samedi. Mais je peux éventuellement passer vous dire bonjour dans la journée. Je suis pas loin de Sainte Foy l’Argentière.
                  Ce serait sympa de ce rencontrer…

                  Ricky

  15. Bonjour Fabien

    concernant la position de conduite en supermotard, est ce qu’il s’agit d’un déhanché extérieur ?

    les pilotes de supermoto prennent des angles de folie tout en état perpendiculaire au sol. Selon toi, pourquoi la technique du déhanché intérieur n’est elle pas utilisée dans cette discipline ?

    merci pour tes lumières
    a+

    1. Oui, la position en supermotard est un déhanché extérieur.
      On voit aussi des déhanchés intérieurs en SM, mais il est vrai que la technique d’inclinaison la plus utilisée reste le déhanché extérieur.
      Pourquoi ? Honnêtement, je ne sais pas.

      1. C’est marrant, la réponse me paraissait pourtant évidente : le déhanché extérieur et le pied intérieur sorti, c’est la meilleure façon de contrôler la glisse du pneu arrière. J’ai fait ça en vélo, puis en mobylette, quand j’étais gamin. Il est vrai que maintenant, je n’ose plus le faire avec ma K16, qui n’est pas vraiment faite pour ça…
        Par rapport aux pilotes de vitesse, qui font aussi glisser leur pneu arrière, le déhanché extérieur permet de changer plus rapidement de position sur la moto, pour aborder des virages beaucoup plus rapprochés les uns des autres en SM que sur un circuit de vitesse, avec en prime des revêtements très hétérogènes.
        Philippe.

        1. tout ça est juste avec en prime un avantage pour la position en V(déhanché extérieur) celui de garder le buste et la tête droits ce qui permet un meilleur équilibre (oreille interne), une meilleure vision (regard horizontal), une plus grande réactivité au changement de trajectoire(moins de chemin à parcourir d’une position à l’autre) mais oblige à pencher plus la moto(ce que permettent les pneus modernes).
          quand à contrôler la moto du pied intérieur… à moins d’être bien entrainné ….j’le sens moyen….:-)
          bonne route
          Marco

          1. Le pied est en attente, en cas de besoin. Il n’est pas là pour contrôler la situation, mais pour la rattraper en cas de dérapage, au sens propre, ou de perte d’équilibre. Rien à voir avec le genou posé sur un circuit de vitesse.
            Philippe.

      2. Salut fab je me permet de poser se commentaire d aucune utilité pour te demander pourquoi il ny a plus d article depuis mi fevrier, j ai meme cru que t avait eu un accident

        1. Tout simplement parce que depuis fin février, j’ai repris les activités de Passion Moto Formation et que je n’arrête pas…
          Mais j’ai deux articles en préparation, ça va venir !

  16. Bonjour,

    Je me permets de demander un complément par rapport à ce qui est dit ici, spécifiquement par rapport aux bras. J’ai la mauvaise manie d’être assez crispé et craintif en virage (surtout dans des épingles) et de me retrouver avec les bras tendus, ce qui occasionnes des trajectoires un peu aléatoire et une sensation de décrochage de la roue avant, alors que j’ai un très bon grip.

    Quelle est donc la meilleure position des bras à adopter en virage ? J’ai lu qu’il était cependant préférable de tendre les bras lors du freinage pour moins plonger, mais ensuite, bras fléchis ?

    Merci !

  17. Bonjour flat-fab

    j’aime beaucoup cet article. Motard depuis 2 ans seulement je commence à m’initier au déhancher ( intérieur ) Je possède une honda cbf1000 qui me permets de régler ma selle sur 3 positions. En général je la place sur la position intermédiaire, mais depuis peu en position haute.
    J’ai l’impression que cela facilite la technique du déhancher. En fait il me semble que c’est plus facile à sortir les épaules
    Ai-je raison ?

    1. Possible.
      La position de conduite est une équation complexe entre la moto (hauteur de selle, distance selle/guidon, distance selle/repose-pieds, largeur de selle, largeur de guidon, hauteur de guidon, largeur de réservoir) et le motard (taille, longueur de jambes, longueur de bras, souplesse, volume du ventre, fragilités articulaires…). Ce qui convient à l’un peut ne pas convenir à d’autres.
      L’important est que VOUS soyez à l’aise sur VOTRE moto.

  18. Hello ! Merci pour cet excellent blog que je lis et relis de temps en temps pour me rafraichir la mémoire 🙂

    J’ai chuté le week-end dernier en perdant l’avant de la moto, c’est la première fois que ça m’arrive. Voilà le contexte :
    – Journée belle et très chaude (35°)
    – Pneu en très bon état (Rosso Corsa) et gonflés à la bonne pression
    – Virage un peu plus ouvert qu’une épingle en monté, donc vitesse pas trop élevée
    – Je n’ai rien remarqué d’anormal sur la route !

    Je n’avais pas l’impression de forcé sur le guidon, ma position de conduite était plutôt déhanché inversé et je n’arrive pas à m’expliquer cette chute. Ma question est la suivante : par dépit, je me demande si je n’ai pas forcé sur le guidon même si je fais tout pour rester « léger » sur les bras. Comment savoir qu’on force sur le guidon ? Comment se rendre compte que la pression qu’on exerce est trop importante ? à force de vouloir faire léger je n’appuie quasiment plus sur le guidon …

    Un petit éclaircissement serait le bienvenu ! 🙂 Merci d ‘avance

    1. Très curieux, cette perte de l’avant sans freinage.
      Il faisait très chaud : es-tu certain que le bitume n’avait pas un peu fondu sur la route dans le virage exposé au soleil ?

