Présentation et réglementation des différentes épreuves pratiques de l’examen hors circulation (plateau) pour les permis A1 et A2 en France. Ce volet est consacré aux différents exercices des deux parcours possibles.

Première publication en septembre 2010.
Mise à jour en août 2023

Résumé

Explications détaillées sur les différentes parties de l’épreuve plateau du permis moto français, avec des schémas des parcours. L’article original étant devenu très long et difficile à lire, il a été scindé en plusieurs parties (liens en fin d’article). Ce volet présente les exercices à allure lente et rapide. Pour des conseils pratiques, voir les différents articles spécialisés mis en lien sur chaque partie du parcours.

Important
Cet article est le plus consulté du site, et de loin. Pourtant, il ne suscite que très peu de commentaires…
S’il vous a été utile, merci de bien vouloir laisser un petit mot (tout en bas de la page), ça aide pour le référencement !

Présentation du parcours

L’examen hors circulation du permis moto français suppose de réussir un parcours parmi deux, symétriques en miroir, dont un est tiré au sort lors de l’examen.
Pour en savoir plus, lire L’examen plateau : les consignes d’examen

Le parcours enchaîne six exercices séparés par trois demi-tours, en mélangeant les exercices à allure lente et ceux à allure rapide, avec des allers-retours constants le long de la piste.

Ces six exercices sont :

  • un exercice à allure lente sans passager
  • un exercice à allure lente avec passager
  • deux exercices à allure rapide
    • le freinage
    • le slalom et évitement
  • les demi-tours, dont un avec arrêt et redémarrage
  • l’arrêt final

Le tracé du parcours peut faire peur par sa complexité, mais vous le comprendrez mieux en le découpant en plusieurs parties.

 Vidéo de l’ensemble du parcours (hors déplacement sans moteur) :

Maîtrise de la moto sans l’aide du moteur

L’épreuve commence avec le déplacement sans moteur.

Description : déplacement de la moto, moteur coupé.

Objectif : vérifier que vous êtes capable de déplacer, pousser et béquiller la moto en marche avant et en marche arrière.

Schéma du parcours :

Les consignes :

  • la position de la moto est située au départ de l’épreuve ;
  • le candidat doit, après avoir débéquillé (béquille latérale), pousser la moto en marche avant ;
  • lorsque la motocyclette a entièrement franchi la porte, il doit reculer selon le parcours défini par la fiche d’examen ;
  • il doit béquiller au point de départ (béquille latérale) ;
  • il doit déplacer sa moto en marchant à côté lors du parcours.

Pour cet exercice, l’impossibilité pour le candidat de relever la moto suite à la chute de celle-ci ne peut être considérée comme une incapacité.
La chute de la moto n’est pas éliminatoire.

Sur cette épreuve, voir Savoir déplacer la moto sans moteur.

Maîtrise de la moto à allure lente

Description : simulation de situations de conduite en milieu urbain.

Objectif : valider votre capacité à évoluer aisément à faible allure, avec et sans passager.

Exercices à allure lente sans passager

L’objectif de cette épreuve est de s’assurer que le candidat sait :

  • déplacer sa machine à allure réduite,
  • s’arrêter et démarrer en tournant,
  • maîtriser le gabarit de sa moto,
  • diriger sa vision,
  • adopter une bonne position sur la moto,
  • manipuler avec aisance l’embrayage, l’accélérateur, le guidon et les freins.

La plupart des candidats sont (plus ou moins) à l’aise sur cet exercice en formation, mais ne le sont plus du tout à l’examen !
En effet, non seulement il s’agit du premier exercice et un des plus difficiles, mais en plus, ils se sentent observés, d’une part par l’inspecteur (qui fait juste son travail), d’autre part par les autres élèves et moniteurs de différentes écoles.
Il s’agit d’être vraiment TRÈS à l’aise à l’entraînement pour espérer se trouver à peu près convenable le jour de l’examen.

