Rouler à moto (ou dans une moindre mesure, en scooter) n’est pas seulement une question de maîtrise technique de son véhicule. La culture de la communauté motarde se trouve entre autres fondée sur une même consience du risque d’accident, de chute, des conséquences physiques, sur le partage de ce risque, sur son acceptation (sans résignation).

Première publication en juillet 2007.
Dernière mise à jour en avril 2020.

Etre motard, c’est vivre avec le risque à chaque instant sur la route.

« Etre prudent, ça ne veut pas dire être peureux et rouler à l’arrêt, mais simplement prévoir ce qu’il peut se passer. (…) Sur la route, tu n’es pas le roi du monde. »
C’est un propos de Denis Bouan, neuf fois vainqueur du Dark Dog Moto Tour, dans un article du hors-série « Pilotage sur route » du magazine Motos&Motards en 2014.

Personnellement, j’ai la chance qu’aucun de mes amis motards n’ait connu d’accident grave, fatal ou ayant laissé des séquelles importantes. Mais tous, y compris moi-même, sont tombés au moins une fois, avec à la clé selon les cas écorchures, brûlures, contusions, fractures…
Lire Mes gadins, mes gamelles, mes emmerdes…

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La conduite à moto sur route et en ville, ça se passe au milieu des voitures et des camions.
Des véhicules conduits par des automobilistes à la compétence de conduite variable (question d’âge, d’expérience, de réflexes, de connaissance du parcours) et au degré d’attention aléatoire (fatigue, stress, consommation d’alcool, de médicaments, de stupéfiants).

Très peu de conducteurs prennent la route avec la ferme intention de « se payer un motard ».
Mais bon, il y a beaucoup d’angles morts sur une voiture, surtout quand on ne regarde pas dans les rétroviseurs, qu’on n’effectue pas de contrôles visuels avant de déboîter ou de se rabattre, qu’on ne met pas son clignotant, qu’on téléphone en conduisant…
Tous comportements qui diminuent la vigilance et entraînent un manque ou une absence totale de perception des deux-roues, responsable d’environ 70% des accidents corporels en deux-roues.

Il faut également admettre que ces derniers roulent souvent au-delà des limites de vitesse, ne sont pas toujours placés là où on les attend sur la chaussée, arrivent parfois trop vite (différentiel de plus de 40 km/h), n’allument pas toujours leur feu de croisement, se faufilent entre les voitures, effectuent des dépassements par la droite, etc.

La responsabilité en incombe aux deux parties, chacun doit faire attention à l’autre, anticiper ses réactions et respecter son droit à la libre circulation.
Avec en plus un zeste de civisme et un poil de politesse, ce serait le paradis !

De façon générale, on peut observer un manque – plus ou moins abyssal – de prise en compte par les automobilistes de la présence des deux-roues moteur sur la route.

Rien d’étonnant à cela : personne ne la leur apprend !
Le partage de la route n’est pas enseigné pour le passage du permis de conduire et aucun enseignement pratique de conduite ne porte sur la compréhension des comportements spécifiques aux deux-roues.

Cela ne dédouane pas de leurs responsabilités les automobilistes (responsables de l’accident dans 65 à 70% des cas d’accidents corporels impliquant un deux-roues moteur en France), mais c’est une explication et une incitation d’une part à une vigilance redoublée, d’autre part à l’auto-formation.

Si ce point vous intéresse, lisez Optimiser sa vision et sa visibilité à moto.

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Mais revenons à nos moutons (égorgés)…

Ce risque de l’accident, chacun l’accepte, l’assume, le gère comme il peut et comme il veut.
Aucun motard ne peut reprocher à un autre le fait de refuser de l’assumer.

Un de mes meilleurs potes motards, un vrai mordu, a arrêté la moto.
Jean-Michel a toujours eu le virus et sa femme Brigitte ne risquait pas de le retenir : elle est la fille du premier concessionnaire Yamaha au Maroc, elle a commencé la moto à 14 ans, bien avant son mari. Ils avaient déjà arrêté de rouler une première fois après la mort d’un de leurs amis motards, mais le virus était toujours là et Jean-Michel avait repris une moto au bout de quelques années.

Il roulait en BMW R1150RT, on s’est connus dans un groupe de BMistes en 2002. Il conduisait très cool, toujours avec un équipement complet, sa femme en passagère entièrement équipée aussi. Gestion du risque maximale.

En 2004, leur fille aînée a eu un accident de moto.
Le truc complètement con : elle était aux Antilles, un local lui a proposé un tour en moto, sur une sportive préparée compétition, donc sans phares, le tout de nuit et bien sûr sans casques. 99% de risque d’avoir un accident et ça n’a pas raté.

Le plus dramatique, c’est que le pilote n’a presque rien eu. Mais la fille de mon pote, elle, c’était fractures multiples et surtout une compression de la colonne vertébrale. Elle s’est retrouvée hémiplégique, les médecins ne lui donnaient pas grande chance de marcher à nouveau un jour. Au final, à force de volonté et de travail à l’hôpital de Garches, elle a pu remarcher.

Jean-Michel nous a annoncé sa décision d’arrêter la moto quelques jours après l’accident.

Brigitte m’a raconté que leur fille cadette (14 ans à l’époque) avait fondu en larmes en voyant passer un motard et demandé ce qu’il se passerait si son père avait un accident comme sa sœur. C’est ce qui les a décidés à arrêter, la mort dans l’âme.

Jean-Michel est un ancien pilote de chasse, reconverti dans l’aviation civile, commandant de bord sur Boeing 747 à Air France pendant 20 ans, récemment retraité. Pas franchement le genre de gars à avoir peur facilement ou à refuser de prendre ses responsabilités.

J’ai eu beau lui expliquer que sa pratique de la moto n’avait rien à voir avec celle qui avait causé l’accident de sa fille, je n’ai pu que m’incliner devant sa décision: rouler à moto, c’est prendre un risque supérieur à la conduite d’une voiture. Si un motard considère ne pas vouloir prendre ce risque pour ses enfants, qui suis-je pour lui dire que ce n’est qu’un prétexte ?

Ma mère est morte d’un cancer quand j’avais 25 ans, mon petit frère en avait 7. Je sais un peu ce que c’est que de grandir sans un de ses parents.

Qui suis-je pour dénier à un autre motard le droit de refuser d’infliger ça à ses enfants ?

