L’expérimentation de la circulation inter-files (CIF) des deux-roues moteur, ou plus exactement de son autorisation purement administrative, annoncée en 2015, a commencé en 2016. Si vous circulez sur les routes concernées, voici les informations à connaître pour interfiler avec plus de sécurité et en toute légalité.
Première publication en décembre 2015
Mise à jour en septembre 2024
On l’a tous fait, à un moment ou à un autre, en deux-roues, avec ou sans moteur, quelle que soit la cylindrée : remonter une file de voitures arrêtées, par la gauche ou par la droite, entre deux files de bagnoles ou en empiétant sur la voie en sens inverse… A l’approche d’un croisement encombré, dans des embouteillages, ou à un feu rouge…
A un moment ou à un autre, ne serait-ce que sur dix mètres, peut-être même juste deux fois dans notre vie… tout conducteur de deux-roues motorisé a essayé la circulation inter-files !
Sans attendre sa légalisation (hypothétique), sans tenir compte de la possibilité que l’administration de la Sécurité Routière l’autorise sous conditions ou que les forces de l’ordre la tolèrent… des milliers d’usagers 2RM pratiquent la CIF au quotidien, depuis des décennies, dans toutes les grandes villes de France, de façon empirique et intuitive, sans accidentalité particulière et sans autre incident que le comportement abusif de certains conducteurs.
Reste à le faire correctement, non pas tant pour gagner du temps ou rouler plus vite que pour notre sécurité, pour ne pas rester bloqué à l’arrêt au milieu du trafic.
Sommaire de l'article
Historique
Appelée « lane splitting » aux Etats-Unis et en Australie, « filtering » en Grande-Bretagne, la remontée de files, ou « circulation inter-files » (CIF) selon le terme officiel français, est plus prosaïquement nommée « interfilage » (avec le verbe « interfiler »), ou tout simplement l’interfile -promptement renommé « infertile » par les plaisantins.
D’un point de vue juridique, l’interfile n’existe pas : selon le Code de la Route français, un véhicule sera toujours forcément dans une voie de circulation.
Il faudrait que le deux-roues moteur passe toujours exactement sur la ligne médiane discontinue entre deux voies pour être stricto sensu en « interfile ».
Mais cette notion d’interfile n’est pas du tout prévue par la loi puisque le Code de la Route est au départ le même pour tout le monde, pour tous les véhicules, surtout ceux à quatre roues… qui par essence ne peuvent circuler en interfile !
D’où la situation ubuesque qui prévaut depuis des décennies en France, où la CIF n’était ni interdite, ni autorisée, mais plus ou moins tolérée par les forces de l’ordre, selon le contexte, la manière de faire, la vitesse pratiquée, etc.
Les policiers peuvent ainsi estimer (en toute subjectivité, on appelle ça le « discernement ») qu’elle est pratiquée dangereusement et alors verbaliser.
Ou telle ou telle autorité peut soudain décider d’une opération « coup de poing » qui frappe aveuglément tous les motards sur une portion de route, mais pas celle d’à côté, tel jour, mais pas le lendemain… alors que la CIF est allègrement pratiquée par les motocyclistes des forces de l’ordre eux-mêmes, y compris en dehors des missions prioritaires et urgentes !
En l’absence d’infraction spécifique prévue par le Code de la Route (la notion d’interfile n’existant pas en droit de la circulation, il n’existe pas d’infraction explicite sur ce point, logique…), les agents des forces de l’ordre ont recours à divers stratagèmes, en cumulant plus ou moins plusieurs autres infractions, à la tête du client :
- le dépassement par la droite (sanctionné d’une amende de 135 euros et perte de trois points),
- le non-respect des distances de sécurité (amende de 135 euros et perte de trois points),
- le changement de file non justifié par un changement de direction (amende de 75 euros et perte de trois points),
- voire la vitesse excessive eu égard aux circonstances (135 euros d’amende).
Au total, un motard peut perdre en une seule fois huit points sur son permis de conduire (plafond maximum) pour un comportement qui ne met surtout en danger que lui-même !
Ce à quoi certains motards répliquent par des contestations devant les tribunaux en invoquant l’article L.414-15 du Code de la route qui autorise un dépassement par la droite « lorsque, sur les routes à sens unique et à plus de deux voies, la circulation s’est, en raison de sa densité, établie en files ininterrompues »…
Autre tactique judiciaire :
« Si l’usager n’est pas intercepté et a fait l’objet de verbalisation à la volée, il pourra tout simplement nier être le conducteur pour échapper à toute perte de point et toute suspension de son permis de conduire. Il restera redevable des amendes.
En cas d’interception, l’usager pourra contester ses procès-verbaux si l’agent verbalisateur n’a pas suffisamment caractérisé et précisé les circonstances concrètes des infractions. »
Maître Rémy Josseaume, avocat spécialiste du droit de la circulation routière
Avec l’augmentation continue du nombre de 2RM, surtout dans les grands centres urbains et notamment en région parisienne, la situation est devenue anarchique.
Beaucoup de conducteurs de 2RM vivent très mal ce flou juridique qui laisse en permanence une épée de Damoclès au-dessus de leur casque, sans savoir en partant le matin s’ils risquent de se faire verbaliser pour un comportement pratiqué par tous et qui n’est pas réprimé le reste de l’année.
Beaucoup d’automobilistes vivent mal de voir des motos et scooters débouler entre les files de voitures, certains se traînant, d’autres fonçant à tombeau ouvert, sans savoir si c’est autorisé ou non.
Dans la mesure où l’infraction de « circulation interfile » n’est pas précisément définie dans le Code de la route, personne ne savait avant 2016 quel comportement était autorisé ou interdit, interdit mais toléré, autorisé mais mal vu…
Prise de conscience et expérimentation
En 2012, une enquête menée par le 2-Roues Lab’ auprès de 2.000 motards et scootéristes montrait que la circulation interfile était pratiquée par 97,5% des utilisateurs, que ce soit en ville (91% la pratiquent en zone urbaine) et en milieu péri-urbain (83%).
Pour clarifier la situation, le Conseil national de la sécurité routière (CNSR) recommande dès 2013 une expérimentation de cette circulation inter-files pour donner à tous les usagers un cadre juridique et pratique.
Une circulaire du ministère de l’Intérieur de janvier 2015 précise les conditions d’exercice de la CIF, avec une expérimentation pratique qui devait commencer en septembre 2015.
Si vous voulez en savoir plus, voici la circulaire envoyée aux autorités départementales concernées.
Le décret – qui acte la nécessaire modification du Code de la Route, définit les conditions d’exercice et celles de l’apprentissage théorique et pratique de l’ensemble des permis de conduire – paraît finalement au Journal Officiel du 26 décembre 2015.
Il s’agit du décret n° 2015-1750 du 23 décembre 2015 portant expérimentation de la circulation inter-files :
A titre expérimental, dans les départements des Bouches-du-Rhône, de la Gironde, du Rhône et de la région Ile-de-France, il est dérogé aux dispositions des articles R. 412-9, R. 412-23 et R. 412-24 du code de la route afin d’autoriser, dans les conditions fixées par le présent décret, la circulation inter-files.