Schéma du parcours lent sans passager :

Parcours lent solo chronométré

Sur la première partie du parcours à allure lente sans passager, il s’agit d’évoluer entre des cônes et des piquets qui forment des portes rapprochées.
Ce parcours est chronométré et doit être effectué en 16 secondes ou plus.
Le chronomètre est déclenché quand la roue arrière de la moto franchit la première porte 1 et arrêté quand la roue arrière franchit la porte 2.

L’inspecteur n’a pas à vous présenter le chronomètre.
Vous n’avez pas le droit de réclamer à le voir. En général, votre formateur accompagnant est autorisé à le voir.

En l’absence de toute faute, un temps égal ou supérieur à 16 secondes donne une note A.
En 14 et 16 secondes, c’est une note B.
En 14 secondes ou moins, c’est la note C.

L’exercice doit entièrement se faire sur le premier rapport.
Vous avez le droit d’utiliser toutes les commandes d’accélérateur, d’embrayage et de freins.
Le but est de rouler vraiment « au pas », à la vitesse de marche d’un piéton, de façon à démontrer votre capacité à actionner l’embrayage, en combinaison avec l’accélérateur et le frein arrière.
Le ralenti moteur n’est pas autorisé.

A savoir
Pour les machines sans commande d’embrayage (scooter ou moto à boîte auto, soit les permis A1 ou A2 « automatique »), il n’y a pas de chronométrage sur cette partie de l’épreuve.

Attention à votre démarrage !
Vous partiez à l’arrêt au point de départ du parcours. A partir du moment où la roue avant de la moto franchit la première porte de plots et jusqu’à ce que la roue arrière l’ait à son tour franchie, c’est une « zone neutralisée ». Vous avez le droit de caler et de mettre un pied au sol. Vous avez le droit de vous arrêter et de repositionner la moto si vous êtes mal parti.

Mais gaffe ! Vous n’avez droit qu’à un seul « loupé » : 

Pour ne pas allonger la durée de l’épreuve, le nombre d’essais accordés pour se repositionner est limité à un. Au-delà, le candidat ne se repositionne pas et le parcours doit être réalisé.

Vous n’avez pas le droit de vous arrêter avec un pied au sol.
Vous avez le droit de vous arrêter, mais sans poser de pied au sol.
Vous avez le droit de poser un ou deux pieds au sol, mais la moto doit rester en mouvement (avec les roues qui tournent, même très lentement).
L’arrêt avec pied au sol entraîne une note C.

Vous avez droit à une faute, ce qui vous vaudra un B.
Deux fautes et c’est le C, synonyme d’ajournement.
Une faute, c’est par exemple plus de deux (ou trois si vous avez réussi la première épreuve) pieds à terre, un plot déplacé, un piquet touché…
Voir les détails de la notation

Il y a les fautes directes qui vous vaudront automatiquement un C :

  • mettre moins de 14 secondes sur le parcours chronométré,
  • maîtrise de l’embrayage non acquise,
  • ne pas passer dans une porte,
  • sortir du parcours,
  • s’arrêter et poser le pied au sol en même temps

Pour aller plus loin, lire Conseils pour le lent sans passager

Parcours lent solo non chronométré

La seconde partie du parcours à allure lente sans passager n’est pas chronométrée.
Mais vous devez rester sur le premier rapport.

A la sortie de la porte de plots 2, vous ne devez pas marquer d’arrêt.
Vous pouvez accélérer légèrement pour rouler à 10-15 km/h en vous dirigeant vers le couloir d’évitement, y passer sans renverser de plot pour ensuite traverser la piste dans sa largeur.

Important
A la sortie du couloir d’évitement, vous devez passer sur l’extérieur du premier cône du slalom. Inutile de tourner serré après le couloir d’évitement ! Vous devez traverser la piste en diagonale pour aller vers le plot bleu. Un point de repère : roulez sur le carré blanc au sol, sur l’emplacement qui n’est pas occupé par le plot.

