Publication en juillet 2025

Cet article est à lire en complément de Rouler par forte chaleur et La conduite à tenir par forte chaleur.

Introduction

J’ai déjà eu plusieurs fois l’occasion d’expliquer dans des articles à quel point le confort à moto participe à la sécurité de conduite : un meilleur confort, c’est moins de fatigue physique et mentale, donc plus de vigilance et de concentration, une meilleure endurance, un meilleur temps de réaction, de meilleures aptitudes cognitives pour l’analyse de situations de conduite…

Ce principe n’est jamais aussi vrai que par temps de canicule, de fortes chaleurs qui épuisent le corps et l’esprit.
Quand la température ambiante dépasse les 30, 35 voire 40°C, rester au frais devient vraiment une question de sécurité ! À moto, la chaleur n’est pas un simple désagrément, mais peut vite devenir un facteur de risque.

Le stress thermique est insidieux et ne se manifeste pas toujours par des symptômes visibles. Pourtant, il réduit les capacités physiques et mentales.
Dès 28°C ressentis, la chaleur commence à affecter la concentration mentale. Dès que les températures dépassent 30 °C, le corps peine à se thermo-réguler, ce qui peut entraîner déshydratation, épuisement, coups de chaleur et risques cardiaques. Au-delà de 32°C de température ressentie, on observe :

  • une baisse de la vigilance de 20 à 40%
  • une accélération du rythme cardiaque, car l’organisme doit éliminer des calories
  • une fatigue musculaire prématurée, du fait de la perte en sels minéraux dans la sueur

Cet impératif de sécurité constitue aussi un enjeu d’équipement : les équipements de protection restent indispensables, mais deviennent un « piège thermique ».
En l’absence de ventilation et en plein soleil, avec en plus la réverbération des rayons du soleil sur l’asphalte et/ou la chaleur dégagée par le moteur, la température ressentie sous un blouson en cuir noir non perforé peut grimper à 10 à 15°C de plus que l’air ambiant et atteindre des sommets insupportables pour un être humain…

Il faut bien comprendre la différence entre la température « réelle » telle qu’annoncée par la météo, exprimée « sous abri » (à l’ombre et en l’absence de vent), et la température ressentie :

  • la température réelle désigne la température de l’air ambiant, calculée grâce à un thermomètre installé sous un abri et à 1,50 mètre du sol sur un terrain gazonné, en prenant en compte la température et l’hygrométrie extérieures, ainsi que la pression atmosphérique.
  • la température ressentie prend en compte plusieurs éléments additionnels : la vitesse du vent et l’humidité ambiante.

Météo France utilise l’indice de refroidissement éolien, qui équivaut à la sensation produite par le vent pour une température de l’air donnée. Autrement dit, plus il y a de vent, moins on a l’impression d’avoir chaud (tant que l’air reste sous les 37°C).
À noter que le type de vent peut influer sur le ressenti : on souffre moins de la chaleur avec un vent maritime – plus frais – qu’avec un vent chaud et sec.
L’hydrométrie joue aussi un rôle important dans l’appréciation de la température ressentie. Pour faire simple, plus l’air est chargé en humidité, plus on a l’impression d’avoir chaud et d’étouffer. Lorsque l’air est lourd, le corps a du mal à transpirer, et donc à évacuer la chaleur. En France, l’hydrométrie peut être très différente selon les régions. De plus, certaines personnes supportent mieux l’humidité que d’autres.

Pour en savoir plus, lire cet article de Météo France.

L’être humain est homéotherme, capable de maintenir sa température interne constante (au moins pendant un temps), quelle que soit la température extérieure. Ce processus de thermorégulation repose sur plusieurs mécanismes :

  • transpiration : la sueur, en s’évaporant, refroidit la peau
  • vasodilatation : les vaisseaux sanguins se dilatent, amenant plus de sang à la surface de la peau pour dissiper la chaleur
  • ventilation : on respire plus vite pour évacuer la chaleur par l’air expiré

Quand la température ressentie sur la peau dépasse celle du corps humain (soit environ 37°C), les problèmes commencent !
Du fait des différents facteurs évoqués plus haut, pas besoin pour cela que la température ambiante soit « caniculaire ». Il suffit parfois que l’air ambiant atteigne entre 25 et 30°C pour que la température de la peau sous l’équipement moto devienne compliquée à gérer pour notre organisme.

