Maîtriser l’embrayage, c’est savoir gérer son allure et acquérir le premier savoir-faire indispensable à la maîtrise de son équilibre, notamment à basse vitesse.

Introduction

La maîtrise de l’équilibre d’une moto passe par quatre savoirs-faire de difficulté croissante :
– maîtrise de l’embrayage ;
– maîtrise du freinage ;
– maîtrise de l’inclinaison ;
– maîtrise du freinage sur l’angle.

Le fondement indispensable de tous ces savoirs-faire est l’acquisition et la conservation en permanence d’une bonne position de conduite !
Pour cela, lire l’article « Savoir se positionner sur un deux-roues moteur« .

Les exercices proposés doivent être réalisés dans un environnement sécurisé.
Pour avoir comment le définir et le choisir, lisez l’article « S’entraîner seul« .

Rappel de la loi : vous êtes assis(e) sur la moto, moteur tournant. Même si vous ne bougez pas, vous avez obligation de porter un casque homologué et attaché.
Je vous conseille par ailleurs de porter au moins des gants, même légers, et de préférence un blouson ou une veste à manches longues.
Exercez-vous dans un endroit dégagé, calme, hors circulation, sans obstacle aux alentours, et de préférence avec une seconde personne prête à intervenir en cas de souci.

* * *

Les fonctions de l’embrayage

Nous allons voir une série d’exercices de base pour acquérir la première maîtrise, celle de l’embrayage.

Ou plus exactement la commande d’embrayage (l’embrayage lui-même se trouve dans le moteur) : c’est le levier à votre main gauche.
A quoi sert-il ?  A changer de rapport, d’accord.
Pas faux, mais pas seulement, loin de là.

Est-il nécessaire, indispensable, de vous servir de l’embrayage (en débrayant, en tirant sur le levier) pour changer de rapport ? Non.
Sur une moto, on peut changer de rapport « à la volée », sans débrayer.
Si le conducteur manœuvre le sélecteur de rapports au bon moment, c’est-à-dire pile poil dans la plage de régime moteur qu’il faut (et qui change selon chaque machine), le rapport passe tout seul. Pas besoin de l’embrayage.
C’est facile à faire pour monter les rapports, plus difficile pour les descendre car il faut en plus mettre un petit coup de gaz pile au bon moment, mais c’est possible. Et si c’est bien fait, cela n’abîme pas la boîte de vitesses.
Bref, l’embrayage n’est pas nécessaire pour changer de rapport.

Mais il est utile !
Pour quoi faire ? Pour pouvoir changer de rapport en dehors de la plage de régime idéale, quand on est en sous-régime ou en sur-régime par rapport à cette plage.
Sur une moto, l’embrayage nous sert à pouvoir changer de rapport quand nous le voulons, et non pas seulement quand le moteur le permet.

Et il ne sert pas qu’à ça…

Débrayer nous permet aussi d’évoluer en roue libre.
Quoi ça, en roue libre ? « Il est fou », se diront certains.
Hé oui, la plupart d’entre vous ont intégré l’idée (fausse) que « la roue libre c’est dangereux », qu’il faut y rester le moins longtemps possible, que cela dégrade la tenue de route, notamment en virage. Mais en fait, la roue libre peut servir à plein de choses à basse et moyenne vitesse. Sa maîtrise vous donnera un bien meilleur maniement de votre moto.
Pour en savoir plus, lire Réflexions sur le point mort et la roue libre.

Le levier d’embrayage permet – enfin et surtout – de DOSER l’arrivée de la puissance du moteur à la roue arrière.

Le maniement de l’embrayage sur une moto demande beaucoup de précision, de progressivité, de douceur… bref, de doigté.
Il se manie avec les doigts, même avec le bout des doigts, la dernière phalange, celle qui est la plus sensible, la plus richement innervée.
Bref, la partie que vous utilisez pour caresser… ce que vous voulez, cela ne me regarde pas !

Je vous conseille de manier le levier d’embrayage à trois doigts, en laissant le petit doigt enroulé sur la poignée.

Deux avantages : l’auriculaire fournit une butée naturelle qui m’empêche de trop débrayer et surtout, ne pas l’utiliser permet de poser la première phalange des trois autres doigts sur le levier, pour une meilleure sensibilité et plus de précision.

Attention, ce n’est pas parce que vous maniez le levier d’embrayage à trois doigts qu’il faut faire de même sur le levier de frein !
Ces deux commandes n’ont rien à voir, elles n’agissent pas sur les mêmes organes et ne répondent pas aux mêmes besoins.

* * *

Le point de patinage d’embrayage

Pourquoi vouloir manier ce levier avec précision ?
Parce qu’entre le moment où vous tirez (serrez) le levier à fond, quand il arrive en butée sur votre poignée de guidon, et le moment où il est totalement lâché, il y a des étapes intermédiaires qu’il importe de ressentir et de maîtriser.

La plus importante d’entre elles s’appelle le point de patinage.

Le point de patinage de l’embrayage, c’est le moment où le moteur commence à transmettre sa puissance à la roue arrière.
Le moteur tourne et par l’intermédiaire de l’embrayage, puis de  la boîte de vitesses, entraîne la transmission secondaire (en général, une chaîne, sinon une courroie ou un arbre avec cardan) et au final, la roue arrière.

L’avantage de savoir sentir et maîtriser le point de patinage (en sachant le garder, le maintenir), c’est que cela permet de maintenir sa moto sur place sans freiner, ni caler.

Si vous êtes juste au point de patinage, vous ne pouvez pas caler.
Mieux que ça, en mettant un peu d’accélération, vous pouvez évoluer à très faible vitesse en gardant votre équilibre.

Et j’entends déjà certains dire : « mais ça abîme le moteur ! »
Non… Sur une voiture, oui. Car le mécanisme d’embrayage y est dit « monodisque à sec ». Comme sur les motos BMW ou MotoGuzzi à moteur bicylindre à plat (et refroidissement par air) d’ailleurs, ce qui fait que ça pue le chat crevé quand un BMiste accélère fort sans embrayer complètement.
Mais sur tous les autres types de motos, l’embrayage est dit « multidisques en bain d’huile » : il est lubrifié en permanence et supporte tout à fait de rester au point de patinage, y compris avec une forte accélération, pendant plusieurs minutes si nécessaire. Bon, OK, au bout d’une heure, il ne va pas aimer…

* * *

Comment sentir le point de patinage de sa moto ?

