Comme l’huile, voire sans doute plus encore, le choix des pneus est un sujet de discussions infinies, tant l’expérience de chacun est différente. Il est difficile de dire « tel pneu est mauvais », c’est plutôt « il ne me convient pas ».

Première publication : mai 2008

Mise à jour en octobre 2019

Introduction

C’est une matière (la gomme) sensible, sujette à débat et en tout cas soumise à de nombreuses variables.

D’un point de vue objectif, le comportement d’un pneu varie beaucoup selon la température, la pression d’usage, le type de routes, etc.

D’un point de vue subjectif, l’appréciation, le ressenti de ce comportement varie plus encore : selon le type de moto, le style de conduite et surtout l’expérience du pilote.

Il faut dans l’idéal avoir conduit avec différents types de pneus, sur la même moto, et si possible sur des motos différentes, pour en mesurer les nuances, dans diverses conditions climatiques, conditions de charge, etc.

Un ensemble de critères difficiles à réunir tous. Et c’est bien pourquoi les comparatifs de la presse moto comportent une « marge d’appréciation », voire d’erreur.

En dehors de l’aspect « performances », très subjectif selon le style de conduite, l’usure varie selon les cas avec une fourchette d’amplitude assez gigantesque.
Sur la même machine, un même pneu peut faire entre 6.000 et 30.000 km selon les conducteurs !

Comme le rappelle un encadré d’un dossier de Motomag sur les pneus sport-tourisme, avec des données de source Bridgestone, l’usure est fonction :

  • de la pression du pneu, avec 2.000 km d’écart de longévité possible entre un pneu bien gonflé (2,5 bars) et un pneu sous-gonflé de 15% (2,1 bars) ;
  • de la charge, car un dépassement de 20% du poids maximal autorisé par le pneu augmente l’usure de 30% ;
  • de la vitesse de conduite moyenne (plus le pneu roule vite, plus la gomme s’en va et plus la carcasse fatigue) ;
  • du freinage, en puissance comme en fréquence ;
  • du type de route (la montagne use plus que la plaine) ;
  • du climat ou plutôt de la température (la chaleur augmente l’effet d’oxydation de la gomme) ;
  • du type de revêtement (30% de différence d’usure entre un goudron lisse et un goudron rugueux).

Avec un tel nombre de variables, cela ne rime pas à grand-chose de recommander tel ou tel pneu pour sa longévité.

La seule variable sur laquelle nous pouvons réellement avoir une influence est la pression de gonflage.

Pour savoir comment gonfler vos pneus, lire l’article Bien gonfler ses pneus.

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Les essais de la presse

Pour les performances d’adhérence, on peut parvenir à des comparaisons sur base d’un protocole de test rigoureusement suivi et identique avec la même moto, le même conducteur, les mêmes conditions climatiques, la même chaussée, etc.

Les résultats seront valables sur cette moto donnée, pas forcément sur une autre. Cela donne une idée, sans plus.

Les tests comparatifs des magazines sont menés par des pilotes professionnels, sur des machines neuves, sur des pistes à haute adhérence, avec des pneus tout neufs.
Or on sait combien un pneu peut se dégrader à mesure qu’il s’use.

De toute manière, les pneus modernes sont conçus pour des performances telles que 95% des motards ne les exploiteront jamais au-delà de 50% de leurs capacités sur le sec.

Les gommes de dernière génération permettent une prise d’angle qui dépasse les 50 degrés par rapport à la verticale.
Le cerveau humain émet la sensation de perte d’équilibre à partir de 20 degrés et rares sont les motards qui penchent à plus de 45 degrés sur route.

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Choisir son type de pneus

Alors, me direz-vous, avec tout ça, on est bien avancés : on fait quoi maintenant ?
Si vous avez vraiment bien lu tout ce qui précède, vous devriez déjà en avoir une petite idée…

A moins de faire régulièrement du circuit ou du rallye routier, il est à mon sens inutile de monter du pneu sportif sur une moto de route.
Hé oui, même sur les sportives, dont 80% ne voient jamais l’asphalte d’un circuit !

Les pneus sportifs

Les pneus sportifs sont en effet conçus pour « performer » dans des conditions précises, avec un suivi constant de leur pression et une adaptation aux circonstances, au grip de la piste choisie.

Leur température de fonctionnement doit se situer entre 80 et 110°C, une plage qui n’est atteinte qu’après plusieurs kilomètres effectués par temps sec et chaud.
Ils offrent un maximum de vivacité sur les changements d’angle et une excellente adhérence sur leur angle maximal, à 40 ou 50 degrés d’inclinaison, ce qui demande un pilote confirmé.
Et si ces pneus permettent bien de prendre des angles de fou dès le premier virage… c’est grâce à l’emploi des couvertures chauffantes !

Bref, que des conditions que l’on ne retrouve PAS sur la route.
Du moins pas de façon constante.

Il suffit d’un temps humide et/ou un peu frais (moins de 10-15°c ambiants), d’une pression inadaptée, d’un temps de chauffe insuffisant qui laisse les gommes à moins de 40°C, que le motard soit un peu hésitant et/ou n’ait pas la maîtrise pour aller au-delà de 30 degrés d’angle… et les pneus sport, supersport, racing, piste, etc. deviennent beaucoup moins performants, voire moins rassurants que des pneus routiers, au profil plus rond.

Sans compter que ces derniers vous coûteront bien moins cher, avec une durée de vie de deux à cinq fois supérieure et un prix souvent inférieur !

Les pneus routiers

Les pneus routiers, parfois appelés GT ou « sport-GT », ont connu des progrès technologiques impressionnants ces dix dernières années.

Quand j’ai débuté la moto au début des années 2000, on roulait encore sur des Michelin Macadam 100X, des pneus « en bois », hyper-endurants mais beaucoup trop durs (donc glissants).
Au milieu des années 2000 est arrivé le Pilot Road 2 qui a révolutionné la catégorie. Aujourd’hui, avec les PR 3 puis 4 puis le Road 5, on atteint des niveaux de performance proches des pneus sport et surtout, en toutes circonstances.

Certes, un pneu routier privilégie la longévité avec une gomme résistante (surtout sur la bande de roulement), une carcasse rigide (mais confortable pour absorber les chocs) et des rainures profondes (pour bien évacuer l’eau).
Mais son point fort est désormais d’être efficace dès les basses températures : pas besoin de beaucoup de temps de chauffe, le grip est bon dès les premiers kilomètres.

Concrètement, dans des conditions idéales (temps chaud et sec, pneu chaud et bien gonflé), un pneu route moderne sera à peine moins performant qu’un pneu sport dans le cadre d’une conduite « normale ».
Et il sera aussi performant dans toutes les autres conditions, voire plus performant par temps froid ou très mouillé.

Le seul moment où le pneu sportif prend vraiment l’avantage, c’est à l’attaque, par temps chaud et sec, avec une bonne pression, sur un revêtement impeccable et avec un motard compétent au guidon d’une moto puissante (plus de 150 chevaux).
Malgré ce que beaucoup de motards kékés peuvent penser, c’est un ensemble de conditions qui se trouve (très) rarement réuni sur la route…

Conclusion

Bref, pour 90% des motards, les pneus routiers suffisent amplement.

Plusieurs de ces pneus possèdent une déclinaison dite GT, destinée à supporter au mieux le poids des machines de plus de 250 kg.

Pour les plus énervés, sur les machines de plus de 150 chevaux (mais quand même destinées à la route), les pneus « sport-route » modernes pourront convenir.

Pour y voir plus clair, lire Quel pneu moto pour quelle utilisation ?

A garder en tête

Ce qui fera surtout la différence, c’est bien sûr la bonne pression de gonflage, mais surtout votre connaissance des performances de vos pneus, ce qui ne peut s’acquérir que par l’expérience, par des roulages prolongés dans une grande diversité de conditions climatiques et d’adhérence.

