Tout le monde sait démarrer avec un deux-roues moteur sur une route bien plate et plane. Mais surprise ! La situation n’est pas toujours idéale. Il peut arriver de se retrouver à l’arrêt en pente, en côte, en montée ou en descente. Et là, beaucoup de débutants se sentent mal à l’aise. Quelques conseils…

Merci à Céline pour l’idée de cet article !

Explications préalables

Avant toute chose, si ce n’est pas déjà fait, merci de lire l’article « Savoir se positionner sur un deux-roues moteur« , tout spécialement les passages sur la position des bras, des coudes, des mains et des doigts.

Deuxième chose, avant d’apprendre à démarrer en côte, il faut déjà s’arrêter en côte en sécurité.
Arrivez doucement, rétrogradez si possible jusqu’en 1e, débrayez très tôt pour vous laisser couler en roue libre, freinez au frein arrière et gardez la roue avant droite, dans l’axe de la moto.

Pour tout arrêt, apprenez à débrayer d’abord et freiner ensuite.
Cela n’a l’air de rien, mais c’est très important pour des arrêts en douceur.

Freinez de l’arrière pour éviter tout déséquilibre par blocage de la roue avant, surtout si c’est pour un arrêt en virage.
Ce n’est que quand vous aurez acquis une vraie bonne maîtrise de votre frein avant que vous pourrez freiner de l’avant avec la roue tournée et/ou sur l’angle.

Pour vous arrêter totalement et manoeuvrer à l’arrêt en pente, explications et démo :

* * *

Exercices de préparation

La difficulté à démarrer votre machine dans une côte provient principalement de la mauvaise maîtrise (parce qu’on ne vous l’a pas appris) de deux commandes fondamentales : l’embrayage et le frein arrière.

L’embrayage

La maîtrise du point de patinage de l’embrayage est INDISPENSABLE au démarrage en côte à moto.
Pour l’apprendre, lire l’article « Maîtriser son embrayage« .

Le frein arrière

Seconde commande essentielle à un bon démarrage en côte, le frein arrière.
Scoop : le frein arrière se manoeuvre avec la pédale de droite ! Vous savez, celle dont vous ne servez jamais parce que ça freine que dalle.

Effectivement, à plus de 30-40 km/h, le frein arrière est quasiment inefficace. Si vous appuyez juste un peu dessus, ça ne freine pas la moto.
Et si vous appuyez fort, il se bloque et paralyse la roue arrière…
Bref, on n’utilise pas le frein arrière pour arrêter une moto lancée à allure « normale ».
Lire l’article « Savoir freiner à moto (et en scooter)« .

Par contre, le frein arrière est très utile pour ralentir une moto évoluant à basse vitesse.
Le frein arrière est particulièrement judicieux pour retenir, stabiliser, maintenir une moto à l’arrêt. Il présente en effet l’immense avantage de ne pas bloquer la roue avant, surtout si celle-ci est tournée.
Vous aurez sans doute remarqué qu’un blocage de la roue avant entraîne immédiatement un déséquilibre – et  bien souvent une chute – de la moto si la roue avant ne se trouve pas dans l’axe d’alignement de la moto.

Dans un démarrage en côte, comme la moto est à l’arrêt (même si le moteur tourne et qu’on va démarrer), on peut écraser joyeusement le frein arrière sans crainte.
Pas la peine de doser, on enfonce à fond la pointe du pied sur la pédale. Par contre, il faudra la relever progressivement.

L’accélérateur

Pas indispensable, mais c’est quand même bien utile pour démarrer…
Facile, il suffit de tourner la poignée des gaz.

Pas si facile que ça, en fait, car il ne s’agit pas seulement de savoir tourner la poignée, mais surtout de savoir garder les gaz stabilisés.
C’est très important.
Pour vous y exercer, lire la fin de l’article « Maîtriser son embrayage« .

* * *

C’est quoi, la recette miracle ?

