Fin mai 2012, la Sécurité Routière a lancé une nouvelle campagne de sensibilisation des motards, avec à la fois une affiche et un spot télévisuel. Cette campagne est l’occasion d’un nouveau ton, d’une nouvelle approche. Elle laisse toutefois un sentiment mitigé et provoque les réactions les plus diverses dans la communauté motarde.

Dans le spot (ici en version longue), on distingue bien deux grandes séquences.
La première, le motard en ville : bien équipé, il « risque sa vie », échappe à des dangers provoqués en grande partie par l’inattention, le manque de vigilance, l’incivilité, l’égocentrisme des autres usagers.
Seconde séquence, le motard à la campagne : le même, avec la même moto et le même équipement, roule cette fois seul, « se lâche », conduit plus vite et à un moment, connaît un accident.

Nouveauté, on ne voit pas l’accident.
On n’en connaît pas les circonstances, ni les responsabilités, ni les conséquences. On ne voit rien à l’image, seul le son suggère que le motard arrivait sans doute un peu vite sur l’obstacle.
Car obstacle il y a : on entend un crissement de pneus et un choc. Quel est-il ? Autre véhicule, gibier, branche, usager piéton ou cycliste…
On n’en sait rien.

Enfin, le slogan : « À moto, le plus grand danger, c’est de penser qu’il n’y en a pas »

Sur le principe, excellent slogan.
Il insiste sur l’importance du facteur comportemental. Un motard vigilant, concentré, prudent, anticipatif en toutes circonstances, court bien moins de risque que le motard distrait et/ou trop confiant.
Cela relève de l’évidence ! Pas pour tout le monde, on le verra plus loin, mais bref…

Ce spot se veut s’adresser spécifiquement aux motards.
Pour preuve, il ne s’adresse pas à eux sur un ton moralisateur ou culpabilisant, comme c’était souvent le cas dans les campagnes précédentes.

Depuis le 24 mai 2012 et jusqu’au 11 novembre 2012, il est diffusé à la télévision (sur les chaînes TF1, Eurosport, France 2 /France 3, M6, Canal+, Sport+, Canal+ Sport, Infosport, Equipe TV, Motors TV, NT1, Ab Moteurs, Mens’Up TV) et sur internet (sur la chaîne YouTube de la Sécurité Routière).
Il est certes visible par tous, mais vise le public motard, avec notamment des diffusions plus concentrées lors des retransmissions des compétitions moto.

Il vise les motards, mais tout le monde peut le voir et tous les usagers de la route peuvent l’interpréter.
Et bien sûr, chacun voit midi à sa porte.

Pour moi, la première partie du spot est au premier abord plutôt élogieuse pour le motard.
On le voit déjouer les pièges par sa science du pilotage, notamment avec des freinages puissants.
On peut toutefois objecter qu’il fait aussi preuve d’un manque certain d’anticipation dans sa conduite (notamment le cas du piéton qui débouche sans regarder de derrière un véhicule à grand gabarit, un classique) et qu’il arrive un peu rapidement sur des situations dangereuses, comme l’intersection sans visibilité.

D’autres que moi ne le voient pas ainsi et estiment – en tant qu’automobilistes – que c’est le motard qui se met en danger, qu’il roule trop vite, qu’il fait trop de bruit (vrombissements du moteur, coups de frein), qu’il s’en sort à chaque fois de justesse et que ce serait bien fait pour lui si ça devait mal se passer à cause de sa conduite agressive.
C’est un point de vue.

Seconde partie du spot, on voit de bien belles images, quelques effets de style, le motard se fait plaisir, à un rythme qui nous semble, à nous motards expérimentés, plutôt raisonnable.
On devine que c’est assez rapide, mais pas outrancier par rapport à l’environnement, et toujours fluide. Autant ce motard faisait preuve d’une conduite heurtée en ville, autant là, ça enroule.
Et puis vient la ligne droite, grosse accélération et au bout, le carton…

Là encore, il peut y avoir des divergences.
Beaucoup de motards, se fondant sur leur expérience personnelle, diront que c’est forcément une voiture qui a coupé la route de la moto. On se plante tout de même très rarement tout seul en pleine ligne droite.
Mais l’automobiliste dira plutôt que c’est de la faute du motard qui a fait le con, qui roule trop vite et qui se plante tout seul ou provoque l’accident.

Comme on ne voit rien (et c’est bien sûr voulu), cela laisse place à toutes les interprétations.
Les responsables de la Sécurité Routière ont voulu ne stigmatiser personne, ne pas culpabiliser les motards pour essayer de se les mettre dans la poche. Sauf que ça ne marche pas aussi bien qu’ils l’ont souhaité.

Le problème fondamental est pour moi celui de l’incohérence entre le slogan et le spot qui l’accompagne et l’illustre.