L’application réelle et concrète de la CIF est soumise à un arrêté du délégué interministériel à la sécurité routière, publié au Journal Officiel du 4 janvier 2016.
Cet arrêté est modifié le 27 janvier 2020 pour proroger son application d’un an.
Le 27 janvier 2021, le gouvernement annonce que cette première expérimentation de la CIF prend fin au 1er février 2021.
Trois semaines plus tard, le 25 février 2021, est annoncée une seconde expérimentation.
Six mois plus tard, le 30 juillet 2021, est effectivement mise en place la seconde phase d’expérimentation, à partir du 2 août 2021 et pour trois ans, jusqu’au 1er août 2024.
Les modalités en sont précisées par un arrêté en date du 6 août 2021, publié au JO du 13 août 2021.
Trois semaines avant la fin de cette seconde expérimentation (pourquoi ?), le 11 juillet 2024, celle-ci est prolongée jusque mi-septembre 2024, dans les mêmes conditions et aux mêmes endroits – sauf sur les voies « Paris 2024 ».
Deux jours avant la fin de la prolongation de la seconde expérimentation qui prolongeait la première (vous suivez ?), le gouvernement en place annonce une énième prorogation de quatre mois et demi, jusqu’au 31 décembre 2024.
Je souligne que cette parenthèse de l’expérimentation est une création de l’administration.
La CIF a existé, existe et existera tant qu’il y aura des embouteillages et des véhicules non autonomes, indépendamment du bon vouloir (ou non) de la DSR et des forces de l’ordre.
Ce qui est expérimenté, ce n’est pas son existence pratique, mais son autorisation juridique.
Il s’agit de valider administrativement et d’encadrer une réalité qui préexiste bel et bien.
Cet encadrement juridique se fait par une dérogation aux règles existantes : « il est dérogé aux dispositions de l’article 8 de l’instruction du 22 octobre 1963 susvisée ainsi que des articles 2-1, 5-12 et de l’annexe de l’arrêté du 24 novembre 1967 », explique l’article 1 de l’arrêté du 6 août 2021
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Quelles sont les routes où est autorisé l’interfile ?
L’expérimentation de 2021 à 2024 se fait sur les seules autoroutes et routes à au moins deux fois deux voies, sans croisement et séparées par un terre-plein central, où la vitesse maximale autorisée est supérieure ou égale à 70 km/h.
Et ce, dans 21 départements :
- l’ensemble de la région Île-de-France (départements 75, 77, 78, 91, 92, 93, 94 et 95),
- les Alpes-Maritimes (06),
- les Bouches-du-Rhône (13),
- la Drôme (26),
- la Haute-Garonne (31),
- la Gironde (33),
- l’Hérault (34),
- l’Isère (38),
- la Loire-Atlantique (44),
- le Nord (59),
- les Pyrénées-Orientales (66),
- le Rhône (69),
- le Var (83),
- le Vaucluse (84).
Dans les faits, les zones admises pour la CIF sont entre autres :
- le périphérique autour de Paris, les autoroutes franciliennes (A1, A2, A3, A4, A5, A6, A10, A12, A13, A14, A15, A16, A86) et grandes nationales (N118, N104) ;
- le périphérique autour de Lyon, les autoroutes du Rhône (A6, A7, A89, A42, A43, A46, A47, A48) ;
- une partie de l’autoroute A7 à Marseille, les autoroutes des Bouches-du-Rhône (A7, A8, A51, A52, A54, A55) ;
- la rocade de Bordeaux, ainsi que les autoroutes A10, A62 et A63 et la nationale N89 autour de Bordeaux.
Attention, l’interfile n’est pas autorisé en permanence, mais seulement quand il s’avère utile, c’est-à-dire « lorsqu’en raison de sa densité, la circulation s’y est établie en files ininterrompues », donc quand il y a des embouteillages.
Filer à 180 km/h entre les voitures qui roulent à 100 reste tout autant interdit qu’avant…
Point très important pour éviter d’être verbalisé : lorsque le trafic se fluidifie et que les véhicules circulent à plus de 50 km/h sur au moins une des deux files, les deux ou trois-roues motorisés doivent reprendre leur place dans les voies.
Dernier détail, la CIF s’exerce uniquement entre les deux voies les plus à gauche et ce, « sur toutes les voies autres que celles réservées, le cas échéant, à la circulation de certaines catégories particulières de véhicules ou d’usagers ».
Il reste interdit de circuler sur la bande d’arrêt d’urgence, à droite de la voie la plus à droite, sur ou à côté de la voie réservée (débloquée en cas de bouchons sur l’A4, par exemple).
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Qui est autorisé à interfiler ?
Tous les conducteurs de véhicules motorisés à deux ou trois roues, d’une largeur d’un mètre maximum, autorisés à circuler sur les voies concernées.
Ce qui implique les motards et scootéristes en 125 (catégorie A1) et gros cubes (catégories A2 et A).
Mais pas les motos et scooters 50 (catégorie AM) qui n’ont de toute façon pas le droit de circuler sur les autoroutes, rocades et périphérique parisien.
Ni les quads, ni les machines type Bombardier Canam Spyder, qui mesurent plus d’un mètre de large.
Les tricycles à voie très large, les side-cars et les quads ne sont pas autorisés à circuler en inter-files.
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Quelles sont les règles de l’interfile ?
Pendant toute la durée de l’expérimentation, les usagers en deux-roues motorisés (2RM) peuvent circuler entre deux files de véhicules à l’arrêt ou à vitesse ralentie dans une circulation congestionnée.
Ils doivent toutefois respecter des règles simples, notamment :
- ne pas dépasser les 50 km/h ;
- circuler obligatoirement entre les deux voies les plus à gauche de la chaussée ;
- utiliser leurs feux additionnels (optionnels, feux diurnes ou anti-brouillard) pour être mieux vus.
Attention, les warnings et clignotants ne sont pas considérés comme des feux anti-brouillard !
Le décret n° 2015-1750 du 23 décembre 2015 précise l’ensemble de ces règles.
La circulation inter-files s’effectue dans le respect des conditions suivantes :
1° La circulation entre les files de véhicules à l’arrêt ou roulant à une vitesse très réduite se pratique sur les deux voies, ayant le même sens de circulation, les plus à gauche d’une chaussée ;2° L’espacement latéral entre les véhicules circulant dans les deux voies les plus à gauche d’une chaussée est suffisant ;
3° Aucune des voies de circulation sur la chaussée n’est en travaux ou couverte de neige ou de verglas sur tout ou partie de sa surface ;
4° Avant de circuler en inter-files, le conducteur avertit de son intention les autres usagers ;
5° La vitesse des véhicules en inter-files est limitée à 50 km/h ;
6° Il est interdit à un véhicule en inter-files de dépasser un autre véhicule en inter-files ;
7° Le conducteur en inter-files doit reprendre sa place dans le courant normal de la circulation, après avoir averti de son intention les autres usagers, lorsque les véhicules, sur au moins une des deux files, circulent à une vitesse supérieure à la sienne.