      1. Merci pour ta réponse ! Je n’ai pas l’impression que le bitume avait fondu mais ça reste une possibilité … Les 4-5 motos devant moi sont passées sans problème, même pas une amorce de glissouille … C’est pourquoi je suis dubitatif :/

    2. Tes pneus étaient peut-être pas chaud ?
      C’est pas parce qu’il fait chaud qu’il faut négliger de chauffer ses pneus, surtout des hypersport (cf le paragraphe choisir ses pneus)

      Ensuite tu as peut-être accéléré avant le virage. Ca arrive quand on perd toute sa vitesse avant le virage par un freinage trop appuyé. Du coup on accélère avant la courbe pour relancer la moto.

      pneus pas à température + pas mal d’angle à cause du déhanché extérieur + accélération avant d’avoir tourné = gamelle possible

      🙂

  19. Bonjour FlatFab.

    Suite à un cours, je me suis posé pas mal de question sur les différents styles de pilotage.

    Tout d’abord, je sais par des amis ayant suivi la formation AFDM qu’ils enseignent surtout la technique du déhanché extérieur (peut-être différent selon les régions évidemment), technique à laquelle j’avoue m’être habitué pour plusieurs raisons qui n’ont pas d’intérêt ici. Cependant, suite à un cours sur la trajectoire de sécurité, j’ai pu d’abord me rendre compte que les gendarmes n’utilisent que la technique en ligne, puis mon moniteur m’a demandé de m’habituer à plutôt utiliser la même, le déhanché extérieur étant trop dangereux dans le cas de conditions de « grip » précaires.

    Je sais bien qu’il n’y a pas de solution miracle, et que ces techniques sont à appliquer à la situation dans son sens le plus large. Mes questions sont donc les suivantes : Tout d’abord, connais-tu la raison pour laquelle c’est la technique en ligne qui est appliquée par les gendarmes ? J’ai cru comprendre aussi qu’à l’AFDM, ils préconisent le déhanché extérieur pour voir le plus loin possible, mais pourquoi omettent-ils la question de l’angle supérieur pris par la moto ? (j’ai pour le moment supposé que comme la plupart des motards n’utilisent que la moitié de leurs pneus, cela ne risque rien de les faire pencher plus)

    Enfin ma question principale : existe-t-il un « ratio » approximatif de l’utilisation optimale des différents styles ? (du genre, dans 90% des cas, en ligne est le plus sécuritaire, 9% le déhanché extérieur et 1% l’intérieur ?) Faut-il mieux maîtriser les trois styles ou bien expertiser l’un des trois ?

    Cordialement.

    1. Pour avoir suivi une formation trajectoire de sécurité sur circuit avec fabien, sur une piste de 1km, j’ai compris (du moins je crois) l’intérêt des différentes méthodes.
      La technique en ligne est plutôt réflexe, et sur des courbes standard à vitesse standard, elle passe partout.
      Le déhanché extérieur est très utile lorsque l’on se trouve face à des virages assez serrés, voire une suite de virages serrés.
      Le déhanché intérieur est aussi très utile pour garder de l’adhérence soit dans un virage un peu moins serré, quand on veut garder une allure un peu tonique, soit quand le sol est un peu glissant et/ou instable.
      Au cours de la journée de formation, je ne crois pas avoir une seule fois utilisé la position en ligne, et je m’astreins maintenant à travailler les deux déhanchée au cours de mes déplacements.

      1. Salut David, je t’ai reconnu.
        Tout à fait d’accord avec ton analyse, qui correspond tout à fait à ce que Fabien nous a enseigné ce jour-là.
        Je rajouterai simplement que le déhanché intérieur ne permet pas d’avoir une aussi bonne visibilité de la sortie du virage que le déhanché extérieur.
        Personnellement, j’utilise de façon préférentielle le déhanché extérieur, et je réserve le déhanché intérieur à la conduite sur route mouillée (notamment dans les rond-points) ou aux virages dont je vois la sortie dès l’entrée.
        Amicalement,
        Philippe

          1. Aucune classe là-dedans : le déhanché extérieur m’est venu très naturellement, mais j’ai eu beaucoup plus de mal à pratiquer le déhanché intérieur qui me donnait au début l’impression d’être un crapaud sur une boîte d’allumettes.
            Je m’explique : jusqu’à une période très récente, je pensais que le déhanché intérieur consistait à pencher son corps vers l’intérieur du virage. Cette position m’aidait déjà grandement à me sentir à l’aise sur route mouillée, mais c’est Fabien, il y a quelques semaines à peine, qui m’a fait comprendre qu’il fallait en plus se pencher vers l’avant, fléchir le coude d’un côté, étendre le bras de l’autre de façon à aller « embrasser la main » qui se trouve à l’intérieur du virage. Maintenant que mon schéma corporel a intégré cette position, je me sens de moins en moins ridicule quand je l’utilise. En bref, elle est en train de devenir naturelle.
            Merci une fois de plus à Fabien pour ce site, mais encore plus pour les stages qu’il organise. La théorie, c’est indispensable, mais rien ne remplace la pratique.

