L’usage du deux-roues moteur, notamment de la moto « gros cube », se démocratise de plus en plus… et modifie la composition de la population motarde, avec des conséquences sur les motos et leur entretien mécanique. Voyons comment éviter les problèmes qui gâchent la vie du motard.

Première publication : octobre 2019

Articles à lire en complément :
Nettoyer et entretenir sa moto
Maintenir sa moto en bonne forme

Introduction

Avant, la communauté des motards rassemblait surtout des passionnés qui connaissaient parfaitement leur moto, savaient la démonter et la remonter les yeux fermés… Mais ça, c’était avant, bien avant, il y a trèèèès longtemps !

De nos jours, la population motarde est très diversifiée, elle comprend de tout et pas mal de n’importe quoi, avec notamment des usagers qui ont le même rapport avec tous leurs véhicules, auto ou moto.

Que ce soit pour un usage utilitaire quotidien ou pour un usage de loisir occasionnel, nombre de propriétaires de deux-roues moteur (scooter ou moto) ne prennent pas le temps de contrôler, encore moins d’entretenir, leur machine.
Tant que ça roule…

Beaucoup de motards pourraient facilement éviter les petits problèmes qui peuvent empoisonner un trajet, que ce soit celui du quotidien ou un grand voyage.
Rien n’est plus rageant que d’arriver en retard au boulot, de rester bloqué sur le chemin du retour ou de devoir annuler des vacances à cause d’un pépin mécanique que vous auriez pu prévenir.

Sans parler du problème mécanique qui cause un accident, soit directement (éclatement de pneu, casse de chaîne, fuite de liquide sur les freins ou le pneu, perte d’adhérence, panne d’éclairage), soit indirectement (freinage dégradé lors d’un freinage d’urgence, perte de contrôle sur une réaction intempestive).

Pour en avoir régulièrement discuté avec de nombreux mécaniciens moto, dans toute la France, que ce soit dans différentes concessions de différentes marques ou dans des garages indépendants ou dans des centres d’entretien rapide… on retrouve à peu près toujours les mêmes soucis facilement évitables.

Un truc de base : lisez le manuel d’utilisation de votre moto !
Vous savez, le mode d’emploi, la notice, le guide du propriétaire… le truc qu’on n’a pas envie de lire… mais qui contient à peu près toutes les informations utiles, rédigées (plus ou moins bien) pour les motards et non pour des pros de la mécanique.

J’hallucine de lire régulièrement des questions sur différents forums motards dont la réponse se trouve tout simplement dans le manuel de la moto concernée.
Si vous ne l’avez pas (notice perdue ou moto achetée d’occasion sans la notice), il est souvent possible de la trouver en ligne, sur le site du constructeur. A défaut, posez la question à un concessionnaire de la marque.

* * *

Voyons ensemble cinq conseils simples pour éviter les problèmes mécaniques sur votre moto, quelle que soit son modèle, sa marque ou sa cylindrée.

Respectez le plan de maintenance

Les mécanos n’en peuvent plus de voir arriver dans leurs ateliers des « épaves », des « bouses roulantes » dont les propriétaires négligent complètement l’entretien de base.

Ce qu’on appelle la « maintenance préventive » demeure le meilleur moyen de rouler en sécurité, mais surtout de diminuer le coût des réparations que vous serez de toute façon obligés d’effectuer au bout du compte.

Parmi les exemples les plus souvent cités reviennent :

  • les plaquettes de freins usées jusqu’au trognon, avec les étriers qui frottent directement sur le disque de frein, qui ne freine plus grand chose ;
  • les filtres à air troués par les graviers, qui ne filtrent plus rien ;
  • les huiles non vidangées depuis des lustres, qui ont perdu leurs propriétés de lubrification ;
  • le liquide de frein non remplacé depuis des années, qui absorbe l’humidité de l’air et perd ses capacités de compression ;
  • les chaînes de transmission complètement sèches (non lubrifiées) et/ou détendues, qui pendent parfois jusque sur la route…

Vous pensez que j’exagère ? Allez passer dix minutes avec votre mécano et posez-lui la question.

Vous croyez que cela ne concerne que les petites cylindrées ou les motards du dimanche ou les « navetteurs » du quotidien ?
Bref, les autres, mais pas vous…

Vous n’imaginez pas le nombre de propriétaires de motos « haut de gamme » qui n’entretiennent pas leur moto, sous prétexte qu’elles ont une réputation de robustesse ou qu’elles valent cher, donc seraient solides.