Nouveauté pour l’expérimentation 2021-2024 :
Alors qu’auparavant les deux-roues pouvaient rouler entre les deux files les plus à gauche à 50 km/h au maximum quelle que soit la vitesse des autres véhicules, ils ne pourront plus désormais dépasser de plus de 30 km/h la vitesse de ceux-ci, toujours dans la limite de 50 km/h au maximum.
Par exemple, si la circulation est totalement arrêtée, leur vitesse sera limitée à 30 km/h.
Puis 40 km/h si la vitesse est de 10 km/h, etc.
Cette nouvelle disposition se fonde sur les recommandations des fédérations de motards (surtout la FFMC) qui conseillent depuis des années de ne pas dépasser un différentiel de vitesse de plus de 30 km/h avec le trafic environnant.
Cela part donc d’une bonne intention.
Mais dans les faits, cela ne va rien changer car cette disposition est impossible à contrôler. Aucun dispositif actuel ne permet de mesurer de façon sûre et précise un différentiel de vitesse entre deux véhicules.
D’ailleurs, l’arrêté du 6 août 2021, qui fait office de texte de référence pour l’expérimentaton de la CIF de 2021 à 2024, ne mentionne en annexe que la condition du placement sur la chaussée de l’usager conducteur de 2RM.
Les autres critères ne sont plus mentionnés.
La signalisation expérimentale comprend :
– un panneau d’information de type SR visant à informer les usagers de la route, notamment les conducteurs de
deux ou trois roues motorisés, de la vitesse maximale autorisée en circulation inter-files, de sa pratique
uniquement sur des voies congestionnées et du positionnement entre les deux voies les plus à gauche de la
chaussée
Quel que soit l’état de la circulation, ce qui est pris en compte par els forces de l’ordre pour valider le respect de la règle est ce qui figure dans le texte de loi.
Le fait de rouler plus vite que les voitures ou pas, de dépasser ou pas n’a aucune influence. Il faut veiller à se placer ou non entre les files de circulation des voitures, selon que les conditions définies sont réunies ou pas.
Voici quatre infographies qui couvrent l’ensemble des situations possibles.
Dans les trois premiers cas, l’interfile est autorisé, mais seulement dans la position des motos en vert.
Dans le dernier cas, l’interfile est interdit.
Avec un trafic fortement ralenti ou arrêté, les 2RM peuvent circuler entre les deux voies les plus à gauche, à moins de 30 km/h.
Avec un trafic congestionné mais roulant (voitures entre 20 et 50 km/h), les 2RM peuvent circuler entre les deux voies les plus à gauche, à moins de 50 km/h.
Avec un trafic dense (voitures aux environs de 50 km/h), les 2RM peuvent circuler entre les deux voies les plus à gauche, à environ 50 km/h.
Avec un trafic fluide (voitures aux environs de 90 km/h), les 2RM doivent circuler dans les voies, à distance de sécurité, à la même vitesse que les voitures.
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Et sur le reste du territoire français ?
Pour le moment, la situation reste inchangée : l’interfiles peut être toléré, mais n’est ni admis, ni interdit.
C’est valable autant pour les départements non concernés par l’expérimentation que pour les routes autres que celles prévues pour l’expérimentation, y compris dans les départements concernés.
Le décret précise :
« Le conducteur circulant en inter-files en contravention avec l’une des dispositions mentionnées aux articles précédents ne peut se prévaloir des dérogations aux règles du code de la route prévues à l’article 1er.
Il est puni de l’amende et, le cas échéant, de la peine complémentaire ainsi que de la réduction du nombre de points du permis de conduire sanctionnant l’infraction correspondant à son comportement. »
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Quelles sont les sanctions encourues ?
Que ce soit dans les zones du territoire français non concernées par l’expérimentation ou dans les zones concernées pour le cas où le motard ne respecterait pas l’ensemble des règles définies, les sanctions déjà prévues restent applicables.
Dans le cadre de la CIF, il est demandé de ne pas dépasser les 50 km/h entre deux files de véhicules qui sont à l’arrêt ou à vitesse ralentie (moins de 30-40 km/h) dans une circulation congestionnée.
Le dépassement de cette vitesse autorisée dans les circonstances prévues est passible d’une amende, à partir de 45 euros pour un dépassement de moins de 20 km/h payé en amende minorée jusqu’à 3.000 euros en cas de récidive de grand excès de vitesse (plus de 40 km/h au-dessus de la limite autorisée) payé en amende majorée.
La même infraction entraîne un retrait de un à six points sur le permis de conduire, en fonction de la gravité de l’excès de vitesse.
Le même comportement, ou le fait de rouler à 50 km/h entre des véhicules à l’arrêt total, peut également être sanctionné pour « vitesse excessive eu égard aux circonstances », avec une amende de quatrième classe (à partir de 90 euros).
Comme par le passé, trois infractions peuvent être relevées en cas de circulation interfiles « imprudente » (notion laissée à l’appréciation de l’agent verbalisateur dans un premier temps, puis du magistrat si vous contestez), soit :
- non-respect de la distance de sécurité, amende de 4e classe et trois points en moins ;
- changement de voie sans avertissement préalable, amende de 2e classe ;
- dépassement par la droite, amende de 4e classe et trois points en moins.
A noter que l’usage de feux autres que les feux de croisement / feux de brouillard / feux diurnes peut être verbalisable et sanctionné d’une amende de 2e classe (à partir de 22 euros).
Vous n’avez pas le droit de circuler en interfile avec le feu de route (plein phare) allumé !
En théorie, vous pouvez également être verbalisé en cas d’usage des feux de détresse (warnings).
Toutefois, l’usage de ces feux est généralisé par les motards urbains et généralement toléré par les forces de l’ordre. Les agents motocyclistes les utilisent d’ailleurs eux-mêmes quand ils circulent en interfile sans les avertisseurs visuels et sonores (gyrophares et sirène).
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En quoi consiste l’expérimentation ?
Avant de peut-être autoriser l’interfile sur tout le territoire national, le gouvernement veut expérimenter l’impact de la CIF sur la circulation en général, la sécurité des voitures et des motos, etc.
A partir de l’automne 2021 sur les routes concernées, une signalisation spécifique et rappelant certaines règles sera mise en place et accompagnée par une campagne de communication, notamment dans la presse locale, sur les réseaux sociaux et à destination des auto-écoles et moto-écoles.
Les utilisateurs des systèmes de navigation Waze et ViaMichelin seront avertis qu’ils circulent sur une route où la circulation inter-files (CIF) est expérimentée.
Dans le cadre de l’expérimentation prévue, de nouveaux dispositifs, permettant d’évaluer différents paramètres (mesure de la vitesse des motos et des autres véhicules, positionnement sur la chaussée et calcul de l’interdistance, comptage des 2RM), doivent être installés sur les chaussées concernées.
Le résultat de ces différentes mesures permettra de connaître l’évolution de la pratique avec précision, avant et tout au long de l’expérimentation.
Le rapport issu de la première expérimentation n’avait pas vraiment réussi à déterminer l’impact de cette pratique sur la sécurité des conducteurs de deux-roues.
Selon le premier rapport remis début 2021 par le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), l’accidentalité des deux-roues motorisés sur les routes où l’autorisation de la circulation entre deux files était expérimentée avait augmenté de 12 %, alors qu’elle avait baissé de 10 % sur les autres routes des onze départements concernés.
