Présentation des épreuves, explications sur les conditions d’accès, détails sur les catégories de permis et de véhicules… Tout ce qu’il faut savoir pour devenir motard(e) en Belgique, dans les provinces francophones du Brabant wallon, Hainaut, Liège, Luxembourg et Namur.

Première publication en juillet 2023

Introduction

Cet article fait partie d’une série sur les permis de conduire moto dans les différents pays francophones, en Europe et Amérique du Nord.
Ce deuxième volet concerne la Belgique.

Pour les Frouzes qui ne savent rien, le royaume de Belgique est une monarchie constitutionnelle fédérale, composée de trois régions administratives : la Flandre (néerlandophone, où on parle principalement flamand), la Wallonnie (francophone, avec une minorité germanophone) et Bruxelles-Capitale (bilingue, mais surtout francophone).

Les deux grandes régions flamande et wallonne sont elles-mêmes composées de plusieurs provinces, qui comptent chacune plusieurs cantons.
Administrativement, le terme de « province » recouvre un échelon proche de celui du département en France. Un canton belge est proche d’un canton français, mais n’a rien à voir avec un canton suisse, ce dernier ayant les mêmes compétences qu’une région belge. C’est simple, non ?

Comme pour la Confédération helvétique, il faut distinguer en Belgique les circonscriptions administratives des communautés linguistiques, mais ce n’est pas le sujet de l’article (et c’est surtout hyper compliqué).

Les régions administratives du royaume de Belgique disposent d’une autonomie très étendue dans de nombreux domaines non régaliens, notamment les transports.
Néanmoins, la Belgique faisant partie de l’Union Européenne, l’ensemble du pays a adopté depuis 2013 les catégories harmonisées de véhicules et de permis de conduire en vigueur dans l’UE. Elles sont les mêmes dans tout le pays, il n’y a pas de différence sur ce point entre les régions, ni entre les provinces.

Les catégories moto en Belgique

Suite à l’harmonisation européenne en 2013 des catégories de véhicules et de permis, les premières sont les mêmes que dans le reste de l’UE.
La conduite de tout véhicule motorisé à deux roues ou trois roues impose le port d’un casque.

Particularité : la D.I.V (Direction de l’Immatriculation des Véhicules) considère les quads à quatre roues comme des motocyclettes. Mais pour conduire un quad de plus de 50 cc (centimètres cubes, aussi notés cm3 ou cm³), il faut néanmoins un permis de conduire de catégorie B.

Les cyclomoteurs

Les cyclomoteurs sont des véhicules motorisés à deux ou trois roues dont la cylindrée ne dépasse pas 50 cc et dont la vitesse maximale ne dépasse pas 45 km/h. Ils doivent tous être immatriculés.

En Belgique, il existe deux classes de cyclomoteurs :

  • Les cyclomoteurs de classe A comprennent tout véhicule
    • ne pouvant dépasser sur une route en palier la vitesse de 25 km/h
    • à deux ou trois roues
    • équipé d’un moteur à combustion interne d’une cylindrée ne dépassant pas 50 cc
    • ou d’un moteur électrique.
  • Les cyclomoteurs de classe B comprennent tout véhicule
    • ne pouvant dépasser sur une route en palier la vitesse de 45 km/h
    • à deux roues équipé d’un moteur à combustion d’une cylindrée n’excédant pas 50 cc ou d’un moteur électrique
    • à trois roues équipé d’un moteur à combustion d’une cylindrée n’excédant pas 50 cc ou d’un moteur électrique et possédant une masse à vide de moins de 270 kg
    • à quatre roues équipé d’un moteur à combustion d’une cylindrée n’excédant pas 50 cc ou d’un moteur électrique ou d’autres types de moteurs d’une puissance maximale de 4 kW et possédant une masse à vide de moins de 350 kg.

Une « voiturette » relève donc de la catégorie administrative des cyclomoteurs.