Dans la mesure où celui-ci change selon le modèle de moto et selon le réglage du câble d’embrayage, il est impossible de donner un repère précis.

Pour le sentir, un exercice simple :
– démarrez le moteur, mettez en première et gardez le levier d’embrayage tiré à fond ;
– serrez le levier de frein avant, assez fort, pour bloquer la moto ;
– lâchez très progressivement le levier d’embrayage (en le tenant avec la dernière phalange des trois doigts les plus longs, oubliez le petit doigt), millimètre par millimètre.

Point important : sur cet exercice et avec une moto « gros cube », il ne faut pas mettre de gaz.
Si vous donnez beaucoup d’accélération, vous risquez de faire ce qu’on appelle un « burn », la roue arrière va se mettre à patiner très vite et le pneu arrière va fumer. Le risque est que vous soyez surpris par ce phénomène et que vous ayez le mauvais réflexe de lâcher plus ou moins complètement le frein avant. La moto partirait alors d’un coup en avant sans que vous puissiez la retenir. Chute assurée, gros dommages matériels garantis et risque de blessures corporelles si vous partez avec elle.
Donc, aucune accélération !

A un moment, vous allez sentir la fourche de votre moto s’enfoncer, se comprimer.
Normal : au point de patinage, la roue arrière commence à tourner et pousse la moto vers l’avant. Mais comme vous bloquez la roue avant, la poussée s’exerce sur le seul élément mobile, la fourche.

Exception : les motos avec suspensions Telelever et Paralever, c’est-à-dire une bonne partie des motos BMW. Cette architecture particulière fait que, quand on relâche l’embrayage au point de patinage en bloquant la roue avant, on sent la moto monter sous soi, et non descendre.

Travaillez à maintenir ce point du lâcher d’embrayage, entre le moment où la fourche commence à s’enfoncer et le moment où le moteur cale.
Rassurez-vous, vous ne pouvez pas endommager quoi que ce soit.

Attention, ce moment peut être très peu sensible sur les motos de petite cylindrée (125 cc et moins).
La compression n’est en effet pas assez importante pour exercer une poussée sans accélération. Sur une moto « gros cube », ne mettez surtout pas d’accélération pendant cet exercice, la moto risque de vous échapper ! Sur un petit cube, essayez d’en mettre un peu, sans pour autant lâcher le frein avant. Je sais, c’est pas évident…

De même, si vous lâchez le levier très très lentement, la puissance est « diluée » et vous allez caler sans sentir la fourche s’enfoncer.

Il faut procéder par étapes, travailler à venir chercher le point de patinage rapidement, en un seul mouvement, sans caler.
Par contre, quand vous le tirez, faites-le lentement, progressivement.

Au départ, vous aurez tendance à faire l’inverse : lâcher tout doucement et tirer brutalement.
C’est en général par peur du calage. Comprenez que le calage n’est pas un problème, cela n’abîme pas la mécanique, vous n’allez pas perdre l’équilibre.
Si vous avez un petit gabarit, avec de courtes pattes, et que vous craignez de ne pas pouvoir tenir la moto, demandez à quelqu’un de se placer debout derrière la moto, les mains (gantées de préférence) prêtes à la retenir en cas de perte d’équilibre. D’une part, il est très facile de tenir la moto en se mettant derrière dans l’axe. D’autre part, la personne y sera en sécurité. Ne lui demandez pas de se placer devant la moto, il y a risque de l’embarquer si vous vous ratez.

Si vous calez… ce n’est pas un souci !
Débrayez à fond et relancez immédiatement le moteur au démarreur. Pas la peine de repasser au point mort, vous pouvez parfaitement démarrer le moteur avec le premier rapport engagé, tant que vous restez en roue libre et que la béquille latérale n’est pas dépliée.

Soignez votre regard !
Au début, vous allez regarder vos mains, votre tableau de bord. Apprenez à sentir le point de patinage, à sentir la fourche qui se comprime, en regardant loin à l’horizon droit devant vous. Regardez droit devant vous à hauteur d’homme.

Accessoirement, la maîtrise du point de patinage sert aussi à pouvoir changer de rapport à l’arrêt…

Ainsi qu’à s’en sortir dans plein de situations où nous devons évoluer à très basse vitesse et conserver notre équilibre.

* * *

L’importance de garder du gaz

Une fois que vous avez acquis une bonne sensibilité du point de patinage, entraînez-vous à le garder, à maintenir votre moto juste au point de patinage.

D’abord en ligne droite, avec le même exercice que ci-dessus, mais sans bloquer la moto, sans agir sur le frein avant.
Dès que la moto avance de 2 cm, on reprend l’embrayage, mais sans jamais débrayer entièrement. Contentez-vous de tirer le levier sur un centimètre, cela suffit. La boule en bout de levier ne doit pas bouger de plus d’un centimètre.
Il faut bien comprendre que dès que vous êtes « en dessous » du point de patinage, vous êtes déjà en roue libre. Pas besoin de tirer le levier à fond.

Ensuite, quand c’est bien acquis, essayez de faire avancer la moto sur 10 ou 20 mètres, le plus lentement possible, sans caler.
Vous vous apercevrez rapidement que c’est possible, mais très délicat.
Il est très utile, voire nécessaire, d’ajouter de l’accélération.

Travaillez à garder une accélération stable

A l’arrêt, sur le point mort, travaillez à ne jamais couper les gaz et garder un régime moteur entre 1.500 et 3.000 tr/minute.
Il est très difficile de garder un régime moteur parfaitement stable. Ce n’est pas grave : il s’agit de rester dans une plage, de ne jamais couper les gaz sans pour autant trop solliciter le moteur.

Ne montez pas au-delà de 3.000 tours !
D’abord, c’est inutile, l’exercice est d’apprendre à garder une accélération stable, pas une forte accélération.
Ensuite, c’est dommageable pour la mécanique. En roue libre, pas de souci. Mais si vous lâchez le levier d’embrayage au point de patinage, plus vous mettrez de régime moteur, plus les disques vont frictionner fort, et plus ils vont s’user prématurément.
Enfin, c’est dangereux. Si par malheur, vous lâchez le levier d’embrayage brutalement, la moto risque de partir toute seule, voire de démarrer en wheeling avec la roue avant qui se lève.

