Le parcours des différentes épreuves de l’examen plateau du permis moto compte pas moins de cinq demi-tours serrés. C’est dire l’importance pour les motards débutants de maîtriser cette manœuvre fondamentale dans le maniement moto.

Première publication en mars 2020.

Résumé

Explications et conseils pour la manœuvre du demi-tour rapide et serré lors du parcours pratique de l’épreuve hors circulation de l’examen du permis de conduire moto A1 et A2.

Introduction

Lors de votre examen plateau pour le permis A1 ou A2, vous devez réaliser un parcours complet regroupant six exercices différents :

  1. déplacement sans moteur,
  2. parcours lent sans passager,
  3. arrêt-redémarrage en courbe,
  4. freinage,
  5. parcours lent avec passager,
  6. slalom et évitement.

Au cours de ces six exercices, vous devez effectuer cinq demi-tours :

  • le premier avec arrêt au milieu,
  • le deuxième juste après avoir redémarré,
  • le troisième en bout de piste avant l’exercice de freinage,
  • le quatrième à allure lente avec passager,
  • le cinquième en bout de piste avant l’exercice d’évitement.

Lors de chacun de ces demi-tours, tout franchissement des limites (lignes blanches) de la piste de 6 mètres de large constitue une erreur grave, notée C, qui entraîne votre ajournement.

La maîtrise du demi-tour (serré, sans et avec passager, et dans les deux sens) constitue un des piliers de votre préparation à l’examen et de votre formation initiale à la conduite moto, quelle que soit votre future machine.

Pré-requis

Quand on voit faire quelqu’un qui sait faire, cela semble toujours simple… Mais à réaliser soi-même, surtout en conditions difficiles, dans un espace restreint et avec le stress de l’examen, c’est une autre paire de manches !

Le demi-tour est un exercice de synthèse.
Pour pouvoir réaliser un demi-tour serré et rapide, sans perte d’équilibre, avec aisance, il faut maîtriser un certain nombre de savoir-faire motards :

  • oser braquer le guidon à fond,
  • incliner sa moto à basse vitesse,
  • adapter son allure pour stabiliser la moto à basse vitesse,
  • placer correctement son regard,
  • gérer ses appuis pour améliorer la stabilité,
  • adapter sa trajectoire, placer sa moto selon les besoins.

Pour comprendre tout cela en théorie, lire :
Maîtriser son embrayage
Sentir l’équilibre de sa machine
Incliner à basse vitesse

Il existe de nombreuses manières de gérer sa moto pour effectuer un demi-tour serré.
Toutes possèdent plusieurs points communs :

  • Pour réduire le rayon de virage, la moto doit être inclinée vers l’intérieur du virage.
    Plus l’angle d’inclinaison est prononcé, plus le rayon s’en trouve réduit.
    Le guidon doit être idéalement tourné au maximum, en butée (ou presque).
  • Une allure qui assure la stabilité de la moto.
  • La trajectoire doit laisser de la marge de manoeuvre, donc entrer au plus large, le plus sur l’extérieur possible, afin de pouvoir resserrer la sortie.
  • Le regard doit être placé vers la sortie du demi-tour, au loin (pas au sol, ni sur le guidon, ni sur le tableau de bord), avec la tête tournée au maximum (menton sur l’épaule), afin de regarder dès que possible dans la direction de la sortie, là où on veut aller.

Il est important (parce qu’utile dans la conduite de sécurité pour une meilleure observation et une anticipation optimale) d’apprendre à dissocier votre regard de l’axe de la moto, à regarder en avance sur la trajectoire de la moto.

Progression technique

Normalement, vous ne devez pas commencer votre apprentissage moto avec des demi-tours serrés.

Hélas, de nombreuses écoles moto ne disposent pas d’une piste large (8 à 10 mètres de largeur) qui facilite les débuts des élèves. Si vous apprenez sur une ancienne route désaffectée ou un bout de piste un peu pourrie qui ne fait que six mètres de large (parfois moins), parfois avec des murets ou un fossé en bord de piste… il faudra bien que vous sachiez tourner serré !

Lors de vos premières heures, n’hésitez pas à ralentir fortement avant le demi-tour et à sortir les pieds. Posez des pieds par terre, on s’en fiche, l’important est de ne pas tomber.

Une fois que vous êtes un minimum à l’aise, abordez le demi-tour en première, sur le premier rapport de boîte, lâchez complètement l’embrayage et ne touchez à rien (pas d’accélérateur, pas de frein) : c’est le ralenti de 1e.

Sur le ralenti de 1e

Cette manière d’effectuer le demi-tour (ce n’est pas une « technique » à proprement parler) a été enseignée pendant des années en moto-école par des formateurs fainéants.
Des milliers de motards l’ont apprise et l’utilisent encore aujourd’hui, ce qui leur vaut de chuter dès que tout ne va pas au mieux…

Le seul avantage direct du ralenti de 1e est qu’il dispense de gérer les commandes, permettant ainsi de se concentrer sur le reste.