A l’autre bout du spectre, on trouve les motards désargentés, qui entretiennent mal leur machine au motif du manque de moyens… alors que la maintenance préventive constitue justement le meilleur moyen d’éviter des dépenses inutiles.

Ce n’est pas tant une question d’argent qu’un problème de temps, donc de motivation.

Pour être complet, il faudrait aussi évoquer quelques sujets qui fâchent :

  • les mécanos soi-disant « pros » mais qui font le minimum vital, sans plus et surtout sans proposer plus.
  • les patrons de concessions ou de garages qui poussent à la rentabilité et ne laissent pas le temps au mécano de faire tranquillement son boulot.
  • les concessions « premium » où le client ne peut plus rencontrer le technicien, ce dernier étant isolé, cloîtré dans l’atelier, où les clients n’ont pas le droit d’entrer.
  • le manque d’information des motards, dont beaucoup se limitent au vague souvenir de quelques « vérifications mécaniques », plus ou moins apprises au moment du permis, et vite oubliées.

Pour ne pas rester mal informé, lire Maintenir sa moto en bonne forme.

Et allez poser des questions à des mécanos moto !!!
Si vous craignez de vous faire arnaquer, allez en voir plusieurs, confrontez les avis, recoupez les infos…

Surveillez vos pneus !

Les pneus sont le premier organe de sécurité d’une moto, et de loin.
Et pourtant, les problèmes de pression de pneus arrivent en première position dans les soucis cités par les mécanos sur les motos des clients.

Un pneu sous-gonflé pénalise la tenue de route, le freinage, l’inclinaison en virage, la consommation de carburant, le confort…

Il vous faut absolument connaître la pression de gonflage des pneus préconisée pour votre moto : apprenez-la par coeur ou notez-la sur votre téléphone (ou sur un papier dans votre portefeuille ou sur une note scotchée sous votre selle ou à l’intérieur du couvercle de top-case).

Vérifiez la pression de vos pneus au moins une fois par mois, grand minimum ! Ou tous les 1.000 km.

Pour en savoir plus, lire Bien gonfler ses pneus.

Surveiller la pression de gonflage de vos pneus et l’ajuster régulièrement, sans hésiter à sur-gonfler légèrement, vous permettra de réaliser des économies substantielles.
L’air, c’est gratuit (même si le compresseur ne l’est pas toujours) et au prix d’un train de pneus moto neufs (entre 200 et 300 euros), gagner de 10 à 25% de longévité fait une vraie différence à la fin de l’année, surtout quand on roule « beaucoup ».

A l’inverse, pas d’économies de « bouts de chandelle » !
Quand un pneu est âgé de plus de cinq ans ou quand il est desséché (avec des craquelures dans les rainures), il ne faut pas hésiter à le changer.

Vérifiez les freins !

Les freins sont souvent cités par les motards comme organe de sécurité le plus important, mais en réalité, ils arrivent après les pneus : essayez donc de bien freiner avec un pneu dégonflé !

Néanmoins, ils constituent évidemment un élément primordial de sécurité… et donc une priorité de l’entretien préventif.

Les plaquettes de freins sont un consommable à renouveler régulièrement (impossible de donner un kilométrage, tant cela dépend de la conduite).
Le souci est que, soit par souci d’économie, soit par ignorance, nombre de motards ne surveillent pas l’usure des plaquettes de freins de leur machine.

Même une fois que celles-ci sont complètement usées, même quand ils freinent « sur le fer » avec un bruit horrible de métal griffé, certains motards continuent de rouler… puisque ça freine encore un peu !

Une paire de plaquettes de frein coûte de 10 à 40 euros, pour les modèles les plus répandus.
Certains modèles haut de gamme peuvent coûter jusque 75 ou 80 euros, mais durent plus longtemps.
Et cela ne prend que quelques minutes pour les changer.

Dans tous les cas, on est sur un budget « raisonnable » par rapport au coût d’un (voire pire, de deux) disque(s) de frein !
Un seul disque coûte entre 100 et 200 euros.
Quant au coût de main d’oeuvre, il est bien plus important que pour une paire de plaquettes.

Inspectez votre moto régulièrement !

Si vous roulez au quotidien, contrôlez votre moto chaque week-end ou au moins deux fois par mois : cela prend cinq minutes !
Si vous roulez de temps en temps, inspectez-la avant chaque départ.

Une fois qu’on connaît sa moto, en faire le tour complet pour un simple contrôle visuel est très rapide. Un coup d’oeil suffit la plupart du temps :

  • tous les éclairages, ampoules, feux (avant et arrière), voyants au tableau de bord,
  • joints spi de fourche,
  • niveau d’huile moteur (par hublot),
  • tension de chaîne ou de courroie,
  • plaquettes de freins,
  • fuites sous le moteur.