Tout véhicule motorisé à deux roues (avec ou sans side-car), qui ne correspond pas à la définition du cyclomoteur, est considéré comme une motocyclette, dès lors que sa cylindrée excède 50 cm³ et/ou que le véhicule peut dépasser la vitesse de 45 km/h sur une route en palier.
Conséquence : un cyclomoteur « trafiqué » (qui roule à plus de 45 km/h sur le plat) sera considéré comme une motocyclette, ce qui permet de condamner son conducteur pour conduite sans permis adéquat.

Les motocycles A1

On parle de « motocycles légers ».
Ils regroupent les motos et scooters :

  • d’une cylindrée maximale de 125 cc,
  • qui présentent une puissance maximale de 11 kW (soit 15 ch),
  • un rapport puissance/poids de 0,1 kW/kg maximum.

La catégorie A1 concerne aussi les tricycles à moteur :

  • puissance maximale de 15 kW,
  • cylindrée de plus de 50 cm3,
  • vitesse maximale de plus de 45 km/h.

Vous pouvez atteler une remorque aux véhicules de cette catégorie, à l’exception des motos avec side-car.

Les motocycles A2

Cette catégorie « mi-lourdes » concerne les motos et scooters :

  • avec ou sans side-car
  • d’une puissance de 35 kW maximum,
  • avec un rapport puissance/poids inférieur à 0,2 kW/kg
  • ne provenant pas du bridage d’un véhicule dont la puissance est supérieure au double (donc 70 kW maxi).

Vous pouvez atteler une remorque aux véhicules de cette catégorie, à l’exception des motos avec side-car.

Les motocycles A

Cette catégorie « motos lourdes » concerne les motos et scooters à deux roues d’une puissance de 35 kW et plus.

Elle comprend également les tricycles à moteur :

  • d’une puissance minimale de 15 kW,
  • d’une cylindrée supérieure à 50 cm3 ,
  • et/ou d’une vitesse maximale supérieure à 45 km/h.

Vous pouvez atteler une remorque aux véhicules de cette catégorie, à l’exception des motos avec side-car dont la roue du side-car n’est pas munie d’un frein.

Vidéo explicative de 2020 (en plein confinement Covid-19) sur les permis moto en Belgique

Les catégories de permis moto en Belgique

Suite à l’harmonisation dans l’Union Européenne en 2013 des catégories de véhicules et de permis, les secondes sont les mêmes en Belgique que dans le reste de l’UE, et notamment qu’en France – même si quelques particularités subsistent.

En Belgique, il existe 4 permis moto différents, qui correspondent à l’usage de motos de puissances variables.

Particularité : aucun permis de conduire n’est nécessaire pour rouler avec un cyclomoteur d’une cylindrée maximale de 50 cc et dont la vitesse ne dépasse pas 25 km/h. La seule obligation est de l’immatriculer. Pour ce type précis de cyclomoteur de classe A (avec un bridage à 25 km/h qui n’existe nulle part ailleurs dans l’UE), vous devez juste être âgé d’au moins 16 ans, ou 18 ans si vous souhaitez transporter un passager.

Contrairement à d’autres pays européens francophones où le cursus de formation est le même pour les catégories de permis A et B, la Belgique s’avère (un peu) moins contraignante pour les permis de conduire de catégorie A (deux et trois roues motorisés) :

  • pas besoin de passer le test de perception des risques (TPR) ;
  • pas besoin de passer le test sur les capacités techniques de conduite (TCTC) ;
  • pas de permis provisoire pour le permis AM.

Le permis AM

Pour pouvoir légalement conduire un cyclomoteur de classe B ou un quadricycle léger d’une cylindrée maximale de 50 cc, avec une puissance maximale de 4 kW et une vitesse maximale de 45 km/h, il faut passer le permis AM, accessible dès l’âge de 16 ans (contre 14 ans en France et 15 ans en Suisse).

Particularité : les titulaires du permis AM âgés d’entre 16 et 18 ans n’ont pas le droit de conduire avec passager. Il faut avoir au moins 18 ans pour emmener quelqu’un derrière soi. Dans ce cas, le conducteur et le passager doivent porter un casque moto homologué.

