Un sujet qui s’annonce simple, penseront beaucoup. Quoi de plus facile que de faire le plein d’essence de son véhicule ? Mais encore une fois, quand on ne connaît pas, quand on n’a jamais fait, quand on débute (ou pas), quand on doit gérer l’adhérence et l’équipement spécifique aux motards… finalement à moto, rien n’est simple !

En complément du présent article, vous pouvez aussi lire celui sur Consommer moins d’essence.

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Résumé

Comment apprendre à gérer les soucis de carburant quand on débute à moto : autonomie, astuces en cas de panne sèche, choix de la qualité d’essence, pièges à éviter dans les stations d’essence, savoir que faire de ses affaires moto…

Le premier piège pour les motards arrive bien avant d’entrer sur le territoire hostile que représente la station d’essence :

Quand et comment ravitailler en carburant ?

Car bien sûr, en voiture, c’est facile : toutes les automobiles de moins de 30 ans d’âge disposent d’une jauge de carburant ET d’un voyant d’alerte de réserve. Le luxe… Bon, malgré ça, certains automobilistes arrivent encore à tomber en panne sèche !
Alors imaginez pour le motard / scootard qui ne dispose pas toujours d’une jauge d’essence et même pas forcément d’un témoin lumineux.

Hé oui, sur les modèles un peu anciens, genre fin des années 1990 ou début des années 2000, ces équipements relevaient du haut de gamme…
Et je ne parle pas du passage en réserve automatique (qui s’accompagne nécessairement d’un témoin d’alerte).

J’ai connu le temps (pas si lointain) où le passage en réserve s’effectuait à la main, en actionnant un robinet plus ou moins judicieusement placé. En gros, quand on sentait le moteur s’étouffer, on disposait d’entre 10 et 30 secondes pour trouver le robinet et le tourner de la position ON (ou PRI) à la position RES, avant que le moteur cale au beau milieu de la route…
Très pratique surtout la première fois, quand on tâtonne pour trouver ce put*** de robinet, surtout avec les gros gants d’hiver et surtout en virage ou sur autoroute au milieu des bagnoles à 130-140 km/h, voire en interfile !
Bien sûr, il ne fallait surtout pas oublier de repasser le robinet en position ON après avoir fait le plein, sous peine de rester la réserve « ouverte » et de tomber en rade totale la fois suivante si on n’avait pas fait attention aux kilomètres parcourus.
Avantage, sur ma première BMW où j’ai eu à la fois une jauge et un passage en réserve automatique, j’ai éprouvé une sensation de luxe extraordinaire.

Cela dit, sur un deux-roues moteur de moins de dix ans, même en entrée de gamme, même de petite cylindrée, vous trouverez un témoin lumineux d’alerte de passage en réserve automatique.
Encore faut-il que le capteur fonctionne, que l’ampoule du témoin ne soit pas grillée… Mais bon, en général, ça fonctionne !

Dans l’ensemble, on distingue deux grandes catégories de motards :

  • ceux qui font systématiquement le plein AVANT que le témoin orange s’allume, par précaution. Encore faut-il savoir quel kilométrage peut parcourir la moto avant passage en réserve, ne pas avoir oublié de remettre à zéro le totalisateur partiel, garder un oeil dessus… et évidemment, disposer d’une densité de stations d’essence suffisante autour de soi !
  • ceux qui attendent que le témoin s’allume pour chercher une station et ravitailler. Là aussi, mieux vaut ne pas se trouver en pleine cambrousse avant de se poser la question de la station la plus proche…

Dans tous les cas, il est préférable de connaître deux points techniques :

  1. l’autonomie hors réserve de votre moto en temps normal et ses variations possibles en fonction des conditions de conduite (ville, route, autoroute, charge, présence de valises et/ou top-case…). Cela évite de se faire surprendre quand les conditions varient ou quand la jauge d’essence tombe en panne ou se met à débloquer sévère.
  2. l’autonomie possible sur la réserve, afin d’éviter à la fois la paranoïa qui fait paniquer dès que le témoin s’allume et le laxisme qui mène à la panne sèche. Dans les grandes lignes, la réserve d’essence d’une moto est dimensionnée pour permettre de parcourir entre 30 et 70 km, avec une moyenne autour de 50 km.

Pour ceux qui ont tendance à stresser avec les jauges électroniques modernes (pas toujours précises), sachez que les constructeurs voient large, afin de limiter les risques.
Sur les motos qui disposent d’un indicateur d’autonomie (« range » en anglais), le moteur ne va pas s’arrêter dès que l’autonomie affichée arrive à 0 km… Il reste toujours une marge, de quoi faire 10 à 20 km en plus.
Voire bien plus, comme sur mon R1200GS Adventure qui permet d’effectuer encore 60 à 70 km avec le « range » à 0, ce qui intervient déjà après 70 km sur la réserve.

Comment gérer une panne d’essence ?

