Le monde de l’éducation routière n’est pas toujours rose. Certains élèves peuvent se montrer plus difficiles que d’autres et certains formateurs de conduite ne savent pas s’y adapter. Mais il y a une limite à l’incompétence quand elle amène à la violence verbale ou physique. Comment réagir ?

Première publication en décembre 2019.

Cet article est un complément à Devenir formateur moto.

Introduction

Soyons clairs : dans l’immense majorité des cas, la formation initiale des motard(e)s dans un établissement agréé d’enseignement de la conduite (communément appelé école moto) se déroule bien.

Même si on peut s’interroger sur le niveau de compétence technique et pédagogique d’une grande partie des formateurs (proportion difficile à évaluer précisément), la relation pédagogique reste correcte, voire bonne, même excellente.
Beaucoup de motards conservent un bon souvenir de leur préparation au permis, avec souvent un seul moniteur moto, très largement décrit comme « sympa ».

Le cadre particulier de la relation pédagogique entre un motard débutant et son formateur, très différent de celui vécu pour l’apprentissage de la conduite automobile, explique en grande partie ce vécu positif.

On ne va pas se mentir : en bagnole, vous aurez surtout le pire.
Comme c’est un permis que la plupart passent par obligation, on a de tout, tout l’éventail de la société et un beau panel de la connerie humaine.

En tant que formateur moto, c’est différent.
La très grande majorité de vos élèves viennent par choix, le niveau de motivation n’a rien à voir, la relation pédagogique se fait sur la base d’une passion commune.
Les cours se font en général en collectif, en petit groupe, et non en individuel.
Ils se font en extérieur, au grand air, et non dans l’espace restreint de la voiture.
L’ambiance n’est pas du tout la même.

Mais ce n’est pas mieux ou moins bien, c’est différent !
En enseignement B (voiture), vous travaillez principalement avec des jeunes, parfois très jeunes, entre 16 ans et 20 ans pour la majorité, 25 ans pour les plus âgés (avec bien sûr des exceptions), pour la plupart lycéens ou étudiants, parfois jeunes actifs, qui débutent dans la vie.
Un certain nombre se font payer la formation au permis ou à la conduite accompagnée.
Ils sont généralement faciles à gérer.

En A, vos élèves viennent de tous horizons en termes d’âge, de niveau socio-culturel, d’expérience…
Il faut savoir se faire comprendre et apprécier de tous, y compris de personnes plus âgées que vous, plus diplômées, parfois avec plus d’expérience de conduite.
La plupart se paient le permis eux-mêmes, ils n’ont pas les mêmes attentes.

Extrait de l’article « Devenir formateur moto »

Du coup, l’élève ressent d’autant plus durement la situation quand la relation pédagogique se dégrade et que ça se passe mal.

Le ressenti négatif est souvent aggravé par la difficulté, voire l’impossibilité, de changer ce cadre, dans la mesure où une minorité d’établissements de la conduite (qui sont entre 11.000 et 12.000 en France) proposent la formation initiale moto.
Je ne dispose pas de chiffres sur le nombre d’écoles moto en France, mais il faut bien comprendre qu’à part dans les grandes agglomérations, un aspirant motard n’a pas toujours le choix pour aller se former.

Non seulement les débutants n’ont qu’une ou deux écoles moto dans leur voisinage, mais ces écoles sont en très grande majorité des petites structures, qui comptent entre 1 et 5 employés, avec très souvent un seul formateur moto, qui est aussi parfois le dirigeant de l’établissement.
Dans ces conditions, il est très difficile de changer de formateur !

Quelles solutions ou quels recours s’offrent aux élèves ?

Explications

Que veut-on dire par « dégradation de la relation pédagogique » ?
Il existe différents degrés et il ne s’agit pas de dramatiser dès que le moindre cours ne se déroule pas de façon idéale, que ce soit du point de vue de l’élève ou du formateur…

Il faut déjà souligner qu’un certain nombre d’élèves ne facilitent pas les choses.
Evidemment, nous connaissons tous le problème de l’élève qui croit déjà tout savoir, qui possède déjà une expérience moto et pense que cela va lui suffire pour réussir le plateau en trois heures…
Il y a aussi le cas de l’élève qui se sait novice, mais qui croit que « la moto c’est facile », qui ne se rend pas compte des difficultés de la maîtrise technique d’une moto et du niveau que demande la réussite de l’examen plateau.
Dans ces deux cas, il s’agit avant tout d’un malentendu qui peut être expliqué, aplani, en trouvant les mots adaptés à chaque personne.

Ensuite, nous avons tous des jours « avec » et des jours « sans ».
Un passage de méforme, des soucis passagers de concentration à cause de problèmes extérieurs (personnels, familiaux, professionnels), un coup de déprime ou de mauvaise humeur… cela peut arriver à tout le monde, élève ou formateur !
Tant que cela reste ponctuel, temporaire, il n’y a pas de quoi s’alarmer.

Une relation pédagogique reste avant tout une relation humaine.
Parfois, il y a des « atomes crochus », on sympathise, on devient potes, voire amis. Parfois, ça ne le fait pas, le courant ne passe pas et la relation reste exclusivement professionnelle.
Et pourquoi pas ?
Tant que ça reste pro, que chacun reste courtois, que l’élève progresse… ce n’est pas un problème.

Il ne s’agit pas de jeter l’opprobre sur certains formateurs moto, très majoritairement des hommes, parfois âgés de plus de 45-50 ans, qui se montrent, comment dire… directs, « cash », voire « bruts de décoffrage » !
Ils ne prennent pas toujours de gants et ne ménagent pas leurs élèves dans leurs expressions verbales. Certains emploient des mots crus, font des blagues parfois douteuses, recourent à un langage de corps de garde, autrefois employé en caserne pour mater les « bleu-bites »…
C’est le plus souvent du folklore.
Tant que tout le monde est logé à la même enseigne, qu’il n’y a pas de discrimination, d’acharnement sur un(e) élève, que les propos ne sont pas délibérément insultants ou humiliants… ça passe.

Il en va souvent de même pour les formateurs (souvent du même profil que ci-dessus) qui font preuve d’un certain sexisme, voire de machisme caractérisé, tendance paternaliste.
Je connais par exemple un confrère qui appelle toutes ses élèves femmes par des termes comme « ma chérie » ou « ma poule ». Certaines en sourient, d’autres trouvent ça « lourd », mais globalement, elles voient bien que ce n’est pas méchant, qu’il n’y a pas de volonté de les humilier.

Je n’inclus pas non plus comme problématique (du moins pas dans le cadre de cet article) le cas de figure du formateur démotivé, qui ne s’implique pas ou plus dans ses cours, qui passe 95% du temps de cours assis à fumer ou à pianoter sur son téléphone.
Celui-là est juste inutile, il ne vous fait pas de bien, mais pas de mal non plus.

Problèmes

Le problème se pose quand l’élève ressent une violence à son encontre.

Cette violence représente en général un échec de la part du formateur, c’est une manière d’exprimer (verbalement ou physiquement) sa colère, sa frustration face à une situation insoluble dans l’immédiat.
Exactement comme un parent qui va s’énerver face à un enfant, qui en arrive à crier et parfois à frapper son enfant, en sachant très bien que ce n’est pas une solution, mais parce que, sur le moment, il ne voit pas que faire d’autre pour extérioriser sa colère.