    2. bonjour,
      dans les stages AFDM de perfectionnement ; on apprend le braquage inversé(déhanché extérieur ou encore V, etc…en clair la moto penche, pas toi!) les performances des pneumatiques permettent d’aller pencher la moto beaucoup plus loin que la plupart d’entre nous ne le font…..(lol) . quand les conditions d’adhérence diminuent ,le rythme et la vitesse aussi, logiquement, on penche toujours la bécane ,mais en y allant mollo ,cette fois! mettre la viande à l’intérieur (genre ,je pose le genou) c’est soit pour le circuit, soit vraiment réservé aux jours de verglas(pour garder la moto la plus droite possible, lors du virage)

    3. Par principe et par expérience, je refuse de croire qu’il suffit d’appliquer constamment une seule et même technique de conduite à toutes les situations.
      Bien sûr qu’il vaut mieux maîtriser les trois styles, mais aussi (et surtout) savoir quand appliquer telle ou telle technique.
      Globalement, tous les motards « maîtrisent » la technique d’inclinaison « en ligne », en restant dans l’axe de la moto. Ensuite, en fonction de la géométrie de la moto, de l’expérience de chacun, de la morphologie du conducteur, un motard sera plus à l’aise pour une des deux techniques de déhanché. Et il devra plus ou moins se forcer pour la troisième.

      Les gendarmes privilégient une position du corps en ligne sur la moto, ou le haut du corps légèrement sorti sur l’intérieur (épaules à l’intérieur, sans bouger les fesses, sans détacher les genoux du réservoir), pour plusieurs raisons.
      Tout d’abord, le prestige de l’uniforme. Un gendarme ou un policier ou un douanier ne se contorsionne pas sur sa moto. Il doit rester digne et donner une image positive.
      Ensuite, on sent bien mieux l’équilibre et l’adhérence de la moto en gardant les cuisses en contact avec le réservoir. Déhancher fait perdre le contact des genoux, donc des cuisses, avec le réservoir. Et cela peut également gêner un bon appui des pieds, qui aide aussi à incliner.
      Enfin, les motos d’administration sont souvent des machines lourdes, routières, carénées, avec une garde au sol limitée. Il est donc préférable de ne pas utiliser le déhanché extérieur.

      Effectivement, le déhanché extérieur présente plusieurs avantages dans le cadre d’une conduite de sécurité.
      Avec les performances des pneus modernes, des suspensions bien réglées et une bonne gestion de la motricité, il n’y a aucun risque de perdre l’adhérence… sur du bitume propre et par temps sec.
      Dans des conditions d’adhérence dégradées, on peut utiliser le déhanché extérieur, mais à vitesse réduite.

      Je trouve pour ma part dommage que l’AFDM ne jure que par cette technique, en omettant parfois d’en préciser les inconvénients ou tout au moins les limites.
      A leur décharge, il est plus simple (surtout en formation collective) d’enseigner une seule technique. En enseigner plusieurs entraîne forcément une complexification de la formation, pas toujours évidente pour tous les stagiaires. Impossible à traiter en une demi-journée…

      1. Magnifique synthèse à laquelle j’adhère complètement 🙂

        et qui m’amène une question : tu dis qu’en déhanché on perd le contact avec des genoux.
        Or je trouve justement que le contact des genoux est hyper important dans la position du déhanché intérieur.
        Déjà dans la phase de freinage pendant laquelle on serre le réservoir avec les genoux et ensuite pendant la deuxième partie du virage où l’appui du genoux extérieur est hyper important, de même que l’appui sur le cale pied intérieur.
        Peux-tu préciser ta remarque ?

        Pour le déhancher extérieur je trouve que cette position à un inconvénient assez important : le fait de rester le haut du corps droit donne une fausse impression de sécurité qui incite à rouler plus fort, un peu comme l’autruche qui se croit en sécurité la tête dans le sable. Chercher la glisse c’est bien si on est capable de la gérer. Or en cas de départ de glisse le réflexe pousse à relever la moto et élargir… et se payer le véhicule en face ! Mais c’est vrai qu’on le voit bien arrivé ! Voila pourquoi je trouve moi aussi qu’enseigner cette technique comme étant LA bonne technique est très dommage.

        Merci encore pour ton travail sur ce site vraiment unique

        1. Salut Ricky,
          Entre Fabien et toi, j’ai l’impression d’assister à un dialogue de sourds, et ce n’est pas la première fois.
          D’après tes commentaires, je devine que, comme moi, tu habites la région lyonnaise.
          Pourquoi alors ne pas participer à un des stages que Fabien pense réaliser dans la région en novembre ou en décembre ? Après avoir lu ce commentaire, il va probablement te le proposer. Ça serait l’occasion de parler et de débattre de façon bien plus utile que sur un blog.
          En plus, ça serait sympa de se rencontrer, et, pourquoi pas, de rouler ensemble par la suite.

          Amicalement,
          Philippe.

          1. Bonjour Philippe,
            je pensais bêtement qu’un blog était un outil permettant le débat ?
            Je ne vois pas de dialogue de sourd dans mon post dans lequel je dis que flatfab a rédigé une magnifique synthèse sur la question de la position en virage.
            J’en profite pour lui poser une question et je ne serai pas sourd à sa réponse, je te l’assure.
            Après c’est peut-être ma remarque sur le déhanché extérieur qui te gêne ?
            Je suis effectivement sur la région lyonnaise, sur la commune de Saint Romain de Popey. L’idée du stage est très bonne mais mon budget moto est bien limité en ce moment… A voir
            En tout cas pas de soucis pour rouler ensemble et discuter moto 🙂
            Amicalement
            Ricky

            1. Salut Ricky,
              Non, un blog n’a jamais été un lieu de débat (relis-en la définition sur wiktionnaire, par exemple). Mais surtout il est impossible de communiquer par écrit, et par écrit seulement : quand j’écris, tu ne vois pas mon visage, tu n’entends pas les intonations de ma voix, et tu ne peux pas savoir si je suis sérieux, si je suis ironique ou si je te raconte un gros mensonge. C’est ce que signifiait la phrase suivante : « Ça serait l’occasion de parler et de débattre de façon bien plus utile que sur un blog ».
              Hier, j’ai failli te répondre : « Chiche ! Allons rouler demain du côté d’Aix-les Bains. » C’est la balade que j’avais prévue pour aujourd’hui, mais la météo était tellement mauvaise que j’ai préféré y renoncer.
              Il y aura sûrement d’autres occasions.
              Amicalement,
              Philippe.