C’est aussi simple que ça !
Plus 30 secondes par pneu pour vérifier la pression.

La plupart (pas tous) des motards aiment montrer une machine qui « en jette », en parfait état esthétique.
Mais beaucoup (pas tous) oublient l’importance de la sécurité dans l’état mécanique de la moto.

Rangez correctement votre moto

Le stockage de la moto constitue souvent un gros point noir pour la longévité / fiabilité des machines.

Dans pas mal de cas, les pépins se produisent sur des motos qui servent peu, dont les propriétaires laissent quelques semaines ou quelques mois sans tourner, qui restent exposées aux intempéries, qui « dorment dehors », voire dans la rue, souvent sans bâche…

Protéger sa moto de l’humidité, de la poussière, de la pluie permet d’éviter un certain nombre de problèmes mécaniques.
La stocker correctement quand elle reste longtemps sans servir sera essentiel pour sa survie… et la vôtre !

Pour en savoir plus, lire Préparer sa moto pour l’hivernage.

* * *

Contrôles de maintenance préventive

Après ces cinq conseils généraux, passons au concret.

Si vous roulez régulièrement, chaque jour ou presque, vous pouvez suivre ce plan de contrôles.

Contrôles quotidiens

  • Niveau de carburant
  • Fuites de carburant (coulures à l’arrivée des durites d’essence, des robinets d’essence si présents)
  • Commandes de freins avant et arrière

Contrôles hebdomadaires

  • Niveau d’huile moteur et fuites éventuelles
  • Etat des câbles de commandes (accélérateur, frein avant, embrayage, éventuellement starter), sauf si commandes hydrauliques
  • Etat des pneus avant et arrière, pression de gonflage, usure et propreté
  • Feux, signaux et voyants : feu avant, feu arrière, feu stop, clignotants, appel de phare, klaxon, rétroviseurs, feux de détresse
  • Démarrage moteur et ralenti : facilité de démarrage et stabilité du ralenti

Contrôles mensuels

  • Tout bruit anormal provenant du moteur (vibration, sifflement, claquement, craquement, raclement, cliquetis, sensation de résistance)
  • Tension de chaîne de transmission secondaire
  • Etat du filtre à air
  • Etat de la batterie

Contrôles semestriels

  • Lubrification des câbles de commande
  • Vérification des suspensions

* * *

Points de contrôle selon le site Motoress

Si vous roulez de façon plus ponctuelle, épisodique, une fois par semaine voire moins… vous pouvez également procéder à des contrôles avant et après chaque sortie.

La méthode la plus simple consiste juste à faire le tour de votre moto en marchant autour, en la regardant et en manoeuvrant les commandes : vous posez la moto sur béquille centrale ou latérale, vous partez du côté gauche de la moto et vous faites le tour dans le sens des aiguilles d’une montre.

Les points de contrôle peuvent être regroupés par ensembles :

  • Roues et pneus
  • Commandes
  • Eclairages et feux
  • Fluides moteur
  • Partie-cycle et transmission

Contrôles pré-roulage

  1. Béquilles, centrale et latérale (contrôle des fixations et des rotules)
  2. Levier de sélecteur, repose-pied gauche (fonctionnement, fixation) et chaîne de transmission (lubrification, tension)
  3. Commandes, boutons, câbles et écrous côté gauche
  4. Suspension avant (tubes de fourche, joints spi), roue et pneu avant (propreté, pression de gonflage, valve, rayons ou bâtons de roue), frein avant (plaquettes, étrier, disques, liquide de frein)
  5. Commandes, boutons, câbles et écrous côté droit
  6. Pédale de frein, repose-pied droit, hublot de niveau d’huile moteur, fuites sous moteur
  7. Roue et pneu arrière, suspension arrière, frein arrière, plaque d’immatriculation
  8. Démarrage moteur, feux, avertisseurs
  9. Essence, liquide de refroidissement, rétroviseurs

Contrôles post-roulage

A votre retour de trajet, après avoir stationné la moto et éteint le moteur, refaites un tour de moto pour vérifier l’absence de fuite.

Pendant que la chaîne est encore chaude, profitez-en pour la lubrifier (si votre moto en a une), surtout si vous avez roulé sur route mouillée.
A l’occasion, vérifiez si la tension de chaîne a varié.

Une fois que le moteur a refroidi, lavez votre moto, c’est une bonne occasion pour l’inspecter de près et vérifier toutes les fixations, écrous, fuites, pièces cassées, etc.

