Il pourra vous arriver de vous retrouver avec votre moto à terre et vous à côté, tout à fait apte à la remettre sur ses roues, mais ne sachant comment faire. Dans ces cas-là, il vaut mieux avoir la bonne technique pour la redresser sans vous faire mal, avec ou sans aide extérieure.

Introduction

De la même façon qu’il vous arrivera forcément de laisser votre moto tomber au sol au moins une fois dans votre vie de motard(e), il vous faudra nécessairement la relever.

Bonne nouvelle, vous serez rarement seul(e) pour ce faire.
Dans la plupart des cas, il y aura un passager ou un autre motard ou un témoin qui viendra vous aider.

Même si votre passagère n’est que peu musclée, elle peut aider par la technique dite du « singe », ou monkey en anglais (au sens du singe en side-car !).
Elle est expliquée (en anglais) et démontrée ici (à partir de 2’43) :

Mais tout le monde n’a pas cette chance. Une fausse manoeuvre le matin quand on n’est pas réveillé avec la moto au troisième sous-sol du garage souterrain, le pied qui glisse sur une feuille morte au fin fond de la forêt…
Il peut être utile de savoir relever une moto seul(e) !

On est d’accord : si vous êtes un mec costaud avec une moto « légère » (disons moins de 250 kilos) à l’équerre sur un sol bien plat, ça se fait. Sans trop d’effort, surtout avec le petit coup de fouet de l’adrénaline qui monte bien dans ces moments-là.

Après, il y a tous les autres cas : les pas costauds, les femmes, les vieux, ceux qui ont des problème de dos, les motos lourdes, les sols en pente, les sols glissants, la moto chargée à bloc…

Bref, ça fait quand même un certain nombre de conditions qui font que là aussi, globalement, c’est pas mal de savoir comment faire.

* * *

Parenthèse : si vous devez relever la moto, c’est qu’elle est à terre. Si elle est à terre, c’est qu’elle est tombée… Imparable !
Et si elle est tombée, peut-être que vous êtes tombé(e) avec !

Dans la plupart des cas, la chute de la moto se fait à l’arrêt ou à très basse vitesse, souvent avec un pied par terre. Bref, on arrive à s’extraire de la bécane sans glisser, sans tomber. Mais parfois, vous pourrez vous trouver entraîné(e) par la chute de la machine.

Petite vidéo pour apprendre à « bien tomber » d’une moto :

* * *

Préliminaires

Avant de voir les différentes techniques possibles pour relever une moto, il y a quand même quelques fondamentaux communs.

Tout d’abord, se mettre en sécurité

Couper le moteur, en tout premier lieu.

Cela peut paraître évident, mais parfois, avec le stress, l’énervement, on oublie les évidences.

Il faut couper le moteur pour deux raisons :

  1. éviter qu’il tourne en position horizontale, car il n’est pas prévu pour ça, il serait mal lubrifié et pourrait vite se détériorer, surtout si l’accélérateur est bloqué et le maintient à haut régime ;
  2. arrêter la roue arrière !
    Non seulement, il va vous falloir immobiliser les roues avant de relever la moto, mais une roue, une chaîne qui tourne, c’est dangereux, ça vous chope une jambe ou une main avant d’avoir dit ouf.

Bref, on coupe tout, à la clef ou au coupe-circuit, au plus rapide.

Se mettre en sécurité, cela vaut aussi pour soi.
Commencez par respirer un grand coup : la moto est par terre, elle ne va pas tomber plus bas, ni s’abîmer plus.

Mettez-vous à l’aise pour préparer l’effort musculaire pour la relever.
Enlevez le casque, les gants aussi s’ils vous tiennent chaud ou s’ils glissent. Ouvrez le blouson pour ne pas être engoncé.
Si vous portez des gants fins qui ne vous gênent pas, il est préférable de les garder, cela peut vous éviter de vous couper ou de vous brûler en allant chercher une prise sous la moto.