Passons sur le fait que le motard à l’écran fait démarrer sa moto en tournant la clef de contact. On ne le voit pas appuyer sur le bouton de démarreur.
C’est un détail, mais ça décrédibilise direct.

Presque aucun motard ne peut s’identifier à ce personnage.
Qui parmi nous roule au quotidien dans la grisaille de la grande ville, de façon aussi heurtée (pour ne pas dire agressive) mais avec de super réflexes, sur une Z750, avec un casque intégral bien attaché, un blouson de cuir, des gants, des bottines (mais un pantalon de toile, dommage)… et le soir après le boulot, va se taper quelques virages en rase campagne, tout seul, sur des routes désertes, avant de faire la petite pointe de vitesse en ligne droite sans plus faire attention à rien ?

C’est totalement incohérent, illogique.
On ne peut pas se montrer un super pilote en ville et oublier tous ses réflexes, toute sa vigilance sous prétexte qu’on se retrouve sur petite route bien dégagée.

Quant à dire que c’est justement au moment où il va rouler plus vite que le motard relâche sa concentration, c’est un non-sens.
Le message ne passe pas du tout.

* * *

Mais alors, pourquoi ce spot (ici en version courte) ?

Le côté « agressif », notamment au niveau de la bande-son de la première partie, est encore plus évident.

* * *

Les pontes de la Direction de la Sécurité et de la Circulation Routières (DSCR), le vrai nom officiel de ce qu’on appelle la « Sécurité Routière », ne sont pas des motards.

Pour connaître le « phénomène » motard, ils s’appuient sur les chiffres de mortalité routière transmis par l’ONISR (Observatoire national interministériel de la sécurité routière).
Ceux-ci sont compilés, analysés, mis en perspective par des spécialistes de ces statistiques, et notamment par le secrétaire général de l’ONISR (qui lui est motard).

Et ces chiffres leur disent qu’à moto, la majorité des accidents mortels a lieu, non pas en ville par temps de pluie, mais en rase campagne, sur route sèche, par beau temps.

Évidence, diront certains : c’est là qu’il y a le plus de motards qui roulent.
Et donc forcément, plus il y a de motards sur les routes, plus ils trouvent la mort.
Curieuse conception fataliste qui veut que si on roule, on meurt.

« À moto, 2 accidents mortels sur 3 ont lieu en rase campagne. Dans 7 cas sur 10, en plein jour. Et dans 8 cas sur 10, par beau temps. »
Voilà le résumé que fait la DSCR et qui sous-tend cette nouvelle campagne de sensibilisation.

En gros, puisque beaucoup de motards meurent dans des circonstances où il y a en théorie le moins de dangers, c’est forcément parce qu’ils ne font pas assez attention.

Puisqu’ils s’en sortent le reste du temps, la différence de mortalité est nécessairement due au seul facteur qui change : la vigilance du motard. Logique, non ?

Non, pas logique.
Le problème, c’est qu’encore une fois, on traite « les motards » comme étant « le motard type ».

Concept du motard moyen, standard, lambda, médian, représentatif. Sauf que ce motard n’existe pas.

Il a peut-être existé entre les années 1960 et 1990, avant la grande démocratisation du deux-roues. Mais cette vision n’est plus valable aujourd’hui.
Le monde du deux-roues motorisé a changé et les dirigeants de la DSCR d’une part, les publicitaires de Publicis d’autre part ne l’ont à mon avis pas encore compris.

Lors d’une conférence de presse destinée à la seule presse spécialisée moto et à laquelle j’étais convié, le 22 mai 2012 à la DSCR à Paris-La Défense, le secrétaire général de l’ONISR nous a présentés un bilan complet sur « l’accidentalité motocycliste et son évolution » sur les 30 dernières années, avec un « focus » plus précis sur les dix dernières années.

Une étude complète de 47 pages, impartiale, certes parfois partielle à cause de nombreux biais dans le recueil des données, mais le statisticien avait (en général) à chaque fois l’honnêteté de le préciser.
Et quand il ne le faisait pas, les journalistes lui posaient la question et il le reconnaissait volontiers.
Même si je n’ai pas toujours été d’accord avec les chiffres, nous sommes tous tombés d’accord sur les ordres de grandeur et les principales tendances de l’accidentalité des motos de plus de 50 cm3.

Sur le point précis qui nous intéresse, il met en lumière la corrélation parfaite (indice de corrélation de 0,9987 sur 1) entre la courbe annuelle des températures (moyenne entre températures minimale et maximale journalière, moyennée sur six stations réparties sur tout le territoire métropolitain et sur une période de 25 ans) et la courbe annuelle de la mortalité moto (en normales journalières sur la France métropolitaine sur une période de 11 ans).

En bref, les motards meurent principalement (deux à trois fois plus que le reste de l’année) en juin, juillet et août, quand il fait beau et chaud.