Pour un démarrage en côte et en ligne droite, la technique est simple, en trois temps bien décomposés.

Vous devez vous trouver sur la moto, moteur démarré, sur le premier rapport enclenché, les deux mains sur le guidon, pied GAUCHE à terre.
En toute logique, vous êtes donc débrayé à fond (levier d’embrayage en butée sur le guidon) et le pied droit enfoncé sur la pédale de frein arrière.

On est d’accord ? Alors action !

1. Lâchez le levier de frein avant si vous le teniez serré.
Si vous appuyez assez fort sur le frein arrière, la moto ne bouge pas, elle ne recule pas.
Si vous la sentez glisser un peu vers l’arrière, appuyez plus fort sur le frein arrière.
Une fois la moto stabilisée, mettez un peu de gaz avec l’accélérateur. Pas besoin de faire hurler le moteur, un régime entre 2.000 et 4.000 tours/minute suffit.
Vous avez le droit de regarder le compte-tours si besoin. Si vous n’avez pas de compte-tours, faites ronronner le moteur, il faut l’entendre sans le faire crier.

2. Lâchez le levier d’embrayage jusqu’au point de patinage. 
La fourche se comprime, la moto veut avancer.
A ce moment-là, sans relâcher les gaz, relevez lentement la pédale de frein arrière.
Plus rien ne retient alors la moto, qui commence à avancer.
Important : à ce stade, il ne faut plus regarder la moto ! Regardez à hauteur d’homme là où vous voulez aller.

3. Continuez à lâcher progressivement, très progressivement, le levier d’embrayage.
Ne le lâchez pas d’un coup, vous caleriez. Même chose si vous coupez l’accélération.
Et si vous lâchez le levier d’embrayage un peu vite, vous risquez d’être surpris par l’accélération et de freiner brusquement de l’avant… pour vous mettre par terre.

Si vous trouvez que ça part trop vite, tirez un peu sur l’embrayage pour réduire la puissance transmise. Avec la pente, la moto va ralentir immédiatement.
Vous pouvez également appuyer de nouveau sur le frein arrière, cela ne risque rien.

Une fois que vous êtes parti(e), assurez-vous de bien avoir totalement relâché le frein arrière, reculez le pied sur le repose-pied.

Programmez-vous mentalement, passez en revue l’intégralité des actions à accomplir avant chaque démarrage.
N’improvisez jamais, vous devez savoir exactement ce que vous avez à faire, du début à la fin.

Il n’y a pas d’actions simultanées sur cette manoeuvre.
Les trois temps sont indépendants, ils peuvent être totalement décomposés, l’un après l’autre.
N’essayez pas d’aller vite, de faire plusieurs choses en même temps.

On résume :
1- Accélération stable ;
2- Lâcher d’embrayage progressif ;
3- Lâcher du  frein arrière. 

* * *

Exercices d’entraînement

Exercez-vous d’abord à pratiquer ce type de démarrage sur terrain plat.
Entraînez-vous à démarrer le plus lentement possible, à partir vraiment tout doucement.
Cela vous fera travailler la maîtrise de l’embrayage et celle de l’équilibre.

Une fois que c’est bien au point, trouvez un terrain d’entraînement en pente et en ligne droite : une rampe d’accès à un parking aérien ou souterrain, par exemple.
Et pratiquez encore, toujours en tâchant de démarrer le plus doucement, c’est ce qui est le plus formateur.
Pensez toujours à soigner votre position et votre placement de regard.

Une fois que vous êtes vraiment bien au point sur le démarrage en côte en ligne droite, travaillez le démarrage avec virage à 90 degrés.
Là aussi, d’abord à plat, puis en pente.
D’abord vers la gauche, puis vers la droite.

Basiquement, c’est la même chose qu’un démarrage en côte en ligne droite, sauf que le guidon est déjà tourné dès l’arrêt.

