Lors d’un accident, les motards sont l’objet de lésions spécifiques liées à la configuration de leur véhicule : ils n’ont ni carrosserie, ni ceinture de sécurité, ni airbag pour les protéger. Lors d’une chute, le dos du motard est particulièrement exposé. Pour mieux comprendre en quoi la protection de notre colonne vertébrale est fondamentale pour notre survie, cet article a été écrit par le docteur Lucien Castagnera, de l’unité de Pathologie Rachidienne à l’hôpital Pellegrin du CHU de Bordeaux (33).

Cet article complète celui consacré aux protections dorsales : « Choisir sa protection dorsale« .

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Données anatomiques et traumatologiques

colonne (1)

Le disque entre chaque vertèbre joue un rôle d’amortisseur. Protégée par les vertèbres, la moelle épinière descend tout le long de la colonne et distribue à chaque étage vertébral les racines nerveuses motrices et sensitives, grâce à des orifices appelés trous de conjugaison. C’est à ce niveau que peuvent être comprimées ces racines, avec comme résultat une névralgie dans le territoire correspondant, la plus connue étant la sciatique (la compression a lieu au niveau de la 4e ou 5e lombaire ou la 1e vertèbre du sacrum).

Les vertèbres cervicales, au nombre de sept, sont vulnérables et le traumatisme (en hyper-flexion ou en hyper-extension ou par choc frontal) peut entraîner une paralysie totale : au dessus de la 3 ème cervicale, c’est foutu.

En dessous, on est tétraplégique, c’est-à-dire que les quatre membres sont paralysés, plus le thorax et l’abdomen.
La tétraplégie est le plus souvent complète avec un taux de récupération nul. Au pire, on ne peut bouger que la tête (atteinte au dessus ou au niveau de la 4e vertèbre cervicale). Au mieux (atteinte au niveau de la 7e cervicale), seuls les deux derniers doigts sont paralysés (plus tout le reste en dessous). On peut alors fléchir l’avant-bras sur le bras, on garde la « pince », c’est-à-dire que l’on peut rapprocher l’index du pouce, on peut se servir d’une fourchette et utiliser un fauteuil roulant…

La protection des cervicales n’est pas encore au point en matière d’équipement moto.
Cependant, on pourrait imaginer une « minerve » airbag, couvrant l’ensemble du cou, permettant ainsi de limiter tout mouvement de flexion, extension, d’inclinaison latérale.

Les vertèbres dorsales, au nombre de 12, sont parfois impliquées lors des accidents de moto.
Lors d’un choc, une protection de qualité peut éviter de se retrouver paralysé selon son niveau de protection.

Un traumatisme violent au niveau des vertèbres dorsales (« thoraciques ») ne pardonne pas, c’est la loi du tout ou rien et la paralysie, si elle existe, est quasi toujours complète et sans espoir de récupération.
En effet, la moelle épinière est contenue par une membrane, la dure mère, qui est ici quasi en contact avec le canal vertébral.

C’est différent au niveau lombaire où la dure mère contenant la moelle épinière, puis le début des racines nerveuses, garde un petit espace occupé par de la graisse jouant un rôle d’amortisseur. Ici, la paralysie peut être totale ou incomplète donc avec, dans ce cas, espoir de récupération.

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Une coque thoraco-lombaire voit là tout son intérêt.
Il ne faut pas se contenter des plaques vendues avec le blouson ou que l’on acquiert secondairement, à moins qu’elles ne remplissent un bon cahier des charges.
Il faut préférer une coque dorsale additionnelle.

Une bonne protection dorsale est une coque dorsale qui couvre l’ensemble du dos : la colonne vertébrale, mais aussi les omoplates, la partie postérieure du thorax et les « lombes ».
En effet, lors d’un traumatisme du dos, il faut préserver sa colonne mais aussi éviter toute fracture des omoplates, de la partie postérieure du thorax (côtes) et des reins qui se situent aux parties latérales de la colonne vertébrale lombaire.
Une bonne protection dorsale est une dorsale dont la surface de recouvrement est maximale.