Combinez les deux commandes d’embrayage et d’accélérateur

Entraînez-vous sur le même principe à avancer en ligne droite, sur le point de patinage, avec du gaz.
Pas besoin de faire hurler le moteur, un régime compris entre 2.000 et 3.000 tours/minute suffit.
Il ne faut pas accélérer de plus en plus fort, cela ne sert à rien et risque de vous faire partir trop vite.
Et il ne faut surtout pas couper l’accélération quand vous allez sentir la moto bouger. C’est un réflexe naturel de débutant qui a peur de partir trop fort, de lever la roue avant, de chuter…

Entraînez-vous sur sol plat, en démarrant tout doucement, très progressivement, à maintenir une accélération stable tout en démarrant.
Vous observerez que plus vous mettez d’accélération, plus le point de patinage devient sensible, précis et donc plus facile à conserver.

Ajoutez le frein arrière

Ce point est particulièrement délicat : la coordination des trois commandes d’embrayage, d’accélérateur et de frein arrière s’avère souvent difficile à acquérir.

Beaucoup de débutants ne comprennent pas l’utilité de freiner en même temps que l’on accélère, cela leur paraît antinomique.
C’est souvent dû au fait que beaucoup viennent de la voiture où il n’est pas possible – ou tout au moins pas conseillé – de freiner et accélérer en même temps, du moins avec le frein principal au pied. C’est pourtant bien ce qu’on fait dans les démarrages en côte avec frein à main.

Au départ, vous serez tenté de tout faire à l’embrayage, avec seulement le point de patinage d’embrayage.

Pourquoi freiner ? Pour se ralentir, à l’évidence. Pouvoir rouler vraiment TRES lentement. Si vous ne freinez pas, vous aurez du mal à descendre en-dessous de 5 km/h car à la moindre sollicitation de l’embrayage, la moto reprend de la vitesse et met longtemps à la perdre puisque vous êtes en roue libre.

Pourquoi freiner de l’arrière seulement ? Parce que cela permet de ralentir sans gêner la maniabilité de la moto. Le frein avant présente deux inconvénients : il est souvent trop puissant (ce qui est gênant à très basse vitesse, on veut juste ralentir, pas s’arrêter) et surtout, il provoque mécaniquement une compression de la fourche, un transfert de masse, un changement de l’assiette de la moto qui va perturber son équilibre.

Pourquoi accélérer ? Pour quatre raisons :

  1. Garder du gaz évite de caler, même si vous vous loupez sur l’embrayage ;
  2. Monter le régime moteur entraîne de l’effet gyroscopique (masses en mouvement dans le moteur) et améliore l’équilibre ;
  3. Augmenter le régime moteur rend le point de patinage d’embrayage plus précis, plus facile à gérer ;
  4. Cela vous procure une troisième possibilité de gérer l’allure, de doser la vitesse de la moto, en plus de l’embrayage et du frein AR.

Il est VRAIMENT important de savoir combiner les trois commandes, en gérant constamment et à la fois le point de patinage, les gaz et le frein arrière.

* * *

Travaillez d’abord en ligne droite, pour rouler le plus lentement possible, sans caler ni mettre de pied à terre.

En général, au début, vous avez tendance à vouloir aller « trop » vite pour assurer votre équilibre.
Si vous avez un complice, demandez-lui de marcher à côté de votre moto, à 4-5 km/h (vitesse normale de marche) et tâchez de ne pas le dépasser.

Pensez à tout, PTAR :
1. Position, pieds collés à la moto, genoux serrés, épaules et coudes détendus, tête droite ;
2. Trajectoire, en ligne droite ;
3. Allure, mettre bien du gaz et à appuyer constamment sur le frein arrière,
4. Regard, regarder droit devant soi, au loin.

Sur tous ces exercices, il est important de sentir sa moto, sentir ses réactions, sans la regarder, sans la voir.
Pour ne pas la regarder, fixez votre regard toujours droit devant vous, à hauteur d’homme, à l’horizon.
Pour la sentir, posez vos pieds correctement sur les repose-pieds, collés au cadre, sans écarter les pointes de pied, et surtout SERREZ LES GENOUX ! 

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Si vous êtes plusieurs motards, faites des courses de lenteur !

Un exemple de course de lenteur en relais lors d’un concours de police motocycliste aux Etats-Unis.
Voyez comme le premier tremble des genoux parce qu’il ne les serre pas assez, le deuxième va trop vite car il n’emploie pas le frein arrière et le troisième met le pied au sol parce qu’il regarde juste devant sa roue.

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Résumé

En résumé, il s’agit de savoir :

  • sentir et gérer le point de patinage de l’embrayage,
  • conserver une accélération stable,
  • garder un ralentissement constant avec le frein arrière.

Envie de devenir un crack du point de patinage ?
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Pour savoir si vous êtes vraiment au point, facile…
Il s’agit de savoir rouler hyper lentement, sans perdre l’équilibre, sans quitter une planche (ou un trait de peinture au sol) de 15 cm de large et de 5 m de long.

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Une fois que la maîtrise de l’embrayage est acquise, passez au deuxième savoir-faire : le freinage.
Pour cela,  lisez l’article « Savoir freiner à moto (et en scooter)« .
Pour travailler le troisième savoir-faire sur l’inclinaison, lisez l’article « Incliner à basse vitesse« .
53 thoughts on “Maîtriser son embrayage”
  1. Bonjour Fabien,

    J’en suis à plusieurs heures de circulation (je devrais me présenter à l’examen bientôt), tout se passe très bien, pas de souci particulier, si ce n’est que j’ai remarqué que je ne sais pas faire des démarrages vraiment dynamiques.

    Rien de grave, je n’ai d’ailleurs eu aucune remarque sur le sujet par les moniteurs, mais moi je sens bien que c’est mou (alors que je n’ai aucun problème de dynamisme par ailleurs une fois que l’on roule).
    Disons que j’ai le sentiment de ne pas lâcher assez l’embrayage assez vite, mais en même temps j’ai peur de caler si j’y vais plus fort (je précise que je garde du gaz, aux alentours de 3000t/m).
    A mon avis, le problème vient du fait que je lâche l’embrayage trop lentement au début (dans une zone inutile car en total débrayage je pense) et que je perds du temps.

