Principes de base et exercices pour apprendre à incliner sa moto à basse et moyenne vitesse, pour savoir tourner, virer, faire demi-tour sur très peu d’espace.
La maîtrise de l’équilibre d’une moto passe par quatre savoirs-faire de difficulté croissante :
– maîtrise de l’embrayage ;
– maîtrise du freinage ;
– maîtrise de l’inclinaison ;
– maîtrise du freinage sur l’angle.
Le fondement indispensable de tous ces savoirs-faire est l’acquisition et la conservation en permanence d’une bonne position de conduite !
Pour cela, lire l’article « Savoir se positionner sur un deux-roues moteur »
Pour le premier savoir-faire, lire l’article « Maîtriser son embrayage« .
Pour le deuxième savoir-faire, lire l’article « Savoir freiner à moto (et en scooter)« .
Les exercices proposés doivent être réalisés dans un environnement sécurisé.
Pour avoir comment le définir et le choisir, lisez l’article « S’entraîner seul« .Rappel de la loi : vous êtes assis(e) sur la moto, moteur tournant. Même si vous ne bougez pas, vous avez obligation de porter un casque homologué et attaché.
Je vous conseille par ailleurs de porter au moins des gants, même légers, et de préférence un blouson ou une veste à manches longues.
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Nous allons voir maintenant une série d’exercices pour acquérir la troisième maîtrise, celle de l’inclinaison de la moto à basse vitesse, notamment avec l’objectif d’apprendre à virer court.
Quelle que soit la vitesse, un(e) motard(e) doit pouvoir incliner sa moto. Mais c’est bien souvent ce qui fait peur.
Il faut comprendre, réaliser, intégrer que la moto peut s’incliner loin, sans pour autant perdre l’équilibre, sans avoir à poser le pied au sol pour la rattraper.
Comme à chaque fois, je décompose chaque exercice en quatre éléments : Position, Trajectoire, Regard, Allure (PTRA).
* * *
Déjà commencer par la maîtrise de l’allure lente en ligne droite.
Mais quand je dis lent, c’est lent : 3-4 km/h, au pas.
Pour ça, un truc simple, un gars marche tout droit à vitesse normale, les autres sur leurs motos ne doivent pas le dépasser.
A mesure de la progression, le marcheur fait varier sa vitesse de marche, pour apprendre à adapter son allure en fonction des circonstances.
Technique à mettre en oeuvre : embrayage au point de patinage + gaz léger (2.000 à 3.000 tr/min., 4.000 grand max) sans frein arrière, puis avec frein AR.
Vérifier la bonne position des bras, des pieds, des genoux, le placement du regard.
Pour en savoir plus, lire Maîtriser son embrayage.
Ensuite, slalom en ligne droite avec un intervalle de 5 m entre chaque plot sur 10 plots.
Puis 4 m.
Puis 3 m.
Ensuite, slalom décalé, 10 plots espacés de 4 m et décalés de 25 cm.
Puis 50 cm.
Puis 1 m.
Ensuite, slalom en lacets.
Dix plots sur deux rangées, disposés en quinconce, espacés de 10 m chacun avec décalage de 7-8 m environ.
Travailler la trajectoire et le regard.
Varier les allures : très lent (3-4 km/h, moto droite), lent (7-8 km/h), moyen (10-12 km/h, avec inclinaison).
Une fois qu’on est à l’aise, il est temps de passer aux choses sérieuses !
Premier exercice : réaliser un cercle le plus serré possible.
La trajectoire : en rond, dans les deux sens.
Un cercle est composé de deux demi-tours enchaînés.
Si vous avez du mal à effectuer un cercle complet, commencez par décrire un ovale : un demi-tour, une courte ligne droite, un demi-tour, une courte ligne droite, un demi-tour, etc.
Le regard : il s’agit de développer la capacité à dissocier le regard de l’axe de la moto.
Au départ, vous avez tendance à regarder droit devant vous, ou presque. Le cercle sera donc très large car vous ne tournez pas ou peu son guidon.
Il faut arriver à peu à peu regarder en avance sur votre trajectoire, là où vous voulez aller, c’est-à-dire derrière vous, par dessus votre épaule.
Ne jamais regarder le sol, mais à hauteur d’homme. Ne pas regarder dans le vague, mais une série de points précis, un repère visuel… ou l’horizon tout simplement.
Quand je vois qu’un élève a du mal à le faire, je me mets dans son angle mort, je lève ma main à hauteur de mon épaule et je lui demande de ne pas la quitter des yeux, jusqu’à ce qu’il arrive à ne plus regarder devant lui, à ce qu’il s’habitue à ne plus voir sa moto.
Vous pouvez aussi aller chercher du regard votre top-case, par exemple.
Troisième point, la position.
Au début, on se tient droit et raide, comme si on avait avalé un balai et s’était mis un manche de brosse dans le derrière…
Premier point, on commence par les fondamentaux de la position : le bas du corps serré sur la moto, le haut du corps détendu.
Bas du corps : pieds bien en appui sur les repose-pieds, sur la partie la plus large du pied (juste derrière les orteils), pointes de pieds rentrées, tout le côté intérieur du pied serré contre la moto, les chevilles plaquées contre les platines, les genoux serrés autour du réservoir.
Haut du corps : épaules et coudes détendus, on expire longuement en poussant les coudes et épaules vers le bas.
A l’arrêt, moto en appui sur la béquille latérale, guidon tourné en butée à gauche, essayer la position : les genoux toujours serrés, une fesse sortie de la selle vers la droite, tout le poids sur le pied droit, les épaules pivotent, entraînant tout le torse, le coude gauche vient contre la hanche, le coude droit se plie vers l’avant et vers le bas, les épaules sorties vers la droite, comme si on voulait enfoncer une porte vers l’avant et sur le côté droit.
Parenthèse : très souvent, le débutant a du mal à garder les genoux serrés, il essaie spontanément de retrouver son équilibre en bougeant les genoux. C’est inutile, mais instinctif.
Dans ce cas, travaillez en levant les fesses de la selle, sans tendre les jambes, les genoux toujours en contact avec le réservoir, le poids en appui sur les genoux et les pieds, surtout pas sur le guidon. Vous ressentirez ainsi beaucoup mieux les appuis sur les pieds et leur rôle dans le maintien à l’équilibre de la moto.
A travailler d’abord en ligne droite, puis en cercle.
Attention à la position des pieds, toujours la vérifier et la re-contrôler à longueur d’exercice.
Parenthèse fermée.
Le but de cette position est à la fois de regarder le plus loin possible derrière soi et de porter le poids du corps sur le pied extérieur pour pouvoir incliner la moto sans perdre l’équilibre.
A pratiquer progressivement, en sortant de plus en plus le corps, dans les deux sens.
La position n’est pas gracieuse, elle est exagérée, mais c’est fait exprès, pour s’habituer à sentir la moto s’incliner sous vous.
C’est là qu’intervient la possibilité de faire sortir la jambe intérieure vers l’avant.
