Chaque année, de (trop) nombreux motards décèdent dans un accident de la circulation avec un véhicule agricole, le plus souvent un tracteur. Des collisions qui pourraient être évitées dans la majorité des cas, au prix de quelques secondes d’attente et de certaines précautions.
Première publication en mars 2020.
Mise à jour en novembre 2022.
Sommaire de l'article
Des accidents évitables
Beaucoup de motards râlent contre les camping-cars qui les empêchent de rouler « comme ils veulent », surtout en virages, à cause de leur gabarit et de leur lenteur.
Mais peu parlent des tracteurs et autres véhicules agricoles, perçus comme moins gênants… alors qu’ils sont bien plus dangereux pour nous !
En 2018, 13 motards sont morts dans un accident avec un véhicule agricole en France.
En 2017, ils étaient 15.
En 2015, ils étaient 16.
En 2014, neuf…
Des chiffres certes « minimes » par rapport à la mortalité générale des usagers 2RM sur les routes de France, qui se chiffre (hélas) en centaines de morts chaque année.
Mais la particularité de ces accidents mortels (sans compter ceux qui font des blessés graves, avec séquelles durables ou non, et ceux avec blessés légers) est qu’ils sont pour une large part évitables par les motards.
Pour mémoire, dans un peu plus de la moitié des cas d’accidents mortels (aux alentours de 60%, avec de légères variations selon les années), les motards sont présumés responsables des accidents mortels dans lesquels ils sont impliqués.
Lorsque l’autre usager est à l’origine du conflit, l’analyse des procès-verbaux d’accidents corporels (ce qu’on appelle les BAAC) révèle que, dans environ les deux tiers des cas, ce dernier n’a pas détecté la moto.
Pour en savoir plus, lire Optimiser sa vision et sa visibilité à moto.
La principale erreur constatée chez les motards est ce qu’on appelle dans le jargon une « attente d’absence de manœuvre de la part d’autrui ».
Le motard pense que l’autre véhicule l’a vu et ne va pas « manœuvrer », que le conducteur va ralentir / s’arrêter / s’écarter / le laisser passer ou ne va pas tourner / changer de direction / changer de voie / lui couper la route / déboîter / se rabattre…
Sauf que bon bah, il le fait, ce con !
Pourquoi ? Parce qu’il n’a pas vu la moto arriver.
Et pourquoi le motard pensait que ça allait se passer autrement ?
Parce que dans de nombreux cas, le motard fait preuve d’une trop grande confiance dans son comportement, dans ses capacités et dans son analyse de la situation.
Il ne se méfie pas suffisamment des situations rencontrées. Il ne tient pas compte de sa vulnérabilité (moindre protection, moins d’adhérence, freinage plus difficile à maîtriser) et du fait qu’il est moins visible que les autres véhicules.
Et surtout, il roule plus vite que les autres véhicules. Ce n’est pas tant la vitesse en elle-même qui crée l’accident, mais le différentiel de vitesse entre les véhicules… donc une vitesse inadaptée par rapport à la situation.
Faire une pointe de vitesse à 140 km/h, sur une départementale déserte, de jour, par beau temps, en ligne droite, sur une route propre et en bon état, avec une visibilité totale sur 500 mètres en amont, ne va pas forcément causer d’accident.
Mais il suffit qu’un seul de ces nombreux facteurs change pour que le risque augmente et suscite plus de méfiance de la part du motard. Deux facteurs et il serait bon de décélérer. Trois facteurs, là faut freiner grave…
Plus le différentiel de vitesse augmente, plus le risque est grand.
Or il est rarement aussi important qu’entre une moto et un tracteur.
Etat des forces en présence
Pourquoi les véhicules agricoles représentent-ils un tel sur-risque pour les motards ?
Un petit état des lieux n’est pas inutile, notamment parce qu’un grand nombre de motards sont d’origine urbaine ou « néo-ruraux », ne connaissent pas le monde agricole, n’ont jamais eu l’occasion de conduire un tracteur, ni même de monter à bord.