Si j’ai des gosses un jour (et c’est pas demain la veille), je sais que je n’arrêterai pas la moto. Parce que je considère que je gère au mieux ce risque, en investissant dans une moto sûre, un équipement de protection complet, que je roule de façon responsable, que j’ai suivi et que je continue de suivre des formations de perfectionnement…

Je suis persuadé qu’on peut rouler en moto, et rouler « vite » (au-delà des limites autorisées, sans non plus être à plus de 200 en permanence), de façon responsable, en gérant le risque pour éviter l’accident.

Mais je sais aussi que le risque zéro n’existe pas, on peut juste le diminuer et en diminuer les conséquences.

* * *

On en revient donc au postulat de départ : être motard, c’est assumer le risque.

Pour autant, ne croyez pas que « la moto c’est dangereux » !
Ce n’est pas la moto en elle-même (la machine, le véhicule, le mode de transport) qui est dangereuse, mais :

  • un certain nombre de motards conduisent dangereusement ;
  • les conséquences d’un accident à moto sont plus graves qu’en voiture.

Mais est-il dangereux par essence de rouler à moto ? Non !

Et ne vous laissez pas convaincre du contraire par les clichés, les préjugés, les « bons conseils » d’untel.

Une bonne partie du processus pour « rouler intelligent » (et donc plus en sécurité) est de ne pas céder à la désinformation, d’aller chercher plus loin.

Tout le monde vous dira que « la moto c’est dangereux », même et surtout ceux qui n’en ont jamais fait : vos collègues, votre belle-mère, votre médecin de famille, votre assureur, les journalistes des médias généralistes, les experts de la sécurité routière…

Mais allez-vous fonder votre conduite, votre passion sur les opinions de non-motards, des articles de non-spécialistes ou de froides statistiques ?

Premièrement, les « conseils amicaux » ne sont pas toujours désintéressés.
Deuxièmement, être un expert dans un domaine ne signifie pas être spécialiste de la conduite de sécurité en deux-roues motorisé.
Troisièmement, il n’existe pas de « motard lambda », pas plus que de « motard moyen » ou encore moins de « vrai (ou faux) motard » !

La vraie question à se poser, c’est : comment rester sur ses roues ?
Comment font les motards qui ne se plantent pas, ne se blessent pas, ne meurent pas ?
Car après tout, ces derniers restent tout de même majoritaires !

* * *

Ignorez les « conseils d’amis » !

Il y a de fortes chances que votre ami non motard (un collègue, un voisin, un proche) soit probablement moins motivé à vous aider à améliorer vos chances de survie qu’à vouloir se sentir supérieur.

Qui n’a pas connu la situation où un collègue plus âgé vient vous poser la main sur l’épaule en regardant votre casque posé dans un coin du bureau et vous dit « pour rien au monde, je ne voudrais voir mon fils rouler sur un de ces engins » ? Bien sûr, ça part d’un bon sentiment, ce collègue paternaliste voulait simplement dire qu’il préfère ne pas nous voir accidenté, mais il ne sait pas comment nous aider à l’éviter.

Par ailleurs, il y a un certain nombre de personnes qui aimeraient secrètement rouler en moto, mais qui n’osent pas (ou ont dû y renoncer pour diverses raisons). Tenter de vous en dissuader est une façon (plus ou moins inconsciente) de justifier leur peur ou leur manque de volonté, voire leur jalousie.

* * *

Ignorez les « experts » !

Autre situation : vous allez consulter chez votre médecin de famille, celui-ci voit votre cuir et marmonne quelque chose à propos des donneurs d’organes…

Ce brave toubib croit sans doute sincèrement s’y connaître en matière de sécurité routière, mais la vérité est que les médecins voient seulement le résultat des accidents, et pas les motards qui roulent sans avoir d’accident. Tous les motards que les médecins voient sont des accidentés, donc dans leur logique, tous les motards sont des accidentés en puissance.
Imparable ! Mais faux…

Etre médecin, avocat ou ingénieur ne fait pas automatiquement de vous un expert de la conduite à moto. Jusqu’à preuve du contraire, la conduite de sécurité à moto n’est pas enseignée dans les grandes écoles et les universités.

Alors remerciez ce toubib de sa sollicitude et recentrez la conversation sur sa vraie spécialité. S’il insiste, rappelez-lui que les maladies nosocomiales – celles qu’on attrape à l’hôpital – font bien plus de morts chaque année en France (les chiffres varient de 4.000 à 12.000 personnes) que les motos…

* * *

Oubliez ce que vous avez vu au cinéma !

Il est tentant de prendre exemple sur ce qu’on voit dans les films américains, les séries télé ou les compétitions de moto.

Mais il se trouve que les acteurs professionnels font rarement de bons motards (à part Charley Boorman).
Rouler à moto dans la vraie vie est un peu différent d’un tournage de film où tout est sécurisé, où le réalisateur peut dire « coupez ! » quand il veut, refaire la prise à l’infini si quelque chose ne va pas… et faire doubler les acteurs par des cascadeurs professionnels.

Ne fondez jamais votre conduite ou votre équipement sur ce que vous avez vu au cinéma !

Exemple :

Les deux autres pilotes sont casqués et tout équipés de cuir, gants, bottes…
Mais Ethan Hunt « le super héros » roule plus vite que tout le monde, sans casque, en chemise à carreaux, en jeans, avec juste une paire de lunettes de soleil… Et il se plante à ce qui semble être une très grande vitesse, il glisse sur le bitume et sur la terre, sans aucun équipement de protection. Ce qui ne l’empêche pas de se relever sans une seule égratignure, pas même une déchirure au pantalon, rien !
Confidence : dans la vraie vie, c’est pas comme ça…

De même, ce n’est pas parce que vous voyez des pilotes professionnels se comporter d’une certaine façon sur un circuit lors d’une compétition de haut niveau que cela doit vous paraître une bonne idée de reproduire la même chose sur route ouverte.

Pour votre information, la majeure partie des pilotes professionnels de vitesse ne roulent jamais sur route ouverte !
Certains ne possèdent même pas le permis moto (ils ont juste besoin d’une licence FIM pour courir). Beaucoup vous diront qu’ils ne peuvent pas s’empêcher de rouler vite (chez eux, ça veut dire « très vite ») et que rouler vite sur route ouverte, c’est trop dangereux. Et vous pensez savoir mieux manier une moto qu’eux ?

Encore une fois, les techniques de pilotage sur circuit n’ont rien à voir avec celles d’une conduite de sécurité sur route.
Lire Réflexion sur les fausses certitudes motardes.

