Encore une manœuvre qui paraît simple aux motards expérimentés, mais peut poser problème aux débutants. Rétrograder avec coup de gaz permet d’éviter l’à coup de frein moteur et d’adopter une conduite plus fluide, plus confortable, tant pour le conducteur que pour le passager. Explications techniques et pratiques sur un geste parfois méconnu.
Première publication en août 2019.
Mise à jour en décembre 2019.
Cet article ne concerne que les motos avec boîte de vitesses manuelle et embrayage manuel.
Les machines équipées d’un variateur (scooters) ou d’une boîte de vitesses automatique sans embrayage (Yamaha FJR, Aprilia Mana) ou d’un double embrayage robotisé (toutes les Honda avec DCT) sans levier d’embrayage ne peuvent évidemment pas utiliser le rétrogradage avec coup de gaz.
Sommaire de l'article
Préambule
Quand on pilote une moto sur circuit de vitesse, la gestion de l’accélération et du freinage est assez différente de la conduite sur route :
- la montée des rapports se fait « à la volée », sans débrayer (et sans couper les gaz si la boîte de vitesses est dotée d’un « shifter ») ;
- le freinage avec rétrogradage s’opère avec coup de gaz.
Comme l’explique (entre autres) cette vidéo Honda de 2010.
Les conseils sur la gestion des commandes se trouvent à partir de 4’00.
Pour une conduite de sécurité sur route, il n’est pas nécessaire d’utiliser le rétrogradage avec coup de gaz, en toutes circonstances et sur toutes les motos.
Mais il s’avère utile sur des moteurs coupleux (monocylindre et bicylindre, surtout de grosse cylindrée), moins sur des moteurs à trois ou quatre cylindres, sauf si ceux-ci sont de forte cylindrée (plus de 1.000 cc) ou lors de certaines manoeuvres à haut régime.
Le rétrogradage avec coup de gaz sera très utile dans certaines circonstances :
- lors de rétrogradages à haut régime, surtout sur les rapports inférieurs (car plus coupleux),
- lors de freinages puissants où on veut également solliciter le frein moteur,
- pour les rétrogradages avec passager (pour éviter les coups de casque causés par le tangage d’avant en arrière du passager, lui-même provoqué par les à-coups trop forts de frein moteur),
- lors de rétrogradages sur l’angle, pour ne pas dégrader l’adhérence du pneu arrière.
C’est donc une technique utile, voire salvatrice, dans un certain nombre de circonstances, notamment d’urgence, où sa maîtrise va faire la différence et vous permettre de vous en sortir.
A l’inverse, ne pas maîtriser cette technique peut aggraver la situation.
Ce n’est pas par hasard si cette technique de rétrogradage avec coup de gaz est systématiquement enseignée aussi bien dans les stages de pilotage de vitesse que dans la formation initiale des motocyclistes d’administration (police, gendarmerie, douanes).
Tous les motards professionnels, quelle que soit leur moto et leur terrain d’évolution, apprennent et maîtrisent cette technique jusqu’à ce qu’elle devienne un automatisme.
On leur apprend à l’utiliser systématiquement afin qu’ils l’emploient avec rapidité et précision dans des situations d’urgence.
C’est (comme beaucoup d’autres choses que j’explique sur ce site) une technique qui demande de l’entraînement afin que sa mise en oeuvre devienne un automatisme rapide et efficace.
C’est un ensemble de techniques et de pratiques, acquises par l’entraînement et la l’expérience, qui fait la différence entre un « pilote » et un « usager », entre un bon conducteur de moto et un charlot sur un deux-roues moteur.
Pourquoi et comment pratiquer cette manoeuvre de rétrogradage avec coup de gaz ?
Fidèle à mon habitude, je pars vraiment des fondamentaux, avec des explications les plus basiques possible sur le changement de rapport, la boîte de vitesse, l’embrayage…
Si vous pensez déjà tout connaître sur ces différents points, vous pouvez sauter l’introduction.
Introduction
Changer de rapport de boîte sur une moto n’est pas aussi simple que ça en a l’air.
Rappelez-vous déjà les difficultés que vous avez pu rencontrer à changer de rapport sur une voiture !
Personne ne sait d’emblée comment changer de « vitesse » sur une boîte de vitesses automobile. Ce n’est pas « naturel », ce n’est pas un réflexe inné.
En revanche, après quelques heures de leçon de conduite (parfois moins d’une heure quand c’est bien expliqué), cela devient un automatisme, ce qu’on appelle une séquence psycho-motrice à laquelle nous ne faisons plus attention.
On pense à l’action et le cerveau enchaîne tout seul les gestes nécessaires.
Néanmoins, cela reste un apprentissage qui peut se révéler compliqué puisque certaines personnes n’acquièrent jamais ce geste et doivent en passer par la conduite avec boîte automatique.
Sur une moto, c’est encore plus compliqué.
Certains élèves apprennent vite le geste, mais d’autres ont besoin de plusieurs heures. Et je vois beaucoup de débutants qui savent changer de rapport, mais gardent des gestes brusques, saccadés, qui « violentent » la boîte.
Même chez des motards expérimentés, surtout ceux qui alternent entre auto et moto, ou ceux qui arrêtent de rouler pendant des mois, j’en vois certains qui se ratent parfois ou tout simplement qui brutalisent leur boîte de vitesses…
Pourquoi ces difficultés ?
Première raison évidente, la même action technique (changer de rapport de boîte) n’entraîne pas la même action psycho-motrice selon le véhicule.
Techniquement, un changement de rapport réclame les mêmes actions, que ce soit en auto ou à moto :
- lâcher la commande d’accélération, couper les gaz
- actionner la commande d’embrayage afin de désaccoupler le moteur de la transmission secondaire
- changer le rapport de boîte
- actionner l’embrayage pour remettre le moteur en contact avec la transmission secondaire, ce qui finalise le changement de rapport
- reprendre éventuellement l’accélération si besoin.
Deux points importants dans cette manoeuvre :
- il faut IMPERATIVEMENT couper les gaz avant de débrayer et de changer le rapport, cela doit être votre tout premier geste.