En dehors de l’inconfort et de la perte de temps que représente une panne sèche, sachez que si ça vous arrive, vous ne pourrez en général compter que sur vous-même.
Relisez bien votre contrat d’assistance : tous comportent une clause d’exclusion sur les pannes de carburant. La panne d’essence est le seul cas où l’assistance vous refusera ses services. Il faudra soit vous débrouiller pour trouver quelqu’un pour vous emmener à la station la plus proche, soit faire appel à un dépanneur, à vos frais.

Sur une moto, on n’a pas la place d’emmener un jerrican vide !
Les baroudeurs qui partent en raid au long cours embarquent souvent une nourrice en métal de 1 à 5 litres, de quoi dépanner. Mais ça prend de la place, c’est lourd et il faut veiller à ce que le bouchon reste bien étanche, tout en ne remplissant pas totalement le bidon pour que les vapeurs d’essence ne soient pas comprimées. Les jerricans en plastique sont rarement bien étanches, les bouchons ont tendance à fuir, surtout si le jerrican est couché.

Seule solution, emmener un jerrican souple, bien plié au fond de la bagagerie et protégé des frottements qui pourraient le percer.
Cela peut se trouver .
Ou prendre un réservoir souple Desert Fox.

Mais peu de motards y pensent.
Du coup, quand ils tombent en panne, ils n’ont pas d’autre choix que d’acheter un jerrican en plastique neuf en station, évidemment à prix d’or.
A moins de trouver une bouteille en plastique vide, juste de quoi remettre un litre d’essence, en espérant que ça suffise pour rallier la station…

Autre solution de dépannage pour éviter de payer 25 euros un jerrican qui en vaut 5 en grande surface : prendre un bidon de liquide lave-glace de 5 litres (ça coûte que dalle) et proposer à un automobiliste d’échanger le liquide contre le service de vous ramener à votre moto (avec le bidon rempli d’essence évidemment !).

Enfin, sachez qu’une panne sèche est dommageable pour les moteurs à injection.
L’absence de carburant peut endommager les injecteurs si on force dessus et le moteur aura beaucoup de mal à redémarrer après une panne totale.

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Quel carburant utiliser ?

Jamais de gazole !

Evident, me direz-vous.
Pas toujours pour les « motards du dimanche », celles et ceux qui roulent le reste du temps en voiture (avec un parc français équipé à 70% en moteur diesel) et n’utilisent la moto que pour le loisir.
Par distraction, par étourderie, par habitude, ils prennent parfois le pistolet jaune sans faire gaffe…

Si vous mettez du gasoil dans un moteur de moto ou de scooter, il faut avant tout éviter de rouler ou tout au moins vous arrêter le plus tôt possible, dès que vous vous rendez compte que le moteur ne tourne pas normalement (fort cliquetis, fumée noire).
Si vous vous en apercevez en cours de ravitaillement, arrêtez tout de suite la pompe. Si vous n’avez mis qu’un litre ou deux de gazole, complétez le plein avec de l’essence (de préférence du SP98), le moteur va « ratatouiller » un peu, mais ça devrait aller.
Si vous avez fait le plein de gazole… il va falloir vider complètement le réservoir (soit en déposant le réservoir, soit avec une pompe électrique), puis changer le filtre à essence (ce qui nécessite en général la dépose du réservoir), remettre le bon carburant et enfin remettre en route.

Détail : là aussi, l’erreur de carburant fait généralement partie des exclusions de la garantie assistance dans les contrats d’assurance !

Plutôt de l’essence super sans plomb 98

Même si votre moto récente est supposée l’accepter, évitez l’essence SP95-E10.
Ce carburant contient jusque 10% d’éthanol, il est composé à 90% d’essence et à 10% d’éthanol de betterave ou de blé. Or l’éthanol est un poison pour les joints du moteur et les filtres.

Un plein d’E10 de temps en temps, de façon exceptionnelle, en dépannage, n’endommagera pas le moteur. Ce dernier sera juste moins performant car le pouvoir calorifique de l’éthanol est bien moindre que celui de l’essence. Vous payez l’E10 moins cher, mais vous perdez en performance et en autonomie (environ 1%), ce qui annule partiellement l’économie.
L’essence E10 coûte à la pompe de 4 à 5 centimes de moins que le SP95, mais l’économie réelle finale est de l’ordre de 2,8 à 3,8 centimes par litre.

Bref, aucun intérêt.

Evitez l’essence SP95.
Pour le simple motif que depuis 2011, le SP95 peut contenir jusque 5% d’éthanol… Les pétroliers ne s’en vantent pas, mais c’est bien le cas et sur le long terme, la présence de cet éthanol, même en faible quantité, endommage le moteur et dégrade ses performances.
D’ailleurs, ces deux carburants SP95 et SP98 sont tous deux répertoriés dans la même catégorie « E5 ».
Là encore, un plein au SP95 de temps à autre ne pose pas de problème, surtout si vous utilisez du SP98 de marque ensuite.