Mais la Sécurité routière estimait les données statistiques trop peu nombreuses et étayées pour être vraiment concluantes, ce qui l’a poussée à élargir le périmètre.
Grâce à cette opération, la Sécurité routière attend une amélioration des déplacements, mais aussi une baisse de l’accidentalité impliquant des deux-roues motorisés dans ce type de situation.
Télécharger le dépliant de la Sécurité Routière sur la CIF.
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Pour quel bilan ?
En janvier 2021, la déléguée interministérielle à la sécurité routière a présenté les grandes lignes du rapport d’experts qui a été réalisé sur l’expérimentation par le centre d’études et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) – et qui n’avait jamais été publié jusque là.
« L’expérimentation a eu des effets positifs en termes de comportement bien que les comportements respectant les règles restent minoritaires. »
« Les résultats d’accidentalité semblent indiquer une tendance à une légère hausse des accidents corporels liés à la circulation interfiles ou à la remontée interfiles, avec en Gironde pour le réseau expérimental un triplement des accidents corporels reliés à cette circulation spécifique des deux roues. »
Là où l’accidentalité routière des motocyclistes a baissé en moyenne de 10% dans l’ensemble des 11 départements concernés, elle a augmenté de 12% sur les routes en expérimentation.
Mais on ne connait pas la proportion des accidents survenus dans des conditions normales et ceux survenus spécifiquement en cas d’interfile sur ces routes de tests.
De plus, on note d’importantes différences entre les zones tests, la Gironde présentant une importante hausse de l’accidentalité, tandis que la situation est totalement inversée dans le Rhône.
Le Cerema a notamment analysé un échantillon de près de 4.500 procès-verbaux d’accidents de deux-roues sur les réseaux expérimentaux sur la période 2015-2018.
Résultat :
- 1.650 accidents légers,
- 161 accidents graves
- 16 accidents mortels dans lesquels les motards ou scootéristes circulaient en interfiles.
Parmi ceux qui y ont laissé leur vie, le Cerema souligne que « aucun ne respectait les règles de l’expérimentation », à savoir ne le faire qu’en cas de trafic dense, ne rouler qu’entre les deux voies les plus à gauche et ne pas dépasser 50 km/h.
« Le plus souvent, la vitesse était très supérieure à la limitation à 50 km/h » relèvent les experts.
Toutefois, le respect de la limite de 50 km/h a progressé au fil des ans.
Alors que seuls 23% des 2-roues respectaient cette limite en 2015, ils étaient 40% en 2018.
Consulter le rapport complet du Cerema.
Et à l’étranger ?
Pourquoi des vidéos belges ? Parce que la Belgique a autorisé l’interfile aux motos depuis septembre 2011, sans phase d’expérimentation, directement en deux mois.
Les motards belges y sont donc bien plus habitués que nous, avec exactement les mêmes règles.
En Australie, les motards n’ont pas le droit de circuler entre les files. Le cabinet d’avocat australien Maurice Blackburn Lawyers et l’Australian Motorcycle Council ont produit en 2013 une vidéo, basée sur une statistique du rapport sur l’accidentalité moto Maids et qui milite pour la légalisation de l’interfile.
« Il est temps de s’intéresser à la circulation interfile », plaide la pilote professionnelle Bron Sorensen, ambassadrice du mouvement pro-moto Smidsy (« Sorry mate I didn’t see you », en français : « désolé mec, je ne t’avais pas vu »).
Slogan simple : en France, comme en Australie, les motards sont six fois plus en sécurité lorsqu’ils circulent entre les files de voitures qu’à l’intérieur de ces files.
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Quels conseils pour circuler en sécurité en interfiles ?
La vitesse de circulation
Il vaut mieux rouler légèrement plus vite que les voitures, avec un différentiel d’environ 10 à 20 km/h, mais sans dépasser les 50 km/h.
Si les voitures sont à l’arrêt ou presque, dépasser les 50-60 km/h équivaut à jouer à la roulette russe.
Pour autant, on risque moins à remonter une file continue que dans un trafic « en accordéon » car une voiture coincée entre deux autres ne pourra bouger que très lentement et vous aurez le temps de la voir effectuer sa manœuvre.
N’allez jamais au-delà de la vitesse à laquelle vous vous sentez capable de réagir à n’importe quelle éventualité.
L’idée est de toujours pouvoir freiner sur la longueur d’une voiture pour éviter de se prendre celle qui est en train de déboîter devant elle, et sans être jamais obligé de la doubler (car elle peut déboîter et vous entraîner avec elle).
La gestion des intervalles
Le danger maximal intervient surtout en début et en fin de bouchon, quand les espaces entre deux voitures s’allongent et que les conducteurs veulent changer de file pour gagner un mètre ou deux, en profitant d’un espace qui s’ouvre soudainement. Ils veulent déboîter très vite pour en profiter et ne regardent pas dans le rétro. Quant au clignotant dans ces moments-là, il est en option sur 80% des voitures qui circulent…
De la même manière, il arrive que la voie la plus à gauche bouchonne, mais que par contre, celle du milieu soit plus fluide… Il est fort probable qu’une voiture déboîte sans regarder et sans clignotant pour tenter de grappiller dix secondes.
Une file de voitures « cul à cul » présente peu de risques de bouger, un automobiliste aura du mal à s’en extraire et s’il y parvient, ce sera lentement, ce qui vous laisse le temps de le voir. Par contre, s’il n’a pas encore vu le ralentissement ou s’il bourrine ensuite pour rattraper son retard, il sera alors bien plus dangereux pour vous.
Attention quand même quand tout est bouché et les voitures arrêtées : il y a toujours un cinglé pour se dire que tout le monde est à l’arrêt et qui va donc ouvrir une portière ou donner un coup de volant, sans regarder, pour essayer de forcer le changement de file ou essayer de voir jusqu’où dure le bouchon…
Le passage entre deux voitures côte à côte
Ne passez entre deux voitures qui roulent côte à côte que si :
- au moins l’un des deux automobilistes vous a vu (par exemple, celui de gauche fait un petit écart en vous voyant arriver)
- si vous avez un espace devant les deux voitures,
- si vous pouvez le faire vite avec une accélération,
- si vous voyez assez loin devant.
Bien évidemment, essayez au maximum de remercier les automobilistes qui s’écartent. Un petit geste de la main gauche, un signe de tête, ça va vite et ça ne coûte rien.
Il est préférable de passer entre deux voitures plutôt que de slalomer en « S ».
Les automobilistes voient les autres voitures. Ils ont tellement peu la notion de distance latérale (surtout à droite, à cause de la portière) et tellement peur de faire une rayure sur leur carrosserie qu’ils se ménagent toujours une grosse marge de sécurité, minimum un mètre, souvent 1,50 mètre. Ils laisseront (presque) toujours un espace suffisant entre leur bagnole et celle qui les côtoie pour vous permettre de passer.
Les dépassements par la gauche ou la droite
Ne dépassez une voiture qui n’a pas d’autre véhicule à côté d’elle qu’avec un grand luxe de précautions : en étant sûr et certain qu’elle vous a vu ou que vous allez pouvoir le faire en gardant une distance latérale supérieure à 1,50 m et sans rester à sa hauteur plus d’une seconde.