Vous vous sentez super énervé, mais vos muscles sont peut-être froids.
Echauffez-vous un minimum avant de vous lancer dans les grandes manoeuvres. Faites jouer vos muscles et toutes vos articulations, de haut en bas : nuque, épaules, poignets, bassin, genoux…
Rien ne presse et c’est en voulant aller vite qu’on se fait mal.

Profitez-en pour observer les lieux, analyser la situation, réfléchir.
Parfois, en faisant un peu bouger la moto, on se facilite beaucoup la tâche pour la suite.
Exemple avec un trail qui s’est posé sur son cylindre ou sur les pare-carters dans un sol meuble et surtout, en pente : il est souvent possible de le faire pivoter sur son point d’appui sans trop l’abîmer, afin de l’orienter dans le sens de la pente, où il sera plus facile de le relever.

Sur le même principe, il peut être parfois utile de décharger la moto, de démonter les valises… pour l’alléger au maximum.

Enfin, vous vous épargnerez une mauvaise surprise en dégageant tout ce qui peut rouler sous les pneus. Du pied ou de la main, enlevez les graviers, cailloux, feuilles mortes… au niveau de la surface de contact entre les deux pneus et le sol.

Bref, n’agissez pas à l’improviste !

Ensuite, se préparer

Il faut immobiliser au moins une roue.

Pour la roue arrière, il suffit de la mettre en prise.
En général, c’est déjà fait, on tombe la plupart du temps avec un rapport engagé.
Mais au cas où vous seriez au point mort, pensez-y, mettez en première. Il suffit de débrayer d’une main et de manoeuvrer le sélecteur de l’autre.

Si la moto est tombée au point mort et côté gauche, c’est plus compliqué… Dans ce cas, essayez de peser sur la pédale de frein arrière.

Pour la roue avant, c’est utile, mais moins indispensable.
Essayez de freiner au levier ou maintenez le levier serré avec une ceinture, une sangle, un lacet, l’emmanchure d’un gant…

Une précaution supplémentaire : si la moto est tombée vers la droite, dépliez la béquille latérale.
Cela évitera de faire basculer la moto de l’autre côté quand vous la redresserez. Un accident est si vite arrivé…

Ensuite, il faut mettre le guidon en butée, pour pouvoir utiliser son bras de levier.
Cela impose parfois de devoir bouger le guidon, ce qui peut provoquer des raclements très désagréables à l’oreille sur un sol gravillonneux.
Désolé, mais c’est la seule façon de travailler efficacement.

Essayez de procéder avec douceur pour braquer le guidon à fond.
Dans quel sens ? Celui où vous allez avoir la meilleure prise.
Si la moto est tombée vers la droite, braquez à fond à droite.
A fond à gauche si elle a versé vers la gauche.

A partir de là, on peut commencer à travailler, avec deux impératifs :

  • Une moto à terre se pousse pour la relever, elle ne se tire pas !
    N’essayez pas de vous pencher par dessus pour la tirer vers vous, vous allez juste réussir à vous tuer le dos. Il faut travailler avec le dos droit, tout le temps, en vous mettant du côté où la moto est tombée. Elle a versé vers la droite, on se met à droite, et vice-versa.
  • Les pneus doivent être en contact avec le sol.
    N’essayez pas de relever d’une traite une moto dont les pneus ne touchent plus le sol. Cela équivaut à la soulever. Vous arrivez à soulever 200 ou 300 kilos, vous ? Moi pas. Par contre, je relève n’importe quelle moto à partir du moment où les pneus touchent le sol. Parce que cela fournit non pas un, mais même deux points d’appui.
    Et vous connaissez ce qu’a dit Archimède : « donnez-moi un point d’appui, un levier, et je soulèverai le monde ! »

Si vous avez braqué le guidon à fond, vous avez un levier. Si les pneus touchent le sol, vous avez un point d’appui. A partir de là, pas de raison de ne pas y arriver !