Un « bon motard », c’est aussi celui qui sait ce que donnent ses pneus pour pouvoir attaquer en confiance, sans se crisper, en sachant de quel grip il dispose selon qu’il fait 5°C ou 25°C…

Conseils de lecture

Si vous voulez en apprendre plus sur les pneumatiques et leur importance pour votre sécurité, je vous conseille de parcourir ce mini-site Michelin : « Tout sur le pneu« ,
et de lire cet article du site MotoServices.

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Questions / Réponses

Puis-je monter d’autres pneus que ceux homologués pour ma moto ?

C’est possible techniquement tant que l’on respecte les dimensions de la jante.

Certains utilisateurs émettent parfois l’idée de monter un pneu plus gros à l’arrière, mais il faut bien réaliser que cela pénalise la maniabilité de la moto et en modifie le comportement, ce qui nécessite en théorie un passage aux Mines.

Le gros pneu se trouve « pincé » dans une jante trop étroite pour lui, il va se bomber et sa carcasse sera sollicitée par des contraintes différentes de celles prévues par le fabricant. L’usure s’en trouvera accélérée car la surface de gomme en contact avec la route sera plus mince, le poids moins largement réparti.

Par ailleurs, un pneu plus large peut obéir à un indice de charge plus faible, à vérifier lors de la commande.

En cas de problème, le constructeur de votre moto pourra refuser la prise sous garantie. Et en cas d’accident, l’assurance pourra se dégager de sa responsabilité car la moto ne sera plus en configuration d’origine…

D’autres motards préfèrent monter des pneus avec une hauteur de flanc réduite, comme sur les voitures « tunées » de Jacky’s Touch.

Une hauteur de flanc (appelée officiellement « rapport d’aspect ») plus basse permet au pneu de moins se déformer en virage, mais cela se fait au détriment du confort de suspension. Un pneu « taille basse » encaissera moins bien les chocs, à tel point qu’un gros choc sur un nid de poule pourra déformer la jante.

Si vous privilégiez un pneu « taille basse », n’oubliez pas que le chiffre indiqué est un pourcentage de sa largeur. Un pneu 120/70 mesure 70% de sa largeur, soit 84 mm. Dans les faits, un pneu 120/90 aura une hauteur de flanc proche de celle d’un pneu 180/55.

Dans certains cas, les supermotards notamment, on modifie carrément le type de jantes.
Une jante de grand diamètre favorise la stabilité et absorbe mieux les défauts du revêtement. On met donc des jantes de 18 voire 19 pouces sur les motos de GT d’une part, et les trails et enduro d’autre part. A l’inverse, les sportives et surtout les supermot’ préfèrent favoriser l’agilité et adopter des jantes de 17, voire 15 pouces qui limitent l’effet gyroscopique (qui tend à maintenir la roue dans sa direction, d’autant plus que la roue est lourde et roule vite).

Dans tous les cas, il s’agit de conserver le type de pneus prévu pour votre machine.

Monter sur la roue arrière des pneus à gomme tendre, voire « hyper-sport », sur une moto de grand tourisme (c’est-à-dire une machine lourde) comme cela a pu se faire par certains concessionnaires, constitue une hérésie complète.
Cela signale soit une franche escroquerie, soit une méconnaissance alarmante car le pneu va au mieux s’user beaucoup plus vite, au pire se déformer et dégrader la tenue de route.
On peut toujours monter des pneus plus « durs » (en privilégiant la longévité au détriment de la maniabilité et de l’adhérence), mais il faut faire attention quand on choisit des pneus plus tendres que ceux d’origine.

Pour mieux connaître les pneus disponibles sur votre machine, lisez des présentations de pneus sur Moto-Station.

Attention, il s’agit le plus souvent de présentations, c’est-à-dire de recopie des communiqués de presse par les manufacturiers, et non d’essais. Et si ce sont des essais, ceux-ci sont organisés sur circuit par les manufacturiers, avec des motos choisies et fournies par ces derniers.

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Puis-je mélanger, « panacher », des pneus entre avant et arrière ?

Il n’est pas du tout nécessaire d’avoir le même modèle de pneu sur les deux roues. C’est utile, mais pas nécessaire.

Si l’on doit changer un pneu avant l’autre, ce qui arrive assez souvent, il est préférable de choisir un pneu de même marque et si possible de même profil (profil rond pour les pneus routiers ou profil triangulaire pour les pneus sportifs). Au pire, avec un pneu avant moins rond que l’arrière, vous ressentirez de légers louvoiements dans la direction.

Un autre « panachage » possible, souvent pratiqué sur les motos routières, est d’associer un pneu un peu « sport » à l’avant (pour l’adhérence) avec un pneu « route » à l’arrière (pour la longévité).

Le souci, c’est qu’un pneu sportif ne trouve son adhérence optimale qu’à partir d’une certaine température. Il adhère très mal à froid. Ce type de panachage fonctionne bien si vous faites de la route, mais il est à déconseiller en ville pour de courts trajets, surtout l’hiver. Le pneu sport n’aura pas le temps de chauffer et au lieu de procurer plus d’adhérence, il aura au contraire tendance à glisser. Plus encore sous la pluie car les sculptures des pneus sport sont moins profondes et moins larges que sur les pneus route.

Bien évidemment, il est vivement déconseillé de mettre un pneu arrière à la place de l’avant et inversement !

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Quels pneus pour du « hors-route » ?

Sur les trails routiers, si on choisit de mettre des pneus dits « mixtes » route-piste (type Metzeler Tourance, Michelin Anakee, Continental TKC, etc.), il est possible d’aller « barouder » sur piste carrossable, à condition de dégonfler de 0,5 à 1 bar par rapport à la pression préconisée sur route.

Rappelons qu’il est déconseillé de dégonfler un pneu chaud !
Si vous devez dégonfler votre pneu, attendez un peu qu’il refroidisse…

Et bien sûr, il faudra regonfler le pneu pour revenir sur la route, ce qui oblige à emmener une pompe avec soi, pompe à pied ou à main.

Sinon, il faut garder chez soi une monte de pneus « enduro » (à tétines), de préférence déjà montés sur jantes, et les monter pour aller faire du TT.

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Quel rodage dois-je respecter pour mes pneus neufs ?

Comme on vous l’a appris (normalement) à la moto-école, comme vous le répètent sans cesse les concessionnaires et les garagistes, un pneu neuf glisse.

Il exige une période de rodage pour enlever la couche de paraffine destinée à assurer sa conservation.
Selon votre conduite, le rodage prendra de 20 à 100 km.

Soyons clairs : la couche sur la bande de roulement part très vite, juste le temps que le pneu chauffe, au bout de quelques centaines de mètres l’été, de 5 à 10 kilomètres l’hiver ou par temps de pluie. Mais c’est seulement sur la bande de roulement !

Sur les flancs, il faut bien plus longtemps pour roder le pneu car nous y passons en général peu de temps. Il faut s’obliger à une mise sur l’angle progressive, jusqu’à la limite du flanc du pneu (ou votre limite d’angle habituelle).

Si vous faites un petit trajet pour revenir du garage et laissez la moto jusqu’au week-end suivant, souvenez-vous bien en la reprenant que les pneus ne se seront pas rodés tout seuls à l’arrêt en vous attendant…

Si vous êtes un énervé absolu de la poignée des gaz, amenez un chiffon et un flacon de trichloréthylène (ou du dégraissant de freins) à la station de montage, et préparez-vous à frotter fort pour enlever vous-même la paraffine.

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Que veulent dire les inscriptions sur les flancs des pneus ?