9 thoughts on “Conseils pour éviter les problèmes mécaniques”
  1. Entretenir c’est bien mais il me semble que les garages moto se gavent encore plus que pour les voitures. J’ai ma moto depuis seulement 9000km et j’en ai déjà eu pour 300€ de révision (à savoir 2 vidanges et tensions de chaîne et en théorie quelques contrôles, soit 2 fois 1/2 heure de main d’oeuvre). Je sais que pour l’année à venir, soit environ 12000km, je vais encore sortir 550€ de révision si je veux conserver la garantie. Si je respecte le plan d’entretien, j’aurais au terme de la garantie déboursé un tiers du prix d’achat de la moto rien qu’en révisions. A cela s’ajoute évidement le remplacement des pièces d’usure qui elles aussi sont très chères (comparativement aux pièces auto). Je n’ai pourtant pas une grosse bécane.
    Il faut aussi compter que tout le monde n’a pas un (bon) garage moto à côté de chez lui et que se réserver une demie journée pour y amener sa moto tous les 6000km (dans mon cas) ça reste assez contraignant.

    Je suis pourtant assez frileux à faire l’entretien moi-même en me disant que si je me loupe, les conséquences risquent d’être bien pire qu’avec une auto. Du coup je fais un check up global au moment du lavage mensuel pour au moins prévenir un maximum de pépins.

    1. Effectivement, la maintenance d’une moto en garage coûte « cher » par rapport au prix du véhicule lui-même.
      Plusieurs raisons à cela :
      – le coût des révisions reste proche, quelle que soit la cylindrée de la moto, ce qui fait qu’il représente proportionnellement bien plus pour une « petite » moto que pour une « grosse » ;
      – le parc moto reste réduit par rapport à celui des voitures, le marché est bien plus petit, ce qui limite les économies d’échelle et maintient le prix des pièces et des consommables comparativement plus élevé ;
      – la concurrence est moindre, il y a moins de garages moto ;
      – la main d’oeuvre est importante et il y a pénurie de mécanos moto, les salaires grimpent et les exploitants les répercutent sur le coût final au client.

  2. Bonsoir/jour et merci pour les articles de qualité.

    Je viens juste apporter un témoignage tout con, concernant le stockage de la moto. En effet, je suis locataire, avec la chance d’avoir, au sein de mon domicile, un carport (sorte de préau pour voiture, pour ceux qui ignorent ce que c’est) car absence de garage. J’ai acheté une serre pour légumes de 2m de haut et de large pour 2.5m de long et ça me permet de protéger ma bécane, avec une bâche moto BHL quand vraiment il fait froid.

    Une solution simple et efficace pour qui n’a pas la fibre du bricolage et/ou le pouvoir de le faire à moindres frais. La mienne, neuve, m’a coûté 130€ et c’est que du bonheur 🙂

  3. Bonjour,
    La seule solution pour diminuer le nombre « d’incidents » comme vous dites, moi je parle ici d’accidents mortels qui explosent dans ma région du 06, est d’instaurer un contrôle technique obligatoire pour les motos.
    On ne peut pas faire confiance à tous ces nouveaux motards qui utilisent leurs 2/3 roues uniquement comme une deuxième voiture sans contrôler leur monture comme le faisait tous les motards » à l’ancienne ».
    On éviterait ainsi pas mal d’accidents mortels mécaniques, du bruit de leurs pots trafiqués et de la pollution inutiles, qui font que la population uniquement d’automobilistes ont « une dent » envers les motards qu’ils considèrent, pour la plupart, comme des inconscients, des privilégiés vis à vis des contrôles techniques qu’ils subissent depuis des années mais qui ont fait la preuve de leur efficacité, et qu’ils coûtent trop chers à la collectivité en général.
    Lu par des motards, je sais par expérience que ce message a peu de chance d’être publié, mais il est bon dans une démocratie d’autoriser a tout le monde de s’exprimer, non ? surtout lorsqu’il s’agit de la préservation de la vie et de la tranquillité de nos concitoyens.

    1. Je suis pour ma part favorable au principe du CT moto, mais vigilant sur son application.
      Je reste par contre très sceptique sur le bénéfice attendu en termes de sécurité routière, notamment sur les accidents mortels.
      Comme vous le dites vous-même, le bénéfice se fera surtout sur le bruit et la pollution, réels problèmes.

      Cela dit, cet article n’est pas le lieu pour ce débat.
      Je vous conseille de lire les articles concernés :
      Le point sur : le contrôle technique moto
      Les motards et le bruit
      Vous pourrez vous exprimer dans les commentaires du premier article.
      J’ai été contraint de bloquer les nouveaux commentaires pour le second à cause des débordements des uns et des autres.