Si vous devez slalomer dans un trafic chargé mais fluide, avec de grands intervalles entre les voitures, prenez large !
Abordez le véhicule suivant le plus à l’extérieur possible de sa position afin de vous laisser une marge de manoeuvre au cas où il se rabat ou déboîte. Vos « S » doivent être les plus larges possible, en souplesse, en douceur.
Alors que si vous vous amusez à slalomer vite et serré, vous prenez le risque qu’un caisseux ne vous voit pas arriver et se rabatte ou déboîte puisqu’il ne voit pas de voiture à côté de lui. La seconde d’après, vous êtes là… Et celle d’après, vous êtes par terre !
Votre placement sur la chaussée
Ne vous faufilez entre les voitures qu’entre les deux voies le plus à gauche. C’est entre ces deux voies que les automobilistes ont le plus l’habitude de trouver des motos. Ils y font donc un peu plus attention.
Passez rapidement sur la voie la plus à gauche.
La voie de droite est la plus dangereuse : voitures et camions s’y engagent rapidement, souvent sans regarder.
La voie du milieu n’est guère mieux avec ceux qui se rabattent brusquement en voyant leur sortie arriver plus vite que prévue.
Attention ! La dernière voie est la plus rapide, et si vous vous « traînez » dessus dans une circulation fluide, soyez sûr qu’une voiture vous talonnera avec klaxon et appels de phare, au risque de vous rentrer dedans.
Si l’entre-file est assez large, préférez passer un peu plus près de la voiture de gauche que de celle de droite, qui est plus susceptible de faire un écart. A l’approche d’une sortie, c’est l’inverse.
La gestion des autres véhicules
S’il y a plus de deux voies, faites attention si vous doublez un poids-lourd, un bus ou un autocar à votre droite, avec un « trou » devant lui.
Attendez-vous à ce que quelqu’un venant d’une file encore plus à droite ne remplisse le trou, voire coupe carrément la voie pour aller d’une seule traite sur la file de gauche. On ne double dans ce cas qu’avec une survitesse faible, sans accélérer et avec deux doigts sur le frein.
S’il y a plus de deux files et que vous voulez passer deux files d’un coup, prenez le temps de couper et remettre votre cligno en milieu de manoeuvre. Ainsi, votre manoeuvre ne sera pas ambigüe.
De votre côté, considérez qu’un cligno peut vouloir dire « à gauche toute » quand vous doublez une voiture en train de changer de file à votre droite. Elle pourra vous couper la route sans vergogne : l’automobiliste a mis son cligno, il estime être dans son droit, donc ne prendra pas forcément la peine de vérifier son angle mort.
Un autre endroit où peuvent se produire des changements de voie intempestifs de la part des voitures et camions, c’est en courbe. Attention dans les courbes un peu prononcées, certains automobilistes peuvent déborder de leur voie, en coupant ou élargissant. En courbe, ne restez pas à côté d’une voiture et surtout pas dans son angle mort !
Il ne faut jamais doubler une voiture qui a mis son clignotant !! Même si c’est un cligno oublié.
Dans ce cas, attendre assez longtemps pour être sûr que le cligno est bien un oubli, et pas l’attente d’un trou pour changer de file. Si quelqu’un oublie un cligno, c’est peut-être parce qu’il téléphone… Donc, prendre tout son temps pour avoir une certitude avant de doubler.
Soyez prêt à réagir
Roulez à un régime suffisant pour pouvoir accélérer fort en cas de problème.
Inutile de faire hurler le moteur. Adoptez une plage de régime qui permet d’accélérer sans taper la zone rouge et de garder un peu d’allonge avant de monter un rapport.
Dans le même esprit, roulez aussi avec deux doigts sur le frein avant. Entre les files, il faut toujours pouvoir réagir extrêmement rapidement.
Lire l’article « Savoir freiner à moto (et en scooter)«
Gérer les autres motos
Si vous suivez une autre moto, faites-le à une distance raisonnable au cas où elle devrait freiner brutalement.
Il y a eu un cas où un motard a chuté entre les files et a été tué par un autre motard qui le suivait de trop près…
Mais ne restez pas trop loin non plus, vous profiterez de l’effet d’ouverture de la voie.
La plupart des caisseux (les vrais, pas les automobilistes responsables) font attention aux motos pendant les dix secondes qui suivent le moment où ils viennent d’en voir une les doubler. Beaucoup moins ensuite…
Suivre un train de deux-roues limite le stress, vous fatiguerez moins nerveusement.
Une bonne « locomotive », c’est un motard qui roule bien, mais pas trop vite et qui ouvre donc la voie. Un pot non homologué et très bruyant ne sera utile qu’à faible vitesse, quand les automobilistes auront le temps de l’entendre arriver. Sinon, aucun intérêt, vous serez celui qui sera le plus gêné en roulant juste derrière lui !
Si vous commencez à fatiguer en remontant les files, ne ralentissez pas les autres.
Arrêtez immédiatement l’interfile et rangez-vous derrière une voiture (mais pas un camion ou une camionnette, ce n’est pas transparent).
Surveillez vos arrières !
Personne n’est le plus rapide, il y aura toujours quelqu’un pour vous rattraper.
Regardez fréquemment dans vos rétros, dès que la situation permet de le faire sans vous mettre en danger.
Sur le périph’, c’est celui qui roule le plus vite qui a priorité !
Si vous roulez plus lentement que les autres, regardez vos rétros toutes les dix secondes et rangez-vous dès que possible pour laisser passer ceux qui sont derrière. Plus vous attendrez, plus ils seront nombreux et plus vous devrez attendre en les regardant passer avant de reprendre l’interfile.
Rangez-vous dès que vous pouvez le faire sans danger pour vous.
Jouer l’obstruction est une très mauvaise idée, cela n’aboutirait qu’à faire prendre des risques tant à vous qu’au motard qui veut vous dépasser.
Laissez-le passer dès que possible, sans prendre de risque. Mettez votre clignotant et rabattez-vous à gauche ou à droite lorsque vous voyez un trou suffisamment grand entre deux voitures (et pas un trou de souris qui aura toujours tendance à se rétrécir).
Découvrez les conseils pratiques de la FFMC Paris et Petite Couronne pour circuler en inter-files en toute sécurité. A partager largement !
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L’enseignement de l’interfile dans les écoles moto
Depuis janvier 2022, l’enseignement de la CIF en formation initiale à la conduite moto (pour les permis A1 et A2, pour les équivalences A1 et pour la formation complémentaire A) est autorisé par un arrêté ministériel du 27 décembre 2021 et intégré au livret de formation.
« le présent arrêté met en conformité et renforce les contenus de la compétence relative à la circulation inter-files, dans le livret d’apprentissage de la conduite des véhicules des catégories A1, A2 et A ; dans le programme de la formation requise pour la conduite des motocyclettes et véhicules de la catégorie L5e par les titulaires de la catégorie B du permis de conduire ; et dans le programme de la formation requise pour l’obtention de la catégorie A du permis de conduire par les titulaires de la catégorie A2 depuis au moins deux ans. »
Mais l’apprentissage PRATIQUE, réel, concret de l’interfile n’est possible :
- que dans les établissements d’enseignement de la conduite moto situés dans les départements concernés par l’expérimentation et sur les voies autorisées à la CIF ;
- qu’avec un formateur circulant à moto, et non en voiture.