C’est pourquoi sur tant de vidéos, on voit des hommes et des femmes arriver si facilement à relever leur bécane. Si vous regardez bien, ce sont souvent des Américains, avec de grosses bécanes : des Harley avec arceaux moteur, des Goldwing super larges, des BMW à moteur bicylindre à plat… bref, leur moto ne se couche pas complètement, elle se pose sur le côté et les pneus restent en contact avec le sol.
Forcément, c’est plus facile. J’aimerais les voir avec la moto en vrac en dévers…

Procédez toujours en deux temps : relevez juste un peu la moto pour mettre les pneus en contact, s’ils ne le sont pas déjà, et ensuite redressez l’ensemble.

* * *

D’accord, mais comment ?

Vous vous rappelez la première vidéo, tout en haut ? Toutes les erreurs / oublis qu’il commet ?
Déjà, si vous avez bien appliqué mes conseils préalables, vous avez évité la plupart de ses gaffes.
Mais si vous ne connaissez pas la technique pour relever la moto, il va vous arriver ça.
Marrant à regarder, moins à vivre…

* * *

D’abord, comme souvent à moto, il n’y a pas une et une seule technique.
Personnellement, je connais quatre façons de faire pour relever une moto.

Première méthode

Les bases restent les mêmes que pour toutes les méthodes :

  • une main devant (sur le guidon braqué à fond),
  • une main derrière (on prend la poignée passager, le cadre, le bord de selle… n’importe quoi qui fasse une bonne prise et ne casse pas),
  • avec toujours les deux pneus en contact au sol,
  • toujours le dos bien droit

Mais là, on pousse avec les bras ET les jambes – en s’aidant au besoin de l’appui d’un genou contre la moto.
Cela demande un peu de force dans les bras, mais ça marche.

Comme Eric :

OK, mais je n’ai pas de force et/ou ma moto est vraiment lourde…

* * *

Deuxième méthode

On utilise le bras de levier du guidon.
En toute logique,  elle est plus efficace avec des motos au guidon large, donc les trails.

Vous braquez le guidon à fond et soulevez un peu de façon à amener les deux pneus en contact.
Ensuite, vous placez vos deux mains sous la poignée du guidon. Vous pouvez les placer en coupe ou saisir le guidon des deux côtés.
Le dos bien droit, mouvement de squat, on pousse sur les jambes et les bras pour remonter la moto.

Cela donne à peu près ça. Observez bien le mouvement au début.

Plus d’explications ?

OK, mais je n’ai pas de force, ma moto est lourde et ce n’est pas un trail…

* * *

Troisième méthode

Utilise ta tête !
Ah non, c’est vrai, t’es un motard…
Tu n’as pas de force dans les bras et les épaules. Mais quel est ton membre le plus musclé ? Non, pas celui-là, petit vicieux, l’autre…
Les jambes, voilààààà !

Comment utiliser la force des jambes pour relever une moto ?
En se mettant dos à la moto et en la poussant avec les fesses.

Toujours les mêmes règles :

  • le dos bien droit,
  • les jambes pliées,
  • une prise devant sur le guidon braqué à fond,
  • une prise derrière sur un point solide.

Mais là, la particularité est qu’on pousse doucement sur les cuisses, en faisant de petits pas en arrière, sans tirer sur les bras.

Veillez à vous assurer la meilleure prise possible des mains sur la moto, mais aussi des pieds, bien à plat sur le sol.
Avant de commencer à pousser, dégagez tout ce qui peut glisser, rouler, se dérober sous vos pieds.

Attention, tout est important !
– la position des mains, le plus bas possible ;
– la position des pieds, certains se sentent mieux en les décalant, d’autres en les gardant côte à côte ;
– la position des fesses sur la selle, plus ou moins haut, de façon à avoir les bras tendus.

Première étape

Soulever un peu la moto pour mettre les pneus en contact avec le sol.