Deux utilités : cela vous sécurise car le pied est prêt à redresser la moto en cas de perte d’équilibre ; et cela force à mettre tout votre poids sur l’autre pied, donc sur le repose-pied extérieur.
Cela permet en plus de pouvoir aller jusqu’à sortir les deux fesses sur l’extérieur, afin d’incliner la moto au maximum vers l’intérieur.
En dernier lieu, l’allure.
Au départ, le plus simple est de rouler sur le ralenti de première, ce qui doit donner une vitesse de 7 à 10 km/h.
Si son moteur est bien réglé, toute moto doit tenir le ralenti de première sans caler. Et le moteur ne calera pas si vous ne freinez pas…
Les débutants crispés peuvent avoir tendance à donner des coups d’accélérateur intempestifs ou à garder les doigts sur le frein avant, avec le risque de freiner brutalement de l’avant avec le guidon tourné, d’où une chute immédiate qui va les crisper encore plus.
Dans ce cas, travaillez avec les mains posées sur les embouts de guidon, puis avec seulement les bouts des doigts posés sur les embouts.
Vous comprendrez vite qu’il suffit de tenir le guidon – sans le serrer – pour diriger la moto.
Cette allure sur le ralenti de première n’est valable que pour commencer, pour les débutants.
Ensuite, apprenez à gérer votre allure en coordonnant le point de patinage de l’embrayage, le frein arrière et l’accélérateur.
Normalement, vous avez appris à le faire avant cet exercice.
Si ce n’est pas le cas, lisez l’article « Maîtriser son embrayage« .
TRES IMPORTANT : pas de frein avant !
Vous travaillez à basse vitesse, vous n’avez pas besoin du frein avant. Freiner brutalement de l’avant avec la roue tournée entraînerait une chute immédiate de la moto. A moins de 10 km/h, il vous faut oublier totalement votre frein avant, il n’existe plus.
Afin de parer un éventuel réflexe nuisible, ne posez pas vos doigts sur le levier de frein. Enroulez vos doigts sur la poignée d’accélérateur, vous doserez mieux les gaz.
Pas de doigt sur le levier de frein, c’est impératif !
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Deuxième exercice : le huit
Une fois que le cercle est bien assimilé, dans les deux sens, on passe à l’enchaînement de deux cercles en sens opposé, donc le huit.
Deux plots espacés de huit mètres, il s’agit de virer autour de chaque plot le plus serré possible, donc en butée de direction, les yeux sur le plot opposé.
A la sortie du demi-tour, si vous sentez la moto « tomber » sous son propre poids, ne refusez pas cette inclinaison qui permet justement de tourner serré !
Il faut juste la compenser par le contrepoids extérieur du corps (appui sur le pied extérieur) et surtout par une reprise d’allure en relâchant légèrement l’embrayage et le frein arrière, tout en gardant bien sûr de l’accélération.
La moto se redresse alors et va chercher le demi-tour en sens inverse.
A chaque entrée de demi-tour, un bon appui sur le frein arrière pour se ralentir fortement et aider à tourner le guidon en butée.
On se retourne (rotation des épaules et de la tête), on vire et hop ! on se relance…
A mesure de votre progression, rapprochez les plots l’un de l’autre, mètre par mètre.
Commencez avec deux plots espacés de 8 m, puis 6 m, puis 4 m.
Vous vous apercevrez vite qu’il vaut mieux aborder le virage le plus large possible pour passer au plus près du plot.
Soignez le regard !!!
Quand vous abordez le virage, tournez complètement la tête et regardez la sortie, c’est-à-dire le point d’entrée en ligne droite. Puis dans le virage, vous regardez le milieu de la ligne droite. En sortie de virage, le point d’entrée du virage suivant.
Apprenez à garder le plot dans votre champ de vision sans le regarder.
Voir sans regarder, c’est le secret. Ne jamais fixer un point, surtout pas un obstacle, sinon vous irez dedans.
Et apprenez à tourner la tête à fond, à 90 degrés, par-dessus votre épaule, en quittant la moto des yeux. Il faut apprendre à détacher son regard et donc son esprit de la moto. Elle devient une extension naturelle de votre corps, que vous maîtrisez complètement.
Vous êtes bien capable de bouger vos mains et vos jambes sans les regarder ? Ben là, cela doit devenir pareil. La moto devient une partie intégrante de votre corps, que vous pouvez bouger, manier, maîtriser sans effort de concentration, sans avoir besoin de réfléchir.
Après ça, même principe, même parcours, mais avec des plots : une porte centrale pour croiser le huit et de chaque côté, trois portes (entrée, milieu et sortie de demi-tour), afin de s’habituer à regarder une porte et demie à l’avance.
Ce parcours nécessite 12 plots puisque chaque demi-tour est constitué de trois portes de 1,2 m de large (une en entrée de demi-tour, une centrale, une en sortie).
Commencer avec une distance de 12 m entre les deux portes de milieu de demi-tour (les plus éloignées, soit la distance entre les deux plots de la porte du milieu du slalom à allure normale), puis réduire à 10 m , puis 8 m.
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Troisième exercice : le trèfle
Il s’agit d’effectuer un parcours en trèfle à quatre feuilles, avec un plot central et quatre autres disposés en croix, à une distance de 10-12 mètres du plot central.
Cela donne ça :
Une variante possible, un peu plus difficile, le parcours dit « en croix de fer ».
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Dernier exercice de cette partie, le carré.
Avec quatre plots, formez un carré.
D’abord grand, genre six mètres de côté. Puis à mesure de votre progression, resserrez.
Au final, le côté du carré doit mesurer environ une fois et demie la longueur de votre moto.
Le but est de tourner à l’intérieur du carré, sans sortir et sans toucher les plots.
On comprend que le point de contact entre le cercle sur lequel vous tournez et les côtés du carré se fait au milieu entre deux plots.
Tournez d’abord dans un sens, puis dans l’autre.
Régime constant, d’abord ralenti de première, puis un peu plus rapide. Jamais de freinage ni d’accélération, sauf en cas de perte d’équilibre, un petit coup de gaz pour revenir en ligne.
Et on ne s’arrête pas, on tourne sans arrêt !
Le but de l’exercice est d’apprendre à faire évoluer son regard. Votre regard ne doit rien fixer, il avance en même temps que la moto, il se porte en avant chaque quart de seconde. Cela demande une grande concentration, c’est très fatiguant, l’exercice ne doit pas durer plus de dix minutes à la fois.
Vous apprendrez là aussi à tourner complètement la tête. Il faut tout le temps regarder deux plots à l’avance. Enfin, pas les plots (sinon vous irez dedans et vous sortirez du carré), mais entre les plots. Regardez deux côtés à l’avance, toujours. Tête tournée à 100 degrés, par dessus l’épaule. Vous ne voyez même plus votre guidon.
Bien le tenir, ce guidon, mais pas crispé dessus. Bien serrer la moto avec les genoux, en léger appui sur les pieds. Pieds parallèles à la moto, pas en canard. En appui sur la partie charnue juste derrière les orteils. Position dynamique, fesses légèrement décollées, dos droit. Epaules et coudes relâchés, pas contractés.