C’est là que les équipements rafraîchissants entrent en jeu, en reproduisant le mécanisme d’évapo-transpiration.
Il suffit de les mouiller (sans les détremper) ou simplement de les humidifier (même avec de l’eau chaude, potable ou non) et de les porter à même la peau ou juste au-dessus d’un vêtement fin, pour qu’ensuite, le vent relatif entraîne l’évaporation de l’eau, ce qui va refroidir la peau et rafraîchir le sang des vaisseaux capillaires.

Le tour de cou

Le tour de cou moto est souvent perçu (à tort) comme un équipement d’hiver, dont la seule fonction serait de protéger le cou du froid, du vent et/ou de la pluie.
Désolé, mais je porte un tour de cou (pas toujours le même, j’en ai 5-6) tout le temps, toute l’année, pour tous mes trajets. L’été, le tour de cou protège des insectes qui peuvent pénétrer dans le col du blouson. Par temps chaud, il suffit de le mouiller, au moins de l’humidifier, pour rafraîchir la peau de la gorge (là où passe le sang dans les artères carotides) et de la nuque (où se situe le centre nerveux de la régulation thermique du corps).

Dès qu’on roule à plus de 20-30 km/h, la sensation de fraîcheur est immédiate. Cela rafraîchit le sang qui monte au cerveau, ce qui aide à garder les idées claires. Le frais sur la nuque permet de mieux supporter la chaleur et de moins transpirer.

N’importe quel tour de cou en coton ou en tissu technique ventilé, qu’il soit conçu pour la moto ou pour le vélo, peut faire l’affaire. Je porte depuis des années le modèle Tropic de chez Ixon, en gris clair, qui fait très bien son boulot (mais qui n’est plus sur le marché).
Un accessoire réalisé dans un tissu hydrophile, qui plus est traité anti-UV, est évidemment préférable.

Dans ce registre, j’ai pu tester lors de la vague de chaleur de fin juin 2025 un tour de cou rafraîchissant de l’équipementier français G-Heat, que j’ai choisi en coloris bleu (vraiment sympa), dont j’ai apprécié la douceur et le côté un peu « stretch ». Autre avantage : le caractère hydrophile de ses fibres fait que l’eau se répartit mieux qu’avec un tour de cou en coton, il suffit de le mouiller en partie et de l’essorer dans le poing pour que tout le tour de cou soit humide. Côté performance, il n’est pas vraiment meilleur qu’un autre en termes de rafraîchissement.

L’action dure certes un peu plus longtemps, mais le gain est minime.
Dans la mesure où le cou demeure une zone du corps très exposée à moto, l’eau s’évapore rapidement et le tour de cou sèche, d’autant plus vite que l’air est chaud. Par plus de 30°C, il faut renouveler l’humidification toutes les heures. Par plus de 35°C, l’effet rafraîchissant ne dure pas plus d’une demi-heure.

Certains pourraient vouloir compenser cela en détrempant le tour de cou, mais cela ne fonctionne pas. Une fois en place sur votre cou, l’eau en excès va couler vers le bas, sur le torse et dans le dos, et mouiller votre vêtement. Si celui-ci est en coton, la sensation d’humidité risque de s’avérer désagréable et les bactéries qui vont se développer vont vous donner cette odeur de « chien mouillé » peu appréciable.
Mieux vaut mouiller le tour de cou, l’essorer un peu pour éliminer le surplus d’eau, et renouveler l’opération fréquemment, dès que le tour de cou est sec.

Bref, c’est du bon matériel si vous ne possédez pas déjà un tour de cou d’été.
Si vous en avez déjà un, à vous de voir si vous voulez en acheter un autre à 15 euros.