Ne vous fiez pas à l’aspect extérieur d’une dorsale : les plus épaisses ou les plus lourdes ne sont pas forcément les plus efficaces.

C’est aussi une dorsale homologuée qui doit assurer un minimum de protection.

Attention, l’existence d’une étiquette « CE » ne garantit pas le respect de l’homologation ! Ne vous fiez pas à l’aspect extérieur d’une dorsale : les plus épaisses ou les plus lourdes ne sont pas forcément les plus efficaces. En effet, le niveau de protection des coques est mesuré en quantifiant la force transmise après qu’un poids de 5 kg soit tombé sur la coque d’une hauteur de 1 mètre.
Ainsi, faisant cette expérience avec telle protection « mousse » de base, intégrée à de nombreux blousons, on constate que la force transmise à la « protection » est de 200 KNewton.

Pour une coque homologuée CE 1621-2, niveau 1, la force transmise est de 18 Kn ou moins.
Pour une coque homologuée CE 1621-2, niveau 2, comme mentionné sur l’étiquette ci-dessous, la force transmise est de 9 Kn ou moins.

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Choix d’une coque dorsale

Comparons quelques dorsales.

Dainese Wave 2, homologuée EN 1621-2 niveau 1, 125 euros

BMW Renfort Dorsal 3, EN 1621-2 niveau 2, 159 euros

Held Sokudo, EN 1621-2 niveau 2, 85 euros

Spidi Back Warrior Evo, EN 1621-2 niveau 2, 100 euros

La coque BMW est très recouvrante du haut des vertèbres dorsales jusqu’au sacrum, mais aussi latéralement, protégeant ainsi les omoplates, la partie postérieure des côtes et les « reins », évitant ainsi un ébranlement rénal voire une rupture du ou des reins.

Elle est de protection 1621-2, niveau 2 mais, ici, la force transmise est de 6 kN donc encore inférieure à la norme.

Le gros point positif de la BMW, outre sa protection complète, par rapport à certaines de ses concurrentes, c’est que les scratchs ont tendance à mieux résister dans le temps et qu’il y a deux points d’ancrage : l’un au niveau du bassin, l’autre au niveau du sternum avec protection claviculaire.

La Spidi est bien ventilée avec un système de ventilation très actif permettant le passage de l’air entre le vêtement et la dorsale. La dorsale s’adapte à toutes les tailles de pilote grâce à un réglage micrométrique au niveau de la taille. Cependant, omoplates, côtes et lombes ne sont quasiment pas couverts.

La Held s’attache avec des bretelles, c’est mieux que quand ça passe sous les aisselles. Elle protège bien la colonne et les omoplates, mais pas la partie inférieure des côtes ni les lombes. Cependant, elle n’est pas chère.

La Dainese Wave 2 est plutôt conçue pour la piste avec une articulation latérale au niveau des lombaires pour ne pas gêner le déhanchement et une conception alvéolaire pour faciliter la circulation de l’air. En terme de surface de protection et de niveau de protection (1621-2, niveau 1), c’est pas le top…

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Comparatif de coques dorsales

MotoMagazine (n° 280, septembre 2011) a consacré un comparatif aux protections dorsales.
J’ai obtenu l’autorisation de publier les photos de Gregory Mathieu que j’ai scannées, parfois modifiées pour ne pas faire apparaître le texte lié à ces photos car je ne vais m’en tenir qu’à en faire une comparaison basée sur le niveau de protection offert, mais aussi sur la surface anatomique couverte donc protégée.

Racer Viper D3o, 129 euros, force transmise : 6,06 KN

Tryonic Feel 3.7, 149 euros, force transmise : 4,78 KN

BMW Renfort Dorsal 3, 159 euros, force transmise : 6 KN

Büse Bellino 2, 175 euros, force transmise : 6,24 KN

Held Zelda, 139 euros, force transmise : 6,24 KN

All One Bender, 120 euros, force transmise : 8,19 KN

Knox Aegis, 100 euros, force transmise : 10,39 KN soit homologation 1621-2, niveau 1

Wed’ze SBS, vendue par Décathlon, 39,90 euros, force transmise : 14,7 KN soit homologation 1621-2, niveau 1

Scott BP Soft, 110 euros, force transmise : 20,69 KN soit homologation 1621-1.