Entre le mois de janvier (où il fait le plus froid) et le mois de juillet (où il fait le plus chaud), il y a 3,1 fois plus de morts à moto.
Et c’est bien là une spécificité moto car la même corrélation appliquée à l’ensemble du trafic est bien moins forte, la courbe n’a rien à voir et le facteur d’amplitude n’est plus que de 1,3 entre le mois de mars (le moins meurtrier) et le mois de décembre (le plus meurtrier).

Si on détaille sur la seule année 2010, on voit que les périodes de forte mortalité sont en mai, juillet et fin août, entre 16 heures et 20 heures.
On ne meurt quasiment jamais à moto le matin, ni la nuit.
Et c’est bien là une spécificité moto car les usagers de cyclomoteurs (scooters et motos 50 cm3) meurent eux plus souvent en fin de journée et de nuit.

En 2010, sur 750 tués en tout dans des accidents impliquant au moins une moto, 704 étaient des motards.
Sur ce chiffre, 253 sont morts sans tiers identifié impliqué, soit 36%.
On reste toujours autour de cette proportion d’un tiers de motards qui (a priori) se tuent tout seuls sur perte de contrôle.
Sur ces 253 morts « solo », la moitié environ sont morts de jour (55%) et en rase campagne (58%). Et surtout, 94% d’entre eux sont morts par beau temps.

Au total, 28% des morts « en solo » ont trouvé la mort dans des circonstances qui cumulent les trois facteurs « de jour » + « en rase campagne  » + « par beau temps ».

Sur le papier, c’est clair : le motard meurt avant tout parce qu’il ne fait pas assez gaffe, puisque normalement, dans des circonstances pareilles, il n’y a pas de danger dû à l’environnement.

Il y a peu d’accidents mortels par temps de pluie parce que les motards qui roulent sous la pluie font gaffe.
Il y a peu d’accidents mortels en semaine aux heures de pointe parce que les motards du quotidien font gaffe.
Il y a peu d’accidents mortels la nuit parce que peu de motards roulent de nuit et que ceux qui le font… font gaffe.
Il y a peu d’accidents mortels qui concernent les trails, les routières, les customs parce que les motards qui roulent avec ont un comportement adapté à leur moto, avec souvent plus d’expérience et une moindre vitesse.

Dans toutes les situations où le motard se sent en danger, il va adapter sa conduite et réduire le niveau de risque généré par elle.
C’est quand il pense ne pas courir de risque qu’il va augmenter de lui-même le niveau de risque par une conduite axée sur la recherche de sensations.

D’où la question logique : quel est le motard qui va hausser son niveau de prise de risque de façon exagérée par rapport aux circonstances et à l’environnement ?

J’avais déjà ma petite idée, mais je n’avais pas de quoi l’étayer de façon concrète et infaillible.
Mais pendant la conférence de presse, le statisticien a lâché une remarque « en off », un truc qui ne figurait pas dans la présentation. Il nous a expliqué et montré les courbes de mortalité mois par mois, heure par heure… et ensuite, il a juste dit (sans montrer de chiffres) que la surmortalité était énorme les week-ends.

Et c’est là à mon avis qu’est la clef de la compréhension de cette surmortalité et donc du décalage complet de cette campagne de sensibilisation.

Ce ne sont pas (ou peu) les mêmes motards qui sont sur les routes toute l’année et qui meurent les week-ends de beau temps entre mai et septembre !

Le con de motard qui va se tuer, ce n’est pas celui qui roule tous les jours toute l’année.
C’est le motard « du dimanche », l’occasionnel, celui qui prend une moto pour se faire plaisir (en général une sportive ou un roadster sportif) et qui ne la sort que le samedi ou dimanche quand il fait beau pour aller se tirer une bourre avec les potes.

C’est un motard qui possède souvent peu d’expérience (en nombre d’années de permis et surtout en nombre de kilomètres parcourus), avec surtout très peu d’expérience sur sa moto.
Il parcourt souvent moins de 5.000 km par an, voire moins de 2.000, et change de moto régulièrement, tous les deux à quatre ans. Résultat, il a à peine commencé à avoir sa moto à peu près en mains, qu’il en change et doit apprendre à manier une nouvelle bécane.
Et comme sa période de pratique ne court que sur quelques mois de l’année, il est à peine « chaud » qu’il arrête à la mauvaise saison, perd presque tous ses réflexes pendant l’hiver et doit se remettre en jantes au printemps suivant.

Non seulement il cumule les sur-risques, mais il cumule aussi les pratiques à risque.
Il s’équipe souvent peu et/ou mal, car il n’a pas envie de consacrer trop d’argent à ce loisir occasionnel.
Sa moto n’est pas toujours bien entretenue, parce qu’il s’y connaît mal et que ça coûte cher.
Et il roule la plupart en groupe, avec l’émulation et la compétition que ça engendre très vite.