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Ignorez les médias non spécialisés !

Chaque semaine, chaque mois, les magazines spécialisés moto (leurs journalistes et leurs lecteurs) relèvent les « perles » énoncées dans les médias généralistes (presse écrite, radio, télé).

Etant moi-même journaliste professionnel avec près de dix ans d’expérience en presse écrite généraliste et spécialisée, nationale et régionale, je ne suis pas persuadé que les journalistes français dans leur ensemble soient motophobes.

Beaucoup croient naïvement faire preuve de bonnes intentions, d’une démarche de prévention, en mettant en avant les dangers de la moto, de la même façon que votre mère, votre femme, votre fille vous dit « sois prudent », comme si cela pouvait changer quelque chose…

Après, il y a la recherche du sensationnel, les erreurs, les préjugés.
Tous ces articles où on lit « un gangster tué par un motard » : non, c’est un tueur à moto qui a tiré, pas un motard ! Ces articles titrés sur les excès de vitesse des motards et où on découvre en les lisant qu’en fait, il y a eu un seul motard en excès de vitesse contre dix automobilistes (qui parfois roulaient même plus vite que lui)…

Les articles des journaux locaux qui rapportent les accidents mortels du week-end sont la plupart du temps rédigés par ce qu’on appelle des correspondants de presse, qui ne sont pas des journalistes professionnels.
De plus, n’étant pas présents sur le lieu de l’accident (à de très rares exceptions près), ils se fondent sur le rapport de police ou de gendarmerie, rédigé le soir même.
Ils peuvent mentionner si le motard décédé portait un casque ou pas, mais jamais vous ne saurez s’il avait bu ou non, pris de la drogue ou non, s’il avait son permis ou pas, s’il avait pris des cours de perfectionnement ou non, de quelle expérience il disposait, quel équipement il portait…

Par ailleurs, vous entendrez toujours parler des accidents, des excès de vitesse, des alcoolémies positives, mais jamais des motards qui roulent toute l’année sans accident.
Les médias ne parlent que des trains qui arrivent en retard, pas de ceux qui arrivent à l’heure, cela n’intéresse personne.

Les journalistes sont une courroie de transmission, ils ont pour mission de transmettre l’information le plus honnêtement possible, mais ils ne sont que le reflet de la société : ils ne connaissent pas mieux la moto que la moyenne.

* * *

Ne vous laissez pas impressionner par les statistiques !

Un des grands slogans de la Sécurité Routière (organisme gouvernemental rattaché au ministère des Transports), épaulé par l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), c’est : la moto, c’est 20 fois plus dangereux que la voiture !

Pourquoi ? Parce qu’à partir des chiffres nationaux de mortalité routière, en croisant avec le volume du parc estimé et le kilométrage moyen estimé par catégorie de véhicules, le nombre de tués à moto est environ 20 fois plus élevé qu’en voiture.

Déjà, on devine aisément qu’un accident de moto à plus de 10 km/h devient tout de suite un accident corporel et qu’il peut facilement devenir grave.
A plus de 100 km/h, une chute sur deux s’avère mortelle.

Le problème, c’est que le gouvernement n’a aucune idée du kilométrage moyen effectué par les motos, tant les usages en sont variés.
Le kilométrage annuel moyen retenu par l’Officiel du Cycle (la revue professionnelle qui sert à fixer la cote de chaque modèle) est de 7.000 km pour les motos à 500 à 750 cc, de 7.000 à 12.000 km pour les cylindrées de 750 à 1.000 cc, et 12.000 km pour les plus de 1.000 cc.
Ce sont des moyennes, fondées sur des sondages plus ou moins représentatifs.

Deuxième problème, on ne connaît absolument pas le volume du parc de motos circulant en France.
Selon les pouvoirs publics, le nombre de deux-roues motorisés en France serait au total de 2,5 millions (tout confondu, y compris les 50 cc, dont un million de motos de plus de 125 cm3 et 1,5 million de 125 et cyclos).

Mais dans L’Officiel du Cycle du mois de juin 2007, une estimation menée selon les mêmes critères que dans les autres pays européens (et non selon la méthode spécifiquement française) donne le chiffre de 3,5 millions.
Un parc plus gros d’un million, voilà qui modifie sérieusement la proportion d’accidentalité et de mortalité.

Lire l’article « Combien sommes-nous ?« .

La vérité est qu’on n’a qu’une idée très imprécise de la dangerosité de la conduite en moto.
Tout ce qu’on peut dire est que les conséquences d’un accident sont évidemment plus sévères. Dans quelle proportion ? Très difficile à dire.

« La moto c’est dangereux », qu’ils disent.
Les accidents impliquant des motos font entre 600 et 1.000 morts par an sur les routes de France.
Soit à peu près autant que le nombre de morts dans un accident du travail.

Dans le même temps, les accidents domestiques de la vie courante font bon an mal an 20.000 morts chaque année, soit plus de quatre fois plus. Et on estime que 80% de ces 20.000 victimes (surtout des enfants et des personnes âgées) pourraient être évitées.

Sur 500.000 personnes gravement brûlées chaque année, 400.000 le sont, non dans un incendie, mais par un four, un micro-ondes, des plaques électriques, une friteuse, une barbecue…
Chaque année, 10.000 personnes (des plus de 65 ans à 95%) meurent simplement en tombant, en faisant une chute.

Même si proportionnellement la population concernée s’avère bien plus réduite, la moto est loin de représenter cette espèce d’engin de mort, d’arme d’autodestruction, comme si monter sur une bécane revenait à se suicider.

* * *

Ce n’est pas les chevaux de la moto qui sont dangereux, mais l’âne qui la conduit !

Si vous ne conduisez pas comme un âne, la moto n’est pas plus dangereuse qu’un autre moyen de transport, voire que de rester chez soi.

Le risque, c’est vous qui le gérez, qui choisissez de l’augmenter ou de le réduire par votre comportement social et technique, votre conduite, l’adaptation de votre vitesse aux conditions de circulation, votre équipement de protection, votre degré de vigilance, votre condition physique, votre maîtrise du véhicule…

Lire l’article « Se conduire en motard responsable« .

44 thoughts on “La notion de risque à moto”
  1. Bonjour,

    Quand je lis : ne croyez pas que « la moto c’est dangereux » ! et juste après : « les conséquences d’un accident à moto sont plus graves qu’en voiture. » –> rendez-vous compte du non-sens et que tout est dit : c’est dangereux parce que justement les conséquences d’un accident (par définition non prévisible même pour le meilleur des motards sur terre) sont plus graves (et c’est un euphémisme avec la sécurité des voitures de nos jours) !
    Dites que vous assumez ce risque ok, mais ne dites pas que la moto « c’est pas dangereux » ! C’est juste de l’inconscience ou du déni !