Une remarque : les sangles de maintien doivent être reliées au niveau du bassin et non de l’abdomen, comme sur les photos.

En terme de protection, la Tryonic est la plus performante avec 4,78 kN de force transmise, juste devant BMW (6 kN).
La moins performante est la Scott avec 20,69 kN de force transmise (pour 110 euros), alors que la Wed’ze transmet une force de 14,7 kN (mais pour 39,90 euros).

En terme de points d’attache, le gilet Büse est astucieux, mais tient chaud et pèse 1,125 kg.
La dorsale BMW possède deux points d’attache : sterno-claviculaire (avec protège clavicules) et au bassin, mais elle pèse quand même 1,140 kg, ce qui ne m’a personnellement jamais gêné. Toutes les autres dorsales, n’ont qu’un seul point d’attache.

En terme de surface anatomique recouverte, la BMW est quasi idéale protégeant l’ensemble du dos, de même que le gilet Büse.
La Tryonic est une quasi « vertébrale » pure, ignorant la moitié des omoplates, la partie postérieure des côtes et les lombes. Dommage.
Les autres coques ont à peu près le même niveau de surface recouverte sauf peut-être la Racer, un peu plus enveloppante au niveau de la partie postérieure du thorax.

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Intégration de plaques de qualité à son propre blouson et pour un petit prix

C’est possible à l’aide, par exemple, de velcro industriel et pour un petit prix.

La BM pour 33 euros

La D3o pour 30 euros

Il suffit de choisir la bonne taille en allant essayer les coques additionnelles correspondantes, d’acheter la coque intégrable, de bien l’adapter dans le blouson ( de la 7 ème vertèbre cervicale au sacrum ) après avoir décousu la doublure qui sera ensuite recousue.

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Coques combinées

Apparaissent depuis peu des coques combinées antérieures et postérieures, des protections à la fois dorsales et thoraciques, qui protègent le tronc devant et derrière.

En effet, l’intérêt de protéger le thorax est certain.
Le thorax renferme le cœur, une partie de l’aorte, les poumons. Ceux-ci sont entourés par une fine membrane dite la plèvre « médiastinale » laquelle vient se coller à une autre plèvre, la plèvre « pariétale » accolée à la paroi du thorax fait des côtes entre lesquelles y a les muscles intercostaux, artère et veines intercostales, nerfs intercostaux…

Un traumatisme violent peut entraîner de sérieux dégâts tels un écrasement des poumons qui peuvent aussi se perforer lors de fractures de côtes. La perforation des plèvres et du poumon entraîne une entrée d’air entre les plèvres qui se décollent et cet air, s’accumulant, vient comprimer les poumons et les structures contenues entre les poumons, provoquant ainsi un pneumothorax.
Un traumatisme violent peut entraîner aussi une rupture de l’aorte (c’est mortel), une contusion du cœur, des contusions des poumons, etc…

Des constructeurs ont donc pensé à des coques protégeant la partie postérieure thoraco-lombaire, mais aussi la partie antérieure du thorax pour limiter les traumatismes du sternum, des côtes.

La force transmise admise pour la norme ECE 1621-2 est de 13,2 à 14,5 kN, équivalent à une homologation 1621-2, niveau 1.

Spidi Back&Chest Evo
159,90 euros les 2 protections, 99,90 euros la dorsale seule
Force transmise Dorsale : 7,02 KN, Thoracique : 14,67 KN

Dainese Thorax Wawe Pro
229 euros les 2 protections, 169 euros la dorsale seule.
Force transmise Dorsale : 7,52 KN, Thoracique : 13,22 KN

Vidal Sport Evolution
119 euros (89 euros la dorsale seule).
Force transmise Dorsale : 7,44 KN, abdominale : 27,53 KN

Alpinestars SMS Bionic Vest
169,95 euros, 129,95 euros la dorsale seule.
Force transmise Dorsale : 10,56 KN, Thoracique : 14,46 KN

Si l’idée semble bonne, il est dommage que la surface de recouvrement soit insuffisante.