Deux avantages indirects :

  • il permet à ceux qui ne le savaient pas déjà de se rendre compte que, sur terrain plat, le ralenti de 1e permet d’avancer sans caler, à condition que le ralenti moteur soit stable et réglé pas trop bas ;
  • il permet de se rendre compte que la vitesse donnée par le ralenti de 1e (en général, entre 8 et 15 km/h) génère un effet gyroscopique suffisant pour assurer la stabilité de la moto, même en l’inclinant par le braquage du guidon.

En dehors de cela, le ralenti de 1e n’est pas une allure adaptée à la « vraie vie » :

  • ce n’est pas le conducteur qui gère la vitesse, mais le réglage du ralenti moteur ;
  • en montée, le moteur cale, ce qui déstabilise la moto si le guidon est braqué ;
  • en descente, la moto prend de la vitesse, donc de la force centrifuge quand le motard penche la moto, ce qui élargit la trajectoire ;
  • quand on braque jusqu’en butée de direction, la moto perd l’équilibre.

Pour toutes ces raisons, je déconseille fortement d’évoluer sur le ralenti de 1e avec sa moto sur la voie publique, et surtout pas pour un demi-tour serré.

Toutefois, à l’entraînement, dans un but purement pédagogique, le ralenti de 1e peut s’avérer utile.

Il s’agit de réaliser un demi-tour entier sur le ralenti stabilisé de 1e, sans gaz, sans frein (ni avant, ni arrière), sans toucher à l’embrayage.

La moto doit avancer « toute seule », sur le ralenti stabilisé, avec le régime moteur stable aux alentours des 1.000 tr/min.
Attention, certaines motos modernes avec injection suralimentent le moteur quand vous ne mettez pas de gaz au démarrage, afin d’éviter le calage moteur. La moto prend alors de la vitesse. Il faut attendre quelques mètres que le régime moteur retombe et se stabilise sur le ralenti.

Cette allure rassure les débutants et permet de se concentrer sur les deux composantes de base du demi-tour :

  1. tourner la tête, au maximum ;
  2. braquer le guidon, vite et loin, presque jusqu’à la butée de direction.

Tourné de tête

Au début, le placement de regard peut se faire en deux temps :

  • juste avant de braquer le guidon, tourner la tête à 90 degrés, menton sur l’épaule, pour regarder le bord opposé de la piste (ou de la route ou le trottoir de l’autre côté de la rue) ;
  • dès que le guidon est braqué à fond, regarder la sortie du demi-tour, le plus loin possible dans la direction de la sortie, à hauteur d’homme.

Attention à ne jamais regarder au sol, surtout pas pendant le demi-tour !

Quand on commence à se sentir à l’aise, pour tourner la tête plus loin, il faut arriver à pivoter les épaules, voire à tourner tout le buste, ce qui suppose de garder les bras souples, coudes détendus, épaules relâchées.

Braquage du guidon

Le fait de tourner le buste aidera également à bien braquer le guidon car très souvent, parce qu’il est crispé, le motard « pas à l’aise » se retrouve avec les bras extérieur en extension complète, qui retient le guidon, qui l’empêche de braquer à fond.

Pour braquer le guidon vite et loin, une seule technique : utiliser les deux bras, tirer sur la main intérieure et pousser sur la main extérieure.
Braquez avec les deux bras, pas un seul !

Point important sur la position et les appuis

En deuxième intention, le demi-tour sur le ralenti de 1e permet également de se concentrer sur l’appui du pied extérieur, qui aide à stabiliser la moto une fois que le guidon est braqué.

Cet appui sur le repose-pied extérieur (à gauche quand la moto penche à droite, à droite quand la moto penche à gauche) est une spécificité du maniement moto à basse vitesse, très importante à maîtriser.

Il se donne avec la cuisse qui appuie sur le pied vers le sol, en appui vertical.
Ne pas hésiter à appuyer fort !
Plus vous appuyez fort sur le pied extérieur, plus vous pourrez incliner la moto, donc braquer loin le guidon, donc tourner serré.

Cet appui de la cuisse sur le pied, combiné au pivotement du buste (pour tourner la tête au max), aboutit à sortir le haut du corps vers l’extérieur, avec les épaules en contrepoids extérieur, ce qui est parfois appelé « contrepoids brachial » (avec les bras).

Il s’agit de plier le coude extérieur vers le sol, tout en tournant les épaules.
Cette position, « en opposition » à la moto, sera très utile pour tourner serré, notamment dans une pente ou en dévers.

Rappel
Beaucoup de motards pensent qu’il faut absolument pencher le corps à l’intérieur pour tourner, y compris à basse vitesse. C’est complètement faux. Il est utile de pencher la moto, pas le corps ! Braquer le guidon change le point d’appui du pneu avant sur le sol. Le pneu étant de section arrondie, la moto va pencher et tourner plus court que si elle restait droite. A basse vitesse, c’est le braquage du guidon qui incline la moto. Incliner le corps à l’intérieur du virage ne sert à rien. La moto ne tournera pas plus court. Par contre, déporter votre centre de gravité à l’intérieur et augmenter l’appui du pied intérieur dans un virage à basse vitesse augmente considérablement le risque de déséquilibre.