Le même exercice peut se réaliser à l’intérieur d’un cercle de plots, de plus en plus resserré.
Au final, quand on a bien assimilé tous les éléments de ce maniement moto à basse vitesse, on peut adapter en fonction des besoins, avec des plots disposés de façon un peu aléatoire, pour se faire des gymkhanas.
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Regardez ces dernières vidéos.
Vous vous dites que c’est surnaturel, que vous n’y arriverez jamais ?
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Je n’ai jamais compris comment faire: incliner oui mais comment l’empêcher de tomber?
A haute vitesse c’est facile de régler l’angle mais au ralenti, je ne sais pas comment on arrête avant la chute.
Toutes les vidéos portent sur comment incliner, aucune sur comment stopper l’inclinaison!
Malheureusement aucun apprentissage lors du permis, le parcours lent se faisait si lentement que la moto était presque droite.
Le demi tour du passage rapide était un calvaire mais le moniteur n’a jamais expliqué comment faire.
Alors des années après je ne peux toujours pas faire de virage serrés à basse vitesse.
Ce n’est pas vous qui empêchez la moto d’incliner plus loin, mais l’effet gyroscopique, généré soit par la rotation des roues, soit par la rotation des pièces mobiles du moteur.
Tout ce que vous devez faire, c’est ne pas perturber cet effet gyroscopique par l’usage brusque du frein avant et/ou le fait de pencher le corps à l’intérieur.
Vous trouverez plus d’explications dans cette vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=xpc_BZXXHJE
« Pas de frein avant à moins de 10 km/h »
Déplacement d’une 07 sur terrain gravillonné à 5 km/h, mauvaise trajectoire, je veux éviter une voiture parquée, réflexe de cycliste, coup de frein (avant sinon c’est pas drôle) : chute à l’avant Thierry !
Prochain entraînement, le frein arrière. Si tu as un lien où tu conseilles des exos, je suis preneur.
Pour le frein arrière, pas d’exercice spécifique.
Pour le frein avant, c’est là :
Freiner sur l’angle
Bonjour
merci pour tous ces articles pour le permis a2. J’ai démarré il y a 1mois et demi le permis. Mon gros problème comme pour beaucoup, est le très lent. Je n’arrive pas à conjuguer le point de patinage, l’accélérateur et le frein. Je suis sur une yamaha MT03. Et j’ai l’impression de tomber à chaque fois que je tourne trop serré. Ceci m’a entrainé de nombreuses chutes, beaucoup étant du à un regard trop fixe, une mauvaise maitrise du point de patinage….et la peur de retomber.
Mon autre souci est ma taille. Petite la moto est surbaissée et je touche du bout des pieds à l’arrêt. De même, quand je tourne en butée, l’un de mes bras est complètement tendu et ça me crispe encore plus sur les commandes.
Je vais essayer de mettre en pratique le fait de d’appuyer du pied opposé au virage pour me donner la sensation que la moto ne va pas tomber par son inclinaison.
Sophie
Salut tout le monde 🙂
Je me pose une question, je passe mon permis moto et en suis a quelques heures de pratique, je roule sur une Honda CB500F. J’attaque les exercices de plateau lent demain, et me suis entraînée avant à faire le 8 d’abord embrayage relâché (1ère- pas d’accélérateur), les mains au bout des poignées : là pas de problème. Puis bien sûr, vient l’exercice du jeu de l’embrayage avec le point de patinage. Là les choses se compliquent : j’ai plusieurs moniteurs. L’un m’a appris a ne redonner du gaz seulement quand je perds de la vitesse et vais perdre l’équilibre. L’autre à garder un filet de gaz constant avec mon point de patinage en même temps, ce qui est assez étrange à mes yeux et bien plus dur pour rester à 5km/h (et je vous raconte pas le bruit du moteur). D’autre part, et c’est là mon plus gros problème, le premier moniteur m’a appris (comme vous le dites tous ici) à tourner avec le poids du corps qui « contre » le tournant (je vais à gauche, j’incline la moto mais mon corps rééquilibre à droite pour ne pas tomber). Ca marchait pas trop mal. Mais aux heures suivantes, l’autre moniteur a « bien ri » en me disant que même à basse allure, il fallait que tout s’incline du même côté (moto et corps). Selon lui c’est une hérésie de faire autrement. Seulement j’ai depuis bien plus de mal à effectuer l’exercice et ne sait plus quoi penser. De plus, il m’incite tellement a pousser avec mes deux pieds et genoux vers l’intérieur du tournant qu’il me faut une énergie dingue pour rester en suspension sur mes cuisses pour ne pas tomber (avec ses conseils, j’ai aussi plus souvent tendance à tourner le guidon en butée par rapport à avant, ce qui tend d’autant plus à me déséquilibrer et du haut de mes 1m68 et 52kgs, rattraper les 200kgs de la moto sur une jambe finit par être super fatigant!) Je ne sais pas si je suis très claire (j’espère que oui)…. C’est un peu frustrant d’avoir deux discours différents. J’aurais peut-être pu déjà commencé le plateau lent (je fais des exercices avec 1 porte au milieu du 8 également qui m’y entraînent, mais bon……..).
merci de votre retour et conseils 🙂
Difficile de se prononcer exactement sans être sur place et avoir constaté de visu.
Mais si un de tes formateurs t’a vraiment dit que « même à basse vitesse, il faut que tout s’incline du même côté », je dirais qu’il n’est pas très compétent dans le domaine moto…
Par ailleurs, le filet de gaz constant sur le point de patinage d’embrayage constitue à mes yeux la meilleure façon d’assurer la stabilité de la moto.
Et même plus qu’un filet de gaz : sur une Honda CB500F, il ne faut pas hésiter à garder entre 2.000 et 3.000 rpm.
Ne t’inquiète pas pour le moteur, il est conçu pour encaisser bien plus que ce régime…
Le principe général est simple : tu fais ce qui te convient le mieux, ce qui est le plus efficace pour toi.
Si cela ne plaît pas à un de tes formateurs, tu lui expliques gentiment mais fermement que tu es cliente, que c’est toi qui le paie et que tu as le droit de faire ce qui te convient le mieux, tant que ça marche.
Si cela pose souci, tu vas voir le patron de l’école, tu lui expliques que ses formateurs se contredisent et qu’il serait bon qu’ils accordent leurs violons dans l’intérêt des élèves.
Merci pour ton retour FlatFab ! J’ai eu une leçon hier, et après réflexion (et j’ai honte^^), je pense qu’on ne s’était pas compris, car en essayant de tout pencher du même côté comme je pensais qu’il le voulait, il m’a corrigé à plusieurs reprises en me disant que le haut de mon corps devait rester droit et que seuls mes jambes devaient incliner la moto côté tournant. Bref, faute de comprendre parfaitement ce qu’il veut, j’ai effectivement fait au feeling, et clairement, ce qui marche le mieux pour moi est bien de contrebalancer mon poids du côté inverse de l’inclaison de la moto, j’ai enfin pu faire l’exercice sans poser le pied à terre, plusieurs fois de suite ! Pas encore parfait, mais y a un gros progès 🙂 Pour le filet de gaz : noté ! J’ai essayé de mon mieux, c’est encore un peu dur mais ça vient…… ! Parcontre, effectivement, il faudrait quand même qu’ils s’accordent sur une seule et même technique pour leurs élèves : on m’avait déjà fait le coup dans une autre auto-école à l’époque du permis B, y a rien de plus agaçant que d’entendre deux sons de cloches ….