À défaut de pouvoir en faire de même, les centres de formation des autres départements pourront quant à eux enseigner les bases théoriques de la circulation interfile.
La circulation interfile ne sera évidemment pas demandée lors de l’examen en circulation car l’inspecteur circule forcément en voiture.
Elle ne pourra pas non plus être travaillée dans la grande majorité des écoles moto dont les formateurs, bien que détenteurs du permis moto, ne circulent qu’en voiture.
Par conséquent, la formation à la CIF ne sera quasiment jamais dispensée en pratique lors de la préparation au permis de conduire moto, mais seulement en théorie.
Pour ma part, je suis partisan (et j’exerce ainsi) du formateur moto qui roule à moto avec ses élèves, au lieu de rester bien au chaud dans une bagnole avec la musique et le téléphone, à expliquer comment il faut rouler à moto…
Hello
J’ai comme projet de passer le permis moto dès que les finances le pourront (permis + achat de la moto juste après). En attendant je commence à regarder les questions pour l’ETM. La première sur laquelle je tombe c’est une question sur l’interfile. (2×2 voies avec séparateur, ils précisaient que c’est dans les bouches du rhônes et demandaient quelle était la vitesse autorisée, 50 ou 70km).
Mais du coup si j’ai bien compris la période d’essai est terminée. Donc est-ce que l’interfile est autorisée maintenant ? Où est-ce que le Covid a mis la panique dans tout ça et que tout est en suspens ?
En ce qui me concere, a moins de me retrouver vraiment coincée, genre plus rien qui n’avance, je n’ai aucune envie de jouer les équilibriste entre les voitures…. Ma question est donc plus théorique que pratique, dans l’optoqie de l’épreuve théorique.
(et au passage merci Flat fab, j’ai suivi tes conseils, suivit une thérapie EMDR et repris enfin le guidon de ma 125 !!)
Bravo pour ta reprise de guidon !
L’expérimentation (sur une partie du territoire) de la CIF est actuellement suspendue.
Elle s’est arrêtée au 1er février 2021 et doit reprendre en juin 2021… si tout va bien !
En attendant, retour à la situation d’avant : pas vraiment autorisée, pas vraiment interdite, mais tolérée dans la plupart des cas, tant qu’on n’en abuse pas.
Le tout étant laissé à l’appréciation des agents des forces de l’ordre et de leur discernement.
Coup de gueule du jour avant envoi sur les canards habituels, je sais ca ne va pas plaire, mais!!! Questionnement non?
Honte d’être motard
Pour la première fois hier moi le petit provincial, j’ai compris pourquoi nous motards sommes tant emm… par les pouvoirs publics.
Moi le petit provincial motard de tous les jours, pilote amateur comprends comment même désormais sur cette sacro-sainte ile que j’adore (IOM pour ne pas la citer), les gens se plaignent (c’est un comble) du comportement de certains.
Effectivement hier au faveur d’une balade à paname et d’un passage auprès d’un ami et sponsor, j’ai pu voir le comportement de certains (trop nombreux ) Justiciers de la route.
Qui, à coup de klaxons, de warnings, sur son goldwinn, tracker, trail ou encore sportive, mais aussi machin à trois roues ?? qui invectivent, insultent, quand bien même le péckin d’automobiliste ne fasse que prendre une file de changement de direction et du coup se trouve à devoir malencontreusement couper la piste de ces « pilotes ».
Moi le petit provincial ayant pour règle de regarder mes rétros régulièrement, moi qui tente d’avoir un comportement respectueux envers les caisseux, j’ai eu hier honte et compris que sur Paris les motards passent pour des enfoirés ( et je pèse mes mots pour ne pas dire plus)quand par trois fois en 15 secondes , moi le petit provincial on m’a apprit ( ou rappelé) une règle du code de la route que je ne connaissais pas, qui voudrait qu’il existe une voie réservée aux connards en bécane entre deux files.
Voie leur permettant même dans un bouchon de passer entre les caisse à un bon 80 et qui ne manqueront pas comme, merci à eux pour me l’avoir rappelé ou vous l’inculquer à coup de pied dans votre porte ou de poings sur votre aile. (ca va trois en 15 secondes t’es même pas fâché)
Alors oui hier j’ai eu honte d’appartenir à ce monde
Honte de voir que je pouvais être assimilé à cela et pour la première fois j’ai compris ce que vive les gens sur paris avec ce genre d’abrutis.
Alors oui ce mot ne plaira surement mais putain une chose et sur, plus jamais je ne manifesterai pour défendre ça
En même temps ce qui me rassure, c’est que la sélection naturelle fera rapidement son office.
Putain oui j’ai vraiment honte de l’image que nous renvoyons
Déjà repris sur la page Facebook.
Et ce « coup de gueule » aurait plus sa place en commentaire de l’article Réflexion sur l’image des motards en France.
bonjour, bon, on arrive à la fin de la période d’expérimentation de l’interfile, Fabrice, as-tu des infos concernant la suite?
je n’ai pas trouvé sur le site de la sécurité routière les rapports annuels d’évaluation ni le dernier qui pourtant devrait être fait (3 mois avant le 31/1/20).
dans le nouveau permis moto, l’interfile est-elle évoquée ?
je trouve qu’ils nous ont amusés avec la trajectoire de sécurité (notion bien difficile à mettre en pratique le jour du permis, avec les limitations de vitesses au moindre virage)
la vraie attente pour 2020, c’est l’interfile!
V bonnes routes
Salut Nicolas, moi c’est Fabien, et non Fabrice !
Pas d’info fraîche sur la CIF.
Les dernières nouvelles que j’ai eu datent de fin 2018 et disaient que l’expérimentation serait prolongée d’un an, jusque 2021, avant généralisation de la CIF en 2022… en même temps que le contrôle technique périodique.
L’idée étant de faire « passer la pilule » du CT moto en échange de la CIF sur tout le territoire.
Info non confirmée pour le moment.
L’enseignement de la CIF n’est possible que dans les départements où elle est expérimentée.
Et comme elle n’est pas évaluée lors de l’examen en circulation… elle n’est en général pas enseignée en pratique.
Les rapports sur l’expérimentation ont été confiés au CEREMA, Centre d’études et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement.
« La Direction technique Territoires et ville [du CEREMA] pilote un groupe de travail pluridisciplinaire qui associe les Directions territoriales sur les différents volets du projet :
* Les Directions territoriales Normandie-Centre et Ile de France pour l’établissement du protocole d’évaluation
* Les Directions territoriales Ile de France, Centre-Est, Méditerranée et Sud-Ouest pour l’évaluation in situ du comportement des usagers
* La Direction territoriale Ouest pour l’évaluation de l’acceptabilité de la mesure par les usagers de deux-roues motorisé et les automobilistes
Le Cerema transmettra très régulièrement des rapports d’observations et d’analyse à la DSCR.