              1. C’est certain que le débat direct entre personnes est bien plus riche ; mais bon, mieux vaut dialoguer sur un blog que pas dialoguer du tout. Le blog permet de faire abstraction de la distance et du temps, c’est pas mal non plus.
                Hier je bossais donc c’était de toute façon mort pour Aix.
                Dès que je peux je roule. Aujourd’hui je me suis fait 1 à 2 heures dans le beaujolais.
                Quand j’ai moins de temps je roule autour de chez moi où les petites routes ne manques pas. Avec plus de temps je pousse jusque dans le parc du Forez.
                c’est avec grand plaisir que je te ferai découvrir le coin.
                Amicalement
                Ricky

                  1. C’est bien noté.
                    il y a huit jours je suis allé à Ambert. Monrond les bains Montbrison c’est pas terrible mais le reste est sympa. Petite pause au retour au café de St Anthèlme.

                    A bientôt

      2. hello,
        merci de ces précisions, concernant l’AFDM , c’est vrai que pour des raisons d’unité pédagogique ,il est plus efficient de se concentrer sur une seule méthode (sachant qu’il faut l’apprendre aux moniteurs bénévoles, la transmettre aux stagiaires, etc…). la plus sûre à notre avis (avec en tête la devise : plus de plaisir, moins de risques).
        personnellement, par curiosité native, j’ai souhaité expérimenter le déhanché intérieur pour les raisons déjà citées en adhérence précaire, ou voie avec un seul sens de circulation.
        pour ricky, je ne comprends pas ce que tu dis de la glisse? jamais ressenti ça avec le déhanché extérieur, même en poussant un peu… dans les stages , je n’ai jamais entendu aucun animateur ou formateur de l’afdm dire que c’est la SEULE technique , simplement une des plus sûres en roulage « normal » sur route ouverte.
        amicalement
        marco

        1. mon cher brisy, pousse un peu plus… et tu verras
          attention quand même 🙂

          Plus la moto penche, moins on a de surface de pneu en contact avec le sol, plus on a de risque de glisser, non ?
          Mais ce que je trouve le plus problématique dans cette technique c’est qu’on se sent bien, même en raclant. Pourquoi ? Parce que le haut du corps reste droit et que ça gomme la sensation de prise d’angle. Et ça donne confiance et ça nous installe dans une fausse impression de sécurité.

          Amicalement
          Ricky

          1. hello ricky,
            ok , bien compris ton avis pour le buste droit… pour la surface de contact des pneus avec le sol…. je n’en sais rien, jusqu’au limites de la bande de roulement….pas de blème à mon idée… d’autant qu’on râcle les cales-pieds avant.
            d’accord cependant pour te suivre sur l’excès de confiance; quelque soit la technique, ne pas se sentir arrivé, en garder un peu sous le coude. d’ailleurs en ce moment avec les PR4 je ne me sens pas si à l’aise qu’avec les metzeller, plus la pluie, le gazole, l’obscurité.trois raisons de faire gaffe !
            celà étant dit; la contradiction fait avancer le débat.
            amicalement
            Marco

            1. Mon cher brisy,

              on est bien d’accord sur l’excès de confiance, en ses propres compétences déjà, mais aussi en tous ces marchands de technologies qui nous vendent du rêve.
              Par exemple, t’as beau avoir la meilleure moto (à plus de 15000 balles bien sûr bourrée d’électronique), la meilleure trajectoire, la meilleure position, les meilleurs pneus, une chaussée parfaite, j’en passe et des meilleurs, et ben si tes pneus sont froids t’as vite fait de te retrouver par terre.

              La dynamique d’une moto c’est quelque chose de très complexe, trop sûrement pour nos pauvres neurones motards. Alors il faut y aller doucement avec cette avalanche d’informations dont on nous abreuve.
              Moi j’essaye de ne pas tout prendre pour argent comptant, de faire ma propre opinion, d’évaluer.
              C’est en ce sens que le débat m’intéresse.

              Amicalement
              Ricky

              1. hello ricky,
                comme le dit un camarade du site CBF : « douter , autant que savoir me plait », bonne façon d’avancer
                marco

      3. Finalement, ce que je retiens de tout cela, c’est que la seule solution est de se forcer à utiliser chacune des techniques afin de réellement les maîtriser, et d’apprendre à bien savoir quand les utiliser, ce qui ne peut se faire quasiment qu’en engrangeant beaucoup d’expérience.

        C’est un peu hors-sujet, donc je ne m’étendrai pas énormément, mais je voulais juste réagir à la discussion de Ricky et Brisy sur l’excès de confiance, le fait de devoir toujours en garder sous le coude. Je trouve cela contradictoire avec la notion même d’apprentissage, qui implique de se remettre en question, tester des choses inhabituelles, se forcer à aller contre nature, voire même de pousser plus fort pour voir ce qu’il se passe. Si on ne se confronte jamais à ses propres défauts, ses limites, peut-on vraiment apprendre quelque chose ?