Commencez d’abord dans le sens où vous êtes le plus à l’aise, en général de droite vers la gauche (sens antihoraire).
Une fois que vous êtes bien à l’aise, changez de sens.

Une fois que vous êtes à l’aise avec cette allure basique (et réservée à l’entraînement, encore une fois), vous pouvez passer à la suivante.

En roue libre

Il existe beaucoup de préjugés, de fausses idées sur l’usage de la roue libre à moto, qui est d’ailleurs souvent confondue avec le point mort.
Pour en savoir plus, lire
Réflexions sur le point mort et la roue libre

Un point essentiel à retenir : la mise en roue libre désaccouple le moteur de la transmission, ce qui supprime la poussée de la roue arrière et permet de « libérer » la direction, afin de braquer rapidement et facilement le guidon.

Dans le cadre de l’entraînement au demi-tour serré, l’exercice consiste à exécuter un demi-tour entier sur la roue libre, départ lancé.

L’objectif est d’apprendre à braquer à fond avec confiance, à accepter l’inclinaison de la moto.

  1. Première étape : arrivée en ligne droite sur le ralenti stabilisé de 1e ou de 2e (selon les motos), de façon à maintenir une vitesse entre 10 et 15 km/h environ.
  2. Deuxième étape : mise en roue libre, éventuellement avec un peu de frein arrière.
  3. Troisième étape : au point de déclenchement du demi-tour, braquage le plus rapide et le plus prononcé possible.
  4. Quatrième étape : relâchement progressif mais rapide de l’embrayage au point de patinage (sans gaz) pour éviter le calage en sortie de demi-tour.
  5. Cinquième étape : sortie en ligne droite sur le ralenti.

Comment choisir le rapport pour le ralenti ?
L’idée est de garder pendant tout le demi-tour une vitesse suffisante pour que le seul effet gyroscopique des roues assure la stabilité de la moto, soit 7-8 km/h.
Or sur terrain plat, avec le frottement des pneus sur le sol et le ralentissement causé par l’inclinaison de la moto, la moto perd environ 5 km/h au cours du demi-tour.
Il vous faut donc engager le demi-tour à au moins 10-12 km/h.
Sauf que si vous dépassez les 15 km/h, la force centrifuge générée sera trop forte pour assurer un demi-tour serré.
Il vous faut choisir le ralenti du rapport de boîte qui vous permet de stabiliser une vitesse de 10 à 15 km/h sans avoir à toucher aux commandes (autre que l’embrayage, évidemment).
La contrainte sera que votre moteur doit pouvoir tenir le ralenti de 1e ou de 2e sans trop « brouter », sans cogner, sans risquer de caler.
Assurez-vous d’abord en ligne que le ralenti moteur est stable, avant de le tenter en demi-tour.
Il est important que vous soyez rassuré(e) sur ce point !

Vous ne devez penser qu’à deux choses :

  • tourner la tête,
  • braquer le guidon.

Et pour ces deux points, c’est : en souplesse, vite et à fond.

Point important : on ne touche ni à l’accélérateur, ni au frein avant !
Cet exercice ne comporte pas de risque de chute, sauf si vous touchez au frein avant.
De même, un maniement imprécis des gaz risque au mieux de vous faire élargir le demi-tour, au pire de redresser brutalement la moto et de vous envoyer dans le décor.

L’intérêt de l’exercice en roue libre est de vous permettre de vous concentrer exclusivement sur le braquage du guidon.

Au début de l’exercice, vous braquerez lentement et sans aller jusqu’en butée de direction (braquage progressif).
Au fur et à mesure de l’entraînement, en voyant que la moto ne peut pas tomber, vous oserez braquer plus vite et plus loin pour mieux incliner la moto dans le demi-tour.

L’important est de braquer à fond tout de suite, dès le début du demi-tour (braquage dégressif).

Pour braquer le guidon vite et loin, une seule technique : utiliser les deux bras, tirer sur la main intérieure et pousser sur la main extérieure.
Braquez avec les deux bras, pas un seul !

Trois points comptent dans cet exercice :

  1. gestion de l’allure : sur la roue libre pendant le demi-tour, en 1e ou 2e selon votre moto, afin d’assurer une vitesse d’entrée dans le demi-tour d’environ 10-12 km/h.
  2. braquage du guidon dégressif.
  3. placement du regard.

Avec l’expérience, la confiance venant, vous pourrez regarder directement loin derrière vous dès le début de braquage du guidon, en pivotant les épaules.

Encore une fois, il s’agit de tourner tout le haut du corps : la tête tourne, entraîne les épaules qui tournent et entraînent le guidon, pendant que tout le tronc pivote.

L’exercice n’est pas acquis tant que

  • vous serez raide, crispé(e), hésitant(e),
  • la tête et le guidon ne tournent pas tout de suite dès le début du demi-tour,
  • la tête et le guidon ne sont pas tournés au maximum (regard vers l’arrière et guidon en butée de direction).