Au plot bleu, appelé « point 4 », vous devez réaliser un demi-tour au cours duquel vous devez effectuer un arrêt-redémarrage.
La roue avant doit être arrêtée à l’aplomb du plot qui marque le milieu de piste et est appelé « point 4 ».
Lire Conseils pour l’arrêt-démarrage en courbe

De part et d’autre de ce plot central, une zone neutralisée de 50 cm permet de poser les pieds au sol.
J’insiste : si vous posez un ou plusieurs pied(s) au sol dans cette zone neutralisée, notamment lors du redémarrage, ce n’est pas comptabilisé dans les trois pieds auxquels vous avez droit sur l’ensemble du parcours.

Un pied au sol en dehors de la zone neutralisée lors de votre redémarrage compte, bien sûr.
Mais pas lors de l’arrêt. Si vous ne posez qu’une fois le pied au sol de cet arrêt, il n’est pas pris en compte, même s’il est placé en dehors de la zone neutralisée.

Attention à ne pas caler au redémarrage !
D’une part parce que caler avec le guidon braqué vous fait généralement chuter, mais aussi parce qu’en cas de calage à cet endroit (point 4), contrairement au point de départ (point 1), le candidat n’a pas le droit de se repositionner.

Après avoir redémarré, vous devez effectuer un premier demi-tour sur la largeur de la piste (sans franchir les lignes blanches).
Ce demi-tour peut être « en cercle » (sans redresser le guidon) ou « en ellipse » (en redressant le guidon, puis en le braquant de nouveau).
En effet, vous avez le droit de repartir en arrière vers le début de piste dans la limite du premier plot du slalom rapide, celui qui se trouve à 17,50 mètres en amont, légèrement décalé par rapport au centre de la piste.

Le principal point de difficulté concerne l’arrêt-redémarrage avec guidon tourné, suivi d’un demi-tour.

Cette manœuvre représente souvent un risque de perte d’équilibre et est à travailler de façon approfondie pour les petits gabarits.
Prévoyez que certaines pistes d’examen peuvent se trouver en légère déclivité (pente ou dévers).
Lire Conseils pour le demi-tour.

Point important : au cours du second essai, une note C sur cette épreuve à allure lente sans passager (que ce soit en première partie chronométrée ou en seconde partie non chronométrée) entraîne l’interruption de l’essai.
Vous n’aurez pas le droit de continuer sur les autres épreuves.
L’inspecteur vous arrêtera au point 4 et vous demandera soit de tenter un nouvel essai (si c’était votre premier), soit de remettre la moto au point de départ (si c’était le second).

Cette disposition est surtout destinée à faire gagner du temps à l’inspecteur sur la suite de l’examen.
On considère qu’un candidat qui n’est pas capable d’assurer un A ou un B sur cette première épreuve n’a pas à faire perdre du temps aux autres candidats (ni à l’inspecteur).
C’est aussi une façon d’insister sur l’importance du maniement à basse vitesse : vous n’aurez accès à la suite des épreuves que si vous prouvez votre maîtrise sur cette première épreuve.
Attention, ce point de réglementation n’est valable QUE POUR LE SECOND ESSAI !

Exercice à allure lente avec passager

Les candidats doivent prendre un passager sur une partie du parcours.

A l’issue de l’épreuve de freinage, le candidat doit marquer l’arrêt, avec un pied ou les deux pieds au sol, moto immobilisée, la moto pouvant chevaucher la ligne d’arrêt C6 (ou C5 en cas de piste mouillée), pour faire monter le passager.

Le passager doit se tenir des deux mains, le plus près possible du conducteur, les pieds sur les repose-pieds et les genoux serrés.
Toute autre attitude ne peut être acceptée.

Le passager ne doit pas communiquer avec le candidat en dehors des phases de montée et de descente de la motocyclette.

Lire Conseils pour le demi-tour avec passager

Le fait pour le candidat d’effectuer une marche arrière lors de l’arrêt n’entraîne pas de sanction, mais une intervention immédiate de l’inspecteur pour interrompre cette pratique.
S’il l’estime nécessaire, l’inspecteur peut demander au candidat de se replacer dans la position qu’il occupait avant d’entamer cette action.