A gauche, cela se fait sans souci puisqu’on freine de l’arrière, la moto est maintenue avec le frein arrière.
A droite, dans la mesure où il faut poser le pied droit au sol, pas de frein arrière. La moto sera maintenue à l’embrayage, avec le tout début du point de patinage.

Si on veut tourner serré, il ne faut pas prendre trop de vitesse.
Il faut garder le point de patinage de l’embrayage jusqu’à ce que la moto ait vraiment tourné et soit bien dans l’axe de la route où on veut aller.
Pendant tout ce temps, on garde l’embrayage au point de patinage, avec du gaz.

Bien entendu, on quitte la moto des yeux, on tourne la tête et on regarde uniquement là où on veut aller.

Résumé :

  1. Guidon braqué dans la direction voulue
  2. Pied intérieur au sol, pied extérieur sur le repose-pied
  3. Moteur tournant, 1e engagée, gaz stable et supérieur au régime de ralenti
  4. Tête tournée, regard fixé au loin dans la direction voulue
  5. Relâcher du levier d’embrayage jusqu’au point de patinage
  6. Maintien du point de patinage, maintien du gaz, appui sur le pied extérieur, regard toujours au loin, maintien du guidon braqué.

Cela vous sera utile pour démarrer à un « stop » ou un « céder le passage » en forte pente dans un carrefour en croix ou en T.
Une situation qui paralyse de trouille la plupart des motards, surtout débutants.

Comment qu’on fait ?
A peu près comme ça :

Au stade ultime, quand vous serez vraiment à l’aise à tous les coups, apprenez à démarrer en pente et en tournant, mais avec la tête tournée de l’autre côté, en surveillant le trafic qui peut arriver dans chaque sens.

Encore plus dur, enchaînez un démarrage en côte avec un demi-tour le plus serré possible.

Surtout, pas de geste brusque !
Tous vos mouvements doivent être coulés, progressifs, doux.
Respirez toujours bien à fond avant chaque démarrage, détendez vos épaules en les relâchant, vous devez les sentir « tomber ».

Avec ça, vous êtes paré pour à peu près toutes les situations de démarrage.
Parce que, bien sûr, cela marche aussi pour les démarrages en descente…

* * *

C’est bien gentil, tout ça, mais vous avez un scooter, et non une moto.

Comment faire avec un scooter ?

Encore plus facile car vous n’avez que deux commandes à maîtriser, au lieu de trois.

A l’arrêt, posez un pied à terre, n’importe lequel.
Serrez le frein arrière (levier de gauche) et accélérez un peu (poignée de droite).
Quand vous sentez le scooter vibrer, se comprimer vers l’avant, relâchez TRES progressivement le frein arrière.
Le scooter va démarrer en douceur.

Surtout, pas de geste brusque !
Tous vos mouvements doivent être coulés, progressifs, doux.
Respirez toujours bien à fond avant chaque démarrage, détendez vos épaules en les relâchant, vous devez les sentir « tomber ».

* * *

Le démarrage en côte est un des exercices que je vous fais travailler lors de mes stages de maniement à basse vitesse et de maîtrise de l’équilibre dans le cadre de Passion Moto Formation.

Alors si ça vous dit de vous perfectionner pour devenir complètement à l’aise, cliquez sur le bouton en haut à droite de votre écran !

* * *

 

 

25 thoughts on “Démarrer en côte”
  1. Il existe une autre technique de démarrage en côte, mais elle exige que la main droite ait appris à maîtriser en même temps la poignée de gaz et le levier de frein : on passe en première, on accélère légèrement, on lâche doucement le levier d’embrayage jusqu’au point de patinage, et on relâche progressivement le frein avant.
    Cette technique est plus difficile à mettre en oeuvre que celle qui utilise le frein arrière, celle que Fabien nous a décrit, mais elle a l’avantage d’être identique à celle qui nous permet de freiner de l’avant, et, sans lâcher le frein, de donner un petit coup de gaz à chaque rétrogradage. D’une pierre, deux coups, et une maîtrise encore meilleure de la moto.
    Philippe.