Toujours pour les mêmes raisons, il est en effet préférable d’utiliser du SP98 de grande marque : Excellium de chez Total,  Ultimate chez BP, V-Power chez Shell…
Ces « super-carburants » contiennent des additifs qui nettoient les injecteurs pour un (très léger) gain de performance, mais surtout un fonctionnement plus silencieux, plus propre (moins de pollution) et une consommation (légèrement) diminuée.

Vous pouvez aussi très bien recourir au SP98 de grande distribution et ne faire qu’un plein de SP98 additivé tous les quatre ou cinq pleins, par exemple.
Si vous ne roulez qu’au SP98 de grande distribution, il est conseillé d’employer un nettoyant d’injecteurs pour moteur essence (ça coûte de 10 à 25 euros le flacon), à mettre dans le réservoir d’essence tous les 50.000 km.

Pour les frontaliers, n’hésitez pas à faire un plein avec du super sans plomb d’octane 100 (Shell V-Power SP100, disponible en Suisse).
Je n’ai pas vraiment constaté d’amélioration de l’autonomie, mais le gain de performance est sensible.

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Les pièges de la station d’essence

L’état du sol

Beaucoup de stations, notamment en grandes surfaces, n’entretiennent pas le revêtement. De plus, bien des automobilistes ne font pas attention et laissent couler au sol du carburant, notamment du gazole, particulièrement glissant.
Dans les stations de marque, les employés jettent du sable ou de la poudre absorbante en début et/ou fin de journée et nettoient entièrement le sol avec des détergents, une fois par semaine ou une fois par mois. Ce qui n’empêche pas le risque de tomber sur une bonne grosse flaque tout juste répandue.

Privilégiez les pompes les moins fréquentées

Le boulet de caisseux de base va en priorité là où ça lui demande le moins d’effort : tout droit. Les pompes en milieu de rangée sont souvent les plus sales. A l’inverse, les pompes situées aux extrémités sont moins fréquentées et souvent plus propres, surtout si elles demandent d’effectuer un virage pour y aller.

Par ailleurs, la plupart des automobilistes préfèrent ne pas avoir à contourner leur voiture pour ravitailler en carburant. Ils ont donc tendance à préférer les pompes situées du côté de la trappe d’accès au réservoir. Or la majorité des constructeurs de voitures vendues en France produisent des automobiles avec conduite à gauche, donc trappe d’essence à droite. Les pompes situées à gauche des voitures sont moins fréquentées.

Dans tous les cas, surveillez le sol et faites passer vos roues là où il est le plus propre.
Idem pour vos bottes / chaussures, dont la semelle va s’imprégner de carburant et devenir ultra glissante, surtout sur le caoutchouc des repose-pieds.

Avant de partir, frottez vos pieds sur un sol propre. Si vous sentez que ça glisse, c’est que la semelle est recouverte de carburant.
Pour l’enlever, un truc simple : partez sans poser les pieds sur les repose-pieds et en roulant (à faible vitesse), sortez les pieds de chaque côté et laissez vos semelles frotter sur le goudron pendant quelques secondes, cela suffit à les sécher. Evitez de poser les semelles sur les repose-pieds car le carburant va se déposer dessus et les garder glissants.

N’entrez jamais vite dans une station d’essence

Il peut se produire n’importe quoi qui va vous faire freiner brutalement, entre autres des piétons qui se baladent n’importe où, même des enfants qui courent. Et si vous freinez fort sur une flaque de carburant au sol… je ne vous fais pas un dessin.
Arrivez toujours doucement, en 2e, 30-40 km/h maximum, un doigt déjà sur le levier de frein avant ou le pied sur la pédale de frein, regard mobile et vigilant.

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Le piège du pistolet d’essence

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Ne faites pas comme les boulets, faites gaffe à ne pas verser d’essence au sol.
Pour cela, quand vous manipulez le pistolet de la pompe à essence, gardez son orifice bien pointé vers le haut, jamais vers le bas.

Quand vous appuyez sur la gâchette, faites-le d’abord doucement, puis progressivement de plus en plus fort, jusqu’à la pression maximale.
Cela évitera les refoulements, les jaillissements d’essence si jamais vous avez mal positionné le pistolet ou appuyé trop fort sur la gâchette.

De façon générale, avec une moto ou un scooter, il est déconseillé d’appuyer à fond sur la gâchette du pistolet d’essence.
La pression d’arrivée du carburant est conçue pour les voitures, elle s’avère souvent trop forte pour les petits réservoirs des deux-roues moteur, ça va en mettre partout.

Rappel : l’essence, c’est glissant, mais c’est aussi corrosif !