        Je suis plutôt à l’aise avec le déhanché extérieur (que je ne déhanche pas en réalité, afin de garder justement les genoux et cuisses bien en contact avec la moto, même si le contact est forcément moins précis et ferme que dans une position en ligne), je vais donc me forcer à utiliser plus la technique « en ligne », voire les épaules à l’intérieur, afin de me familiariser. De plus, la saison qui arrive s’y prête ! 🙂

        1. Il faut dans un premier temps bien appréhender l’environnement dans lequel tu vas rouler. Et pour cela, c’est simple, il faut rouler, rouler et encore rouler.
          Sans forcement chercher la misère, juste avaler des kms et acquérir de l’expérience. Equipe toi et roule par mauvais temps (évite la neige et le verglas bien sûr).

          Tu peux aussi commencer a tester les autres techniques de virage, mais toujours sans forcer. La moto c’est comme dans tous les sports quand on apprend une nouvelle technique, on y va doucement, on décompose…

          Par la suite tu pourras faire un peu de circuit. Là tu pourras chercher les limites.

          Amicalement
          Ricky

          1. Tout à fait d’accord avec toi, Ricky : rouler par tous les temps, encore et toujours, pour emmagasiner le maximum d’expérience.

            C’est comme cela que l’on découvre que la pratique de la moto demande une adaptation constante aux conditions climatiques, à la qualité du revêtement de la chaussée, à tout ce qui peut s’y déposer pour la rendre glissante (gravillons, boue, feuilles humides, herbe, bogues de châtaigne, gasoil), à la densité du trafic, à sa nature (automobiles, vélos, piétons, tracteurs), à la conformation des virages…

            En réalité, le débat sur la meilleure position à utiliser sur la moto n’a pas lieu d’être. On utilise celle qui convient le mieux aux conditions que j’ai évoquées plus haut. Pour ma part, attitude paresseuse (droit sur la moto) avec un rien de déhanché extérieur quand les conditions sont bonnes ; déhanché extérieur en général, surtout si on ne voit pas rapidement la sortie du virage ; déhanché intérieur dès que le grip (désolé pour cet anglicisme, mais les motards utilisent plus volontiers ce terme que celui d’adhérence) paraît douteux ou bien quand je vois cette p.. de courbe où je peux passer plus vite en prenant moins d’angle. A force, tout cela devient automatique, et on ne mène plus aucun combat idéologique pour ou contre telle ou telle position : on les adopte toutes. C’est un peu comme le Kamasutra : aucune position n’exclut les autres.

            En ce qui concerne la conduite sur circuit, il faut bien faire la distinction entre les stages de vitesse et les stages de perfectionnement de conduite sur route. Dans tous les cas, on peut y tester ses limites, mais dans des conditions bien différentes : aucun obstacle possible sur un circuit de vitesse ; obstacle virtuel sur un circuit séparé artificiellement en deux voies de circulation imaginaires matérialisées par des cônes sur la ligne centrale. C’est ça, les stages de Fabien sur circuit, et c’est extrêmement formateur.

            Philippe.

            1. Salut, tu as raison, mais je ferais juste une nuance sur le terme « automatique » qui ne doit pas devenir de la routine,
              sachant qu’il faut en permanance se remettre en question , et appréhender chaque courbe avec un œil nouveau. Quant à la position ,effectivement le kama sutra est de bons conseils.

              1. « effectivement le kama sutra est de bons conseils. », dis-tu.
                A condition de savoir que la vitesse limite est de 68, je te laisse deviner pourquoi…

                Philippe.

              2. Et si, justement, ça doit devenir automatique, c’est à dire que l’on doit s’adapter très rapidement à chaque virage sans avoir eu à prendre auparavant une décision plénière nécessitant l’approbation de toutes les zones de son cerveau.

                Philippe.

                1. hello,
                  comment vous êtes « chaud la braise » les mecs ! ça m’arrive quasi chaque jour de chercher un peu ma position (un peu plus plié ton bras , non l’autre ! , un peu plus près de la poignée ta tête etc…)quand au Kama sutra , ça aurait tendance à me déconcentrer les 69 km/h et autres multiples…..
                  marco

                2. Effectivement, et d’utiliser comme tu le dis des zones du cerveau mises en sommeil la plupart du temps génèrent un état de vigilance, les sensations alors sont aiguisées et procurent un bien être multiplié; et en ça c’est au praticien que tu es d’expliquer ce phénomène physiologique qui fait que nous aimons tant la moto.
                  Salut.

                  1. Les voyous ! Ils ont tout compris tout de suite…

                    Mais redevenons sérieux. Je pense que l’apprentissage de ces trois positions doit nous permettre non pas de choisir l’une d’entre elles comme étant la seule position valable, mais de pouvoir adopter, sans même qu’il soit nécessaire d’y réfléchir, celle qui conviendra le mieux à un moment donné dans une situation donnée.

                    Philippe.

                  2. hello oldbir,
                    il m’arrive parfois de constater que je suis sur : « automatique » l’esprit vagabondant alors que je conduis…j’ai horreur de ça et essaye de me reconcentrer sur la route ou alors de faire une pause.
                    il y a de bons articles sur l’attention et ses modes (partagée ou focalisée, centrée sur un objet ou balayant un spectre plus large) on parle souvent des ressources attentionnelles ce qui explique qu’elles puissent s’épuiser (les ressources). quand à philippe il a raison de parler d’entrainement (d’automatismes) qui seront utiles (en moins bien et plus lent) en cas d’urgence…..amicalement
                    marco

                    1. Il y a un aspect que vous n’abordez pas, c’est la peur panique qui nous fait serrer les fesses les freins et nous mène tout droit dans le fossé.
                      La aussi c’est une sorte d’automatisme. Mais celui là il faut sinon le gommer, au moins le gérer.
                      La question est comment ?
                      Pour ma part c’est l’entrainement sur circuit qui me fait bien progresser sur ce point.
                      Parce que sur circuit je me retrouve souvent dans des situations délicates et, petit à petit, j’apprends à ne pas céder à la panique.