En tant qu’élève adulte, retenez bien qu’un formateur qui s’énerve avoue son échec, qu’il s’énerve avant tout contre lui-même, pas contre vous en tant que personne.

La plupart du temps, la violence en reste au stade verbal.
En situation d’échec, le formateur s’énerve et exprime sa frustration de ne pas parvenir à faire progresser l’élève comme il le voudrait, avec des termes parfois inappropriés, voire carrément humiliants ou insultants.
Sur le moment, le formateur énervé peut croire qu’élever la voix va améliorer les choses, que s’énerver va apporter une solution.
Ce n’est jamais le cas.

Dans le contexte de l’enseignement de la conduite moto, on peut difficilement accuser un élève de faire preuve de mauvaise volonté.
L’élève motard est là de sa propre initiative, il a choisi de préparer ce permis de conduire moto.
Il/elle fait l’effort de venir au cours, de s’équiper, d’y consacrer du temps.
Il/elle accepte d’y consacrer de l’argent.
Il/elle a tout intérêt à ce que sa formation progresse au mieux et le plus vite possible.
Si le formateur a l’impression que ce n’est pas le cas, c’est souvent que l’élève n’a pas compris la démarche pédagogique, qu’il ne voit pas à quoi sert l’exercice qui lui est demandé.

Je reçois régulièrement (pas souvent non plus, mais régulièrement) des témoignages de débutantes et débutants pour qui ça se passe mal avec leur formateur et qui ne savent pas quoi faire.

Dans certains cas (heureusement rares), des élèves se plaignent de mauvais traitements du fait d’un formateur qui les rudoie, les bouscule, les frappe plus ou moins brutalement.

Oui, ça existe, ça arrive.
Non, ce n’est pas acceptable.

Quel que soit le problème, la violence (physique ou verbale) ne constitue jamais une pédagogie.
S’énerver n’aide jamais l’élève à apprendre.
Certains formateurs semblent pourtant le croire.

Dans un certain nombre de cas, cela peut être parce qu’eux-mêmes ont été formés ainsi à leurs débuts.
Soit ils pensent que du coup, ça fonctionne comme ça.
Soit ils ne savent pas comment faire autrement, tout simplement.

Dans d’autres cas, soyons clairs, c’est juste qu’il s’agit d’un gros connard !
C’est « confortable » d’exercer comme formateur de conduite. On a forcément affaire à des débutants, c’est facile d’apparaître comme une figure d’autorité, nous sommes d’ailleurs juridiquement considérés comme « personne ayant autorité » (ce qui est une circonstance aggravante en cas d’abus).

Certains formateurs abusent de cette autorité pour se comporter en « petit chef », en harceleur tendance humiliante, en « Père Fouettard » pour se faire mousser, se rassurer sur leur virilité, et surtout, éviter toute remise en question.

Quand le formateur se comporte avec tous les élèves de façon violente, pas sous le coup d’un énervement, mais de façon constante et régulière, sans raison précise… il est probable que vous soyez tombé sur un gros con.

Et malheureusement, il y a peu de chances qu’il change.
La seule solution est de changer de formateur ou d’école… à condition évidemment que vous n’ayez pas payé d’avance l’intégralité des cours.

A l’automne 2018, j’ai reçu un témoignage d’un de mes anciens stagiaires, que j’avais encadré pour un cours individuel de perfectionnement de conduite à la moto 125 dans le but de préparer le permis A2.

Je reproduis ici son témoignage, volontairement anonymisé, sans donner le moindre élément d’identification.

J’ai été témoin et victime de violences verbales et physiques de la part d’un moniteur de moto-école.
L’attitude de ce moniteur, appelons-le JP, est souvent agressive, mordante et brutale envers les novices.
Dès le début de la formation en septembre 2017, j’ai eu à subir les engueulades de ce moniteur selon lequel j’abîmais la boite de vitesse de la moto par une mauvaise manipulation des commandes. 

Je me suis re-motivé en passant la formation de 7 heures pour 125 cc dans une autre moto-école. J’ai rencontré un formateur en cours individuel d’une journée et j’ai suivi une journée de stage avec l’AFDM.

A la reprise des cours de plateau avec cette moto-école au mois de mars 2018, je suis témoin de la violence de JP qui n’hésite pas à donner une claque sur la cuisse d’une jeune conductrice qui ne parvenait pas à serrer les jambes sur le réservoir. 
Au mois de mai, les cours de plateau avec ce moniteur sont toujours aussi désagréables à cause de son attitude méprisante et son ton agressif. Cela est une attitude récurrente chez ce personnage. Est-elle réservée aux débutants ?

Dernièrement en juillet, j’ai vécu le cours de plateau le plus traumatisant de toute ma formation.
Comme à son habitude, le moniteur a le ton mordant et agressif qui le caractérise. Après plusieurs énervements, il monte sur la moto derrière moi et nous emmène à l’écart des autres apprentis. Là, il m’engueule, me tape sur les bras pour corriger ma position et me martyrise les mains sur les commandes en représailles d’un exercice précédemment mal exécuté.
Je suis à deux doigts de lui coller mon poing dans la figure, mais ce serait sa parole contre la mienne. Je risquerais aussi de compromettre mon futur passage devant un examinateur.
Il ne comprend pas qu’il n’obtiendra rien de bon en traitant les clients avec autant de brutalité par une attitude extrêmement agressive et un usage répété de la violence verbale et physique.

Comment dénoncer l’agressivité et la violence de ce moniteur ?
Il se permet de porter des coups, de donner des injonctions sur un ton agressif, de parler aux apprentis comme à des chiens !
Comment cet instructeur peut-il espérer obtenir des résultats positifs en faisant usage d’autoritarisme et d’humiliation ?

Je suis désolé de vous importuner avec cette histoire, après plusieurs semaines à gamberger sur ces agissements, je me résous à vous écrire ce message qui est le seul moyen à ma disposition pour dénoncer cette attitude. Même si je me plains auprès de la moto-école, cela ne servira à rien car ils vont minimiser les faits et mettre en doute mes accusations. Comment éviter que d’autres apprentis ne subissent le même sort avec ce moniteur ?

Solutions

La question fondamentale est en effet : comment éviter que ça se reproduise ?
A quoi de positif peut servir cette expérience négative ?

Je vais vous présenter différentes solutions, dont aucune ne prétend résoudre l’ensemble des situations. Pas de recette-miracle, mais quelques propositions issues de mon expérience de formateur.

Si le langage de votre formateur vous gêne, il ne faut pas hésiter à aller le voir (de préférence en privé, pas devant d’autres personnes) pour le lui signaler.

Mais je sais aussi qu’il est parfois compliqué d’aller se confronter à un formateur qui se montre déjà agressif hors situation de tension.
Dans ce cas, une solution peut être de faire passer le message par une tierce personne, comme la secrétaire de l’école, l’assistant(e), le directeur ou la directrice de l’école…

Dans les cas extrêmes, si vraiment le registre de langage vous choque et que vous ne vous sentez pas de signaler par vous-même le problème, vous pouvez demander à un proche d’aller voir le formateur : votre conjoint, un ami, un pote motard…
Attention, pas pour lui casser la gueule direct parce qu’il vous a appelé une fois « ma mignonne » ou je ne sais quoi !
Juste pour lui rappeler courtoisement qu’il doit rester professionnel dans son attitude et ses paroles.