Le t-shirt

Le même raisonnement vaut pour le t-shirt à mouiller pour rafraîchir le torse, c’est-à-dire là où se trouve notre coeur, afin de pomper du sang frais qui va irriguer l’ensemble de notre corps.
Sauf qu’à l’inverse du cou, le tronc n’est pas forcément une zone particulièrement exposée au vent relatif. Cela dépend évidemment de la machine, de la présence ou non d’un carénage, d’une bulle, voire d’une bulle haute. Et surtout, cela dépend du blouson ou de la veste !

Mouiller le t-shirt, voire porter un t-shirt rafraîchissant, n’a de sens que si vous portez également un vêtement moto ventilé, aéré, pourvu d’ouvertures ou idéalement composé de tissu « mesh », qui va laisser passer l’air tout en résistant à l’abrasion en cas de glissade.

A condition d’assurer une bonne ventilation, n’importe quel t-shirt, même en coton, vous rafraîchira la peau s’il est mouillé.
Le problème du coton est qu’il absorbe l’humidité et ne l’évacue pas vers l’extérieur. Il va sécher lentement et, pendant ce temps-là, favoriser le développement de bactéries malodorantes. Autres inconvénients bien connus des randonneurs pédestres : quand il est mouillé, le coton devient lourd, d’où un poids supplémentaire inutile, et désagréable à porter, car abrasif ce qui facilite les frottements.

A moto, il est recommandé de porter un t-shirt en tissu technique, en laine mérinos, en fibres synthétiques à séchage rapide (type Novadry)… bref, des vêtements techniques que vous trouverez facilement aux rayons randonnée et/ou cyclisme d’une grande surface de sport.
Pour en savoir plus, lire S’équiper moto chez Décathlon.

S’il fait vraiment chaud, vous aurez intérêt à choisir un t-shirt rafraîchissant.
Là encore, G-Heat m’a permis d’essayer leurs produits, disponibles en version homme et femme, avec manches courtes ou longues, en différents coloris.
Fabriqués avec des tissus respirants, les t-shirts G-Heat intègrent la technologie Jadecool pour vous aider à réguler votre température corporelle. Un tissage particulier, sans produit chimique, leur confère des propriétés antibactériennes, antistatiques et protectrices contre les rayons UV (UPF50+).

Une fois activée au contact de l’eau et suite à l’évaporation, la température du t-shirt atteint 15°C en quelques secondes. Tant que le t-shirt reste humide, la sensation de fraîcheur est conservée. Il peut s’utiliser à de nombreuses reprises pour baisser la température corporelle et éviter le coup de chaleur. Lavable en machine et réactivable à l’infini.

Là aussi, il est inutile de vouloir détremper le t-shirt en croyant que ça va mieux refroidir : la quantité d’eau ne change rien à l’affaire. Au contraire, l’excès d’eau va là encore s’évacuer vers le bas et mouiller le haut du pantalon et surtout votre sous-vêtement.
Or la plupart d’entre nous porte des sous-vêtements en coton. De plus, l’entrejambe du motard se trouve protégé du vent, caché derrière le réservoir, avec un pantalon qui ne sera jamais respirant et/ou ventilé à cet endroit. Résultat : on marine avec les noisettes dans un caleçon humide, sensation moyennement agréable…

Conseil personnel : si vous transpirez beaucoup comme moi, n’hésitez pas à laver souvent votre t-shirt en machine, sur un programme 30°C et avec de la lessive liquide (la lessive en poudre a tendance à boucher les pores du tissu).

Autre conseil : si vous utilisez un gilet évaporatif (voir plus bas), il est intéressant de porter en même temps ce type de t-shirt car l’eau qui émane du gilet vers l’intérieur va venir humidifier le t-shirt et prolonger ainsi la durée de rafraîchissement.

Le gilet rafraîchissant

La grande majorité des gilets rafraîchissants fonctionnent sur le même principe de l’évaporation, dite « à froid », de l’eau pour rafraîchir la peau : l’eau est stockée dans des fibres textiles et restituée par évaporation, progressivement, pour rééquilibrer la température du corps.

