Savoir bien freiner, c’est d’abord comprendre comment le freinage fonctionne, quelles en sont les contraintes, quels en sont les éléments, les technologies. Et ensuite, connaître les bonnes méthodes pour bien freiner (voir la seconde partie).

Première publication en janvier 2012
Mise à jour en juin 2023

Cet article est le premier volet d’une série de deux. il est consacré à la théorie du freinage.
Pour lire la suite, consacrée à la pratique des différentes méthodes de freinage : Freiner à moto (et en scooter) – Deuxième partie

Important : ces articles ont été rédigés au début des années 2010, à une époque où l’ABS était encore peu répandu sur les motos. Je les mets à jour petit à petit, mais il peut subsister des scories.
Pour en savoir plus : Le freinage ABS de série en 2016

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En résumé

Le freinage est l’un des aspects les plus délicats de la conduite d’un deux-roues.
Il s’agit de donner à la fois assez de puissance sur les freins pour s’arrêter à temps, mais pas trop de puissance, pour éviter le blocage ou le dérapage de la roue freinée (surtout l’avant), en l’absence bien sûr d’un dispositif d’antiblocage ABS.
Si votre moto ou scooter possède l’ABS, voire le freinage couplé, le problème se pose beaucoup moins.

Pourquoi est-il si difficile de « bien » freiner ?
Parce que le motard doit trouver un juste compromis entre deux données contradictoires :
1- Le frein le plus efficace est le frein avant, il faut l’utiliser et puissamment pour ralentir fortement en peu de temps,
2- Le frein le plus dangereux est le frein avant, un blocage de la roue avant entraîne (presque) systématiquement une perte d’adhérence, donc une chute.

Résultat, chez beaucoup de motard(e)s, la difficulté de doser correctement le frein avant pour opérer un freinage optimal (assez puissant pour décélérer au maximum, mais pas trop puissant pour ne pas bloquer la roue) va génèrer une sous-exploitation du frein avant dans les situations d’urgence.

Concrètement, dans le cas d’un obstacle imprévu entraînant une réaction instinctive, instantanée, sans réflexion, sans préparation… le motard va :

  • soit freiner très fort d’un coup, bloquer la roue avant et/ou arrière, et sans doute tomber sur blocage de l’avant non relâché,
  • soit être paralysé par la peur de bloquer l’avant, ne pas freiner assez fort, et sans doute percuter l’obstacle,
  • soit commencer par ne pas freiner assez fort au début par crainte de bloquer, se rendre compte de l’urgence de la situation (obstacle qui se rapproche), freiner très fort d’un coup dans la panique… donc tomber et sans doute percuter l’obstacle en glissant.

Le « motard moyen » reste très loin d’être capable d’optimiser la capacité de freinage de sa moto.
D’autant plus que par manque d’entraînement, sa réaction sera la plupart du temps induite par la surprise, voire par la peur.

Car ne rêvez pas : ce n’est pas l’exercice de « freinage d’urgence » enseigné lors de la préparation à l’examen plateau du permis moto français qui apprend à bien freiner !

Un freinage d’urgence, ça ???
Pour un freinage à 50 km/h, totalement anticipé, répété des dizaines de fois, en ligne droite avec entière visibilité, sur bitume propre et sec (la plupart du temps), où on vous dit qu’il faut freiner à partir de là et vous arrêter là, en 3e sans rétrograder, avec calage autorisé…
C’est tout, sauf un freinage d’urgence ! Tout juste un freinage appuyé.
Pour en savoir plus : Conseils pour le freinage.

J’enfonce une porte ouverte, mais c’est pour bien souligner un point important : la très grande majorité des motards ne sait pas freiner « correctement » !

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Première difficulté : ne pas bloquer de roue

Le risque du freinage non maîtrisé (et sans ABS), c’est le blocage de roue…

Blocage de roue avant

À moto ou à scooter, bloquer la roue avant sous l’effet d’un freinage trop appuyé est encore plus dommageable puisque l’effet gyroscopique stabilisant le véhicule s’interrompt brusquement, entraînant la chute si la moto n’est pas bien en ligne.

A. Roue droite
Si la roue avant est bien droite, il est possible de « rattraper le coup » en soulageant la pression sur le levier, en relâchant le frein pour permettre à la roue de repartir en rotation.

B. Roue penchée
Mais si la roue avant est en train de pivoter (à basse vitesse, en-dessous de 30 km/h) ou de basculer / incliner (à plus de 30 km/h), le blocage de roue et la disparition soudaine de l’effet gyroscopique vont immédiatement entraîner la perte d’équilibre.

A basse vitesse, si on réagit vite, il est encore possible de sortir le pied pour rattraper l’équilibre avant que le poids de la machine penchée ne se fasse trop sentir. Mais si on est surpris, que la réaction va trop tard ou qu’on est déjà incliné, le déséquilibre et la chute sont inéluctables.

Blocage de roue arrière

Un blocage de la roue arrière porte moins à conséquence.
Il suffit de relâcher le frein pour que le deux-roues se remette de lui-même dans son axe.

A. Roue droite
Si la moto est bien droite, l’arrière va légèrement louvoyer, glisser, voire « dribbler », rebondir… Mais tout ça se contrôle facilement, la moto restera en ligne.

B. Roue penchée
Si la moto est penchée, l’arrière va déraper, chercher à « passer devant », partir à gauche ou à droite. C’est plus compliqué à rattraper, mais possible.

Dans tous les cas, une roue arrière bloquée sur de l’asphalte ne freine plus ou mal : elle ne possède plus d’adhérence, elle glisse, sans freiner le véhicule.

Non seulement elle ne freine plus, mais la perte d’adhérence entraîne également la perte de la capacité directrice.
Une roue avant bloquée signifie une impossibilité de modifier la direction de la moto.

… d’où l’intérêt d’éviter le freinage d’urgence, souvent non maîtrisé !

D’où l’énoncé d’une évidence, souvent rappelée dans les stages de perfectionnement de conduite :
le meilleur freinage d’urgence, c’est celui que vous n’aurez pas à faire !

Et si vous devez un jour effectuer un freinage imprévu et puissant, vous mesurerez l’intérêt de disposer d’une moto avec système anti-blocage ABS.

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Quel est l’intérêt de l’ABS ?

Examinons les raisons du risque de chute lors d’un blocage de roue.

  • D’abord, une moto repose sur des pneus étroits : le point de contact entre le pneu et la route ne dépasse pas quelques centimètres carrés.
  • Ensuite, lors d’un gros freinage, la suspension arrière de la moto va se délester et la fourche va s’enfoncer : c’est ce qu’on appelle le transfert de masse.

La majeure partie du poids de la moto et du pilote, augmenté de la force d’accélération, va s’exercer sur ces quelques centimètres carrés de gomme.
Pas facile à contrôler, surtout quand la route est humide, trempée, enneigée ou verglacée, quand l’adhérence est précaire du fait d’un revêtement irrégulier, de pavés, de marquages au sol, de plaques d’égout, de crevasses, de rainures, de feuilles mortes, de graviers, de bouses de vache, de betteraves ou de raisins écrasés…
Là normalement, vous êtes en train de vous dire que cela fait tout de même beaucoup de circonstances où l’adhérence est dégradée et où on risque un blocage de roue.
Hééé oui !

Si votre moto est dotée d’un ABS, pas de question à se poser : vous écrasez les freins, le système fait le boulot.

Vous avez des roulettes sur le côté de votre machine, vous ?
Non ? Alors là où la moto de démonstration se met en travers, vous tomberez.

Pour en savoir plus, lire l’article Le freinage ABS de série en 2016.

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Car croyez-moi, un « vrai » freinage d’urgence sera par définition non contrôlé !!!

Quand on est vraiment surpris par un obstacle qui arrive soudainement sur votre trajectoire, avec une impossibilité totale de l’éviter, une distance vraiment très courte avant collision et un impératif absolu de s’arrêter (exemple : un enfant qui débouche à trois mètres pile devant vous sur la bande cyclable que vous êtes en train de remonter à 50 km/h, avec des voitures stationnées à droite et les voitures arrêtées dans un embouteillage à gauche)… et bien là, personne ne sait faire un beau freinage bien contrôlé.

Si vous n’avez pas d’ABS, soit vous percuterez, soit vous tomberez, voire les deux.

Tout ce que vous pouvez espérer sur un freinage d’urgence sans ABS, c’est d’avoir assez d’entraînement et de réflexes pour sentir le blocage et relâcher votre freinage.
Mais cela entraînera fatalement un allongement de votre distance d’arrêt.

Il n’est pas étonnant dans ces conditions que la perte de contrôle d’un deux-roues se produise essentiellement lors des phases de freinage.

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Anticiper plutôt que freiner

Certes, savoir freiner permet de diminuer considérablement les risques d’accident.
Mais il est encore plus sûr de savoir anticiper sur les situations à risque pour ne pas avoir à effectuer un freinage violent.

Anticiper, c’est accomplir rapidement et correctement quatre étapes :

  • percevoir,
  • analyser,
  • décider,
  • agir.

Ces différentes étapes prennent plus ou moins de temps selon que vous connaissez ou non la situation qui se présente à vous, selon que vous savez comment réagir ou non (il vous faudra alors réfléchir), selon que vous êtes surpris ou pas…

  1. Le temps de perception-réaction physiologique face à un stimulus imprévu est proche en réalité de 1,3 à 1,5 seconde (alors qu’il peut descendre à 0,08 seconde pour un stimulus prévu, attendu).
  2. Le temps de perception-réaction physiologique est facilement dégradé par de nombreux facteurs : l’alcool (agit directement sur le cerveau, rétrécit le champ visuel et altère la perception latérale des objets, comme le relief, la profondeur et les distances) ; les drogues ; la fatigue, le stress ; le manque de vigilance, le regard captivé par d’autres éléments ; toute activité susceptible de réduire l’attention du conducteur (téléphone portable, écoute radio, soucis passagers, etc.).
  3. Le temps de réaction est constitué du temps de perception-réaction physiologique ET du temps de réaction mécanique d’entrée en action des freins (0,5 s), ce dernier étant souvent oublié.

En résumé : on adopte généralement la valeur de deux secondes pour le temps global de perception-réaction, quelle que soit la vitesse.
Toutefois, différentes études tendent à situer cette valeur entre 2 et 2,5 secondes.
C’est d’ailleurs cette dernière valeur qui est adoptée aux États-Unis.

Vous donner les moyens d’anticiper vous permettra d’éviter d’avoir à pratiquer un freinage d’urgence toujours délicat !
Et vous n’aurez pas à le faire parce que vous aurez respecté trois règles.