- le changement de rapport ne prend effet qu’une fois que vous avez embrayé, que vous avez réaccouplé le moteur avec la transmission par l’embrayage, que vous avez synchronisé l’ensemble de la chaîne cinématique (moteur, embrayage, boîte, transmission).
Cela paraît évident, mais si vous restez en roue libre, le changement de rapport n’aura aucun effet.
Cela peut être utile dans certaines circonstances, mais ce n’est pas le propos de cet article.
Pour en savoir plus, lire Réflexions sur le point mort et la roue libre .
Pour accomplir ces actions dans une voiture, on relâche la pédale d’accélérateur (pied droit), on appuie du pied gauche sur la pédale d’embrayage, on change de rapport avec la main droite et on relâche l’embrayage du pied gauche.
Alors que pour accomplir ces mêmes actions sur une moto, on relâche la poignée d’accélérateur (main droite), on actionne le levier d’embrayage (main gauche), on change de rapport avec le pied gauche et on relâche l’embrayage de la main gauche.
Soit presque exactement l’inverse…
Forcément, cela complique l’apprentissage psycho-moteur, surtout quand on a l’habitude (depuis des années, voire des décennies) de manier une boîte de vitesses manuelle en voiture ou qu’on est habitué à une boîte automatique (voiture ou scooter).
Deuxième raison, les organes mécaniques sont différents sur une voiture et sur une moto.
Une voiture est toujours dotée d’un embrayage monodisque à sec.
La plupart des motos est équipée d’un embrayage multidisques en bain d’huile.
Pour en savoir plus, lire Maîtriser son embrayage .
Autre différence, une boîte de vitesses (BV) moto est dite « à crabots », sans bagues de synchronisation comme sur une BV auto.
Avec le système à crabots, ce sont les pignons qui se déplacent : ils comportent une gorge latérale dans laquelle vient se loger la fourchette de commande.
Raison pour laquelle une BV moto est toujours séquentielle : elle ne permet de passer qu’un seul rapport à la fois.
Sur une moto, on peut évidemment passer plusieurs rapports d’affilée, sans forcément actionner l’embrayage, pour par exemple passer de 3e en 5e ou de 6e en 2e en très peu de temps.
Mais pour effectuer cette manoeuvre, on doit forcément accomplir plusieurs gestes du pied gauche : un mouvement du pied = un changement de rapport.
Alors que sur une BV auto, la main sur le levier de vitesses peut passer plusieurs rapports à la fois en un seul geste.
Ces différences mécaniques et psycho-motrices expliquent la difficulté à manier la boîte de vitesses et l’embrayage sur une moto.
Or cette difficulté peut avoir des conséquences sur le comportement de la moto.
Les deux erreurs les plus répandues consistent à :
- vouloir freiner uniquement avec le frein moteur, comme sur une voiture à moteur diesel ;
- relâcher l’embrayage rapidement, pour passer d’un coup de la position débrayée (roue libre) à la position complètement embrayée, comme on le fait avec la pédale d’embrayage sur une voiture.
Sur un moteur coupleux, un changement de rapport mal géré peut entraîner une réaction perturbatrice, qui va dégrader l’adhérence de la moto :
- un rétrogradage mal géré peut générer un à-coup de frein moteur, parfois tellement puissant qu’il va bloquer la roue arrière ;
- une montée de rapport mal gérée peut provoquer soit un calage moteur, soit un décollage (involontaire) de la roue avant.
Ces perturbations peuvent non seulement endommager la mécanique, mais surtout créer un danger pour votre sécurité de conduite, surtout quand elles se produisent avec la moto inclinée ou sur un revêtement à adhérence dégradée.
Nous allons voir comment les éviter.
Explications
Afin de « verrouiller » correctement (sans créer de faux point mort), une BV moto doit synchroniser deux pignons de diamètres différents à la même vitesse angulaire.
Le « coup de gaz » au rétrogradage permet de synchroniser les pignons et de préserver les dents des pignons.
Il permet aussi d’éviter de faire patiner l’embrayage.
Mais son principal avantage est de réduire (quasiment à néant si c’est bien fait) la différence de vitesse de rotation des pignons de boîte, donc l’effet du frein moteur, donc le transfert de masse vers l’avant.
La réduction du frein moteur offre plusieurs avantages mécaniques.
Elle permet de :
- limiter les risques de blocage de la roue arrière à cause de la brusque tension de la transmission secondaire (qu’elle soit par chaîne, par courroie ou par cardan),
- préserver la santé de votre transmission secondaire, de réduire l’usure de la chaîne ou de la courroie, qui n’apprécient pas ces tensions fortes et brutales,
- éviter de bloquer la roue arrière, donc le patinage du pneu au sol (phénomène de « dribbling ») et son usure à plat.
La réduction du transfert de masse offre plusieurs avantages physiques.
Elle permet de :
- limiter le tangage d’avant en arrière de la moto, qui déstabilise la machine sur ses suspensions,
- éviter que la moto ne se redresse lors des rétrogradages sur l’angle, ce qui la ferait « tirer tout droit » en virage,
- éviter les mouvements d’avant en arrière du passager, tout particulièrement de sa tête alourdie par le casque, lors des rétrogradages,
- solliciter plus fortement le frein moteur sans comprimer la fourche et donc de pouvoir freiner plus fort de l’avant, les deux freins combinés permettant de ralentir sur moins de distance.
Gros avantage, la maîtrise de cette technique permet de rétrograder sur l’angle, afin de resserrer la trajectoire et de rattraper un virage mal engagé.
Pour en savoir plus, lire Rattraper un virage mal engagé .
Bref, que des avantages, sans aucun inconvénient…
A condition de procéder correctement, et notamment d’effectuer le coup de gaz au bon moment !
Instructions
Reprenons la démarche générale du changement de rapport sur un rétrogradage.
Chronologiquement, cela donne bien :
- coupure de l’accélération (poignée de gaz),
- débrayage (pas forcément total, mais c’est une autre histoire),
- appui du pied sur le sélecteur de rapports,
- embrayage,
- selon les besoins, reprise de l’accélération ou nouveau rétrogradage ou freinage continuel pendant tout ce rétrogradage.