Pour cela, asseyez-vous sur le côté ou l’arête de la selle, et gardez les bras bien tendus.
En faisant des petits pas vers l’arrière, vous allez repousser vos fesses vers l’arrière et vos bras vont naturellement tirer sur la moto, sans fournir d’effort.
N’essayez pas de tirer sur les bras pour soulever la moto, vous ne feriez que pousser vos fesses vers le bas, c’est contre-productif.
Ne poussez que sur les cuisses !

Les 30 premiers degrés à relever sont les plus difficiles.
Ne vous énervez pas si vous avez du mal à commencer à lever la moto, c’est normal quand on n’a pas le coup de main.

Seconde étape

Une fois les pneus en contact, redresser la moto.

Pour cela, il faut descendre un peu, plier les genoux en gardant les pieds bien à plat sur le sol.
Pour que la poussée soit efficace, il ne faut pas que les fesses soient en appui sur la selle, qu’elles appuient dessus vers le bas.
Il vaut mieux avoir le haut des fesses, les reins calés dans la selle, pour exercer une poussée horizontale, et non verticale.

Fondamental : gardez tout le temps les bras bien tendus !
N’essayez pas de tirer sur les bras, vous allez vous faire mal aux épaules et au dos.
N‘essayez pas de soulever la moto avec votre dos, mais juste de la pousser avec vos fesses.

Explications complètes en anglais :

Une dernière ?

* * *

Quatrième méthode

Celle-ci s’avère surtout utile quand votre moto a chu sur une surface particulièrement glissante (terre meuble, sable fin, boue, neige, glace) et que vos pieds dérapent quand vous essayez de la relever avec une des méthodes précédentes.
Quand les pieds n’ont pas d’adhérence au sol… il ne faut pas pousser dessus !

Cette méthode est également bien adaptée aux motards de petite taille.
Par contre, elle demande une bonne maîtrise du point d’équilibre de la moto.

L’idée est de se mettre à genoux au sol à côté de la moto, face à la machine, au niveau de la selle.
Il faut trouver deux prises solides, assez basses, pour agripper la moto avec les paumes vers la moto.
Et la poitrine plaquée contre la moto.

A partir de là, même idée qu’avec la méthode précédente : on pousse à plat, en faisant de petits pas avec les genoux au sol, en poussant avec les bras tendus et la poitrine contre la moto.

N’essayez pas de vous redresser, il faut garder les genoux au sol et pousser à plat, comme si on voulait traverser la moto.

Le moment critique intervient quand la moto est droite, ou presque, et qu’il faut se redresser pour se mettre debout.
Si la moto est tombée côté gauche, on peut alors déplier la béquille latérale à la main pour que la moto repose dessus.
Si la moto est tombée côté droit, il faut avoir pensé à déplier la béquille au préalable. On va pouvoir se relever en continuant de pousser légèrement sur la moto, sans risque qu’elle retombe par terre de l’autre côté.

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Entraînement

C’est une technique très efficace, mais qui n’est pas facile à appliquer du premier coup.
Alors n’attendez pas d’être en difficulté avec en plus le stress de la situation difficile. Entraînez-vous avant !

Vous appelez un(e) ou deux ami(e)s, motard(e)s ou non. Vous vous mettez sur de l’herbe ou vous mettez un gros bout de moquette bien épaisse (ou un tapis ou un matelas ou des pneus) au sol, pour ne pas que la moto touche le sol dur.

Couchez lentement la moto en la faisant pencher progressivement de votre côté, en la retenant avec votre corps, la hanche bien en appui sur le réservoir, les pieds loin sur le côté.

Une fois qu’elle est au sol (accompagnez-la bien lentement jusqu’au bout), entraînez-vous à la relever, plusieurs fois, jusqu’à avoir bien assimilé le mouvement.
Si vous avez du mal, sollicitez vos amis qui doivent tout le temps se tenir en sécurité, prêts à intervenir.