Si vous êtes confronté(e) au stade supérieur de violence, avec des bourrades, des coups, des agressions physiques… on n’est déjà plus dans la tentative de conciliation amiable.
Ce type de comportement de la part d’un formateur professionnel est inacceptable et doit être signalé.

Ne le voyez pas comme une dénonciation, une délation, mais comme un signalement !
C’est exactement comme signaler une femme battue par son conjoint ou un enfant violenté par ses parents ou harcelé par ses camarades.
Si vous ne dites rien, rien n’empêchera le fautif de recommencer.

Si vous ne le faites pas pour vous, faites-le pour les autres, pour celles et ceux qui arriveront après vous !
Dites-vous bien que si ce formateur a eu avec vous une attitude violente, il y a de fortes chances que ce soit aussi le cas avec d’autres élèves, actuels ou futurs.
Si vous le vivez mal, pourquoi voudriez-vous que les autres le vivent bien ? Avez-vous vraiment envie que d’autres vivent la même mauvaise expérience ?

Un signalement doit se faire par écrit.
Email ou papier, à vous de voir, mais vous devez rédiger un courrier.

Un signalement ne doit pas être anonyme.
Le destinataire doit pouvoir vous identifier et vous contacter pour demander des informations complémentaires au besoin.

Un signalement s’appuie sur des faits, des dates, des horaires, des témoins identifiés.
Il ne s’agit pas forcément d’apporter des preuves matérielles (ce serait difficile, sauf à avoir reçu des messages abusifs par email ou SMS), mais de démontrer le sérieux de votre propos.

Un signalement n’est pas un dépôt de plainte, ni même une main-courante.
Il ne vous engage à rien et n’entraîne pas de suites judiciaires.

Un signalement ne se fait évidemment pas auprès de la personne violente, mais auprès de quelqu’un qui pourra intervenir et amener cette personne à modifier son comportement, de façon volontaire ou par la contrainte.

Concernant un formateur de conduite, les responsables qui pourront intervenir sont de deux ordres.

Première étape : son supérieur hiérarchique, c’est-à-dire son employeur, l’exploitant de l’école de conduite.
Il est indispensable d’informer le dirigeant de l’entreprise des agissements de son salarié.

Toutefois, il ne faut pas se leurrer.
Même avec plusieurs signalements d’élèves (à moins de faits pénalement répréhensibles), il est compliqué de virer un moniteur alors qu’on n’est pas du tout sûr de pouvoir en trouver un autre dans le contexte actuel de pénurie de formateurs moto.
Par ailleurs, comme je l’ai dit au début, le moniteur moto est souvent lui-même le dirigeant de l’école de conduite.
Forcément, cela complique les choses…

Votre signalement aura plus de chances d’aboutir dans le cas où le moniteur fautif est salarié d’une grosse structure, qui emploie d’autres moniteurs moto.

Seconde étape : le délégué départemental à l’éducation routière.
Il s’agit d’un fonctionnaire d’Etat, généralement rattaché à la préfecture de votre département, dont la fonction principale est de diriger l’équipe des inspecteurs du permis de conduire du département et dont une fonction secondaire est le contrôle administratif et pédagogique des écoles de conduite… donc des formateurs de conduite.

Là aussi, soyons francs, pas d’illusion : le délégué départemental ne possède pas d’autorité directe sur un formateur de conduite. Ce dernier est un agent du privé, qui relève de la responsabilité de son employeur.
Le délégué départemental ne pourra pas prendre de sanction à l’encontre d’un formateur fautif. Mais il pourra signaler le problème au directeur de l’école. En cas de multiples signalements, il pourra demander une enquête administrative et une inspection du formateur signalé.

C’est surtout que l’éducation routière est un tout petit monde, où les nouvelles vont vite, surtout à l’échelon local. Un moniteur qui fait l’objet de plusieurs signalements de la part d’anciens élèves, ça va se savoir très vite parmi les inspecteurs, les formateurs, les exploitants…
La pression par les pairs, c’est ce qui fonctionne le mieux !

Pour contacter le délégué à l’éducation routière de votre département, appelez la préfecture ou la Direction Départementale des Territoires (DDT) ou la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP), puis demandez le service des permis de conduire, puis celui de l’éducation routière.
Demandez le nom et les coordonnées professionnelles du délégué au permis de conduire et à la sécurité routière (DPCSR), voire son adresse électronique.

Sachez que certains départements comprenant un petit effectif d’inspecteurs du permis de conduire sont regroupés sous l’autorité d’un même DPCSR, comme la Haute-Loire et le Cantal.
À l’inverse, les départements à effectif très important peuvent être dotés de deux postes de délégués, comme dans le Nord, le Rhône ou les Bouches-du-Rhône.

Même si vous ne recevez pas de réponse, ne croyez pas que votre signalement sera inutile.
Si c’est le premier, il sera classé dans un dossier. Mais si c’est le deuxième ou troisième… il y aura probablement des suites.

Témoignages

Les formateurs moto « violents », en paroles et surtout en actes, sont une extrême minorité.
Mais ils existent, il faut le savoir et en prendre conscience.

Ils existent et ils peuvent faire beaucoup de mal car chaque année, ils dégoûtent de la moto quelques élèves qui auraient pu passer leur permis et rouler avec nous.
Surtout que, croyez-moi, ce ne sont pas les futurs « kékés » qui craquent et abandonnent face à ce type d’attitude traumatisante, mais plutôt des gens qui auraient pu faire des motards raisonnables.

Cet article ne résoudra pas le problème en deux coups de cuillère à pot…
Il veut juste donner quelques pistes pour agir.

La première d’entre elles consiste à faire comprendre aux victimes qu’elles ne sont pas seules, que cela ne leur arrive pas juste à elles et que ce n’est pas de leur faute.
Quand une formation moto se passe mal, c’est dans 90% des cas de la faute du formateur, c’est lui le pro, c’est lui le responsable !

Les 10% restants sont en général la faute d’élèves qui ne respectent pas les consignes d’exercice, qui n’en font qu’à leur tête.
Et même là, cela ne justifie pas des comportements violents.

Un deuxième moyen d’améliorer les choses est de partager votre expérience si vous avez été victime de ce type de comportement.
Comme l’a fait mon ancien stagiaire, il faut témoigner !
Si vous ne vous sentez pas le courage d’effectuer un signalement, il faut au moins témoigner, par exemple en commentaire de cet article.

Le contenu de votre témoignage est sous ma responsabilité juridique en tant qu’administrateur du site.
Vous ne risquez rien.

Moi par contre, j’ai une responsabilité éditoriale et c’est pourquoi je me dois de refuser des propos injurieux et de modifier des éléments qui seraient illégaux.
Vous avez le droit de nommer des personnes, des entreprises, des lieux, de donner des dates.
Vous avez le devoir de le faire de façon responsable et respectueuse, même si quelqu’un n’a pas été respectueux envers vous.