La première règle est la moins souvent appliquée : garder un espace libre devant soi suffisant pour s’arrêter.
Pour cela, on essaie de se ménager une distance de sécurité.
Si ce n’est pas possible, on se dé-ca-le !
Un deux-roues moteur ne doit JAMAIS rouler dans l’axe du véhicule qui le précède.
Vous devez toujours – TOUJOURS – vous décaler sur le côté, à gauche ou à droite.

Se décaler permet de :

  • voir plus loin, voir devant, observer deux véhicules à l’avance (pas juste celui qui vous précède et dont le conducteur réagira peut-être trop tard),
  • se ménager une distance de sécurité supplémentaire en cas de freinage brusque pour venir s’arrêter à côté du véhicule devant vous, et pas dans son pare-choc,
  • préparer un éventuel dépassement ou changement de voie,
  • se rendre mieux perceptible par le conducteur du véhicule devant vous.

Rappel : à 130 km/h, la distance d’arrêt complet est d’au moins 145 mètres et de 77 mètres à 90 km/h.
Et encore, sans un éventuel « retard à l’allumage », quand la circulation est dense ou que le motard est fatigué par sa journée de travail.
Sur ce point, lire l’article « Où regarder ?« .

Deuxième règle : rouler sur une moto bien entretenue, avec

  • des plaquettes de freins en bon état,
  • des pneus gonflés correctement,
  • un liquide de freins non périmé,
  • des durites qui ne fuient pas,
  • des disques de freins dans les cotes…
  • et si possible équipée d’assistances au freinage : anti-blocage ABS, couplage avant-arrière, voire assistance hydraulique.

Troisième règle : s’adapter aux circonstances.
Quand on démarre, pneus et freins froids, qu’on n’est pas encore bien réveillé, il faut se ménager des marges d’arrêt plus grandes. Se souvenir que la distance de freinage double sur route mouillée. Se méfier des débuts et fins de journée, surtout en hiver, quand la visibilité n’est pas optimale et qu’on n’est pas au top de sa vigilance.

Cela suppose bien sûr d’observer son environnement, de lire la route, de détecter tout ce qui pourra dégrader un freinage : bitume fripé, goudron lisse, plaques de métal, graviers, feuilles mortes, résidus agricoles…

Anticiper, c’est aussi adapter sa vitesse aux conditions de conduite.
D’autant plus que les distances de freinage augmentent de façon exponentielle avec la vitesse.
Une vitesse deux fois supérieure impliquera une distance de freinage quatre fois plus longue, puisque l’énergie cinétique à disperser augmente selon le carré de la vitesse.

Et ce, quels que soient les autres paramètres de l’équation à l’oeuvre dans le freinage…

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Rappels théoriques

Nous sommes d’accord que la distance d’arrêt correspond à la distance parcourue par le véhicule pendant que sa vitesse diminue, c’est-à-dire à partir du moment où le conducteur agit sur la commande de frein, à laquelle est ajoutée la distance parcourue par le véhicule (encore à pleine vitesse) pendant le laps de temps nécessaire au conducteur pour réagir et commencer à freiner.
C’est-à-dire la distance parcourue pendant le temps de réaction.
MAIS…

Mais la décélération peut être plus faible, et donc les distances de freinage plus grandes, selon l’état de la route.

La valeur théorique de la distance de freinage est fonction de la vitesse initiale, de la déclivité et du coefficient de frottement longitudinal (valeur comprise entre 0 et 1).

La décélération dépend en effet de la façon dont les pneus adhèrent à la route.
Or le coefficient de frottement au sol peut varier du simple au triple selon la qualité du revêtement, la présence ou non d’eau sur la route, la température extérieure, le poids du véhicule en charge, l’état du véhicule (système de freinage, état et pression des pneus, état des amortisseurs…).

Le coefficient d’adhérence (ou coefficient de frottement longitudinal) a une influence directe sur les distances de freinage.
Ce coefficient dépend de la nature et de l’état du revêtement.
À titre indicatif, et de manière simplificatrice, on peut retenir les valeurs suivantes sur route sèche :

  • 0,8 pour un béton bitumineux propre et sec ;
  • 0,7 pour un revêtement moyen ;
  • 0,6 pour un pavé sec…
  • sur route mouillée, ce coefficient est divisé par deux !

Pour évaluer votre distance d’arrêt, le mieux est de la mesurer précisément.

Désolé de vous faire faire un peu de maths, je n’aime pas ça non plus, mais vous trouverez l’équation exacte ici.

Rappel, les distances d’arrêt sont données pour une décélération de 7 mètres par seconde (norme OCDE), ce qui implique des pneus en bon état et des plaquettes de frein opérationnelles.
Et le temps de réaction s’entend évidemment pour un conducteur en bonne santé, sans problème de vue, à jeûn, qui n’a absorbé ni alcool, ni drogue douce ou dure, ni médicaments, ni repas pantagruélique. Hé ouais…

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Examinons enfin deux situations particulières qui mettent beaucoup de motards mal à l’aise :

  1. freiner sur le mouillé,
  2. freiner sur l’angle.

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Freiner sur route mouillée

Avec un peu d’expérience et d’entraînement, conduire à moto sur route mouillée ne pose pas spécialement de problème.
Lire Conduire sur route mouillée.

Sauf sur un point, le freinage.
Le freinage à moto sur le mouillé constitue une phase technique extrêmement délicate.

En effet, la très forte diminution du coefficient d’adhérence du revêtement entraîne deux conséquences tout aussi dommageables pour le motard :

  1. la distance de freinage est allongée, voire doublée ;
  2. les pneus perdent l’adhérence et se bloquent bien plus facilement que sur le sec.

C’est pourquoi, même avec un ABS qui permet d’éviter le blocage de roue, il est préférable d’éviter de devoir freiner fort sur le mouillé.
Pour cela, quelques conseils :

  • rouler plus lentement que sur le sec,
  • augmenter les distances de sécurité,
  • ralentir avant tout au frein moteur,
  • solliciter principalement le frein arrière,
  • freiner de l’avant avec deux doigts seulement, pas plus.

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Freiner sur l’angle

Bien des vieux briscards de la moto vous le diront : il faut freiner avec la moto droite.
Ou alors, en virage, ne freiner que de l’arrière.

Je m’inscris en faux. Certes, il vaut mieux freiner avec la moto droite, c’est plus facile. Mais ce n’est pas impératif.
Contrairement à ce qu’on entend / lit souvent, il est possible de freiner

  1. de l’avant,
  2. roue avant inclinée ou braquée,
  3. et sans se mettre par terre.

Mais effectivement, c’est délicat, cela demande du doigté, de la technique, du dosage…
Pour en savoir plus, lire Freiner sur l’angle.

Vous pouvez d’ores et déjà vous entraîner à doser votre freinage de l’avant en lisant la suite : Freiner à moto (et en scooter) – Deuxième partie

85 thoughts on “Freiner à moto (et en scooter) – Première partie”
  1. En cas de freinage d’urgence…..!
    Débrayer en attrapant les commandes de freins…. ou lâcher l’accélérateur (frein moteur) puis chercher le frein arrière, pour ensuite attraper le frein avant pour ne débrayer que le plus tard possible……..quitte à caler ( le moteur ne calera que lorsque la roue arrière cessera de tourner).

    Ben finalement chacun a sa petite idée…. et finalement personnes n’est d’accord avec personnes
    Avantage et inconvénients des deux méthodes (à mon sens) :

    En débrayant :
    – INCONVÉNIENTS:
    Perte du frein moteur dès le début du freinage puisque mise en ROUE LIBRE DU VÉHICULE. Perte de ralentissement/freinage de 1/10.
    Incitation à attraper le frein avant en même temps que l’embrayage. DONC LE FREIN ARRIÈRE DEVIENT quasiment INUTILISABLE ( la roue arrière se bloquera très facilement à la moindre sollicitation du frein arrière) . Perte de 2 à 3/10 de capacité de freinage du véhicule.
    Transfert de charge très très important sur la roue avant d’autant plus important que pour compenser la perte du frein moteur et du frein arrière vous avez sacrément intérêt à tirer fort sur le levier avant droit ( et là….. il faudra plus que deux doigt…… ). Au faite ….gardé bien la moto dans l’ axe bien droite car le moindre changement de trajectoire va être très compliqué à initier et surtout à maitriser , puisque quasiment tout le poids de la machine et du conducteur selon en appui sur l’avant. ET IL VAUT MIEUX ETRE ÉQUIPÉ DE L’ABS dans ses moment-là.
    Donc si je sais compter …… avec un capital de 10/10 de capacité de freinage sur le papier ,si je sais le doser  » aux petits oignons », je me retrouve avec avec un capital de 6 à 7 sur 10 au mieux si je sais gérer « aux petits oignons ».
    Il vaut mieux avoir l’ABS ….mais je n’aurais que 6 à 7/10 de capacité malgré tout.
    Je sais, même les gendarmes développent la technique du débrayé/frein avant en urgence. Je rappelle juste qu’Ils ont des bécanes haut de gamme ! ABS ASSR ect….. et notamment le dual systèmes….. quand vous ne freiné que de l’avant ça freine aussi en même temps de l’arrière. Ils ne perdent que le frein moteur 1/10 . Je rappelle également qu’un gendarme se doit d’être plus un pilote pluridisciplinaire et non un simple conducteur. Si on veut les imiter il faut avoir et se donner les moyens ….. et en avoir l’UTILITÉ.
    Perso je n’ai pas les moyens de me payer du haut de gamme…. même pas l’abs sur ma bécane et je fais pas la course sur la route.

    AVANTAGE :
    IL n’y a aucun risque de calage moteur si au freinage on bloque la roue arrière. Donc pas de risque de perte de contrôle de la machine sur chaussé glissante (dû au calage moteur entraînant un blocage durable de la roue arrière).
    Ben je roule pas tous les jours sur chaussé glissante.
    POUR UN PILOTE MAÎTRISANT BIEN TOUS LES PARAMÈTRE la roue libre à des avantages pour maîtriser certaines situations nécessitant de très GROSSE et GRANDE COMPÉTENCE…. surtout sur chaussé sans gros coefficient d’adhérence, ce n’est pas à la portée de la personne lambda …dont je fait parti. Pour un usage normal et prudent de la moto je n’en ai besoin. Puisque je sensé adaptés ma conduite au situations rencontrés.