    J’en ai parlé à mon moniteur qui n’avait pas tellement d’astuce à me donner.
    Comment pourrais je régler cela ?
    Je précise que je ne cherche pas à faire le Jacky au feu rouge, mais simplement savoir partir fort les fois ou cela est nécessaire pour la sécurité (notamment aux cédez le passage des giratoires, où il faut parfois jaillir assez vite pour pouvoir s’insérer sans risque de se faire cartonner – ou encore dans toute autre situation où il est nécessaire de s’extraire sans tarder).

    Site magnifique, merci pour tout ça.

    1. Savoir démarrer fort, c’est combiner deux compétences :
      – maîtrise du régime moteur, de l’accélérateur, des gaz
      – maîtrise de l’embrayage et surtout de son point de patinage.

      L’idée, c’est de mettre le gaz (suffisamment, mais pas trop, car cela varie selon les moteurs) et ensuite, de relâcher TRES vite le levier d’embrayage jusqu’au point de patinage.
      A partir de là, tout en maintenant les gaz, relâcher le levier d’embrayage rapidement, mais sans le lâcher complètement : il faut l’accompagner, le retenir un tout petit peu.

      Cela suppose déjà de savoir EXACTEMENT où se situe le point de patinage dans la course du levier d’embrayage :
      https://moto-securite.fr/embrayage/#Comment_sentir_le_point_de_patinage_de_sa_moto
      L’exercice de compression / détente de fourche doit pouvoir être réalisé rapidement, en faisant « danser » la moto d’avant en arrière en rythme, avec une compression par seconde.
      Un petit « truc » : chanter ou écouter « Staying Alive » des Bee Gees, avec un mouvement sur le levier d’embrayage (tirer ou relâcher) par beat, par pulsation.
      Cela donne le rythme à adopter pour un maniement rapide et précis.
      Comme pour un massage cardiaque :
      https://www.youtube.com/watch?v=xXBZdp2_mOw&ab_channel=DrSynapse

      Ensuite, il faut s’entraîner sur des départs arrêtés en ligne droite, hors circulation.
      L’objectif est de parcourir les 20 premiers mètres dans le moindre temps possible, sans lever la roue avant.

      Il ne faut pas hésiter à bien tirer sur le premier rapport de boîte.
      Très souvent, les débutants veulent tout de suite passer la 2e… alors que la 1e permet toujours de monter jusque 40, voire 50 km/h sans problème (voire jusque 80 sur un moteur 4-cylindres et 100 km/h sur un 6-cylindres).
      Il faut profiter du très fort couple proposé par le 1er rapport, mais en maîtrisant l’embrayage pour ne pas partir en wheeling.

      1. Merci beaucoup. Au prochain cours de circulation je prendrai cinq minutes avant de partir pour tester (il y a toujours une période d’échauffement avant la circulation, j’en profiterai – ça m’évitera de partir en Wheeling à la sortie de la moto-école).
        Et bien sûr, je continuerai à m’entrainer après le permis. Cette compétence me parait vitale.

        1. Bonjour Fabien,
          Pour info, depuis, j’ai obtenu mon A2 (il y a une semaine).
          Cela va mieux sur le départ dynamique ; je pense avoir appliquer à peu près correctement tes conseils. J’ai par ailleurs noté un tips perso : en tenant le levier d’embrayage plus à l’intérieur (donc à l’opposé de l’embout), cela me donne plus de maitrise de la course de l’embrayage (ce qui peut paraitre contrintuitif dans la mesure où, plus on est proche de l’axe de rotation, plus une erreur d’angle devrait avoir de l’importance). De plus, lorsque je suis à un stop, feu rouge ou autre, au moment de partir, je tiens l’embrayage juste en dessous du point de patinage, ce qui me permet de l’atteindre plus vite.
          Bref, je vais continuer à m’entrainer, mais c’est en bonne voie.

          1. Bravo pour ton permis, tu vas enfin pouvoir apprendre à faire de la moto !

            Normalement, quand tu connais bien ta moto, tu sais trouver rapidement le point de patinage sans avoir à te mettre avant « juste en-dessous ». Ça va venir avec l’expérience, de même que le regard, indispensable pour démarrer de façon dynamique pour tourner à droite ou à gauche à partir d’une intersection où tu n’es pas prioritaire. Quant à la position de tes doigts sur le levier d’embrayage, c’est ta cuisine personnelle. Tu essayes, et si ça ne va pas, tu changes de technique, ./

            Je te conseille en revanche de participer rapidement à un stage de maniabilité à basse vitesse, de sorte que tu comprennes que le numéro de singe savant qu’on te demande de réaliser pour obtenir l’examen du plateau n’est pas si inutile que ça quand il s’agit de rouler en moto dans la vraie vie. Simplement, personne ne t’explique à quoi ça peut servir, puisqu’il s’agit simplement de réussir un examen.

            1. Merci Paaroche. En effet, je compte faire un stage rapidement sur la basse vitesse. J’ai eu mon plateau mais le lent était ma bête noire. Et je sens bien sur la route que je suis beaucoup plus à l’aise avec la vitesse et les virages qu’en situation de maniabilité à faible allure (quand je dis à l’aise sur le reste, j’ai bien conscience que je débute totalement – je ne prétends pas être bon mais meilleur qu’au lent). Cela me fascine de voir des motards manier de grosses motos comme des vélos. Un policier tout à l’heure à fait un demi tour dans un pot de yaourt sur le trottoir. Impressionnant.

  2. Merci, FAb. J’ai arrêté de rouler pendant trois ans et je vais m’y remettre sur ma R1200R (de 2008), en commençant par la pratique des manœuvres à basse vitesse. Est-ce que de longues sessions d’exercices avec l’embrayage au point de friction peuvent amener une usure prématurée dudit embrayage ? Quelles précautions prendre pour l’éviter ? Et, en question subsidiaire, comment vérifier que l’embrayage n’est pas usé au point d’être sur le point de lâcher (en dehors de la manœuvre consistant à mettre des gaz à l’arrêt avec les freins serrés et voir si le moteur cale quand on embraye) ? Merci d’avance et bonne virées.

    1. En effet, un R1200R de 2008 est équipé d’un embrayage monodisque à sec, qui peut chauffer et s’user.
      Heureusement, c’est simple à détecter : il va dégager une odeur caractéristique, dite de « chat crevé ».
      Dans ce cas, il suffit de s’arrêter et de laisser refroidir pendant dix à quinze minutes.