Très mauvais sur les plastiques non vernis, ça va les bouffer ou faire des auréoles. Dangereux aussi pour les peintures non vernies. Pire encore sur le cuir ou le skaï de la selle, du tapis de réservoir ou de la sacoche de réservoir…
Si jamais ça gicle sur votre moto, reposez aussitôt le pistolet sur la pompe et courez chercher du papier absorbant afin d’essuyer au plus vite.
Si vous êtes débutant(e) et n’avez pas encore bien l’habitude de faire le plein de votre moto, prenez vos précautions et prévoyez plusieurs feuilles d’essuie-tout ou de mouchoirs jetables AVANT de décrocher le pistolet.

Faites bien attention à la forme et à la taille de l’orifice de remplissage du réservoir d’essence de votre machine.

De plus en plus de constructeurs ont adopté des orifices étroits sur les réservoirs moto, paraît-il pour éviter le risque d’erreur avec les pistolets de pompe à gazole (plus larges). Le problème est que ça ralentit considérablement la vitesse de remplissage du réservoir car l’air met plus de temps à s’évacuer et surtout, cela augmente le risque de refoulement.
Même avec un orifice bien large, certains réservoirs présentent des barres métalliques qui passent juste en dessous et vont faire obstacle au bon écoulement de l’essence.

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Vaut-il mieux descendre de la moto ou rester assis dessus ?

Et interrogation corollaire, vaut-il mieux mettre la moto sur béquille centrale ou latérale ?

Déjà, si votre moto est équipée d’un bouchon de réservoir situé à l’arrière ou sous la selle, la réponse est évidente : il va falloir descendre de la moto.
De même, si vous ravitaillez à une pompe qui n’est pas automatique, il va falloir descendre de la moto pour aller payer.

Si vous béquillez sur latérale, regardez toujours bien où vous posez la béquille et si elle est bien dépliée. Regardez la béquille se poser au sol et la moto se mettre en appui sur elle. Oui, baissez les yeux et regardez vraiment la béquille !
Car parfois, on croit bien béquiller, mais en fait, la béquille va se replier quand vous allez mettre la moto en appui dessus. Alors dans ce cas-là, on se rattrape avec le pied gauche au sol… sauf quand le pied glisse sur le sol bien luisant !

Par ailleurs, s’il y a la moindre pente, si le sol n’est pas parfaitement plat, n’oubliez pas d’engager le premier rapport, de caler la moto en bloquant la boîte de vitesses sur la première.

Si vous disposez d’une béquille centrale, il vaut toujours mieux la mettre. La moto sera plus stable, le réservoir plus droit.
Attention, ce ne sera pas optimal si vous avez un bouchon de réservoir situé à l’arrière à droite ! Dans ce cas, il vaut mieux mettre la machine sur béquille latérale.

Attention aussi lors du béquillage sur centrale : si vous avez eu la mauvaise idée de poser le pied droit dans une flaque de carburant par terre, vous risquez fort d’avoir le pied qui va glisser sur l’ergot de béquille, meilleur moyen de perdre l’équilibre de la moto.

De façon générale, je conseille plutôt de descendre de la moto pour avoir le plein usage de ses deux mains afin de bien tenir le pistolet ET le tuyau d’arrivée d’essence. Une main pour tenir le pistolet et la gâchette, l’autre pour tenir le tuyau ou le soutenir du poignet ou de l’avant-bras.

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Comment éviter les mauvais gestes ?

Quand on met de l’essence dans sa machine, il faut être à ce qu’on fait.
Eviter toute distraction et tout ce qui pourrait gêner nos gestes.

Pourquoi ? Parce qu’un réservoir d’essence de 2RM, ce n’est pas comme celui d’une voiture.

Sur une voiture, vous enfoncez le pistolet dans un tuyau qui lui-même mène au réservoir.
Quand le réservoir lui-même est plein, le carburant remonte le long du tuyau de remplissage et quand ce dernier est plein, cela provoque la coupure du pistolet de la pompe à essence.
Double avantage : aucun risque de débordement et certitude d’avoir rempli à fond.

Sur une moto, du moins sur un réservoir « traditionnel » au milieu à l’avant, vous remplissez directement le réservoir.
Pas de tuyau de remplissage, le pistolet entre dans le réservoir.
D’où le risque de refoulement et/ou de débordement.
Mais en plus, si vous enfoncez le pistolet et le retirez dès que la gâchette claque et coupe l’arrivée d’essence, le réservoir ne sera pas totalement rempli.

Pour bien remplir un réservoir d’essence de moto, il faut retirer progressivement le pistolet en le tenant bien vertical et regarder l’orifice de remplissage pour bien remplir jusqu’à affleurement de l’essence au niveau du goulot.
Sur certaines motos, c’est délicat, cela demande beaucoup de vigilance et de doigté… et du temps !

Attention, si vous causez un débordement d’essence au niveau de l’orifice de remplissage, cette essence ne retombe pas dans le réservoir.
Le trop-plein va être évacué par le « reniflard » et tomber sous votre moto, par une durite que vous voyez souvent pendre un peu en dessous du moteur.
Gaffe à ne pas poser le pied dans la flaque et bien évidemment à éviter tout risque de flamme ou d’étincelle à proximité de cette flaque !