Encore une fois, beaucoup de motards râlent et se plaignent que les automobilistes ne font pas attention à eux et ne connaissent pas les spécificités de la conduite moto (ce qui est vrai).
Beaucoup de motard voudraient que les automobilistes soient un minimum formés ou au moins sensibilisés à ces spécificités, avec par exemple une initiation, un temps de conduite en tant que passager d’une moto dans le cadre de la formation initiale. Une revendication qui peut se comprendre, mais reste matériellement impossible à mettre en pratique.
Les motards sont les premiers à constater les conséquences de la méconnaissance des spécificités des différents types de véhicules.
Mais combien font l’effort de se mettre (même à l’arrêt) au poste de conduite d’un camion, d’un bus, d’un semi-remorque… ou d’un tracteur ?
Combien de motards ont déjà conduit un véhicule agricole ou forestier, quel qu’il soit ?
Et pourtant, ils ne se méfient pas des tracteurs, croient connaître leurs réactions, parient sur le fait que l’agriculteur va agir comme eux le feraient à sa place…
Or un tracteur, c’est à peu près l’opposé total d’une moto sur la route !
C’est gros, lent, certes visible, mais avec une mauvaise rétrovision et beaucoup d’angles morts, pas toujours en bon état, avec des éclairages souvent défaillants…
En France, un véhicule agricole peut librement circuler, sans aucune signalisation particulière, avec une largeur jusque 2,55 mètres.
Côté longueur, elle est autorisée sans signalisation particulière si elle n’excède pas 12 m – et même 18 m si le véhicule remorque un outil !
Côté vitesse, l’homologation européenne en vigueur depuis 2017 autorise les tracteurs et véhicules agricoles à rouler à plus de 40 km/h.
Les exigences techniques de sécurité et de freinage sont renforcées avec, notamment, l’ABS obligatoire dès que le véhicule peut atteindre 60 km/h.
Mais ces dispositions ne concernent que les véhicules neufs les plus récents (et les plus chers).
L’immense majorité du parc français de véhicules agricoles reste composé de tracteurs plafonnés soit à 25 km/h, soit à 40 km/h… sur des routes où nous sommes censés rouler à 80 (ou 90) et où nous roulons souvent à 100, 120, 140…
En théorie, les véhicules agricoles répondent globalement aux mêmes obligations que les autres en termes d’immatriculation, d’éclairage, de rétroviseurs, etc.
Dans les faits, c’est… disons, différent.
Un tracteur pour un agriculteur, c’est son outil de travail, qu’il utilise tous les jours : il en a un besoin impératif et il n’en a souvent qu’un seul (ou plutôt, un par usage car il existe de nombreux types différents pour des tâches spécifiques).
Par conséquence, il n’en prend souvent pas grand soin et quand un élément casse ou « grille », il ne prend pas toujours le temps de le réparer ou de le remplacer.
Beaucoup de tracteurs ne sont pas en état impeccable. C’est un véhicule qui coûte très cher, que les agriculteurs font durer le plus longtemps possible et qui n’est pas soumis au contrôle technique, même en cas de revente d’occasion.
Les rétroviseurs sont souvent cassés ou mal réglés, ou tout simplement masqués par la charge à l’arrière.
Les clignotants sont défaillants, grillés, avec l’optique cassée ou couverte de saleté ou masquée par l’outil en remorque.
Le gyrophare orange ne fonctionne pas toujours, n’est pas visible à 360 degrés, n’est pas allumé, par oubli ou négligence.
Un tracteur, ça se déplace « pas vite » (entre 25 km/h pour les vieux tracteurs, 40 km/h maxi pour les ensembles avec remorque, mais 50-60 km/h pour les tracteurs seuls avec moteur moderne), sur un trajet généralement assez court (de quelques centaines de mètres à quelques kilomètres), souvent toujours le même… bref, tout ce qui favorise la monotonie, donc le manque de vigilance.