Au terme des 4 années d’expérimentation, ces éléments techniques aideront la DSCR à décider du devenir de la circulation inter-files sur le territoire national. »
Les rapports sont transmis à la DSR et ne sont pas publics.
bonjour a tous
certains policiers continuent la verbalisation en interfile en ile de france… 3 points pour dépassement par la droite 135 euros et 3 autres points pour non respect de distances de sécurité imposé entre 2 véhicules 135 euros. 1 troisième pv pour vitesse excessive eu égard aux circonstances 90 euros….franchement c’est écoeurant comment ils abusent de leur pouvoir.
en plus je conteste , mais je ne suis pas convié a l’audience.
je recois aujourd’hui du tribunal de police 1 avis avant poursuites de 531 euros + 6 points de moins.
rdv demain au tribunal pour faire opposition du jugement et espérer avoir un jugement équitable et juste….
N’hésite pas à demander conseil à un avocat spécialisé en droit de la circulation routière (comme Rémy Josseaume, qui est aussi motard) ou à la commission juridique de la FFMC Paris.
L’interfile est autorisée depuis février 2016 à titre expérimental, pendant 4 années… mais chaque année, il est censé y avoir un rapport selon le Décret n° 2015-1750 Article 5 .
Je crois savoir que c’est le CEREMA qui a « l’honneur » de faire ce rapport. Cependant, je n’en ai pas entendu parlé… Y a t il eu vent de ce rapport quelque part pour cette première année ? C’est censé être fait « au plus tard trois mois avant la date prévue pour son terme » (cf Décret).
Merci.
MAJ : J’ai été un peu vite en besogne, c’est le dernier rapport annuel qui doit être établi « au plus tard trois mois avant la date prévue pour son terme ».
Aux automobilistes, je suis motard mais je conduit aussi des poids lourds, super lourds et voitures.
Il m’arrive régulièrement d’avoir un geste « agressif » de la main pour indiquer à un automobiliste qu’il doit se serrer plus à droite.
Quand je le fais, c’est que l’automobiliste en question est un abruti qui se croit tout seul sur la route.
Je ne compte plus ceux qui zigzaguent entre les files, ceux qui roulent sur la file centrale alors qu’il n’y a personne sur la file de droite, ceux qui roulent entre deux files, qui se promènent d’un coté à l’autre de la chaussée parce qu’ils téléphonent au volant etc le tout sans aucun clignotant bien sûr.
N’oubliez pas qu’en cas de choc, c’est le motard qui meurt. Alors les chauffards nous font sortir de nos gonds effectivement.
Je vous rassure, je préfére de loin tendre la jambe pour remercier les bons automobilistes.
Bonjour,
J’espère que vous êtes aussi talentueux quand vous rouler en camion ou en voiture…..
Mes respects.
Un autre motard
Bonjour,
Pour l’instant l’inter-file n’est qu’une expérimentation.
C’est assez bien expliqué sur le site de la prévention routière :
http://www.securite-routiere.gouv.fr/conseils-pour-une-route-plus-sure/special-deux-roues-motorises/conseils-sur-la-route/l-experimentation-de-la-circulation-inter-files
On peut y lire que l’on demande aux usagers de : « Laisser un espace suffisant pour faciliter la circulation des motocyclistes qui roulent en inter-files »
A l’issue de cette expérimentation le code de la route évoluera peut-être…
Il est à noter que l’inter-file n’est autorisé que « Lorsqu’il y a trois voies de circulation, les deux-roues motorisés doivent circuler entre les deux files de véhicules les plus à gauche de la chaussée » .
C’est généralement des voies rapides ou des autoroutes où la voie de gauche dispose d’un accotement et où la largeur des voies est plus que confortable. Donc se serrer un peu à gauche ou à droite n’est pas bien compliqué. Si comme tu le dis, certaines personnes ne s’en sentent pas capable, c’est très inquiétant quand à leur capacité à conduire tout simplement !
Amicalement
Ricky
Désolé, ce post est en réponse à celui de KiratoSum ;
Mais il est bizarrement allez se loger ailleurs ???
Ou peut-être tout simplement qu’ils ne le veulent pas, ce qui, après tout, est leur droit, puisqu’on le leur demande sans en faire une exigence.
A l’inverse, je suis choqué par le comportement de certains de nos « amis » motards qui, eux, exigent le passage entre deux files à l’aide de grands coups de gaz, transmis à nos oreilles par des pots sans chicane. Je me suis même fait insulter par un kéké en hypersportive aux yeux duquel je devais manquer de couilles, puisque je n’osais pas rouler entre deux files de voitures avec une différence de vitesse de plus de 20 km/h avec elles.
Je n’ai pas entendu toutes ses insultes, mais le ton était très véhément, et concernait les gros bourgeois comme moi qui roulent en BM et qui ne savent pas conduire, etc, etc…
Qu’il aille se faire pendre ailleurs, mais c’est exactement le genre d’individu qui se donne beaucoup de mal pour donner à l’ensemble de la population une image très négative des motards.
« Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m’en charge ! »
Merci, Monsieur Voltaire.
Amicalement,
Philippe.
Salut Phillipe,
j’emprunte à De Gaulle sa réflexion devant une inscription « Mort au cons » :
<Vaste programme !> aurait-il dit 🙂
Amicalement
Ricky
Quel est la légalité des motards qui se mettent à votre niveau et vous font signe (exige) de vous pousser/rabattre, en tant qu’automobiliste je trouve cela agressif.
Merci.
Je ne sais pas s’il faut raisonner en terme de légalité ?
Il faut penser la route en terme de partage, d’entre-aide.
Je trouve normal qu’un motard signale à un automobiliste qu’il est mal situé sur la chaussée et crée un risque d’accrochage dans l’inter-file.
Par contre, je trouve anormal qu’il le fasse de manière agressive (voir insultante) comme on le voit hélas trop souvent.
Amicalement,
Ricky
Hello,
merci pour cette réponse.
Le fait est qu’on peut se serrer et faire un effort, mais ce n’est pas évident pour tout le monde et certaines personnes aurons peur de se serrer.
Mal situé me paraît assez peu approprié, on demande à l’automobiliste de rouler dans la voie, de préférence la plus à droite, pas de se serrer au max pour laisser passer les motos.
Personnellement si je peux vous laisser passer je le fait, mais ca reste une décision arbitraire. C’est dommage que la loi ne clarifie pas les choses.
A moins d’interpréter cela comme l’absence de droits à l’interfile, donc a demander a quiconque de se pousser, ce que nombre d’automobiliste penserons probablement.
Bonjour,
Tout d’abord je voudrais comme beaucoup d’autres souligner l’excellence de ce blog qui m’a appris énormément de choses. Je ne suis pas motard (peut-être que je passerai le cap l’an prochain), mais en réponse à Kiratosum : Je ne sais pas si c’est pareil en France, mais chez moi en Suisse, serrer à droite (ou à gauche selon la piste utilisée) en cas de ralentissement sur autoroute n’est pas à bien plaire mais une obligation. Ceci pour laisser la voie interfile aux éventuels véhicules d’intervention (police, ambulance, dépanneuse). Mais malheureusement, cela n’est vraiment pas toujours respecté.