En particulier pour la Spidi qui a pour effet de protéger le sternum, les articulations sterno-costales, mais les zones extérieures au sternum ne sont pas protégées.
La Dainese protège plus et il faut ajuster la coque jusqu’en haut du sternum. Dommage que la coque ne protège pas clavicules et parties supérieures et externes du thorax.
Mêmes conclusions pour l’Alpinestars qui pourrait couvrir le reste des pectoraux et les clavicules.
Pas de commentaires pour la Vidal et sa protection uniquement abdominale.

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Vers une coque idéale ?

Imaginons une dorsale homologuée niveau 2, comme les intégrables BMW et la Viper Pro (en D3O) :
 

On prolonge les parties supérieures des coques vers l’avant et sur les côtés, toute la partie antérieure et les parties latérales du thorax jusqu’au bas du sternum et des côtes, mais pas l’abdomen.

On en arrive à constituer un gilet couvrant tout le thorax, le dos et les lombes.
L’attache occuperait le sternum et le bassin. Epaisseur jusqu’à 18 mm.

Quelqu’un la dessine ?

44 thoughts on “Pourquoi se protéger le dos”
  1. Une « dorsale » qui recouvrerai pratiquement tout en D3O c’est une très bonne idée je me demande pourquoi ce n’est pas déjà fait…

  2. bonjour , tout nouveau motard j ai vu une dorsale plus thorax de la marque forcefield qui aussi la declinne en gilet . apparement en structure alveolaire . des infos la dessus?

  3. Bonjour à tous,
    Tout d’abord un grand merci à Fabien pour son site.
    Concernant le dos, je tenais à préciser que j’ai réussi à me procurer chez un concessionnaire Honda (Toulouse) une dorsale de la marque Forcefield qui s’intègre dans mon blouson (un Dainese, qui m’avait été vendu sans dorsale).
    Apparemment, le niveau de protection est très bon (5.09 Kn, soit niveau 2), et sur ce modèle (Pro Back Insert), plusieurs formes sont disponibles.
    Cette marque fait également d’autres produits de protection apparemment très bien notés sur les tests (exemple : la dorsale additionnelle Pro Sub 4)
    Bon, j’avoue que je me suis aussi acheté un Airbag Helite pour mes cotes et mes viscères.
    Je tenais aussi à dire que combiner les 2 ne pose pas de souci au niveau du confort de conduite.
    Allez, bonne route à tous
    Patrice

  4. Bonjours,
    Question qui me parait presque évidente mais…
    Est que les assurance peuvent descendre leur tarifs ou même participer a l’investissement de materiel du moment ou on franchit le pasdu plus obligatoire mais conseiller?

    (Il le fond bien « betement pour les voitures u sejours sur piste et hop du bonnus en plus ….)

    1. Certains assureurs proposent des réductions pour les motards qui ont suivi des stages de perfectionnement de conduite.
      Aucun ne propose de ristourne pour ceux qui sont bien équipés. J’aimerais qu’il en soit autrement, comme en Allemagne. Mais c’est un point de vue personnel.

      1. Ma réponse est tardive, mais certaines assurances (la mutuelle des motards par exemple), remboursent certains équipements (blouson airbag notamment) en cas d’accident. Cela permet d’acheter un blouson et de ne pas perdre 500€ ou plus en cas de chute.
        Cordialement

        1. hello ,
          c’est vrai pour la mutuelle des motards ; attention cependant de souscrire l’extension de garantie en fonction du prix de l’équipement porté (on arrive vite à dépasser l’allocation de base…)
          amicalement
          Marco

  5. J’ai appris bcp plus en lisant ici, qu’en interrogeant les vendeurs des différents vendeurs des magasins des environs ( Strasbourg).
    Entre la vendeuse vendant une coque (tortule de DMP) certifié CE selon elle, mais après échange de mails au fabricant il s’avère que non. J’ai aussi vu leurs desarois lorsque je pose des questions sur les différents niveaux de protections.
    Bref merci pour toute ces informations.