Comme en France, un conducteur disposant d’un permis B (voiture) peut par équivalence conduire un cyclomoteur de cette catégorie AM. Les conducteurs en possession d’un permis définitif A, B, C ou D peuvent conduire un cyclomoteur, mais pas ceux possédant un permis de conduire provisoire.
Si vous avez un permis A3 (ancien nom du AM avant 2013), celui-ci reste valable.
Si vous n’avez que le permis de conduire G (véhicules agricoles et forestiers), vous ne pouvez pas conduire de cyclomoteur.

Pour ce permis de conduire AM, il faut d’abord passer et réussir un examen théorique AM simplifié sur la réglementation routière.
Vous pouvez passer cet examen à partir de l’âge de 15 ans et 9 mois.
L’examen comporte 40 questions à choix multiples et il faut obtenir un minimum de 33 points sur 40 pour le réussir.
Pour sa préparation, vous avez le choix entre la filière libre (autodidacte) ou la filière agréée (avec au moins six heures de cours théorique). 

Pour l’examen pratique de conduite, il faut obligatoirement passer par une école de conduite agréée pour au moins quatre heures de cours pratiques, dont deux sur route.
Vous devez passer l’examen pratique dans un centre d’examen.
Vous pouvez vous y rendre avec l’auto-école (qui se charge du transport du cyclomoteur). Vous pouvez également passer l’examen avec votre propre cyclomoteur, mais vous ne pouvez pas vous rendre au centre d’examen en cyclomoteur (puisque vous n’avez pas encore le permis).

Une fois l’examen réussi, vous recevez une preuve du centre d’examen que vous devez présenter à l’hôtel de ville pour obtenir votre permis définitif.

Le prix du permis AM varie en fonction de plusieurs facteurs, tels que l’école de conduite et la région où vous passez l’examen.
En moyenne, vous pouvez vous attendre à débourser entre 200 et 400 € pour l’ensemble du processus (examen théorique, formation pratique et examen pratique).

Le permis A1

Le permis A1 requiert un âge minimum de 18 ans et s’adresse à toute personne qui souhaite rouler avec une moto d’une cylindrée maximale de 125 cc.

Particularité : avec un permis voiture délivré avant le 1er mai 2011, il n’est pas nécessaire de suivre une formation pour conduire un motocycle A1.
Avec un permis B délivré après le 1er mai 2011, vous pouvez, deux ans plus tard, conduire une moto ou un scooter de 125 cc maximum, à condition d’avoir suivi quatre heures de formation dans une école de conduite agréée et que le code 372 ait été ajouté à la catégorie B.
Il n’y a pas d’examen pratique ni théorique dans ce cas.
Attention ! Cette formule (permis A1 avec permis B) n’autorise à rouler qu’en Belgique. Elle n’est pas reconnue à l’étranger.

Après la validation de l’examen théorique (voir plus bas), vous avez le choix entre plusieurs filières pour préparer l’examen pratique :

  • la filière libre (en autodidacte),
  • l’école de conduite agréée
  • la formation sous couvert d’un permis provisoire.

Si vous optez pour une formation en école agréée, vous devrez suivre au moins 12 heures de cours pratiques, dont la moitié en circulation sur route, avant de vous présenter aux deux examens pratiques sur terrain fermé et sur la voie publique.

Si vous choisissez la formule du permis provisoire (M3), vous devrez d’abord suivre au moins 9 heures de cours pratiques, dont la moitié en circulation sur route, puis passer un examen pratique sur terrain fermé afin d’obtenir un permis provisoire pour un an maximum.
Au cours de cette période de 12 mois, vous devez valider l’examen pratique sur voie publique.

Le permis A2

Ce permis s’adresse aux conducteurs de plus de 20 ans pour les motos d’une puissance maximale de 35 kW (ou 47,5 ch).