    Sans débrayer:
    – INCONVENIENT:
    en cas de blocage de la roue arrière cela entraînera le calage du moteur…. gravissime sur chaussé GLISSANTE (sans grand coefficients d’adhérence) , car même si vous relâcher le frein arrière la compressions moteur/calé fera que la roue arrière restera bloquée . RÉSULTAT=perte du contrôle du véhicule= chute à un moment donné ! ( mais il faut être en train de rouler sur une chaussé GLISSANTE). Mais vous êtes sensés adaptés votre allure aux situations rencontrés. On ne roule pas comme un bourin sur chaussé glissante.

    Sur une une route avec un fort coefficients d’adhérence il y aura calage du moteur certe… mais si vous relâché un tantinet le frein arrière ( vous êtes sensé le faire ….), le coefficient d’adherence fera raccrocher le pneumatique entraînant toute la chaine cinématique ( roue, chaine, boite de vitesses disques d’ embrayage/volant moteur et moteur) et faisant ainsi redémarrer le moteur= plus de dérapage…! Donc plus de perte de contrôle du véhicule.
    MAIS AU FAITE SI ON A L’ABS ….. plus de soucis il est la pour gérer si on se foire. Vive la technologie…….
    Bon si on a pas l’ABS…. la ben faut gérer  »aux petit oignons ».
    Pour un pilote il perdra un peu de vivacité de sa bécane….. mais faut être pilote pour pouvoir l’utiliser sans se mettre au tas.

    – AVANTAGE:
    Frein moteur présent en permanence (à condition de ne pas rétrograder/sinon on débraye et donc perte du frein moteur). En freinage d’urgence il vaut mieux aller jusqu’à l’arrêt complet sans rétrograder.
    La moto gardera une meilleur assiette au freinage, elle plongera moins sur l’avant, le transfert de charge sera moindre sur la roue avant. Surtout si on a respecté la chronologie : frein moteur ( lâché d’accélérateur) facteur 1/10, frein arrière facteur 2 à 3/10, frein avant facteur 6 à 7/10 . Ceux qui nous permet d’exploiter la pleine puissance du freinage de la machine . DANS L’URGENCE CA PEUT SAUVER.
    Globalement on aura donc un meilleur freinage, une meilleur stabilité, un meilleur ressenti, on pourra bien plus facilement conserver la maitrise de notre trajectoire même lors d’un gros freinage. Surtout si on a l’ ABS. Sinon…. faut gérer l’arrière et l’avant « aux petit oignons » et donc on s’arrêtera plus cour en conservant une meilleure maîtrise de la machine.

    Après….. libertés égalité fraternité.

    Amicalement à tous V.

    1. Je trouve qu’élu les freins ABS arrières un interviennent beucoup rapidement en ville péri urbain…enfin l’ABS et les coupler à au frein avant performant doit permettre de beaucoup mieux gerer dans l’urgene. On évite le dribble seul du frein arrière qui fontionne avec peu de.efficacité et empêche de sentir le deux roues… unones finit dans la caisse devant. Je perle de ville et periiubain

  2. Bonjour à tous,
    Une réflexion déjà évoquée , mais me semble t’il pas vraiment abordée et débattue.
    L’apprentissage et la pratique du deux roues pour tout un chacun commence bien souvent dès le plus jeune âge par la trotinette et/ou le vélo et se poursuit souvent après. Des automatismes se prennent, devenant des habitudes de conduites.
    OR LES COMMANDES DE FREINS SONT INVERSÉES lorsque l’on passe à la conduite d’un deux roues motorisé.
    VELO= Commande frein avant à la main gauche et commande frein arrière à la main droite .
    SCOOTER ET MOTO= Commande frein avant main droite et commande de frein arrière main gauche ( voire au pied droit si boîte manuelle).
    N’y a t’il pas là… déjà matière à réfléchir et peut être, à interpeller…. ?
    Les freins, leurs gestions, c’est quand même la base de la base.
    Déjà le jeune qui dans l’apprentissage du bsr/AM va devoir prendre conscience de cette différence, l’adulte voulant conduire ne serait ce qu’un scooter aura le même soucis.
    Modifier l’ergonomie des commandes cela serait compliqué sur une moto à commande mécanique, mais sur le vélo !
    C’est sûr, là on parle d’une réglementation, au minimum européenne.
    Cela serait déjà un point important pour la sécurité routière, pour la pratique du deux roues lors des déplacements trajet/loisirs notamment pour les débutants/apprentis et ou occasionnels.

    1. Salut, ton raisonnement est pas bête mais dans la réaliter je pense pas que les jeune motard ont du mal a passer du velo avec le frein avant a gauche, a la moto avec le frein avant a droite.
      Sur la moto c’est simple ton coter gauche synchronise les vitesse et ton coter droit synchronise le freinage, si je ne dit pas de connerie le coter des freins est situer a droite sur la moto tout simplement parce que notre hémisphere droit fonctionne (entre gros guillemet) « mieux », il faut plus d’applications pour t’est freins que pour t’est vitesse.
      Pour le velo il me semble avoir entendu ou lu que le freins avant se situe a gauche pour eviter que les enfant on le reflex d’enfoncer le levier droit étant majoritairement droitier, pour ne pas passer par dessus le guidon.
      Je suis pas sur a 100% mais je pense pas être loin.
      Et puis dans la réaliter on a tous fait du vélo un jour mais regulierement meme des personne jeune n’en font quasiment pas …

      Perso quand j’ai commencer la moto le changement ne ma pas surpris, de souvenir j’ai pas une seule fois pendant mes heure de conduite actionner mon levier gauche en pensant freiner.

      1. Merci pour ton point de vue zerty,
        Perso dans la pratique je me rend compte que beaucoup d’adultes, si il n’ont effectivement pas tendance à confondre leurs mains gauche avec leur main droite ( embrayage ,, frein avant) beaucoup on pourtant du mal à utiliser correctement en toute conscience leur frein avant.
        Particulièrement au moment où la peur le faits  »piler  » ( je précise pour quelqu’un n’ayant pas une grande expérience/conscience de la pratique scooter/moto) et en ne dosants plus vraiment à ce moment là, sa main droite et sans forcément s’aider du pied droit (frein arrière) ou de sa main gauche sur le scooter.
        D’où mon interrogation sur l’ergonomie des freins sur un vélo.

        Pour la petite histoire j’ai un jour rencontré un jeune adulte passionné par le VTT, notamment de descente et qui concourait en championnat régional. Un jour il a décidé de passer son permis moto. Au bout de quelques jour de formations et au retour d’un weekend de compétions velo, il m’a raconté que dans les premières minutes de sa course il a failli faire un soleil. Il venait de freiné en premier main gauche pour ne pas freiné avant main droite…!!! Sauf qu’il était sur son vélo. Il s’est évidemment, rendu compte pratiquement imédiatement de son erreur. Mais il a eu très chaud. Le soir même il a tout simplement inversé les commandes de freins sur tout ses velos pour ne pas risquer une nouvelle interférence . Voulant bien sur pousuivre la formation pour obtenir son permis et ne voulant pas vivre la même expérience en moto. Je me rappelle à l’époque lui avoir dit que c’était juste une question de temps et qu’ après, avec un peu d’entraînement son inconscient ferait la par des choses . Lui n’a pas voulu prendre de risque il a gardé ses freins inversés sur ses velos .
        Aujourd’hui je m’interroge sur ma réponse de l’époque. Surtout que moi même, actuellement quand je prend mon vélo, je me reconditionne toujours dans mes premiers tours de roues au sujet de mes freins .

        1. Apres c’est sur que si tu fait du velo tres souvent a coter le mieu c’est d’inverser les freins sur le velo, parce que la moto sa sera pas compatible

        2. Mouais … je fais souvent du vélo (pas en compèt) et cette « inversion » ne m’est jamais arrivée. Peut-être parce que je ne fais pas moto et vélo le même jour.

        3. Salut !

          En vélo je freine essentiellement du frein arrière donc poignée droite. En moto je freine essentiellement du frein avant donc poignée droite… en gros sur les deux moyens de locomotion je freine toujours avec la même main :p

          Et si je ne devais pas me servir de la même main, je ne pense pas que cela me poserai problème… l’habitude forme le corps et ses réflexes pour tout ce qu’il pratique. Tout devient des automatismes assez rapidement. C’est mon impression.

          1. Spécial salut ,
            Comment te dire ….. Sur un deux roues motorisé ,ou non …. Comme d’ailleurs sur n’importe quel véhicule d’ailleurs, ralentir voir freiner provoque un transfert de charge du centre de gravité vers l’avant . C’est d’ailleurs pour cela que sur n’importe quel véhicule, les roues arrières peuvent supporter 20 à 30% (environ +ou- ) du ralentissement/freinage désiré (sinon blocage/dérapage ) les roues avant elles, peuvent peuvent supporter 70 à 80 % ( environ +ou-) du ralentissement/freinage désiré ( sinon blocage/derapage ) en conditions idéal.
            Et toi  » en gros sur les deux moyens de locomotions je freine toujours avec la même mains  » je te cite. :p
            Ouaip  » l’habitude forme le corps et ses réflexes pour tout ce qu’il pratique » je te cite , … mais l’esprit lui doit se charger de mettre en place de bonnes habitudes. Surtout si on  »frole » la limite……
            Et ça c’est la réalité.

            1. Salut ^^

              Je ne comprend pas pourquoi tu pars sur le transfère de charge alors que ton interrogation était sur la maniement des commandes de frein :s
              On est tout à fait d’accord lorsqu’on freine il y a un transfère de charge…

              Quand je dis que je freine (« essentiellement ») de la même main c’est vrai 🙂 A vélo je freine plus du frein arrière pour éviter de passer par dessus le vélo, à moto je freine plus de frein avant car il effectue 80% du freinage. Mais bon… ça c’est dans le manuel de conduite moto qu’on fourni à la moto école.