Jusque là, tout le monde est d’accord !
La question est maintenant de savoir QUAND on va mettre un coup de gaz, entre quelles actions va venir s’insérer ce coup de gaz.
Le motard dans la vidéo ci-dessus explique par exemple que c’est au moment de l’appui sur le sélecteur, en même temps.
Le fait est qu’étant habitué au pilotage sur circuit, il doit effectuer des rétrogradages très rapides et que ses actions se confondent.
En réalité, le coup de gaz doit intervenir juste avant entre l’action du pied sur le sélecteur.
La séquence d’actions se décompose donc ainsi :
- coupure des gaz,
- débrayage,
- petit coup de gaz,
- rétrogradage du rapport avec le sélecteur,
- embrayage.
Il s’agit bien d’un PETIT coup de gaz !
Pas la peine de faire hurler le moteur… L’idée est de mettre entre 500 et 1.000 rpm de plus, cela suffit dans la plupart des situations.
Néanmoins, le niveau de régime moteur à appliquer dans votre « coup de gaz » va varier selon la situation, c’est-à-dire selon la différence de synchronisation entre les pignons de boîte.
Par exemple, sur un moteur 1000 cc à quatre cylindres, si vous voulez passer de 6e en 4e d’affilée, alors que le moteur tourne déjà à plus de 10.000 rpm, il va vous falloir donner un TRES GROS coup de gaz !
Autre point important, la coordination entre main gauche et main droite, entre accélérateur et embrayage.
Plus votre coup de gaz sera puissant, plus il vous faudra relâcher délicatement le levier d’embrayage à partir du point de patinage.
Pour la main gauche, pas la peine de débrayer à fond.
Si vous êtes dans la bonne plage de régime pour changer de rapport (cette plage varie selon les modèles de moto), le rapport passera très facilement, voire tout seul (technique dite « à la volée »).
Par contre, si vous mettez un grand coup de gaz et relâchez ensuite brusquement l’embrayage, vous risquez un fort transfert de masse vers l’arrière, avec parfois une perte d’adhérence du pneu avant…
Voire un wheeling, en fait !
Si vous effectuez un rétrogradage de plusieurs rapports d’affilée, pas la peine d’embrayer à fond non plus !
Il s’agit juste de solliciter brièvement le frein moteur entre chaque rapport, il faut relâcher le levier au point de patinage, mais pas jusqu’au bout, sauf après le dernier rétrogradage.
Pour la main droite, le mieux est d’abord de vous entraîner à rétrograder avec coup de gaz sans freiner.
Application concrète et utile : rétrograder sans freiner en approche de virage, afin de monter le régime moteur sans trop perdre de vitesse.
Pour en savoir plus, lire Prendre un virage : l’allure .
Autre application, pour tomber un rapport vite fait avant un dépassement rapide, par exemple.
Une fois que c’est maîtrisé, vous pouvez commencer à vous entraîner à combiner le coup de gaz avec l’action continue sur le levier de frein avant.
Vous allez vous apercevoir que ce n’est pas évident : au départ, on a tendance à relâcher le freinage au moment du coup de gaz, ce qui est bien sûr contre-productif.
Il faut bien garder le poignet souple, ne pas crisper les bras… et ne pas poser tous les doigts sur le levier !
On rejoint là un des points fondamentaux de la technique du dosage de frein avant : adapter le nombre et le placement des doigts aux besoins.
Pour en savoir plus, lire Freiner à moto (et en scooter) – Deuxième partie .
Un autre point important est de ne surtout pas avoir le poignet droit cassé vers le bas, ce qui éloigne les doigts du levier de frein.
Avant de commencer à freiner, basculez légèrement votre main vers l’avant, pour rapprocher les doigts du levier et ainsi pouvoir plus facilement tenir le levier avec un à trois doigts, tout en maniant la poignée d’accélérateur avec la paume de la main (plus précisément, avec la pince formée par le pouce et la paume).
Dans tous les cas, entraînez-vous !
D’abord, à l’arrêt, sans moteur, juste pour pouvoir vous concentrer sur le geste.
Puis toujours à l’arrêt, mais avec moteur, au point mort.
Puis en dynamique, juste pour rétrograder de 2e en 1e.
Puis en montant progressivement les rapports.
Décomposez bien toute la séquence d’actions, geste par geste.
Le ressenti du levier d’embrayage est primordial, il faut le manier avec précision, toujours sans brusquerie.
Et évidemment, pas en ville, pas en interfile, pas au milieu d’un trafic chargé, pas sur des graviers ou du mouillé…
Choisissez une jolie petite route droite, avec trafic faible, de jour et par beau temps.
Lire S’entraîner seul .
Autre évidence : pour bien fonctionner, cette technique suppose une moto en bon état de marche, avec des commandes correctement réglées à votre morphologie et des câbles lubrifiés.
Explications en vidéo par un pilote français bien connu :
Longue vidéo explicative (un quart d’heure) par Fabike et son ami cascadeur « Professeur Guidon » :
Explications et démonstrations en anglais :
Bonjour, dans la vidéo Honda Conseils d’expert (au début de ce chapitre), il y a coupure de gaz (je crois même en montée de rapports et sans toucher l’embrayage), cette technique serait donc possible y compris pour les boîtes avec un shifter ?
La vidéo date un peu, il est fort probable qu’il s’agisse d’un passage de rapport « à la volée », comme cela se pratiquait beaucoup sur piste avant l’apparition du shifter.
Sur le principe, le coup de gaz est possible en rétrogradage sans toucher à l’embrayage, avec ou sans shifter.
Mais cela demande une très grande précision, à la fois pour se placer dans la bonne plage de régimes et pour donner le coup de gaz au bon moment.
Personnellement, j’utilise quasiment toujours l’embrayage et s’il m’arrive d’utiliser soit le shifter, soit le rétrogradage à la volée, je ne mets pas de coup de gaz.