                      Ricky

                    2. En fait, c’est à Ricky que je voulais répondre, mais il n’ yanous avons dû dépasser les limites de l’arborescence des réponses (9 au moment de la dernière réponse de Marco).

                    3. J’ai envoyé mon message involontairement avant d’avoir pu le terminer. Je disais donc qu’il n’y avait pas de bouton sous le dernier message de Ricky, probablement parce que nous avions dépassé le niveau d’arborescence autorisé par le site (9 niveaux jusqu’à vos dernières réponses).
                      La peur panique dont tu parles, Ricky, c’est à dire la chouette (les yeux grand ouverts et le trou du cul bien serré) est précisément ce que des formateurs comme Fabien veulent nous éviter d’avoir à vivre.

                      Pas besoin de circuit pour ça, mais une pratique quotidienne de la route et en plus, pourquoi pas, des stages de perfectionnement sur route avec les gendarmes, avec Fabien, avec l’AFDM ou avec qui tu voudras.

                      Amicalement,
                      Philippe.

                    4. Chacun sa méthode, mais personnellement les stages de pilotage m’apportent beaucoup pour la piste mais aussi pour le quotidien.

                      Ceci dit je ne doute pas que les stages de flatfab soient très bien.

          2. Bonjour à tous et toutes,

            Je me présente en toute simplicité, femme de 50 ans domiciliée en gironde , débutante sur un CBF 125 « Honda » et adepte du karting depuis 5 ans bref une mordue de la conduite !!!
            je tenais à vous remercier sur vos différents points de vues sur l’expérience de tout à chacun néanmoins ce que je retiens à cet instant précis
            le fait est qu’il faut bien prendre son temps sans se poser de questions à savoir si : j’aurai pu mieux faire, on me regarde, que va t-on penser de moi ou tout autre commentaire.
            je m’explique : nous sommes tous égaux néanmoins on apprends, observe, et applique différemment avec plus ou moins de facilité.
            Par conséquent, soyer patient et à l’écoute de tous et surtout prenez soin de vous et de votre mécanique.
            Bien à vous, Tina

  20. Bonjour,

    Mon permis moto passé il y a presque 2 ans après avoir bien galéré sur la plateau (permis passé sur le tard, 50 ans) , je viens régulièrement cherché des infos dans vos articles et vous en remercie pour l’aide précieuse qu’ils m’apportent!
    Mon problème principal c’est courbes, virages ou même rond point et ce malgré 1 stage effectué post permis!
    Je n’ose pas pencher ni même les aborder à vitesse soutenue, du coup lorsque je sors avec des amis en balade en plus de me faire gentiment chambrer je me fais très vite distancer lorsque la route se fait plus sinueuse et je dois dire que je les envie.
    Le seul avantage que j’en tire …mes pneus sont loin d’être usés sur les côtés!!
    En cause sans doute un manque d’assurance mais aussi ma mauvaise habitude à sans doute ne pas regarder assez au loin.
    Auriez vous quelques conseils à appliquer pour petit à petit gagner en assurance.
    Merci d’avance sincèrement pour votre réponse.

      1. Merci pour votre réponse, le stage de perfectionnement me tenterait bien malheureusement vous n’êtes pas de ma région, j’habite le Maine et Loire.
        Je vais donc relire avec ttention vos conseils en esperant qu’au fil du temps ma technique s’améliore.

  21. Bonjour à tous,

    Quelle est pour vous la meilleure technique pour prendre un virage sur route ?

    Technique au sens global, position sur la moto, trajectoire, freinage, accélération…

    Pour aborder cette question il faut aussi préciser le terme « meilleure » ; que cherche t-on ? technique qui augmente la sécurité ou technique qui augmente la vitesse ?
    C’est là que réside le noeud du problème : on voudrait bien les deux ! Sauf que c’est pas possible.
    Donc tout va être dans la recherche du compromis. S’amuser tout en restant en sécurité en quelque sorte.

    Fabien a très bien présenté les différentes techniques.

    Vos avis m’intéressent.

    Amicalement
    Ricky

    1. salut Ricky,
      en fait pour nous (afdm) il y a bien plusieurs techniques selon que l’on recherche la vitesse (sur circuit par exemple) ou la sécurité, sur route notamment…dans un cas le coude par terre ( les pilotes de GP) dans l’autre en opposition pour plus de visibilité, de contrôle et de sécurité, chacun choisi en fonction de l’adhérence ,du terrain, etc…
      amicalement
      marco

  22. Bonjour,
    Permis en poche depuis aout 2013, je consulte souvent ce blog, vraiment très bien fait, et je viens enfin d’emmagasiner tous ces éléments et les faire coordonner tous en même temps pour la prise de virages : Genou serrés contre le réservoir, pieds bien en appui sur les cale-pieds, regard, haut du corps détendu . Virage à droite : Je ralentis, je rétrograde de un ou deux rapports,j’appui sur mon cale pied droit, je pousse avec le genou gauche vers l’intérieur, je regarde vers la sortie, et surtout SURTOUT j’ai le haut du corps détendu, je maintiens une accélération pour faire accrocher mon pneu arrière…
    En fait je faisais tout, sauf que j’avais les bras et les épaules tendus, et je n’étais pas du tout à l’aise. Depuis que je suis souple en haut je me sens à l’aise, et je prends beaucoup plus de plaisir.
    Nota : Pour les petits évitements je ne me soucie quasiment plus du guidon. Une pression sur le cale pied et un petit coup de genou de l’autre côté et hop !
    Merci encore pour votre site

  23. Bonjour Fabien ,

    Je lis depuis l’obtention de mon permis (juillet 2013) grands nombres de tes articles , tu m’as aidé sans le savoir à me sentir beaucoup plus à l’aise sur ma moto avec une conduite adaptée.