Particularité : dans le cadre de l’accès progressif à la puissance, un conducteur titulaire du permis A1 peut passer au permis A2 après deux ans d’expérience de conduite.
Dans la mesure où le permis A2 n’est pas accessible avant 20 ans (18 ans en France et en Suisse), cela vise à inciter les motards débutants à passer d’abord par la 125 à 18 ans pendant au moins deux ans.

Après la validation de l’examen théorique (voir plus bas), vous avez le choix entre plusieurs filières pour préparer l’examen pratique :

  • la filière progressive,
  • l’école de conduite agréée
  • la formation sous couvert d’un permis provisoire.

Si vous avez circulé pendant au moins deux ans avec un permis A1, vous pouvez choisir l’accès progressif. Vous devrez suivre au moins 4 heures de cours pratiques, dont la moitié en circulation sur route, avant de vous présenter aux deux examens pratiques sur terrain fermé et sur la voie publique.

Si vous optez pour une formation en école agréée, vous devrez suivre au moins 12 heures de cours pratiques, dont la moitié en circulation sur route, avant de vous présenter aux deux examens pratiques sur terrain fermé et sur la voie publique.

Si vous choisissez la formule du permis provisoire, vous devrez d’abord suivre au moins 9 heures de cours pratiques, dont la moitié en circulation sur route, puis passer un examen pratique sur terrain fermé afin d’obtenir un permis provisoire pour un mois à un an. A l’issue de cette période, vous devrez valider l’examen pratique sur voie publique.

Il est possible de combiner l’accès progressif avec un permis provisoire : cours pratiques (9 heures dont la moitié sur la route), puis examen pratique sur terrain privé, permis provisoire (1 à 12 mois), enfin examen pratique sur voie publique.

Le permis A

Le permis A concerne les conducteurs de motos dont la puissance dépasse les 35 kW (soit 47,5 ch).
Contrairement à la plupart des autres pays de l’UE, il est possible d’accéder directement à la catégorie A, mais seulement pour les plus de 24 ans.
Si vous disposez du permis A2 depuis au moins deux ans, cette limite d’âge est ramenée à 22 ans.

Particularité : les détenteurs d’un permis B (voiture) délivré avant le 1er janvier 1989 peuvent conduire une moto ou un scooter sur la voie publique, sans limite de puissance ni de cylindrée.
Il est cependant conseillé, pour des raisons de sécurité, de suivre une formation dans une école de conduite agréée ou dans un centre de formation continue moto.

Quel que soit votre âge, vous devez passer un examen pratique pour le permis A.
Pour vous y préparer, vous avez le choix entre plusieurs filières : la filière libre (autodidacte), l’école de conduite agréée ou la formation sous couvert d’un permis provisoire.

Si vous optez pour une formation en école agréée, vous devrez suivre au moins 12 heures de cours pratiques, dont la moitié en circulation sur route, avant de vous présenter aux deux examens pratiques sur terrain fermé et sur la voie publique.

Si vous choisissez la formule du permis provisoire, vous devrez d’abord suivre au moins 9 heures de cours pratiques, dont la moitié en circulation sur route, puis passer un examen pratique sur terrain fermé afin d’obtenir un permis provisoire pour un mois à un an. A l’issue de cette période, vous devrez valider l’examen pratique sur voie publique.

Si vous avez circulé pendant au moins deux ans avec un permis A2, vous pouvez choisir l’accès progressif. Vous devrez suivre au moins 4 heures de cours pratiques, dont la moitié en circulation sur route, avant de vous présenter aux deux examens pratiques sur terrain fermé et sur la voie publique.

Il est possible de combiner l’accès progressif avec un permis provisoire : cours pratiques (4 heures dont la moitié sur la route), puis examen pratique sur terrain privé, permis provisoire (1 à 12 mois), enfin examen pratique sur voie publique.