              Je maintiens aussi que tu formes très vite ton corps à prendre des habitudes, c’est pour cela que tu sais faire du vélo, de la trottinette, de la voiture, de la moto, etc… Et je ne vois pas pourquoi en situation d’urgence je penserais à freiner avec l’habitude d’un autre moyen de locomotion :s Je pense surtout qu’en cas d’urgence je freinerai trop fort mais en utilisant les bonnes commandes ^^

              1. Re Bonjour spécial,
                J’en parle parceque l’utilisation des freins à une incidence direct sur le transfert de charge.
                Se tromper, ou agir volontairement d’ailleurs en ne respectant pas une certaine  » chronologie » pour ralentir/freiner son 2 roues ( je précise sur véhicule non équipé du dual système car dans ce cas … Fin du débat) cela change considérablement la donne.
                – lâcher l’accélérateur en commençant à retenir avec le frein arrière pour…. Seulement ensuite freiner si nécessaire +ou- fortement de l’avant , est dans la norme .
                Ce que tu ne semble, pas decrire en disant ≤ en gros sur les deux moyens de locomotion je freine tjr avec la même main≥. Alors c’est vrais tu as employé le mots ≤ essentiellement ≥ cela doit certainement sous entendre une dualité avec les autre commande de ralentissement/freinage ….
                Je suis tout à fait d’accord  » que tu formes très vite ton corps à prendre des habitudes ».
                Tu as su te former  » a priori » à prendre de bonne habitude.
                Mon propos est d’alerter sur les mauvaises habitudes qui peuvent être prise et comme je le précisais dans mon 1er post ≤notamment pour les apprentis/débutants et ou pratiquants occasionnels ≥.

  3. Bonjour,
    J’étais au démarrage au feu vert et un piéton a surgi en courant . Impossible de le voir a cause des voitures à ma droite.
    Je l’ai percuté. Elle est en tort mais je suis juridiquement responsable.
    Ma question: est-il plus difficile de freiner lorsque l’on est en phase de démarrage?
    Merci

    1. Oui, il est plus difficile de freiner fort quand on est en train d’accélérer, le transfert de masse est plus important.

  4. étant motard depuis 38 ans….le blocage de la roue avant …..hantise!1/ par temps sec ? go mais regardez le revêtement….nous avons en France le plus et la pire des peintures au sol! par temps humide=humilté!…multipliez votre distance par 5!
    Freinez par « à coup » =a donc relacher ainsi de suite/ ne vous focaliser pas sur l’obstacle…..regardez une solution de sortie (l’oeil se focalisant sur l’obstacle)
    dans les rond points? surtout près d’une station? regardez bien si un camion n’a pas « dégueulé » son trop pleins!
    Doublez à gauche-surveillez les roues des voitures (gagnez ainsi 1/2 secondes ) et? arrêtez de vous prendre pour « superman »
    Conseil de vieux motard! Qui a pris de sérieuses gamelles « SUR CIRCUIT » …..genre glissade à 200km/h……

  5. Bonjour Fabien,

    a nouveau un grand merci pour ces mines d’informations délivrées avec une grande pédagogie que sont tes articles.
    Ca change de mon moniteur d’école qui, même si je l’apprécie beaucoup, est un poil plus brut de décoffrage dans ces explications.
    Je passe ma circu dans une semaine et je commence donc à réfléchir sérieusement à mon premier GC. Et une des questions qui me taraude est ABS ou pas ? Ou plus précisément moto d’occas pas chère (type CB500) mais sans ABS (pas trouvé avec) ou bien payer 3 000€ de plus pour avoir du neuf et l’ABS (nouvelle CB500, Duke 390).
    Ce qui m’ennuie dans le neuf c’est surtout la décote au bout de 3/4 ans (j’ai le budget neuf dans l’absolu) car je ne suis pas un gros rouleur et ce serait étonnant que je ne la fasse jamais tomber (ceci dit après l’YBR et les pneus en bois, j’ai l’impression d’être vissé au sol sur l’ER6 de l’école !). Car j’imagine me séparer de cette première moto au bout de 3/4 ans maxi.
    Mais j’ai 35 ans, futur papa et « bobonne » est suffisamment cool pour me laisser faire de la moto, je suis extrêmement sérieux sur la route (et déjà Casimir) mais je me dis que c’est peut-être idiot de ne pas vouloir mettre un prix qui reste raisonnable (5000€) dans une bécane qui m’offre plus de sécurité.

    Je n’ai que 3000km au compteur en 125 jamais de freinage d’urgence (je vis pas en RP 😉 ) mais roule souvent sur routes humides (je roule toute l’année et dans l’ouest (Nantes)). Ca m’est arrivé de me faire un poil peur (blocage de l’arrière et distance d’arrêt bien longue à mon gout) sur des piétions qui surgissent sur routes bien glissantes… Et je déclenchais régulièrement l’ABS sur l’arrière lors du freinage sur le plateau (a mon avis systeme un peu sensible sur l’ER6 quand même).

    Evidemment l’idéal serait une occas avec ABS et récente (progres des systemes), mais je n’ai trouvé sur roadster adapté aux débutants.

    Peux-tu me donner ton opinion Fabien ? Merci.

    1. Antoine,

      J’ai un papa motard depuis 30 ans qui roule sans abs…
      Abs pour 3000€ de plus, pour moi il n’y a pas de questions a se poser….
      A combien estime tu ta vie et (pour reprendre l’exemple sus-cité, celle d’un enfant ?)
      Perso, je suis en 50CC (trajet maison travail = N7 sur 6km = limité a 50 max, le 50CC m’a paru légitime)
      Je suis tombé un mois après avoir débuté.
      Un mome a traversé devant moi sans regarder, moins de deux metres pour réagir…
      J’ai freiner que de l’arriere car habitude du vélo (je suis con, je sais, j’assume!).
      Resultat = moi, au sol, le mome n’a rien!!

      Parfois, la meilleur solution est de finir à terre. tu multiplie les frottements, tu t’arrete plus vite et tu evite de tuer un gosse.
      Tu survie peut-etre…

      50Km/h suffit à tuer un piéton, même un cycliste peut tuer un piéton (combien de fois j’ai dépassé le 50 en vélo????)

      Bref, vigilance et courtoisie font vivre les gens plus longtemps 🙂

      Bonne année à tous 🙂

  6. Bonjour,
    J’ai « testé » lors d’un stage animé par des gendarmes la technique du freinage d’urgence avec frein avant uniquement.
    J’étais assez dubitatif et je n’étais pas le seul, car c’était assez éloigné de ce qui m’avait été enseigné un peu partout. Je trouvais aussi que c’était inadapté à ma moto (un sportster sans ABS). Et bien j’avais raison ! Malgré toutes les précautions, j’ai bloqué la roue avant et je ne l’ai pas senti. Résultat un sélecteur et une attache de clignotant à changer (et une retouche de peinture sur le cligno arrière).
    A l’avenir, je pense que je vais continuer à faire ce que je fais depuis que j’ai mon permis : freinage arrière pour délester et ensuite seulement freinage avant, au pire les deux en même temps. A défaut eu égard au poids de mon engin, je pense que je ne peux que bloquer la roue avant. Qu’en penses-tu ?

    1. La technique de freiner en premier de l’arrière est tout à fait valable, mais pas pour un vrai freinage d’urgence. Sur un freinage non anticipé avec nécessité impérieuse de freiner vite et fort, je te mets au défi de penser à freiner de l’arrière d’abord, puis de l’avant, qui plus est à sachant gérer les deux pour éviter le blocage…
      La chute que tu as connue à la journée EDSR60 est principalement due au fait que tu n’as pas senti le blocage de roue avant. C’est là dessus que tu dois travailler.
      L’architecture de ta moto n’aide pas, mais tu dois pouvoir détecter un blocage de roue avant.
      Le poids n’est pas en lui-même un obstacle majeur, le système de freinage est normalement dimensionné pour le poids de la moto. Mais bon, on parle d’une HD… 😉

      1. Merci FlatFab. J’ai déjà eu à freiner en urgence dans le monde réel et jusqu’à présent j’ai toujours réussi à freiner de l’arrière auparavant. C’est étrange mais je dois être conditionné par la conduite auto :). Par ailleurs, il est vrai que je n’ai absolument pas senti le blocage de la roue avant, ne serait-ce car la « légende » est qu’une HD ne freine pas.
        Ps : Oh toi, tu n’aurais pas été voir mes posts sur le forum de la CASIM pour savoir où cela s’était passé :).

      2. C’est vrai que pour un freinage d’urgence, tu ne vas pas te dire : « Voyons-voir ! Ah oui, le frein arrière en premier, puis l’avant. »
        En revanche, si tu t’es régulièrement entraîné à freiner de l’arrière un tout peu petit peu avant de freiner de l’avant (ce que tu nous recommandes), ton cerveau a eu le temps de créer de nouvelles connexions (de nouvelles synapses) qui font de ces deux actions consécutives une réponse globale automatique qui remplace la succession de deux actions volontaires. La plasticité du cerveau humain est une source constante d’émerveillement…
        En d’autres termes, si tu t’es habitué à freiner d’abord de l’arrière, tu feras inconsciemment la même chose pour un freinage d’urgence.
        Maintenant, le contrôle dans une situation d’urgence du blocage de la roue arrière et de la roue avant, c’est une autre histoire que j’espère ne jamais avoir à connaître.
        D’où l’intérêt de l’ABS, même si certains, à la fois obscurantistes et sexistes, ont pu dire : « L’ABS, c’est pour les gonzesses. »
        Philippe.

      3. Votre avis m’intéresse .
        Lors d’un freinage d’urgence où d’un freinage classiques, ne perd t’on pas environ 30 à 40% de capacité/ performance de freinage si on n’utilise que la/les roues avant pour freiner ?
        Je pensais…… Qu’il était admit par tout le monde que sur tout véhicule autre que monocycle :
        -la/les roues arrières représentaient 30 à 40% des capacités de ralentissement/freinage d’un véhicule.
        -Et la/les roues avant représentaient…… QUE … 60 à 70% des capacités de freinage du même véhicule.
        Je crois donc, que jusqu’à preuve du contraire lors d’un freinage d’urgence si l’on veut s’approcher des 100% des capacités d’arrêt de la machine surtout, si la moto ( où tout autre véhicule ) est équipé de L’ABS il vaut mieux utiliser :
        1/ le frein moteur
        2/ le frein arrière
        3/ le frein avant
        Et dans cet ordre (pour maîtriser un tant soit peu le transfert de charge) pour profiter pleinement des capacités de freinage de notre engin.
        Donc:
        -Couper les gaz
        -ralentir/freiner de l’arrière
        -freiner de l’avant
        Et de préférence dans cette ordre là, amènera au meilleur performance possible !
        Surtout que maintenant la majorité des machines on l’Abs…..
        ah !!! Merde pas moi.
        je crois que c’est la meilleure des choses à faire dans un freinage classiques surtout si brutalement ça part sur un freinage d’urgence.
        Même si.,.. je je reprend la l’expression de fab, le meilleur freinage d’urgence c’est celui que l’on a pas à faire.
        Car il faut anticiper…!