Encore merci pour ton retour ! 😉
Ana
bonjour
un champion européen de slalom incline « tout du même côté », je n’en croyais pas mes yeux
donc, ça se discute
Non.
D’abord parce que le « slalom » en tant que tel n’existe pas dans le sport moto, ce n’est pas comme en ski. Je suppose donc que vous voulez parler de gymkhana.
Ensuite parce que le gymkhana, ce n’est pas de la « basse vitesse » au sens où je l’entends.
La vraie « basse vitesse », c’est à moins de 7-8 km/h, quand le seul effet gyroscopique des roues ne suffit plus à assurer la stabilité de la moto.
Le gymkhana, c’est de la « moyenne vitesse », entre 15 et 30 km/h.
A cette vitesse-là, effectivement, on peut incliner le corps à l’intérieur et faire porter le poids du corps sur le repose-pied intérieur.
A 20 km/h, on peut poser le genou au sol…
Si vous voulez un exemple en termes de sport moto, regardez le trial.
Le trial est la discipline qui permet la maîtrise de l’équilibre à basse vitesse.
Et aucun champion de trial n’incline le corps à l’intérieur.
Merci pour votre site.
Un petit retour d’expérience malheureuse :
En voulant m’exercer à l’équilibre à basse vitesse, je faisais des cercles de plus en plus courts, allant jusqu’à mettre la fourche en butée.
J’étais assez content de moi, sauf que j’avais oublié un détail : je faisais tout sur le ralenti, qui m’avais jamais trahi jusque là, et à un moment, la moto a calé…et je suis tombé comme une pierre. J’imagine qu’il y a eu soit une résistance supérieure du fait de la fourche tournée, soit un raté dans l’arrivée d’essence du fait de l’inclinaison.
Je suis bon pour un bon bleu à la fesse et quelques égratignures à la moto, mais un peu vexé. C’est la première fois de ma vie que je tombe en manoeuvre à moto, et que ça m’arrive quand je m’entraine pour être plus habile est assez rageant.
Je trouve que ce risque n’est pas assez mis en avant dans votre tuto sur l’équilibre, et je vous recommande de le rendre plus apparent.
(le pire c’est que j’avais fait avant les exercices sur l’embrayage sans difficulté…^^)
Si ça peut éviter à quelqu’un de faire la même bêtise… !
PS : merci par contre pour le tuto sur « comment relever la moto » (une honda 650 deauville 245 kg quand même) , que j’avais bien lu et que j’ai pu appliquer comme une fleur !
Tu as gardé le sens de l’humour, c’est le principal !
Le ralenti ce n’est pas bon pour les manoeuvres. Déja on peu caler avec du gaz alors sans …
Faire travailler un moteur essence que sur le ralenti moteur te fera toujours »friser le calage » lors de la sollicitation du point de patinage.
La solution c’est toujours de garder un filet de gaz plus ou moins important ( entre 1500 et 2000 tour) pendant ta gestion du point de patinage ( pendant que tu fais patiner PLUS ou MOINS ton embrayage).
En se qui me concerne, la résistance que tu a éprouvé lors de ton tournant, j’évite le plus possible de rester en buté de direction, quand j’y arrive je me sers du rebond pour » la déverrouiller » en revenant légèrement pour ne pas avoir à trops forcer… pour justement éviter ce phénomène qui donne l’impression qu’elle est trops lourde à ramener ( je parle du du guidon/direction) on a comme l’impression que la direction se verrouille lorsqu’on reste en buté. Après de mettre de l’appui sur le cale pied opposé cela aide bien.( Philippe et Nico plus bas l’on bien mentionné).
À oui au faite…..
Pour info de plus en plus de constructeurs mettent un capteur sur l’embrayage pour tout les conducteurs qui font du patinage sans mettre Avant un peu de gaz. Au début du lâcher d’embrayage si le conducteur n’a pas pas mis un peu de gaz avant le point de patinage le moteur prend » tout seul 200 à 300 t/mn).
Je ne cherche absolument pas à être désagréable avec toi, sois-en bien sûr, mais qui t’a dit que les évolutions à basse vitesse, ou pire encore, à très basse vitesse, devaient se faire sur le ralenti de première ? Certainement pas Fabien, qui insiste au contraire dans nombre de ses articles sur la nécessité de maîtriser la technique du point de patinage.
Bah si dans l’article il dit de commencer en s’exerçant sur le ralenti de première. C’est plus facile pour se concentrer sur les ronds pour quelqu’un qui ne maîtrise pas le point de patinage mais c’est risqué. Je suis un peu de l’avis d’hugo il faudait ajouter une mention sur le fait que l’on risque de caler.
Ah ah ah !
ça me rappelle ma première leçon de plateau : 4 calages en plein virage, 4 gamelles (légères) !
Bonjour,
Je passe mon monitorat moto dans 15 jours .. Je suis bloqué sur 2 exercices
1ier: le serpent avec passager car le loupe toujours la dernière porte
2 ieme: l’escargot seul j’ai très bien compris la technique mais avec passager cela cloche toujours
Quels conseils auriez vous concernant mes 2 problèmes ..
Merci d’avance pour votre réponse..
Cordialement,
Dolorès
Vos deux problèmes ont pour point commun la présence du passager.
Une solution est de régler les suspensions de la moto pour tenir compte de la charge supplémentaire.
Une autre est d’augmenter le régime moteur pour tenir l’équilibre de la moto : plus de poids = plus de gaz.
bonjour,
» jeune motard de 45 ans…. » , après 20 ans d’inactivité totale, qui revient à la moto….
je découvre vos pages, et ….
Merci, MERCI de tant de conseil…
Par contre , peu satisfait de mon moniteur … »préparateur de passage de permis »… lol
Je recherche surtout à acquérir ( RE-acquérir…) les bons gestes, pour me sentir en parfaite confiance et sécurité , face à l’environnement hostile de la circulation .
Alors comment et où , s’inscrire à vos stage ?
Bien amicalement,
Jean Christophe
Une première chose est d’aller consulter mon second site dédié à cette activité : Passion Moto Formation.
Vous pouvez également me joindre au numéro affiché sur le site ou par email à l’adresse suivante :
contact@passion-moto-formation.com
Bonjour,
je suis en train de passer le permis (tout début j’ai fais 4 heures de plateau), je m’en suis pas trop mal sorti mais un truc me bloque, à allure très lente et lorsque je suis braqué à fond je n’arrive pas à redresser la moto et me retrouve à devoir poser le pied même en ayant un léger filet de gaz, et je me demande comment gérer ça…
C’est au niveau des appuis? si par exemple je suis braqué à fond à droite, faudrait il appuyer franchement sur le pied gauche pour redresser?