Au rétrogradage, le shifter donne lui-même le petit coup de gaz qui va bien, juste au bon régime. Sur celle de mes deux motos qui n’a pas pas le shifter, je passe les rapports à la volée à la montée et à la descente, mais mon petit coup de gaz au rétrogradage n’est pas toujours aussi précis que je le souhaiterais…
Le jour où j’arrive à 200 /210 km heure en 5e ou en 6e( peu importe )et que j’aperçois tardivement ma sortie et que je veux quand même la prendre, à tout prix
– tout en regardant mon rétro extérieur droit et pourquoi pas mon angle mort, je tape dans mon frein arriere en lâchant les gaz, quitte ensuite à relâcher légèrement le frein arriere si j’ai provoqué un blocage de roue (si pas d’ABS….) la voix libre je m’engage dans la voie de décélération/stockage,
– dans un deuxième temps (une fraction de seconde ensuite ) lorsque j’ai remis ma machine en ligne , je cherche mon frein avant en essayant cette fois-ci de pas bloquer les roues pendant tout ce temps là ( je n’ai surtout pas mis la main sur l’embrayage , pas de roue libre ) je m’applique à faire un très très très gros freinage d’urgence sans être en roue libre ni augmenter le frein moteur qui pourrait bloquer ma roue arrière à nouveau( donc pas besoin de coup de gaz).
Là il est claire que je freine très, très très fortement ma machine, EN LIGNE DROITE.
Et là même à 200/210 km/h sur 100 à 150 m je passe de 200km à 40/60 KM/h tout en étant toujours en 5e/ 6e (à cette allure là je ne suis pas complètement en sous régime et je ne suis pas encore sur le point de Caler).
– ma main gauche viens à ce moment-là chercher l’embrayage ,tout en coordonnant encore un léger freinage, après avoir mis en roue libre je claque 2 à 3 rapport de vitesse pour me retrouver en 3e 2e pour négocier ma sortie de bretelles d’autoroute ( à 40/60 KM/h).
Quand je claque de la 6 à la 3e/2e,…. à ce moment-là je peux mettre un coup de gaz, pour le fun, pour lâcher le trop-plein d’adrénaline que j’ai eu dans toute la phase » du merde merde merde c’est là que je veux sortir , p***** p***** j’arrive trop vite trop fort, bon maintenant faut que je freine….
Franchement a quoi m’aurait servi le rétrogradage pendant l’action du freinage d’urgence….. mes freins sont largement trop puissant je n’ai pas besoin d’augmenter mon frein moteur pendant cette phase là…….
et entre parenthèses passer de la 5e à la 1re sur une bretelle de sortie d’autoroute je comprends pas tout Philippe Roche ? Ton pauvre k 100 à friser la rupture de la distribution voire même de l’embiellage.
Comme d’habitude, tu n’as rien compris du tout. Il ne s’agissait pas d’un freinage d’urgence, mais d’un freinage très appuyé pour prendre en sécurité un virage à 180° après quelques dizaines de mètres de décélération intense.
Je passe sur ton obsession de ne pas utiliser le rétrogradage pour améliorer le freinage, et je ne veux surtout pas que tu me fasses une de ces réponses dont tu as le secret, du genre « dans telle situation d’urgence, je donne un petit coup de frein par ci, un petit coup d’embrayage par là, pendant que je bidouille la poignée de gaz après avoir calculé l’âge du capitaine. »
Enfin, je ne pouvais pas partir de la 6°, vu que la K100, comme quasiment toutes les motos de l’époque, n’avait que 5 vitesses. Et puis je ne suis pas passé de la 5° à la 1ère en 5 ou 10 mètres. Bref, j’ai rétrogradé normalement en fonction du régime moteur. Donc, non, ma « pauvre » K100 n’a pas « frisé » la rupture de distribution. Elle marchait très bien après, merci de t’inquiéter pour elle.
Bonjour FlatFab,
une petite question tout de même !
Doit-on absolument couper les gaz en début de séquence ?
Il me semble, ça n’engage que moi, qu’on peux rester gaz constant (sans relâcher la poignée donc), débrayer, coup de gaz, changer le rapport et embrayer.
J’ai l’impression qu’alors le coup de gaz à donner et moins important que si je relâche les gaz et pars de plus bas dans les tours.
Je préfère faire confiance à votre expérience et votre maîtrise qu’à mon ressenti parfois trompeur!
Merci
Garder les gaz en débrayant va faire s’envoler le compte-tours !
De plus, le but est de rétrograder, voire de freiner… Je ne vois donc pas l’intérêt de garder le gaz en débrayant.
En débrayant, on se met en roue libre, le régime moteur baisse très peu.
Et pour le coup, si l’idée est de garder les gaz en débrayant, il n’y a plus besoin de coup de gaz sur la roue libre.
Merci FlatFab pour cet article.
Je me suis empressé de mettre en application tes conseils et après quelques tâtonnements et hésitation j’ai commencé à entrevoir le potentiel de cette technique alors que je la trouvait au départ un peu cavalière!
A la fin de la matinée déjà, je maîtrisais mieux mon sujet et les point positifs à en retirer son nombreux!
Je n’hésite plus à rétrograder un rapport en entrée de virage, de peur de subir trop de frein moteur, et cela même bien à incliner la moto sur un régime supérieur à ce que je ferait naturellement.
De même à basse vitesse, à l’approche d’un céder le passage ou d’un ralentisseur, repasser la première n’est plus un problème c’est même un véritable plaisir que d’être sur le bon rapport sans peiner avec un régime trop bas qui cogne.
On en parle pas mais le plaisir que procure la maîtrise de cette technique est aussi très gratifiante, ça rajoute aux plaisirs du pilotage et à la satisfaction qu’on en retire.
Pour la consommation peut-être consommons nous plus, pas à cause du coup de gaz lui-même, mais parce que on hésite plus à rouler un rapport en-dessous sur un régime légèrement supérieur ce qui augmente un peu la consommation. Fini les bas régimes qui cognent et les entrées de courbes hésitantes, mais il faut bien cela pour conduire convenablement sa moto.
Après, mettre un coup de gaz tout en freinant là… faut encore s’entraîner !
Le tout serait quand mêmes de savoir si on rétrograde
-pour ralentir
Où
-parce que on ralenti.
En clair
-pour aborder
Où
-pour relancer.