  6. Bonjour,

    Tout d’abord merci pour ce site, incontournable pour tous les motard(e)s, très complet et très agréable à lire.
    Il ne me semble pas que les articles consacrés aux protections dorsales évoquent les dorsales de la marque Forcefield et en particulier le modèle ProSub 4, considérée comme la meilleure du marché en 2011 par un site moto canadien (voici le lien vers le comparatif des dorsales sur ce site : http://www.motoplus.ca/evaluation/Comparo_dorsales/comparo-dorsales-2011.html). Je possède moi-même cette dorsale et je confirme les qualités soulignées dans le test : très souple, enveloppante, relativement légère et respirante. Le niveau d’absorption des chocs est l’un des plus élevés du marché (3,9 kN). Pour la taille j’ai choisi un modèle S (sachant que je mesure 1,73 m pour 61 kg). Vraiment un très bon produit à faire connaître. On la trouve sur Internet pour environ 130 €.
    Jean-Charles

    1. Merci Jean-Charles (DESIRE) pour le comparatif du site canadien!
      Voila ce que je recherchais, pas trouvé en france…

  7. Bonjour FlatFab,

    Grand lecteur de tes articles depuis un moment, je suis aussi adepte de la sécurité à moto.
    Mon amie à eu un accident il y a deux mois de ça, rien de grave, mais le casque à touché donc on le fait passer à l’assurance, et la quid de la dorsale? Comment résiste-t-elle après un choc, peut-on la réutiliser? J’ai l’impression que la mousse intérieur c’est fendu.

    Bonne journée,
    Arthur

    1. Il en est de la dorsale comme du casque : si le choc a comprimé la mousse, cette dernière ne possède plus les mêmes capacités d’absorption, il faut la remplacer.
      Déclare-la auprès de l’assurance au titre de la garantie accessoires, si cette garantie a été souscrite.
      C’est l’avantage des dorsales en d3o (malgré leur faible surface de couverture) ou de l’airbag, qui sont des solutions réutilisables.

  8. Merci pour cet excellent article et le cours d’anatomie
    Pour ma part, c’est jamais sans dorsale et mon attirail même pour 1km car nous sommes pas à l’abri d’une mauvaise rencontre.
    Ce qui est rassurant c’est de voir les marques qui mettent la main à la pâte pour faire évoluer ces protections grâce à la technologie.
    Au tour de l’Etat de faire de même en baissant la TVA sur nos équipements.
    V
    Jimmy

    1. pour que l’Etat baisse la TVA, il faut:
      Etape 1
      A) accord de Bruxelles (c’est pas gagné)
      ensuite Etape 2
      B) accord du gouvernement français
      Etape 3
      pour que le gouvernement dise oui il faut imaginer qu’il aura envie de faire des cadeaux fiscaux et en ce moment, c’est pas vraiment sa priorité
      mais en plus:
      Etape 4
      1) qu’il fasse comprendre aux citoyens que cela ne concernera UNIQUEMENT que les EPI moto
      ou alors qu’il ouvre cette TVA aux autres activités: équitation, rugby, ski, ouvriers dans les usines, dans le batiment, etc, etc, etc. mais alors là , ca va lui couter un max…
      Les EPI, Equipement de protection individuelle, terme juridique reglementé par une directive européenne, ce sera aussi et automatiquement une TVA minorée pour ceux qui achètent des motos à 20000 euros…ca peut froisser, les cadeaux aux riches…si vous voyez ce que je veux dire.
      Etape 5
      Si le gouvernement dit OUI a tout cela, il faudra ensuite que les EPI moto existent dans le commerce et à ce jour, les EPI moto, c’est seulement 1% du marché car quasiment rien n’est certifié. Et avoir une TVA réduite sur rien, c’est un peu débile.. Non?.
      Ne pas oublier que la certification, c’est le seul moyen de distinguer légalement un survêtement d’un EPI…
      Ensuite, qui dit aide à l’achat, dit aussi obligation. je vois mal le gouvernement donner d’un coté sans contrepartie. ce qui compte, c’est de les mettre les EPI, pas de les acheter….
      Alors si c’est pour gagner quelques euros et avoir en face une obligation de port permanent de bottes, pantalon, airbag, blouson et gants, perso, changez rien!
      Sans compter que je vois mal le gouvernement l’accorder sur le casque, déjà obligatoire et non considéré comme EPI…