Au moment où vous repartez avec passager, tant que la roue arrière de votre moto n’a pas encore passé la ligne C5 ou C4, c’est une « zone neutralisée ».
Un pied posé au sol, au moment du redémarrage, à l’occasion de la reprise d’équilibre, n’est pas considéré comme une erreur.
Caler au redémarrage (après avoir pris le passager) n’est pas éliminatoire.
Mais vous n’avez pas le droit de vous repositionner, de revenir en arrière.

Attention, caler une fois n’est pas une faute, mais caler plusieurs fois d’affilée, si.
Si vous calez une première fois, n’hésitez pas à bien mettre de l’accélération et à garder le point de patinage de l’embrayage pour redémarrer.
Surtout lorsque vous redémarrez avec passager, le surcroît de poids risque de provoquer un calage : mettez bien du gaz, mais pour démarrer tout doucement en contrôlant le lâcher d’embrayage.

A l’issue du parcours avec passager, l’arrêt doit impérativement se faire dans la zone prévue, pas avant, ni après.
Ce n’est qu’une fois la moto arrêtée que le candidat peut poser le(s) pied(s) au sol.

Schéma du parcours lent avec passager :

Maîtrise de la moto à allure normale

Description : slalom, demi-tour autour d’un point fixe et, pour finir, une manœuvre d’arrêt, d’abord un freinage, puis un évitement.

Objectif : démontrer que vous maniez votre moto sans souci à allure normale, en maîtrisant son inclinaison et que vous êtes en mesure d’effectuer un freinage et d’éviter un obstacle inattendu sur lequel vous arrivez à 50 km/h (vitesse imposée).

Sur les parcours de maniabilité à allure normale, dite « rapide », l’exercice n’est pas chronométré, mais les deux exercices d’arrêt (freinage, puis évitement) sont à pratiquer à une vitesse minimale imposée de 50 km/h.

Lors des deux demi-tours en bout de piste (un dans chaque sens), seuls sont considérés comme des erreurs le renversement du cône central et la sortie de terrain (franchissement des lignes blanches).
Le rapport de vitesse utilisé et l’allure ne sont pas évalués.

Vous avez le droit de poser un pied lors de chaque demi-tour, mais ils sont décomptés des trois pieds auxquels vous avez droit sur l’ensemble du parcours.

Lire Conseils pour le demi-tour

Le démarrage après avoir déposé le passager, au moment de vous élancer pour le slalom, jusqu’au franchissement par la bande de roulement du pneu arrière de la porte de plots, est une « zone neutralisée ».
Vous avez le droit de poser le pied au sol et de caler, mais pas de vous repositionner.

L’utilisation par l’inspecteur du radar cinémomètre doit respecter les principes suivants :

  • l’inspecteur doit impérativement se placer selon les prescriptions d’utilisation du radar afin d’être en mesure de relever précisément la vitesse au moment défini par la fiche d’examen ;
  • en cas de panne du radar en cours d’essai ou d’absence de mesures fiables, l’essai est annulé et il est procédé à un nouvel essai ;
  • en l’absence de radar opérationnel, les examens ne peuvent avoir lieu.

Le freinage

L’objectif de l’épreuve de freinage est de s’assurer que le candidat maîtrise sa machine lors d’un freinage à une allure d’au moins 50 km/ h, en sachant freiner sur une courte distance (sans chuter, tout en conservant l’équilibre) et où positionner son regard.

Pour le freinage, les consignes sont :

  • démarrer de l’extrémité de la piste, monter les trois premiers rapports de vitesse au minimum (sauf pour les véhicules équipés d’un changement de vitesse automatique) à l’aller ;
  • après avoir fait un demi-tour dans les limites de la piste, effectuer le retour en ligne droite, avoir engagé le troisième rapport de vitesse au minimum et avoir atteint la vitesse minimum de 50 km/ h ;
  • effectuer un freinage et immobiliser sa moto avant la ligne C5 si la piste est sèche, avant la ligne C4 si la piste est humide ;
  • effectuer le parcours fixé par la fiche d’examen ;
  • les deux roues doivent rester au sol pendant le freinage ;
  • la chute entraîne l’échec immédiat et l’interruption de l’examen.