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Enlevez votre casque

A moins de porter un jet ou un modulable, il vaut mieux bien voir ce que l’on fait. Et la mentonnière de l’intégral gêne considérablement la vision vers le bas.
Sur le même principe, enlevez vos gants, vous éviterez que le pistolet vous glisse des doigts.

En plus, certaines stations non automatisées imposent d’enlever le casque avant de se servir.
Raison majeure : les caméras de surveillance filment l’avant des véhicules. Pour les voitures, cela permet de photographier la plaque d’immatriculation en cas de vol. Avec les 2RM, pas de plaque à l’avant, pas de possibilité d’identification, l’employé veut donc pouvoir filmer le visage du motard, même si ça ne changera pas grand-chose.

De toute façon, les stations ouvertes la nuit (et même certaines ouvertes de jour dans les zones « sensibles ») ont presque toutes mis en place l’obligation de pré-paiement.

Une remarque à ce sujet : il n’est pas nécessaire de laisser votre carte bancaire à l’employé.
Ce système de pré-paiement est fait pour empêcher les vols de carburant sur des grosses quantités, notamment sur les utilitaires, 4×4, camions et autres véhicules avec des réservoirs de grande capacité (60 litres et plus). Un réservoir d’essence de 2RM, c’est généralement entre 15 et 20 litres, rarement plus de 25. Les gérants de stations s’en tamponnent le coquillard.
La plupart du temps, il vous suffit de demander à l’employé de caisse de bloquer la pompe au montant habituel de votre plein, genre 20 ou 25 euros. La quasi-totalité accepte et ne vous demande rien d’autre.
Vous revenez ensuite payer et tout va bien.

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Où poser ses affaires ?

Enlever le casque, enlever les gants… c’est bien gentil, mais encore faut-il disposer d’un endroit où les poser au sec et à l’abri !

Sur la selle, ça peut glisser, surtout si la moto est sur la béquille latérale.
Et tout le monde n’a pas de valise ou un top-case où poser les affaires en sécurité.

Si vous en avez la place, il est possible de placer le casque (et les gants placés en latéral sur la mentonnière, maintenus par l’écran, et non pas à l’intérieur du casque) bien en équilibre, au milieu du guidon ou entre les demi-guidons, en prenant la précaution de braquer le guidon à fond.
Certes, mais dans ce cas, faites bien attention à ne pas causer de giclement d’essence ! La moindre goutte d’essence sur le casque, surtout sur l’écran, va le dégrader.

La plupart du temps, les pompes à essence présentent sur le côté une surface plane bien large, idéale pour poser son équipement.
Faites attention toutefois, cette surface est parfois sale, graisseuse, glissante. Avant d’y poser votre casque, passez-y le doigt et si ça glisse, prenez soin de bien essuyer avec un chiffon ou un essuie-tout.

Autre possibilité : poser les gants bien à plat, au sol ou sur la pompe, et poser le casque sur les gants.

Ce qui amène à savoir aussi où poser un autre élément : le bouchon de réservoir !

Certes, sur la plupart des motos modernes et bien faites, celui-ci est monté sur charnière, il suffit de le faire basculer.
Encore que certains bouchons ne basculent pas complètement et gênent le bon placement du pistolet, surtout avec la présence d’un tapis de réservoir ou pire une sacoche de réservoir.

Petit détail : très souvent, il n’est pas nécessaire de laisser la clef sur le bouchon de réservoir. Il est même conseillé de l’enlever car elle peut parfois gêner pour bien faire basculer le bouchon, notamment avec des clefs longues comme celles de Honda. En plus, c’est l’occasion rêvée pour la clef de se tordre, voire de casser si une sacoche de réservoir appuie dessus.
Déverrouillez le bouchon, ouvrez-le, reprenez la clef, mettez-la directement dans votre poche ou sur le contacteur, faites le plein et refermez le bouchon en appuyant dessus jusqu’à entendre le déclic, pas besoin de la clef pour le verrouiller.

Il existe encore des machines d’entrée de gamme, mais aussi des motos anciennes, des « néo-rétros », qui font dans le mauvais vintage pas cher, ou alors des motos haut de gamme super chères, mais quand même bien daubées, « dont le nom commence par Harley et finit par Davidson » comme dit Francis, qui font le choix (par folklore ou masochisme ?) de bouchons d’essence à vis sans charnière…

Certains se verrouillent, ce qui limite le risque de partir en oubliant le bouchon dans un coin et la clef de contact dessus.
Mais d’autres sont juste vissés. On enlève le bouchon, on fait le plein, on oublie de le remettre de suite, on va payer, on revient en discutant avec les potes, on ne fait pas gaffe, on démarre le moteur et là… splash !