    2. La baisse de la TVA sur les équipements ; je crois que c’est surtout un argumentaire pour ceux qui ne veulent pas acheter du matériel. En période de solde ou sur la toile, on peut trouver des équipements avec 50% de réduction.
      Alors les 15% de gagné avec la TVA, ça ne va pas changer le cours des choses.
      Par contre, je pense que le gouvernement serait capable de nous sortir une obligation de rouler avec blouson et gants sans cela et sans toutes les contraintes d’homologation dont a parlé Robert.

  9. Bien sûr, il faut protéger son dos. Étant médecin anesthésiste-réanimateur, je sais très bien ce que ça représente de se retrouver paraplégique, tétraplégique, ou, pire encore, mort sur le coup si le niveau de la lésion cervicale se situe en C2 ou C1.
    Pour autant, je ne suis pas prêt à passer autant de temps qu’un gardien de but de hockey sur glace à enfiler mon harnachement chaque fois que je veux prendre ma moto. Sinon, il me faudrait une heure à chaque fois.
    Pour en revenir à la protection dorsale, j’ai acheté il y a quelques mois une dorsale Vidal Sport sur les conseils de Fabien dans « Choisir sa protection dorsale ». Ma femme et mes enfants se sont moqué de moi en me traitant de tortue Ninja, mais ça, je m’en fiche, c’est rigolo. En revanche, je ne peux pas la porter tout le temps : quand je vais au travail, mon vestiaire est déjà tellement encombré par ma veste, mon pantalon, mes bottes et ma sacoche de réservoir que je peux à peine en fermer la porte ! Alors avec une dorsale en plus…
    En résumé, la seule façon d’éviter tout risque de lésion grave en moto serait d’avoir une armure du style « Bibendum », et encore ! Ou alors de ne pas faire de moto…
    Aïe, ça, je ne suis pas prêt à m’y résoudre ! Peut-être dans dix ans quand j’en aurai soixante-dix.

    1. Je possède bien sûr une coque dorsale, performante, couvrante mais donc encombrante et j’avoue que je ne la mets pas tous les jours non plus.
      Par contre, je porte systématiquement une plaque dorsale homologuée de niveau 2 dans chacun de mes blousons et vestes, sauf une (pour laquelle je mets donc systématiquement la coque additionnelle).
      J’ajoute la coque dorsale quand je pars sur un long trajet, en balade, quand je sais que ça va rouler vite… En fait, à chaque fois que je ne fais que rouler à moto, sans nécessité de me changer en cours de route.
      Chacun gère le risque à sa façon.

      Sur l’aspect temps d’équipement, faut pas exagérer non plus : enfiler et enlever une coque dorsale prend cinq secondes à chaque fois.
      Autant je comprends le critère d’encombrement, autant sur le temps que ça prend, bof bof… 😉

      On est d’accord (je pense) que l’idéal serait des éléments de protection (rigides et/ou souples type airbag) intégrés dans les équipements moto, et non additionnels.

      1. Tu n’as pas tout à fait compris mon propos : cinq secondes pour enfiler une dorsale ou pour l’enlever, je suis d’accord. Ce que je voulais dire, c’est que la protection absolue est un mythe, et qu’elle nécessiterait si elle existait qu’un motard prenne autant de temps à se préparer à rouler qu’un gardien de but de hockey avant un match.