Deux technologies sont présentes sur le marché :

  • les gilets dits « évaporatifs » supposent de mouiller l’ensemble du gilet, de le plonger dans l’eau ou de le passer sous l’eau, de l’imbiber, avec un double inconvénient, de mouiller à la fois le vêtement qui se trouve en-dessous et le sous-vêtement qui se trouve plus bas.
  • les gilets dits « encapsulés » demandent de faire couler de l’eau dans le gilet, par un orifice de remplissage, ce qui permet d’éviter les deux inconvénients cités plus haut et offre une efficacité prolongée.

Les gilets encapsulés

J’utilise un gilet encapsulé Macna Dry Cooling depuis 2014, acheté d’occasion à un copain motard breton (qui n’en avait guère l’utilité, allez savoir pourquoi), et j’en suis vraiment content.

Utilisé par des températures vraiment élevées, au-delà de 35°C en France et même de 40°C en Afrique, il me permet de rouler avec un minimum de confort, surtout avec des vêtements bien ventilés. Moi qui supporte très mal la chaleur, je vois maintenant arriver l’été sans crainte de perdre deux litres de sueur par jour !

Il suffit de mettre environ un demi-litre d’eau (chaude, tiède ou froid, potable ou non) dans le gilet, de bien répartir l’eau partout dans les poches avant et arrière, pour obtenir une action rafraîchissante de plusieurs heures, voire de plusieurs jours. Avec un demi-litre et même s’il fait vraiment chaud, le gilet reste efficace une journée entière. Avec près d’un litre et s’il fait moins de 30°C, il reste humide pendant quatre jours d’affilée.

Attention toutefois : le tissu de ce gilet hydrophile est fragile et particulièrement sensible aux surfaces abrasives comme le Velcro. Le moindre frottement sur du velcro risque d’abîmer la face externe du gilet, ce qui va entraîner un suintement de l’eau, voire une fuite.
A cause de ça, j’ai dû changer mon gilet Macna au bout de 5-6 ans et passer sur leur nouveau modèle, dit Dry Cooling Vest EVO. Pas plus mal car ils ont eu la bonne idée de le faire passer en coloris gris. Le premier modèle était blanc, ce qui laissait apparaître des auréoles pas géniales qui donnaient une impression de « pas propre ».

Autre précaution à prendre : bien sécher le gilet avant de le plier et de le remiser.
Pour éviter tout développement de bactéries, il faut laisser sécher complètement ce type de gilet pendant ou à deux jours, sur un support qui ne craint pas l’eau (donc pas une chaise en bois, par exemple), et ensuite le stocker dans sa pochette ventilée ou sur un cintre.

Les gilets Macna sont assez chers (plus d’une centaine d’euros en neuf), mais c’est le genre d’équipement qu’on garde des années car on ne s’en sert que pendant une période limitée de l’année et qu’on porte sous le blouson, donc protégé des agressions extérieures.

La technologie encapsulée est également utilisée par la marque Inuteq, avec un gilet appelé Smart-X, et par Alpinestars avec sa Cooling Vest (qui est exactement la même chose que le gilet Macna v1, mais en plus cher, parce que la marque, quoi…).

Les gilets évaporatifs

C’est le type de gilet rafraîchissant le plus répandu car moins cher (entre 60 et 80 euros, en général).
Citons entre autres les gilets HyperKewl par l’équipementier TecniFresh (créateur du concept), Inuteq Basic et Xtreme, le gilet BMW Cool Down (qui est exactement la même chose qu’un gilet HyperKewl, mais 50% plus cher, parce que la marque, quoi…), Revit Cooling Vest, et depuis peu, G-Heat !

J’ai pu tester un « gilet rafraîchissant sport » (à 60 euros) de G-Heat pendant trois semaines en juin-juillet 2025.
En résumé : c’est bien, mais je garde mon baril de Macna…

La première impression est pas super : au sortir de l’emballage, quand on le mouille pour la première fois, le gilet est « gras », comme recouvert d’une pellicule de paraffine qui le rend glissant entre les doigts. Ce film gras disparaît rapidement, au bout de 2-3 utilisations.