    2. Le com de dume date un peu…..

      Mais juste une remarque, en 2012/2013 la gendarmerie nationale…. N’était elle pas équipé de fjr 1300 Yamaha pour beaucoup ….. Équipé d’origine et de série du freinage dual système.
      QUI je le rappel , fait que si l’on freine que de l’avant, la moto freine quand même aussitôt de l’arrière en même temps.
      Mdr j’ai assisté à se genre de stage … Même conseils/démonstration de ses messieurs ( j’ai un grand Respect pour la fonction et la majorité des personnels qui la composent…) mais ce jour là je suis parti dégouté….. Une soixantaine de participants civils, pour à peine une petite dizaine de bécane très récente équipé de ce système ( notamment des BMW) ….!!! Et ben et ben….
      Les autres , de tout, même une vielle Honda cb 750 four…..
      Pas de différence pour tout le monde même régime …. Freinage d’urgence qu’avec le frein avant et en insistant lourdement de l’inutilité d’utiliser le frein arrière en freinage d’urgence.
      J’en frémi encore aujourd’hui.
      Je suis donc bien du même avis que toi Dume.
      Si tu as l’automatisme en temps normal, tu t’entraineras finalement tout les jours au grés des différentes Situations rencontrées, ce qui le grands jours de l’urgence te laisseras plus de probabilités de mieux t’en sortir. Que se soit avec où sans ABS.

          1. Re Philippe,
            Il est également vrais qu’à la grande époque du Joe bar team l’ABS n’existant pas, le gars qui voulait un peu  »arssouiller » avait intérêt à faire des freinages  »au petit oignons » sous peine de se relever en disant  » chef chef , je comprends pas chef, c’est pas de ma faute, j’ai glissé chef » .
            Et la ….! le frein moteur suivi du frein arrière puis du frein avant, tout ça aux petit oignons, avec éventuellement un zest de rétrogradage( pour mieux relancer à la sortie) y avait que ça de vrais .
            Aujourd’hui avec l’ABS dans l’urgence t’a plus à réfléchir, frein moteur puis t’écrase l’arrière puis tu envoies le reste sur l’avant.
            Finalement qu’est ce qui a changé….. Whouaaa dans l’action, t’a juste plus besoin de cerveau , le réflexe suffit. La technologie compense ton incompétence.
            Sauf que le cerveau … juste avant il faut quand même encore l’avoir…. Parceque si vraiment tu arrives trops vite….l’ ABS ne te sauvera pas….. Et tu risque fort de pas rejouer le sketch du  »chef chef…. » , à l’issue de ta glissade ( sauf sur circuit , demande à ROSSI il l’a encore testé y a pas longtemps).
            Parce que les conditions de circulation elle on bien changé…. Comme la vélocité des machines.

            1. J’aurais eu de l’ABS quand je me suis vautré le mois dernier sur les gravillons, j’aurais gardé ma moto. Mais tu as raison l’ABS ne remplace pas le cerveau, et puis même si tu arrives trop vite sur un virage, que tu écrases ton frein en urgence, il ne faut pas oublier qu’il peut y avoir du monde derrière qui va se retrouver très surpris de ce freinage brutal et qui risque de t’emboutir par l’arrière…

  7. Bonjour,

    J’ai jeté un œil sur le site du Centre de maîtrise de la route à Nivelles
    http://www.maitriseautomobile.com/FR/particuliers_motos.html

    SI elle te semble utile, j’ai une petite mise à jour à soumettre, ils ont augmenté le tarif des stages qui se déroulent toujours sur une journée :
    le stage de perfectionnement niveau 1 est à 170€
    le stage de perfectionnement niveau 2 est à 190€

    et un nouveau stage a fait son apparition, dont le contenu semble proche du stage perfectionnement niveau 1, intitulé :
    « stage de perfectionnement spécial pluie », sur piste mouillée/arrosée en permanence, 170€

    Voila, bonne route à tous.

  8. Rien à dire, super intéressant, j’aimerai trouver l’équivalent de cet article..pour les voitures!!!

  9. bonjour
    j’ai apprécié lire toutes ces explications mais me vient une question suite à ce qui m’est arrivé tout à l’heure;
    je suis nouveau propriétaire d’une sprint gt avec abs, et donc, tout l’heure, je doublais sur file de gauche en ville (à 20-30 km/h) et une voiture est arrivée vite devant. Je me suis rabattu et j’ai freiné sec en même temps. Ma roue avant a commencé à glisser et je n’ai pas senti l’abs). J’ai relaché par réflexe ….ouf !
    Mais ne devrais je pas sentir l’abs (des petits acoups). Comment vérifier qu’il fonctionne bien
    Merci d’avance de vos éclaircissements

    1. Il n’est pas si évident que ça de déclencher l’ABS. Beaucoup de motards de route (quasiment tous) sont tellement conditionnés par la peur de bloquer la roue avant, peur acquise en formation sur des motos sans ABS, qu’ils « s’auto-interdisent » de bloquer et très souvent, n’exploitent pas la puissance de freinage de leur machine.
      Par ailleurs, les centrales ABS modernes fonctionnent bien plus vite que les premières générations, les micro-blocages et relâchements sont très rapprochés, on sent à peine les à-coups dans le levier.

      Si le voyant d’alerte ABS n’est pas allumé en roulant, l’ABS fonctionne.
      Pour expérimenter son fonctionnement, méthode simple : une belle ligne droite de jour, par beau temps et trafic nul, pneus chauds et bien gonflés, en ayant bien vérifié qu’il n’y ait aucune véhicule derrière nous… on se met à 50-70 km/h et on freine à mort d’un coup en serrant fort les genoux et en tendant les bras, sans regarder par terre.
      Pas la peine d’aller jusqu’à l’arrêt complet, on freine à fond pendant deux secondes, ça ne bloquera pas et on sentira ce que donne l’ABS.

      1. dans les stage de perfectionnement ; on fait l’exercice de déclencher en ligne droite comme tu le dis…. on apprend! frein arrière , frein avant, les deux ,on survit(lol)
        amicalement
        marco

  10. en freinant en scooter sur la neige à basse vitesse, j’ai constaté que ma roue arrière partait sur le côté.
    au delà de la petite chute qui rappelle à la prudence..

    Je cherche à comprendre le phénomène physique.

    Je me demande notamment s’il est possible que le centre de gravité du scooter ne soit pas exactement dans l’axe des roues, mais un peu à gauche (ou droite) ?

    (j’ai compris le phenomene d’alegement de l’arrère au freinage, et j’ai compris que si le guidon est tourné ou le 2 roues penchées, alors l’arriere part sur le coté – j’avais l’impression d’être droit)

    1. Plusieurs choses peuvent jouer.
      Le centre de gravité du scooter, peut-être. Le côté où est placé le bras oscillant, qui augmente le poids de ce côté-là. Mais c’est vraiment infinitésimal, les véhicules sont développés et testés pour rester en équilibre.
      Ce qui s’est très probablement passé, c’est un blocage de roue arrière par freinage excessif sur sol glissant. Dans ce cas, la roue arrière va cesser de tourner. L’effet gyroscopique est donc annulé brutalement et la roue, qui n’est plus maintenue sur son axe horizontal par l’effet gyroscopique, va osciller, louvoyer. Elle ne peut pas « tomber » (car maintenue droite dans l’axe vertical de la machine), mais l’arrière va chasser, on sent la machine qui se dandine.
      C’est déstabilisant psychologiquement, mais pas dangereux. C’est le blocage de la roue avant qui fait tomber le deux-roues car elle est mobile dans ses deux axes.

  11. Juste une question. Une freinage d’urgence sur l’angle. Il faut la faire comment pour ne pas chuter?
    Je demande car pendant mes cours de circu j’ai failli percuter un pédestre et je ne sais toujours pas de quelle manière j’avais du faire ma manoeuvre d’urgence.
    Je tournais à gauche sur un carrefour à feu. J’avais vert (bien sur) et la vue sur le passage pédestre était parfait. Une femme était là, ne faisait pas du tout intention de traverser (le feu était au vert pour elle depuis tout mon approche du carrefour et elle était en train de racconter sa vie à qqn). Je me mets sur l’angle en 2ième et juste à ce moment elle se décide de traverser (bien sur sans vérifier son angle mort à droite).
    On fait quoi dans un telle cas?? Pas de place pour redresser la moto et aller tout droit avec freinage.
    J’ai pas osé donner un coup de frein brutal non plus. J’ai élargit un peu ma trajectoire et j’ai pu passer devant elle mais c’était chaud.

    1. Un vrai freinage d’urgence sur l’angle en gardant l’angle ?
      Impossible. il faudra forcément redresser pour freiner fort, même avec ABS. Après, tout dépend de ce qu’on appelle « sur l’angle ». Cinq degrés d’angle, ça va, c’est presque droit. Mais avec la moto inclinée à 30 ou 40 degrés, ça s’annonce très chaud.
      Vu ce que tu décris, en ville, en 2e, tu devais à peine pencher.
      Dans un tel cas, on fait quoi ? On se méfie et on reste en 1e pour tourner avec la moto verticale.

      1. Les piétons te voient peut-être, mais ils pensent à juste titre que tu dois pouvoir t’arrêter sur commande pour les éviter. Ils ne se rendent pas compte que c’est facile en voiture (tu fais un freinage d’urgence, tu restes sur tes quatre roues), mais beaucoup plus compliqué à moto.
        Compte tenu de ce que les piétons sont toujours prioritaires, que la femme que Wim a évitée de justesse avait tout à fait le droit de « raconter sa vie » avant de décider de traverser, et que nous sommes vulnérables si nous devons freiner sur l’angle, il faut tout faire pour éviter de se trouver dans ce genre de situation. En particulier, essayer de prévoir ce que vont faire les piétons évoluant dans une zone où tu as l’intention de manœuvrer ta moto, et agir en conséquence…

  12. Salut,

    J’observe que les enseignements divergent profondément s’agissant du blocage de la roue arrière. Je ne vais pas revenir sur ce que l’on nous dit à la moto école. En revanche voici ce que j’ai appris ailleurs :
    – stage BMW/Team formation (formateurs policiers): le blocage de la roue arrière ne pose aucun problème si on ne bouge pas les épaules, et que l’on regarde loin devant soi. Il suffit juste de relâcher un peu pour récupérer la motricité. Mais la limite du blocage doit être recherchée pour avoir le meilleur freinage. De même il faut débrayer dès le début.
    – l’excellent guide du motard débutant (auteur motard de la police): pareil (de mémoire car je ne l’ai pas sous la main en ce moment)
    – CASIM 77 (tout frais d’hier – motards de la police et moniteurs civils) : les avis sont partagés mais pour a priori pour la majorité des formateurs on ne doit pas bloquer la roue, voire pour certains ne freiner que de l’avant (les gendarmes seraient en train de développer cette pratique). En revanche, il est plus simple de débrayer dès le début.