Il y a vraiment deux école.
Un rétrogradage d’urgences à mon sens ….. C’est suite à un freinage d’urgence et là….je saute plusieurs rapports, après avoir freiné.
Parce que dans l’absolu , on ne rétrograde jamais pour …. Mais toujours Parce que…. on a ralentit et/où freiné.
L’objectif étant d’être à un régime moteur adapté pour le roulage et surtout la relance.
Merci Fabien pour cet article sur ce sujet qui intrigue beaucoup de motocyclistes.
Pour ma part, l’apprentissage de ce geste a été totalement empirique après que l’on m’eut indiqué qu’il était absolument indispensable à la réalisation d’un freinage efficace. Dans les années 70, il était effectivement important d’utiliser au maximum le frein moteur afin de compenser la faiblesse du freinage des motos de l’époque. « Mais comment je fais pour actionner la poignée de gaz tout en freinant de l’avant ? » « Débrouille-toi ! »
Je me suis débrouillé, en effet. Au fil des années, j’ai fini par constater que l’embrayage (ou plutôt le débrayage, comme le dit très bien Arnauld) n’est utile que dans deux situations, le démarrage et l’arrêt. Sinon, on peut passer les vitesses à la volée aussi bien à la montée qu’à la descente, et donner le fameux petit coup de gaz en rétrogradant sans toucher au levier d’embrayage (désolé, Arnauld !)
Le rétrogradage ce vieu débat….! pour Où parce que….
Il y a et il y aura toujours deux école sur le sujet :
– on monte les rapports, Pour où Parce que…. »on » accélère
– on descends les rapports (rétrograde) , Pour où Parce que on ralentit.
Autrement dit….. On utilise la boite de vitesses
– Pour assurer l’arrivé sur un obstacle…..
Où
– Parce que on veut assurer la relance pour franchir un obstale…..
Autrement dit….. On utilise la boite à vitesse
– pour Freiner/ralentir la machine ….
Où
– pour assure le Roulage , pendant que l’on Freine pour surtout franchir et relancer à l’issue…..
Autrement dit …. Le rétrogradage on le fait :
– POUR ….. FREINER , Où, PARCE QUE……. on à FREINÉ .
TOO BEE OR NOT TO BEE
Tout à fait d’accord avec Philippe Roche sur la puissance et je rajouterai l’endurance des freins » de service » sur les véhicules depuis les années 70. D’autant que maintenant dans l’urgence même plus besoin de gérer, on tape dans les frein, l’ABS fait le boulot ( en deux roues , attention tous de même à ne pas être sur l’angle).
Le frein moteur n’a jamais été obtenu en retrogradant mais toujours en relâchant l’accélérateur sans débrayage ( donc sans coup de gaz). Certes, un régime moteur suffisant est préférable à cette instant…si on ne veut pas utiliser ses freins de service.
Le coup de gaz, LE SUJET, n’est utile que si on utilise la boite de vitesse à un régime moteur élevé donc inadapté, avec le besoin de ne pas avoir de frein moteur à cette instant.
Evidement on peut rajouter la situation, ou on passe les vitesses sans embrayage, pour avoir de la fluidité sans trop d’accrochage mécanique/à coup…… Autant rouler en automatique.
Avec utilisation de l’embrayage un relâché progressif fera aussi bien l’affaire qu’un coup de gaz, même à haut régime.
Bizarrement, personne ici ne parle de la surconsommation engendré avec l’usage du coup de gaz. Ça la fout un peut mal en 2019.
Je réponds seulement sur le dernier point.
Surconsommation de carburant, pour un petit coup de gaz sur la roue libre du moteur alors qu’on est en train de ralentir ??
Elle sera infinitésimale, négligeable.
D’un point de vue purement « nombrilique » la surconsommation lors d’un coup de gaz à l’instant T sera effectivement infinitésimal.
Toutefois reproduit pendant une heure complète de conduite sur un parcours nécessitant de fréquents changement de rapport de vitesse, la quantité de carburant consommé sera déjà un petit peu moins infinitésimale.
Reproduit sur une journée complète de conduite on peut quand même à ce moment-là parler d’une surconsomation .
À l’échelle de la France où il y a environ 18 million de véhicule qui roule par jour, y compris Paulo le routier, François l’agriculteur, Joe
le taxi, ainsi que tous les autres (bon , on va peut-être enlever trois 3 à 4 million de véhicule automatique).
Je crois que la on peut plus parler de quantité infinitésimal.
Si on reproduis cela à l’échelle de la planète, parce que je pense qu’ il n’y a pas que nous petit gaulois sur notre planète bleue qui mettons des coup de gaz , ben si on applique cela…… je laisse au personne compétente le soin de faire un calcul. Mais si quelqu’un voulait bien me virer le montant de ce résultats en monnaie sonnante et trébuchante sur mon compte en banque, je suis preneur.
(La cob 21 n’a décidément rien laissé comme Trace).
Et au faite pour quoi faire réelement, ce coup de gaz lors du rétrogradage?
Le temps du double débrayage est pourtant révolu, il me semble, depuis l’avènement des synchro dans la boîte de vitesse.
En tant qu’ enseignant/formateur je me dois d’avoir également une cohérence économique/écologique dans l’apprentissage à l’utilisation responsable d’un véhicule .
PS: il n’y a qu’un point dans mon commentaire l’histoire de la surconsommation n’est que l’aboutissement du retrogradage avec coup de gaz.
En tant que formateur moto, tu devrais savoir qu’il n’y a PAS de bagues de synchronisation dans les boîtes de vitesses manuelles sur les motos (puisqu’elles sont séquentielles).
Donc le coup de gaz au rétrogradage est utile à moto.
Pas nécessaire, mais utile.
Je ne parle pas pour les autres types de véhicules à moteurs thermiques.
De façon plus large, autant je suis favorable à une éco-conduite à moto, qui sera fondée avant tout sur la conduite à vitesse raisonnable (sachant que c’est surtout la vitesse à plus de 100 km/h qui fait consommer, puisque la résistance de l’air augmente selon le carré de la vitesse) et l’absence de fortes accélérations, autant l’usage du coup de gaz au rétrogradage, même toute la journée, me paraît insignifiant en termes de surconsommation de carburant, surtout par rapport à tous les comportements de conduite de beaucoup de motards.