Comprenez bien que si vous faites dans l’injure, je ne pourrai pas autoriser votre témoignage et il ne servira donc à personne.

19 thoughts on “Stop aux moniteurs violents !”
  1. Bonjour, j’ai contacte l’auteur du site pour des informations en octobre 2020. En me rendant au plateau pour une leçon a2, un élève a eu un très grave accident de moto. La monitrice a commis bcp de fautes graves ( elle avait 4 élèves derrière elle, nous a pas équipés d’oreillettes, a donné à cet élève une 700 qu’il avait jamais essayer avant et qu’il voulait pas, elle a insisté). L’accidenté a eu un gros trauma crânien+rééducation pour marcher car cheville cassée, amnésie. Bref grâce aux conseils de l’auteur du site , l’élève a décidé de porter plainte. Je vous remercie pour tous vos conseils . Élève ou simple citoyens nous avons des droits , il faut s’en saisir pour les faire respecter . Merci encore

    1. Merci de nous avoir tenus au courant !
      Si besoin, je peux conseiller un avocat spécialisé en indemnisation des victimes d’accidents traumatisés crâniens.

  2. Merci pour cet article. Les meilleurs moniteurs, et le mien en 2000 en faisait partie je crois, savent adapter leur communication à leurs élèves. Il savent forcer et assouplir, à loisirs.

    Lors de ma formation, j’ai été choqué de la manière dont il parlait à mon collègue élève quand, dans la voiture le suivant, il lui gueulait dessus en lui parlant comme du poisson pourri… J’avais mal pour lui ! Et pourtant, ce gars là avait un niveau bien plus élevé que le mien. Par contre, lui ne le prenait pas mal. Il n’était pas traumatisé, loin de la ! Il en souriant.

    Quand c’était mon tour, malgré mes nombreuses erreurs, ce moniteur était patient, ne montait pas la voix, m’expliquait les choses. Et ça passait beaucoup mieux. Je n’aurais pas supporté qu’il me parle comme à mon collègue.

    Résultat ? On a tous les 2 eu le permis, et on était tous les 2 satisfaits de l’enseignement reçu je crois.

    Je crois qu’un bon moniteur sait « monter le ton » quand il le faut, avec la personne à qui il sait, il sent, que ça va être bénéfique. Pourquoi ? Pour « l’élever ». N’est-ce pas là le but clé d’un enseignant ? Sa raison d’être ?

    Votre article et ces témoignages montrent aussi que, oui, il ya beaucoup de connerie et de violence sur terre. Le monde de la moto est juste à l’image de notre société. Mais il y a aussi des gens dédiés, des pros. Et heureusement.

    Merci pour votre travail

  3. Témoignage reçu par email et anonymisé par mes soins, avec l’accord de la personne.

    * * *

    Je suis tombée il y a peu sur votre site et dans l’article « Stop aux moniteurs violents! » j’ai pu lire quelques histoires qui m’ont grandement fait penser à la mienne et je souhaitais vous en faire part après une très longue période de rumination. Peut-être sera-t-elle utile.

    Un matin de début janvier 2018, dans un mois je vais avoir 43 ans, et à peine mis le pied par terre, des douleurs de partout: sous les pieds, les orteils, les genoux, tout avait enflé, j’avais l’impression de marcher sur des balles de golf, chaque pas me lançait dans les genoux. Conduire ma voiture au travail était un calvaire. Les doigts et les poignets avaient enflés aussi, les épaules me lançaient, soulever quelque chose, bouger me faisait mal, je ne pouvais quasiment plus ouvrir ou fermer une bouteille d’eau, alors la porter, ce n’était même plus la peine.

    Pendant un an, je suis allée voir des tas de médecins et laboratoires, j’ai fini par aller voir un rhumatologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Après plusieurs analyses, on me dit que j’ai sûrement une polyarthrite rhumatoïde, en hésitant avec une spondylarthrite. On me donne finalement un traitement et au bout de 6 mois, les choses s’arrangent enfin !

    Lors de la semaine du 15 août 2019, je prends mes vacances en famille près de Porcaro-Morbihan (comme la plupart des années), lieu de la Madone des Motards, procession que j’ai toujours aimée regarder depuis toute jeune. Le soir même, mon mari me dit : « Toi qui as toujours voulu faire de la moto, pourquoi tu n’essaies pas passer ton permis ? »

    Dès mon retour en région parisienne, je vais m’inscrire à la moto-école de ma ville. Je savais que ce serait difficile, mais ce n’était qu’un défi et une revanche sur ma maladie, maintenant que je pouvais marcher sans douleur et tenir avec mes mains et mes bras une moto de 200 kg !! J’y suis allée en dilettante, sachant que je n’ai pas véritablement besoin d’une moto, mais l’idée me plaisait, j’essaierai d’aller jusqu’au bout mais si je loupe, tant pis, m’enfin ça m’embêterait quand même !

    Pour la première leçon, on me demande d’aller directement au plateau avec ma voiture, en me disant que le groupe viendrait me rejoindre avec les motos. En arrivant à l’heure prévue, personne et j’attends une bonne demi-heure toute seule. Finalement, tout le monde arrive, dont la monitrice d’à peine une trentaine d’années, sans se presser et accompagnée d’une dame d’une dizaine d’années de plus que moi, qui me dit bonjour avec un grand sourire contrairement à la monitrice qui m’ignore presque. C’est là que je me suis dit : « Ça commence bien… »

    Nous discutons, ma collègue et moi, en attendant que la monitrice veuille bien nous faire commencer. L’une comme l’autre n’avions jamais fait de 2 roues de notre vie. Enfin, elle nous dit de prendre un moto chacune et de la pousser, chose très compliquée ! Là, elle commençait déjà à avoir une once d’impatience.

    Au moment de monter sur la moto, j’étais terrorisée et elle me dit : « Bon, va falloir arrêter d’avoir peur maintenant parce qu’on ne va pas y arriver ! Et tu écoutes ce que je te dis ?!! Pète un coup, ça ira mieux. »
    Bref, je réussis finalement à me lancer et à rouler, doucement, mais je roule. Ma collègue n’y arrive pas, tombe régulièrement et la monitrice de lancer « Putain ! elle est encore tombée ! »
    Je tiens le coup, je continue coûte que coûte, mais ma collègue décide d’arrêter pour passer en 125 cm3, leçons qu’elle prendra avec le patron.
    La monitrice me donne quelques instructions et part « s’occuper », parader auprès des non novices plus jeunes.

    Pour la deuxième leçon avec cette monitrice, elle m’accompagne en voiture avec un jeune homme jusqu’au plateau. Cette fois-ci, elle me parle, en me conseillant de faire du vélo pour l’équilibre, pas idiot ! Nous parlons donc tous les 3 dans la voiture et ça se passe plutôt bien. Elle ne m’agresse pas trop cette fois-ci, seul un « Pourquoi t’es tombée ! » m’est jeté à la figure.
    D’ailleurs, elle s’occupe essentiellement des non-novices encore une fois.