  2. Ce site est une vraie mine d’information !
    personnellement j’ai opté pour un scooter 50CC pendant 2 mois et je viens de passer à une 125 CC (custom) avec l’objectif de passer mon permis d’ici quelques mois. Je suis donc en phase d’apprentissage.

    Ce soir, j’ai voulu m’entraîner au démarrage en cote sans avoir lu l’article et donc sans maitrise du point de patinage. j’ai voulu brûler les étapes et j’ai été bien ridicule à caler 3 ou 4 fois de suite devant les automobilistes. Au bout de 10 bonnes minutes à rater le feu vert et après l’arrêt d’un jeune en voiture qui m’a demandé si j’avais un problème, c’est un motard qui s’est arrêté. Très sympa, il m’a demandé si tout allait bien et m’a fait un super démarrage en cote en m’expliquant le truc. Mais c’était trop tard pour moi… J’étais vexé 🙂

    J’ai donc opté pour la meilleurs solution, qui me permette de garder mon honneur : Faire demi-tour !

    Je vais donc, dés demain, m’entrainer sur terrain plat à maitriser totalement le point de patinage.

    Merci encore pour ces supers articles. Passionnants et très bien rédigés.

    1. Bonjour,
      Je suis moi aussi en apprentissage moto!!
      J’ai fais 1h d’initiation avec un prof (c’est un cours qui apprend ou sont les choses sur une moto, démarrer, s’arrêter.) Bref un cour tout simple. J’ai ensuite acheté une moto. J’ai fais 1h dans un parking fermé à rouler à une allure raisonnable (30km/h) bien assez suffisant pour une deuxième fois sur une moto 😉
      Là j’ai bêtement essayé un 8 à vitesse lente (sans aucune expériences) et suis bien sûr tombée!!
      Je sui tombée car j’ai freiné de l’avant avec le guidon tourné…
      Dégoutée, j’a été très déçue de moi et voulait plus monter. J’ai quand même décidé de remonter dessus pour éviter de plus oser!
      J’ai donc roulé sur une route de campagne à mon allure…
      J’ai roulé jusqu’à 70km/h, tranquillement jusqu’a la maison et j’ai fini la journée sur une réussite (important)
      Deuxième essai sur parking, 2 jours après, superbe moment et superbe maîtrise de ma moto, parking fermé. J’ai fais des accélérations, des virages, des freinages, rétrogradé, passer les vitesses, utiliser les clignotants etc…
      Pendant 1h30 j’ai fais tout un tas d’exercices jusqu’à me sentir très à l’aise en finissant par des freinages d’urgences que je maîtrises pas encore! (mais sans chuter)
      Ensuite départ sur la route avec deux autres motos, une devant moi et l’autre derrière. Tout ce passe bien, je roule toujours à mon allure. Au moment de faire demi tour le soir pour rentrer jusqu’a la maison, le ciel commence à noircir et la pluis commence à tomber… (Panique dans ma tête)
      J’arrives à un céder le passage, il pleut un peu, il ya juste mon ami derrière moi qui me suit à moto et une voiture derrière lui…
      J’avais pas besoin de m’arrêter au céder le passage puisqu’il y avait personne mais je l’ai fait quand même!
      POURQUOI ?!?
      J’ai paniqué car je ne savait plus si j’étais en 2nd ou en 3nd donc je me suis arrêtée. J’aurais jamais dû..
      Il y avait une toute petite côte et je devais tourner à droite, j’étais arrêtée, pied sur le frein, débrayé et j’ai commencé mon démarrage…
      Là, ne sachant toujours pas si j’étais en première (à cause du mec qui me faisait les appels de phares dans sa voiture)
      je suis partie… Mais au fait, je suis pas partie!
      J’ai merdé je ne sais pas comment et suis tombée!
      DEGOUTEE j’ai abandonné la moto dans ce village et suis rentrée sur celle de mon ami !!!!
      Je dois aussi apprendre le point de patinage dorénavant!!
      On croit maîtriser alors que non…
      Evidemment sur un parking on réussi bien car on n a pas à se soucier du trafic…
      Conseil, vraiment maîtriser sa moto avant de se lancer sur la route car tout imprévus est à prévoir!
      J’ai eu droit à un arrêt en côte sur des pavés (épreuve réussie), une voiture de police sirène enclenchée dans un rond point (épreuve réussie), pluie, nuit, chute!
      Alors que la journée sur le parking j’ai conduit comme un chef!
      On est jamais assez prêts!!!