Un seul motard qui laisse tourner son moteur pendant cinq ou dix minutes à l’arrêt pollue à lui tout seul bien plus que dix motos qui roulent cool et rétrogradent avec coup de gaz 100 fois par jour.
Et je ne parle pas de ceux qui font des rupteurs, poussent à fond de 1e entre deux feux rouges, tapent des burns, s’amusent à faire un max de bruit dans les tunnels, mettent de grands coups de gaz en interfile, mettent systématiquement un gros coup de gaz avant de couper le moteur, etc.
Oui à la conscience écologique !
Et la COP 21 (« conference of parties », pas COB) n’a rien changé pour moi qui ai publié mon premier article sur « polluer moins » en mars 2007.
Non à l’hypocrisie et à l’enculage des mouches, il y a bien plus polluant à améliorer dans nos conduites que le coup de gaz au rétrogradage…
Le but du retrogradage avec coup de gaz en réalité n’est vraiment utile que dans une utilisation volontairement rapide de la boîte à vitesse, dans le but évident de gagner du chrono.
Cette manipulation complexe particulièrement dans le rétrogradage/freinage, peut avantageusement être remplacé par le montage d’un shifter. Ce que la plupart des motards font lorsqu’ils vont faire frotter leur slider sur les circuits.
En début d’article tu le mentionne et on a déjà eu ce genre de discussion Fabien, mais les trois quarts des gars qui viennent ensuite faire des commentaires et à qui tu réponds, ce sont des conducteurs lambda comme moi, qui n’ont pas vocation à faire du circuit sur circuit mais qui vont ensuite appliquer des méthodes complexe de pilotage sur route.
Ca me paraît assez flippant.
le souci également en tant que formateur, c’est que tu ecris et je te cite »c’est un ensemble de techniques et de pratique acquise par l’entraînement et l’expérience qui fait la différence entre un pilote et un usager, entre un bon conducteur de moto et un charlot sur un deux roues à moteur ». Et je te cite.
C’est comme quand tu écrivait » que tout motard qui se respecte devra un jour posé son genoux dans les virages ».
Méditation.
La route n’est pas un circuit enfin …..! normalement.
Bonne journée à toi.
Je ne vois pas où est le problème de conseiller et de donner les moyens de réaliser correctement des « méthodes complexes sur route ».
Je récuse le terme de « pilotage », l’utilisation du coup de gaz au rétrogradage dans les circonstances que j’ai expliquées ne relève pas du pilotage.
Mais quand est-ce que j’ai écrit que « tout motard qui se respecte devra un jour posé son genoux dans les virages » ???
Je n’ai jamais dit ou écrit cela ! Jamais !
Ou alors, par ironie, pour m’en moquer…
Arrête de déformer mes propos pour servir ton point de vue !
Encore une fois, tu as plein de choses à dire : crée ton propre site / blog / page Facebook / chaîne YT (au choix) pour exprimer tes opinions.
Point final à la discussion.
Cop 21 oups ( autant pour moi )
Synchro , pas présent dans bv moto oups ( bien que là je parlais de la conduite des véhicules en général, mais autant pour moi)
Si on fait un sondage général, sur un échantillon parmi les lecteurs de passion moto sécurité, adepte du retrogradage/coup de gaz , je serai curieux de voir si la pratique rétrogradage/coup de gaz n’est pas également utilisé sur tout les types de véhicule qu’ils conduisent.
Pour info Fabien j’ai également été pendant environ 5 ans formateur FCO/FIMO, j’ai rencontrer ce genre de gestuelle en conduite PL SPL Transport en commun. Sentir le véhicule en route libre même que un cour instant…….! Comment dire …..! Avec 20 à 30 tonne qui pousse au cul ….. ! A faible allure pas trop flippant, à allure un peu rapide… ? merci à ma double commande de frein.
Alors pour être tout à fait précis, ce genre de comportement je le retrouvais plus en fimo, donc chez les conducteur en groupe lourd plutôt débutant. Bien que parfois…….!
Mais évidemment en cours moto quelque élève m’ont fait aussi de belle frayeur, notamment en sortie de slalom lors du freinage/rétrogradage avant demi tour .
Car parfois ben … ! y avait pas de demi tour……..! trops empêtré qu’ils étaient dans !eurs RETROGRADAGE/freinage alors que j’essayai de leurs faire comprendre qu’il faut FREINER/rétrograder.
c’est à dire COUPER les gaz/freiner pour RALENTIR et arriver doucement tout en rétrogadant (sans coup de gaz) pour assurer le roulage ( SANS SOUS RÉGIME) et surtout pour relancer en sortant du tournant.
Ce que certains moniteurs sois disant bien intentionnés, contournaient en faisant arriver en roue libre juste avant le tournant , tourner en roue libre et repartir poignée de gaz en coin en faisant ciré l’embrayage ( je rappelle en 3ème donc aucun risque de partir en weeling) . Pratique surtout usitée à l’époque du parcours chronométré ( tien on se demande pourquoi ils nous on mit le radar à la place du chrono….).
Quand à l’exercice de rétrogradage/ arrêt …. Ben heureusement qu’il à été supprimé.
Conduite voiture ?……. ben même combat.
Après tu le dit bien ce n »est pas utile mais nécessaire le rétrogradage/coup de gaz. Ok, comprenne qui peut.
Le seul moment ou il me paraît vraiment opportun c’est quand à l’arrêt j’ai un rapport de coincé parceque j’ai oublié ou pas eu le temps de m’arrêter en première.
Ou pourquoi pas si je veux remonter le régime moteur sans avoir de frein moteur, mais bon ça…!
l’utilité rejoint à ce moment là plus le genre de personnes que tu citent dans ta réponse …..! Les fans du vroum vroum , des rupteur ( avec parfois l’échappement ouvert en deux), burn et autres fast and furious.
Je vais répondre court et la discussion s’arrête là.
L’histoire du « sondage », c’est de la pure hypothèse.