Quelques tuyaux de base pour savoir lire la gomme :

  • les indications de marque et de modèle, en toutes lettres, facile à comprendre ;
  • la flèche du sens de rotation, accompagnée la plupart du temps de deux lettres: FW pour « front wheel » (roue avant) et DW pour « driving wheel » (roue arrière) ;
  • plus loin, deux autres lettres : TL (pour « tubeless« , sans chambre à air) ou TT (« tube type« , à chambre, pour les motos anciennes ou à roues rayonnées) ;
  • l’inscription « M/C » veut dire « motorcycle« , pour dire que c’est un pneu moto, au cas où vous auriez un doute…
  • le sigle « TWI » (« Trade Wear Indicator« ) désigne l’endroit à l’aplomb duquel se trouve un témoin d’usure ;
  • sur un côté du pneu (mais pas l’autre), dans un cartouche (ovale), quatre chiffres indiquent la date de fabrication du pneu, les deux premiers pour le numéro de la semaine (de 01 à 52) et les deux derniers pour l’année ;
  • les chiffres de dimensions se suivent suivant l’ordre largeur (en mm) / hauteur de flanc (en pourcentage) / diamètre (en pouces, 1 pouce fait 25,4 mm) ;
  • au milieu des chiffres, deux lettres dont la première indique l’indice de vitesse et la seconde sa structure ;
  • pour la structure, la lettre B désigne un pneu à carcasse diagonale ceinturée, le R une carcasse radiale (le plus courant de nos jours) et un trait d’union, une carcasse diagonale simple ;
  • les indices de charge (LI pour « load index« ) et de vitesse (SI pour « speed index« ), ce dernier est exprimé par une lettre, de B (50 km/h maxi) à ZR (240 km/h) voire Y (300 km/h).

A noter que sur les anciens pneus, la largeur était exprimée en pouces (2,75 ou 4) et non en millimètres.

Sur certains pneus, les indices de charge et de vitesse sont groupés après les dimensions : 120/70 – 17 – 58W.

Bien respecter l’indice de charge : un pneu de la bonne dimension, mais d’un indice de charge inférieur, n’est pas prévu pour supporter le poids de votre moto. Il risque de s’échauffer anormalement et peut éclater.

A toutes fins utiles, un petit rappel de la nomenclature des pneumatiques.

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Quelle est la différence entre radial et diagonal ?

Dans une carcasse diagonale, les fils noyés dans la gomme (qui constituent la structure du pneu) sont en biais et vont d’un bord du pneu à l’autre.
Dans une carcasse radiale, les fils sont enroulés autour du pneu, comme sur une grosse bobine. Une carcasse radiale se trouvera moins déformée et chauffera moins à haute vitesse.

Il faut absolument éviter de « mélanger » un pneu radial et un pneu diagonal.

Le problème peut se poser sur certaines motos des années 1980-1990, pour lesquelles les dimensions font que l’utilisateur a le choix entre les deux types.
De l’expérience de professionnels, la combinaison radial-diagonal engendre toujours des problèmes de tenue de route.

Pour les motos plus anciennes, on monte toujours du pneu diagonal et cela pose rarement de souci car elles roulent en général à des vitesses « modestes » (en-dessous de 150 km/h).

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Qu’est-ce qu’un pneu « tubeless » ?

Simple : un pneu « sans tube » ne comprend pas de chambre à air.

L’air est insufflé directement à l’intérieur du pneu et c’est la lèvre du pneu contre une jante « tubeless » (avec une forme particulière) qui assure l’étanchéité.

Un pneu tubeless peut la plupart du temps se monter sur une jante « Tube Type ».

Par contre, il ne faut JAMAIS monter un pneu à chambre sur une jante tubeless : si vous mettez une chambre à air sur une jante qui n’est pas prévue pour, elle va se déchirer.
Et si vous mettez un pneu tubeless sur une jante « normale », le pneu va fuir, évidemment.

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Puis-je acheter mes pneus sur internet ?

Comme pour à peu près tous les types de biens marchands, les pneus moto peuvent s’acheter sur internet.
Les principaux sites web de vente de pneus moto sont : AlloPneus, 123Pneus, PneusMoto, PneusOnline, 1001Pneus, Tirendo

Les sites de vente d’accessoires et d’équipements moto s’y sont mis aussi, comme Dafy ou MotoBlouz.

Du coup, en toute logique, es apparu un comparateur de prix entre tous ces sites : QuelPneu.

Certains sites web proposent des tarifs bien plus avantageux que dans votre petit atelier de quartier, voire que votre concessionnaire, parfois que les grosses centrales du pneu. Ce qui pose question.

Ces offres promotionnelles demandent à s’assurer que les pneus ne soient pas trop vieux, avec un risque d’avoir été mal stockés (voir ci-dessous). Problème : comment vérifier, puisque par définition, vous n’avez pas accès au local du marchand ?

Le problème ensuite, c’est de les faire monter.
Légalement parlant, rien ne justifie qu’un concessionnaire ou un garagiste refuse d’installer des pneus que vous n’avez pas achetés chez lui. Dans les faits, c’est autre chose. Les revendeurs au détail se font une très grosse marge sur la vente de pneus et presque rien sur le forfait montage-équilibrage (souvent offert, d’ailleurs). Du coup, si vous n’achetez pas chez lui, son mécano passera 15-20 minutes sur votre bécane pour pas grand-chose (en termes de bénéfice, j’entends). Alors forcément, ça l’embête…

Le mieux, c’est de trouver un garage compatissant en même temps que vous achetez vos pneus « discount ». Les grands sites de vente de pneus en ligne proposent des listes de garages qui travaillent avec eux (dans la rubrique « Centres de montage »).

Lire le dossier de MotoServices sur ce sujet.

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Où faire monter ses pneus ?

Pour ceux qui veulent éviter de payer le prix fort en faisant monter leurs pneus chez un concessionnaire, il existe des chaînes de spécialistes du pneu moto avec des centrales d’achat tout à fait compétitives : les grandes surfaces moto comme Maxxess, Dafy, MotoExpert, Cardy sont les plus importantes, mais il y a aussi PneuBis, Norauto ou EuroMaster, par exemple.

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Comment stocker un pneu ? Et pendant combien de temps ?

Un pneu ne se range pas n’importe où !

Il doit se trouver dans une pièce tempérée, à l’abri du soleil et des intempéries. Il faut protéger le pneu de substances chimiques qui pourraient dégrader les propriétés du pneu, notamment les solvants. S’il y a des produits chimiques dans votre garage, essayez d’emballer les pneus dans de l’aluminium ou du blister plastique souple. Il faut aussi éviter qu’un plat se forme sur le pneu à l’endroit de son point de contact avec le sol s’il est stocké à la verticale. S’il est à l’horizontale, il ne faut rien empiler dessus. Le mieux est au final de le suspendre.

Même stocké convenablement, un pneu se dessèche et finit par se craqueler en surface. Ne le gardez pas plus de quelques mois.

Quand il est monté sur la jante, qu’il a roulé, qu’il a été rodé donc déparaffiné, un pneu se dessèche encore plus vite. Si vous roulez régulièrement, pas de souci, la couche de gomme est régulièrement usée, abrasée et votre pneu sera usé aux témoins avant d’avoir eu le temps de se dessécher. Mais il arrive que des pneus restent des années sans rouler ou très peu.

Méfiez-vous lors de l’achat d’une moto d’occasion ou si vous avez laissé votre bécane stockée pendant longtemps sans rouler : un pneu déjà usagé doit être changé tous les trois ans environ. Au-delà, il risque de se trouver trop « sec » et dangereux.

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Et si je veux acheter un pneu moto français ?

Le consomotard français n’échappe pas aux grandes tendances et l’une d’elles nous incite, en ces temps de crise économique, à vouloir acheter du « made in France ».
Problème, il est très difficile de trouver un pneu qui soit conçu et fabriqué en France.