L’usage est très simple et n’appelle pas de remarque particulière.
Il faut juste essorer un peu le gilet pour ne pas le détremper, comme déjà dit.

Comme les autres gilets évaporatifs, il sèche assez rapidement (variable en fonction de la chaleur et de la ventilation) et dure nettement moins longtemps qu’un gilet encapsulé, de l’ordre de quelques heures, maximum une demi-journée.
Cette durée d’efficacité peut être facilement prolongée en portant sous ce gilet un t-shirt rafraîchissant qui va absorber l’humidité du gilet, puis la laisser s’évaporer au contact de la peau. La combinaison des deux apporte vraiment un gros « plus » !

Le choix de la taille s’avère compliqué car exposé à une injonction contradictoire. Il vaut mieux choisir un gilet ajusté, près du corps, afin d’optimiser la surface de contact entre la peau et le gilet. Mais ce gilet s’enfile par le côté, avec un zip latéral à droite qui n’est pas intégral et suppose en réalité de l’enfiler comme une chasuble, en passant d’abord la tête et le bras gauche, puis le bras droit et enfin en fermant le zip. Donc il ne faut pas que ce soit trop petit non plus… Par ailleurs, le moindre faux mouvement lors de l’enfilage ou de l’enlèvement force sur les coutures et on entend des points craquer.

Ce n’est pas un mauvais équipement, le rapport qualité / prix reste très correct, mais comme je possède déjà mieux, plus efficace, je n’ai pas été pleinement enthousiasmé par ce gilet.
Si vous ne possédez pas déjà un gilet rafraîchissant et souhaitez découvrir ce type d’équipement pour « pas (trop) cher », ce gilet G-Heat peut constituer une bonne option.

Le saviez-vous ?

Passion Moto Sécurité est un site gratuit et bénévole.
Pour soutenir notre démarche d’information pour la sécurité routière des motards, vous pouvez nous aider (à partir de 1 euro ou juste en visionnant des publicités) grâce à la page Tipeee !
Pensez-y… Merci d’avance !

Les gilets climatisés ou thermorégulés

Il existe d’autres technologies qui n’utilisent pas de l’eau.

L’entreprise française (toulousaine) Chill Ride propose depuis 2022 un gilet sans manche parcouru de tubes dans lesquels circule sous pression un liquide refroidissant, alimenté par une pompe et un échangeur thermique situés dans un boîtier (alimenté par la batterie de la moto), ce dernier étant placé dans un top-case.
Cette « climatisation » réversible s’adapte à toutes les saisons, ce qui permet de se rafraîchir l’été jusqu’à 18°C et de se réchauffer l’hiver avec une température allant jusqu’à 38°C. Ce système se pilote depuis une télécommande fixée sur le guidon.
Ce produit, assez cher, impose de plus la présence d’un top-case et un montage complexe.

D’autres produits équivalents existent aux Etats-Unis, mais ne sont pas distribués en Europe.

Un autre type de produit est un gilet thermorégulateur, indépendant de la moto.
Le marché compte une seule offre avec le gilet M-Clima de l’équipementier finlandais Rukka. Il s’agit d’un système électronique reposant sur un petit boîtier avec ventilateur et des résistances pour insuffler de l’air à l’intérieur de la veste. Le gilet, surtout conçu pour réchauffer plus que pour refroidir, fonctionne grâce à une batterie qui assure jusqu’à deux heures d’autonomie… pour un tarif de 999 euros !
Ce produit s’est avéré un échec commercial et n’est plus fabriqué.
Certains sites le déstockent avec des remises de 50%.

Autres équipements

Bonnet sous-casque

G-Heat m’a également proposé d’essayer un « calot rafraîchissant« , à porter sous le casque.
L’idée aurait pu être bonne puisqu’environ un tiers de la chaleur du corps est dispersée par la tête, mais… en fait, non !