    Nos actions et nos choix ont des conséquences : choisir de faire de la moto = choisir de prendre un risque,
    Il est donc essentiel d’avoir pleinement conscience des conséquences que cela peut avoir dans le pire des scénarios pour soit même, ses proches, ses enfants…pour effectuer ce choix.

    1. Vous m’avez mal compris car vous ne prêtez pas autant d’attention que moi aux mots et à ce qu’ils veulent dire.
      Je maintiens que la moto en elle-même, la pratique de la moto dans un environnement sécurisé, n’est pas « dangereuse » en tant que telle.
      C’est bien le fait de conduire dans un environnement non sécurisé – qui plus est de façon agressive – qui génère le risque d’accident, avec (à vitesse d’impact égale) des conséquences plus importantes qu’en véhicule carrossé.

      Quant à votre dernier paragraphe, c’est exactement ce que je dis dans cet article.

    2. j’ai faillis frôler la catastrophe en m’endormant quelques secondes (nombre indéfinis) en voiture sur autoroute en conduisant avec le « régulateur de vitesse », très pratique pour ne pas se faire flasher, mais au final très très dangereux.
      Cela, on n’y pense pas le matin en sortant la bagnole, ou la camionnette en déplacement….par contre dés que l’on sort la moto, on y pense.

    3. Je ne suis pas d’accord avec ce point de vue, j’aurais tendance à imager la démonstration de FlatFab avec l’exemple d’un couteau de cuisine : forcément il est possible de se blesser avec un couteau, même très gravement! Mais est-ce qu’on part pour autant du postulat qu’un couteau est dangereux? Non, on avertit qu’il faut s’en servir correctement pour éviter la blessure et pour moi c’est la même chose avec la moto : ce n’est pas la machine qui est dangereuse mais le comportement de son utilisateur. De la même façon qu’on fera plus attention en utilisant un hachoir qu’un canif, il faut être conscient que la blessure en cas de mauvaise manipulation sera assurément plus grave et donc adapter son comportement et son équipement.

  2. Bonjour et merci de vos témoignages, très instructifs et intéressants, comma d’hab.

    Je suis en passe de vous rejoindre (exam de circu hier) et à la recherche d’une moto. Je lit les revus moto « moto revue », « moto magazine », « moto …. pour avoir une petite idée des choix qui s’offrent à moi et je suis CHOQUE’.

    Vous parlez de prudence, de danger, d’anticipation, … et qu’elles images je vois imprimées dans les tests ? Celle de casse cou, qui font des roues arrière, voir des roues avant!!! Quel rapport avec les qualités de la moto testée?

    C’est ça être un « bon motard »? conduire comme un crétin? Quelle image est véhiculée par ces magazines à gros tirage? Que quand on est un bon motard, comme sont supposé être les testeurs, on roule la roue en l’air ou qu’on pratique la discipline pour montrer comment on est fort et qu’on maitrise! Il y a un avertissement pour dire de faire attention et de ne pas reproduire ces pratiques dangereuses ? Que nenni. Pas étonnant qu’on voit ce comportements se reproduire de plus en plus sur la route. J’en ai même vue en duo sur les Champs-Elysées à Paris. Et les petits mec sur leur scoot veulent faire pareils. L’exemple donné est lamentable. Vous n’êtes pas d’accord?

    Malheureusement, je pense qu’il y a davantage de lecteurs de ces revues que de votre blog. J’aimerais qu’il y ait une rubrique prévention ou formation/technique de conduite dans ces revues.

    Votre blog est une mine d’or pour un débutant comme moi et je vous en remercie profondément.

    Cordialement

    1. Merci pour votre soutien.
      C’est effectivement un problème que je dénonce depuis longtemps, étant à la fois journaliste et formateur moto.
      A la fin des années 2000, j’ai animé pendant plus d’un an une rubrique « Conseils de conduite » dans le magazine « Moto2 », aujourd’hui disparu.
      Même « Motomag », qui a très longtemps conservé une rubrique « conseils de conduite » (en toute dernière page du mensuel) a fini par y renoncer.

      Pendant ce temps-là, les photos racoleuses (et dangereuses) font florès, « Motos & Motards » se porte bien (et tant mieux pour eux), les responsables des magazines moto continuent de penser qu’il faut « faire rêver » le lecteur, les photographes continuent de croire qu’une photo au point de corde et genou sorti est plus photogénique… et les morts s’accumulent, mais peu importe, tant qu’il y a des cons pour acheter !

    2. Je suis abonné de longue date à Motomag et je m’inscris en faux contre l’idée que ce journal adossé à la Ffmc montrerait régulièrement des acrobaties douteuses à moto . En image ou par texte Motomag défend une pratique responsable de la moto qu’on se le dise

      1. Je pense qu’il s’agit d’un simple lapsus et que Roberto (qui débute) a mélangé « Moto Revue », « Moto Journal » et « Moto Magazine ».

      2. Entièrement d’accord avec Marc Brisy. Je viens de parcourir les 3 derniers numéros de MOTO magazine (juin, juillet/aout et septembre 2019) et je n’y ai vu aucune des photos dénoncées.

      3. Mea culpa

        Vous avez raison. Désolé de cette amalgame. Toute amalgame est néfaste d’ailleurs.

        Le fond, ce que j’essayais, maladroitement peut-être, de dénoncer reste néanmoins vrai.! Mais trop souvent, pour tempérer mon discours, l’image que CERTAINS magazines nous renvoient, n’est pas la bonne.

        Vous êtes d’accord là dessus, quand même. Non?

        Encore mes excuse.