Le seul moyen sûr est de consulter les inscriptions sur le flanc du pneu, où le lieu de fabrication est toujours mentionné. Mais encore faut-il pour cela avoir accès au pneu, ce qui suppose de l’avoir déjà choisi !

Si vous voulez contribuer à la bonne santé des entreprises françaises, le plus simple est d’acheter Michelin.

Numéro un mondial des pneumatiques, le groupe français possède des usines dans 18 pays et emploie plus de 100.000 personnes dans le monde, dont 17 sites industriels en France pour environ 24.000 salariés, soit un quart de son personnel total. Beaucoup sont employés au siège de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) et sur le centre de recherche de Ladoux, juste à côté. Une petite partie de ses pneus moto, surtout les gommes sport, est également produite à Clermont-Ferrand. Les pneus routiers et trail sont eux fabriqués en Espagne et en Thaïlande.
Bref, un pneu moto Michelin n’est pas forcément « made in France », mais il reste au moins conçu en France et sa vente profite à une entreprise française domiciliée en France.

Cela dit, le groupe américain Dunlop possède une usine de production de pneus moto à Montluçon, dans l’Allier, où sont fabriqués une partie de sa gamme moto pour l’Europe, dont les pneus pour trails : TrailMax TR91, TrailSmart, Trail Smart Max…
Si vous achetez ceux-ci, vous contribuez à maintenir des emplois industriels en France.

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198 thoughts on “Choisir ses pneus”
  1. Bonjour Fabien, bonjour à tous,
    À la suite d’une crevaison sur la bande de roulement du pneu arrière de ma petite 125, une réparation provisoire a été faite dans un garage à côté de chez moi il y a deux semaines. Le jour même, j’en profite pour commander de nouveaux pneus Metzeler, les pneus d’origine commençant à se craqueler. Sitôt dit, sitôt fait, le garagiste prend les mesures de mes pneus, on fait la commande… Je ne demande pas de devis écrit, étant en confiance, pressé et devant aller au taf, sachant que j’en aurai pour 200€ environ main d’œuvre incluse. Bref, je ne vais pas me chercher d’excuses, j’aurais dû demander un devis écrit… Me connaissant, j’aurais vérifié à tête reposée.
    Aujourd’hui, le garagiste a monté les nouveaux pneus et je repars tranquille facture en main jusque chez moi, à 5 bornes. Je m’étonne de la facilité pour changer de direction : la mise sur l’angle est très aisée, et pourtant je fais attention avec ces pneus neufs et l’humidité sur la route.
    Quelque chose me titille tout de même une fois à la maison… Je regarde la facture et lis 120/70/17 58W pour le pneu supposé arrière… Alors que ma moto requiert du 130 et un indice de charge de 62. Je vérifie sur le net et il s’avère que le garagiste m’a monté un pneu avant sur ma roue arrière (un Metzeler roadtec M3). Tu m’étonnes que la mise sur l’angle se fasse facilement… Là, j’ai envie de me mettre des claques pour mon excès de confiance…
    J’ai rappelé le garagiste dans la foulée mais celui-ci avait fini sa journée. Sans doute est-ce une erreur de sa part, j’en saurai plus demain… Ma question est la suivante : est-il dans l’obligation de rectifier le tir et de remplacer gratuitement ce pneu arrière par le modèle qu’il faut ? N’ayant que ma moto et faisant pas mal de route avec, ça m’effraie de rouler et de me casser le cou à cause de ce pneu.

    Merci encore pour tous tes articles, Fabien, et à bientôt.

    1. Pour l’indice de charge, sur une 125, cela ne pose pas de souci, vu le faible poids et les vitesses modérées.
      Par contre, c’est effectivement plus embêtant d’avoir monté un pneu AV à l’AR, même si ce n’est pas dangereux en tant que tel.
      Oui, le garagiste est dans l’obligation de respecter les impératifs de montage des pneus et il est soumis à une obligation de résultat.
      L’erreur est clairement de son côté, il doit la rectifier gratuitement.

      1. Fabien, merci de ta réponse. L’affaire a été réglée ce matin, il s’agissait bien d’une erreur… Une inversion avec une autre moto déjà rendue à son propriétaire. N’ayant pas de stock, il m’a remboursé directement. Du coup, l’ancien pneu a été remonté en attendant d’en mettre un neuf demain avant de longs trajets dans les semaines à venir… Merci encore, Fabien.

        1. Comme quoi il faut TOUJOURS vérifier ce que font les pros.
          Une erreur, un oubli, une approximation… ça peut arriver à tout le monde !

          1. En effet, c’est ce que je lui ai dit aussi, que ça pouvait arriver. Et tu as raison, toujours vérifier… De mon côté, j’ai recontrôlé le tout après la repose de mon ancien pneu. La pression était à 1,4 bar à l’avant et à l’arrière (au lieu de 1,75 et 2 respectivement, et je surgonfle toujours un peu, ayant toute la bagagerie). En plus, les écrous du bras oscillant n’était pas revissés comme il fallait, un des caches se baladait… Ça fait un peu trop pour une première.
            Ça me laisse un goût amer cette expérience, même s’il a reconnu s’être trompé. C’est dommage pour un petit garage à proximité, mais la confiance perdue est difficile à récupérer. Du coup, demain je retourne voir mon gros garagiste habituel à 20 bornes pour un pneu neuf à l’arrière.
            Heureusement, tes articles sont là pour nous aiguiller ! Merci pour cela et pour tes réponses. À bientôt.

  2. Un de tes articles, que je n’arrive pas à retrouver, mentionnait que le témoin d’usure des pneus de moto avait, pour des raisons inconnues, une hauteur deux fois plus petite que celle des pneus de voiture.

    Pour plusieurs raisons, en particulier pour adopter un autre modèle de pneu plus sécurisant sur route mouillée, j’ai décidé de remplacer les pneus d’origine Michelin Power GP de ma KTM SMT 2023 par un autre modèle avant d’avoir tout à fait atteint la limite du témoin.

    Me demandant si je ne gaspillais pas mon argent à remplacer des pneus qui auraient peut-être pu rouler un millier de kilomètres de plus, je suis tombé sur un article (https://acidmoto.ch/cms/content/news/2020/04/09/quel-moment-faut-il-changer-ses-pneus-moto), qui explique que, dans tous les cas, la loi suisse exige que la profondeur des sculptures des pneus moto soit au moins le double de celle du témoin d’usure.

    Cette loi est certainement difficile à appliquer en pratique, l’estimation de la hauteur d’un témoin d’usure par rapport à celle d’une sculpture étant difficile à déterminer de façon précise, mais elle rappelle l’importance des pneus pour la sécurité des motards.

    Donc non, je n’aurai pas gaspillé mon argent quand je repartirai samedi matin de mon garage avec des pneus neufs, que je vais bien sûr roder rapidement?

    1. La LCR suisse (loi sur la circulation routière) ne prévoit pas précisément que « la profondeur des sculptures des pneus moto soit au moins le double de celle du témoin d’usure ».
      Par contre, elle mentionne explicitement une profondeur minimale de rainures des pneus de 1,6 mm pour les motos – tout comme en France, d’ailleurs.
      Or le témoin d’usure possède une épaisseur comprise entre 0,8 mm et 1 mm (variable selon les manufacturiers).
      Donc oui, cela représente environ le double.
      Cela veut surtout dire qu’il faut effectivement ne pas attendre d’atteindre le témoin d’usure avant de changer ses pneus si on veut garder de bonnes performances d’adhérence sur le mouillé.
      Et cela signifie plus encore qu’il est VRAIMENT temps de changer ses pneus quand ils arrivent aux témoins !