Ou alors seule l’accélération permet de redresser?
Sinon se démerder avec le guidon? ou bien encore une combinaison de tout ça?
Je suis un peu dans le flou, même après avoir bien potassé les différents articles du site, qui sont d’ailleurs vachement bien faits, merci pour ça, et par avance de prendre le temps de m’éclairer…
Tu as déjà donné une partie des réponses à ta question : appui sur le repose-pied extérieur et augmentation des gaz. Il faut y rajouter la maîtrise du point de patinage, et celle du regard, la plus difficile à acquérir. Quant au guidon, si tu as besoin de le tourner à fond pour un virage serré ou un demi-tour, il doit rester en butée jusqu’à ce que tu aies fini ta manœuvre.
Relis les articles de Fabien cités au début de cette rubrique, et surtout, entraîne-toi : 4 heures de plateau, c’est encore très peu.
Amicalement, et bon courage,
Philippe.
regardes plus loin (c’est en regardant par terre qu’on pose le pied) avec légèrement plus de gaz…et ça va le faire….
amicalement
Marco
Bonjour, on est tenté de regarder où on met la roue, c’est la cause du déséquilibre ? Attiré par le sol ? Cordialement
Je pensais que quelqu’un d’autre aurait répondu avant moi.
Primo, on doit regarder là où on veut aller, donc pas par terre.
Secundo, regarder juste devant la roue « ferme » l’horizon visuel, empêche d’anticiper.
Plus d’éléments de réponse dans l’article Où regarder en roulant à moto ?.
De mon expérience, on fait cela au début par éviter de tomber dans un creux ou sur un caillou etc.
Mais tu remarqueras que quand cela t’arrive, tu réagis mieux quand tu ne le sais pas à l’avance : parce que tu as une position stable instinctivement.
Regarder loin sert à trouver la meilleure trajectoire, éviter la plupart des obstacles. Tu peux faire le test simplement. Tu t’isoles et mets une petite branche sur le sol par exemple : roule en la regardant et repasse sans t’en préoccuper.
Moi je rajouterai que tu peux te dehancher extérieur (sortir un bout de ta fesse extérieure). Ca a comme avantages :
– de favoriser l’appui sur le repose-pied extérieur,
– de plus incliner la moto pour qu’elle tourne plus court,
– de moins te tordre le cou pour voir où tu veux aller.
Après je pense que ce n’est pas une bonne chose que d’être en butée. Il faut toujours avoir la possibilité de bouger le guidon dans les deux sens pour corriger l’équilibre.
Amicalement
Ricky
C’est surtout de mettre de l’appui sur le pied extérieur qui compte. Sortir une fesse aide à le faire, mais pousser sur le pied en contractant la jambe suffit.
Il est utile de mettre le guidon en butée pour tourner court. Mais il n’est pas pour autant nécessaire de rester en butée en permanence. Laisser le guidon se redresser légèrement, de 2-3 mm, suffit à tourner serré.
L’équilibre est donné par les gaz sur le point de patinage, pas pour le redressement du guidon qui va élargir la trajectoire.
Le souci principal est justement que tu parles de « même en ayant un léger filet de gaz »…
Si tu veux garder de l’équilibre et pouvoir redresser la moto, il faut garder bien plus qu’un filet de gaz. Le régime moteur pour les manoeuvres à très basse vitesse, c’est du 2.000 à 3.000 tours minimum.
Et quand tu as besoin de changer d’angle, embrayer un peu plus pour redresser la machine, puis débrayer de nouveau légèrement.
Tout en gérant les appuis sur les pieds, effectivement.
Le guidon n’est qu’accessoire.
Bonsoir
Vraiment trés utiles tous ces conseil. Bravo pour la pédagogie.
j’ai eu la réponse concernant le freinage couplé. Ma moto une honda crosstourer, est équipée d’un freinage couplé mais également d’une boite automatique (dct). Quel conseil spécifique pour ce type de machine. Un grand merci par avance.
J’ai pu expérimenter cette combinaison CBS et DCT sur deux motos Honda différentes, CrossTourer et VFR 1200.
Sur la CrossTourer, cela restait gérable, mais il est certain que les manoeuvres à basse vitesse ne sont pas son hobby naturel, cela doit rester ponctuel. Sur la VFR, la position de conduite, en appui sur les poignets, rend la chose encore plus difficile car il devient plus difficile de gérer les gaz en souplesse. Or l’électronique de la boîte DCT ne « comprend » pas bien la combinaison gaz + frein arrière et passe son temps à générer des coupures d’allumage, suivies d’accélérations, le tout étant vraiment compliqué à gérer.
Bonjour, je lis tout avec intérêt je viens d’acheter un scooter 125 à 70 ans, comme il n’y a pas d’embrayage mais un variateur faut t’il mettre des gaz et moduler la vitesse avec le frein arrière ?
Tout à fait !
Bonjour,
Je fais des petits gymkhanas et autres exercices à basse vitesse avec mon 1200 GSA que je viens d’acquérir. Il me semble que vous utilisez la même moto, quelle est le plus petit diamètre que je peux espérer atteindre pour faire un demi tour? J’ai du mal à passer en dessous de 4,50m environ. En effet, soit je suis en butée tout du long et je ne peux pas mettre trop d’angle sinon trop de vitesse malgré le frein arrière, soit je mets plus d’angle mais je ne suis plus en butée.
Avec une GSA, arriver à « tenir » dans un cercle de 4,50 m de diamètre est déjà très bien !
Personnellement, avec nos motos hautes, longues et lourdes, j’ai du mal à descendre en dessous des 5 mètres de diamètre. Ce qui est déjà suffisant pour faire un demi-tour serré sur la plupart des petites départementales qui font six mètres de large.
Bonjour à tous!
Voilà je suis à ma troisième moto après la vespa 150, un scooter chinois 125 et actuellement et pour mes quarante cinq ans je me suis offert la super tenere 1200. c’est ma première expérience avec les grosses cylindrée. je n’en avais jamais « piloté » avant. grâce aux conseils donnés sur site je sens que je m’améliore tout les jours j’ai réussis tout à l’heure à faire un demi tour sur à peu prés 03 mètres. j’en suis fier et content, super content même et je confirme que tout se joue dans le regard et la maîtrise de l’embrayage, une certaine souplesse dans les gestes. Mon conseil de débutant pour débutants: ne prenez pas la moto quand vous étés fatigués. Merci encore pour ces précieux conseils.
Après lecture et relecture des topos sur le parcours à allure lente et sur l’inclinaison à basse vitesse, je me suis entraîné ce matin sur un parking vide avec ma 125 Duke. Je me suis effectivement régalé, et je pense avoir saisi quelques subtilités que je mettrai en application pendant mes cours. Ce n’est pas encore MadMax1200, mais ça passe.
Merci Fab
Bravo pour votre site, la clarté de vos conseils et les vidéos associées. Ce d’autant plus que j’ai tendance a intellectualiser un peu (beaucoup) la technique. Ce qui m’a déjà coûté une beurrade sur deux plateaux.