    Personnellement, je préfère la 1ère solution. Je serre tout et relâche un peu l’arrière quand je ressens le blocage. Mais je reste débrayé (voir guide du motard). Au passage, j’ai un sportster HD Forty-Eight et je vous promets qu’une roue arrière cela se bloque aussi sur une HD. Cela ne freine donc pas aussi mal que certains le pensent (pour la roue avant c’est autre chose 🙂 ). Maintenant je reconnais que c’est plus facile à faire sur une piste d’exercice qu’en situation réelle, où l’on va chercher à éviter, sans relâcher malheureusement, et c’est ainsi que l’on termine par terre.

    Qu’en penses-tu Fab ?

    A bientôt

    1. S’il ne s’agissait que du freinage arrière…
      Le blocage de la roue arrière n’est en effet pas dangereux en ligne droite. Cela peut poser un souci de dérapage lors d’un freinage sur l’angle, mais en ligne droite, ça va juste dribbler. Ce n’est pas efficace, mais pas dangereux.
      Or on risque bien plus le blocage de roue AR en débrayant, en se mettant en roue libre.

      Dans tous les cas, le problème est surtout de sentir le blocage et savoir le relâcher sans cesser de freiner.
      Facile à faire à l’entraînement, moins en vrai freinage d’urgence vitale…

      1. Pourquoi supposes-tu que si l’on débraye on bloquera plus facilement la roue arriere? car si tu débrayes tu perds le frein moteur donc tu diminues le risque de blocage

        1. Sauf que justement, si tu débraies, la roue n’est plus entraînée par le moteur. Elle sera beaucoup plus sensible au blocage par le frein arrière.

  13. Vous allez rire, je crois que je dois encore beaucoup m’entraîner à freiner…

    En montée sur une route de montagne humide aux bords glissants en Thaïlande, je voulais me ranger alors alors que je regardais de l’autre côté de la route…

    Frein moteur, frein arrière, frein avant – sans pour autant planter les freins, mais je n’ai pas freiné dégressivement… (et surtout je regardais pas devant moi)

    Je n’allais plus très vite (environ 15km/h) et n’étais plus qu’à environ 2m du fossé lorsque tout est allé très vite…

    J’ai senti que le scooter partait dans tous les sens tandis que j’essayais de redresser la trajectoire en regardant à nouveau devant moi, mais je n’ai pas eu le réflexe de lâcher le frein avant, au contraire je me suis crispé sur la poignée et on est tout de suite allé se coucher…

    Je suis resté sur le bord de la route et la bécane a glissé au fond du fossé en béton – je vous dis pas si j’avais l’air con à patiner là au fond pour pouvoir ressortir 50m plus loin en me demandant si j’allais pas encore faire un soleil ou me payer un serpent au passage 🙂

    Heureusement beaucoup d’agacement mais assez peu d’eczéma et de dégâts… j’ai eu beaucoup de chance de ne pas tout casser et de pouvoir continuer ma route 🙂

    Merci encore pour tous vos conseils !

  14. Bonjour,

    j’ai une petite question, on trouve beaucoup de choses sur ce site, je commence tous juste la moto (125cm3) pour m’entrainer avant de passer le permis A.
    ce weekend je me suis entrainer dans un coin tranquil ou il n’y a pas beaucoup de monde et je me suis arreter a stop après un virage dans une petite montée. malheureusement je n’ai pas pu retenir ma moto car j’ai perdu l’équilibre un instant. je pense que ca vient de différent facteur la monté et le fait que mes roue n’etait pas droite.

    je me demandais si il y avait une technique particulière pour faire des démarrage en cote en moto?

    Merci!!! j’adore ce site

    1. Il existe en effet une technique qui aide bien pour les démarrages en côte : en gros, c’est le même principe que le démarrage en côte en voiture avec frein à main, sauf qu’on remplace le frein à main par le frein arrière.
      Je crois que je vais expliquer ça dans un nouvel article : « Démarrer en côte« 

  15. Ca alors ! Quand j’ai passé le permis A je freinais avec 2 doigts, combien de fois le moniteur m’a repris en m’expliquant que je devais utiliser les 4. Alors qui croire puisqu’une vidéo démontre qu’avec 2 doigts c’est plus sur ! je crois que je vais essayer avec 3, LoL, un juste milieu peut-être ?

    1. Ce n’est pas forcément plus « sûr »…
      Le fait d’utiliser deux doigts permet un freinage plus dosé, tout aussi efficace grâce aux systèmes de freinage modernes, et moins brutal. Donc moins de risques de blocage de roue avant.
      Dans tous les cas, ce n’est pas un dogme, chacun freine comme cela lui convient. Il faut essayer les différentes façons et savoir s’adapter en fonction de la situation.

  16. Bonjour,

    Je lisais déjà vos articles pendant le passage de mon permis moto, et je me rend compte que je lis encore vos articles 2 mois plus tard. J’aimerai qu’on m’explique pourquoi une roue arrière se bloque. La semaine dernière lors d’un freinage un peu fort, j’ai voulu freiner tout en passant les rapport, de la 2nd à la 1ere. Et la, ma roue arrière c’est bloqué. Pas de gravité puisque je venais de pousser la 2nd et donc que je ne roulai pas comme un dingue. Je pense que lors de mon rétrogadage, je suis passé au point mort et non en 1ere. Mais pourquoi ce blocage de roue ??? Je voudrai comprendre se qui se passe exactement. Car si je suis passé en roue libre, sans freiner comme un taré sur le freins arrière, ma roue arrière aurai du continuer à rouler, non?

    Cordialement.

    * * *

    Réponse

    De ce que tu racontes, ta roue arrière s’est bloquée non pas à cause du freinage, mais à cause d’un rétrogradage un poil trop brusque alors que le moteur tournait assez haut en régime.
    Quand le moteur tourne fort dans les tours, il est nécessaire de relâcher lentement le levier d’embrayage pour laisser le temps à la roue arrière d’encaisser le couple transmis par le moteur. Si on lâche brutalement l’embrayage, la chaîne de transmission se tend d’un coup et bloque la roue arrière pendant un laps de temps très court.
    Chaque moto possède son comportement moteur, avec notamment une plage de régimes adéquate pour le changement de rapport. Si on change de rapport en dehors de cette plage, cela impose de lâcher l’embrayage très doucement, pour laisser le temps au moteur de s’adapter. Sinon, le moteur va mal réagir. Soit on est en-dessous de cette plage de régime et il va caler. Soit on est au-dessus et la roue arrière va se bloquer.
    Là, en plus, tu es passé de 2e en 1e, rapport qui possède un très gros frein-moteur. D’où ce blocage.

    1. Merci pour cette réponse.

      Je comprend mieux se qui a pu se passer ce matin la. J’ai toujours ce problème de freinage qui va venir avec le temps car sous la pluie ma roue arrière a tendance encore glisser légèrement. Pour infos je roule en Z750 sans ABS.

      Cdt

      1. Encore un motard débutant qui a pris une Z750, moto inadaptée aux débutants…
        Moteur à 4 cylindres qui pousse à monter dans les tours, avec le risque de changement de rapport à des régimes trop élevés, d’où le blocage de roue arrière. Grosse cylindrée, couple généreux qui soumet la chaîne de transmission à de fortes contraintes.
        Quels pneus utilises-tu ? Leur laisses-tu bien le temps de chauffer ? Vérifies-tu souvent leur pression de gonflage ?
        Lis l’article « Choisir ses pneus« 

    2. Hello @ tous,

      il y a qqs années, je me suis ramassé une grosse pelle sur le circuit Carole avec un SV650s (1 dent de moins sur le pignon) que j’avais déjà depuis pas mal de temps et que j’avais l’habitude de cravacher. Bref, jamais trop su ce qu’il s’était passé mais dernièrement ca m’est revenu, enfin je crois… En gros, fond de 5e dans la ligne droite, mais pas encore dans la zone de freinage. Du coups j’ai hésité (chaleur, fatigue, etc …) à passer la 6e et j’ai du mettre un petit coup vif sur l’embrayage sans toucher le selecteur.

      Selon vous possible que ca ait bloqué net la roue arrière … je rappelle à fond de 5eme (~11000 tours / 150 Km/h) ?

      merci pour vos reponse

      1. On me susurre une piste : tu es sûr qu’avec la fatigue et l’hésitation, tu n’aurais pas tombé un rapport sans le faire exprès ?
        Car si tu n’as pas touché au sélecteur, aucune raison que la roue arrière ait bloqué.

        Ou as-tu inversé les termes ?
        Et en fait, tu as mis un petit coup vif sur le sélecteur sans toucher le levier d’embrayage.

        Ah, une autre explication dans l’oreillette : si tu étais très haut dans les tours et que tu as débrayé, le régime moteur est descendu très vite et sans changer de rapport, le frein-moteur très puissant du SV a pu causer un court blocage de roue arrière quand tu as embrayé.

    3. Merci mille fois pour la réponse !!! Après une chute en 125 (hé oui je débute ^^) dans un rond point, j’ai enfin la réponse à toutes mes interrogations. Voici ce qui aurait pu se passer:
      1- Arrivée un peu vite (1ère erreur) sur un petit rond point où je tourne complètement à gauche, je me dit qu’une pris d’angle compensera la vitesse
      2 – Au moment de pencher, retour en 2ème beaucoup trop violent au moment de lâcher l’embrayage, la chaîne bloque la roue (comme indiqué dans la réponse ci-dessus)
      3 – Moto penchée + plus de grip à l’arrière, la chute est inévitable, heureusement sans gravité ! Ni pour moi, ni pour la moto, une petite CBF 125 de chez Honda

      Mine d’or qu’est ce site vous dit-je !

      Bien cordialement

  17. Salut Fabien,

    Comme toujours, te lire est un plaisir.

    Propriétaire d’une BM 12R, j’ai préféré l’acheter sans ABS. En effet je me sent plus « tranquile » (peut-être à tort) lorsque j’agis sur la poignée plutôt que de faire confiance à un système.
    Par ailleurs, à l’école mon instructeur « gueulait » parce que je freinait avec trois doigts. Il insistait sur le fait que l’examinateur pourrait me recaler. J’ai donc pris l’habitude de freiner des quatre doigts.

