Présentation et réglementation des différentes épreuves pratiques de l’examen hors circulation (plateau) pour les permis A1 et A2 en France. Ce volet est consacré aux détails des consignes d’examen.

Première publication en août 2023

Résumé

Explications détaillées sur les différentes parties de l’épreuve plateau du permis moto français. L’article original étant devenu très long et difficile à lire, il a été scindé en plusieurs parties (liens en fin d’article). Ce volet présente les consignes d’examen, ce qui est attendu par l’inspecteur.

Présentation de l’examen

La partie « plateau » valide la maîtrise technique de la machine.
L’examen est défini par l’arrêté du 18 février 2020.

Ce texte prévoit que :

L’épreuve hors circulation est composée d’un enchaînement de six manœuvres comprenant :
– trois manœuvres de maîtrise de la moto à allure réduite, dont une sans l’aide du moteur ;
– trois manœuvres de maîtrise de la moto à allure plus élevée.

Rappel, cet examen est entièrement pratique. Il ne comporte plus aucune épreuve théorique à l’oral.

Au cours d’un parcours effectué sans interruption, vous devrez y démontrer votre capacité à maîtriser la moto à l’arrêt, en vous déplaçant à allure lente (sans et avec passager) et à vive allure, en pratiquant d’abord un freinage, puis un évitement pour vous arrêter, le tout ponctué de plusieurs demi-tours serrés sur une piste de six mètres de largeur.

Le parcours de l’examen est balisé par 17 cônes orange et 5 cônes bleus :

  • quatre cônes bleus marquent le point d’arrêt à la sortie de l’évitement.
  • un cinquième cône bleu indique le lieu où le candidat doit marquer l’arrêt lors du demi-tour à allure lente sans passager.

Quant aux cônes oranges, ils permettent d’indiquer la trajectoire que doit suivre le candidat pour réaliser son parcours.

Le schéma du parcours est présenté ci-dessous.

J’insiste sur un point : ce parcours « tout en un » est effectué sans interruption.
Vous ne descendez pas de la moto, le moteur n’est pas coupé (sauf pour la première épreuve sans moteur, évidemment).

Par contre, ce parcours comprend plusieurs arrêts :

  • en début de parcours, avant le parcours lent ;
  • à la fin du parcours lent sans passager (plot bleu d’arrêt en milieu de demi-tour) ;
  • à la fin du freinage (ligne au sol pour la montée du passager) ;
  • à la fin du parcours lent avec passager (porte de plots pour la descente du passager) ;
  • à la fin de l’évitement (rectangle de plots bleus pour l’arrêt final).

Soit trois occasions en cours de parcours de vous arrêter pour respirer, vous détendre un peu et réfléchir à la suite.
Pour en savoir plus, lire Gérer son stress à l’examen

Ces trois zones d’arrêt sont dites « neutralisées » (entourée en bleu dans les schémas ci-dessous), vous avez le droit de poser les deux pieds au sol et de rester à l’arrêt « un certain temps ».
Les consignes d’examen ne spécifient pas de minimum, ni de maximum pour les temps d’arrêt.
Evidemment, vous n’aurez pas plusieurs minutes, ni même plusieurs dizaines de secondes… Mais si besoin, vous pouvez vous « poser » cinq à dix secondes, l’inspecteur ne peut pas vous pénaliser pour ça.

Déroulement de l’examen

L’épreuve hors circulation s’effectue selon la chronologie suivante :

  1. Vérification de l’identité et de l’équipement des candidats
  2. Tirage au sort du parcours
  3. Épreuves (par groupe de huit candidats maximum)
  4. Bilan
  5. Transcription du résultat

L’ensemble de ces étapes est prévu pour durer moins de 10 minutes par candidat.
Le temps est strictement compté !

Le saviez-vous ?

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Vérifications administratives

A votre arrivée au centre d’examen, préparez votre permis de conduire (ou une pièce d’identité en cours de validité si vous n’avez pas encore de permis de conduire) : il est obligatoire, même pour le plateau.