Commencez d’abord dans le sens où vous êtes le plus à l’aise, en général de droite vers la gauche (sens antihoraire).
Une fois que vous sentez bien à l’aise, changez de sens.

Il est évident qu’effectuer un demi-tour entièrement en roue libre n’est utile qu’à l’entraînement sur du plat, pas dans la vraie vie.
En roue libre et en montée, la moto va ralentir très vite, jusqu’à l’arrêt.
Et en descente, elle va accélérer et engendrer trop de force centrifuge pour réussir à tourner serré.

Une fois que vous êtes à l’aise avec cette allure réservée à l’entraînement, vous pouvez passer à l’exercice suivant.

Demi-tour avec arrêt

Lire Conseils pour l’arrêt-démarrage en courbe.

Demi-tour départ à l’arrêt

C’est presque la même chose que l’exercice précédent.
Il nous faut partir sur un demi-tour serré en démarrant de l’arrêt, sans aucune vitesse, donc sans effet gyroscopique sur les roues.

Avant de démarrer, préparez tranquillement votre action.
Respirez profondément et pensez aux quatre points à préparer avant le démarrage :

  1. Guidon braqué à fond dans la direction voulue ;
  2. Pied intérieur au sol, pied extérieur sur le repose-pied ;
  3. Régime moteur supérieur au ralenti ;
  4. Tête tournée, regard posé au loin dans la direction voulue.

Placez votre regard là où vous voulez aller, vers la sortie du demi-tour.
Et là se trouve la différence majeure !
La sortie du demi-tour se trouve derrière vous.
Il vous faudra regarder directement dans votre dos, en reprenant la position travaillée depuis le début :

  • pied intérieur au sol,
  • pied extérieur sur le repose-pied,
  • coude extérieur fléchi vers le sol,
  • épaules sorties vers l’extérieur,
  • tête tournée, menton sur l’épaule,
  • tronc pivoté, la ligne des épaules doit venir presque parallèle à l’axe de la moto

Illustration :

Après cela, la procédure à suivre est exactement la même que dans l’exercice précédent.

Sauf qu’il s’agit de garder les gaz et le point du patinage, non plus sur 90 degrés, mais pendant 180 degrés…
Là encore, vous pouvez commencer par souvent poser le pied intérieur (seulement intérieur), puis essayer de le poser de moins en moins.

Pour tâcher de ne plus le poser du tout, trois moyens :

  1. Gardez du gaz, impérativement, faites ronfler le moteur !
  2. Appuyez fort sur le pied extérieur, dès que la moto commence à avancer.
  3. A partir du point de patinage, relâchez le levier d’embrayage de façon progressive mais continue, pour que la moto prenne progressivement de la vitesse.

A partir d’une certaine vitesse (variable selon le poids et la rayon de braquage de votre moto), l’accélération va tendre à relever la moto, donc à élargir la trajectoire.

Il faudra vous servir de cette force centrifuge pour incliner encore plus la moto, resserrer la trajectoire, ne pas redresser le guidon.

Pour cela, il faut solliciter un appui supplémentaire, celui de la main sur le guidon intérieur : appuyer sur la poignée de guidon la plus proche du sol, poussez-la vers le bas avec le bras, comme pour pousser la moto vers le sol.
Cela la fera s’incliner, sans tomber.

La vitesse doit vous permettre de pencher la moto plus loin que vous ne le faisiez avant.

Pour le sentir et s’y entraîner, slalom large avec inclinaison maximale :

Le critère d’aisance sur cet exercice est de ne plus poser de pied au sol pendant tout le démarrage, dès que la moto commence à avancer.

Commencez d’abord dans le sens où vous êtes le plus à l’aise, en général de droite vers la gauche (sens antihoraire).
Une fois que vous sentez bien à l’aise, changez de sens, puis passez à l’exercice suivant.

Le demi-tour à allure lente

Il s’agit d’une combinaison des exercices déjà effectués.
L’idée est de réaliser un demi-tour serré, à basse vitesse, en employant la même technique que le demi-tour avec arrêt… mais sans marquer l’arrêt !

La difficulté de cette technique consiste à enchaîner plusieurs actions en très peu de temps.

Par composantes

Je vais d’abord les décomposer selon les quatre composantes de conduite habituelles : PTAR (position, trajectoire, allure, regard).

La position

Avant le demi-tour, position standard :

  • pieds collés à la machine, plante de pied sur le repose-pied,
  • genoux serrés,
  • bassin au plus près du réservoir,
  • bras fléchis, avant-bras parallèles au sol,
  • épaules relâchées,
  • tête droite.

Pendant le demi-tour, on retrouve la position et les appuis déjà travaillés :

  • utiliser les deux bras pour braquer vite et loin,
  • pivoter les épaules,
  • tourner la tête au maximum, menton sur l’épaule,
  • plier le coude extérieur vers le sol,
  • appuyer sur le pied extérieur,
  • sortir les épaules vers l’extérieur.

En sortie de demi-tour, retour à la position standard.