Pourtant motard sur 125 depuis pas mal de temps (KTM Duke), pas facile de trouver de nouveaux repères sur grosse cylindrée à 43 ans.
Je pleure à chaque fois que je zieute ces films de pilotage à basse vitesse, ce d’autant plus que c’est à ce niveau que je rame un peu :
– je n’arrive pas a incliner, ou je n’ose pas le faire, la bécane sur les premières portes du parcours lent, ce qui me met souvent en défaut à la 3ème porte ou aux piquets ;
-je galère au virage arrêté de bout de lent, car je ne sais pas si je dois lâcher progressivement l’embrayage ou si je dois jouer avec le point de patinage et l’accélérateur.
On roule sur G650. Merci pour les conseils.
Toutes les réponses (ou du moins une bonne partie) en lisant le bon article : Conseils pour les parcours plateau à allure lente.
Une mine d’infos, je vous en remercie. Ensuite, il faut juste un peu de temps pour les appliquer correctement. Est ce que le fait de m’entrainer en 125 me faciliterait la tache ? Car je roule avec, mais je ne fais pas d’exercices spécifiques plateau.
C’est toujours mieux de s’entraîner…
En gardant toutefois à l’esprit les grosses différences entre une 125 et une 500-600 cm3, notamment sur le maniement à basse vitesse : du fait de son faible couple, la 125 demande de beaucoup plus mettre de gaz.
Bonjour, je lis votre site avec intérêt et j’ai une petite question.
Je n’arrive pas à garder l’équilibre en butée de direction, à chaque fois j’ai l’impression que la moto tombe,
ce n’est d’ailleurs pas qu’une impression.
Pourquoi ce phénomène n’intervient qu’en butée de direction, car juste avant le point de butée, je ne ressens pas cette
perte d’équilibre.
est ce du à la vitesse, la motricité (gestion gaz embraye frein comme vous l’expliquez), la position, ou le fait d’être en butée et d’avoir le guidon « bloqué ».
Merci
L’inclinaison de la moto provoque naturellement le braquage du guidon. Quand celui-ci arrive en butée, l’inclinaison du pneu avant arrondi se poursuit, jusqu’à perte de l’équilibre.
Ce déséquilibre peut être compensé, avant tout par la motricité (accélération, prise de vitesse ou montée en régime sur le point de patinage), mais aussi par la position, en mettant l’appui du côté opposé à l’inclinaison.
En vérité, l’inclinaison ne se produit pas qu’en butée de direction. Elle commence dès le début du braquage du guidon, on s’en sert même pour tourner plus court.
Mais elle augmente au fur et à mesure, jusqu’à atteindre un angle qui amène la perte d’équilibre si le motard ne la compense pas.
« Rappel de la loi : vous êtes assis(e) sur la moto, moteur tournant. Même si vous ne bougez pas, vous avez obligation de porter un casque homologué et attaché. »
bonsoir, avez vous la référence de cette obligation?
article? décret? ou autre?
merci
L’article R431-1 du Code de la Route prévoit que « en circulation, tout conducteur ou passager d’une motocyclette, d’un tricycle à moteur, d’un quadricycle à moteur ou d’un cyclomoteur doit être coiffé d’un casque de type homologué. Ce casque doit être attaché. »
Qu’est-ce qu’un véhicule « en circulation » ? C’est un véhicule en mouvement ou sur le point de l’être.
La jurisprudence sur ce point est établie par trois arrêts rendus par la deuxième chambre civile de la Cour de Cassation, le 22 novembre 1995 : Cass. 2ème civ., 22 nov. 1995, n° 94-10.046, n° 93-21.221 et n° 94-10.054.
Elle établit que la notion de circulation ne recouvre pas seulement la circulation routière sur une voie publique. Il n’y a aucune distinction entre véhicule à l’arrêt, en stationnement, immobile ou en mouvement : dans tous ces cas de figure, le véhicule est considéré comme étant en circulation. Seul le véhicule en stationnement sur un lieu fermé à la circulation publique n’est pas en circulation (parking privé).
Bonjour,
Merci pour tout ces précieux enseignements, ça fait des jours que je ne cesse de lire vos articles.
Je me reconnais dans pratiquement toutes les erreurs de débutant, ça me rassure un peu.
J’en suis à mon 7ème cours et mon problème c’est que je serre trop fort mes mains sur le guidon, ce qui fait que je fatigue trop vite. Le virage à droite je n’en parle pas, c’est un cauchemar pour moi.
Mais en lisant vos articles je me dit qu’à force de m’entrainer j’arriverais à corriger toutes ces erreurs, et j’espère le plus tôt possible.
J’ai une question: est ce qu’il faut tenir compte de son gabarit avant de choisir le cylindré de sa future moto? Je m’entraine sur une 125cc, que je trouve lourde au rattrapage quand je veux éviter une chute en tournant, et que j’évite de laisser la moto s’écraser par terre.
Je fais 1m72 pour 51 kgs. Alors y a t-il un cylindré idéal pour les femmes?
Merci pour vos conseils
Non, pas de cylindrée « idéale » pour les motardes car chaque individu est différent, tant par sa morphologie que par ses goûts, attentes et compétences.
Avec 1,72 m, vous ne devriez pas avoir de souci pour trouver une moto à votre convenance (hormis les plus hautes) et vous serez à l’aise avec à partir du moment où vous saurez gérer son point d’équilibre. C’est avant tout une question de compétence, d’entraînement.
Mais oui, bien sûr, il faut tenir compte de son gabarit physique pour le choix de sa moto, surtout par rapport à sa hauteur de selle, la largeur de selle, la position de conduite…
La cylindrée détermine en grande partie le poids et il reste évidemment conseillé de commencer avec une moto légère pour rattraper les petites erreurs de maniement que l’on commet facilement au début, par inexpérience. Mais encore une fois, ce n’est pas déterminant si on compense par une bonne maîtrise.
Plus d’infos dans ces articles et les commentaires afférents :
Quelle moto pour débuter ?,
Sentir l’équilibre de sa machine,
Adapter sa moto pour les petites tailles.
Merci pour votre aide et votre article très intéressant.
Je me passionne pour la Varadero, et la 125cc est celle qui me convient en tant que débutante.
Mais j’attendrais d’avoir une bonne maitrise avant, vu qu’elle est quand même assez lourde.
Bonne continuation
Un petit point à connaitre, sur la première partie de la question, sur le fait de serrer ses mains trop fortement sur le guidon. En général, quand on serre les genoux, l’appui du haut du corps sur le guidon s’en trouve très nettement limité, essayez, peut-être est-ce une solution.
Quant au poids de la moto, c’est la difficulté des débutants et même au-delà: c’est très lourd, une moto à basse vitesse, et bien plus une « grosse » qu’une 125. En plus, freiner de l’avant en virage sur une 125, c’est possible, sur une « grosse », c’est la chute. Donc tout ça, c’est de l’apprentissage. Dans les + de 125, toutes les motos sont lourdes, même celles prévues pour compatibilité avec A2, comme par exemple les Honda 700 et même les nouvelles 500. Si on veut faire léger, il faut aller à la Honda 250, la Kawa Ninja 300, ou encore la toute nouvelle Yamaha MT-07, qui s’annonce très légère.