      1. Je crois que tu n’as pas tout à fait compris où je voulais en venir.
        A quoi bon mettre des témoins d’usure d’une hauteur de 0,8 mm si l’on sait que la sécurité ne peut être assurée pleinement qu’avec des rainures d’une profondeur d’au moins 1,6 mm ?
        On laisse ainsi dans l’erreur tous les usagers de la route qui estiment à bon droit que le remplacement d’un pneu peut attendre le moment où ce témoin, qui fait figure à leurs yeux de témoin légal, est atteint par l’usure. Les contrôles au bord de la route sont de plus totalement subjectifs, puisqu’ils reposent sur une simple évaluation visuelle des forces de l’ordre, sans véritable mesure de la profondeur des sculptures.
        Il ne s’agit d’ailleurs pas seulement de savoir si on est dans la légalité, mais aussi de déterminer si on ne va pas remplacer trop précocement des pneus qui auraient peut-être pu rouler encore quelques milliers de kilomètres. D’où l’argument économique que j’avançais dans mon message initial.

        1. A quoi bon ?
          Parce que les pneus sont fabriqués pour le monde entier alors que la profondeur minimale de sculpture admise varie selon les pays, le type de pneus, voire la saison.
          En France, c’est 1,6 mm pour les motos dites « lourdes » (gros cube, pour simplifier) et 1 mm pour les motos « légères » (125 et 50).
          Pour autant, il est recommandé d’éviter des rainures de moins de 2 mm de profondeur.
          Recommandé, pas obligatoire.

          Les professionnels n’utilisent pas les témoins d’usure.
          Ils recourent à une jauge de profondeur de pneu, un petit instrument qui vaut 1 à 2 euros dans sa version la plus simple (souvent offerte par les organismes de sécurité routière, les garages ou les manufacturiers) et moins de 10 euros pour les versions électroniques.
          Chacun peut s’en équiper.

  3. Hello,
    Je poste ici à défaut de trouver mieux. Je m’interroge sur prendre une moto avec des jantes à rayons plutôt qu’à bâtons, ce que j’ai actuellement.
    Je roule quasi exclusivement sur route, et je n’arrive pas à trouver une information fiable sur l’intervalle auquel les rayons doivent être vérifiés (serrage notamment). Quelqu’un peut il m’éclairer ?

    1. Si pas de chocs réguliers (conduite sur route), un contrôle annuel suffit.
      Je roule sur des machines avec jantes à rayons tangentiels et pneus tubeless depuis plus de 15 ans, j’ai dû changer une fois deux rayons cassés et c’est tout.
      Autant c’est important en cross ou enduro, autant pour rouler sur route, ça ne bouge pas.

  4. Hello les Tarmods !
    Il y a quelque temps voir un an, des posts sur les forum (l’excellent KTMMANIA) par ex… évoquaient la sortie d’un pneus sport pour Trails (17/19) de type M7RR ? c’est tombé a l’eau ou tjs d’actualité.
    Effectivement le gap en grip des derniers pneus GT/TRAILS est énormes, mes 2 best seller connus et reconnus le R5 et le SC T2, vous me direz ça grip comme des sport d’y il a 10 ans ! mais bon avec les CV/NM qui déboulent en masses sur les trails , et pour certains c’est attendu .

    V

  5. Bonjour,
    Merci Fabien pour cet article très complet.
    J’ai une Yamaha Tracer 900 dont je souhaite changer mes pneus par du Pirelli Angel GT 2. Ce modèle est décliné en 2 version : carcasse classique et carcasse pour moto lourde, mais aucune donnée technique n’est fournie. J’ai bien noté que ma moto avec ses 212 kg TPF n’est pas considérée comme une moto lourde, MAIS je circule au moins 50% du temps avec ma passagère de 70 Kg voire éventuellement en plus, de la bagagerie (20 kg environ). Vrai dilemme donc, car à vide sans passager elle est légère, mais elle peut-être aussi lourdement chargée.
    – pour autant, est-ce qu’une carcasse renforcée serait mieux adaptée, ou ne faut-il tenir compte que du poids à vide de la moto ?
    – lorsque je circule sans passager ni bagages, le risque n’est-il pas d’avoir une moto moins confortable qu’avec des pneus classiques, avec un effet gyroscopique plus important (carcasse plus lourde) ?
    Merci pour ces éclaircissements.
    Rémi

    1. Perso je ne mettrais pas de carcasse renforcée. C’est pas adapté à la tracer 900
      l’indice de charge de 73 du pneu arrière correspond à un poids max de 365kg sur la roue arrière.
      Une carcasse renforcée est pour une moto lourde avec beaucoup de couple. C’est pas le cas de la tracer. A mon avis avec une carcasse renforcée tes pneus ne chaufferont pas correctement.

    2. Les pneus à carcasse renforcée sont conçus pour les motos lourdes, de 300 kg et plus.
      Inutile sur un Tracer 900.

      Quand tu roules chargé, il faut adapter le réglage des suspensions et la pression du pneu arrière pour qu’il s’écrase moins.
      Mais la dureté de la carcasse du pneu ne joue pas.

  6. Bonjour,
    Quelqu’un a-t-il un retour d’expérience sur le Michelin Power 5 ?
    J’ai une gsxr que j’utilise essentiellement sur circuit. Je n’ai pas le budget pour avoir 2 jeux de roues/pneus pour le sec et le mouillé. Je cherche des pneus ayant de bonnes performances sur le sec tout en me permettant de rouler à bon rythme sur le mouillé. Actuellement j’ai des Pirelli Supercorsa. Très bon sur le sec mais pas assez efficace sous la pluie.

  7. Bonjour,
    je me pose certaines questions sur les pneus dits « trail/route 10/90% »:
    -Il y a t-il un réel intérêt de les monter sur les trails routiers de type nc750x, cb500x…qui sont plus des roadsters rehaussés que des trails tout terrain. Peut-être que ces pneus ont été étudiés en prenant en compte la souplesse des suspensions? Il y a t-il une part d’esthétisme dans ce choix?
    -Est-ce un choix légitime pour des routes de campagne sujettes aux déformations, salissures, graviers, grains de ma
    ïs, boue, etc.? Les pneus purement routiers sont-ils suffisent sur chaussée dégradée? En regardant des vidéos d’essai, on voit souvent les pneus route testés sur des billards, loin de la réalité d’une grande partie de notre réseau routier .
    Je ne cherche pas de vérité mais simplement des points de vue et autres retours d’expérience…

    1. Questionnement légitime.

      Clairement, sur un trail routier qui ne fait que de la route, un pneu trail « mixte » ne sert à rien.
      Au départ, les manufacturiers de pneus avaient créé cette catégorie de pneus parce que les trails requéraient certaines dimensions spécifiques (en 19 voire 21 pouces).
      Pour certains d’entre eux, c’était aussi parce que ces pneus avaient la même gomme que les pneus routiers, mais avec une carcasse renforcée.
      Et puis, ils se sont aperçus que ça se vendait bien et même plus cher que les pneus routiers, en partie pour une question d’esthétique, en effet.
      La souplesse ou le débattement des suspensions n’a rien à voir là-dedans.

      Des pneus 100% routiers sont tout à fait indiqués et performants sur bitume, même dégradé.
      Tout ce que va apporter un pneu trail sur la route, c’est
      – une carcasse renforcée, donc plus de résistance aux cailloux coupants ou pointus ;
      – des rainures plus larges, donc meilleure évacuation de l’eau et de la boue ;
      – un « look » trail plus affirmé.

      En usage « mixte » par contre, c’est intéressant car un pneu trail, du fait de sa carcasse renforcée, supporte mieux les basses pressions et permet de rouler en tout-terrain sans déformer la carcasse.
      Quand tu roules à 1 ou 1,5 bar avec un pneu routier, ça l’abîme. Pas avec un pneu mixte. Cela permet d’adapter la pression de gonflage à l’environnement.
      Si tu ne changes jamais de pression de gonflage, le pneu mixte ne présente que peu d’intérêt.