On est sur une partie, bien précise à qualifier mais difficile à quantifier, de la population motarde :

  • composée à 99,9% d’hommes,
  • âgée de 20 à 30 ans, mais aussi parfois de 40-45 ans,
  • qui a un usage « loisirs » de la moto (parfois mélangé avec un usage « utilitaire »),
  • le plus souvent occasionnel (pas tous les jours, ni même tous les week-ends),
  • avec des kilométrages annuels faibles (moins de 5.000 km à l’année),
  • qui veut se faire plaisir avec des machines donneuses de sensations, donc sportives ou roadsters sportifs,
  • qui change régulièrement de machine, tous les 2-3 ans,
  • qui roule souvent en groupe, de 2 à 10 motos, avec les effets de groupe, d’émulation que cela engendre,
  • qui roule le plus souvent seul, sans passager,
  • qui s’équipent peu et/ou mal (parce que ça coûte cher par rapport à un usage occasionnel).

Donc des gens qui possèdent une faible expérience moto en général, une encore plus faible expérience de leur moto du moment qu’ils ne prennent pas le temps de bien connaître, qui font des sorties occasionnelles pour se donner des sensations fortes, qui se tirent la bourre entre potes, jusqu’au jour où…

Bref, ce n’est pas d’un coup le motard du quotidien qui relâche sa vigilance parce qu’il a l’impression qu’il ne peut rien lui arriver.
C’est un motard occasionnel qui va prendre plus de risques, par inconscience, et surtout trop de risques par rapport à son niveau de maîtrise de sa moto.

Il est là, le « gisement » de sécurité routière, tous ces morts qu’on pourrait éviter chaque année.
Problème, c’est justement la population qui est la plus difficile à toucher. Principalement parce qu’ils ne se sentent pas concernés.

D’où le décalage abyssal, malgré toute la bonne volonté du réalisateur, de l’acteur et du coordinateur de ce spot.

Une illustration de ce décalage, c’est la « mise en images » du texte de la campagne publicitaire.
Regardez, mais surtout écoutez ! Est-ce que vous y croyez une seconde ?

On croirait entendre un commentateur des temps anciens se forcer à parler « argot motard »…

26 thoughts on “Le clip 2012 de la Sécurité Routière”
  1. Moi je la trouve pas mal cette campagne… Bon, d’accord, je suis un peu en retard ! Je rejoins certains commentaires pour m’étonner que parfois dans ton article tu utilises des clichés pour combattre d’autres clichés. Si ça ne remet évidemment pas en cause la qualité et l’utilité (la salubrité, devrais-je dire !) générales de tes publications, ça me heurte un peu au sens où je suis l’un de ces motards du dimanche (ou pour être exact « motard non utilitaire, roulant dès que possible, et donc pas forcément uniquement le dimanche, pour son seul plaisir »). Je n’ai bien sûr pas assez d’expérience pour parler moyenne annuelle (peut-être serai-je au-delà des 5000 bornes, mais pas beaucoup plus non plus), mais je me sens tout aussi concerné que toi par la qualité de mon équipement, la nécessité d’être toujours conscient des risques, l’humilité nécessaire à la conduite d’une moto, etc. Et certes, je ne suis pas représentatif, mais qui l’est réellement à l’heure de la démocratisation du deux roues ?

    Au-delà de mon cas personnel, la vraie question que je me pose, et à laquelle tu pourras je l’espère répondre, c’est celle de la proportionnalité des grandes familles de motards. En d’autres termes, cette catégorie des motards du dimanche, premier fournisseur des agences funéraires selon tes interprétations statistiques, que pèse t-elle par rapport à l’ensemble des motards ?

    Et si elle est devenue majoritaire, ce que je ne sais donc pas, en quoi, une fois passées les divergences sur la forme, ce message est-il inadapté ? Il flatte le jeune, ou moins jeune, motard, déjà persuadé de maîtriser sa monture et qui en remontre à tout le monde pour s’extirper des dangers de la ville et rejoindre la pampa viroleuse, et le rappelle à la dure réalité quand il se croit invincible pendant son footing motorisé du dimanche.Comme tu le dis toi-même : « les motards qui ne roulent que le dimanche par beau temps et hors agglomération auront tendance à prendre plus de risques. »

    1. Les dernières études de micro-accidentologie en Europe (MAIDS) et/ou en France (RIDER) remontent au début des années 2000.
      Nous n’avons pas de connaissances précises et actualisées sur les données démographiques et socio-culturelles des victimes d’accidents corporels impliquant les motos.
      L’ONISR donne quelques données sur les motards victimes d’accidents mortels au niveau national, mais ça se limite à la tranche d’âge et l’ancienneté de permis (sans recoupement entre les deux, d’ailleurs).