      Pour éviter cela, il faut surtout s’entraîner à une grande précision sur le point de patinage de l’embrayage.
      Pas besoin de beaucoup de gaz (juste 2.000 à 3.000 rpm de régime moteur) et pas de frein arrière. Juste un point de patinage stable et précis.

      Difficile d’évaluer le degré d’usure de l’embrayage.
      Un disque d’embrayage monodisque à sec est soit fonctionnel, soit hors service.
      Quand il commence à approcher sa fin de vie, le symptôme est clair : sur de fortes accélérations sur les rapports intermédiaires (sans changer de rapport), l’embrayage patine, le régime moteur augmente mais pas la vitesse.

  3. Bonjour, très intéressant votre site. Puis je avoir un conseil?
    Je restaure une R80RT1de 1990, 99000 kms, j’ai refais moteur et embrayage. A chaud, au ralenti le bruit est différent quand je débraye. Bruit pas très joli. On me parle de roulements de boite un peu usés.
    Quand pensez vous.
    J’hésite à me lancer dans les travaux de la boite.
    Merci.

  4. Salut Toutes et tous,
    Question technique sur le petit coup de gaz avant un rétrogradage : est ce que c’est vraiment indispensable ?
    J’ai bien compris que sur des gros twin c’était recommandé pour ne pas bloquer la roue arrière mais en dehors de ça est-ce qu’il y a un risque d’endommager le moteur ou la boite à ne pas le faire ?
    J’ai un 4 cylindre 650 cm3, conduite plutôt tranquille sans gros rétrogradage donc si je pouvais m’en passer sans risque pour la moto ou alors le réserver aux gros rétrogradages hauts dans les tours parceque le faire systématiquement ça me saoule un peu.
    A+

    1. Salut BOB,
      Non, ce n’est absolument pas indispensable. Tu n’endommageras ni ta boîte, ni ton moteur si tu embrayes progressivement après avoir rétrogradé. Ça sera simplement un peu moins élégant que si tu donnais le fameux petit coup de gaz. Mais après tout, qu’est ce qu’on en a à faire ?
      D’un autre côté, si tu arrives à relancer ton moteur de quelques centaines de tours par minutes tout en rétrogradant, et que tu te retrouves sur un rapport inférieur avec exactement le bon régime moteur, tu en tireras beaucoup de satisfaction.
      A toi de voir ce que tu souhaites faire !
      Philippe.

      1. Merci Philippe,
        Si ça n’endommage pas la mécanique je crois que je vais m’en passer, tant pis pour l’élégance 😉
        A+

  5. Bonjour,

    Quelle différence y a t il entre « être sur le ralenti » et utiliser le point de patinage ? J’aurais tendance à penser que le 1er se fait sans utiliser l’accélération alors que le second nécessite un filet de gaz.

    Merci par avance pour l’éclairage.

    1. Sur le ralenti (de première ou de seconde), le levier d’embrayage est complètement lâché, aucun frein (ni avant ni arrière) et pas de gaz. En bref, on ne touche pas aux commandes.

      Sur le point de patinage, sur le premier rapport en général, le levier d’embrayage est contrôlé afin de rester constamment sur le point de patinage.
      Pas de frein avant, mais on peut utiliser le frein arrière pour se ralentir encore plus.
      Le filet de gaz (plus ou moins prononcé) est optionnel, il n’est pas nécessaire tant que la moto reste droite. Mais s’il s’agit de tourner, de braquer le guidon donc d’incliner la moto, il va devenir très utile pour maintenir l’équilibre.

  6. Bonjour,

    Les vidéos sont très intéressantes pour visualiser les explications écrites. Ma question concerne le rôle des petits coups à gauche et à droite donnés au guidon pour tenir l’équilibre à vitesse lente semble-t-il et qu’on voit bien dans la première vidéo. Y a-t-il des conseils ou des règles en la matière ? Vraiment utile ou peut-on quand même avancer à vitesse très lente avec le guidon constamment dans l’axe de la direction à suivre ?

    1. Pas de règle. Oui, c’est utile pour conserver l’équilibre à très basse vitesse. En-dessous de 2-3 km/h, garder la roue avant droite favorise la perte d’équilibre. Essayez et vous verrez.

  7. Hello! Merci pour ces explications et conseils précieux.
    Je roule en Suzuki GS500F (2005 – 30.000 km) et on vient de changer le kit de chaîne en garage de la marque.
    Malgré cet entretien , quand je passe du point mort en première – ET que le moteur est bien chaud – il continue à se produire chaque fois une sorte de choc.
    = Comme un déplacement assez brutal de pièces mécaniques au moment où le moteur embraie sur la roue.
    Cela ne se produit pas « à froid », ni pendant les premiers km…
    —En utilisant le point de patinage et en montant en tours (entre 3 et 4000 tours), je parviens à supprimer ce « choc » et le passage en première se fait alors en douceur.
    >>>Peut-être est-ce la solution: jouer sur le point de patinage à chaque démarrage, mais comme je crains d’endommager la boîte de vitesse, pourriez-vous me dire si je suis dans le bon?
    Merci encore. Abrhadan

    1. Aucun risque d’abîmer la boîte de vitesses… du moins pas plus qu’elle ne l’est déjà.
      Le changement de kit-chaîne n’a rien à voir, il s’agit de la transmission secondaire, alors que le « choc » au passage du premier rapport indique un problème d’embrayage et/ou de boîte.

      1. Merci pour la réponse.
        Au prochain entretien, je remettrai sur le tapis ce souci.
        En attendant, je vais peaufiner ma manière de donner des gaz au démarrage tout en jouant sur le point de patinage.
        A vous.

  8. Bonjour à tous,

    une question d’embrayage: en ville avec mon twin 500, lors des virages à 90° j’ajuste souvent ma vitesse en débrayant un peu avant le virage. Un peu de roue libre donc et je ré-embraye au début du virage pour retrouver de la traction et j’accélère progressivement ,le tout sur le même rapport.

    Je me demande si cette utilisation de l’embrayage pour ajuster sa vitesse avant de tourner dans ce type de virages est une mauvaise habitude ?

  9. bonjour, je relis les techniques du demi_tour gauche au lent, mais mon appréhension me pose soucis.
    Je ne parviens pas toujours à le réussir. J’élargis et je ne sais pas ou poser le regard et cet embrayage….
    Alors que pour le côté droit nickel. Je suis en plein doute, je continue ou j’arrête.