Et comme on n’a pas toujours des tapis ou un matelas pour amortir la chute, ce serait peut-être pas mal de prendre les devants pour Protéger sa moto en cas de chute !!!

Un petit conseil pour finir : ne vous entraînez pas avec une moto dont vous venez de faire le plein d’essence…
Au contraire, faites en sorte que le réservoir soit presque vide. La moto sera plus légère et surtout, elle ne dégorgera pas d’essence par terre.

On récapitule l’ensemble des trois premières techniques avec la Casim 78 :

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14 thoughts on “Relever une moto à terre”
  1. Bonjour
    Je projetais d’acheter une Royal Enfield Himalayan, qui correspond pour moi à la moto que j’attendais, et comme je n’ai jamais eu de moto de ce poids (ni depuis longtemps) j’ai demandé successivement et sans succès à deux concessionnaires de m’en poser une sur le côté pour que je puisse me rendre compte de ma capacité à la relever (au cas où . . .).
    Quel est le problème ? la batterie se vide ? L’huile s’échappe ? Des pièces tombent ? Est-ce comme les chevaux malades qui une fois couchés ne se relèvent généralement pas ?
    J’aimerais savoir le problème particulier à ce modèle avant d’acheter.
    Si quelqu’un a la réponse, merci de publier.
    Cordialement.

    1. De l’essence peut parfois s’échapper du réservoir ou du reniflard.
      Mais c’est surtout que le vendeur a peur d’une rayure sur un véhicule neuf qui l’endommagerait et le rendrait difficile à vendre.
      Il faudrait coucher la moto sur un tapis mou ou sur de l’herbe (c’est ce que je fais en stage).

      1. Bonjour,
        Merci de votre avis, je ne pensais pas demander la lune, mon choix s’était porté sur la Royal Enfield Himalayan pour ses supposées qualités de robustesse, je n’avais pas marchandé le prix ni celui des accessoires, je me perds en conjectures sur les raisons de ce manque de compréhension devant mon souci légitime :
        Quel motard n’a jamais « échappé » bêtement sa moto souvent à l’arrêt ou au cours d’une manœuvre un peu maladroite ? et . . . je n’ai plus 20 ans.

  2. Conseils vraiment bluffants. Bravo ! Je ne connaissais pas toutes ces techniques. J’ai déjà fait tomber quelquefois certaines de mes motos et j’ai toujours eu beaucoup de mal à les relever (d’autant que j’ai le dos déjà fragile). Je note donc ces super bons conseils au cas où…
    Merci encore.

  3. Si j’avais lu tout ça avant, je n’aurais pas besoin de crème pour les douleurs. Je me suis ruiné le dos ce matin en relevant la belle qui s’est couchée en la stationant avec trop de confiance. Frein avant et moto inclinée… Quel con!!!

  4. Super article ! Je ne connaissais que la première méthode : de face, attraper le guidon et la poignée, le dos droit, relever avec la force des jambes. Je n’ai eu que des trails pas trop trop lourds (dernier un V-strom 650) donc ça va. Maintenant, je connais aussi les méthodes n°2 et 3 !

    Mesurant 1,68m, j’ai eu souvent l’occasion de m’exercer au relevage de moto quand j’étais débutant. ;o)

    Quand la moto est dans une pente, il faut mettre les deux pneus en bas de la pente, surtout en tout terrain. Autrement dit, la pente vous relève déjà la moto en partie. Alors qu’à l’inverse, si les pneus sont en haut de pente, relever la moto , ça tient des travaux d’Hercule !
    Donc, la faire tourner pour mettre les pneus en bas de la pente. Même si ça fait râler d’entendre comment ça frotte sur ce mouvement de rotation. Et il faut faire le mouvement complet, jusqu’à ce que les deux pneus soient vraiment en travers de la pente, que les deux pneus soient sur une horizontale, sinon la moto risque de se remettre à rouler dans le sens de la pente.