        Cordialement

  3. Bonjour à tous!
    Je me demandais, à force d’entendre parler de risque, quelle était la probabilité de rester en vie, si possible par trajet plutôt que pour des délires ésotériques élaborés par des statisticiens ayant manifestement fait leur la célèbre phrase d’un homme célèbre : « je ne crois les statistiques que lorsque je les ai moi-même trafiquées »!
    D’où recherche et je tombe, outre cette page-ci, sur celle-la : http://www.peuravion.fr/blog/2014/11/statistiques-lavion-est-il-vraiment-le-moyen-de-transport-le-plus-sur/
    Si j’en crois les chiffres, le risque d’accident en voiture est de 2 par million de trajets.
    En considérant le rapport 20/1 avancé par certains, cela voudrait dire qu’en moto il y a 40 accidents par million de trajets.
    Si je compte bien, ça laisse 999 960 trajets qui se passent bien soit 99.996% !
    @+

    1. salut,
      que dirais-tu , si tu étais le seul sur mille à qui arrive un accident? En la matière , chacun vise 100% de sécurité … pour lui ! et c’est bien normal, il en est de même en chirurgie où un résultat paraissant « bon » statistiquement, sera insupportable pour la victime de complication. aucune statistique : par voyage, ou km parcouru, ne te parles de la souffrance à endurer ou de la perte à subir. les conseils donnés içi sont utiles pour ne pas avoir à vivre ce genre de situation, voilà pourquoi il est ennervant de lire des campagnes de « com » du gouvernement où les chiffres sont arrangés pour aller dans le sens souhaité( la campagne pour le « 80 » km/h typiquement) c’est déjà assez difficile comme ça!
      amicalement
      Marco

      1. Salut, Marco!

        Bien sûr, je le prendrais mal, comme tout le monde!
        Idem si je voyais quelqu’un se viander sérieusement ou pire pile sous ma fenêtre.
        Et je flippe autant que tout un chacun en entendant une histoire macabre mais vraie, et même certaines légendes urbaines!
        Le cerveau humain est un très mauvais statisticien, il ne connaît réellement que son environnement habituel et les histoires ou scénarios catastrophe qu’il imagine ou entend et sa fonction de base (nous garder en vie) le pousse à surréagir à toute histoire négative se déroulant dans un environnement inhabituel.
        Lis une histoire de S. King qui se déroule pour ainsi dire par définition dans un environnement habituel, il y aura des frissons plus ou moins durables, voire des cauchemars, mais rapidement tout rentrera dans l’ordre car nous savons bien que l’environnement quotidien n’est pas si dangereux que ça!
        Sauf qu’en réalité il génère bien plus de morts que la route, comme noté dans l’article, mais personne n’en fait un drame car tout le monde le connaît, et puis ça se passe généralement en espace plus ou moins privé plutôt que devant les yeux de toute la ville, au final très peu d’histoires finissent en une du journal local.
        Certains psychologues expérimentaux disent même que c’est l’une des causes du racisme : tu vois quelqu’un de l’ethnie dominante faire un truc mal, tu sais bien que tous ne se comportent pas comme ça, quelqu’un d’une minorité identifiable fait la même chose et tu entends un peu partout « ces gens là, vraiment… » ; ou bien tu te fais mordre par un serpent près d’un arbre dans une forêt où tu viens régulièrement depuis vingt ans et tu seras tout au plus un peu plus prudent, mais si le même serpent te mord près de l’unique arbre de la plaine herbeuse où chacun ne s’aventure que rarement et tout de suite tu prends tes distances avec cet arbre, peut-être même une légende émergera-t-elle à long terme après que tu auras raconté ton expérience.
        C’est pour toutes ces raisons que tant de gens ont peur de l’avion, du bateau et même du train qu’ils ne prennent que rarement pour la plupart, en tout cas à l’échelle mondiale, et plus généralement de tout ce qui est inhabituel, tandis que dans des pays où ces mêmes moyens de transports sont la norme tout le monde continue de les utiliser au quotidien malgré des accumulations de tragédies, Cf. le transport maritime en Indonésie alors qu’il y a probablement eu plus de mille morts depuis le début de l’année vu l’accumulation de naufrages à plus de cent victimes depuis à peu près deux mois que je m’y intéresse.
        Pour répondre à cette peur et remettre les pieds sur terre, il n’y a pas trente-six solutions : il faut sortir les statistiques positives, qui sont généralement majoritaires mais peu connues, mettre l’accent sur l’écrasante majorité qui se comporte bien quitte à pointer du doigt les sagouins, Cf. la liste noire en aviation civile, traquer les vrais problèmes qui mettent en péril même les bons (bandes blanches, guillotines « de sécurité » etc.) pour les mettre en lumière, et mettre en avant toutes les mesures prises par les constructeurs ou appliquées au quotidien par les utilisateurs responsables.
        L’aviation civile de masse sait le faire, sachant qu’on ne parle pas tant que ça des crashs d’appareils militaires dont la nature implique la prise de risque ne serait-ce qu’en privilégiant la performance plutôt que fiabilité ou longévité pour des raisons évidentes quand on se représente une situation de combat, ni des petits avions qui se voient moins et dont l’usage de certains comme avions de brousse implique un risque évident.
        C’est le sens de l’article, et de mon commentaire précédent.
        @+!

  4. Un point me semble très important en terme de sécurité à moto: la condition physique. Entendez par là que nous conduisons des engins dont le poids est compris entre 180 et 250 kilos ( parfois plus), disposant d’une puissance conséquente et que cela n’est absolument pas négligeable. Or, entre un conducteur dont la forme physique est dégradée et un conducteur qui prend réellement soin de son corps, la notion de dangerosité n’est absolument pas comparable.
    Certaines maneuvres, comme l’évitement d’urgence, le freinage d’urgence et j’en passe sont bien plus facilement réalisables si l’on se trouve dans un très bon état de forme.
    De plus, cela permet de résister à la fatigue ou aux conditions météos difficiles. En cas de chute, une bonne condition permet également de limiter les blessures et favorise la récupération.
    Le cadre supérieur tout mince roulant en 1200 GS sur le périph’ aura plus de « chance » de taper lors d’un évitement d’urgence qu’un cadre sup’ sportif roulant en street triple. Enfin, il me semble, et ceci à maîtrise du véhicule égale par ailleurs…
    Il faut, je pense, avoir conscience de ses propres capacités et connaître celles de sa machine. Ces capacités sont évolutives suivant les conditions climatiques et la vitesse. Je ne suis pas d’accord en ce sens avec la phrase mentionnant la possibilité de rouler au-dessus des limitations de vitesse tout en « maîtrisant » le risque. Une sportive à 90 km/h, c’est un vélo. A 150 km/h, c’est une camionnette. A 200, c’est un camion. Eviter un objet sur la route à 90, c’est faisable. A 200, plus du tout.
    J’ai 25 années de moto derrière moi sans aucune chute car je respecte ces 4 règles:
    – Je respecte les limitations de vitesse.
    – Je garde les distances de sécurité tout autour de moi.
    – Je ne vois pas, j’y vais pas.
    – Je ralentis toujours, toujours, à n’importe quelle intersection.
    Ce n’est peut-être pas la solution miracle, mais pour le moment, ça fonctionne !
    V

    1. Bravo pour votre message! Très cohérent sur la question de la forme physique et aussi sur les principes que vous prônez et respectez.