    La troisième leçon est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
    Je pars avec elle en voiture, mais toute seule. Et là, elle me dit à peine bonjour. Dans la voiture, elle ne m’adresse pas la parole. J’essaie de discuter avec elle en cherchant quoi dire. Je lui demande si elle était déjà tombée sur des personnes qui souhaitaient arrêter les leçons avant la fin : « Ouais ! Y’en a une dernièrement qui a arrêté parce que c’était trop dur d’après elle, pourtant elle avait réussi le lent. Avec P. [ le patron ] on a rien compris. »
    Et de me rétorquer : « De toute façon, c’est juste parce que son mec est motard qu’elle voulait passer le permis et elle pensait que ça lui tomberait tout cru [sic !] dans la bouche!  »
    Moi-même enseignante, j’ai trouvé cette dernière réplique plus que déplacée. Déontologiquement, nous n’avons le droit de dénigrer aucun élève, quoi qu’on en pense, et surtout pas devant un autre élève !

    La leçon a été une horreur : elle m’aboyait dessus constamment lorsqu’elle était avec moi.
    Le plus souvent, elle paradait toujours avec les jeunes non-novices. Jusqu’au moment où toute seule, je suis tombée, je n’arrivais pas à soulever la moto, trop lourde.
    Heureusement un jeune homme est venu m’aider et m’a demandé – plusieurs fois d’ailleurs, c’est là que je me suis rendue compte que je suis vieille ! « Vous allez bien Madame ? Vous êtes sûre ?! »

    Quant à la monitrice, celle-ci n’est arrivée seulement qu’au moment où j’ai fondue en larmes en disant « Mais pourquoi je n’y arrive pas moi ?! Pourquoi les autres y arrivent et pas moi ?! Je suis nulle ! J’en ai marre ! »

    Un autre moniteur d’une autre école est venu mettre son bras autour de mon épaule pour me réconforter et elle me dit « Va prendre une pause ! » Ce que je fais.
    Dans le cabanon où se trouve une petite table, j’y pose mon casque et mes gants. Elle arrive sans un mot et sors mon dossier pour le remplir.
    En plaisantant, je lui dis « Ça ne va pas être fameux mes appréciations je pense », mais elle m’ignore totalement, pas un mot.
    Je reprends mon casque et mes gants, et lorsque je me retourne, j’entends un petit bruit de quelque chose qui tombe par terre. C’était sa cigarette électronique cylindrique noire qu’elle avait dû poser contre mes gants et qui a roulé lorsque j’ai pris mes gants noirs.
    D’un coup, je l’ai vu devenir folle, je lui ai demandé pardon, que je n’avais pas fait exprès, pour cause je ne l’avais pas vue et que je lui rachèterai une cigarette si elle le souhaite.
    Rien à faire, elle était en furie « Ça va ! Ça va ! Ça va ! » qu’elle me répétait pour me faire taire, j’ai cru qu’elle était prête à m’arracher les yeux.
    Alors je la laisse et retourne à ma moto et je m’efforce de m’exercer tout en serrant les dents et, je dois l’avouer, en l’insultant entre les dents. Elle n’est jamais revenue me voir de la leçon.

    A la fin de celle-ci, en allant reprendre la voiture seule avec elle, je lui réitère ma proposition de lui racheter ou même rembourser sa cigarette, elle me dit « C’est pas grave, j’en ai une autre dans la voiture » [!]
    Nous montons et sans prévenir, elle se met à me hurler dessus « T’as pas le droit de dire des choses pareilles ! T’as pas le droit de dire que t’es nulle ! Je ne laisserai jamais aucun élève dire des choses pareilles ! Tu m’entends, plus jamais t’as intérêt à dire ça devant tout le monde ! »

    Sidérée tout d’abord, je fond en larmes et le pire est que je lui présente toutes mes excuses ! J’avais tellement honte de moi !
    Et là, elle prend son téléphone et appelle sa mère pour savoir comment va sa fille, raconte son weekend, etc. J’attends qu’elle finisse et j’essaie de communiquer avec elle : « Tu as une petite fille? Quelle âge a-t-elle? » « 3 ans. » « Ah, c’est chouette, c’est mignon à cet âge. Et puis il faut en profiter parce que ça grandit vite. Elle va à la crèche ? C’est pas trop dur de la laisser ? » « Ben faudra qu’elle s’habitue. »
    Je suis rentrée à la maison, en larmes, complètement déçue, écœurée, déprimée. Je n’ai rien mangé de la soirée, j’ai à peine dormi, j’étais traumatisée.

    Le lendemain, je décide d’appeler le patron et de lui parler de tout ça, que je ne souhaitais plus prendre de leçon avec cette monitrice, que sa violence verbale et son attitude dure et militaire me glacent.
    « C’est marrant ça quand même » qu’il me dit. « Je n’ai jamais eu de souci avec elle ! En plus, elle a de bons avis sur Internet. C’est vrai qu’elle peut être un peu abrupte, mais elle est très psychologue [?!]. C’est parce que c’est une fille, c’est pour ça que je l’ai prise. Elle s’investit beaucoup auprès de ses élèves. Avant, j’avais un homme et c’était pas pareil. Mais si tu veux, je donne aussi des cours et on peut voir ensemble si tu veux ».

    Je prends donc des cours avec le patron, et là c’est la jour et la nuit. Je retrouve ma collègue de la première leçon, elle aussi enseignante et directrice d’école, nous finissons par discuter ensemble, je lui raconte mes mésaventures. Elle est outrée, me certifie que j’ai subi de la maltraitance. De plus, elle m’avoue qu’elle non plus ne l’apprécie pas du tout, sèche et agressive avec elle aussi.

    La leçon suivante, je retrouve encore une fois ma collègue, et elle me dit que la secrétaire de l’école l’a appelée pour lui demander de prendre une leçon avec moi parce que « elle est un peu sensible ».
    Alors voilà ce que j’étais, la chialeuse de service, celle qui se crée des soucis elle-même.
    Heureusement, ma collègue a remis les choses au clair en lui narrant sans entrer dans les détails mes déboires.

    Je faisais beaucoup de progrès avec le patron. Je croisais tout de même régulièrement mon ancienne monitrice qui dorénavant m’ignorait complètement : pas de regard, pas de bonjour, rien.
    Le patron lui a même demandé lors d’une leçon où j’étais toute seule sur le plateau de venir voir les progrès que je faisais. Elle n’a rien trouvé de mieux que de prendre une moto et de me doubler de très près et à toute berzingue alors que je faisais un tour de plateau à mon rythme pour me familiariser et dompter ma peur toujours présente. Mais je commençais à prendre confiance. Et elle est partie.

    Les trois dernières leçons, avant de tenter de passer l’examen du plateau, furent à ma grande surprise et très grosse déception avec elle de nouveau.
    Je suis retombée en dépression, comme au tout début. Elle me criait dessus (ce qu’elle ne faisait pas lorsque le patron était dans les parages) me lançant « Tu me parles sur un autre ton ! » ou bien « De quel droit tu me parles comme ça ! » lorsque paniquée par l’approche de l’examen, je lui disais que je pensais arrêter, que je voulais me reposer.
    J’ai même eu droit à « On peut vraiment rien te dire ! Tu prends toujours la mouche ! Bon j’appelle P. parce que j’en peux plus ! »
    Mais chose étrange, elle avait eut auparavant une sorte d’éclair « d’humanité » si je puis dire en me disant calmement « Tu es fatiguée ? Tu veux te reposer un peu ? Alors vas-y parce qu’on n’a pas fini ! »

    Au final, le patron est venu et écœurée, je lui ai rétorqué que j’en étais arrivée (à une heure de l’examen tout de même !) à détester la moto, de me demander ce que je foutais là, que je n’étais pas à ma place, que je ne me sentais pas légitime et que ce n’était pas mon monde.
    Il a tenté de me ramener à la raison et me rassurer, mais je savais que c’était loupé, qu’elle avait détruit tout ce que le patron avait réussi à faire : j’avais perdu la confiance et j’étais terrorisée.