    Si je peux me permettre d’apporter quelques précisions complémentaires :
    – Si la moto refuse de redémarrer une fois debout, pensez à enlever la vitesse engagée et à remettre le coupe-circuit dans la bonne position ! Avec le stress de la chute, on peut oublier cela, et on s’énerve sur la moto qui ne redémarre pas alors que c’est tout bêtement le coupe-circuit (il a pu s’engager sans qu’on fasse exprès, au moment de la chute). J’ai appelé un pote au téléphone car ma moto était « en panne », il m’a dit : « t’as vérifié le coupe-circuit ? ». Quand j’ai dit « oh put… ! », il s’est marré comme un bossu. Mais il y a pire, certains font carrément venir le dépanneur pour ça !
    – il peut y avoir des leviers tordus (vitesse ou frein arrière selon le côté tombé). Si ça empêche la moto de fonctionner correctement, on peut souvent les retordre, à la main en se protégeant avec un bout de tissu (pas facile, et il faut bien doser en plusieurs fois) ; ou en faisant levier avec un outil, si on n’y arrive pas à la main. Protéger les points de contact de l’outil, pour éviter de rayer.
    – L’instructeur québécois a bien raison de conseiller d’attendre le propriétaire du champ ou son « chum » (le pote avec qui vous faites de la moto). Même si votre fierté doit en souffrir, on force moins et on abîme moins la moto quand on la relève à deux. Dans ce cas, c’est un à l’avant (le guidon), un à l’arrière (les poignées passagers), le dos bien droit, et évidemment on s’attend pour forcer ensemble, « à 1,2, 3 ! ». C’est comme la technique n°1, mais en se partageant les prises.

  5. je l’ai fait a auchan hier..
    un type a calé en accelerant au départ du parking de auchan
    il es tombé sur l’arriere d’une voiture qu’il contournais pour partir
    une jeune fille étais a l’arriere…
    pas eu le tps d’arriver avant la chute.. mais j’ai relevé avec l’aide du motard sa goldwing qui venait de se coucher.. et on en a chié..
    la voiture a donné un coup de main.. et n’a pas cherché réparation a ses erraflure sachant que la moto venait d’en prendre plus d’en la poire que sa vielle voiture…
    motard ou pas…
    aider ceux en difficulté devrait etre innée

  6. Ça marche super bien. Même la monotrice connaissait pas, elle était bluffée que je relève la moto seule !
    Grand merci Fabien pour tous ces conseils qui servent !

  7. Quel bonheur ce site…. Ma hantise …. faire tomber ma moto, qui pour l’instant n’est qu’une petite Honda 125 et qui est déjà tombée (heureusement une bonne âme m’a aidée à la relever). Pas plus grande que 1m54 et 50 kg, je ne voyais pas comment réussir à le remonter sans se casser le dos (déjà essayer celle là..). Mais maintenant avec deux bonnes solutions, je vais m’empresser d’aller faire « tomber » ma bécane sur la pelouse….
    Merci pour ce site, on se sent moins seule dans les difficultés.