Au retour, le troisième rapport de vitesse (minimum) doit être engagé au plus tard avant le début du freinage.
Dans le cas contraire, la notation B est attribuée (sauf pour les véhicules équipés d’un changement de vitesse automatique).

Au retour, la vitesse mesurée doit être égale ou supérieure à 50 km/h :

  • sans marge technique pour les permis A2
  • avec une marge de 5 km/h pour les permis A1

Une vitesse inférieure à 50 km/h (au radar) donne une note C.

En cas de défaut de maîtrise du freinage (notamment si la roue arrière perd l’adhérence ou si le guidon « guidonne », se balade de gauche à droite), la note donnée sera un B.

Un début de freinage avant la ligne C6 engendre un C pour non réalisation de l’exercice demandé.
Mais attention  !

La notation C n’est appliquée que lorsque le freinage d’urgence est déclenché sans ambiguïté possible avant la ligne C6.
En effet, il ne saurait être reproché au candidat (la vitesse de retour étant de 50 km/h pour un repère [ligne C6] mesurant 10 cm de large) une anticipation de quelques centimètres.

Afin d’éviter toute confusion, il est recommandé au candidat de ne pas poser les doigts sur le levier de frein avant la ligne C6.
Par contre, le candidat a le droit de décélérer (couper les gaz) pour ralentir s’il arrive vraiment trop vite, à condition bien sûr de toujours respecter le plancher de 50 km/h à la ligne C6.

Pour aller plus loin, lire Conseils pour le freinage.

Schéma du parcours de freinage :

L’évitement

L’objectif de l’épreuve d’évitement est de s’assurer que le candidat est à même de réaliser une manœuvre d’évitement, qu’il possède les techniques de contre-braquage (ou braquage inverse) et d’évitement, qu’il est capable de revenir sur sa trajectoire initiale, qu’il sait où positionner son regard et effectuer un freinage pour s’arrêter avec précision.

Pour l’évitement, les consignes sont :

  • démarrer de l’extrémité de la piste, avoir monté les trois premiers rapports de vitesse à l’aller avant la ligne C6 ;
  • avoir atteint la vitesse minimum de 40 km/h à la ligne C7 (premier plot du slalom) pour le slalom à l’aller ;
  • après avoir fait un demi tour, effectuer le retour en ligne droite, avoir engagé le troisième rapport de vitesse au minimum et avoir atteint la vitesse minimum de 50 km/h (avec une marge de 5 km/h) ;
  • effectuer un évitement et aller immobiliser sa moto dans la zone d’arrêt délimitée par quatre plots de couleur bleue ;
  • obligatoirement effectuer le parcours fixé par la fiche d’examen ;
  • la chute entraîne l’échec immédiat et l’interruption de l’examen.

Le couloir d’évitement mesure 2,25 m de long côté extérieur (en trois plots) et 1,50 m de long côté intérieur (avec deux plots), sur 1 m de large.
Le mur de trois plots s’étale sur 1,50 m.
Il faut réaliser un déport d’environ un mètre sur une distance de 7 mètres à 50 km/h.
Pour les scooters, la sortie du couloir est légèrement élargie de la largeur d’une embase de plot, soit 20 cm.

Tout plot déplacé ou renversé dans le couloir ou le mur entraîne une note C.

Le non-respect de la vitesse minimale de 40 km/h à la ligne C7 à l’aller entraîne une note C.
Les motos A1 bénéficient d’une marge de 5 km/h (soit 35 km/h au radar).

Le non-respect de la vitesse minimale de 50 km/h à la ligne C6 au retour entraîne une note C.
Les motos A1 et A2 bénéficient d’une marge de 5 km/h (soit 45 km/h minimum au radar, pas au compteur).

S’il arrive trop vite, le candidat a le droit de décélérer et/ou de freiner avant la ligne C6 (entrée du couloir d’évitement), à condition bien sûr de toujours respecter le plancher de 45-50 km/h à la ligne C6.