    J’ai loupé le plateau, normal puisqu’elle était là. Elle a souri – peut-être la seule fois où je l’ai vu sourire !

    Je suis rentrée dévastée mi-décembre 2019.
    Le patron a tout de même accepté de me délivrer le certificat 125 cm3 – il avait plus d’espoir en moi qu’elle – mon lot de consolation, dirons-nous. Mais malgré avoir déboursé l’équivalent de 2 bons SMIC, je ne suis pas du tout prête à repasser l’examen A2.

    J’ai finalement acheté une 125 début février 2020 dans l’espoir que mon appréhension et mon écœurement finissent par se volatiliser.
    Je ne l’ai pilotée que peu de fois. Je suis toujours très mal à l’aise, j’ai très peur et je ressens toujours le fantôme de cette monitrice lorsque je dois rouler avec.

    Jusqu’à aujourd’hui, je pense et je rêve (cauchemarde) constamment de cet événement traumatisant.
    Je suis presque heureuse du confinement car l’interdiction de sortir est une bonne excuse pour ne pas à avoir à utiliser la moto ce que j’appréhende de plus en plus.
    J’ai même pensé à consulter une psychologue pour passer outre mon dégoût et mon sentiment de honte extrême.

    Je n’ai pas su, pas pu agir, ni me défendre, ni riposter en lui faisant face. Elle fait partie d’une certaine hiérarchie comme tout enseignant et, comme la plupart des gens de ma génération, je pense, nous avons un respect de cela, j’ai courbé l’échine, elle en a profité.

  4. bonjour Fabien juste une remontée de poste.
    expérience vécue avec mon amoureuse (que tu as croisé ceci étant dit…)
    après avoir traversé la France dans tous les sens, un bout d’Espagne, d’Allemagne …….en 125 et par tout temps.
    la miss s’est décidée de passer son « gros cube », donc plateau obtenu sans trop de galères, la conduite lui permettant d’être présentée assez rapidement.

    1er examen, l’examinateur manifeste une misogynie assez assumée  » je n’aime pas trop les femmes en moto, on voit ce que ça donne déjà en voiture !) le mono un peu gêné mais bon……..recalée ! explication de la moto école, celui la quand on sait que c’est lui on évite de lui présenter les filles ! au moins ça c’est dit !

    2 ème examen, GAGNE le même en couleur ! a la descente du véhicule petite phrase pleine d’empathie, ah en plus c’était votre dernier essai ! pas grave dit le moniteur la conduite était impeccable, ça valait le coup de le re tenter.
    RECALÉE …….bon pas grave, les responsables nous disent tous en cœur c’est impossible que ce soit lui encore une troisième fois ( ceci dit je ne sais pas quoi penser lorsque j’entends ça )

    3 ème examen ………………NON DEVINES ENCORE LUI !
    c’est l’apothéose, il refuse l’examen c’était sa dernière tentative ! cette fois ci le moniteur sort de ses gonds va voir le responsable du centre de formation, qui appelle la préfecture, l’examinateur appelé au téléphone et donc ma chérie a bien droit a un passage de plus………..je me rapproche du responsable en lui demandant s’il ne vaudrait pas mieux remettre l’examen ? « oh non il vient de se faire remonter les bretelles et votre épouse aurait du l’avoir au premier passage ……..résultat, elle a été victime d’invectives d’une rare violence pendant sa conduite ( de l’aveu même du moniteur, il n’avait jamais vu ça ) donc ne pouvant plus le supporter, elle a passé la 3 ème et ils ne l’ont pas revue, elle est rentrée seule au centre en larmes…….
    quelque jours après je suis retourné au centre et la de concert  » ne vous laissez pas faire ! il faut écrire a la préfecture ! ce n’est pas normal etc etc…… » la dessus je sympathise avec une petite nana (stage rapide) venue récupérer des papiers qui me confirme avoir été victime deux fois de cet examinateur ……….
    V++

    Christophe

    1. Hé oui, il n’y a pas que les moniteurs (et monitrices) qui peuvent être de gros connards, certains inspecteurs du permis de conduire en sont de beaux cas aussi…

  5. Incroyable ces témoignages. J’ai moi-même fait les frais d’une monitrice (Et oui !) qui était particulièrement vindicative à mon égard. Étant quelqu’un d’assez émotif, ses invectives loin de m’aider à progresser ont failli me dégoûter de la formation et de l’envie de monter sur une moto. Un jour, j’ai posé cette dernière à terre en effectuant le demi tour en entraînement, elle m’a lâché devant tout le monde « Casse toi, tu me fais chier ». Me suis quand même accroché … jusqu’à échouer l’examen du plateau. A partir de là, j’ai pris mes dispositions et plutôt que de choisir la facilité en continuant ma formation à Paname juste à côté de chez moi, j’ai choisi de retourner dans mon Grenoble natal. Résultat des courses, j’ai plus appris en trois cours qu’en 30 h avec elle, ai conduit en montagne, en ville, sur voies express. Sans compter que le prix à l’heure était 6 euros moins cher et que le plateau était juste derrière l’école alors qu’on perdait 1h30 pour y aller et revenir à Paris ! Tout ça pour dire que je fus un élève certes laborieux mais plein de bonne volonté et qu’il a fallu LA rencontre avec des moniteurs passionnés et compétents pour me débloquer. Ainsi que la fréquentation assidue de cette page formidable à maintes égards. Merci.

    1. Merci pour ce nouveau témoignage qui illustre une fois de plus ce que je souligne depuis le début : les moniteurs (ou monitrices) violents, agressifs, insultants sont aussi parmi les plus mauvais / incompétents, les moins pédagogues, les moins efficaces.
      D’où l’importance de s’en éloigner le plus vite possible.

  6. « …des hommes, parfois âgés de plus de 45-50 ans, qui se montrent, comment dire… directs, « cash », voire « bruts de décoffrage » ! […] qui font preuve d’un certain sexisme, voire de machisme caractérisé […] qui passe 95% du temps de cours assis à fumer ou à pianoter sur son téléphone… »

    C’est exactement ce que j’ai vécu pour mon permis moto, le même profil, très (trop) direct dans ses paroles, avec un langage corporel qui va avec (des tapes du revers de la main pour appuyer ses reproches), et qui s’acharne encore plus sur les rares jeunes filles qui venaient en cours. Ça a été difficile de prendre sur moi pour ne pas partir au clash.