  5. Salut FlatFab,

    Tu écris : « Rien d’étonnant à cela: personne ne la leur apprend ! Le partage de la route n’est pas enseigné pour le passage du permis de conduire et aucun enseignement de conduite ne porte sur la compréhension des comportements spécifiques aux deux-roues. »

    Je ne suis pas d’accord car tu oublies de préciser que de regarder dans ses rétros avant d’entreprendre un changement de direction ou tout simplement mettre ses clignotants (ça serait déjà pas mal) est clairement enseigné lors du permis de conduire. Ce n’est pas pour ça que ces règles sont respectées.

    Personnellement, j’aurais rajouté « égoïsme » à ce que tu as mis entre parenthèses (fatigue, stress, consommation d’alcool, de médicaments, de stupéfiants), particulièrement en région parisienne mais pas seulement (et ça vaut aussi pour les automobilistes entre eux).

    Je pense que cet égoïsme doit aussi être pris en compte par les motards, et pas seulement la fatigue, la consommation de stupéfiants, etc. Inutile d’ajouter que notre gabarit, face à une voiture, peut inciter les automobilistes à nous faire des crasses puisqu’ils sont « plus gros que nous ».

    Je ne dis pas que les motards sont des êtres supérieurs, à la moralité et la bonté supérieures, simplement que c’est une caractéristique du genre humain qu’il faut aussi prendre en compte à mon avis.

    p.s.: j’ai finalement craqué pour la gsxf (du bonheur… ;)).

    Quentin.

  6. Un motard, ami d’amis, vient de se tuer en heurtant une glissière de sécurité. D’après tous ses amis ayant roulé avec lui, c’était un motard d’expérience, responsable, et dont la conduite était exemplaire. Que s’est-il passé? Pour une raison inconnue, sa moto a chuté et il a percuté une glissière de « sécurité » ce qui l’a tué.

    J’ai participé l’année dernière, en Haute-Savoie, à une journée trajectoires et sécurité routière avec entre autres des motards de la gendarmerie. Il a été abordé, durant ce stage, la question de la dangerosité extrême que représentent les glissières de sécurité pour les motards en cas de chute. Apparemment, on les appelle « guillotines » dans le jargon motard. Inutile de vous faire un dessin de ce qui arrive au motard qui vient percuter de plein fouet, en cas de chute et glissade, ces lames de métal.

    Un membre de l’asso qui organisait cette journée trajectoires nous a expliqué qu’en Haute-Savoie un décisionnaire, motard lui-même, avait pu faire équiper, dans sa région, nombre de des glissières mortelles d’une protection spéciale à l’attention des motards.

    Comment se fait-il que la mise en place de ces équipements ne soit pas généralisée? Combien de vies pourraient-elles être sauvées? Tous les motards qui tombent ne roulent pas comme des dingues, en tongs et en marcel sur des R1!

    Comment faire bouger les choses, à cette époque où la sécurité routière tourne à l’obsession? Nous sommes des centaines de milliers à rouler en moto, et nous sommes tous concernés! Pour ma part, je n’en resterai pas là et vais tout mettre en oeuvre pour que les choses changent et que les glissières de « sécurité » soient équipées de cette protection pour les motards.

    Bonne et belle route à tous!

    V

      1. Bonjour brisy

        Merci infiniment pour ces deux liens ! Même si cela n’est pas gagné, cela donne des pistes pour agir!

        Bonne route à toi !

        Bises

        Grizzlette

        1. oui, grizzlette,
          il y a plusieurs façons d’agir; les autorités sont parfois plus sensibles à ces problèmes lors des échéances électorales…c’est encore temps d’envoyer un message aux candidats de ta région pour les sensibiliser … sinon les club motards ou les mouvements comme la ffmc sont les plus en pointe pour faire changer les choses
          V
          marco

          1. peut etre un début de réponse? le nombre de motards qui trouvent la mort après avoir perdu le contrôle de leur bécane puis percuté un rail de sécurité est de l’ordre d’un motard tous les 4 ans par département. un kilomètre de rail doublé (qui n’est pas du tout une garantie de survie, voir les pilote de moto GP qui n’accepte pas de rouler sur un circuit bordé de rail doublé, mais qui préfèrent, à juste titre, les coussins gonflables, les pneus ou les bottes de paille) coute 60.000 euros le kilomètre. Et il y a environ en France 100.000 kms de rails à doubler. soit 6 milliards d’euros…Doublé les rails, comme nombre de revendications de type (TVA 5,5 sur les équipements, boucher les nids de poule, raser les dos d’ane, former les automobilistes à la moto, éclairer les routes etc, etc, etc), ca fait 35 ans qu’on entend ça…Si ca n’aboutit pas, c’est que y’a forcément une raison….
            2 solutions si on a peur des rails: 1) ne pas faire de moto, car ils sont pas prets de disparaitre 2) rouler doucement…Quand je vois certaines vidéos circuler, prise des kékés avec gopro sur des routes bordées de rails, je ne demande si les rails de sécurité sont vraiment un problème…:)

  7. Ayant le permis moto depuis 1988, j’ai jamais vraiment roulé longtemps avec des motos. Depuis quelques semaines l’envie soudaine m’est venu d’en acheter une. Il est J’ai eu une prise de conscience depuis que j’ai perdu mon frère en 2003, ainsi que des collègues, pour certains décédés ou avec des handicaps et d’autres justes avec des petits bobos. j’ai 47 ans, et je me suis dis, si j’achète une moto il faudrait comme vous le dites si bien Mr Denis Bouan faire des formations, c’est très c’est très important. La conduite en moto ce n’est pas quelque chose à prendre à la légère. Ayant bien réfléchi, et vu que les comportements des automobilistes ont bien changé et en plus d’être beaucoup plus nombreux, j’ai finalement, pour ma famille et surtout pour ma maman, de décider de ne plus en acheter.

    Merci pour votre article que je trouve pertinent et qui pourrait faire réfléchir certains (e) avant d’enjamber ces engins. Prudence à tout les aficionados de motos.