Le candidat a le droit de couper les gaz dès la ligne C6 pour ralentir dans le couloir avant de pratiquer son évitement.
C’est l’entrée dans le couloir qui est mesurée à 45-50 km/h, et non l’évitement lui-même.

Pour aller plus loin, lire Conseils pour l’évitement.

Schéma du parcours d’évitement :

L’arrêt final

L’arrêt final doit être impérativement effectué dans la zone d’arrêt en milieu de piste, délimitée par un rectangle de quatre plots de couleur bleue.
Aucun des pneumatiques (on regarde le point de contact au sol) ne doit sortir de cette zone.

Cette zone est neutralisée, le candidat peut y poser les deux pieds au sol.
Il doit s’y arrêter complètement et attendre que l’inspecteur vienne le voir pour lui annoncer le résultat de l’essai.

C’est un point HYPER important !
Même si vous pensez avoir raté votre essai (que ce soit le premier ou le second), vous ne devez pas quitter la zone d’arrêt final.
Attendez que l’inspecteur vienne vous parler.
Ne prenez pas d’initiative…
Si ça se trouve, vous avez réussi. Peut-être que vous avez commis une erreur, mais qu’il ne l’a pas vue (ça arrive). Peut-être qu’il l’a vue, mais a décidé d’être sympa avec vous ce jour-là. Vous ne savez pas.
Alors ne bougez pas, ne dites rien et attendez !

Dans la zone d’arrêt final, arrêtez-vous complètement.
Vous pouvez laisser le moteur tourner.
Vous pouvez laisser une ou deux mains sur le guidon.
Vous pouvez ouvrir votre écran de casque pour respirer.
Vous pouvez laisser le 3e rapport engagé ou repasser au point mort ou repasser sur le premier rapport pour préparer le redémarrage.
Dans tous les cas, ne bougez pas de là, ne dites rien et attendez !

J’insiste : ne dites rien.
Ne commencez pas à vous excuser pour je ne sais quoi, ni à pleurer, ni à supplier, ni à engueuler tout le monde, ni à vous flageller, ni à taper sur la moto, ni à crier de joie…
Cela vous fait sans doute sourire là maintenant, mais j’ai vu tous ces comportements en examen.
Ne dites rien de rien. Vous pourrez laisser libre cours à vos émotions après, en dehors de la piste, quand vous aurez enlevé le casque.

Le saviez-vous ?

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Merci d’avance !

Schémas des deux parcours

Schéma du parcours 1, découpé en deux grandes parties

Schéma du parcours 2, découpé en deux grandes parties :

Schéma récapitulatif des deux parcours complets :

Vidéo explicative de Fred, de MonPermisMoto.com (partenaire de ce site), qui présente le parcours à suivre et les consignes à respecter :

6 thoughts on “L’examen plateau : les parcours”
  1. Bonjour, je me permets de vous contacter pour vous remercier de vos partages. Je suis vos publications avec attention. Que se soit sur votre site ou sur fb. Et ce, depuis que j’ai commencé la moto. Vous êtes très enrichissant, alors il me semblait important de vous témoigner ma gratitude. On apprend beaucoup en conduisant, mais on apprend aussi énormément en suivant vos relais d’informations. En 2RM ce n’est pas négligeable.
    Bien cordialement
    Michael

  2. Bonsoir,
    Merci infiniment pour toutes ces infos, tous ces conseils que vous partagez.
    J’ai dévoré votre site Web à chaque étape de ma formation, depuis mes premiers kilomètres suivant ma Formation 125cc, et ensuite mon code ETM, mon plateau et jusqu’au jour de mon passage de l’épreuve de circulation il y a 48h.
    Je suis désormais l’heureux titulaire d’un Permis A2, et vos recommandations y ont largement contribué.
    Surtout, continuez dans ce sens!
    ✌️

    1. Merci de ton soutien et de ta fidélité !
      Maintenant que le permis A2 est acquis (bravo !), il reste encore plein d’expérience à engranger, de conseils et d’articles à lire et à appliquer. 🙂