      C’est pourquoi je m’exprime par des « clichés » sur la base de mes observations personnelles, de mon ressenti fondé sur des échanges avec des dizaines / centaines de motards, en ligne et dans la vie, lecteurs et stagiaires…
      Sans prétention « scientifique » représentative.

      « Il flatte le jeune, ou moins jeune, motard, déjà persuadé de maîtriser sa monture et qui en remontre à tout le monde pour s’extirper des dangers de la ville et rejoindre la pampa viroleuse, et le rappelle à la dure réalité quand il se croit invincible pendant son footing motorisé du dimanche. »
      C’est une interprétation possible de ce clip.
      Perso, j’en doute.

  2. Bonjour!

    Une connaissance a attiré mon attention sur l’article ci-dessous, publié sur le site Le Repaire des Motards

    http://www.lerepairedesmotards.com/actualites/2015/actu_151027-prevention-routiere-campagne-moto-bonnes-excuses.php

    À quand de vraies campagnes de prévention faites par des motards pour les motards, et par des scooteristes pour les scooteristes, et non ces pseudos campagnes initiées et montées par des personnes ignorantes de ce milieu et semblant plus intéressées à justifier leur promotion que par la prévention des accispdents?

    http://www.lerepairedesmotards.com/actualites/2015/actu_151019-nomination-deleguee-generale-prevention-routiere-anne-lavaud.php

    Ton site est super, une vraie mine de renseignements, et surtout il est « pro ». Tu es motard, formateur, et tu sais de quoi tu parles, contrairement à ces guignols.

    Mais sérieusement, comment l’association Sécurité Routière et la Parisienne assurance peuvent-elles oser publier des articles pareils?

    1. Attention à ne pas confondre l’administration de la Sécurité Routière (qui est une branche de la DSCR, direction de la sécurité et de la circulation routières), rattachée au ministère des Transports, qui dépend lui-même du MEEDDAT (ministère de l’Ecologie, de l’Environnement, du Développement Durable, de l’Agriculture et des Transports)… mais dont la partie Sécurité Routière dépend en fait du ministère de l’Intérieur (depuis l’ère Sarkozy), comprenne qui pourra… bref, ne pas confondre la SR avec l’Association Prévention Routière (APR) qui est une assoc’ loi 1901 indépendante de l’administration (même si subventionnée aux niveaux locaux et nationaux par les pouvoirs publics).

      L’APR n’y connaît en effet pas grand-chose à la moto, ses responsables l’admettent eux-mêmes.
      Je suis bénévole à l’APR et j’essaie de faire évoluer les choses, ça prend du temps.

      Quant à La Parisienne Assurance, c’est l’assureur partenaire de FMA, France Moto Assurances, ce dernier étant en fait un courtier en assurances.

      1. Merci pour ta réponse 🙂

        C’est rassurant de savoir que les choses peuvent bouger à plus ou moins long terme dans le bon sens, même s’il y a du boulot!

      2. Salut, Vous me paressez un motard averti au regard de tout ce qu’est j’ai lu sur ce forum et sur ce site très bien fait. Je me tourne vers vous car je souhaiterai avoir une réponse pertinente à mes questions. J’ai 45 ans, mesure 1.76m pour 76 kg, sportif de nature. Je passe l’examen de la circulation la semaine prochaine. Je recherche une moto pour rouler en duo (avec madame, petit gabarit et sportive), le WE et par belles journées y compris vacances bien sûr, bref avant tout du plaisir à partager. Mon épouse et moi-même restons néophytes sur le sujet, néanmoins, serions orientés vers une routière, confortable, muni de top case et valise (pour partir en WE), ayant du couple si possible. Nous sommes respectueux des limitations de vitesse et du code de la route, par conséquent, et au regard de notre profil, vers quelles types de moto nous orienteriez vous? MERCI d’avance pour votre réponse. Cordialement.

      3. Fab, je vais me permettre une petite précision: la sécurité routière, c’est l’appellation courante, résumée et plus facile à prononcée, que tout le monde connait, de l’administration centrale en charge de la politique de sécurité routière du gouvernement, qui a la particularité d’être placée sous l’autorité du ministre de l’intérieur (depuis 2 ans, avant elle dépendait du ministère du développement durable) et aussi d’être interministérielle. L’appellation exacte est Délégation à la sécurité et à la circulation routières.

    2. Salut Grizzlette,
      Ton pseudonyme signifie-t-il que tu es un grizzli au féminin ? Peu importe, ce n’est pas ce qui m’amène à répondre à ton message.