      1. Dans quel pays as-tu le droit de conduire une moto sur la voie publique après seulement une heure d’initiation ?

  3. Bonjour et merci pour ses conseils tres instructifs, je passe le permis moto en ce moment,je suis sous la nouvelle reforme, tout les parcours c est ok sauf pour le lent qui est obligatoirement avec le point de patinage, je n y arrive pas du tout car je n arrive pas a garder l acceleration,et donc plus de point de patinage je galere de trop, je demoralise,vous avez des conseils ou astuces.En vous remerciant

    1. Le seul conseil que je te donnes, c’est n abandonne pas!
      Après une chute remonte dessus, vas y à ton rythme et ai confiance en toi!
      Je suis la première à baisser les bras et être déçue et à avoir envie de laisser tomber mais ce serait un échec et je détestes les échecs alors je remontes et je retombes et je rebaisses les bras et remonte et retombe etc…

  4. Bonjour,

    Passant mon permis actuellement, je viens seulement de décrocher mon plateau donc pas grande expérience sur route.

    Cependant, pour emmener les machines jusqu’au plateau il y a une côte avec un feu rouge où l’on doit tourner pour prendre l’autoroute en redémarrant.

    Si mon moniteur (qui est vraiment super pédagogue et que je remercie pour tous ses précieux conseils) m’a expliqué comment faire, je dois avouer que votre article m’a également été d’un grand secours pour appréhender ce genre de situation.

    De la même façon, redémarrer en tournant quasi à 90° me faisait un peu peur, et en lisant votre article, je me suis pris au jeu de m’y entraîner sur le plateau (sans rien dire à personne 😉 ) à chaque fois que l’occasion se présentait de m’arrêter et redémarrer en allant dans une autre direction.

    Je poste un commentaire sur cet article, mais il vaut également pour l’ensemble des billets que vous avez pu poster sur votre site qui est une énorme mine d’information et de retours d’expériences pour un apprenti conducteur !

    Cordialement,

    Eric

  5. merci pour vos conseils,
    en effet je pense que je n’avais pas dû stabiliser la moto qd j’ai changé mon pied. J’essaie les deux techniques (Frein avant et arrière). Mais je pense que je vais encore plus appréhender les demarrages en côte alors qu’il ne le faut pas. Dur dur…. MERCI POUR VOS CONSEILS.

  6. Bonjour
    Je suis une femme de 39 ans, 1m56, 51kgs,petit gabarit. Hier j ai passé ma circulation hier et je me suis fait recalee. J avais bien conduit et au bout d un quart d heure, malheur une cote avec un stop et une indication de tourner à gauche. Donc comme appris deux fois a mes quatre heures de cours de circulation, je m arrete en premiere, embrayage a fond, je mets mon pied sur le frein arriere et la je sens que la moto pese trop sur sur la gauche, pas moyen de la retenir, j essaie de la retenir mais elle m entraîne et tombe. L horreur… mon moniteur m aide a la relever… je suis colere, je repars… je ne me souviens meme plus comment je suis repartie…. mais en tout cas je reussis le demarrage en cote… bien sur 200 metres plus loin l inspectrice me demande de m arreter…… je n aime pas du tout la technique du demarrage en cote avec frein arriere. Mon mono me dit que c est la technique la plus simple pour moi, mais je ne trouve pas mon equilibre. Pouvez vous me conseiller avec nos experiences. Merci