    Du coup je suis dubitatif, que faire ?

    Merci encore pour tes excellents articles.

    V

    * * *

    Réponse

    Certains examinateurs, pas toujours très au point techniquement et qui se contentent de reproduire bêtement ce qu’on leur a appris à l’école des IPC, sanctionnent effectivement le freinage à moins de quatre doigts.
    Et donc, comme souvent, les formateurs moto apprennent à leurs élèves à réussir un examen et non pas à conduire et maîtriser la machine…

    Un bon freinage peut se faire à deux, trois ou quatre doigts. Avec les systèmes de freinage modernes, deux doigts sont suffisants, réduisent le risque de freinage trop brusque et/ou trop puissant, et limitent donc le risque de blocage de la roue avant.

    Sur l’ABS, tu as tort. Les centrales ABS de dernière génération (comme sur une R1200R 2012) sont peu interventionnistes, ne gênent pas du tout le motard dans son maniement du frein et apportent une grande sécurité des freinages sur surfaces à faible adhérence.
    Si tu n’as pas d’ABS, je te conseille de t’entraîner souvent et régulièrement aux freinages.

    1. Merci de tes précieux conseils. Si cela est possible je le ferait installer à ma prochaine révision.

      * * *

      Réponse

      Sauf que ce n’est pas possible…
      Le système ABS doit être installé d’origine, en usine. Il ne peut pas se rajouter ensuite, en accessoire.

  18. Très Belle Article, c’est vraiment du bon boulot.
    Bravo et Merci.
    Le Jour ou tu crée des articles aussi complets sur les techniques de pilotages sur circuit, je serais le plus heureux ^^

  19. c’est sur le site québécois de sécurité moto que l’expérience réalisée démontre un freinage plus court avec le moteur débrayé(oui,en contradiction avec l’enseignement donné en France), ce même site dont tu recommandes la lecture… je vois dans ta réponse la différence que tu fais entre freinage contrôlé et freinage d’urgence; franchement, je ne suis pas assez expérimenté pour développer une opinion personnelle mais j’observe cette (relative )contradiction de toute façon, en cas d’urgence, on fait en moins bien ce que l’on sait faire d’habitude d’où l’intérêt de se préparer, de s’entrainer,
    amicalement
    marco

  20. Bonjour, je ne redirai jamais assez combien vos articles m’ont apporté, moi débutant la moto.
    Question: ne pas avoir le réflexe de débrayer, bien sûr, mais vous ne parlez pas de la possibilité de changer de vitesse sans débrayer (quand la moto le permet). Est-ce une solution à préconiser: On gagne le frein moteur sans risquer de rester crispé sur le débrayage?

    – – –

    Réponse

    Si tu restes débrayé, je ne vois pas comment tu pourrais bénéficier du frein-moteur… Tu vas juste effectuer un freinage en roue libre.
    Ou alors, tu parles de rétrograder les rapports « à la volée », sans l’aide de l’embrayage ? Et ça pendant un freinage d’urgence ? Impossible à faire…
    Sur un freinage appuyé, il m’arrive de débrayer en même temps que je freine, descendre deux ou trois rapports, et rembrayer pour obtenir un max de frein-moteur. Mais pas sur un freinage d’urgence.

    1. Le « frein moteur » ne s’applique que sur la roue arrière.
      Dans un freinage d’urgence (avec forte décélération et fort « transfert des masses »), l’essentiel de la puissance de freinage va venir de la roue avant. Donc le « frein moteur » va t’apporter assez peu ; de plus, si la chaussée est un tant soit peu glissante ou bosselée, tu risques un blocage de la roue arrière avec tous les inconvénients que cela implique pour la maîtrise de la trajectoire (je suppose que tu n’es pas aussi habile que Stoner ou Simoncelli et que tu n’abordes pas tes entrés de virage avec la roue arrière en « dérive contrôlée »).
      Le frein moteur est utile pour ralentir avant le freinage ou, à la rigueur, si tu ne freinres pas, pour « contrôler la vitesse » dans une longue courbe (mais attention alors à ne pas remettre les gaz trop vite, car si tu as du frein moteur c’est que as tombé un ou deux rapports et donc la réaccélératin sera plus vive).
      Egalement très utile, dans les descentes prononcées, pour éviter de prendre trop de vitesse.
      En résumé, tu tombes des rapports avant le freinage et tu as vraiment du frein moteur ; tu oublies de le faire avant de freiner, alors ne le fais pas au milieu de ton freinnage, surtout s’il s’agit d’un freinage appuyé.

      1. bonjour jpalcover,
        très instructive réponse , je rappelle (http://www.motoplus.ca/dossiers/etudes/amorfrein_f.pdf) que contrairement à une idée répandue , le freinage d’urgence débrayé, est plus court , de deux mètres environ, mais ce sont les plus importants…! le transfert des masses vers l’avant explique sans doute celà, nos amis Québécois ont bien illustré le problème

        * * *

        Réponse

        Le freinage débrayé est plus efficace SI et seulement s’il est bien maîtrisé.
        Car le fait de débrayer augmente beaucoup le risque de blocage de la roue arrière, ce qui diminue l’efficacité du freinage.

        1. est-ce que tu pourrais détailler pourquoi s’il te plait? dans l’essai cité la moto est équipée de roulettes latérales pour éviter toute chute

          * * *

          Réponse

          La chute intervient surtout en cas de blocage de la roue avant, pas arrière.
          Un blocage de roue avant non relâché entraîne la chute, y compris en ligne droite.
          Un blocage de roue arrière en ligne droite provoque un « dribble » de la roue arrière, mais elle restera en ligne. Elle peut louvoyer, onduler, mais elle ne glissera pas sur le côté, ne chassera pas.
          En cas de blocage de roue AR en courbe, cela peut là entraîner un dérapage, une glissade sur le côté, mais qui sera toujours moins brutale qu’avec un blocage de l’avant.

          Dans la situation qui nous occupe, le fait de se mettre en roue libre avec freinage de l’arrière va faciliter le blocage de la roue arrière qui n’est plus entraînée par le moteur. Ce n’est pas dangereux, mais c’est moins efficace.
          Après, il est aussi possible de freiner débrayé (en roue libre) avec seulement le frein avant, sans freiner de l’arrière. Et là, pas de risque de blocage de roue arrière et pas de poussée résiduelle du moteur sur la roue arrière. Mais cela demande de l’entraînement.

          1. merci beaucoup de cette réponse, j’ai omis de préciser que ma moto est équipée de freinage ABS et CBS du coup mes sensations sont certainement un peu biaisées par rapport aux collègues en freinage « classique ».
            amicalement
            marco

  21. Salut !
    N’écoute pas les gens !
    Franchement t’es conseilles sont plus que bon !
    Pourtant je suis un passioné de quatres rous « principalement » et je pence qu’il faud bien comprendre se que l’on lis avant de tirer ses conclusion !
    Continue comme ça !
    Il faut-etre minucieus pour etre un bon pilot(enticipation de sa trajectoir comme celle des autres pour pas dire surtout des autres qui roule généralement nimporte commant)!
    Big rèspect pour tes conseilles et bonne continuation !

  22. Bonjour Fabien,

    Très bon article j’y ai trouvé beaucoup de réponses.

    Voila ma question:
    Je me suis acheté, pour le plaisir, bien que n’ayant pas le permis moto, une Daelim Daystar 125.
    C’est rigolo mais c’est lourd pas loin de 200 KG.
    Bref il y a quelque jours en descente un couple de personnes âgées à décidé de devenir dyslexique.
    Cligno à droite et ils tournent à gauche, je pile de l’avant et la la moto vrille et tombe sur le coté, et accessoirement sur moi.

    Quelle est l’erreur, y a t il une procédure différente en descente?

    Merci

    – – –

    Réponse

    Pas vraiment de procédure spécifique pour un freinage en descente.
    Comme la moto a tendance à prendre de la vitesse, il faut freiner plus fort, ce qui augmente le risque de blocage de roue avant.
    D’où l’intérêt de l’ABS.
    Tu peux essayer de limiter le risque de blocage en apprenant à freiner de l’arrière et en prenant le réflexe de tendre les bras en freinant.

  23. A priori, elle freinera comme une moto sans ABS. Mais le mieux est d’aller chez son concessionnaire au plus vite lorsque l’anomalie s’affiche au tableau de bord.

  24. Bonsoir. Une autre question : si l’abs a une défaillance, est-ce que la moto gardera un freinage dit « classique » ou y aura t-il des changements ?

    – – –

    Réponse

    Cela peut dépendre des systèmes, mais en général, la moto retrouvera un freinage « classique », sans ABS. Et donc sujet au blocage de roue.

  25. Bonsoir ami motard,

    Je me suis payé une moto il y a trois jours, j’ai bien le permis moto, mais je suis très très très très très loin de ce que vous décrivez, dans mon pays il est très facile de l’avoir (savoir tenir en équilibre, passer trois rapport, faire le huit et c dans la poche), on cherchant sur internet j’ai remarqué que je freiné mal, que mes appuis été mauvais, et ma maitrise EST NULLE

    Alors si vous avez des conseils a donner (pourquoi pas le plan d’un circuit pour pouvoir s’entrainer) n’hésitez je suis preneur

    – – –

    Réponse

    Mes conseils sont résumés dans l’article ci-dessus et dans celui-ci : « Exercices de maniabilité« .

  26. Bonsoir (ou bonjour). Peut-on freiner de la roue avant en virage ou est-ce déconseillé ou strictement interdit ?

    – – –

    Réponse

    C’est déconseillé.
    Si tu connais bien ta machine, que tu t’es entraîné, que tu sais doser ton freinage pour ralentir sans que la moto se redresse, c’est possible.

    1. Donc, d’après tes dires, la moto se redresse si je dose mal mon freinage. Est-ce que ce schéma est juste : en cas de mauvais freinage 1) la moto se redresse. Si j’appuie encore plus fort sur le frein 2) la roue patine ou bloque et je tombe.

      – – –

      Réponse

      Le résumé est schématique, mais exact.

  27. Le bon freinage c’est quand on s’arrête avant le choc, qu’on taxe tous les autres en entrée de virage ou que l’on fait un max de km avec les plaquettes en « tourisme ». Mais Yan, Jean a raison pour le gros freinage et Rossi peut tomber, nous n’arrivons pas à sa cheville. Et ce qui me fait bien rire c’est la théorie, le dogme devrais-je dire du poids sur les repose-pieds ! Ouaf ! Pour ça observer Valentino et tous ceux qui essaient de l’imiter !