Avec au volant un agriculteur souvent âgé (49 ans en moyenne chez les agriculteurs français, mais beaucoup ont plus de 60 ans, voire de 70 ans), avec un métier souvent pénible qui impacte sa santé et ses capacités sensorielles, avec la tête pleine de préoccupations car leur vie est compliquée, avec de la fatigue, avec aussi parfois une alcoolémie plus ou moins prononcée… donc rarement au top de sa concentration et de sa vigilance.
Ou alors, il s’agit d’un jeune conducteur inexpérimenté.
Les tracteurs agricoles peuvent être conduits sans permis dès l’âge de 16 ans par toute personne travaillant sur l’exploitation (apprenti, aide familial, stagiaire).
En théorie, la conduite ne doit se faire que pendant les heures d’activités et pour une utilisation professionnelle. Toujours en théorie, elle n’est autorisée pour les moins de 18 ans que des engins d’une largeur inférieure à 2,5 mètres et/ou d’une longueur inférieure à 18 mètres.
Or conduire un tracteur ne s’improvise pas, surtout quand on n’a pas le permis de conduire. La MSA (Mutualité sociale Agricole) souligne qu’un quart des accidents avec un engin agricole concerne les moins de 25 ans.
Dans les deux cas, on est sur un profil de conducteur à risque.
Le tout sur de petites routes : départementales, communales, vicinales, peu fréquentées, souvent étroites, parfois encaissées ou tortueuses, souvent sales, parfois dégradées… avec des intersections pas toujours bien signalées, pas toujours bien dégagées.
Tout se combine pour présenter un sur-risque maximal quand ce type de véhicules, avec ce type de conducteurs, sur ce type de routes, se retrouve confronté à une moto, peu visible et qui arrive vite.
La rencontre qui fait mal
Hormis tous les facteurs de risque énumérés ci-dessus, c’est évidemment le comportement des deux conducteurs qui va créer l’accident.
Basiquement, dans la plupart des cas, le motard arrive trop vite pour avoir le temps de détecter le tracteur, de comprendre sa manoeuvre ou de réagir correctement.
Et de son côté, l’agriculteur n’a pas vu la moto avant d’entreprendre une manoeuvre.
Tant qu’il n’y a pas manœuvre, la rencontre des deux véhicules se passe bien.
La plupart du temps, soit le motard double le tracteur, soit le tracteur s’arrête pour laisser passer la moto.
Le problème se pose quand il y a manœuvre, c’est-à-dire dans presque tous les cas quand il y a intersection.
Or en environnement rural et dans le cas d’un véhicule agricole, cette notion d’intersection ne répond pas à la définition classique du « carrefour » entre deux routes et c’est bien – à mes yeux – ce qui pose problème au motard et génère un comportement inadapté.
Nous savons tous qu’il est déconseillé (et même interdit) de dépasser en approche ou dans une intersection. Selon le Code de la Route, le dépassement doit être terminé avant l’intersection.
Tout dépassement autre que celui des véhicules à deux roues est interdit aux intersections de routes, sauf pour les conducteurs abordant une intersection où les conducteurs circulant sur les autres routes doivent leur laisser le passage en application des articles R. 415-6, R. 415-7 et R. 415-8, ou lorsqu’ils abordent une intersection dont le franchissement est réglé par des feux de signalisation ou par un agent de la circulation.
Article R414-11 du Code de la Route français
Il est bien sûr extrêmement dangereux pour un motard de dépasser un autre véhicule au moment où ce dernier est susceptible de changer de direction et de lui couper la route.
Evident, me direz-vous ? Sauf que…
Ce qui crée la dangerosité spécifique du tracteur relève de deux facteurs qui ne sont justement pas évidents pour le commun des motards.
Primo, un tracteur roule déjà lentement et n’a pas à ralentir pour tourner.