      Je ne comprends pas bien la raison de l’indignation que ces deux articles du Repaire des Motards ont soulevée chez toi.
      Si tu roules souvent en moto, ce qui doit être ton cas, tu as bien dû remarquer que beaucoup de motards se passent volontiers, surtout en été, de gants, de bottes ou de chaussures adaptées à la moto, quand ce n’est pas carrément de pantalons qui sont alors remplacés par des shorts. L’étude effectuée dans le premier article que tu cites ne fait que confirmer cette constatation.
      Est-ce à dire que tu rejettes en bloc tous les équipements de protection disponibles, tel cet ahuri qui, dans Moto Journal, revendiquait il y a quelques semaines la liberté de rouler torse nu, tout en affirmant sa supériorité morale et métaphysique sur tous ceux qui ne pensaient pas comme lui ? J’en doute, à moins que tu ne sois suicidaire ou masochiste.

      Je crois comprendre que ce qui t’a agacé(e?), c’est l’histoire du gilet réfléchissant, la muleta qui a mis en rage tous les taure…, pardon, tous les motards en 2011. Là, je suis plutôt d’accord avec toi. Il n’est pas du tout certain que le port d’un gilet fluorescent fasse disparaître cette curieuse tendance qu’ont les automobilistes à ne pas nous voir.
      Mais dans le fait d’être vu, il y a bien sûr la responsabilité de l’automobiliste atteint d’une cécité sélective, mais aussi celle du motard qui ne fait pas assez d’efforts pour être visible. Lis à ce propos l’article de Fabien http://moto-securite.fr/vision-visibilite/ ainsi que le commentaire que j’y avais apporté en réaction à l’une des vidéos présentées dans cet article.

      Amicalement, et surtout bonne route,
      Philippe.

      1. Salut Philippe

        Je ne remets en aucun cas le port d’un équipement adapté aux deux roues en cause, mais certaines inepties relevées dans cet article, dont le « …près de 20% des sondés reconnaissent ne pas porter systématiquement de casque… » .

        Heu, tu as déjà vu un motard rouler sans casque ? Ben moi jamais, et oui, je pense rouler pas mal, la moto étant mon seul moyen de transport. Par contre des scooteristes sans casque, ou avec le casque posé sur la tête comme une casquette, non attaché, ça, ils sont légion, en tout cas en Rhône-Alpes.

        Quant au quizz, nous n’avons vraiment pas le même sens de l’humour, si tant est que la sécurité routière soit un sujet qui prête à rire…

        Quant à la visibilité, c’est, pour moi, le motard qui est responsable d’être vu ou non, point barre. C’est un point de vue strictement personnel, mais je suis responsable de ma conduite en l’adaptant aux situations et en anticipant un maximum. Après, si on veut absolument être visible et que les autres usagers de la route s’adaptent à notre conduite, on laisse sa moto pour une moissonneuse-batteuse.

        Et oui, Grizzlette c’est Grizzli au féminin 😉

        Bonne après-midi et surtout bonne route à toi aussi 🙂

        1. hello Grizlette, Philippe,
          je me sens de plus en plus comme Grizlette … le motard doit se « faire » voir…. (même si des fois ,on voudrait juste être vu!) quand la « prévention routière » certains chez nous l’appellent la « prétention rentière » ,tant ils sont un peu ignorants des choses de la moto tout en souhaitant apprendre aux autres à rouler (tant mieux si tu fais évoluer ça dans le bon sens Fab..).
          comme toujours dans les spots , le motard est l’imprudent (au minimum) quand il(elle) n’est pas carrément le(a) gros(se) méchant…..
          mais ça , on a l’habitude
          amicalement
          Marco

          1. Pour apporter de l’eau à ton moulin (non, je ne parle pas de ton moteur, Marco, mais du moulin à eau, le vrai), voici une vidéo publicitaire de la compagnie AXA qui suggère (en fait, je devrais dire qui te pourrit la tête pour que tu penses) que le motard qui double cette voiture est très dangereux, à l’inverse de ce courageux père de famille, le conducteur de l’auto, qui résiste à l’injonction de ses jeunes enfants d’appuyer sur le champignon. Il a bien raison, remarquez : si l’on en croit le défilement du paysage, sa vitesse est d’au moins 50 km/h !
            Et cette vidéo ? Voilà, voilà, ça vient !
            https://www.youtube.com/watch?v=qujSQIdwIA0

            Quant à celui qui, pour la première fois, a parlé de la « Prévention Rentière », il a sûrement bien fait rigoler ses copains avec ce trait d’humour très inspiré. Il s’agissait de dénoncer la prévention rentière, dont le but ne serait pas de faire de la prévention routière, mais de sanctionner autant d’infractions que possible pour faire rentrer le plus d’argent possible dans les caisses de l’État.

            Le problème, c’est que la FFMC a tellement utilisé cette expression qu’elle s’est très rapidement usée jusqu’à la corde (attention à tes pneus, Marco !), au point de devenir un cliché qui ne fait plus rire personne.