    – – –

    Réponse

    J’espère que c’est clair pour quelques-uns, parce que moi, j’ai rien compris…

  28. Salut !

    Très bien fait ton tuto !
    Un bémol cependant car après 13 ans de gros cube, je suis passé au scoot avec un PX 125

    Le moteur est monté sur la roue arrière : A l’arrière (donc) et très bas.
    Attention pour le freinage des scoots : Le transfert des masses se fait beaucoup moins sur la roue avant et il faut freiner autant de l’avant que de l’arrière (voir : plus de l’arriere sur le mouillé)

    Enfin… C’est une experience assez récente et il faudrait peut être affiner. Mais je pense qu’il faut le savoir.

    Bye !

    Claude

  29. Salut à tous,

    Concernant le freinage dégressif (je freine très fort à l’attaque du freinage lorsque la vitesse donne beaucoup d’inertie à la roue AV puis je relache progressivement en fonction de la diminution de la vitesse), les pistards utilisent exclusivement cette technique. Pourquoi ? Pour avoir la plus forte décélaration possible (et donc ne pas se faire pourri au freinage) ! CQFD, à appliquer lors des freinages d’urgence …

    Jean.

    1. Bonjour,

      Oui Jean et c’est grâce à ce freinage que Rossi est allé jardiner au dernier Moto GP.
      Je pense qu’on peut utiliser le freinage dégressif avec un ABS qui préviendra de la perte d’adhérence.
      Quoi qu’il en soit les rares freinages d’urgence que j’ai du effectuer je n’ai jamais eu le temps de me poser des questions sur ma technique et je n’ose pas trop m’entrainer!

  30. Bonjour Fabien,
    Avant tout, merci pour cet excellent article, clair et parfaitement structuré.
    J’ai toutefois une toute petite observation : sachant que la puissance de freinage d’une moto est plus forte que celle d’une voiture, je m’attendais à trouver quelquepart dans l’article une description du petit coup d’oeil dans le retro avant freinage qui permet de confirmer qu’un freinage appuyé est bien la bonne option, encore que dans le cas décrit du 33T débouchant la question se pose moins…;-)
    Un autre point concerne le dosage : pour un freinage appuyé et en ligne, j’ai plutot tendance à attaquer le frein un peu fort (pour « casser » la vitesse) puis relacher légèrement ensuite quitte à ré-attaquer à nouveau si besoin cela permet aussi -me semble t’il- de retrouver assez vite un peu de maniabilité lorsde la phase de relachement du levier. Probablement une transposition du freinage Auto. Qu’en penses tu ?

    Tout dernier point : le lien : http://flatfab.wordpress.com/2007/02/12/perfectionner-sa-conduite-moto/ n’est plus actif. Celui-ci : http://flatfab.wordpress.com/2007/11/11/perfectionner-sa-conduite-moto/ est peut-être préférable.

    @bientot

    Olivier

    – – –

    Réponse

    Bonjour Olivier,

    Lien corrigé, merci de l’avoir signalé.

    La supposée puissance supérieure de freinage d’une moto par rapport à une auto n’est pas avérée. Une moto dispose d’un système de freinage plus puissant, certes. Mais sur une seule roue (l’avant) et pour une surface de contact très réduite (du fait de la rondeur du pneu). Sur une voiture, on frein avec deux roues bien larges, bien planes, avec une surface de contact pneu/route bien plus étendue.
    Au total, une moto ne freine pas toujours mieux qu’une voiture, Motomag l’a montré il y a quelques années.

    Néanmoins, dans le cadre d’un freinage appuyé ET anticipé, il peut s’avérer utile de regarder derrière soi si on n’est pas suivi de trop près, c’est certain.
    Mais dans le cas d’un freinage d’urgence, sincèrement, on a autre chose à faire…

    Il y a deux écoles: le freinage progressif et le freinage dégressif, dont tu parles.
    Chacun possède ses avantages et inconvénients. Le dégressif permet en effet de retrouver de la maniabilité pour effectuer un éventuel évitement. Mais l’article traite surtout de la meilleure manière de s’arrêter sur la moindre distance. Il s’agit avant tout de s’arrêter !
    Même si je dis bien qu’il est souvent préférable d’effectuer un petit évitement qu’un gros freinage.

  31. Je confirme la réponse de Fabien, et plutôt deux fois qu’une !
    La seule solution si on arrive trop vite dans un virage, c’est d’essayer de le prendre quand même.
    C’est contraire aux vieux réflexes ancestraux qui te font rester droit et debout sur les freins, à regarder le fossé qui se rapproche. Pourtant, en plaçant le regard sur la sortie du virage, là où l’on veut aller, et bien …. on y va. Gaz coupés, sans freiner ou très peu pour ne pas bloquer, la moto ralentit bien, les frottement dans le virage l’y aidant. C’est la moins mauvaise solution mais la plus difficile à acquérir comme un réflexe.
    Salut à toi Fabien, bon courage pour la rentrée.
    Jean (CASIM44)

    1. Jeune motard, je me suis déjà retrouvé plus d’une fois dans cette situation: « M**** de m*** de m*** ca passera jamais… » on panique, on essaye de freiner (réflex) puis on prend une grande inspiration et on se dit (pas evident) que dans tous les cas, il vaut mieux coucher la moto et glisser sur le bitume que prendre le parapet, les arbres ou le mur directement et là, on descent plus bas sur la moto en lutant contre le réflèxe de freiner. Soit sa passe, soit on couche la moto, dans les deux cas, c’est préférable au tout droit. on se force à regarder loint la sortie du virage et on se surpend à se dire « m*** sa passe finalement… » (jusqu’au virage suivant 😉 )

  32. Tout cela c’est bien beau, mais quid quand tout cela doit de faire en une fraction de seconde…(ex: arriver trop vite -beaucoup-)devant un courbe, Aie! ça ne passera jamais!!! Sauter sur les freins; blocage et « tout droit’… cela m’est arrivé 3x en un peu + d’un an (problème avec les pneus?) Il n’y a jamais eu qu’une – mauvaise- solution: tout lâcher et prier qu’il y a rien dans le « tout droit »…

    – – –

    Réponse

    Je ne pense pas que cela soit la seule solution…
    Tout d’abord, arriver beaucoup trop vite dans un virage relève d’une mauvaise gestion de l’approche du virage, de la trajectoire d’entrée.
    Ensuite, comme je l’ai déjà dit, bien des virages qui semblent trop difficiles à passer peuvent être négociés avec un bon placement du regard. Pour passer, il faut faire l’effort de ne plus regarder le bas-côté, l’obstacle, mais la sortie, loin devant, et surtout en tournant la tête, pas seulement les yeux.
    Enfin, la position du motard sur la moto peut souvent être améliorée, notamment les appuis sur les pieds. Tant que les repose-pieds ou la béquille ne raclent pas par terre, une moto peut largement être penchée bien plus loin qu’on ne le croit.

    Dans la situation que tu décris, l’erreur (outre une mauvaise entrée en virage) a été de freiner.
    Si tu freines, tu pars forcément tout droit, tu ne peux plus pencher.
    Et d’expérience, il faut vraiment arriver très fort dans un virage pour être obligé de freiner. Cela m’est arrivé aussi et à chaque fois, c’était une erreur de placement de la moto sur la chaussée ou un mauvais placement du regard. A chaque fois, je sais que j’aurais pu passer en plaçant mieux mon regard.

  33. Bonjour,

    Une précision sur le type de freinage sans ABS : au début du freinage, la roue tourne vite et a donc beaucoup d’inertie. C’est à ce moment qu’il faut freiner fort, le plus fort même, puis relâcher doucement le levier (ou la pédale), au fur et à mesure du ralentissement. La vitesse diminuant, l’inertie de la roue également, en procédant ainsi on diminue le risque de blocage. Le freinage doit donc être dégressif pour être le plus efficace … et sans chute !
    Concernant l’attaque AR/AV : il ne faut pas réfléchir et attraper les 2 en même temps.
    Pour freiner de l’avant, il faut : 1°) couper les gaz avec une rotation de la main 2°) ouvrir la main et allonger les doigts pour attraper le levier 3°) tirer le levier (avec tous les doigts, c’est plus sensible et il n’y en a pas un qui reste coincé !).
    Pour freiner de l’AR, il faut : 1°) déplacer le pied au dessus de la pédale 2°) appuyer sur la pédale.
    En décidant de freiner simultanément, le frein AR sera actionné quelques millisecondes plus tôt que l’AV, ce qui suffit à assoir la moto, diminuer le transfert de masse et donc la distance d’arrêt.

  34. Bonjour Fabien,

    Merci pour cet article très instructif.
    Possesseur d’une BMW avec ABS je me pose néanmoins les questions suivantes.
    J’ai entendu dire que le freinage avec ABS devait être progressif ce qui est le contraire de ce que j’ai appris au permis. Est-ce le cas ?

    Doit-on s’entrainer au freinage de manière différente si l’on a des ABS ?

    Les stages BMW de sécurité sont sur moto sans ABS je crois.

    Merci pour tes reponses.
    @phares.
    Julien.

    – – –

    Bonjour Julien,

    Les stages au centre BMW de conduite de sécurité s’effectuent en effet sur des R1200R sans ABS. Logique pour apprendre à freiner.
    Maintenant, faut-il freiner en dégressif ou en progressif ? Plusieurs écoles s’affrontent sur ce sujet. Comme souvent, rien n’est 100% bon ou mauvais, cela dépend des situations. Globalement, dans le cas d’un freinage d’urgence, il est plutôt conseillé de freiner en dégressif, fort d’abord, puis en relâchant lentement l’effort pour éviter de bloquer la roue. C’est d’autant plus facile avec un freinage ABS qui va éviter de bloquer la roue lors de l’attaque sur le levier.
    Cela dit, je n’ai jamais entendu parler d’une préconisation de freinage progressif propre à l’ABS. Je n’en vois d’ailleurs pas l’utilité. Pas question de dire que c’est faux, mais je ne vois pas ce que cela apporterait.
    Sauf peut-être sur surface à faible adhérence, sur le mouillé ou sur des graviers, par exemple, pour éviter le déclenchement de l’ABS et donc de rallonger la distance de freinage. Cela pourrait avoir un sens.
    L’ABS ne nécessite pas d’entraînement particulier, au contraire. Il permet de freiner à fond quelles que soient les conditions, en sachant que l’on ne risque pas de bloquer la roue. Mais en cas de faible adhérence, le déclenchement répété de l’ABS entraîne un allongement de la distance d’arrêt.

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