Personnellement, en tant que « jeune permis », j’ai (ou ai eu) effectivement les mêmes difficultés, c’est pourquoi je me permets d’y répondre!
Bonjour,
J’avoue ne pas avoir lu tous les commentaires, ni l’article en entier, mais je vois sur la première vidéo que vous êtes encadré par des gendarmes; ce sont eux qui font la formation (pour maitriser encore mieux sa moto) ? Si oui, pourriez vous me dire où je pourrai trouver des formations faites par des gendarmes pour les particuliers ?
Merci d’avance.
Lire l’article Les journées de sécurité moto
Bonjour,
Ayant lu avec passion cette page, je viens de mettre en pratique ces précieux conseils : j’ai mon permis depuis plus de quarante ans, mais ai très peu roulé. Le permis à l’époque était enfantin, pas plateau, pas de slalom ou de 8 … En reprenant la moto récemment, je me suis inscrit à une auto-école pour me remettre en main, mais le moniteur, après une heure de plateau, me disait de ne pas perdre mon argent pour rien… Mais j’ai des difficultés à vitesse lente, pour les petits virages à droite (comme pas mal de monde à priori), surtout avec ma tendre passagère. aussi je m’entraîne sur un parking à faire des 8 et des ronds. J’ai le réflexe de viser le centre du cercle pour tourner en rond, mais vous dites de regarder plutôt l’horizon : c’est plus efficace effectivement, mais il est difficile de perdre les réflexes qui font, finalement, perdre l’équilibre. Ai-je raison en concluant que la technique des virages lents à 5-10 km/h est le contraire de la technique des virages à 30 km/h et plus? On doit rester droit voire porter le poids à l’extérieur au lieu de contrebalancer la force centrifuge , qui est nulle à vitesse lente. Çà parait évident, mais en pratique, les réflexes ont la vie dure!.
Cordialement.
Effectivement les réflexes ont la vie dure! C’est pour cela qu’il faut faire ce genre d’exercice avec un professionnel, il est là pour ça : pour nous rappeler à l’ordre quand le regard est mal placé ou quand on est trop crispé sur le guidon etc… 🙂
Bonjour à tous,
Un petit message que j’ai décidé de poster sur ce sujet pour remercier le créateur du site et rédacteur de ces articles extrêmement riches.
Je me suis mis à la moto il y’a peu et ce site est vraiment une mine d’or, un tiroir aux merveilles…il suffit d’ouvrir un sujet et c’est partit pour une lecture riche, fluide, qui aborde la sécurité en 2RM de manière technique (mais c’est si bien expliqué et illustré que ça en est limpide) et surtout concrète et utile au QUOTIDIEN pour tous motards.
Ce site est d’intérêt publique (allez savoir combien de jeunes loups ne se sont pas vautrés grâce à vous) et faire ça par passion est juste fantastique !!
Bonne continuation et encore MERCI !
Au plaisir de vous lire
bonjour
bravo pour le site et surtout merci
je m’appelle céline (1.61 pour 52kgs ) , je viens de finir la 4ème heure , je maitrise tout le début du lent mais je fais tomber la moto sur le demi-tour à l’arret et spécialement quand je prends un virage à droite…j’ai peur de tourner le guidon à fond…et puis j’ai un souci quand je veux arrêter la moto juste avant le demi-tour à droite…je n’arrive pas à enchainer frein arrière et pieds à terre…j’ai trop de vitesse et ma moto est donc mal placée pour faire ce demi tour…ai je le droit d’utiliser le frein avant pour ralentir?
mon moniteur me dit qu’après avoir posé le pied à l’arret j’ai le droit à un autre appui pour faire le demi-tour???
merci de vos conseils
cel
Oui, tu as le droit d’utiliser le frein avant pour te ralentir avant l’arrêt, mais attention, il faut pratiquer un freinage dosé, très doux, avec seulement un doigt, deux doigts maxi.
Il est préférable de finir l’arrêt au frein arrière afin d’éviter toute perte d’équilibre. Vous avez souvent tendance à freiner trop fort de l’avant, ce qui déstabilise la moto à basse vitesse.
Par ailleurs, tu as effectivement le droit de poser brièvement un pied au sol lors de ton redémarrage. Attention, un seul à la fois, pas les deux.
Vous êtes nombreux à avoir des soucis sur cet arrêt-redémarrage en demi-tour.
Je vais rédiger un article spécifique sur ce sujet.
merci flatfab
tu es un super type…merci pour tes conseils…
aujourd’hui c’était ma 4ème heure et j’ai fait tomber souvent la moto sur le demi-tour…ca m’a découragé…est-ce normal????
j’attends avec IMPATIENCE ton article car j’ai vraiment peur de ce demi-tour, je n’ose pas tourner le guidon à fond…c’est un blocage, je ne comprends pas…
bref merci
cel
J’ai complété l’article Conseils pour les parcours plateau à allure lente avec un ajout en fin d’article sur ce demi-tour.
bonjour,
j’avais le même problème que toi, le demi-tour, surtout à droite, avec arrêt et redémarrage me posait beaucoup de difficultés. J’avais peur, comme toi, de faire tomber la moto en braquant trop le guidon, ce qui me faisait soit poser le pied pour redresser, soit sortir du parcours. C’est une technique qui demande du travail et de la pratique, et qui s’acquiert peu à peu. La peur de « coucher » a disparue après avoir pris les 2 premières leçons en circulation dans les toutes petites rues de ma ville. En fait, on s’aperçoit vite qu’en se penchant vers l’extérieur pour contrebalancer le poids, la moto tient debout et on peut alors tourner le guidon à fond à condition de ne pas se crisper dessus. Quant au souci d’enchainer frein arrière et posé du pied, il suffit de réduire au maximum ta vitesse avant l’entrée du virage, en 1ère de préférence, en jouant avec l’embrayage, comme un passage de porte dans la partie chronométrée. De cette façon, en dosant tranquillement, tu pourra freiner de l’avant. Ensuite tu tends ton pied intérieur de façon à être prête à le poser dès que la moto sera à l’arrêt. Sers toi de ce pied comme d’un béquille. Avant de repartir, redresse la moto si elle penche un peu vers l’intérieur et sers toi de ce même pied pour prendre un peu d’élan et n’hésite pas à accélérer un peu plus pour garder l’équilibre de la moto.
Voilà, il s’agit là de ma faible expérience, j’ai passé et obtenu mon plateau du premier coup hier matin et la technique du virage avec arrêt, je ne l’ai vraiment acquis que la veille, au bout de 12 heures de plateau. Et le visionnage de beaucoup de vidéos sur ce site.
Merci FlatFab pour tes conseils qui m’ont été précieux et le seront encore à l’avenir.