Même si on fait bien attention, ce fichu bouchon nous reste dans la main, on ne sait pas quoi en faire.
Pas question de le poser sur la selle, il suinte d’essence. Sur le réservoir, il va glisser. Le mieux est de le poser sur un endroit plat, propre et surtout sec, d’où il risque pas de tomber, où on ne risque pas de buter dedans… Pas toujours facile à trouver.

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affiche-gasoil

Après le plein, c’est bon ?

Pas encore tout à fait.

C’est bien d’avoir ravitaillé sans incident, mais il faudrait aussi songer à ne pas gêner les autres.
Si la station est très fréquentée, ce serait sympa de dégager le plus vite possible pour libérer la place. La plupart des caisses électroniques modernes peuvent gérer deux à trois paiements en même temps. C’est-à-dire que vous pouvez aller payer pendant que le client suivant se sert. Pas besoin de rester devant la pompe, bougez votre moto, avancez-la de cinq mètres ou mieux, allez vous garer devant la caisse.

Si vous étiez à une pompe automatique et qu’il y a du monde derrière vous, même principe, libérez la place.
Pour un(e) motard(e), il y a toute une procédure à respecter avant de repartir : ranger sa carte, fermer le blouson, remettre les gants, remettre à zéro le trip partiel… C’est important de le faire tranquillement, posément. Mais est-ce nécessaire pour autant de le faire en restant devant la pompe ? Avancez assez loin pour permettre au client suivant de commencer à se servir.

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Voilà, ouf, ça y est ! Vous avez effectué votre ravitaillement en essence sans encombre, tout est payé, vous êtes équipé(e), le moteur tourne… Gaaaaz ? Que nenni.

En premier, vérifiez du regard que vos pieds ne sont pas pris dans les tuyaux des pompes qui traînent au sol.

Si si, ça m’est arrivé une fois : en partant, ma botte est restée coincée dans le coude du tuyau. Et c’est costaud, un tuyau de pompe à essence… Ce jour-là, j’ai eu de la chance, un gracieux mouvement de rotation de la cheville a suffi pour me dégager. Mais ça aurait pu très mal finir.

Ensuite, partez doucement, lentement.

Les abords immédiats des pompes d’essence sont souvent glissants.
N’oubliez pas de faire frotter vos semelles au sol sur du goudron propre (sec ou mouillé, l’eau chasse l’essence) avant de les poser sur les repose-pieds.
Et gardez à l’esprit qu’il y a de bonnes chances que vos pneus aient roulé dans du gazole sur la station. Laissez-leur quelques centaines de mètres pour se débarrasser du film glissant qui les recouvre sur la bande de roulement.

Une fois la station quittée, vous pensez être sorti(e) d’affaire ? Pas encore.

Assez souvent, surtout dans les zones industrielles ou commerciales où circulent beaucoup de camions, les environs de stations d’essence peuvent présenter des flaques de gasoil causées par des débordements, tout particulièrement dans les endroits où les camions tournent : virages et rond-points.

Restez extrêmement vigilants sur le premier kilomètre après avoir quitté une station d’essence dans ce type d’environnement.
Evitez les fortes accélérations et les freinages brutaux, ainsi bien sûr que les inclinaisons prononcées, surtout en hiver avec des pneus froids (car ils auront refroidi en 3 minutes d’arrêt à la station).
Faites encore plus attention en cas de chaussée mouillée car les flaques de gasoil se voient alors moins bien, sauf en début de pluie où les irisations sont bien visibles.

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Finalement, vous voyez, ce n’est pas si simple de faire le plein d’essence à moto !

PRECISION

Vous terminez peut-être la lecture de cet article avec l’impression qu’une banale station d’essence est soudain devenue l’antichambre du septième cercle des enfers…
Pas de panique ! J’ai voulu aborder toutes les questions qui tournent autour des ravitaillements en carburant, essayer le faire le tour de tous les problèmes qui peuvent se poser en ces circonstances, surtout quand on n’a pas l’habitude. Mais l’habitude vient très vite. Faire le plein de votre moto va rapidement devenir aussi simple que faire celui de votre voiture. Il faut rester attentif, mais globalement, je vous rassure, ça se passe (presque) toujours bien.

Et vous, vous avez des conseils à donner ?

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32 thoughts on “Gérer les ravitaillements en carburant”
  1. Bonjour, je cherche des avis et autres témoignages sur la conversion à l’E85 des motos. La demande de modification explose pour les voitures et j’entends la question se poser pour les motos…

    1. A ma connaissance, aucun dispositif, aucun boîtier Flexfuel, n’a encore été homologué pour les moteurs de motos.

      1. Outre le fait de savoir si les joints ont étés conçus pour résister à l’éthanol, c’est bien la question de l’homologation qui m’inquiète. Il se vend tout et surtout n’importe quoi dès lors qu’il y a un engouement pour quelque chose.