      1. Merci beaucoup pour cet éclairage! Il n’est tout de même pas évident de savoir pour et dans quelles conditions un pneu route a été conçu et surtout testé, sur de l’enrobé bien nivelée ou du tricouche bosselé et miné de mottes de terre…Je pense faire ça au feeling en fonction du dessin des rainures.

        1. D’ailleurs, cela m’amène à une question simple dont la réponse risque d’être complexe: comment juge t-on un pneu? Je vois beaucoup d’avis sur les sites de ventes, mais cela reste trop succinct pour évaluer ses besoins propres. A l’inverse, comment juger le produit à l’usage pour mieux l’évaluer, autrement que par une note sur 5, pour mieux adapter ses choix futurs et partager précisément ses propre ressentis?

          1. Réponse effectivement complexe que j’aborde dans l’introduction au présent article :
            « C’est une matière (la gomme) sensible, sujette à débat et en tout cas soumise à de nombreuses variables. D’un point de vue objectif, le comportement d’un pneu varie beaucoup selon la température, la pression d’usage, le type de routes, etc. D’un point de vue subjectif, l’appréciation, le ressenti de ce comportement varie plus encore : selon le type de moto, le style de conduite et surtout l’expérience du pilote. Il faut dans l’idéal avoir conduit avec différents types de pneus, sur la même moto, et si possible sur des motos différentes, pour en mesurer les nuances, dans diverses conditions climatiques, conditions de charge, etc.
            (…)
            le choix des pneus est un sujet de discussions infinies, tant l’expérience de chacun est différente.
            Il est difficile de dire « tel pneu est mauvais », c’est plutôt « il ne me convient pas ». »

            1. Je pensais plus à la terminologie du ressenti (retour d’info, etc.) et à sa façon de l’exprimer. Ce n’est pas toujours évident pour le commun des mortels de comprendre et décrire les réactions de son pneu, pour mieux adapter ses choix futurs ou rentrer dans des débats infinis…

              1. J’avais mal compris.
                Oui, c’est complexe à ressentir et à exprimer.
                C’est même un métier spécifique… pour lequel j’avais postulé en 2010 et passé plusieurs entretiens et tests chez Michelin, pour devenir essayeur pneus moto sur leur centre de Ladoux.
                Toute petite équipe d’essayeurs très spécialisés, avec un vrai savoir-faire et des compétences à la fois de pilotage et d’ingénierie pneumatiques.

                1. Je pense que l’on peut faire un parallèle avec un sommelier face à un amateur: le premier saura décrire avec exactitude le produit (c’est son métier après tout), le second donnera une description plus succincte de ses ressentis. Comprendre et décrire ses impressions, cela ne s’invente pas.

    2. J’ai une VStrom que j’utilise pour aller au boulot sur un trajet avec de l’autoroute, de la nationale et des petites routes de campagne. Je termine même sur un chemin.
      J’ai des Pirelli Scorpion. J’ai eu aussi des Tourance next. Ces pneus sont très bon sur route, passent à peu près sur chemin sec mais ne sont pas du tout efficaces s’il y a de la boue.

  8. Bonjour,

    J au une moto roaster z750r de 2012, je roule tres souvent en duo

    Je me permet de vous contacter pour un renseignements au sujet des pneumatiques

    Je suis actuellement monter en Pirelli diablo rosso 2 je trouve que c est des bon pneus mais ya un soucis je sais pas si c est cette version de pneus mais je n ai pas fait beaucoup de kilometres et les pneus et sa fait un plat sur le milieu
    Et il c est usé en escaliers quand on passe la main sa accroche si vous voyer ce que je veux dire ? peut etre un mauvais reglage de la fourche ou de l amortisseurs vu qu on et en duo pourtant la moto a que 21000kms

    J hesite a remettre un pirelli diablo rosso version 3 ou allez chez dunlop que me conseillez vous parmie les deux ? comme je vous les dit je roule souvent en duo ( pour info jamais en temps de pluie ) je recherche un pneus qui a une bonne longevite et qui accroche sans les angles

    Que me conseillez vous s il vous plait ?
    Cordialement

    Gillaizeau Maurice

    1. L’usure « à plat » ou « au carré » est souvent due à une pression de gonflage insuffisante, surtout avec un usage en duo et en ligne droite.
      Les Pirelli Diablo Rosso 2 sont des pneus à gomme assez tendre qui vont vite s’user.
      Il serait préférable d’adopter des pneus routiers bigomme, avec une gomme dure sur la bande de roulement et une gomme tendre sur l’angle.
      Exemples : Dunlop RoadSmart 2 ou 3, Pirelli Angel GT, Michelin Pilot Road 4 ou Road 5…

      Mais surtout, il faut surveiller fréquemment la pression de gonflage et ne pas hésiter à surgonfler pour le duo !
      Lire Bien gonfler ses pneus moto.

  9. Hello à tous,
    Je sais que je reviens sur un dossier déja ouvert à plusieurs reprises…
    Mais voilà.
    Ce message est surtout pour les possesseurs de R 1200 RT/ R 1250 RT entre 2004 et 2020; Pouvez-vous me dire votre choix de pneu, et ce que vous en penser??

    Merci de votre collaboration

    Salutations motorisées

    1. Qui dit RT dit grand tourisme, c’est pourquoi je me permets d’intervenir dans ce débat avec ma K 1600 GT. Depuis 2012, je suis fidèle aux pneus Michelin PR3 GT d’abord, PR4 GT ensuite, qui sont bons sur le sec comme sur le mouillé.
      Ils ont en plus ces deux propriétés extrêmement rassurantes de chauffer rapidement en hiver, et de pouvoir se roder en 20 ou 30 km maxi.

      1. Bonjour Philippe,
        Je vois que tu roule avec les mêmes pneus que moi (PR4 GT), As tu pus essayer les Raod 5 GT??

        1. Non, pas encore. Ils sont un peu plus chers que les PR4, et surtout je ne suis pas tout à fait convaincu par l’argumentation de Michelin qui prétend que les Road 5 déjà usés restent plus efficaces que les PR4 sur le mouillé à degré d’usure égal. L’usure en marches d’escalier serait également fortement réduite sur les Road 5.
          J’ai peut-être tort, mais j’attends la publication de résultats de tests plus convaincants.
          Amicalement,
          Philippe.

          1. Bonjour Philippe,
            Nous avons déjà sur internet des tests qui nous prédisent que le Road 5 est bien meilleur, mais ce qui m’intéresse est avec la même moto que moi, une R1200RT..
            Merci pour ton commentaire
            Vincent

            1. Je roule depuis janvier avec des Road5 GT sur une R1200RT de 2018, un peu plus de 6.000 km parcourus.
              Globalement satisfait.
              Je ne ressens pas grande différence avec les PR4 GT.
              Ce sont de bons pneus, excellents pour un usage tourisme par tous temps.
              L’usure en facettes reste présente et se révèle déjà à mi-vie.
              A confirmer pour la longévité, sachant que je parcourais en moyenne entre 15.000 et 20.000 km (jusque 25.000) avec un train de PR4GT.

              1. Bonjour FLATFab,
                Merci pour ton ressenti, je suis toujours étonné de voir que certains font jusqu’à 20000 km avec un train de pneu, sachant que je roule assez cool, et que mon pneu arrière (PR4GT) arrive à peine à faire 8000 km et après je suis sur le témoin d’usure… Je croyais justement que le Road 5 n’avais plus ce problème de facette.. Enfin j’attends de tes nouvelles concernant sa tenue de route sur sol mouillé?? Pour moi changement des pneus en Mai ou Juin tout dépends de kilomètres que je vais faire….
                Salutations motorisées

  10. Bonjour Flat-Fab,

    dans ton article, tu dis :

    « Il faut absolument éviter de « mélanger » un pneu radial et un pneu diagonal ».