La trajectoire

Avant le demi-tour, dirigez-vous le plus à l’extérieur possible de la zone de demi-tour (au ras de la ligne blanche) afin de vous donner le maximum d’espace pour exécuter la manœuvre.
L’objectif est d’élargir le plus possible l’entrée du demi-tour pour réduire la force centrifuge et pouvoir resserrer la sortie.

L’allure

Avant le demi-tour, freinage et passage en roue libre (sans forcément débrayer à fond), avec rétrogradage en 1e si besoin.
Pendant le demi-tour, reprise des gaz et retour au point de patinage.
En sortie du demi-tour, relâcher progressif de l’embrayage avec du gaz.

Le regard

Avant le demi-tour, vérifiez que la trajectoire que vous allez effectuer est dégagée.
Au point de déclenchement du demi-tour, regardez le plus loin possible derrière vous.
En sortie de demi-tour, le regard reste loin devant la moto.

Par phases

Ensuite, décomposition par phases.

Arrivée sur demi-tour

Position standard.
Trajectoire rectiligne.
Allure stabilisée (ralenti).
Regard droit devant (après contrôles visuels tout autour).

Déclenchement du demi-tour

Simultanément, exercer trois actions :

  • passage en roue libre,
  • braquage maximal du guidon,
  • pivotement du haut du corps et de la tête.

Pendant le demi-tour

Dès que le guidon est braqué à fond, mettre du gaz et revenir au point de patinage de l’embrayage.
Maintenir le guidon braqué à fond.
Maintenir la position du corps, avec appuis sur le pied extérieur et sur la main intérieure.

En sortie de demi-tour

Maintenir les gaz.
Relâcher progressivement le levier d’embrayage pour reprendre un peu de vitesse.
Relâcher les appuis, laisser le guidon se redresser.

Le critère d’aisance sur cet exercice est de garder le guidon braqué à fond pendant tout le demi-tour.

Commencez d’abord dans le sens où vous êtes le plus à l’aise, en général de droite vers la gauche (sens antihoraire).
Une fois que vous sentez bien à l’aise, changez de sens.

Avec passager

Les fondamentaux demeurent exactement les mêmes.
Mais le poids supplémentaire du passager, qui rend la moto plus lourde et déporte son centre de gravité vers l’arrière et vers le haut, impose quelques ajustements.

Vous devrez surtout monter encore plus les gaz.
N’hésitez pas à faire vrombir le moteur (seulement pendant la phase de demi-tour avec passager).

Il vous faudra également accentuer l’appui sur le pied extérieur.
Appuyez vraiment fort avec la cuisse sur le repose-pied extérieur !
Et pliez bien le coude extérieur vers le bas pour sortir vos épaules.
Vous pouvez également sortir légèrement la fesse vers l’extérieur, ça aide pour mettre du poids sur le pied extérieur.

Le « cercle »

Une phase délicate du parcours d’examen plateau se situe en fin du parcours lent sans passager et avant le parcours de freinage.

Vous devez alors effectuer un démarrage guidon braqué pour un quart de tour, puis enchaîner avec un demi-tour complet à basse vitesse, avant d’accélérer pour aller vers le demi-tour et préparer l’exercice de freinage.

Il s’agit de cette phase du parcours :

Schéma indicatif, pas à l’échelle !

En réalité, le premier cône du slalom se trouve à 17,5 mètres du point 4 qui constitue votre point de départ.
Vous avez donc amplement la place d’effectuer un démarrage en quart de tour, de redresser le guidon pour un (petit) bout de ligne droite, puis d’effectuer ensuite un demi-tour serré à basse vitesse.

Certains formateurs vous enseignent à enchaîner les deux manœuvres, sans redresser le guidon entre deux, ce qui donne presque un cercle sur 240 degrés (et non 360).

Le demi-tour à allure rapide

Vous aurez deux demi-tours à effectuer lors des parcours à allure rapide de freinage et d’évitement.
En fonction du parcours tiré au sort, si celui du freinage est dans un sens, celui de l’évitement est dans l’autre. Vous devez donc maîtriser les deux sens.

Dans tous les cas, le demi-tour lui-même s’effectue sur le 1er rapport de boîte, impérativement !

Vous arrivez en troisième (3e rapport de boîte) entre 40 et 50 km/h.
Il faudra évidemment freiner, en ligne droite, et rétrograder sur le premier rapport de boîte.
Point important, après avoir rétrogradé en 1e, ne pas relâcher l’embrayage !
Vous devez rester en roue libre en approche du demi-tour.

Dans la mesure où il s’agit d’un freinage en ligne droite, on peut utiliser le frein avant et/ou arrière, en fonction de la vitesse de départ et de la vitesse souhaitée au moment du déclenchement du demi-tour.

Votre dosage des freins doit vous servir à ajuster votre vitesse en fonction de la situation : plus vous avez d’adhérence, plus vous pourrez garder de la vitesse et plus vous devrez incliner loin la moto.