    1. Si ça passe à droite, y a pas de raison d’arrêter la préparation…
      Le regard doit se fixer sur la porte de piquets que tu veux aller chercher.
      Pour l’embrayage, un point fondamental est de bien mettre les gaz D’ABORD et de commencer à relâcher l’embrayage en douceur APRES, en gardant du gaz.

  10. Je pense avoir compris une de mes erreurs en circu après avoir lu l’article, merci !

    A un moment, j’arrive sur un rond point, je rétrograde en 1ère pour aller lentement car je vois des véhicules arriver sur le rond point sans trop savoir si elles vont continuer ou pas (on a du mal avec le clignotant dans les ronds-points en France… surtout avec celui qui indique la sortie…), et voyant que la personne prend la sortie d’avant (sans mettre son cligno, donc !!), je me décide à réaccélérer de façon franche, et je relâche l’embrayage d’un coup….

    Ni une ni deux, la moto part en wheeling dans le rond-point sur quelques mètres avec une belle frayeur, heureusement, en rappuyant sur le levier d’embrayage, j’ai pu maîtriser la machine et repartir sans chute, mais j’ai cru finir dans le décor !

    J’ai essayé de comprendre mon erreur après coup sans trop piger, en fait pour moi, relâcher l’embrayage trop vite en 1ère fait simplement caler le moteur… mais je pense que j’ai donné trop d’accélération d’un coup alors que j’avais déjà repris mon point de patinage, assez pour ne pas caler et aller directement sur le couple avec poignée d’accélération à fond puisque dans ma tête je voulais repartir franchement dans le rond point.

    Note pour plus tard : ne jamais monter trop haut en régime tant que je ne suis pas COMPLÈTEMENT embrayé.

    Pour ma défense, c’était mon premier test en circu et je n’ai jamais conduit de voiture ^^

  11. Au secours !
    Comment l’embrayage doit il être réglé pour le lent ….?
    Le matin de mon jour d’examen plateau alors que nous nous entrenions une dernière fois avant de passer le plateau l’après -midi , Impossible de faire le lent je l’ai fait 10 fois sans jamais atteindre le couloir mon problème étant que si je bougeais à peine ma main de l’embrayage (donc involontairement) la moto faisait un accoud vers l’avant et me faisait louper les cônes ou elle calait tout dépend si je relâchait ou serrait… Après avoir échangé ma moto avec l’autre fille avec laquelle je m’en trainais c’était ok j’y arrivais l’embrayage étant plus doux…par contre ce que je ne m’explique pas c’est pourquoi elle elle y arrivait avec les deux motos sans trop de différence et mon moniteur pensait que celle avec laquelle j’étais en difficulté était la mieu réglée pour l’examen…..? J’étais très stressée mais quand même ….. Donc d’après vous l’embrayage doit être doux ou nerveux ? Et pourquoi l’autre fille y arrivait est-ce que ça peut être une question de grandeur de main ? …… Mon moniteur pense que c’est des impression . Bouhhhh …….ai finalement pût négocier de prendre la moto réglée comme je préfère , mais j’ai tout de même loupé mon plateau…trop trop trop stressée sur le lent et mauvaise trajectoire des le début …. Mais j’ai besoin de comprendre de doute sur l’embrayage…

    1. La réaction de la moto dépend du réglage de la garde de l’embrayage. Cette dernière influe sur la situation du point de patinage, qui peut être plus ou moins proche de la position complètement débrayée, et permet donc d’adapter la réaction du levier à la taille de la main du conducteur.
      C’est un réglage très important pour se sentir à l’aise sur une moto, surtout pour le maniement à allure lente.
      Si tu as de petites mains, il faut vraiment demander à ton moniteur de régler la garde d’embrayage pour toi. S’il ne sait pas le faire, va demander à un motard expérimenté ou à un mécano moto de t’expliquer et te montrer comment faire.

      1. Merci pour ta réponse . Juste pour être sûr : est-il possible de garder sa main immobile sur l’embrayage pendant le lent ? Un léger mouvement ne devrait pas donner des accoups en avant ou si ?

        En ce qui concerne nos moniteurs on en a trois deux qui ne veulent pas qu’on touche à l’embrayage et un autre qui y touche mais sans trop savoir j’ai l’impression + des crossmans qui s’entraînent pour l’examen actuellement et qui de ce que j’ai entendu touche beaucoup aux réglages ….

        1. Je m’inquiète un peu de te lire.
          Evidemment qu’il faut garder les doigts sur le levier d’embrayage pendant le parcours à allure lente ! Comment veux-tu maintenir le point de patinage sinon ?
          Et accessoirement, tu t’entraînes pour apprendre à bien maîtriser ta machine afin de conduire en sécurité et accessoirement de réussir un examen. Pas pour faire plaisir à tes formateurs. S’ils sont assez incompétents pour refuser de régler les commandes et notamment l’embrayage, passe outre.

          1. Je t’ai mal expliqué : je sais que je dois garder mon embrayage sur le point de patinage, mais ce qui m’est arrivé c’est que le fait que je tremblais un peu stressée ce jours là faisait que je n’arrivais pas à IMMOBILISER ma main gauche sur l’embrayage. Alors qu’avec l’autre moto sans garder ma main gauche immobile ça restait gérable . Est-il logique que l’embrayage de la première moto soit aussi sensible ? Mon moniteur me disait de garder ma main immobile.

            L’autre fille avait des mains plus grande que moi, pouvait-elle bloquer la poignée d’une certaine manière …..

                1. OK.
                  Dans ce cas, oui, il faut essayer de garder le point de patinage stable, constant. Donc dans l’idéal, les doigts ne doivent pas bouger, ou à peine.
                  Ce qui est probable, c’est qu’avec la première moto, la garde d’embrayage était plus courte, le point de patinage plus éloigné sur la course du levier d’embrayage, tu le tenais donc du bout des doigts, et la pression du levier rendait difficile le fait de le garder constant.
                  Avec des mains plus grandes, des doigts plus longs, cela ne posait pas de problème.
                  Avec de petites mains, il faut rapprocher le point de patinage en augmentant la garde, afin que tu puisses tenir le levier juste à la limite entre la première et la deuxième phalange des trois plus longs doigts.