A savoir

  • Le permis de conduire au format « carte bancaire », émis depuis 2013, se suffit à lui-même, qu’il soit français ou émis par un pays membre de l’Union Européenne.
  • Si vous avez obtenu le permis de conduire avant 2013 et possédez un permis format « papier rose », vous devez également produire une pièce d’identité officielle avec photo (carte d’identité ou passeport ou titre de séjour), en cours de validité.
  • Seules les pièces d’identité officielles et originales sont acceptées.
    Les photocopies ou photos sur téléphone seront refusées, vous serez « non examinable ».
  • Tout autre document (carte Vitale, carnet de famille, carnet de santé, etc.) sera refusé, ainsi que les pièces d’identité périmées.

L’inspecteur fait l’appel et vérifie individuellement les dossiers administratifs de chaque candidat, qu’ils soient bien identifiés, qu’ils aient bien le droit de passer l’examen, etc.

A savoir

  • Si vous portez des lunettes ou des lentilles de contact, vous devez le signaler.
    Souvent l’inspecteur vous posera la question, même si vous ne portez que des lunettes de soleil non correctrices. Si vous dites que vous n’avez pas besoin de lunettes pour conduire, vous serez dans l’obligation de passer vos examens de conduite sans lunettes. Si vous passez les examens avec un dispositif de correction visuelle, une mention sera apposée sur votre futur titre de conduite qui vous imposera de le porter pour la conduite. Mais si vous refusez cette mention, vous devrez passer tous vos examens de conduite sans cette correction.
    Réfléchissez bien avant de décider !
  • Vérifiez que les éléments de votre identité sont bien complets et conformes à la réalité.
    Si vous portez un prénom composé ou rare, si vous portez un nom composé ou plusieurs noms de famille, si vous portez un nom étranger compliqué à écrire… sachez que les fonctionnaires commettent parfois des erreurs ! Vos différents documents admnistratifs officiels doivent tous porter exactement la même identité. Si vos papiers comportent des noms différents, vous risquez d’avoir des soucis en cas de contrôle par les forces de l’ordre.

L’inspecteur vérifie aussi la « recevabilité » de l’équipement des candidats.
Vous devez impérativement porter pour les examens de conduite :

  • un casque de moto homologué, avec les 4 autocollants rétro-réfléchissants
  • une paire de gants de moto avec protections
  • une veste ou un blouson moto avec des manches longues,
  • des chaussures montantes qui couvrent la cheville (ou bottes ou bottines)
  • un pantalon long

Sur ce point, lire Réfléchir à son premier équipement motard.

Tirage au sort du parcours

L’inspecteur fait tirer au sort un parcours parmi les deux possibles et le met en place (ou le fait mettre en place par les formateurs, le plus souvent).

Les deux parcours se ressemblent, la physionomie d’ensemble est la même.
Simplement, l’un se fait dans un sens (départ à droite, arrivée à gauche) et l’autre en sens inverse (en miroir).

La moto est vérifiée (en général, ça a été fait avant) et mise en place par le formateur qui accompagne l’examen.
Le candidat a le droit de demander à la repositionner.

Pour les épreuves pratiques, l’inspecteur ne peut pas effectuer une reconnaissance à pied du parcours avec le groupe de candidats.
Depuis 2013, ce n’était plus obligatoire et vu le peu de temps accordé, cette étape était généralement abandonnée. Le texte officiel de 2020 prévoit explicitement que :

Aucune explication ou reconnaissance détaillées sur fiches du parcours n’est réalisée par l’expert.
Aucune démonstration n’est réalisée.

Dans la mesure où cette reco n’a pas lieu et où les consignes d’examen ne sont pas données oralement, il est essentiel pour chaque candidat de parfaitement connaître les parcours et les consignes.

Notation de l’examen

Vous avez droit à deux essais sur l’ensemble du parcours avec moteur.

L’évaluation repose sur un système de notation globale à trois niveaux symbolisés par une lettre :

  • note A : niveau bon ;
  • note B : niveau satisfaisant ;
  • note C : niveau insuffisant.

Pour valider votre examen, vous devez décrocher un A ou un B.
La note C aux deux essais entraîne l’ajournement du candidat.

La grille de notation de l’épreuve plateau :

Résumé des consignes d’examen :

 

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One thought on “L’examen plateau : les consignes d’examen”

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