A l’inverse, si vous n’êtes pas certain de l’adhérence ou si vous êtes certain qu’elle est dégradée (sur du mouillé, par exemple), il s’agit d’arriver lentement afin de garder la moto droite.

Déclenchement du demi-tour

Après avoir adapté votre vitesse, toujours sur la roue libre, utilisez deux appuis :

  1. Appuyez sur votre pied intérieur afin d’incliner la moto, cela facilite le braquage ;
  2. Braquez le guidon presque à fond pour incliner la moto et tourner le plus court possible.

Pendant le demi-tour

Une fois le guidon braqué, il faut tout de suite monter les gaz et venir reprendre le point de patinage de l’embrayage.

Selon la vitesse que vous souhaitez donner en sortie de demi-tour, vous allez relâcher l’embrayage plus ou moins vite et plus ou moins loin.

Si vous souhaitez ralentir pendant le demi-tour, actionnez le frein arrière, toujours en douceur !

En sortie

Selon la vitesse que vous souhaitez donner en sortie de demi-tour, vous allez relâcher l’embrayage plus ou moins vite, avec plus ou moins de gaz.

Pour bien relancer la moto sur peu de distance, il ne faut pas hésiter à monter le régime moteur très haut dans les tours.

Exercice

La synchronisation simultanée des trois commandes d’embrayage, d’accélérateur et de frein arrière demande une grande précision, donc de l’entraînement.

Pour cela, vous pouvez vous exercer sur des « 8 » (enchaînements de demi-tours à gauche, puis à droite), en faisant varier l’allure, ce qui vous habitue à effectuer des demi-tours dans les deux sens.
Vous trouverez des conseils plus précis ici.

Ici, exemple d’entraînement avec allure variable, avec entrée lente et sortie plus rapide.
Le motard freine (de l’arrière) avant de déclencher le demi-tour et reprend un peu de vitesse en sortie.

29 thoughts on “Conseils pour le demi-tour”
  1. Bonjour,

    Après une mauvaise expérience en formation 125 (scooter), une seconde formation 125 (scooter) plutôt réussie, j’ai conduit un petit 125 pendant un peu moins d’un an, avant de me décider à m’inscrire pour le permis A2 moto.

    Passagère 7j/7j, je voulais enfin être autonome dans ce plaisir.

    La moto école parisienne dans laquelle je suis inscrite propose 1 moto par élève, et même une moto rabaissée pour le petit gabarit que je suis (1m55). Ni les moniteurs ni mes compagnons de formations ne comprennent l’handicap que c’est, de débuter sans toucher le sol (l’argument du « on n’a pas besoin de poser les pieds » n’est valable qu’à partir du moment ou on a acquis la technique !).

    Malheureusement, à 31 ans, je me rend compte que je ne suis plus capable du lacher-prise des plus jeunes. Je n’ose pas faire le demi-tour. Une peur tétanisante, je suis presque en larmes! Réaction de mes formateurs : je redouble mon niveau 1, puis mon niveau 2 etc.

    Par ailleurs me rends compte que je souffre de cette même angoisse à scooter, lorsque d’un arrêt complet, je dois démarrer pour tourner à droite. Je crois que j’ai inconsciemment réussi à éviter de me retrouver dans cette situation trop souvent.

    Pour surmonter ma peur, j’aurais besoin d’un cours particulier, d’un moment ou je peux faire des demi-tour, et rien que ça ! Mais le système de formation fait qu’on doit suivre le rythme des autres, ou redoubler son niveau, au lieu de simplement se concentrer sur ce qui ne va pas. Les cours particuliers de moto existent-ils ?

    Je regrette en effet de ne pas avoir fait le choix de la moto 125 au lieu du scooter avant. J’aurais eu au moins un moyen de m’entrainer de mon côté.

    Je ne sais plus trop quelles options de pratiques s’offrent à moi.

    Merci pour votre site, qui en plus de m’éclairer sur plein de points techniques, me remonte bien souvent le moral et me motive !

    1. Les cours individuels en formation initiale sont rares, car considérés comme pas rentables pour les écoles.
      En Ile-de-France, je n’en connais pas.
      En province, je connais quelques (rares) écoles qui travaillent uniquement en cours individuel, souvent parce que le formateur est aussi le patron et ne cherche pas la rentabilité financière à tout prix.

      Et sinon, il y a le possibilité d’effectuer un « stage », une formation spécifique de quelques jours, avec moi et en cours individuel.
      Mais cela implique de venir à Bordeaux avec son équipement motard.
      Je ne peux pas le proposer ailleurs tant que vous n’avez pas une moto à votre disposition.

      1. Merci pour votre réponse. Je croyais que vous ne proposiez des stages qu’aux personnes ayant déjà le permis. C’est une très bonne nouvelle, et une solution possible, merci !