  8. Salut Fabien,
    S’il y avait une rubrique dans laquelle je ne souhaitais pas avoir à intervenir, c’était bien celle-là, même s’il m’est déjà arrivé à plusieurs reprises de laisser choir ma belle monture. Mais comme disait Brassens : « Quand on est con, on est con. »
    Mon commentaire se situe à trois niveaux :
    1) N’importe quel motard peut tomber n’importe quand, quelle que soit son expérience. C’est arrivé récemment à mon stomatologue, qui est aussi un ami, et qui a fait de la moto toute sa vie, hiver comme été, avec je ne sais combien de machines différentes. Il avait entrepris d’escalader un trottoir de au moins 2 cm de haut ! Quand il est revenu des urgences où il avait été emmené, sa moto lui avait été volée. Super ! Tu parles aussi d’un de tes amis qui est tombé en faisant une manœuvre qu’il avait déjà effectué des milliers de fois. C’est ce qui m’est arrivé aujourd’hui.
    2) Ma moto s’est donc retrouvée couchée sur le côté droit tout à l’heure alors que j’étais en train de la rentrer dans mon garage comme je le fais tous les jours. Y a pas de quoi se les bouffer ? Si, c’est ce que je suis en train de faire, merci ! Mais avant ça, je me suis rappelé ce que papa Fabien m’avait appris : couper le contact, vérifier qu’un rapport est engagé, déplier la béquille latérale. Le guidon était tourné à droite, je n’ai donc pas eu à endurer le bruit déchirant de la bête à l’agonie que j’aurais dû provoquer s’il avait fallu le ramener de la gauche vers la droite. Comme je suis assez grand et costaud, j’ai pu redresser très facilement ma moto en utilisant le bras de levier du guidon. C’est donc une très bonne technique, surtout si l’on considère que ma moto pèse, selon BMW, 332 kg tous pleins faits.
    3) La troisième partie de mon commentaire à plus à faire avec « Incliner à basse vitesse » qu’avec « Relever une moto à terre. » Chaque jour, quand je rentre à la maison, je dois descendre une pente de 15% environ sur à peu près 3 mètres, faire un demi-tour dans un mouchoir de poche, à la suite de quoi je me laisse glisser progressivement vers l’arrière dans mon garage. Aujourd’hui, j’ai voulu faire le mariole : j’ai continué mon demi-tour comme si je voulais repartir en sens inverse, sauf que ma voiture me barrait la route. Je me suis donc retrouvé à freiner en même temps que je coupais les gaz et que ma moto était encore inclinée vers la droite. Le résultat, vous pouvez tous le deviner…

    1. Salut Philippe,

      Permets-moi d’abord de saluer ton retour, content de voir que tes problèmes techniques sont résolus !

      Ensuite, merci de ce témoignage. Douloureuse expérience, mais instructive. Sur le 3e point, on peut voir là l’importance de préparer ses manoeuvres à basse vitesse, d’anticiper sur ce qui peut se passer, ce qu’on va faire.
      Quand tu dis que tu as voulu « faire le mariole », suis-je correct en estimant que tu as agi par impulsion, que tu as improvisé ta manoeuvre en cours de route, sans voir au moment de ta décision que ta voiture allait te gêner ?

      Enfin, dans le registre « y a de quoi se les bouffer », j’ai couché ma 1200GSA pour la première fois la semaine dernière. Je rentrais d’une formation, après une nuit quasi blanche et une journée fatigante, j’enquillais 350 km d’autoroute. A mi-chemin, je m’arrête pour souffler sur une aire de repos et comme je le fais souvent, je m’étire sur la selle en m’arquant vers l’arrière. Et là, la moto devait être un tout petit peu inclinée, avec en plus le poids du chargement… elle part vers la droite. Avec la fatigue et comme j’étais complètement incliné vers l’arrière, je réagis trop tard et ne peux que la coucher le plus doucement possible. Heureusement, je m’étais mis bien près du trottoir (toujours anticiper), la moto s’est posée en douceur sur la protection de valise et était peu inclinée, il a été facile de la relever. Aucun dégât.
      Comme quoi, effectivement, ça arrive à tout le monde !

      1. Ton interprétation est tout à fait correcte, c’est bien par impulsion que j’ai agi.
        En tout cas, la technique utilisant le bras de levier du guidon pour relever une moto est remarquablement efficace. Même pas difficile !
        Désolé pour ta mésaventure de la semaine dernière, mais comme tu le dis très justement, ça peut arriver à tout le monde. Une leçon d’humilité pour nous tous.

  9. des bonnes méthodes qui mon permis de relever mon fjr qui c’était déquiller tout seul !!!

    bon chui neuneu !! sans vitesse d’engager sur un parking en très légère pente la moto est attirée vers le sol,sa a pas fait de plis !!!!! badaboum !!!!

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