    Il semblerait que non pour certains trails… Exemple la tiger 800 type XR (route) :

    100/90-19-57V (avant) et 150/70R17-69V (arrière)

    Source Triumph.

    Qu’en penses-tu ?

    1. Pas d’info précise sur ce modèle en particulier.
      Je pense qu’il s’agit d’un simple oubli de leur part dans la doc technique, une faute de frappe qui a fait oublier le « R » dans les dimensions du pneu avant.

      1. Je ne pense pas que cela soit l’explication… Je viens de fouiller un peu le problème…

        Sur les pneus d’origine de ces Triumph Tiger (route ou TT), il y a bien un Diagonal à l’avant et un radial à l’arrière (vérifié en concession et sur ma propre moto).

        Après recherche, je tombe sur le blog d’allo-pneus :

        « Notez bien qu’il est possible que la préconisation constructeur soit une monte dépareillée diagonale/radiale entre l’avant et l’arrière. Pas d’inquiétude, si c’est préconisé c’est que l’ensemble a été testé et est parfaitement fiable. C’est notamment le cas sur de nombreux trails de grosse cylindrée. »

        https://blog.allopneus.com/2018/05/pneu-radial-ou-pneu-diagonal-pour-mon-deux-roues/

        Il semblerait que ce montage asymétrique ne soit pas si rare que cela…

  11. Bonjour,

    Merci pour la qualité de vos articles, tous fort utiles pour un motard peu expérimenté comme moi.

    Je dois changer pour la première fois les pneus de mon GSF 600 Bandit. Comme précisé plus haut, je suis un jeune motard qui a peu roulé. Je ne me sers de ma moto que dans un cadre balade/loisirs, en pratiquant une conduite très calme et souple, avec des trajets réguliers en duo. J’habite en Bretagne Sud en bord de mer, donc des températures plutôt clémentes toute l’année mais un peu de pluie.

    Je suis un peu perdus dans toutes les références les plus connues du marché (Bridgestone T30, T31, Continental Roadattack II et III, Dunlop Roadsmart 2 et 3, Metzeler Roadtec Z8 et 01, Michelin Pilot Road 4 et Road 5, Pirelli Angel GT). Mes critères de priorité sont avant tout sécurité et longévité et au vu des informations trouvées sur le net, je me dirigerais plus spontanément vers Michelin ou Metzeler. Toutefois, si vous avez du temps, votre avis serait apprécié ? De plus, même si les différences tarifaires sont assez faibles, est ce nécessaire de s’orienter à chaque fois vers les derniers modèles sortis ?

    Merci pour votre retour et encore merci pour votre site.

    1. Sur un Bandit 600 avec une conduite tranquille, les Michelin Pilot Road 4 iront très bien et dureront longtemps !
      Pour un peu plus de performances sur le sec, plutôt les Continental RoadAttack 2.
      Pour leur longévité, attention à bien surveiller leur pression de gonflage, chaque semaine dans l’idéal.

      Les tout derniers modèles de pneus peuvent être intéressants sur les modèles de motos récents, surtout avec une conduite « dynamique ».
      Utile oui, mais absolument pas nécessaire.
      Sur mon R1200GSA, je roule avec des Continental TKC 70, un pneu qui est sorti en 2016 et qui convient très bien à ma conduite.

  12. Bonjour,
    J’ai une R100RT de juin 1993 actuellement équipée de pneus Michelin Pilot Activ 100/90 – 18 M/C 56V à l’avant et 4.00 – 18 M/C 64H à l’arrière. La R.M.T. n°37 indique des pneus qui devraient respectivement être 90/90 – 18 51H et 120/90 – 18 65S. Qu’en pensez-vous ?
    Je dois actuellement changer mon pneu arrière. Que préconisez-vous, y compris d’ailleurs concernant le pneu AV que je devrai changer un jour ?

    1. Question pas évidente sur une moto ancienne, les infos sont difficiles à trouver.
      Il faudrait voir avec un forum spécialisé sur les motos anciennes, comme le Flatistan (http://www.flat-twin-bmw.com/).

      Ce qui m’étonne, c’est que plusieurs sites donnent des dimensions de pneus avec une jante de 19 pouces à l’avant. Mais comme le 19 pouces est une taille difficile à trouver de nos jours, on peut monter du 18 pouces.
      A l’arrière, c’est bien du 18 pouces.
      Dans tous les cas, on peut monter des pneus radiaux.

      Pour les dimensions largeur et ratio de hauteur, la différence que vous pointez s’explique par un changement d’unités de mesure.
      Sur les motos anciennes, les dimensions d’origine (celles définies par le constructeur à la sortie du véhicule sur le marché) étaient exprimées en pouces ou « inches », unité de mesure anglo-saxonne utilisée pour préciser la taille des jantes.
      Aujourd’hui, elles sont exprimées en millimètres.

      Un pouce mesurant 2,54 cm, la conversion donne des dimensions métriques approximatives.
      Sur le R100RT de 1993, la largeur d’origine est de 3.25 pouces à l’avant et de 4 pouces à l’arrière.
      Cela donne une largeur de pneu avant entre 80 et 90 mm à l’avant et entre 100 et 110 mm à l’arrière.
      Ratio de hauteur 90%.

      1. Bonjour Flatfab,
        Concernant la largeur en pouces ou en millimètres, Je ne sais pas si c’est la même chose pour les voitures et les motos.
        Mais dans l’automobile, la largeur en pouces est pour les pneus diagonaux tandis que les millimètres sont pour les radiaux. Les diagonaux de voitures ont une section circulaire, la largeur et la hauteur de flanc sont identiques alors que pour les radiaux on peut avoir un rapport différent, exprimé en % (ex. taille basse).
        Ce qu’il faut toujours prendre en compte, c’est le diamètre de la roue montée qui doit respecter la monte d’origine.

        C’est clair que les forces ne sont pas répercutées de la même manière sur une moto que sur une voiture. J’ai une voiture qui est « montable » soit en diagonaux soit en radiaux (Triumph TR6). J’avais des radiaux plus larges et en taille basse, ça m’a bousillé les fusées de roues avants parce que les forces latérales n’étaient pas absorbées par les flancs : plus d’accroche et flancs trop « durs » => les pivots en ont souffert. Depuis, j’ai mis des radiaux le plus proche possible des dimensions originales et c’est le jour et la nuit. Evidement, sur une moto ce n’est pas pareil mais je me demande si les constructeurs moto choisissent entre diagonaux ou radiaux selon la géométrie du cadre et de la fourche.

      2. Eh bé ! Moi qui croyais que ce serait simple ! 😀
        Merci pour les infos, je vais chercher sur le lien que vous m’indiquez, et sur d’autres sites éventuellement.
        Je vous dirai ce que j’ai fait.
        à bientôt.

  13. Article très interessant. Personnellement j’achète mes pneus sur un site qui n’est pas dans votre liste (centralepneus.fr) Pour l’instant j’ai toujours reçu un DOT récent et le service client m’as toujours bien conseillé.

    Le budget pneus est assez important et c’est un produit assez technique je pense qu’il est toujours important de choisir un pneus qui correspond vraiment à l’utilisation que l’on aura de sa moto. Beaucoup se plaigne de tel ou tel pneus sans avoir vraiment pris le temps de chercher ce qui était le mieux pour leurs moto

  14. Bonjour à tous,
    Je souhaite changer mes pneus sur ma R 1200 RT Air/huile. J’ai à l’heure actuelle des PR4GT et je voulais mettre les Road 5 GT, mais pas encore disponible. Quel pneu me conseillez vous en dehors du PR4GT
    Merci d’avance

    1. Le Michelin PR4GT reste le meilleur pneu sur cette machine.
      Si vous voulez vraiment changer, le Metzeler RoadTec 01 sera très bon, ainsi que le Continental RoadAttack 3.