    1. C’est déjà bien que votre formateur vous ait appris les démarrages en côte, tous ne le font pas.
      Il est tout à fait possible de démarrer en côte sans frein arrière, avec les deux pieds posés au sol, mais cela demande une bonne maîtrise du point de patinage de l’embrayage.
      De ce que vous racontez, votre chute semble surtout due à un mauvais ressenti de l’équilibre. Vous dites que la moto est tombée sur sa gauche alors que vous aviez le pied droit sur la pédale de frein. Il faut être certain de sentir et de conserver la moto sur son point d’équilibre avant de changer ses appuis.

      Plutôt que de changer la technique de démarrage en côte, qui est efficace, que vous avez apprise et que vous semblez maîtriser au moins de temps en temps puisque vous avez pu repartir, il me semblerait plus fructueux de travailler votre maîtrise de l’équilibre à moto, en vous entraînant sur ces exercices : « Sentir l’équilibre de sa machine« .

  7. bonjour fab,
    je lis ces informations,oh combien précieuses !
    pour être honnête avec toi depuis que j ai ma r850 rt donc depuis trois ans les démarrages en cotes sont une ANGOISSE permanente , en règles générale j’ évite tous mes trajets la ou il y a une monté,pas évident en agglomération rural!de peur de calé, sinon j anticipe au maximum ,les feux tricolores (s il est rouge) je conserve une allure lente, dans l’attente du feux vert! je me fais doublé par tous les deux roues!
    s il y a un stop en monté, je ralenti tout en observant la circulation et je passe sans marquer mon temps d’arrêt….cela me pourris la vie..
    même lorsque j ai passé mon permis, lors de l apprentissage (en 1988) je n ai jamais appris a démarrer en cote!lorsque j ai fait un stage chez Beltoise récemment,il n y a pas eu cette formation.
    enfin, si je me retrouve donc dans une circulation coincé en monté c’est l’angoisse assuré, forcement je cale et je redémarre en espérant ne pas caler.
    est ce que le fait de caler a une incidence sur la boite de vitesse ou mécanique!
    a nouveau,MERCI ENCORE POUR TES PRÉCIEUSES INFORMATIONS.
    donc,lors d’une conduite duo,conserve t’on donc cette même accélération et technique( 2000 a 4000trs).
    j’aurais une autre question, je me suis fait flashé 120kms au lieu de 110kms résultat PV et l amende (premier PV pour excès depuis mon permis moto), y aurait-il un avertisseur de danger (pas de kit oreillettes car je suis mal-entendant,donc avec mes prothèses auditives,je ne peux installer en supplément d’oreillettes)donc un kit faisceau lumineux, car je trouve que les écrans sont pas très pratique a utilisé.
    merci encore pour l enseignement que tu nous apportes.
    gil

    1. Le calage n’endommage pas la mécanique.
      En duo, le surcroît de poids amène à accélérer un peu plus fort (pas beaucoup), mais surtout à lâcher l’embrayage beaucoup plus lentement, il faut garder le point de patinage en attendant que la moto se soit vraiment lancée afin de le lâcher, toujours progressivement.
      Pour un avertisseur de radars lumineux sans écran ni son, une solution disponible à l’heure actuelle serait l’Inforad Moto :
      http://www.gpsinforad.com/prodinfo.php?pn=im&sid=b0e028941d052bea1bbc1af70e318050
      http://video.google.com/videoplay?docid=-6576805278360329932
      Il ne se fait plus, mais tu peux encore le trouver en vente sur le Net :
      http://www.amazon.fr/Inforad-Moto-Assistant-daide-conduite/dp/B000UAMAN0

  8. Bonjour à tous,

    Pour ma part (permis en poche en janvier dernier), la technique du point de patinage et du démarrage en côte a eu une part très importante dans mon apprentissage en auto-école, et le pont de patinage est bien la première chose qui m’a été enseignée ! (et franchement ça me prenait vraiment la tête au début parce que pas facile à contrôler). Aujourd’hui aucun regret : ça me sert tous les jours tant pour les démarrages en côte (avec frein arrière – et oui je suis une femme à petites mains …- ou pour éviter de poser le pied à terre en ville coincée entre les voitures.