                  1. Super merci beaucoup pour l’explication et depuis je suis passée dans un magasin de moto et ils m’ont montré comment régler la garde

  12. Bonjour,

    Merco pour l’article et cet excellent site que je consulte souvent. J’ai une petite question concernant la boite de vitesse. Je maitrise plutot bien le point de patinage ainsi que les vitesses etc. Je suis débutant et j’ai une nouvelle moto MT07 bicylindre donc. Vu que je suis débutant, je maitrise mais pas toujours. Des fois mes gestes sont un peu maladroits, je mexplique:

    Il m’arrive de souvent de passer par erreur au point mort lorsque je passe de la 1ere a la 2eme. et du coup je fais hurler le moteur, mais ca dure une fraction de seconde, je me rattrape direct. Pareil lorsque je retrograde, des fois il marrive de tomber par erreur au point mort.

    Autre chose, il m’arrive moins souvent, de mal tirer l’embrayage lors d’un changement de vitesse, du coup j’entend la boite qui fait un bruit pas terrible, mais c’est tres rare.

    Ma question est : est ce que ces deux situations, bien qu’elles soient rares, peuvent endommager le moteur ou la boite de vitesse ? Je précise tout de même que je ne force pas du tout sur la moto, jai effectué mon rodage en ne dépassant pas les 5000km (parfois quelques pics a 6000 lors de dépassement). C’est juste que ma maladresse lors de passage de vitesse m’inquiète car j’ai peur de l’abimer.

    Merci de m’avoir lu !

  13. Ayant recommencé la moto à 50 ans et n’ayant pas eu le besoin de passer le permis pour celle-ci, je suis régulièrement le regard sur différents articles et particulièrement sur ce site qui me parait très enrichissant, Maintenant ces quelques années de pratique passées m’on permit de pratiquer à je pense un juste niveau afin de garantir ma sécurité. C qui me désole amèrement vis à vis des commentaires c’est des prétendants motocyclistes ne reçoivent pas les conseils et mesures nécessaires par des moniteurs agrées afin qu’ils puissent en toute quiétude profiter du plaisir de la moto.

    les avares de communication ne méritent pas le respect.
    Très respectueusement.

    Michel

  14. Bonsoir,

    Ben si j’avais vu votre site plus tôt…. J’étais en train de passer mon permis moto…manque de bol mon code s’est périmé en octobre… Je redémarre en janvier dans une autre ME (car les cours à 6 pour un moniteur qui change tout le temps et qui t’engueule car tu n’arrives pas à faire comme les autres qui réussissent).
    Bref je pense que je vais penser à plus utiliser les genoux pour tenir sur la moto. Car ce que je faisais, je m’appuyais trop le guidon. Et ce qui se passait c’est que dans les exercices à basse vitesse, quand je freinais un peu trop la moto s’arrêtait net avec un accoue et ma main glissait sur l’accélérateur. Une chance que je tenais mon embrayage chaque fois sinon..XD… Je ne sais pas si je suis clair.
    Enfin merci pour tous ces conseils.

    1. Salut à tous
      Sébastien, je ne vois pas comment ta main peut glisser sur l’accélérateur..?
      Sur le lent de toutes façons, en dehors des 2 arrêts obligatoires bien sûr, tu peux tout faire sans toucher au frein. Moi je ne jouais qu’avec l’embrayage. Au début j’ai essayé en utilisant le frein arrière parce que je voyais d’autres le faire, mais paradoxalement ils allaient souvent beaucoup trop vite.
      Je précise que j’ai passé mon permis sur le nouveau plateau, mais que j’ai commencé sur l’ancien, avec le slalom super serré… ça m’a bien entraînée, et le nouveau m’a paru super facile en comparaison – hormis l’arrêt et le redémarrage en demi-tour, qui m’ont donné un peu de fil à retordre.
      Encore merci FlatFab pour ton super site!

  15. Bonjour Flatfab et merci sincèrement pour tous ces articles très instructifs.

    J’ai une petite question concernant l’embrayage, sur une sensation bizarres que j’ai avec ma première moto (Honda CBF), et que j’avais aussi avec celles de la moto-école (Kawa ER6) : parfois (surtout arrêté aux feux rouges), en ayant bien veillé à débrayer à fond, j’ai l’impression que la commande de boite bouge dans le vide et j’ai beau la monter ou la descendre avec le pied, mais il me difficile de retrouver le point-mort ou d’enclencher une vitesse. Il suffit alors que je relâche un peu l’embrayage, sans même atteindre le point de patinage, puis que je re-débraye à nouveau pour que tout rentre dans l’ordre.

    Est-ce quelque chose de normal, une mauvaise manipulation de ma part, ou le signe d’un problème de la moto ? Merci d’avance de m’éclairer à ce sujet.

    1. Difficile d’être affirmatif à 100%, mais de ce que je comprends à travers ton message, ce n’est pas grave.
      Quand tu es à l’arrêt et débrayé, la boîte de vitesses n’est entraînée par rien, ni en amont (moteur), ni en aval (roue). Les rapports passent difficilement et en général, tu ne peux changer qu’un seul rapport. Si tu veux monter ou descendre de plus d’un rapport, il te faut relâcher le levier d’embrayage au point de patinage, mettre la boîte légèrement en prise pour faire « passer » le changement de rapport.

      Sauf que si tu t’arrêtes en 2e ou en 1e, il te suffit d’un seul changement de rapport pour revenir au point mort.
      Si tu te bagarres avec ton sélecteur à l’arrêt, c’est que tu t’arrêtes en 3e ou 4e, n’est-ce pas ?

      1. Merci beaucoup pour cette explication : je pense que tu as précisément mis le doigt sur mon problème… Effectivement, à la moto-école, je me bagarrais avec mon sélecteur après le freinage d’urgence ou l’évitement (donc un arrêt en 3ème). Si ça m’arrive à présent sur la route, c’est peut-être lié au fait que j’oublierais de rétrograder avant de m’arrêter aux feux, et il s’agirait-là d’un défaut que j’avais aussi quand j’étais jeune automobiliste mais que j’ai corrigé par la suite (en tout cas en voiture). Je ferai donc bien attention à rétrograder lors des mes arrêts à moto, et voir si le problème se reproduit.

  16. bonjour, que de richesses d’informations sur votre site. Je suis entrain de passer mon permis A mais instructeur ne me donne quasi aucune informations ( ex:plateau: pour le lent il ne m’a pas indiqué qu’il ne fallait pas utiliser le frein avant résultat chute à plusieurs reprises, freinage d’urgence idem, pour la conduite en circulation il ne m’a rien dit…) . Je doute actuellement si je suis en capacité de le passer. J’ai repassé mon code pour accéder à un vieux rêve qui devient galère.