          1. Cela étant dit, nous sommes tout à fait d’accord « que l’idéal serait des éléments de protection (rigides et/ou souples type airbag) intégrés dans les équipements moto, et non additionnels. »

        1. bien distinguer 2 choses: les EPI qui sauvent la vie (casque, protec dorsale ou airbag) et les autres, qui atténuent les blessures des membres inférieurs ou supérieurs.
          perso, je mets casque ET gilet airbag filaire par dessus mon blouson. c’est vraiment pas contraignant. et ca peut sauver la vie.
          certes, on peut toujours vouloir protéger son corps dans son entiereté mais je comprends Philippe, au bout d’un moment, ca peut devenir un peu « lourd »…alors autant prendre l essentiel

  10. Chez Dainese, on peut trouver mieux que la wave 2 maintenant. Et même en 2011 d’ailleurs.

    Par exemple la n-frame back (1, 2 ou 3 selon la taille), homologuée 1621-2 niveau 2, impact mesuré à 6,5 kN d’après http://www.motoplus.ca/evaluation/Comparo_dorsales/comparo-dorsales-2011.html (à ne pas confondre avec la G2 qui est une intégrable au blouson, et couvre moins).

    Elle ne semble plus commercialisée par Dainese et se trouve bradée à une quarantaine d’euro un peu partout… Bonne affaire pour les petits budgets (comme le mien) !

    Je pensais m’offrir une Tryonic ou une BMW, et repoussait ça vu l’état de mes finances, mais à ce prix là ça sera toujours mieux que ma dorsale intégrée avec une protection de niveau 1 seulement…

    1. bonjour ,
      j ‘ai acheté (aussi sur les conseils de Fabien) une tryonic en attendant de remonter le système air-bag Béring sur ma nouvelle moto…après quelques mois d’usage ,j’ai du bricoler des pressions pour fermer la ceinture car le velcro…ne tiens plus rien! je me suis bien fait à l’enfilage, et à condition de la porter assez basse elle ne me gène plus . comme les amis plus haut ,je pense qu’il revient à chacun de « gérer » son niveau de sécurité optimal une fois acquis l’essentiel : casque & gants. sans oublier qu’en cas d’accident ,nous comptons sur la communauté pour prendre en charge les dépenses…….par ailleurs la moto étant tellement rapide il faut bien perdre quelque part le temps gagné..?s’pas? alors pourquoi pas en s’équipant? blague à part ça permet aussi de se mettre dans la peau du motard
      amicalement
      marco

    1. C’est la même que celle présentée dans l’article, furygan commercialise les produits D3O sous son nom il me semble

  11. Bonjour,

    Il y a environ 6 mois, j’ai commencé à me documenter sur les dorsales.

    La visite en Bretagne sud à mon cousin motard en rééducation fonctionnelle pour de long mois suite à un accident de moto – et sauvé du pire par sa dorsale, à fini de me convaincre.

    Je l’ai pris comme un signe (Saint Christophe ne fait pas tout !), j’ai filé direct me prendre une Tryonic Feel 3.7. Moi, je ne sors plus sans.

    Après, chacun est libre !

      1. Aucune gêne : au début elle dépassait un peu trop en bas du dos et avait tendance à trop remonter mais je l’avais mal réglée. Il y a de nombreux réglages, c’est bien foutu.
        Pas de gêne non plus ni par frottement (aisselles, cou) ni dans les mouvements (dos plié ou penché): c’est pas un planche en bois.
        En été il sera peut-être un peu chaude notamment au niveau des hanches.
        Le velcro ne bronche pas.
        Bref, juste un regret comme le dit Flatfab, elle ne couvre que très partiellement les côtes ! Voilà.

  12. Les 2 radios de pneumothorax me rappelle les miens… j’ai eu droit au complet (2éme photo) c’est flippant

  13. C’est vrai il faut se protéger,mais jusqu’ou? Que devient le plaisir de faire de la moto engoncé sous une carapace,un scaphandre,à quand le siège éjectable?Toujours plus de contrainte;y en a marre.Un bon cuir et puis c’est tout,le risque zéro n’éxistant pas.Salut.