D’abord parce que, par définition, notre tête de motard est recouverte par un casque, en général peu ventilé. L’humidité dégagée par le calot mouillé a tendance à stagner. On ressent toutefois un certain effet rafraîchissant.
Ensuite parce que ce calot est constitué d’un bandeau à double épaisseur et d’un bonnet. Le bandeau crée une surépaisseur sur tout le pourtour du crâne, qui comprime la boîte crânienne et crée une gêne, voire des douleurs, au bout d’un certain temps.

La solution pourrait être de prendre un casque plus grand, plus large. Mais évidemment, cela se ferait au détriment de la sécurité. Un casque à la bonne taille doit légèrement serrer le crâne. Toute surépaisseur à l’intérieur va donc engendrer un inconfort.

Poche à eau

Un « camel back », ou tout sac à dos contenant une poche à eau, permet de boire abondamment sans avoir à s’arrêter.

Inconvénient, cela suppose un bon entretien car des bactéries peuvent facilement se développer dans une poche à eau stockée humide. Il faut impérativement bien sécher la poche avant de la remiser et ne pas hésiter à y balancer un comprimé d’ions d’argent (purificateurs d’eau) de temps en temps.

Autre contrainte, la pipette qui permet de biberonner. Non seulement il faut la garder bien propre et stérile, mais en plus, elle ne fait pas toujours bon ménage avec certains casques dont la mentonnière arrive près du menton, surtout si vous avez en plus le micro d’un intercom devant la bouche…

Je préfère pour ma part prendre une bouteille ou une gourde, avec un casque modulable dont je relève la mentonnière pour boire.

De plus, une bouteille placée dans un sachet plastique hermétique avec des glaçons, le tout dans la sacoche de réservoir, garde l’eau au frais bien plus longtemps qu’un camelback exposé au soleil dans votre dos.

Remarques générales

La plupart de ces équipements rafraîchissants se fonde sur l’usage d’eau par évaporation. Cela suppose d’avoir accès à de l’eau et de pouvoir renouveler l’humidication des équipements de façon régulière, notamment en cas de long trajet sur la journée entière, voire plusieurs jours.

A moins de pouvoir transporter plusieurs litres d’eau, il vous faudra trouver des points d’eau au cours de votre trajet à moto. Et là… vous allez assez vite vous rendre compte que cela peut s’avérer compliqué !

Sur autoroute, pas de problème : les nombreuses aires de repos, grandes ou petites, placées à intervalles réguliers, comportent toutes des toilettes, des robinets, des fontaines.
Sur les grands axes, notamment si vous passez par de grandes villes, cela reste possible : entre les stations d’essence (hors grandes surfaces), les bars et restaurants (y compris les « fast-foods » ouverts tous les jours), les parcs et jardins publics… vous parviendrez en général à trouver de l’eau, même non potable.
En campagne, dans les villages et petites villes, cette recherche peut devenir très compliquée, notamment le dimanche, quand à peu près tout est fermé. Les fontaines de nos villages ont presque toutes été fermées, condamnées. Les rares toilettes publiques sont généralement dans un état lamentable.

Si vous partez rouler pendant plusieurs jours en zones rurales ou montagneuses par temps très chaud, ne ratez aucune occasion de renouveler l’hydratation de vos équipements rafraîchissants, notamment au moment de la pause méridienne, que ce soit grâce au robinet d’eau d’un bar ou des toilettes d’un restaurant.

Autre limite : ces équipements supposent pour fonctionner un minimum de ventilation, d’aération, de vent relatif créé par la vitesse. En toute logique, ils seront moins efficaces sur des déplacements urbains où la vitesse est réduite et où le moteur peut provoquer d’importantes remontées de chaleur.

Conditions de l’essai

Les essais des équipements G-Heat s’est déroulé sur trois semaines et plusieurs milliers de kilomètres pendant les mois de juin et juillet 2025.
Les cinq produits ont été prêtés par l’équipementier français pour essai presse.
Cet essai et cette publication n’ont fait l’objet d’aucune rémunération, ni d’accord d’affiliation.

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