  8. Je vous parle aujourd’hui ,après avoir eu un accident en moto Yamaha 125 super trail,fracturé de la Tibia en dessous ,10 cm du pied,je suis un motard,je conduit la moto hiver,été,je conduit très prudemment ,la faute en moto c’est la mort.Dernièrement,je doublais une voiture ,et subitement sans clignotant le type sort et me jette sur les bordures ,la moto zigzag et elle tombe sur mon pied.j’ai essayé de la redressait ,mais le gravier été plus fort.Je pose ma question pour nos chers motards ? peut on aujourd’hui conduire UNE MOTO???j’ai 54 ans (30 ans de moto),le risque a augmenté,les gens perds la raison,ils deviennent nerveux (vie),le nombre (voiture,humains) augmente,la drogue,l’alcool ,le suicide est là .Comment peut on conduire une jolie moto dans cette jungle et au milieu des fous?????

    1. Certaines activités comportent des risques plus où moins dangereux, la pratique de la moto fait parti pour de multiples raisons d’un niveau relativement élevé sur cette échelle; mais ça pour la plupart nous le savons et nous les acceptons et même si avec l’expérience notre vigilance c’est affutée, le risque zéro n’existe pas.

    2. Je ne comprends pas bien, tu dépassais une voiture à hauteur d’une intersection et le gars a tourné sans mettre son clignotant ? C’est bien ça ?
      Si oui, c’est tout de même le B-A BA de la conduite de sécurité que de ne pas doubler aux intersections… Et dans ce cas le iatus « drogue alcool suicide » est un poil excessif.

      Ou alors le gars t’a mis au fossé sans raison apparente (et sans intersection) et clairement t’es tombé sur le mauvais type.

      Sinon pour répondre à ta question, on peut conduire en sécurité quand on vit à la campagne 😉 La jungle est principalement urbaine 🙂

      1. Cher Teomme,
        Ce n’été pas un intersection,mais je doublais une file de voitures,bien-sûr avec mon clignotant ,un de ces voitures décida de doubler brusquement sans me prévenir ,pour ne pas le heurter ,j’ai braqué ma moto vers la chaussée ou je me suis trouvé sur du gravier (100 km) ,je vous donne conseil essayons pas trop faire la vitesse pour qu’on puisse contrôler les imprévus.

  9. Je suis la femme d’un motard qui s’est tué sur le circuit de Mérignac le 25 avril 2008. C’était sa passion. Je recherche des témoignages de personnes présentes, des personnes présentes en tant que spectateurs le jour du drame. J’en ai vraiment besoin… Aidez-moi…
    Je vous en remercie beaucoup à l’avance.

    1. Près de sept ans après, cela risque hélas d’être difficile de retrouver des témoins avec des souvenirs précis.
      Dominique Motquin a en effet trouvé la mort le 25 avril 2008 sur le circuit de Mérignac.
      Il n’a pas été le seul : Jean-Michel Courarie, 55 ans, de Bidart, est lui aussi décédé le 29 juin 2014 alors qu’il tournait avec sa moto sur ce même circuit, que je connais bien et qui n’est à mon sens pas génial pour les motos.

    2. Excusez-moi, mais les témoignages de gianni, ricky et robert, aussi pertinents soient-ils, ne devraient pas se trouver dans les réponses à une veuve qui cherche à comprendre ce qui est arrivé à son mari le jour où il est mort.
      Philippe.

      1. Pas tout à fait d’accord.
        Sur le fond, Catherine a elle-même choisi de poster son commentaire sur cet article qui parle des risques à moto. L’article ne parle pas des risques de la pratique moto sur circuit, encore moins de l’accident de Dominique Motquin proprement dit. Il porte sur la conduite moto de route en France en général et chacun est fondé à discuter de ce sujet.
        De plus, sur la forme, les commentaires des uns et des autres ne se trouvent pas en réponse au témoignage de Catherine. Ils constituent un fil de discussion distinct.

        Je respecte tout à fait la démarche de la veuve de Dominique Motquin, mais cela ne doit pas paralyser les échanges sur un sujet qui n’a rien à voir avec l’accident dont il a été victime.

      2. Bonjour Philippe.
        J’espère m’adresser à Philippe ROCHE, cette personne qui comprend réellement ce que je recherche…. : La VÉRITÉ sur la mort de mon mari Dominique.
        Je suis désolée mais je viens à l’instant de lire votre réponse. C’est justement par crainte de lire des phrases, des mots blessants que je lis rarement ces blogs. Et pourtant c’est peut-être de cette façon qu’un jour quelqu’un parlera parce qu’il aura vu ou qu’il aura dit ce qu’on lui avait dit de dire à cette époque-là et que les remords rongent avec le temps de ne pas avoir su dire la vérité face à la mort d’un homme, un motard, un père, un mari désavoué et trahi par ceux qui avaient la même passion. Si pour moi et mes filles la vie est douloureuse sans DOMI à nos côtés, comment doit être la vie de ceux qui ont caché la vérité… Qui ont menti pour protéger des lâches….
        Merci Philippe du fond du cœur de me comprendre… Ça fait vraiment du bien…
        Je veux juste qu’on rende un jour la dignité à Dominique. Lui, mon mari, aurait tout fait pour la rendre à un homme… Était-il le seul..?
        Merci encore.
        Et je veux rajouter qu’il est en effet important de parler de sécurité… Ça peut sauver des vies. Continuez…!
        Catherine

        1. Chère Catherine,
          Je ne connaissais pas votre mari, et je n’étais pas à Mérignac le jour où il est mort. Je ne peux donc vous donner aucune explication sur ce qui lui est arrivé ce jour-là. Je vous souhaite sincèrement de trouver un jour la réponse aux questions que vous vous posez.
          A la différence de Fabien, je pense en revanche qu’il était un petit peu indécent, non pas de continuer à parler de la notion de risque à moto, le sujet de cet article, mais de le faire en réponse à votre message.
          Avec toute la sympathie dont je suis capable,
          Philippe Roche.

  10. « Même si proportionnellement la population concernée s’avère bien plus réduite… »
    C’est surtout ca la question. Quel pourcentage de motards meurt, sont blessés, accident corpo, materiel, impact sur la vie quotidienne, etc et pour quelles circonstances ?

    10’000 personnes qui meurent dans une chute ce n’est « que » 0,014% de la pop. Francaise.

    Bref, j’ai une question : quand on nous dit qu’on a X fois plus de risque (pour quelque raison que ce soit), c’est X fois plus que QUOI ?
    Parce que si le risque de base est de .0001 : 20 fois plus, c’est presque rien.
    Mais si le risque de base est de .5 (deja une chance sur deux de su buter a chaque sortie) c’est deja plus dangereux !