L’examen théorique

Si vous voulez obtenir votre permis de conduire A1, A2 ou A, vous devez d’abord réussir un examen théorique.
Celui-ci comporte 50 questions à choix multiple. Pour réussir, vous devez obtenir un minimum de 41 points sur 50.
Pour le préparer, vous avez le choix entre une formation théorique dans une école de conduite agréée (avec au moins 12 heures de cours théorique) et une formation en autodidacte.
Il est possible de se présenter à l’examen théorique à partir de l’âge de 17 ans et 9 mois.

L’examen théorique est valable pour les catégories A1, A2 et A.
Une fois que vous avez obtenu un des permis de la catégorie A, il n’est plus nécessaire de repasser l’examen théorique pour changer de catégorie.

Si vous avez réussi l’examen théorique, vous recevez une attestation de réussite d’une validité de trois ans. Vous devez alors suivre une formation pratique via une école de conduite agréée.

Si vous n’avez pas réussi l’examen théorique, vous ne pouvez pas vous représenter à un nouvel examen le jour même de votre échec, il faut attendre au moins le lendemain.

Le permis provisoire

Le permis de conduire provisoire modèle 3 (M3) est un document qui vous permet de conduire un véhicule de catégorie A1, A2 ou A sur la voie publique en vue de préparer votre examen pratique.

Vous pouvez demander ce modèle après avoir réussi l’examen théorique de la catégorie pour laquelle vous souhaitez obtenir un permis de conduire.
Un seul examen théorique donne accès aux différentes catégories moto (A1, A2 et A).
Si vous êtes déjà titulaire d’une catégorie moto, vous êtes dispensé de repasser la théorie.

Attention, le permis de conduire provisoire et l’examen théorique ont une validité différente :

  • le permis provisoire M3 est valable 12 mois et n’est pas renouvelable.
  • l’examen théorique est valable trois ans.

Si vous avez réussi l’examen théorique, le centre d’examen vous remettra le document « Formulaire de demande de permis de conduire provisoire ». Ce document reste valable pendant trois ans. Vous devez introduire ce document auprès de votre commune pour obtenir le permis de conduire provisoire M3.

Pour toutes les catégories de permis provisoire, il est interdit de conduire sur la voie publique de 22 heures à 6 heures du matin :

  • le vendredi, samedi et dimanche ;
  • la veille des jours fériés et les jours fériés eux-mêmes.

Cela ne s’applique plus lorsque vous avez atteint l’âge de 24 ans.

Vous pouvez passer votre premier examen pratique au plus tôt un mois après avoir obtenu votre permis M3 provisoire.
Vous devez avoir réussi cet examen pratique au plus tard 12 mois après avoir obtenu votre permis M3 provisoire – non renouvelable.
Passé ce délai, la seule solution est de demander un permis provisoire d’une autre catégorie, à condition d’en remplir les critères d’âge.

Le saviez-vous ?

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L’examen pratique

Les régions sont responsables de l’apprentissage et de l’organisation des examens.

Rappel : la formation pratique via une école de conduite agréée peut débuter dès l’âge de :

  • 16 ans (A1)
  • 18 ans (A2)
  • 20 ans (A)

Pour le permis AM

N’oubliez pas de vous munir d’un casque adapté à votre morphologie et homologué !
L’examen pratique est payant et coûte 10 euros.

Si vous passez l’examen pour les cyclomoteurs à 2 roues, vous devez réussir :

  1. une épreuve préliminaire, avec utilisation et désignation des commandes ;
  2. quatre manœuvres sur terrain fermé :
    • un slalom
    • un parcours en boucles
    • rouler au pas
    • un freinage d’urgence

En cas d’échec, vous pouvez vous représenter indéfiniment à cet examen, mais en respectant un délai d’attente de 24 heures. Vous devez donc attendre le lendemain et débourser à nouveau 10 euros.

Pour les permis A1, A2 et A

Pour les deux épreuves de l’examen pratique, vous devez porter :

  • casque moto homologué,
  • gants,
  • veste à manches longues,
  • pantalon ou combinaison,
  • bottes ou bottillons qui protègent la malléole.