            Amicalement,
            Philippe.

            1. hello Philippe,
              le spot que tu cites reprend exactement les « poncifs » dont je parle; le motard double le « conducteur papa responsable » l’incitant à enfreindre le code de la route…. déjà vu!
              il s’agit de la « prétention rentière » …. et bien sûr ,au delà du jeu de mots, une rivalité sans doute dans l’accès à la prévention. Dans nos actions ,nous mettons l’accent sur le positif (avec les jeunes), il nous parait important de les faire réfléchir sur leur vie sur la route… sans les effrayer d’emblée avec du sang ,des morts des tonneaux en voiture (même si ça les fait bien marrer).
              en bref : on voit pas les choses du même oeuil …. et bien sûr ,nous pensons user d’une bonne méthode.
              amicalement
              Marco

        2. Une moissonneuse-batteuse, ça donne beaucoup moins de sensations qu’une moto, ça c’est sûr !
          Pour répondre aux griffes de Grizzlette 😉 je précise que je n’avais même pas remarqué le quizz sur le côté gauche de la page et que je ne l’avais donc même pas consulté. Au temps pour moi !
          Quant à la visibilité du motard, relisez, Marco et toi, ce que j’en dis, et vous verrez que, comme vous, je pense qu’il s’agit de notre responsabilité.
          Amicalement à tous les deux, et à l’ensemble des motards de ce site,
          Philippe.

          1. Je vais me faire un peu l’avocat du diable, malgré le hors-sujet et bien que je sois dans le fond d’accord avec vous.

            Certes la visibilité de chacun est de sa propre responsabilité. Cependant, je ne compte plus, en région parisienne, le nombre de conducteur (auto comme 2RM) qui ne regarde pas leurs rétros, ni leurs angles morts. Dans le cas d’interfile par exemple, il m’arrive très régulièrement de me retrouver derrière un conducteur, souhaiter le doubler, rester dans ses rétros un bon moment avec les warning, à essayer de me faire voir, mais devoir au final passer sans que celui-ci ne m’ait vu.

            Je tiens à dire que je trouve la proportion de personnes qui ne regardent pas leurs rétros bien plus importantes chez les 2RM justement.

  3. Excellent article, analyse exhaustive, complète et parfaite !
    Je ne connaissais pas ce blog, mon petit doigt me dit que ce n’est pas la dernière fois que j’irais y faire un tour…

    Polo, motard du lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi…et du dimanche !

    1. les stats sont claires: 55% des accidents mortels avec un 2RM impliqué (avec ou sans tiers) ont lieu les vendredi, samedi et dimanche.
      La finalité, c’est pas une question de campagne ou de ville. C’est juste qu’en ville, à basse vitesse, on peut freiner, on peut éviter et si on chute, on peut se relever…Hors agglo, à plus de 50, tout devient beaucoup plus compliqué. La campagne de la SR, c’est simplement un rappel de faits.

  4. Il y a le motard du dimanche… il y a aussi le motard inexpérimenté…
    Je pense qu’on pourrait aussi dire : « Le plus grand danger, c’est de penser que ça n’arrive qu’aux autres ».
    Bravo pour ce blog très bien réalisé.

  5. La première fois que j’ai aperçu (je ne l’ai regardé que d’un oeil en faisant autre chose) ce clip, je me suis dit « ça y est, on nous tape encore dessus, nous les vilains débiles en 2 roues ». Et puis en le regardant vraiment, j’ai trouvé le message plus soft, et que la 1e partie du clip montrait bien les conneries des automobilistes. Alors oui, le motard n’anticipe pas vraiment, roule de façon assez brutale. Mais je pense que c’est fait exprès pour mettre en évidence les dangers qui résultent du comportement des automobilistes justement (le coup du je déboite sans regarder dans mon rétro et encore moins mon angle-mort, c’est du quotidien…). Sur la deuxième partie du clip, c’est également un raccourci qui est fait. Les stats, on en fait bien ce qu’on en veut hein. Mais le message n’est pas faux non plus. En gros, il dit qu’il faut toujours rester concentré afin de réduire au maximum les risques. Logique.
    En revanche, sur ton article, j’ai un peu de mal sur la réflexion. Dans un premier temps, tu tiens à démontrer que la Sécurité Routière a une vision d’un motard type et que celui-ci n’existe pas, et ensuite dans la deuxième partie, tu nous dresses toi-même le portrait du motard kéké du dimanche type pour l’opposer à celui de la SR.

    1. Pas exactement…
      Je donne effectivement un certain nombre de marqueurs d’identification d’un profil de motard « à risques », pour montrer en quoi il représente un sur-risque (surtout pour lui-même).
      Je ne dis pas du tout que tous les motards correspondent à ce profil, ni que tous les « kékés du dimanche » remplissent forcément tous ces critères.
      Et je ne l’oppose pas au profil présenté dans le clip, dans la mesure où pour moi, le profil du « motard moyen » n’existe pas.
      Pour résumer, je présente un type de motard (parmi d’autres), alors que la SR veut croire qu’il existe un motard-type.