    Prudence sur la route

    1. je vais essayer de répondre, en faisant une comparaison avec l’automobile et en prenant que le nombre de tués, le seul qui soit fiable puisque de nombreux motards blessés ne sont pas comptabilisés par les forces de l’ordre. (environ 2 accidents corporels sur 5 ne sont pas enregistrés)
      Les motards sont, selon les dernières stats (SOES 2012), environ 3 millions, ils ont parcouru en moyenne 4.000 km, et 530 sont décédés sur la route en 2013.
      Les automobilistes sont 30 millions, parcourent 13.000 kms en moyenne, et 1600 sont décédés en 2013.
      Les motards sont donc 30 fois moins nombreux sur les routes que les automobilistes, mais seulement 3 fois moins nombreux en termes de décès.
      On peut donc en déduire qu’il y a 10 fois plus de risques de mourir en moto qu’en voiture, à nombre d’usagers et kilométrage égal.

      1. Au temps pour moi, 3 millions, c’est le nombre d’usagers de 2RM (Cyclo, 125 et plus de 125 réunis). Je me suis mélangé le clavier 🙂
        Le nombre de motards est, lui, d’environ 1,2 millions.
        Du coup, le risque mortel est 30 fois supérieur en moto qu’en voiture…mea culpa.
        Remarquez, sans carrosserie, et avec une stabilité précaire, c’est un peu normal.

    2. Attention : les statistiques ne se vérifient que sur un nombre élevé d’observations. Autrement dit, ça ne s’applique pas au cas individuel.
      Les statistiques donnent un risque moyen. Donc même si statistiquement le risque de mourir à moto est faible, en réalité il peut être très élevé si on roule comme un taré et mal équipé.

      Ricky

      1. comme il peut être quasi nul si tu roules à 20 à l’heure et hyper équipé.
        Heureusement, les accidents, et encore plus les mortels, sont très rares…mais en moto, ils sont plus fréquents qu’en voiture. C’est juste un fait statistique global qui ne peut s’appréhender au cas par cas. bien sur 🙂

  11. J’ai apprécié tous ces articles et commentaires desquels il ressort une passion dirais-je  » intelligente  » de la moto.
    je vais vous étonner, peut-être, car j’ai 69 ans et depuis longtemps je suis admiratif de ces engins d’une réelle beauté.
    J’ai dans ma jeunesse rouler un peu avec un lambretta et fait un tour avec un copain sur une motobécane 350 à l’époque. Je vais vous faire sourire, car vous avez déjà deviné que je meure d’envie de faire de la moto. J’ai toujours aimé les grosses voitures et je roule actuellement dans un ford ranger sport de 150 cv double cabine très maniable et confortable, mais avec un centre de gravité élevé et j’ai de plus dû l’équiper d’une camera de recul… En fait cela ne m’a pas empêché de m’endormir au volant sur autoroute, c’était mon jour de chance, car j’ai pu au dernier moment entrer dans une aire de repos… Les franchises pour les marches arrières difficiles plus la camera de recul reviennent chères. Je tourne autour du pot ; que me conseillez- vous à mon âge, bien que je sois grand et encore costaud, de prendre comme moto. Je roule peut vite , j’aime les gros engins rassurants et surtout le confort pour faire du tourisme, avec toutes la sécurité et l’obtention d’un permis si nécessaire. Surtout ne me découragez pas et mettez vous à ma place bande de chanceux motards.

    1. Il y a le rêve…
      et la réalité.

      Et la réalité c’est qu’il faut le permis pour conduire une moto. Alors inscrit toi et le rêve deviendra réalité, dure peut-être mais tu es un grand garçon maintenant 🙂

  12. Tout est dit les amis =

    « Le risque, c’est vous qui le gérez, qui choisissez de l’augmenter ou de le réduire par votre comportement… »

    J’ai choisis, après le permis (qui arrive), un 1600….après la 125…
    Je garde à l’esprit les notions de POIDS, VITESSE, PUISSANCE…

    je roule « à l’Américaine »…pépère…je calcul les trajectoires et la vitesse et j’essaie de « prévoir » ce qui peut arriver en face…pour pas être surpris, toujours trop tard….

    « on » a pas de « carrosserie », ni d’airbags ou ceintures, « nous ».

  13. Depuis 2008 où j’ai commencé à lire ce blog (certes de manière décousue dans le temps), c’est l’un des meilleurs articles. Bravo, et merci Fabien, pour ton investissement dans la sensibilisation de tous à la sécurité à moto. En espérant que ces conseils resterons en mémoire pour mes premiers tours de roues (prochains), tous mes remerciements, et mes encouragement à continuer cette belle mission, qui permettra à chacun de profiter de la route, de la manière la plus sûre possible !

  14. Bonjour,

    Je ne ferai pas de grand discours sur mon expérience de motard car je suis simplement en train de terminer ma formation (l’épreuve de route est pour bientôt!).
    Cependant, avant de commencer la formation pour le permis, j’avais demandé l’avis à plusieurs personnes concernant les équipements du motard et l’on m’avait souvent répondu qu’il me serait préférable de ne pas m’équiper entièrement et que pour les cours de plateau, un vieux blouson, un casque des gants et un casque seraient bien suffisants.
    Mais ayant passé la quarantaine et pratiquant régulièrement du VTT (donc une TRES grande connaissance des gamelles en deux roues), j’ai préféré m’équiper d’un blouson, d’un pantalon et d’une paire de bottes et ce avant mon premier cours.
    Et durant l’un de ces cours, je suis arrivé un peu fort sur le demi tour du parcours à allure normale et j’ai lamentablement chu, à une vitesse de l’ordre de 40 km/h. Je vous rassure, la moto n’a rien eu (en fait j’ai redressé le guidon donc le moniteur était sur ce point très satisfait) et moi j’ai fait une longue glissade et je me suis relevé avec juste une douleur à l’épaule. Mon équipement a tenu le choc et se trouve aujourd’hui seulement un peu griffé (merci le kevlar). Mes gants sont morts mais j’ai pu reprendre des cours dès le lendemain.

    Maintenant, amis utilisateurs de deux roues, que pensez vous qu’il me serait arrivé sans cet équipement? De profondes blessures à coup sûr qui aurait très certainement mis un coup de frein important à ma vie – future – de motard.

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