Le maniement des commandes n’a rien à voir entre moto et voiture. Même si certains motards s’appliquent à utiliser le coup de gaz au rétrogradage, rien ne dit qu’ils le feront aussi en voiture, surtout que cela n’a pas grande utilité en bagnole, surtout avec les boîtes automatiques ou électroniques aujourd’hui.
Tout ce qui concerne la formation initiale n’est pas pertinent ici, surtout si cela ne concerne pas la moto.
Ne mélangeons pas tout.
« Comprenne qui pourra » ?
J’ai écrit tout à fait clairement en début d’article en quoi et dans quelles circonstances cette technique est utile dans la conduite au quotidien, sans chercher la performance.
Merci pour l’article sur un point qui reste pour moi très délicat. Mais je souhaiterais une précision supplémentaire sur la séquence d’action lors d’un rétrogradage en série, du sixième rapport au quatrième par exemple. Est ce que ça donne : coupure/ débrayage/ rétrogradage du rapport avec le sélecteur vers le cinquième rapport/début d’embrayage / petit coup de gaz /fin d’embrayage et on recommence tout : coupure/ débrayage/ rétrogradage du rapport avec le sélecteur vers le quatrième rapport/début d’embrayage / petit coup de gaz /fin d’embrayage? Ça me paraît particulièrement long et difficile à faire en un mouvement fluide.
Merci à vous pour votre réponse.
Il va avant tout falloir s’entendre sur le terme de « rétrogradage en série »…
S’il s’agit d’un rétrogradage tranquille, pour ralentir, la décomposition telle que vous la décrivez ne pose pas de problème, à condition de bien avoir assimilé la séquence psycho-motrice.
Dans ce cas, chaque rétrogradage avec coup de gaz prend moins d’une seconde.
S’il s’agit d’un rétrogradage en urgence, avec plusieurs rapports à descendre d’affilée pour solliciter un gros frein moteur, on n’a évidement pas le temps de mettre le coup de gaz et d’embrayer sur chaque rapport !
Il faudra alors suivre la procédure suivante :
– coupure des gaz
– débrayage
– GROS coup de gaz
– rétrogradage de plusieurs rapports avec le sélecteur
– embrayage.
Sur ce commentaire Fabien, du 12/08/2019, ou tu réponds à Vincent.
Lorsque tu parles d’un rétrogradage en urgence, avec plusieurs rapports à descendre d’affilé pour solliciter un gros frein moteur, je te cite.
Pourrais-tu préciser:
– quel est le but, le rôle recheché de solliciter un très gros frein moteur.
Car jusqu’à preuve du contraire, les freins de service arrière et avant couplés au frein moteur présent sur le rapport enclencher, sont plus que suffisant pour ralentir son véhicule jusqu’à l’arrêt complet que ce soit en situation normale ou en situation d’urgence.
Justement parlant de la situation d’urgence ,un arrêt sera bien plus rapide et efficace en ne cherchant absolument pas à rétrograder.
Sur ce sujet d’ailleurs notre gros point de divergence est :
– que toi tu écris, que c’est parce que on est surpris que l’on n’a pas le temps de rétrograder (donc finalement par la force des choses).
– alors que pour moi, dans l’urgence, c’est délibérément que je choisis/décide de ne pas rétrograder.
Ce qui me permet d’ailleurs de même pas y penser en cas de danger immédiat.
Car déjà à la base dans mon enseignement je fais bien le distingo entre une urgence et un danger immédiat. Ce n’est pas la même chose. Mais par contre l’attitude et la réaction restera la même il n’y aura que la pression exercices sur les freins qui sera différente.
-dans l’urgence l’ABS ne sera pas à coup sûr déclencher.
-En cas de danger immédiat l’ABS , sera à coup sûr déclencher ( si pas d’ABS = blocage /dérapage et la il faut savoir maîtrisé )
Le frein moteur NE S’OBTIENT pas en retrogradant ….. ! c’est tout simplement à la coupure des gaz ( peu importe le rapport enclenché) .
Dans le cas d’une urgence et surtout d’un danger absolu le rétrogradage n’apportera rien du tout en terme d’efficacité de freinage et même bien au contraire va altérer la qualité du freinage et donc augmenter la distance parcouru pour ralentir voir stopper la machine.
Au faite, Pourquoi freinage de moins bonne qualités? A cause du débrayage/roue libre, + tous ce que tu décris dans ton article, ce qui t’amène à mettre en place un coup de gaz pour »gommer » le surcroît couple puissance, dû à un rétrograde haut/régime ( j’ai pas dis sur/régime).
alors que objectivement Fabien, un » posé » plus du doux de l’embrayage ( j’ai pas dis débrayage) permet d’avoir une arrivée progressive sans à coup du couple/puissance, donc, entre autre, de ne pas prendre un coup de casque de son passager. Sur un gros twin de plus de 1000 c/c, certaines marques montent justement un rattrapage/capteur qui rouvre et fait patiner légèrement l’embrayage si le conducteur à été trops violent au rétrogradage /lâché ( là ou toi tu préconise un coup de gaz).
Mais pour accepter tous cela, il faut être de l’école » que en toute situation »
– on utilise la boite de vitesse parce » on ralenti juste pour pouvoir relancer ( donc utilisation calme et décomposé , pas brusque). Et que l’on peut toujours s’arrêter à n’importe qu’elle rapport de vitesse bien mieux qu’en rétrogradant comme un sauvage.
Cordialement,
V a tous.
Didier
Jamais tu lâches l’affaire, toi ?
Tu fonctionnes beaucoup trop sur des certitudes que tu penses établies et définitives.
Tu conduis d’une certaine façon, pourquoi avoir tant de mal à admettre que d’autres puissent faire différemment ?
Si toutes les écoles de formation des motocyclistes d’administration enseignent le freinage avec rétrogradage au coup de gaz, ne crois-tu pas que cette technique doit posséder une utilité ?
J’estime qu’il existe des circonstances dans lesquelles un motard peut avoir intérêt à freiner (de l’avant et de l’arrière) et à rétrograder en même temps, d’une part pour augmenter le frein moteur (qui va apparaître dès la décélération, mais qui va augmenter par le rétrogradage avec lâché d’embrayage) et d’autre part pour se placer sur un rapport de boîte permettant de repartir après ralentissement ou arrêt, sans caler.