      1. Je suis d’accord sur le fait que tu présentes une catégorie de motard seulement. Mais quand tu dis: le motard qui va se tuer (sous-entendu par beau temps en rase campagne la journée, c’est bien ça?), c’est celui du dimanche, je trouve que c’est aussi un raccourci facile. Sûr que décrit comme tel, il présente d’énormes sur-risques par rapport au profil du motard habitué à arpenter la jungle citadine (et encore, moi qui serais plus dans cette catégorie, je suis pas sûr d’être serein dans un environnement que je ne connais pas vraiment comme la rase campagne par beau temps). Est-ce pour autant que c’est forcément lui qui va se tuer? C’est sur cette affirmation que j’ai du mal. Le risque de mourir, il existe pour tout le monde.

        1. Le risque, oui. Ensuite, tout est dans la façon de le gérer.

          Tu le dis toi-même, tu ne serais pas « serein » dans un environnement inconnu, donc perçu comme hostile. Tu ferais attention afin de diminuer ton niveau de risque perçu. Quand il perçoit un environnement difficile, le motard compense, comme par temps de pluie, de nuit, de brouillard, de trafic dense…
          Le problème, c’est que certains motards ne perçoivent pas le danger (par inconscience, par déni, par refus du danger, par volonté de prendre des risques) et n’adaptent pas leur conduite.

          Il faut bien distinguer entre niveau de risque objectif (ce que tu appelles le risque de mourir, qui est le même pour tout le monde ) et niveau de risque perçu (la sensation de danger plus ou moins ressentie par chacun).
          Le motard inexpérimenté et/ou inconscient ne perçoit pas correctement le niveau de risque objectif, il a tendance à le minorer.
          D’où la prise de risques.

          L’expression « motard du dimanche » est bien entendu un raccourci, elle résume tout cela.
          Il ne s’agit pas de dire que tous les motards qui roulent le dimanche vont forcément se tuer…
          Mais les motards qui ne roulent que le dimanche par beau temps et hors agglomération auront tendance à prendre plus de risques. Et comme ils sont souvent moins « compétents » que le motard du quotidien, ça se termine mal.

  6. comment savoir ce qui s’est passé derrière le bosquet? une voiture a peut etre grillé un stop…

  7. bonjour, merci d’aborder ce sujet,
    la première partie montre des occasions de pépins que tous ceux qui roulent chaque jour en connaissent….(et la liste n’est pas complète ,loin s’en faut), pour le reste je remarque: dès qu’il fait « beau » (température, ensoleillement) le nombre de motards que je croise augmente tout de suite…ce qui confirme ton explication, d’autant qu’a cette occasion je peux vérifier que l’équipement est parfois succint ,voire carrémment dangereux. comme les secargots sortent après la pluie ,le motard sort dès le premier rayon….avec un pic visible les samedi dimanche (ce qui est vrai aussi pour les automobilistes) est-ce que ce ne serait pas une conjonction auto+motos peu expérimentés qui amène ce pic de mortalité?ce qui est sûr ,c’est qu’il est bon de mùieux connaitre et analyser ces points.
    cordialement.
    marco

  8. J’ai du mal à me situer vis-à-vis de ce clip.

    Contrairement à toi, je trouve que la première partie stigmatise les motards : conduisent en ville sans rien anticiper (et donc s’estimant en quelque sorte seul sur la route), et ne doit l’absence d’accidents qu’à ses réflexes et sa maîtrise de son véhicule.
    Très mauvais message selon moi (d’autant plus que ça banalise les mauvaises attitudes des automobilistes comme l’a bien dit Flatouine).

    Après effectivement on voit une conduite plus fluide. Mais il va au tas. Qu’en penser ? En supposant que ça soit dû à un manque de vigilance, il n’est pas forcément responsable pour autant. Difficile de conclure.

    Bref, le slogan est très bon, le message du clip très flou.

    Concernant les stats, c’est toujours délicats à manier et interpréter. J’ai quelques réflexions, mais je ne sais pas ce qu’elles valent, je verrais peut-être plus tard.

    En passant, la phrase que je retiens de mon moniteur d’auto-école : « ne jamais faire confiance aux autres sur la route ».

    Et merci à toi pour ton blog/site.

  9. Ce spot met en évidence dans sa première partie des comportements dangereux des automobilistes ou des piétons. La dessus, pas un mot. On banalise ces attitudes, mieux, on les dédouane puisque au final le motard se vautre tout seul.
    Comment peut on prétendre parler de sécurité routière dans ces conditions ?

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