    2. Va sur un parking d’hypermarché (ou équivalent) un jour de fermeture avec une moto d’une (ou un) ami(e) et entraîne-toi en faisant des demi-tours entre les lignes des parkings. Les places mesurent en général 5 mètres sur 3 mètres ;donc un petit rectangle composé de deux places mesure 5 m sur 6 m ; un de 3 places mesure 5 m sur 9 et un de 4 places mesure 20 m sur 6. Fais les demi-tours d’abord dans le grand rectangle (la largeur est alors de 6 mètres, pour une longueur de 20 mètres) puis quand tu es à l’aise, dans le rectangle moyen (longueur 9 m, largeur 5 m) et termine avec le petit (longueur 6 mètres, margeur 5 mètres). C’est ce que j’ai fait (à plus de 60 ans) et en une semaine les demi-tours ne posaient plus de problèmes. Il faut juste avoir une ou un ami(e) qui vient avec toi et avec sa moto et te la prête pour t’entraîner. Tu peux commencer avec une 125 cc, mais passe rapidement à une moto plus grosse (sans prendre un monstre) ; pour ma part, c’était avec une 650 GS de chez BMW. Nombreux exemples su YouTube. La clef : arriver à faible vitesse sur le premier rapport, tourner complètement la tête pour voir où tu veux aller, braquer à fond le guidon au déclenchement du virage, incliner la moto et, pour qu’elle ne « tombe » pas, mettre un un peu de contrepoids (pied ou fesse) du côté de l’extérieur du virage. Au début, tu « mordras » sur les lignes, mais rapidement tu prendras confiance et tu feras des demi-tours serrés. Bon entraînement.

      1. Au lieu de prendre la moto d’amis (ce qui est il me semble illégal et dangereux ), je vais tester les demi-tour serrés à vélo…!

        Flippette ET à cheval sur les règles… Je ne suis vraiment pas rock’n’roll comme motarde ! (Humour !)

        1. Je ne sais pas si c’est la solution pas d’accélérateur ni d’embrayage un poids ridicule, à part le regard peut être, il faut pedaler donc le poids sur le pied extérieur pas possible, ça me semble vraiment trop éloigné d’un engin motorisé

        2. Pauline, tu fais ce que tu veux, c’est ta vie. Voici mon expérience perso : 60 heures de « cours » avec une école très connue (au nom d’un ancien champion motocycliste qui passe souvent à la télé) dont les moniteurs te disent ce qu’il faut faire et restent assis sur leur chaise pendant que tu t’entraines en faisant des erreurs sans jamais recevoir de leur part le moindre conseil spécifiques, ou ne serait-ce qu’une analyse « personnalisée » de tes forces et faiblesses. Résultat, trois échecs au permis moto (à 60 ans). Écœuré par ce manque de sérieux et de professionnalisme, je change de pays et vais dans celui où j’ai passé le permis auto en 1968 (il a la plus faible mortalité auto-moto européenne, ex æquo avec le Royaume-Uni et un pays scandinave). Là on me donne un permis provisoire de 3 mois, prolongé à 12 mois si je prends 4 heures de cours avec un professeur certifié. J’ai donc roulé en solo plusieurs mois sur une BMW 650GS et me suis entraîné tout seul à faire les manœuvres demandées par l’examen (rouler sur une poutre, faire des huit dans un rectangle, rouler à très basse vitesse, etc..) au bout de quelques mois, j’étais prêt ; je me suis présenté à l’examen et l’ai eu à la première tentative, à 62 ans. ON N’APPREND PAS EN ÉCOUTANT OU REGARDANT LES AUTRES ! On apprend en pratiquant, en prenant confiance progressivement et, si cela est disponible, en bénéficiant des conseils personnalisés d’un moniteur / ami bien intentionné qui se donne la peine de s’intéresser à ton cas particulier. La plupart des moniteurs d’auto-moto-école n’ont aucune compétence d’enseignement et sont rarement « bienveillants ». Ils sont juste titulaires du permis et du brevet de moniteur ! Je te réitère donc mon conseil, si ton but est de passer facilement l’examen « Permis A ». Bien évidemment, ma suggestion est que si tu es en France tu vas au parking de l’hyper en passagère et que ton ami(e) reste à tes côtés pendant que tu pratiques les exercices que je t’ai conseillés. Puis tu reviens du parking en passagère. À toi de choisir si tu veux devenir plus habile et compétente à moto (pour réussir l’examen) ou juste respecter des textes de loi qui s’appliquent dans un pays à forte mortalité routière et pas dans d’autres à mortalité routière nettement plus faible.

          1. On a bien compris de qui tu parles quand tu évoques tes premières tentatives de permis moto… 😉

            Par curiosité, peux-tu nous dire quel est le pays où tu as passé ton permis voiture et où l’accidentalité, ou plutôt la mortalité par accident de la circulation, est la meilleure d’Europe ?