Fred, 54 ans
Merci pour ces conseils sur l’arret-démarrage en demi-tour sur le parcours lent, qui résument bien ce que j’explique en fin d’article Permis moto : parcours à allure lente
Un autre exemple… http://www.youtube.com/watch?v=czgP6VRJ1Pw
j’ai passé mon examen plateau, il me reste 6 heures de circu avant de passer l’examen circulation… c’est quand que j’apprends tout cela??? Le lent je l’ai appris sur le ralentis du 1e, pas de jeu avec embrayage, frein arrière et gaz. Mon point faible qui m’a couté un échec sur mon premier examen plateau est juste trouver et utiliser ce point de patinage (calé en sortant du demi tour du rapide avec perte d’équilibre de la moto, je l’ai « couchée, peux même pas dire quelle est tombée).
Est-ce que c’est au motard débutant de retourner sur le parking désert du super marché le dimanche après midi?? Car il me semble que ses exercices sont plutôt utiles au quotidien dans le trafic. Ou est-ce que je peux conclure que ma formation était loin de complète?? Dommage au prix que ça coute…
C’est le problème de beaucoup de moto-écoles… Et l’intérêt du nouveau plateau qui oblige à apprendre cette technique.
Effectivement, si tu ne l’as pas apprise, c’est à toi de l’acquérir, seul ou dans une association de perfectionnement moto.
Voir ces articles :
http://moto-securite.fr/nouveau-plateau/
http://moto-securite.fr/maniabilite/
http://moto-securite.fr/stages-pdasr/
http://moto-securite.fr/perfectionner-conduite/
Bonjour,
Les policiers à moto filmés sur les vidéos ci-dessus n’ont pourtant pas l’air d’utiliser ce fameux point de patinage. Une raison à cela ?
Les policiers et gendarmes n’utilisent « officiellement » pas le point de patinage pour les manoeuvres à allure lente, mais le jeu de poignée rattrapé (JPR), soit une légère accélération avec l’embrayage totalement lâché, ce qui permet une inclinaison très prononcée. Tout est ensuite dans le regard et la trajectoire.
C’est efficace, mais cela suppose d’avoir de la place. Et surtout, c’est techniquement beaucoup plus exigeant à maîtriser que le point de patinage.
Mais pour les manoeuvres vraiment serrées, ils emploient le point de patinage, comme tout le monde !
Bonjour, super article très complet et bien expliqué néanmoins je trouve assez catégorique la non-utilisation du frein avant sous 10km/h. Certes mal dosé, c’est la chute quasi assurée mais n’est-il pas important qu’un motard sache être très fin dans son dosage du frein avant afin de maîtriser sa moto sur l’angle ou guidon tourné ?
C’est mieux s’il sait le faire, c’est certain.
Mais c’est délicat à apprendre. C’est pourquoi ce sujet fera l’objet d’un article à part, à venir.
bonjour,
j’ai pris quelques gamelles avec ça….sinon, bonne nouvelle: réunion de création d’une antenne « nord » de l’AFDM à Laventie 62840 dimanche 16 décembre à 14h30 , 25 rue du 11 novembre info à faire passer à tous les ch’tis
amicalement
marco
bonjour,
Quelques bon conseils, 1 belle vidéo(R1200GS, la 1ère) sur laquelle on voit bien l’utilité de « l’équilibre inverse » ou « équilibre en V ».
Pour la vidéo « moto technique+ inclinaison », nous ne sommes plus du tout dans cette technique de conduite et même position. Nous voyons bien que ce n’est pas la poussée sur le guidon mais la tete est le buste du conducteur qui amène la moto (pas très adapté en ce qui me concerne).
Concernant la vidéo « braquage 360″, la base technique me satisfait d’avantage. Même si je pense que si le coude droit pourrait etre un peu plus descendu et l’épaule un peu plus descendu aussi , cela fonctionnerait tout aussi bien.. Mais c’est très satisfaisant quand même.
Concernant la vidéo » exam moniteur ». C’est très bien de préconiser la souplesse des coudes, buste en avant. Même si on ne voit guère l’équilibre en V ou « équilibre inverse ». Mais les piquets sont effectivement rapprochées et cela limite peut être volontairement le souhait de faire prendre de l’angle à la moto.
Concernant la dernière vidéo « 360° 4m ». J’aime assez la comparaison de position et son influence sur le rayon. Et j’aime aussi la position et la technique de maniabilité.
C’est une bonne idée ce site et enfin on parle de technique de maniabilité et pas de transposition de technique « piste » sur la route.
Pour infos, nous avons testé les épreuves du permis 2013 avec l’AFDM54 avec un FJR 2013 (mis à dispo par notre concession alors qu’il n’était pas encore visible). http://www.youtube.com/user/afdm54.
Au plaisir de vous lire.
Vincent
Bonjour. Sans vouloir être trop impatient, et toujours dans le respect de ces conseils qui pour moi sont essentiels, je remarque cependant que le dernier volet « freinage sur l’angle » n’a pas été abordé, ou n’a pas fait l’objet d’un article correspondant, sauf erreur de ma part, naturellement. Est-il prévu prochainement? Comme d’autres sujets ont été abordés depuis lors, je me demande si c’est un oubli ou simplement parce que j’aurais loupé ces conseils.
Cela reste à venir.
Prochainement, oui, avant la fin de l’année, mais pas dans les prochains jours. C’est un sujet délicat, les exercices pratiques demandent beaucoup de progressivité et de détails, je prends de bien préparer les choses.
Désolé pour l’attente !
Juste une petite question: je suis sur le point d’acquérir un R1150RT et je m’inquiète un peu à cause du freinage couplé. non pas au niveau puissance mais plus lors du placement de la moto dans le virage ou comme dis juste au dessus de la 1ere vidéo : « surtout pas de frein avant! » Hors, sur le 1150, le freinage est couplé et on recommande de freiner a la main plutôt qu’au pied (plus facile a doser). C’est surement une des raisons qui a pousser a développer l’intégral sport. Du coup comment faut il adapter son freinage?
Freinage couplé ne signifie pas forcément moto qui se redresse et tire tout droit à la moindre pression sur la pédale !
Déjà, les motos BMW avec Telelever sont beaucoup moins sensibles que les autres motos à la prise de frein sur l’angle : il est possible de freiner de l’avant, même assez fort, sans que la moto se redresse.
A l’inverse, le freinage couplé ne se déclenche pas à la moindre sollicitation du frein arrière. Il faut déjà appuyer assez fort sur la pédale pour que le répartiteur entre en action.
Enfin, BMW et Honda (les deux leaders mondiaux du freinage couplé, initialement inventé par Moto Guzzi) savent faire les choses correctement : il y a toujours une priorité au frein qui est utilisé en premier. Si tu freines de l’arrière, tu freineras surtout de l’arrière et un peu de l’avant, pas 50/50.
Bref, si tu n’écrases pas la pédale comme un sourd en entrée de virage, tout ira bien.
bonjour, merci pour cette explication du freinage couplé; avec la honda c’était le frein arrière qui partagait avec un peu de frein avant, maintenant avec la béhème c’est la poignée de frein avant qui commande l’intégral(bien costaud le freinage) ,sans trop savoir pourquoi je garde l’habitude de freiner de l’arrière « comme avant » enfin depuis que l’afdm et toi me l’avez appris…
bonne continuation
marco