    J’aurais une question à te poser même si je sais que cela a été traité dans ton billet  » se positionner sur un deux roues « . Ma question porte sur la mise sur l’angle. Avant j’utilisais le contre braquage de façon plus prononcée. Lorsque je conduis je serre le réservoir pour un virage à droite par exemple j’appuis sur le cale pied droit comme tu le préconises et j’exerce une pression du genou sur extérieur vers l’intérieur du virage.

    Par contre mon problème se porte sur le cale pied gauche , lorsque j’appuis dessus j’ai l’impression que ce coté n’est pas aussi réactif que le coté droit qui m’emmène littéralement sur l’angle. Je possède un gsr 600 et mon cale pied gauche est un peu abimé à cause d’une chute mais très légèrement. Penses tu que cela peut jouer sur la réactivité de la moto. Pourtant je prends beaucoup plus d’angle coté gauche que droit.

    Autre question : existe t’il un risque de perte d’adhérence du fait d’appuyer sur les cales pieds en virage?

    Johann

    1. Il faudrait voir les dégâts de façon exacte, c’est peut-être plus prononcé que ce que tu crois ou ce que tu vois au premier abord.
      Mais a priori, un repose-pied un peu endommagé ne devrait rien changer.
      EDIT : dans le hors-série MotoMag Occasions 2014, je lis dans l’article consacré à la GSR 600 (page 39) : « Un choc, même bénin, peut endommager les platines supports de repose-pieds au niveau des fixations sur le cadre (fissures) ». Peut-être une piste à creuser ?

      Après, il peut y avoir plein d’explications : as-tu exactement la même position du pied de chaque côté ?
      Tu dis que tu inclines plus côté gauche, c’est sans doute que tu as l’oeil directeur à gauche, tu es latéralisé de cette façon, ça peut influer sur ta perception de l’inclinaison.

      Dans tous les cas, il n’existe pas de risque de perte d’adhérence à cause de l’appui sur les repose-pieds.
      C’est une inclinaison excessive de la moto par rapport aux capacités d’adhérence du revêtement routier et des pneus qui cause la glissade.
      Pas la technique d’inclinaison employée.

  24. Bonsoir Fabien,

    N’y a-t-il pas une petite coquille ici : « Le point essentiel est de rouler « serré en bas, relâché en bas ». » ?

    A bientôt et merci encore pour tous tes conseils.
    JC

  25. Bonjour et merci pour votre site génial
    je roule depuis 10 jours seulement . A deux reprise dans un virage a droite sur autoroute je me suis senti attiré vers l’intérieur et j’ai du me pencher à l extérieur . Pourquoi ?
    Et comment perdre l habitude de se lancer sur le frein avant (comme en vélo !!!) lors d’un freinage d’urgence? Moto Honda Deauville frein AR ABS couplé avec avt frein avt ABS non couplé
    Merci

    1. Attiré vers l’intérieur en virage ? C’est assez rare. Une explication possible : une route bombée ou en dévers. Cela peut être le cas sur certaines bretelles de sortie de voie rapide, qui sont inclinées vers l’intérieur. Peut-être aussi que la charge des valises n’était pas également répartie et qu’il y avait plus de poids à droite qu’à gauche…

      Il est normal, et même conseillé, d’utiliser toute la puissance du frein avant sur un freinage d’urgence.
      Le tout est d’éviter un blocage de frein avant, donc de savoir ressentir ce blocage et de savoir relâcher légèrement le levier, sans relâcher le freinage. Un bon moyen d’éviter ce blocage avant est d’intervenir d’abord sur le frein arrière. Pour que cela devienne un automatisme, il n’y a qu’un solution : l’entraînement, encore et toujours, régulièrement.
      Commencer par lire l’article « Freiner à moto« .

  26. Bonjour

    Je decouvre aujourd’hui votre site et ces différentes rubriques et je suis tout bonnement bluffé!

    De super conseils que je vais tenter d’appliquer…Avec plus de vingt ans de moto et quelques 250 000 km parcourus,j’admet avec beaucoup d’humilité qu’une remise à niveau n’est jamais vaine.Le temps passant,les mauvaises habitudes s installent et j’ai l’impression de negocier les courbes un peu plus « à l arrache » … et par la meme me faire des frayeurs!

    Merci encore de vos précieux conseils

    Cordialement

    Eric

  27. Salut Fabien,

    On a pu vérifier une fois de plus la justesse de tes propos lors de la journée de formation de l’edsr 60. avec le petit coup de gaz en sortie pour redresser la moto.

    Je te souhaite un tres bon été et au plaisir de te recroiser.
    ps: je viens de passer en 1150RT Sandrine est heureuse 😉
    Mamie revere reste en collection (260.000)

    1. Je comprends qu’elle soit contente de passer sur une RT après ta Révéré en mode « bricolé-rafistolé »
      😉

  28. Bonjour,

    Tout d’abord, merci (encore) pour ce site très complet et instructif !