Hé oui, ça paraît bête, mais c’est ce qui cause beaucoup d’accidents : le tracteur tourne sans prévenir !
Vraiment sans prévenir : sans mettre de clignotant, mais surtout sans ralentir, sans freiner. Rien ne s’allume. Rien n’avertit le motard en approche que le tracteur va opérer un changement de direction.
Secundo, un tracteur tourne n’importe où.
Si le motard voit un carrefour, il va se méfier (enfin, normalement…). Le problème, c’est qu’un tracteur peut aussi tourner là où on ne s’y attend pas, là où une voiture n’irait pas.
Un tracteur à la campagne va tourner pour entrer dans un champ ou un pré, pour aller dans un chemin de terre ou sur une toute petite route non signalée. Il peut entrer ou sortir d’une ferme, d’un hangar au bord de la route.
Si vous combinez les deux facteurs, cela veut dire qu’un tracteur tourne là où on ne s’y attend pas et sans avertir.
Avec le différentiel de vitesse, on comprend tout de suite le danger.
Rajoutez à cela que son conducteur ne fait pas toujours attention, ne pense pas forcément à regarder ni son rétroviseur, ni son angle mort, qu’il ne s’attend généralement pas à ce qu’il y ait une moto en approche rapide sur « sa » route, dans son environnement quotidien de travail… risque maximal !
Un autre danger vient parfois s’ajouter : le manque de visibilité causé par le gabarit du tracteur, plus encore quand il tracte une remorque, un outil (comme une citerne ou un semoir), ce dernier étant parfois encore plus large que le tracteur lui-même.
Le danger est alors double.
L’ensemble peut fortement pénaliser la visibilité du motard qui arrive derrière et ne voit pas (ou mal) le trafic arrivant en face, ce qui représente un dépassement dangereux.
Mais il peut aussi pénaliser la visibilité des conducteurs coincés derrière le tracteur et son équipage, qui ne vont pas voir arriver le motard arrivant en face.
Ce dernier cas s’avère d’autant plus dangereux en intersection, où un véhicule situé derrière l’ensemble agricole peut tourner sur sa gauche, d’autant plus brusquement qu’il n’aura eu à ralentir, sans avoir perçu la moto en approche.
Quelles solutions ?
Fort heureusement, la plupart des croisements entre un tracteur et une moto se passent bien.
Ce n’est que par accumulation de circonstances que cela peut mal tourner.
Il suffit d’enlever un seul facteur de risque pour que la situation soit « déminée ».
Evidemment, on peut espérer que le conducteur du tracteur fasse attention, mais soyons honnêtes : on n’en sait rien, on ne peut pas le savoir à l’avance et perso, je ne joue pas ma vie sur une probabilité ou une supposition.
Je préfère me dire que c’est au conducteur de la moto de faire attention, car c’est lui le plus vulnérable.
Premier pas : lors des balades en campagne, garder à l’esprit qu’on peut rencontrer un véhicule agricole.
Dans nos pays développés, la campagne (la forêt aussi, dans une moindre mesure) est très souvent cultivée, elle est un espace de travail pour pas mal de monde. Ce n’est pas parce que vous croisez pas ou peu de voitures que vous êtes seuls !
Toujours observer l’environnement et dès qu’on détecte des signes qui peuvent laisser penser qu’un tracteur pourrait bien apparaître (proximité d’une ferme, traces de terre sur la route), ralentir et augmenter la vigilance.
Deuxième pas : toujours pour prévenir les situations à problème, adapter sa vitesse à la visibilité.
Comme partout en fait.
Etes-vous certain de pouvoir vous arrêter (ou au moins ralentir à 30 km/h) dans l’espace que vous voyez devant vous ?
En conduite en campagne, si vous ne voyez pas la sortie d’un virage, dites-vous qu’il peut y avoir un tracteur en travers de la route juste après.