    1. Tout le débat est de savoir où placer le curseur entre liberté et sécurité, entre confort et protection.
      Le risque zéro n’existe pas ? Marre des contraintes ? Sois logique, roule sans casque, sans gants et sans blouson de cuir ! 😉

      1. T’as cent, mille fois raison mais je ne peux m’empecher de penser à l’époque ou je traversais la france l’été en bras de chemise sur ma Norton ou autre pétaroules et ça, ça m’énerve alors que maintenant je sors ultra couvert.Mais de temps à autre ça soulage de dire ce que l’on pense devant toujours plus de contraintes.Salut.

        1. des contraintes, y’en a quasi aucune. le motard fait ce qu’il veut, il doit juste mettre un casque homologue (meme un jet, ca va) et un slip pour éviter les attentats à la pudeur . le code de la route français est hyper cool. depuis aujourd’hui, 19 janvier 2013 y’ a que pour l’examen qu’il doit être équipé. c’est quand même le minimum…

    1. Airbag = protection contre les chocs, mais pas contre tous les impacts.
      La force de l’impact entre une chute à vélo et une chute à moto n’a rien à voir.
      Et si ta tête tombe sur un élément pointu, coupant, tranchant, qui perce l’airbag ?

  14. merci, pour ces trois articles bien documentés…le mouvement se fait sentir, petit à petit, vers une meilleure protection, encore qu’il faille « réclamer » et bien vérifier les spécifications de normes pour obtenir ce que l’on veut dans les magasins. Sauf à se transformer en goldorak, pas encore de protection intégrée à enfiler comme un vêtement (dos+ thorax), effectivement; c’est dommage . Le positionnement des protections me parait meilleur dans ce cas là. j’ai eu plaisir à voir que la dorsale tryonic que je porte est bien classée..!(je n’ai pas encore migré le gilet air bag de la honda vers la bm…
    les articles de motomag sont souvent bien utiles pour connaitre la véritable valeur des équipements (comparatifs), je suis surpris que les vendeurs n’en aient que très rarement connaissance, ni ne fassent de stock sur les meilleurs objets désignés(malgré la pub implicite qui leur est ainsi faite)cordialement
    marco

  15. Très bon article (encore….on va finir par s’y habituer!!!)

    Je suis en attente d’une date pour repasser ma circulation à laquelle j’ai lamentablement échoué…
    Du coup, je m’équipe au fur et à mesure; après les classiques blouson, casque, bottes et gants je viens d’acheter un jean kevlar furygan avec les protections D3o.
    Je commençais à regarder pour une dorsale en me demandant si j’essayais de mettre une plaque D3o dans mon blouson (alpinestar mais a priori les plaques D3o s’adaptent) ou acheter directement une vraie dorsale?
    Ou un gilet airbag…

    Ayant déjà été opéré 3 fois des poumons suite à des pneumothorax, j’ai pas spécialement envie de repasser par là…

      1. cool de la part de la CASIM d’organiser une commande groupée !
        demain samedi à 14h30 à Laventie (l’auto-école Dominique qui se trouve au 25 rue du 11 Novembre, 62840 Laventie)assemblée constitutive de l’antenne nord de l’AFDM.
        la sécurité va progresser aussi chez nous, ça fait plaisir..
        amicalement
        marco

      2. Merci de cette indication qui reste pourtant trop discrète. Alors, « Oyez oyez, tout ceux qui sont intéressés! » La réduc est quand même conséquente: env 30%. C ‘est une affaire, pour une fois qu’on peut échapper aux prix plein pôt, profitez-en, ou bien rentrez dans la gendarmerie, vous l’aurez gratos!

        1. t’as raison momo ! le gilet représente une vraie avançée de sécurité pour le motard mieux que les mesures discutables prises récemment pour être annulées après…les vêtements nouveaux intégrent maintenant du réfléchissant élégant, bien placé, bref utile lui aussi. il y a fort à parier que grace au travail d’un flatfab (par exemple)on aura bientôt des protections plus efficaces, plus faciles à placer
          bonne route
          marco

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