    Encore bravo pour ce site

    Bonne route à tous

  9. Encore un article intéressant !
    Que j’aurai bien aimer lire avant mon 1er démarrage en côte et il y en a pas mal dans ma commune.
    Après plusieurs essais, j’en suis arrivé à trouver la technique tout seul car je n’en avais jamais fait avant lors de mes cours.
    J’emploie également à peu près la même technique (mais avec le frein avant)pour monter sur le trottoir qui borde ma sortie de garage en pente.
    Point de patinage, puis léger gaz pour faire passer la roue avant, puis je mets la roue arrière au bord du trottoir et même manip, le tout en côte.

  10. Je confirme le point de vue de Fabien, j’ai des mains minuscules et utiliser le frein avant dans cette manoeuvre m’est quasi impossible et en tout cas pas du tout sécurisant ! Je pense que tous les candidats au permis devraient s’entrainer avec leur moniteur… si s’est pas le cas dommage !

  11. J’ai découvert cette technique seul (je n’avais pas pensé à demander à mon moniteur, et il ne nous en avait pas parlé). Par contre, étant plus à l’aise pied droit à terre que pied gauche à terre, j’ai tendance à ne pas utiliser le frein arrière : Simplement le frein avant pour l’arrêt (2 pieds au sol), puis débrayage, passage de la première, on relache l’embrayage jusqu’au point de patinage, relacher le frein avant et partir doucement en jouant sur l’embrayage et mollo sur la poignée de gaz.

    Ca fait un truc de moins à penser…

    Au début j’avais essayé de le faire comme en voiture avec le frein arrière mais je calais une fois sur deux. Depuis que je n’utilise plus le frein arrière, plus de problème.

    1. C’est possible, en effet, et avec la pratique, j’en arrive à faire comme toi.
      Mais quand on débute, le frein arrière sécurise. Notamment parce que certains (ceux qui ont de petites mains, surtout les femmes) ont du mal à freiner de l’avant et mettre du gaz en même temps.

      1. Bonjour,

        Pourquoi mettre du gaz en freinant ?
        Si j’ai bien compris ce qu’explique nodens nous utilisons alors la même technique :

        Arrêté à un feu en côte (par exemple), première engagé, embrayage en butée, les deux pieds au sol et le frein avant serré.
        Il suffit alors de relâcher l’embrayage jusqu’au point de patinage, à ce moment la si on lâche le frein avant la moto ne bouge pas, le moteur prend le « relaie » sur le frein.
        On peut ensuite accéléré tranquillement pour partir.

        Je trouve cette technique plus facile que d’appliquer le frein arrière, on est en pente et si on se sent mal à l’aise mieux on est alors plus rassuré avec les deux pieds au sol. (Mon point de vue …).

        1. L’avantage d’utiliser le frein arrière est de pouvoir totalement décomposer la manoeuvre en plusieurs temps bien distincts, sans actions simultanées.
          Il est vrai qu’on peut maintenir l’embrayage au point de patinage, mais sans accélération, on le sent moins bien, surtout sur une petite cylindrée, d’où un risque de calage.
          Quant à n’avoir qu’un seul pied au sol, ce n’est pas un souci si on est bien droit dans la côte. Sauf si on n’est pas à l’aise sur sa maîtrise de l’équilibre, en cas de moto trop haute par exemple.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.