Tu as le droit de ne pas être d’accord.
Tu as le droit de l’exprimer, en évitant si possible d’en faire des tartines indigestes à lire.
Mais au bout d’un moment, quand tu te bornes à te répéter, le débat ne présente plus aucun intérêt pour les lecteurs.
Et là, il faut savoir soit se taire, soit s’exprimer ailleurs.
C’est la 10e fois que je te le dis et ça commence sérieusement à me gonfler…
Sans vouloir te contredire (ce que je vais pourtant faire !), le seul vrai gros freinage d’urgence que j’ai eu à faire de ma vie, je l’ai réussi précisément grâce à (ou malgré ?) la séquence coup de gaz-embrayage depuis la 5° jusqu’à la 1ère.
Avec ma K 100 de l’époque (fin des années 80), j’étais à 200 ou 210 sur l’autoroute quand j’ai aperçu tardivement la sortie que je voulais prendre, et que j’ai prise à tout prix, un peu par réflexe (Ah ! Merde ! C’est là que je veux aller !). Pas la peine de me fustiger, j’ai bien compris depuis que c’était une énorme erreur, il faut adapter sa vitesse au but que l’on s’est fixé, et ne pas se laisser entraîner par elle pour faire des choses stupides.
En revanche, j’ai effectué là un freinage magistral. Je peux jurer que chaque rétrogradage a été accompagné d’un coup de gaz suivi par un embrayage. Je n’ai évidemment pas eu le temps de réfléchir à ce que faisais (sauf que je me chiais dessus), mais il en ressort que la séquence psycho-motrice que tu décris était déjà en place depuis un moment, et qu’elle s’est déclenchée automatiquement.
Comme d’habitude, la conclusion s’impose d’elle-même : pour maîtriser une technique de sauvetage, il faut la travailler à froid jusqu’à ce qu’elle devienne une seconde nature. Et donc de l’entraînement, et encore de l’entraînement.
Salut Fabien,
Dans le séquencement du rétrogradage tu donnes le coup de gaz après que le rapport est été diminué et le moteur toujours embrayé. Dans les vidéos que tu présentes, le coup de gaz est donné desuite après avoir embrayé et avant de tomber le rapport. C’est d’ailleurs ce que j’ai l’habitude de faire. Y at-il un ordre à privilégier pour réaliser les actions et pourqoui ?
Merci
Salut Philippe,
Petite rectification, je conseille en effet de mettre le coup de gaz après avoir changé le rapport, avec le moteur débrayé (et non embrayé).
MISE A JOUR !!!
Mea maxima culpa.
L’explication mécanique que j’ai précédemment donnée me semble fondée, et pourtant…
Après essai et vérification, il s’avère que finalement, le coup de gaz doit bien être mis avant l’action sur le sélecteur pour rétrograder.
J’ai modifié l’article en conséquence.
Mes excuses à ceux qui ont été induits en erreur, j’aurais dû mieux décomposer mes gestes et vérifier mes dires avant de publier cet article.
Bonjour,
Je viens de relire votre article qui m’avait beaucoup intéressé lorsque je l’avais découvert… et je m’aperçois que vous l’avez modifié sur le point important de savoir quand intervient le coup de gaz : à la première écriture, vous indiquiez qu’il fallait donner le coup de gaz après avoir actionné le sélecteur et juste avant d’embrayer sur le nouveau rapport. Ça me paraissait en effet cohérent, et je me suis « rééduqué » à la suite de votre lecture, par rapport à ce que je faisais avant : coup de gaz après le débrayage et avant l’action sur le sélecteur. En vous relisant aujourd’hui, je m’aperçois donc que ce ce que je faisais avant de vous lire la première fois était correct… (Ceci dit, le fait de mettre le coup de gaz aussi rapproché que possible du réembrayage, donc après l’action sur le sélecteur, me paraissait cohérent avec le souci de synchroniser moteur et boite). Pas grave, je vais me « rééduquer » dans l’autre sens et revenir à ma pratique antérieure. Pour mettre un point final, la séquence correcte est donc bien : coupure gaz / débrayage/ coup de gaz / changement de rapport inférieur au sélecteur/ embrayage?
Merci à vous en tout cas pour le gros boulot que vous faites et qui continue d’aider les motards non dogmatiques désireux de comprendre un peu mieux ce qu’ils font.
Bon là, je crois que, comme quand on fait l’amour, il faut arrêter de se prendre la tête. Contrairement à ce que décrit Vincent, il est très difficile de décomposer de façon précise l’enchainement des évènements. Dans la réalité, on fait au mieux, et il me serait très difficile de décrire comment j’en suis arrivé à maîtriser ce geste technique. Alors, le petit coup de gaz, pendant, avant, après ? Je n’en sais rien, c’est venu petit à petit, et c’est maintenant écrit dans mon cerveau. Enfin, si j’en ai un !
Pour mettre un point final, la séquence correcte est bien : coupure gaz / débrayage/ coup de gaz / changement de rapport inférieur au sélecteur / embrayage.
Désolé des changements de doctrine sur ce point.
L’explication mécanique du coup de gaz APRES le changement de rapport tenait pourtant bien la route.
Mais pour avoir comparé les deux procédures, c’est bien le coup de gaz (juste) AVANT l’action sur le sélecteur qui fonctionne le mieux.
Comme quoi, ce petit coup de gaz que tu pratiques depuis de nombreuses années, tu l’as d’abord senti avant d’essayer de le rationaliser, mais tu le faisais correctement, non ?
Salut Fabien. Merci pour cet article. Il me semble avoir vu une inversion entre embrayer et débrayer dans l’introduction : il faut impérativement couper les gaz avant d’embrayer. Je pense que tu voulais écrire débrayer. En même temps elle est pénible cette commande qui fait le contraire de son nom. Alors que les autres sont plus logiques. On devrait l’appeler le levier de débrayage 🙂
A+
Arnauld
Vu et corrigé, merci à toi !