      1. Bonjour,
        J’apprécie vraiment le fait que vous ayez pris le temps de me répondre et de m’expliquer le « hors sujet » de mes propos et le fait de ne pas les publier dans cette rubrique.
        Merci aussi pour les liens que je vais utiliser.
        Je vais aussi prendre un moment,comme vous le voyez, pour vous répondre.

        De la part d’un motard,car je suppose que vous en êtes un?,j’ai été agréablement surpris de voir que le CT des 2/3 roues pourrait faire,un jour, son chemin chez les motards.
        Quand vous dites:
        – « je suis pour ma part favorable au principe du CT moto, mais vigilant sur son application. »Je suis entièrement d’accord surtout sur le dernier point c.a.d pas à n’importe quel prix(=au sens propre et figuré!).

        – « je reste par contre très sceptique sur le bénéfice attendu en termes de sécurité routière, notamment sur les accidents mortels. »On ne dispose pas,à ma connaissance ,de statistiques aussi précises concernant les causes des accidents graves et mortels chez les motards mais en enlevant les causes répertoriées officiellement comme les infractions routières des automobilistes et/ou des motards ,les excès de vitesse,la non maitrise de 2/3 roues ,la conduite sous l’emprise de substances ,il y a sûrement un pourcentage dû à des défauts techniques des engins qui pourraient être évités ,non?la vie n’ayant pas de prix,ça vaut le coup aussi,par le biais des CT, de responsabiliser certains motards qui se croiraient au dessus des lois.
        Autre sujet de sécurité des motards jamais abordé:il devrait y avoir une déduction fiscale pour les motards en matière d’équipement de protection comme cela se fait,je crois, en Allemagne car tous les motards allemands sont super équipés,sans tongues ,ni shorts,pas comme certains dans notre région!il faudrait faire pression auprès de nos politiques pour qu’ils instaurent cette incitation fiscale.

        – « Comme vous le dites vous-même, le bénéfice se fera surtout sur le bruit et la pollution, réels problèmes. »
        Le bruit des motos est effectivement un gros problème auquel je suis personnellement soumis car habitant en bas de la route Napoléon dans le 06 ,point de départ de nombreux runs,à fond les manettes.Quant à la pollution, est-elle proportionnellement plus importante,à cylindrée égale, que celle engendrée par les voitures,je n’en sais rien mais elle y participe,bien sûr.
        Cordialement.
        Jean Philippe.(=ancien motard).

        1. Sur la pollution des motos, plus d’infos ici :
          Le deux-roues, polluant ou pas ?

          Quant à l’incitation financière à l’équipement de protection motard, elle n’est pas fiscale en Allemagne, mais provient des assureurs.
          En Allemagne, quand vous prouvez (factures à l’appui) que vous avez acheté un équipement complet homologué, l’assureur vous consent une remise substantielle qui rembourse en grande partie cet équipement.
          Par ailleurs, lors d’un sinistre corporel, si le motard ne portait pas son équipement complet et homologué, l’assureur est en droit de ne pas l’indemniser.

          Effet positif évident, la plupart des motards roulent bien équipés.
          Effet secondaire de cette politique, les prix des équipements sont très élevés puisque remboursés en grande partie.

        2. J’ajouterai que pour ceux qui roulent en short et tongs, le problème vient plus de la mentalité que du manque de moyens, sinon ils rouleraient au moins en chaussures fermées et en jean. Si on n’a pas les moyens de bien s’équiper, il faut acheter une moto moins chère, ou ne pas rouler.

  4. Je vais me faire l’avocat du diable (un peu). Les véhicules récents ont tendance à déresponsabiliser le conducteur. Depuis ma GS de 2013, j’ai un voyant de niveau bas d’huile, elle me signale la moindre ampoule HS, un problème de pression des pneus, etc. La boite à roues, une hybride Toyota, n’a pas la moindre indication de température moteur (pas même froid), ni de compte tour, et s’auto-contrôle encore probablement plus que la moto. La philosophie que je ressens, c’est plutôt « roule, je te dirais s’il y a un souci ». Sauf que comme tu le montres bien dans l’article, il y a des choses que le véhicule ne peut pas contrôler, mais on y incite pas le conducteur. Si on a pas à côté des vieilles rougnes (ou seulement ça, par manque de budget) pour nous rappeler qu’un véhicule, c’est avant tout de la mécanique, on a vite fait de s’installer dans le confortable monde du véhicule auto-géré, et penser que faire de la mécanique auto/moto se résume à brancher une valise OBD sur le véhicule.

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