    Au premier cours, nous sommes partis de l’autoécole au site du plateau, le moniteur sur une moto, moi au volant de la voiture d’autoécole. Je n’étais jamais monté sur un 2RM de ma vie, il m’a montré rapidement les exercices à réaliser puis j’ai essayé tant bien que mal à les reproduire sur une 125cc. Après 1h30 de plateau, il m’a demandé de ramener la 125 à l’autoécole. Je lui ai dit que je ne me sentais pas prêt à conduire en centre-ville (un samedi en plus), mais il a commencé à s’emporter et me dire que je n’avais pas le choix. Je lui ai fait confiance et l’ai fait quand même, non sans difficulté mais sans drame.

    Au second cours, le moniteur m’a donné une Z650, m’a dit de refaire les exercices de la fois d’avant et de tester un peu la réaction d’une « vraie moto ». Puis… il s’est barré ! Nous étions donc 3 élèves débutants sur le plateau, sans accompagnateur.
    Il est revenu presque une demi-heure plus tard, ce qui m’avait laissé le temps de me vautrer 2 fois (oui, car il ne m’avait pas dit non plus qu’un freinage un peu sec de l’avant quand on braque c’est touchy, j’ai appris par moi-même du coup).

    Voilà un petit exemple, mais d’une manière générale, aucune pédagogie, presque aucune explication sur les techniques à adopter pour réussir, et une absence quasi-systématique vu que ce moniteur passe tous ses cours soit à discuter avec les autres moniteurs (ça ok, mais sans prêter attention à ce qui se passe sur la piste) et à téléphoner dans sa voiture. Pas non plus une grosse connaissance en mécanique vu les âneries qu’il sort sur ses propres machines.
    En revanche, il s’est montré un peu plus docile pour le passage de la plateforme A2 vers A, certainement car il n’avait pas d’objectif statistique de réussite à l’examen.

    C’est étrange car pour mon permis auto, 10 ans auparavant, j’avais eu une monitrice hyper sévère, hyper tatillon qui ne laissait rien passer et te le faisait bien sentir. Cependant j’en garde un très bon souvenir car elle gardait un côté pédagogique en expliquant les erreurs et le moyen de ne pas les reproduire (et y’avait pas interêt). J’ai pu progresser très vite grâce à elle et j’ai passé mon permis en accéléré au bout de 10 jours et 21 heures de conduite. Permis obtenu haut la main et en confiance. Je pense encore parfois à elle en conduisant, toujours en gardant à l’esprit de conduire au mieux, et en 350 000km je n’ai jamais pris de prune ni eu d’accident.
    Comme quoi, le fait d’être cash n’est pas forcément un problème du moment qu’il y a une transmission de savoir et un vrai accompagnement de l’élève.

  7. Témoignage lu sur le forum du Repaire des Motards :

    « Mon moniteur :
    * était au téléphone à gérer ses locations d’appartement ou commander ses repas du midi…
    * une fois, je lui ai dit avoir lu Passion Moto Sécurité et je lui ai posé des questions sur quelques points. Il s’est fâché et depuis chaque fois que je posais des questions, c’était « regarde sur internet » (avec sarcasme) !
    * il a oublié que j’étais le client et lui le fournisseur…
    * souvent pas de cours pendant 2 mois.
    * quand on bossait la conduite il nous disait « t’es recalé ! », « éliminé », mais sans plus d’explications.
    * il pourrissait les débutants au point de faire pleurer certaines femmes quand elles faisaient une erreur ou n’accéléraient pas assez à son gout sur les voies d’accélération. Aucune empathie, aucune démarche pédagogique.
    * début des cours avec 15 minutes de retard, fin des cours avec 15 minutes d’avance…
    * à la limite de la vulgarité avec les élèves « z’etes des merdes »,  » prenez un scooter ou un vélo, vous ne ferez jamais de moto ! ».
    * Heureusement que j’avais 20.000 km en 125 dans les pattes et que je le voulais vraiment ce permis, sinon j’aurais abandonné.

    Pourquoi je suis resté là et que je n’ai pas changé d’auto école ?
    Flemme et confort, c’était à côté de mon boulot, donc plus simple (je croyais) pour les leçons.

    Un pote a passé sa passerelle A2 vers A dans cette moto école : 100 en ville, 180 sur départementales, il s’est fait peur pendant 4 heures.
    Il voulait rentrer chez lui tellement il avait la trouille, mais a serré les fesses pour avoir son attestation.

  8. Perso j en connais qui pour expliqué que les élèves n aime pas ces méthode explique que c est à cause des autre moniteur trop gentil comme si avec lui on travaillait plus qu avec les autres….

  9. Je n’ai jamais fait de moto. Mais oui la violence morale j’ai stoppé ma conduite accompagnée au bout de 40heures je n’y arrivait pas le moniteur me stressait sans cesse. J’avais peur de chaque heure de conduite qui finissait en larmes. J’ai changé d’auto école a 20ans. Dépressive et suicidaire a cette époque, le moniteur me demandais si je voulais mourir a presque chaque leçon. Je n’ai jamais osé lui repondre oui!!!!!!
    C’était il y a 15ans. Je vais mieu, beaucoup mieu et je suis en formation d’enseignant a la conduite pour ne pas être comme eux!!!!!

    1. Bonjour,
      Votre témoignage me glace le sang. Vous êtes tombée sur un sacré pervers (sans doute un pervers narcissique et vous avez bien fait de fuir). Ce genre de propos peut être qualifier d’incitation au suicide, c’est un délit pénal.
      En tout cas bravo pour votre formation, courage

  10. Hélas, force est de constater qu’il y a des im….les, je veux dire, des incompétents, dans tous les corps de métiers. Merci Fabien pour ton article et ton encouragement intelligent à dénoncer ces comportements abusifs autant que stupides. Toutes les moto-écoles n’ont pas la chance d’avoir des moniteurs tels qu’un « Lunaris » ou un « Flat-Fab »…

  11. J’ai eu un moniteur pour le plateau et il a été très patient avec moi et je le remercie…Et pourtant, il aurait eu de quoi s’énerver avec moi !!!
    Par contre à la 1ere leçon de conduite, alors que j’avais rendez vous avec lui, la directrice m’a mis avec un autre moniteur. Et là, galère dès le début. Il hurlait dans le casque sans arrêt pour un oui et pour un non, et bien sûr, impossible de répondre.
    C’était en 2008. J’avais mon permis voiture depuis 1977, sans accident ni accrochage, mon permis poids lourd et transport en commun depuis 1980 (service militaire) sans accrochage ni accident. Donc conducteur prudent, prévoyant et patient. Et là un blanc bec m’a mis hors de moi, au point que je m’arrête sur un parking. Et c’est moi qui l’ai insulté et dit ma façon de penser. Or, il m’en faut pas mal pour me faire sortir de mes gonds…
    Il a alors compris qu’il allait trop loin et je suis rentré direct à la moto école malgré qu’il voulait continuer. J’ai posé la moto en double file pour qu’il la range lui même (c’était ma façon de me « venger !!) et ai dit aussi ma façon de penser (mais de manière plus courtoise) à la directrice.
    Soi disant je ne supportais pas la pression. Or j’aimais travailler sous pression et ça ne m’a jamais posé de problème…Donc la pression, je la tiens….
    Je n’ai plus jamais revu ce moniteur. C’est celui qui m’avait fait le plateau qui m’a repris, et qui m’a encouragé.
    Au final, 3h de conduite seulement en moto école et présenté avec réussite à l’examen… Merci à lui…
    Moralité : un blanc bec d’à peine 30 ans qui se permet d’essayer d’humilier un « vieux » de 20 ans de plus… Quel manque de pédagogie… J’espère qu’il a changé de métier…
    Tout ça pour dire que la violence n’est pas que physique…et confirmer ce que Fabien écrit…