        1. Concernant l’homologation, c’est tout simplement non homologué pour les motos à l’heure actuelle.
          Un jour peut-être?
          Pour les joints, durites et autre, ce n’est qu’une légende. Les conversions avec des boitiers sérieux sur les automobiles ne posent pas de soucis. J’ai moi-même fait passé une vieille Opel Corsa de 2002 à l’éthanol en 2019. Elle roule toujours (environ 22000km/an) et 1 seul plein au SP95 depuis (je ne trouvais pas de pompe E85). Et à part des pièces d’usures dues à l’âge (dont une seule pièce moteur: la pompe à eau), je n’ai eu aucune panne liée à l’E85.
          Je me suis renseigné pour les 2 roues et je guette toujours. Le jour où c’est autorisé, je fais faire la pose sans me poser de questions.
          Honnêtement, je n’ai rencontré que des avantages. Je regrette juste de ne pas avoir fait la conversion plus tôt pour ma Corsa.

    2. Bonjour,
      Je me pose de même la question. Pour le moment, je n’ai pas trouvé de boitier homologué, et de plus mon assureur (MACIF) me dit que cette modification implique un changement de carte grise, ce qui nécessite un document du constructeur, lequel (en l’espèce Suzuki) refuse de le produire…
      Sur les durites, Thorn Bike m’a dit lords d’une discussion téléphonique que les durites étaient faites pour résister à l’éthanol depuis des années (95 de mémoire), et que donc ça n’était pas un problème.

      1. Réponse de Suzuki sur pourquoi ils refusent de produire le doc :
        « Suite aux nombreuses demandes identiques, nous vous informons que la marque Suzuki interdit formellement l’éthanol qui n’est pas adapté aux moteurs Suzuki et qui les casserait. »
        Allons bon…

      2. Qu’on se le dise. Je vois pas mal de boîtier à vendre, mais ça pousse à l’illégalité…et en cas d’expertise après accident cela pourrait poser problème je présume?

        1. > Je vois pas mal de boîtier à vendre, mais ça pousse à l’illégalité
          Complètement d’accord avec toi.
          > et en cas d’expertise après accident cela pourrait poser problème je présume?
          Absolument.

  2. Bonjour puis je apporter un petit bémol sur la qualité du super?Suisse Allemagne Autriche octane 100 et meme 102.Italie pareil:Plein à Come montée du st Gotthard andermatt col fuerkapass Sion Lausanne Goumoens relausanne Genève aire de repos avant Annecy :515 km reste 2.5 litres dans la reserve avec 1 rt 2012 !!La qualité du super doit y être pour quelque chose…..Amitiés à tous

  3. Tiens, c’est marrant ! J’ai cru reconnaître dans cet article deux personnes que je connais bien : celle qui flippe dès que la réserve s’allume et serait prête à s’arrêter à la première station d’essence, quitte à acheter du SP95-E10, et celle qui va pomper l’avant-dernière goutte d’essence avant de faire le plein. 😉

  4. Sur ma Yamaha Bulldog, impossible de faire le plein complet sur la béquille latérale, car la partie « haute » à droite du remplissage ne peut pas se remplir puisque c’est plus haut que l’entrée d’essence, donc remplissage assis sur la moto bien droite…

  5. Lorsqu on a terminé la lecture de cet article on n’a plus qu’une envie… rouler en moto électrique Type Zero S.

    😉

  6. Salut Fab,
    Sur les flat twin, ils conseillent les SP95. C’est une erreur ? Il vaut mieux mettre du 98 ?

    1. Toujours mieux.
      Après, la cartographie d’injection des moteurs moto modernes est conçue pour bien fonctionner avec du SP95. Ce ne sera pas moins bien avec du SP95, mais ce sera mieux avec du SP98.

    1. Normal, y en a pas !
      C’est un sujet de mécanique assez pointu, qui n’intéresse pas forcément grand-monde.
      A la limite, on peut parler sur l’article concernant le freinage : Freiner à moto

      1. Ah oui je sais bien qu’il n’y en a pas mais je vais changer mes plaquette moi meme et je voulais savoir si il est indispensable de serrer l etrier avec une cle dynamometrique

        1. C’est comme tout : si tu as déjà fait, si tu connais, si tu sais ce que tu fais, non, pas indispensable.
          Si c’est la première fois, mieux vaut le faire correctement, on parle quand même d’un organe un peu essentiel pour la sécurité.

  7. Tiens, il tombe bien cet article, en pleine période de pénurie ! 😉

    J’ajoute un petit conseil personnel : à chaque plein d’une voiture ou de ma moto, je mets systématiquement un essuie-tout ou mouchoir entre ma main et le pistolet. Ca évite d’avoir la main qui pu le carburant par la suite… C’est souvent le pistolet de gasoil qui est dégueu, donc on est moins concerné en moto, mais j’ai quand même toujours ce réflexe.