  3. Bonjour, merci pour cet article. Je suis à 4h d’entrainement plateau. J’avais déjà une expérience du deux roues mais « scooter » 50 puis 125. J’imagine que ça aide. À l’auto école je travaille sur une Z400. C’est la première fois que je conduis une moto. Mais pour rebondir sur le commentaire précédent, je dirais que je suis hyper motivée. Déjà parce que j’aime les chalenges et surtout parce que j’ai hâte de partir pour de longues virées à moto avec ma compagne qui elle a le permis depuis quelques années. Donc oui, la motivation est très importante. C’est ce qui détermine je pense notre degré de concentration et in fine, de réussite. Mon moniteur voulait déjà me présenter après 4h de leçons. J’ai choisi de réaliser mes 12h pour me familiariser davantage avec le parcours et bien le mémoriser. Être motivé c’est essentiel mais ne pas vouloir aller trop vite aussi je pense.
    Tes vidéos sont très utiles, merci pour ces partages et bonne continuation à l’équipe. Bons permis à tous!

  4. Bonjour Fab et tout le monde,

    J’ai validé le plateau du permis A2 à ma première présentation hier, et les conseils de ce blog ont beaucoup contribué à ce résultat. Très court résumé, pour ne pas vous raconter ma vie : premier essai nickel, aucun pied posé mais un beau coup de pot d’échappement dans le cône de l’évitement à gauche (reprise d’assiette trop vive après le dégagement), donc un gros C majuscule ; deuxième essai après trois longues respirations : un long pied dans le lent, puis l’évitement est passé tout seul, A.

    L’école que je fréquente planifie toujours des cours de 3 ou 4 élèves avec l’instructeur sur un même plateau : pas facile pour lui de prendre tout le temps nécessaire pour corriger les petits défauts de chacun en 2h de temps. Ayant déjà fait 8 mois de 125 avant, cela ne m’a pas trop pénalisé, car j’avais déjà les bases de la gestion des commandes et de l’équilibre, à retravailler toutefois pour s’adapter au poids et et à la motorisation différente. Ce sur quoi je veux insister, c’est que les auto-débriefings après chaque cours (en tenant compte des remarques et conseils du moniteur) m’ont permis de « refaire » chaque leçon dans ma tête, à froid, pour progressivement conditionner les réflexes sur le plateau et tendre vers une conduite « instinctive » sur le plateau.

    Conduite « instinctive » certes très efficace pour réussir l’examen, mais en même temps complètement contradictoire avec le propre de la circulation en véhicule : sans cesse s’adapter aux changements des conditions extérieures, et ne jamais se laisser tromper par des habitudes … L’article de Fab sur la difficulté peut-être excessive de l’examen français m’avait beaucoup intéressé, dans un esprit proche.

    J’insiste aussi sur l’importance de l’état d’esprit dans lequel on vient passer son permis moto, et donc passer plus ou moins d’heures à faire le chien savant entre des cônes et des piquets. Un de mes camarades de formation, selon lui-même très motivé pour conduire un gros cube, lance souvent des réflexions du genre « j’en ai plein le c** », « je vais m’arrêter pour aujourd’hui, ça me fatigue les mains », « j’ai des courbatures dans les cuisses », « vivement que ça s’arrête », bref. Il ne prend jamais plaisir à venir s’entraîner sur la moto. Ce garçon vient de se louper à sa deuxième présentation au plateau, et commence à se demander s’il a réellement envie de passer le permis pour l’instant. Une question à se poser effectivement, car l’envie (de conduire un gros cube, et aussi d’en découdre avec ces cônes et piquets) joue pour beaucoup dans la vitesse de progression et la réussite a l’examen.

    Merci pour tous ces articles Fab, c’est devenu mon livre de chevet du motard en devenir 🙂

    V à tous

    1. Merci à toi pour ton témoignage !

      Tout à fait d’accord avec ton dernier paragraphe.
      La motivation, tout le monde croit l’avoir…
      La question est de savoir laquelle !
      Pourquoi vouloir faire de la moto ?

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