En tant que vil caisseux (oui, c’est moi votre pire cauchemar 😉 ), je constate que la grande majorité des deux roues motorisées que je rencontre sur la route a un comportement souvent plus responsable, courtois et professionnel que les automobilistes. Ayant conduit des véhicules routiers de types divers (du petit cabriolet anglais de 150cm de large jusqu’au gros machin blindé à chenille de 3m de large) j’ai pris depuis longtemps l’habitude de me placer sur la route en fonction du bord droit et non pas de la ligne blanche. Et c’est une petite satisfaction quand le motard qui me double me fait un petit signe du pied droit.
Je suis consterné par le fait que la grosse majorité des automobilistes n’a absolument aucune conscience du gabarit de son véhicule. Depuis quelques années, la largeur moyenne des voitures a passablement augmenté, sans pourtant augmenter la place intérieure pour autant. Les conducteurs n’en n’ont généralement pas conscience et n’adaptent pas leur conduite à cet état de fait et donc roulent n’importe où sur leur voie ou même celles des autres.
La courtoisie, le respect, même s’il ne vient pas en retour, ça facilite quand même les choses. Et puis si un motard vous double alors que vous êtes coincé au milieu d’un bouchon… ben tant mieux pour lui. Rien ne vous empêche de passer votre permis moto ;).
Bonne route à tous, avec 2, 3, 4 ou plus de roues.
René
Hello, The Fool on the Hill,
Si tu as choisi ce pseudo, c’est que tu dois être à peu près de la même génération que moi.
Entièrement d’accord avec toi : je me fais une obligation de remercier du pied droit ou de la main gauche tous ceux qui font l’effort de se pousser, à droite ou à gauche, selon le cas, pour me laisser passer. C’est à mon avis la moindre des choses, car ces automobilistes qui te laissent passer n’ont aucun espoir de bénéficier en retour d’un raccourcissement de leur temps de trajet. Au contraire, même, puisque tu leur passes devant !
Il reste à déterminer s’il s’agit d’altruisme ou de la peur du voyou qui circule en moto tout en portant un blouson en cuir « avec un aigle sur le dos ».
Une autre réflexion, sur un autre sujet : les Suisses, comme les Allemands, d’ailleurs, considèrent que le fait d’actionner leur clignotant de gauche leur donne l’autorisation de se déporter sur la voie de gauche sans autre forme de procès.
Ça, en revanche, c’est vraiment pas cool.
Amicalement,
Philippe.
🙂 J’ai été bercé avec les Stones, Pink Floyd, Les Beatles et tout ça.
Pour l’Allemagne, comme je n’y vais pas souvent, je ne peux pas dire. Mais c’est pas faux qu’en Suisse, certains oublient de regarder dans le rétro avant de déboîter (en parlant d’autoroute bien sur).
Petite anecdote arrivée la semaine dernière : une voiture de police banalisée transportait un de nos conseillers fédéraux (ce qui se rapproche le plus d’un ministre en France) et le chauffeur a déboîté pour laisser entrer une voiture sur l’autoroute. Résultat : ils se sont fait emboutir par une autre voiture qui arrivait un poil vite sur la voie de gauche. Perso, j’estime que le chauffeur de police qui a déboîté aurait dû se rappeler de bien regarder dans son rétro avant de changer de voie.
Pour ce qui est des routes, l’usage est que celui qui est derrière n’a aucune priorité donc à lui de se démerder pour gérer sa vitesse et sa distance. Et si tu es coincé derrière un convoi agricole (par exemple), l’usage (un peu perdu hélas) veut plus ou moins que c’est la première voiture derrière le convoi qui pourra doubler en premier. Donc si tu arrives fort et que tu veux doubler la colonne, bien possible que tu ai une voiture qui déboite devant toi. Le gars sera plus attentif à ce qui pourrait venir en face que derrière lui. N’oublie pas que la Suisse est un pays « serré » où les longues lignes droites ne sont pas toujours là quand on a besoin 😉 .
Un autre petit détail : depuis quelques années, la répression est devenue assez féroce en Suisse pour ce qui est des limitations de vitesses. Ex : si tu es contrôlé avec plus de 30 km/h au delà des 50 km/h autorisés en localité, ce ne sera pas l’amende ou les points de permis (chez nous il n’y a que 1 ou o) qui vont être ton soucis : peine de prison ferme. Et la loi a été si bien tarabiscotée que les juges n’ont que très peu de marge de manoeuvre. Et « localité »… parfois il faut vraiment avoir vu le panneau 50km/h pour savoir qu’on est pas en rase campagne.
Comme le dit le fou sur la colline, beaucoup de personnes ont une très mauvaise appréhension des dimensions de leur véhicule, surtout sur le côté droit (et en Angleterre ce sera l’inverse, lol), mais, pour expérimenter de temps en temps l’interfile, mon sentiment est surtout que beaucoup d’automobilistes ne regardent tout simplement pas assez souvent dans leur rétro, particulièrement sur autoroute et quand la circulation est ralentie (personne ne roule ou tout le monde roule à la même allure et tout le monde va dans le même sens, donc la nécessité de regarder …).
Ce n’est donc, à mon avis, pas une question de volonté mais d’attention (et ce n’est pas sur l’autoroute ou sur une rocade que l’attention est à son niveau le plus élevé, mais cela tient à la conception même de ces voies : pas de croisements, pas de feux ou de stops, une vitesse constante, …).
Et il ne faut non plus en faire une généralité, il y a tout de même pas mal d’automobilistes qui s’écartent, je trouve.
Les motards n’ont pas plus ou moins de droits que les autres usagers.
Après, c’est plutôt une question de courtoisie entre usagers et la réalité est qu’en général, les automobilistes peuvent le plus souvent faciliter le passage des motards sans se mettre en danger, alors que l’inverse reste moins vrai…
Si le motard se situe à votre niveau, voire légèrement devant votre voiture, et qu’il fait un geste du pied ou de la jambe, il ne s’agit pas d’un ordre de vous déporter, mais au contraire d’un geste de remerciement pour lui avoir facilité le passage.
Si le geste est fait de la main sans agressivité, c’est pour exprimer qu’il a pu passer, mais qu’il serait préférable de vous pousser afin de faciliter le passage des autres usagers en 2RM qui arrivent derrière. Rien ne vous y oblige, c’est juste du respect entre usagers.
Si le geste est fait de la main violemment, c’est juste un motard connard, vous pouvez l’ignorer.
Cela dit, cela ne vous empêche pas de vous interroger sur les raisons de son geste : peut-être étiez-vous effectivement mal positionné sur la chaussée ou sur votre voie ?
Fab, tu devrai appeler directement la DSCR, c’est plus sur que ce qui circule sur les sites amateurs. L’expérimentation CIF n’a jamais commencé, le décret définissant la CIF n’a pas été publié. Si tout va bien, l’expérimentation devrait officiellement commencer le 1er février, via un simple arrêté qui suivra le décret. Et il n’y a aucun panneau de prévu. C’est la limite des départements qui servira de frontière. Dans le département concerné, et sur les axes de type autoroutiers, avec séparateur de voie et 2 voies mini, ce sera possible. 🙂