  8. Très chouette article, et très utile au quotidien !

    C’est vrai qu’on a souvent envie de se la jouer fainéant en gardant le casque (et puis où le poser en effet ?) et en restant assis sur la moto (ce qui personnellement me permet de maintenir la moto droite et de mieux voir le remplissage), bien que cette position soit parfois mariole (sol glissant, pistolet de la pompe juste un peu trop loin).

    Question ravitaillement, avec le retrait bien entamé des pétroliers face à la concurrence des grandes surfaces, le principal souci, en zone rurale ou montagneuse, est souvent de trouver une station. Le meilleur truc que j’ai trouvé, pour ça, est de ne surtout jamais oublier de remettre le partiel à zéro. Et puis j’ai la chance d’avoir une moto qui consomme peu (jusqu’à 340 kms avant que le voyant de réserve clignote et il y a encore 5 litres dans la réserve soit env. 100 kms d’autonomie), ce qui est utile quand on doit faire plus de 50 bornes en petites routes sinueuses pour trouver une station (expérience vécue au fin fond de l’Ardèche).

    Merci de l’info pour les carburants. Le SP 98 étant plus cher que le SP 95 et le concessionnaire m’ayant indiqué de préférer le SP 95 (puis SP 98, puis SP 95 E10 mais avec parcimonie car pas assez de retour d’expérience sur ce type de carburant), j’ai tendance à privilégier le SP95 (quand j’en trouve, beaucoup de stations n’ont plus que du SP 98 et du SP95 E10).

    Au passage, que penses-tu des additifs à ajouter soi-même (dans l’huile ou dans l’essence) ? C’est efficace/utile ?

    Bonne route à tous !

    1. Les additifs, grande question…
      Autant je pense que certains additifs peuvent être utiles dans l’huile (moteur ou de boîte ou de pont), autant dans l’essence, à part pour nettoyer le circuit d’injection, le temps d’exposition est trop court pour une réelle action.
      Pour des mécanismes abîmés, des vieilles motos, pourquoi pas ?
      Sur une mécanique récente / neuve, je ne pense pas que ce soit utile.

    2. Concernant les avantages et inconvénients des différents types d’essence, je n’ai pas trouvé autre chose que de la pub des pétroliers (pour vanter leurs additifis), et des « légendes urbaines » pour dire beaucoup de mal du (bio-)éthanol.
      Y-a t’il moyen de trouver des références sérieuses et documentées à ce sujet?

      Nicolas

  9. salut,
    bon article (comme d’hab) souvent, pour le plein, je reste sur la moto, mais je mets la béquille, par sécurité, après m’être fait peur une fois ou deux avec le pied qui glisse……banal ,mais dangereux.j’observe que sur la Tiger la jauge en réserve qui montre le nombre de km restants est pessimiste : il faut vraiment atteindre les derniers chiffres pour pouvoir mettre plus que 16 litres (capacité théorique 18l). grace aux appli coopératives (waze par ex.) on peut rechercher les stations proches…à condition qu’il y ait du réseau.. en Lozère parfois il n’y a qu’une pompe à 50 ou 60 km à la ronde.
    quand au jerrycan souple : je n’en ai jamais vu encore : Fab connais-tu une référence?
    amicalement
    Marco

    1. Il y avait ça : http://www.motomag.com/Le-jerrican-souple-de-poche.html
      Il existe du 10 ou 20 litres, mais c’est nettement plus gros, trop encombrant : http://www.airulmparis.com/equipements-pratiques/jerricane-essence-souple/

      Il existe du jerrican souple 10L pour transport d’eau : http://caravaning-univers.com/resevoirs-jerricans-pour-caravane-et-camping-car/691-jerrican-souple-10l-pour-caravane-et-camping-car.html
      Cela ne conviendra pas pour du stockage de carburant, mais pour transporter de l’essence pendant 10-15 minutes, ça devrait tenir.

  10. Salut flatfab, sur une moto de 2015 tu trouve utile de mettre uniquement de lexcelium de total ?
    Cb 650 f

  11. Sur ma cb 650 f quand j’ai la réserv qui s’enclenche j’ai le litrage consommer de la reserve qui s’affiche.
    J’ai théoriquement 4 l de reserve c est super pratique impossible de tomber en panne.
    Un jour pour une revison on ma preter une xj600 n, le robinet etait rester sur la reserv donc au moment de faire le premier plein ba jai pas eu le temp de profiter de la reserve …
    Pousser 6 km 200kilos cest du sport 😀

  12. Petit détail : pour certaines (voir toutes ?) les pompes, le minimum syndical pour se servir est de 5L donc pas forcément évident de se dépanner avec une bouteille vide de 1 ou 2 L 🙂

    1. C’est effectivement ce qui est marqué sur les pompes. Pourquoi ? Pour éviter les achats d’essence en petite quantité afin de confectionner des engins incendiaires.
      Dans la pratique, si l’employé est prévenu, rien n’empêche de se servir juste pour un litre ou deux. Le pistolet ne va pas débiter cinq litres d’un coup…

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