            1. Les pays avec la moindre accidentalité moto (nombre de décès par million d’habitants) sont : Pays-Bas (3), Danemark (4), Finlande (5), Japon (5), Suède (6), Canada (7), Irlande du Nord (8), Nouvelle Zélande (9), Suisse (9). Puis à 10 décès par million, Allemagne, Royaume-Uni, Hongrie, Islande ; à 11 décès par million : Autriche, Espagne, République Tchèque; à 12 décès par million : Belgique et France. Quant aux pires, ce sont Grèce (40), Luxembourg (22), Slovénie (21), Italie (19), Portugal (18), USA (16). Source : IRTAD / BPA (Bureau de Prévention des Accidents). On trouve dans cette étude le détail de l’accidentalité par moyen de transport (y inclus « à pied »). J’ai passé mon permis auto en septembre 1968 à Genève et le permis moto en octobre 2008 à Sion. Et je suis bien Français, né à Bergerac !

            2. En complément, voici l’accidentalité totale (tous types de véhicules), en nombre de décès par million d’habitants : Pays-Bas (45), Suède (49), Suisse (50), Norvège (52), Grande-Bretagne (54), Danemark (56), Japon (57), Allemagne (62), Finlande (64). La France est à 77, l’Espagne à 93, l’Italie à 97 et le Portugal à 118. Record pour la Grèce (149), la Pologne (138) et la Slovénie (131). Toujours selon la même source (IRTAD / BPA). Les chiffres plus récents sont sûrement inférieurs …… pour tous les pays ….. donc le classement ne soit pas changer fondamentalement. Les plus « sûrs » restent les plus sûrs, ….. et les moins sûrs restent les moins sûrs ….. car on ne modifie pas les comportements et les attitudes aussi rapidement que l’on aimerait !

  2. Bonjour, j’ai regardé des vidéos où même à vitesse lente on peut utiliser le contre braquage pour faire un demi tour au départ de l’action, qu’en est t’il ?

    1. Vous devez parler des demi-tours dits « à la japonaise » démontrés par Clément Duval…
      Il ne s’agit pas exactement d’un contre-braquage à proprement parler, mais d’un déport de la roue avant vers l’extérieur avant d’engager la moto dans le demi-tour.
      Si on a la place de le faire, ça aide.

      1. C’est comme la « prise de carre » à ski, avant un virage serré (et le bassin tourné vers l’aval, pas vers l’amont).

  3. Bonjour . Sur cette meme page , vous ecrivez qu’au sortir du demi tour serre ,il ne faut pas mettre de gaz au risque de caler et plus bas vous ecrivez quil faut mettre du gaz en sortant du demi tour. Y a til un detail qui m’aurait échappé?. Merci pour vos conseils avisés

    1. J’avoue que je ne vois pas comment j’aurais pu écrire que « il ne faut pas mettre de gaz au risque de caler »… puisque monter le régime moteur empêche justement de caler !
      Après, une faute de frappe ou un oubli de mot est toujours possible.
      Tout comme une fausse interprétation.
      Merci de me signaler le passage exact concerné !

      1. Rebonsoir: j’ai donc copieé le paragraphe ou vous parlez de « sans gaz »
        Merci pour votre retour

        ….Dans le cadre de l’entraînement au demi-tour serré, l’exercice consiste à exécuter un demi-tour entier sur la roue libre, départ lancé.

        L’objectif est d’apprendre à braquer à fond avec confiance, à accepter l’inclinaison de la moto.

        Première étape : arrivée en ligne droite sur le ralenti stabilisé de 1e ou de 2e (selon les motos), de façon à maintenir une vitesse entre 10 et 15 km/h environ.
        Deuxième étape : mise en roue libre, éventuellement avec un peu de frein arrière.
        Troisième étape : au point de déclenchement du demi-tour, braquage le plus rapide et le plus prononcé possible.
        Quatrième étape : relâchement progressif mais rapide de l’embrayage au point de patinage, sans gaz, pour éviter le calage en sortie de demi-tour.
        Cinquième étape : sortie en ligne droite sur le ralenti.

        1. Dans ce passage, je parle d’un exercice bien précis, purement pédagogique, qui consiste à effectuer l’ensemble du demi-tour en roue libre, dans un but précis.
          Roue libre = moteur pas en prise.
          Il est donc inutile de mettre du gaz « dans le vide ».

          J’ai légèrement remanié la mise en forme du passage incriminé pour bien clarifier les choses.

  4. Bonjour possesseur d’un scooter 125 depuis peu scoot donc pas d’embrayage, comment négocier la basse vitesse, pour moi gaz et dosage frein arrière lors de demi tour suis je dans le vrai ?

  5. Bonjour Fabien,
    Article intéressant, mais je pense que pour faciliter les demi-tours, ou pour tourner le plus court possible, une position en V avec le corps à l’extérieur serait plus efficace car elle permet de plus incliner la moto. Sur certaines vidéos c’est le contraire que l’on voit.

    1. Je mentionne déjà ce point dans l’article, j’explique le contrepoids extérieur, j’insiste sur son importance…
      Toutes les vidéos ne sont pas de moi, certaines ne répondent pas toujours à 100% à mes exigences, mais apportent quand même quelque chose, même si elles ne sont pas parfaites.

  6. Très intéressant, il faudra juste dire à l’élève qui illustre le « demi tour départ à l’arrêt » de porter des gants; c’est obligatoire depuis 2/3 ans je crois. Sans rancune.

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