L’examen pratique coûte des frais de présentation d’environ 40 euros, variables selon les régions.
En cas de manquement, l’examen n’a pas lieu et entraîne automatiquement des frais administratifs de 25 euros à votre charge. Les frais de réservation de la moto suiveuse sont également à votre charge (19 euros).

Pour l’épreuve sur terrain privé, il est demandé d’effectuer à la suite dix exercices :

  1. prendre les précautions nécessaires avant de descendre du véhicule
  2. contrôles préalables (équipement de protection, utilisation des commandes, vérifications mécaniques)
  3. stationnement en marche arrière (maniement à la main sans moteur)
  4. quitter un emplacement de stationnement
  5. slalom à basse vitesse
  6. parcours en boucle (ou en « 8 »)
  7. virage, puis évitement d’un obstacle à 50 km/h, puis freinage de précision
  8. rouler au pas en ligne droite sur dix mètres en 12 secondes
  9. virage en « S »
  10. freinage d’urgence à 50 km/h
Vidéo d’un examen sur terrain fermé, hors circulation, avec enchaînement des différents exercices

Schéma du parcours :

Pour l’épreuve sur la voie publique, l’examinateur analyse la maîtrise de votre véhicule ainsi que le respect des règles édictées par le code de la route.

Si vous avez réussi les deux examens pratiques (sur terrain privé et voie publique), vous recevez une demande de permis de conduire, qui vous permet d’aller retirer votre permis de conduire auprès de votre administration communale dans les trois ans qui suivent la réussite de l’examen pratique.

Si vous avez raté l’examen pratique, vous ne pouvez pas vous représenter à un nouvel examen le jour même de votre échec.

Après deux échecs à l’épreuve sur terrain privé et/ou après deux échecs à l’épreuve sur la voie publique, vous ne pouvez vous représenter qu’après avoir suivi au moins deux heures de cours de conduite supplémentaires.
Le véhicule de l’école de conduite agréée est obligatoire à partir du 3ème examen.

7 thoughts on “Passer le permis moto en Belgique”
  1. Bonjour FlatFab,
    Juste une petite précisions, en Belgique, comme dit dans l’article, il y a deux examens pratiques
    1. Les manœuvres dont il faut obligatoirement passer par une moto-école pour un total minimum de 9h
    2. La route qui peut se faire selon deux possibilités
    2.1. Par la moto-école et pour cela il faut un minimum de 12h au total (3h de plus que pour les manœuvres)
    2.2. En filière libre (les 9h des manœuvres suffisent) avec un minimum de 1 mois après les manœuvres et pour autant que la moto respecte les normes d’examen pour la catégorie demandée.
    Dans les deux cas, l’examen dure +/- 35 minutes avec de la ville, de la campagne, des routes ou l’on peut faire des trajectoires de sécurité, de la voie rapide et un stationnement. L’examinateur est obligatoirement en moto et donne ses instructions par radio.
    Pour info, c’est moi qui ait fait le schéma que tu as mis dans l’article. C’est sympa.
    Bonne continuation

  2. Bonjour,
    Si on veut passer un permis moto scooter style X-Max 300 et qu’on ne sait pas rouler à moto avec vitesse il y a t’il un permis adapté aux scooter ?
    Merci

    1. Oui.
      Il s’agit du permis A2 « automatique », qui permet la conduite des véhicules 2RM de plus de 125 cm3 (et de moins de 47 chevaux) sans embrayage, donc scooters et motos à boîte automatique.
      La catégorie de permis existe, mais toutes les écoles de conduite ne la proposent pas car il leur faut détenir un véhicule adapté et la demande est faible.
      Renseignez-vous bien avant de vous inscrire !

  3. Si je ne m’abuse, à la lecture des articles sur les permis suisse et belge, les manœuvres paraissent similaires, tout particulièrement outre-Quiévrain, mais nous gardons pour nous, sacrés français, ce parcours lent qui nous a tous fait tant transpirer !

    1. En effet, l’examen plateau du permis moto français est le plus difficile d’Europe – et à mon sens inutilement difficile.
      Cela fera l’objet d’un futur article détaillé.

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