    1. Bonjour.
      La pression est un mot que je ne supporte plus depuis longtemps. Je l ai trop supportée au boulot ,et dans d autres cadres. La pression est une manière de réduire la personne en face qui soit se rebelle comme elle peut,soit encaisse se laissant persuader que c est nécessaire alors que ça donne lieu à des abus de pouvoir et déglingué la confiance du subissant.
      J ai eu une mauvaise expérience avec un formateur qui ne voulait pas me répéter des infos. Il se moquait de moi au lieu de m aider.quand je lui faisais la remarque,il me disait que j étais susceptible.
      Je lui ai également dit d arrêter de me mettre la pression ,il montrait qu’ il avait raison.
      Il me disait que j avais un regard de vieux par ex( j ai 59 ans mais suis en pleine forme avec une bonne hygiène de vie.pour finir, j ai perdu tout contrôle alors que j avais une 125.je me suis fait de grosses frayeurs sur le plateau et n ai pas conduit ma moto pendant plus d un mois. Après trois leçons j ai dit au moniteur d arrêter se moquer de ma tête. J ai écrit un courrier et j ai changé d autos écoles.et pourtant ce formateur avait l air rigolo (il avait deux facettes).maintenant,j ai dans ma tête qu’ on ne m empêchera pas de vivre ma passion .Elisabeth

  12. En tant qu’ancien enseignant moto-école, j’ai effectivement rencontré tous ces visages.

    Des enseignants qui hurlaient après leurs élèves sur les pistes ou lors des examens parce que l’élève échouait. Et je fais bien la distinction entre une agressivité et une voix forte pour couvrir le bruit des moteurs.
    J’ai vu des enseignants ne pas s’inquiéter de leurs élèves après une chute (même grave), car cela ferait parti de la formation !
    J’ai vu des enseignants mélanger les niveaux des élèves pour une histoire de rentabilité sans se soucier de progression (attention, c’est peut être imposé par son employeur). Pourtant, il n’est pas toujours possible de passer autant de temps nécessaire auprès de chaque élève quand un débutant nécessite de tenir la moto pour ne pas tomber.
    Il n’est pas non plus normal de proposer à un élève de partir en circulation alors qu’il n’a fait que 3h de plateau.
    J’ai vu des enseignant délaisser leurs élèves en préférant essayer les engins des anciens élèves (quitte a montrer une très mauvaise image du motard : désolé, un motard/enseignant ne doit pas forcement savoir faire des weelings).
    J’ai vu des enseignants faire du rentre dedans auprès d’élèves féminines. Le plus navrant, c’est que cela fonctionnait parfois….
    J’ai vu des enseignants laisser sans surveillance leurs élèves et préférer rester a l’abris.
    Bien sur , il y aura toujours des vieux moniteurs qui diront que leurs expériences leur permettent de faire ceci-cela, de sentir le niveau de l’élève…

    Mais il faut aussi se méfier des ragots. Le monde de l’auto-école est petit effectivement, mais remplis de gens hypocrites et concurrents, prêt à cracher sur le concurrent pour piquer de la clientèle. Sans parler des opérations commerciales douteuses qui ferait passer l’enseignant le plus vertueux pour un voleur.

    Enfin, le monde n’est pas blanc ou noir.
    J’ai vu aussi des élèves qui ne respectaient pas les règles fondamentales de sécurité des que l’enseignant avait le dos tourner pour s’occuper d’un autre élèves.
    J’ai vu UN élève que cela amusait d’accélérer fortement devant des radars durant la circulation.
    J’ai vu des élèves qui se croyaient bon parce qu’ils font du cross, de la 125 ou autres, et ne comprenaient pas leurs difficultés.
    J’ai vu des élèves qui pensaient qu’ils allaient apprendre à piloter et à sortir le genou dans les virages.
    J’ai vu des élèves, bercés d’illusions par un contrat de 15-20h signé dans un bureau, se sentant trompés de pas y arriver sur ce délai.
    J’ai vu des élèves demandant une formation accélérée et s’apercevoir qu’ils faisaient des chèques sans provision.
    J’ai vu des élèves s’imaginant que ne pas savoir faire de vélo ne serait pas gênant pour apprendre a tenir sur une moto (véridique).
    J’ai vu des élèves sans aucune confiance prêts à abandonner à la moindre difficulté.
    J’en ai même eu un qui à abandonné la veille de son permis, car il n’arrivait pas à apprendre les fiches et ne m’avait jamais parlé de cette difficulté.

    Sans jamais excuser les professionnels malveillants, ni les élèves dangereux, il faut se rappeler que autant les enseignants que les élèves, tous sont des humains, avec leurs défauts et leurs fatigues.

  13. Fabien,

    tu as encore réalisé un bel article.
    Je n’ai pas vécu cette situation. J’ai eu la chance d’être dans une école de conduite avec deux moniteurs moto, l’idéal, sans savoir à l’avance quel moniteur j’aurais au cours suivant, un salarié motard BMW R1200 et le patron. L’avantage m’a été donné de pouvoir me faire expliquer avec l’un, ce que je ne comprenais pas avec l’autre.
    Par exemple, sur l’évitement du parcours rapide du plateau, j’avais l’appréhension du contre braquage bref et violent, et un moniteur me voyait en situation d’échec, et se savait impuissant et frustré dans son enseignement. Son collègue m’a pris à part et m’a fait faire un exercice pendant une demi heure, hors parcours de cônes, à basculer le guidon de la moto de gauche à droite et de droite à gauche à 50 km/h en contre braquages successifs. Après cet exercice tout simple ( mais il fallait y penser), l’évitement est devenu une pratique aisée.
    Lors de l’examen du plateau, nous étions 6, mais plus que 4 après le parcours lent et freinage d’urgence, j’ai été le seul du groupe a avoir mon A2 plateau et conduite du premier coup.
    Mon conseil: Il faut prendre le temps de discuter avec le moniteur sur son ressenti, avant ou après le cours. Avoir fait 5 ou 10 ans en 125 cc ne fait pas de nous des motards, mais des miraculés. En 125 cc autodidactes des années 1970, avec un simple permis auto et A1 paquet cadeau, nous avons pris de très mauvaises habitudes, de position sur la moto, de prise d’information, etc… Le moniteur a plus de mal à corriger les habitudes de l’élève, surtout les plus de 50 ans, et c’est vrai que celà chambre parfois gentiment.
    Mesdames, si le moniteur vous appelle  » ma chérie », « ma cocotte », « ma poule », il faut lui répondre « mon lapin » il t’est permis de rêver, et si cela ne le calme pas, c’est comme pour les moniteurs violents, il faut savoir changer d’école de conduite.
    Il y a un principe essentiel dans la vie:  » Arrêtez d’être gentils, faites ce dont vous avez envie avec plaisir ».

    Yannick

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