    Dans cet article il y a deux choses que je ne comprends pas trop.

    Cela fait un petit moment que j’applique la trajectoire EDSR, et ça ne fais pas de mal de relire ce genre d’article, pour encore s’améliorer, et surtout, pouvoir adapter « à sa sauce » ces principes.

    J’avais cru retenir le fait que, tant qu’on ne voyait pas la sortie du virage, le regard ne devait pas « traverser » la voie, et ceci afin de rester sur l’extérieur et éviter de rentrer dans la demi-voie intérieure, voire si le regard est vraiment porté au loin, sur l’autre voie.

    Mais j’ai l’impression que cette phrase indique le contraire (ou bien j’ai mal saisi la partie où on « filme ») :
    « 2. Entre le point d’entrée et le point haut, c’est la zone de découverte. On observe et on évalue.
    […]
    C’est là qu’on place son regard, le plus loin possible vers la sortie du virage, en « filmant » des yeux la trajectoire qu’on veut suivre afin de programmer notre cerveau. »

    Or, si la sortie du virage n’est pas encore visible, il vaut mieux à mon sens éviter de regarder « vers » cette sortie, afin d’éviter le phénomène que j’ai décrit plus haut.

    Qu’en pensez-vous ?

    Et la seconde chose que je ne comprends pas est le sens de cette phrase :
    « Pour une bonne trajectoire de sécurité, les points qui ne sont pas immédiatement visibles (dans un virage en aveugle) doivent se situer sur la demi-voie intérieure afin de conserver une marge de manoeuvre en cas de surprise: obstacle, véhicule en sens inverse, chaussée glissante… »

    Principalement le sens de « les points […] demi-voie intérieure », je n’en saisis pas le sens.

    Je vous souhaite une très bonne continuation,
    Diom

    1. Il faut faire la différence entre l’orientation de la tête, l’orientation du regard et le point de fixation du regard.

      Dans tous les cas, il faut tourner la tête vers la sortie du virage dès la phase de découverte. Cela ne veut pas dire qu’on la regarde d’emblée, surtout si elle n’est pas visible…
      La tête tournée vers la sortie, les yeux suivent la même orientation, voire l’accentuent. On regarde le plus loin possible, vers la sortie, même si on ne la voit pas.
      Mais notre regard n’est pas un rayon laser, il est capable d’englober une zone, et non juste un point précis.
      Le regard panoramique, la vision périphérique perçoit l’ensemble de la largeur de la route. Notre regard « laser », la vision centrale suit en effet la ligne médiane (ou une ligne imaginaire si le marquage est absent) et dès que la route de sortie est visible, c’est-à-dire quand on arrive au point haut, il se fixe au loin sur la demi-voie intérieure.
      Tout cela est progressif. Le regard doit évoluer à mesure que la moto avance dans le virage. Il ne faut pas le penser de façon « monolithique ».

      Concernant le second point, j’ai revu le texte pour qu’il soit plus compréhensible.

  29. Bonjour,

    Comme l’ont déjà dit beaucoup d’autres avant moi, merci beaucoup pour vos articles très complets, très clairs et très engagés.

    J’ai néanmoins une question, à la lecture de cet article : je suis certainement loin de vos 500.000 KM en moto, mais voici ce que je retiens de mon expérience, sur la dizaine de motos différentes que j’ai pilotées entre mes 18 et mes 36 ans :

    Quand on ré-accélère à partir du point de corde, et étant donné que la moto est à ce moment penchée, ceci a pour conséquence, sur une moto puissante, d’entraîner un à-coup dans la roue arrière au moment de l’ouverture des gaz. Ceci m’a particulièrement frappé dernièrement, sur une VFR 1200 (bridée) : j’avais vraiment l’impression qu’en ouvrant les gaz lorsque la moto était penchée au point de corde, le pneu recevait un à-coup et avait tendance à glisser sur le côté.

    Est-ce normal de ressentir cela?
    N’est-ce pas dangereux?
    Est-ce dû au cardan de la VFR 1200 (bien qu’il me semble avoir ressenti cela sur des motos avec chaîne)?
    Est-ce parce que je coupe complètement les gaz, et qu’il vaudrait mieux les laisser entr’ouverts?

    Dans l’attente de vous lire,
    Bien cordialement,
    Richard Beaufort

    1. En effet, si les gaz sont totalement coupés et qu’on réaccélère un tout petit peu brutalement en restant embrayé, cela va provoquer un à-coup à la roue arrière. Et si cette dernière est inclinée, cela provoque une légère glissade, une « virgule » pas très agréable. Pas dangereuse si le pneu retrouve immédiatement de l’adhérence, mais gênante.
      Plusieurs solutions à cela :
      – la première consiste avant tout à ne JAMAIS se trouver en décélération dans un virage, toujours garder un filet de gaz ;
      – la deuxième consiste à ne pas accélérer en restant totalement embrayé, mais à accélérer sur le point de patinage de l’embrayage, en embrayant progressivement à mesure qu’on accélère ;
      – la troisième consiste à ne pas rechercher un point de corde, mais plutôt un point haut dans le cadre d’une trajectoire de sécurité, afin de redonner de l’accélération seulement quand on voit la sortie du virage, ce qui permet soit d’accélérer seulement quand la moto est redressée, soit d’utiliser cette accélération progressive pour redresser la moto, sans que cela perturbe sa trajectoire.

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