Tout ce qui cache la route à venir peut dissimuler un danger sous forme d’un tracteur qui sortira de nulle part pour vous couper la route : une bosse, un pli de la route, un obstacle naturel ou artificiel , un bosquet d’arbres, un angle de bâtiment…
Troisième temps : quand vous voyez un véhicule agricole, ralentissez !
Si vous l’avez vu à temps, si vous avez le temps de freiner, c’est déjà 80% du danger qui est évité.
Que vous arriviez derrière le tracteur ou qu’il soit devant vous, en sens inverse, ou qu’il arrive par le côté (gauche ou droite), votre première réaction doit être de :
- décélérer,
- freiner de l’avant (court mais fort),
- garder les doigts sur le levier de frein,
- éventuellement rétrograder.
Et ensuite évidemment, le garder à l’œil !
Si vous voyez un tracteur, vérifiez tout de suite s’il remorque ou non un outil, une remorque, une benne…
Si oui, prenez le temps d’observer l’outil en remorque et surtout l’emplacement de ses roues, qui va déterminer l’ampleur du porte-à-faux.
Plus les roues sont placées vers l’avant, plus la remorque va déborder quand le tracteur va tourner.
Quatrième temps : prendre de la marge…
Le but est de vous donner le temps d’analyser la situation.
Avant tout, dans la mesure du possible et surtout si le tracteur est devant vous, ne cherchez pas à le dépasser tout de suite, sur l’élan : c’est juste le meilleur moyen de ne pas voir venir les problèmes !
Vous êtes à moto, vous pouvez accélérer fort sur peu de distance.
Alors ralentissez et prenez deux à trois secondes pour observer l’environnement, réfléchir à la situation.
Que vous arriviez par l’arrière ou en face de lui, y a-t-il un endroit où le tracteur est susceptible de tourner, surtout à gauche mais aussi à droite ?
Remorque-t-il un outil susceptible de vous gêner, de déborder sur la route ?
Observez le conducteur : montre-t-il des signes qu’il vous a vu ?
Dans le doute, prévoyez le pire.
Le tracteur qui arrive en face est super gros, vous ne voyez pas s’il a quelque chose derrière lui. Il tourne sur sa gauche car il en a le temps, il aura quitté la route quand vous arriverez à sa hauteur. Mais peut-être traîne-t-il une remorque de 10 mètres de long…
Prenez de la marge : passez loin !
Comme pour les poids lourds (mais pas pour les mêmes raisons), il est toujours dangereux de frôler un tracteur.
Pour le dépasser, prenez large, bien à gauche, en gardant au moins un mètre d’écart, plutôt deux.
Prenez de la marge : signalez-vous !
Le clignotant, c’est bien. L’appel de phares, c’est mieux (surtout de nuit ou quand il fait sombre). Mais ce n’est pas suffisant.
Avant de dépasser un tracteur, deux petits coups de klaxon pour éveiller l’attention de l’agriculteur, ça ne fait pas de mal !
Attention, ce n’est une garantie que si vous voyez réagir le conducteur du tracteur. En général, il va tourner la tête, se pencher, peut-être regarder dans le rétro, faire un signe de la main…
Mais il va réagir et il faut qu’il réagisse pour que vous soyez certains qu’il a entendu le klaxon et qu’il vous a vu.
Sinon, ce n’est pas sûr !
Le moteur diesel de son tracteur peut masquer le son de votre « bip bip ». Les tracteurs récents sont équipés d’un autoradio, dont le volume peut couvrir le son de votre moteur et de votre klaxon. Le conducteur est peut-être au téléphone ou avec des écouteurs dans les oreilles. Il peut aussi être malentendant.
Dans tous les cas, essayez de ne pas traîner à côté du tracteur en le dépassant : approche tranquille, franche accélération à son niveau, puis décélération pour reprendre un rythme de croisière.
Et un petit signe de la main gauche après avoir dépassé, c’est toujours plus sympa !
En attendant, pour en sourire, à lire…