    1. Oui merci
      je passe mon permis et j ai du mal voir beaucoup de mal avec le demi tour;chute pratiquement a chaque fois;je me décourage…..
      mais vos conseils très détailler vont m être tees très utile!!!!

    2. Pareil pour moi !

      Merci Fabien pour tous ces conseils qui comblent les lacunes de certains moniteurs. Le mien ne m’avait pas du tout parlé de mettre les gaz. « Patine comme en voiture » était son conseil. Je conduis des diesels ; pas besoin d’accélerer pour patiner… Pour le frein, j’avais eu l’intuition de son importance, mais je calais très souvent quand je frenais, ce qui se soldait parfois par une chute. Et le mono : « Tu pourrais faire un peu plus attention à la moto ! Ça se voit que c’est pas la tienne. » Super…

      Ce site est une mine d’or. Merci pour tous ces efforts.

  17. Bonjour, je serai encore un autre qui ne fait qu’apprendre de votre site, Bravo! Ma question sera divisé en deux. Le point commun étant l’embrayage. En tant qu’info importante, j’ai une BMW R1100RT.
    Première question: vous vous en parlez légèrement sur votre article, quand vous parlez de « chat crevé » (très drôle) et dans mon concessionnaire, me suggèrent vivement de ne pas jouer avec. Si bien mes intentions sont de maitriser les ralenties et l’équilibre, j’ai du mal à mesurer, par manque d’expérience et connaissance, jusqu’à quel point ces embrayages sont sensibles ou fragiles.
    Seconde question: certes vous vous en parlez dans un autre article et il possible que je n’ai pas tout compris, mais je parle des différentes étapes lors de la prise d’une courbe ou un virage. Dans ce article il est dit qu’il est recommandé de réduire d’une vitesse (notamment lors d’une courbe) afin d’agrandir la prise de la roue arrière et mieux amortir le mouvement. Mon problème, concernant l’embrayage, est que j’ai l’impression que en roulant par exemple à 90 ou 100, si j’effectue le retro-gradage, l’embrayage va se prendre un coup important, même si je maintien les régime afin d’éviter la perte de vitesse. Je ne parle pas de la technique en elle même que j’ai déjà essayé en partie (mise en place de la moto sur la route, recherche des points visuels, contre-bracage, etc.), mais de ce qui peut se passer avec ce fameux embrayage qui a posé des problèmes sur ces modèles et qui semble être particulièrement sensible. Avant j’avais une jap et je ne me pose pas ce type des questions, mais là…
    Auriez-vous des recommandation de votre part à ce sujet?
    Merci.

    1. 1. Ils ne sont pas si fragiles.
      L’important est de ne pas insister trop longtemps en maintenant l’embrayage au point de patinage avec un régime moteur élevé, genre plus de 5.000 tr/min. Là, on peut « flinguer » un embrayage en moins de 30 minutes.
      Je travaille au point de patinage très régulièrement, notamment quand j’encadre des cours ou des stages. Ma moto approche les 100.000 km et l’embrayage mono-disque à sec reste celui d’origine.
      Quand on « fume » un embrayage, ça se sent, ça sent vraiment très fort, on le sait.

      2. Il est vrai que l’embrayage mono-disque à sec des BM engendre un à-coup de frein moteur plus puissant que sur un embrayage multi-disques en bain d’huile.
      Cela peut être gommé d’abord par une manipulation à la fois décomposée et ferme du sélecteur de rapports et de l’embrayage, puis par la maîtrise du rétrogradage avec coup de gaz.
      Surtout, ne pas lâcher le levier d’embrayage brutalement, mais de façon progressive à partir du point de patinage.
      Commencer par lire Ne pas faire craquer la boite de vitesses.

  18. Bel article comme d’habitude.
    J’ai adoré l’expression « courses de lenteur ».
    C’est très imagé et je visualise très bien la scène.
    A l’inverse des gars du Joe Bar team, une philosophie qui me plait bien.
    J’essaierai les exercices.
    Cordialement

  19. Bonjour, et tout d’abord merci pour votre travail ; les choses auraient été bien plus difficiles si j’avais dû m’en remettre à la seule formation dispensée en école de conduite.

    Je débute sur une ER-5, un bicylindre donc (non bridé), et je suis confronté à un premier problème concernant les virages en ville, type carrefour lorsque le feu est au vert et que le passage est possible sans céder aucune priorité.

    Le problème que je rencontre est le suivant :
    En prenant le virage sur le second rapport, le moteur tousse, semble être sur le point de caler, la remise de gaz est laborieuse.
    En rétrogradant avant le virage pour être sur le premier rapport, la moto chasse (j’imagine que la roue arrière reçoit trop de puissance, et je ne peux pas freiner au préalable car un automobiliste me colle au train), et j’aborde le virage trop lentement comme s’il s’agissait d’un demi-tour au plateau.
    J’ai essayé de passer en seconde, en débrayant légèrement, et ça me semble plus propre : l’allure reste linéraire, il n’y a pas d’à-coup, la remise des gaz est progressive… En revanche j’ignore si c’est vraiment académique comme façon de faire ! Quel est votre avis ?
    En vous remerciant !

    1. Il n’y a pas d’académisme en la matière…
      Un virage serré en ville peut tout à fait se prendre en deuxième débrayée, en roue libre ou sur le point de patinage, avec éventuellement du frein arrière si on arrive un peu vite.
      En sortie de virage, afin d’éviter de caler, il sera préférable de garder une légère accélération mise dans le virage avant de lâcher très progressivement l’embrayage.

      1. Bonjour
        bravo et merci pour tout ces précieux conseils , je passe mon permis en ce moment et je vais avoir 60 ans , j’en suis a six heures de plateaux et franchement je galère pour le lent et les demi tours , le reste ça va la moto est plus stable a plus grande vitesse, mais dans le demi tours j’ai peur de tomber et résultats je tombe, mon moniteur me dit de rester dans l’axe de la moto , mais je vois aussi que certain on plutôt tendance a rester perpendiculaire a la route , pour faire contrepoids en quelque sorte selon vous quel est la meilleure technique, du moins pour un papy comme moi lol qui fait 1 m78 et 85 kilos , et qui a tellement envie de l’avoir ce foutu permis .
        merci a vous

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