  15. Bonjour, superbe analyse ! Merci.
    Cependant j’ai une question pratique, qui me paraît vitale (pour ma sécurité) :
    Je roule en MT-09 (3 cylindres YAMAHA). J’aimerais (uniquement pour une question d’esthétisme : look caféracer, sans la conduite très douce) changer mes pneus de routes pour des mixtes tels que les MT60rs de chez PIRELLI ou encore saluer la marque française en Anakee 3, enfin du bon pneu voilà.
    Cela dit, certains me déconseillent vivement vu la puissance de la bécane, très brutale ou trop selon eux pour recevoir ce type de pneus en conduite sur route. Bien sûr je ne compte pas changer de style conduite, j’apprécie beaucoup la courbe coupleuse du moteur et particulièrement quand la roue avant lève seule.
    En résumé :
    Ce type de pneu accrocherait-il bien sur des à-coups coupleux ?
    Adhère-t-il bien à 180km/h ?
    Comment voyez-vous cette assemblage (techniquement) ?

    Encore une fois beau développement !
    Bonne route.

    1. Il faut bien se rendre compte que les pneus dits « mixtes » ou « trail » se caractérisent par une moindre surface de contact entre le pneu et le sol.
      Du coup, à pression de gonflage préconisée pour la route et sur du bitume, le comportement routier se dégrade : la moto freine beaucoup moins bien, peut glisser sur l’angle ou patiner lors de fortes accélérations.
      Au vu du caractère moteur de la MT-09 et de ce que vous décrivez de votre conduite, opter pour des pneus trail ne me semble pas une bonne idée.
      L’esthétique ne doit pas pénaliser votre sécurité.

  16. Bonjour Fab. Quand un pneu moto est-il « trop vieux » pour rouler en sécurité ?
    J’ai changé mes Metzeler ROADTEC™ Z8 INTERACT™ il y a quatre ans et n’ai roulé que 1.000 Km avec. Je n’ai pas roulé depuis trois ans. Les pneus ne sont donc absolument pas usés, mais ont-ils en 3-4 ans perdu de l’élasticité et du grip au point de devoir être remplacés ?
    Pour ton info, je roule presque exclusivement en montagne (Suisse centrale, Dolomites et départements 74, 73, 04 et 05).
    Merci d’avance.

    1. Une fois rodé (déparaffiné), un pneu est donné pour une durée de vie de trois à quatre ans.
      Contrôle visuellement de près les rainures de tes pneus : si tu vois de fines craquelures au fond des sculptures, il vaut mieux changer le pneu.

  17. Possesseur d’une Honda CB500X de 2017, montée d’origine avec des Dunlop Trailmax D609 qui ont fait 10.000 km à l’avant comme à l’arrière, je suis ensuite passé aux Dunlop Roadsmart 3. Beaucoup plus agiles (la moto semblait avoir perdu 20 Kg mais tombait un peu dans les virages et sur les giratoires), ces derniers ont fait 20.000 km à l’avant pour 10.000 km à l’arrière avec une usure régulière. Interpelé par les tests des récents Bridgestone BT31, j’ai décidé de franchir le cap : belle surprise en ce qui concerne la progressivité de l’inclinaison et la très bonne tenue sur l’angle. La motricité me parait également supérieure à celle des Roadsmart 3. Quant à la longévité elle m’a paru déroutante : 6000 km à l’arrière et 10.000 km à l’avant (la CB500X a 42.000 km aujourd’hui) avec une usure beaucoup plus prononcée à droite qu’à gauche. Alors même si je suis sans doute plus à l’aise à droite qu’à gauche et que je roule sur route en France où, pour rester dans ma voie, j’incline forcément davantage à droite qu’à gauche à virage identique, je suis quand même surpris. Mon dernier pneu avant a été changé alors que le centre et la partie gauche étaient encore loin des témoins. Idem pour le pneu arrière qui n’avait pourtant plus de « bande de peur »ni d’un côté ni de l’autre. Est-ce dû à une gomme beaucoup plus tendre qui a tendance à mettre en avant les « défauts » de pilotage, ou quelqu’un aurait-il rencontré les mêmes problèmes que moi.

  18. Bonjour,

    Merci pour cet article très complet et très utile.

    J’aimerais avoir votre avis sur un projet de changement de pneu éventuel : je m’interroge sur la possibilité de remplacer les pneus de mon Indian roadmaster (pneus d’origine Dunlop Elite 3) qui sont des bons pneus sur sec (mais un peu limite sur le mouillé mais j’évite la pluie) par, soit les Metzeler Cruisetec sortis le mois dernier (janvier 2019) soit des Avon Cobra Chrome sorti le trimestre dernier.

    Mes pneus Elite 3 sont loin d’être usés mais je me dis qu’étant donné qu’ils sont d’une ancienne génération (Dunlop a sorti depuis les Elite 4 -en 2017-), j’imagine que des pneus de toute dernière génération (et dispos aux mêmes dimensions que les Elite3) devraient m’offrir un gain à tous points de vue : agrément de conduite à très basse vitesse comme à 90 km/h et en particulier plus de plaisir dans les « virolos » sur départementales avec en bonus plus de sécurité si la pluie me surprend.

    J’avais pensé aux Elite 4 qui chaussent d’origine les nouvelles Indian mais plusieurs proprio qui en sont très satisfaits lui reprochent des sensations désagréables sur mauvais revêtement à cause, selon eux, de la rainure centrale et verticale du pneu avant.

    Il n’y a pas encore de test (fiable en tous cas) de ces nouveaux pneus, je ne peux donc qu’espérer que ces nouveaux pneus, en particulier le Cruistec, fassent partie des meilleures références comme le rapportent les avis et tests en général sur d’autres modèles de ces marques mais tant que les tests ne sont pas là…

    http://www.lerepairedesmotards.com/actualites/2018/pneu-custom-metzeler-cruisetec.php
    https://www.youtube.com/watch?v=5cs0K9neTHQ

    http://www.lerepairedesmotards.com/actualites/2018/pneus-avon-cobra-chrome.php
    https://www.youtube.com/watch?v=tedUthEfmYQ

  19. Bonjour a tous (es)

    Question sur le rapport hauteur largeur .

    j’ en roule (lapsus LOL) en 1090 Adventure monté d’origine en Tourance Next 110*80*19 et 150*70*17

    Bon pneu mais sans plus.
    je viens de faire monter un train de road 5 en 160/60 derrière, par mon concessionnaire , le profil est beaucoup moins rond que le Next offrant donc des flancs plus haut et plus de surface au sol en virage (les bords sont complétement utilisés) et en remettant du gaz assez tôt sur l’angle, mon TC intervient beaucoup moins qu’avec les next .

    Pas de perte de maniabilité, peut être au contraire un gain du au profil moins rond.

    Pour l’avant et j’arrive a ma question ! j’utilise également toute la surface des flancs et hormis les éventuelles soucis d’assureurs (pour info la jurisprudence oblige un assureur a démontrer que la cause du sinistre est directement lié a la modification , ci ce dernier refuse une prise en charge…)
    Est ce qu’un 120/70 offre plus de surface en virage et donc de grip, notamment dans les phases de freinage sur l’angle ?
    Pour info il n’y a aucune contrainte technique pour passer de 110 a 120 avec une hauteur de 80/70 sur une jante de 3 pouces en 19 (ma taille) car Ducati a homologué sur sa Multistrada enduro un SCORPION TRAIL 2 en 120/70, sur une jante de 3 (monte d’origine), car sur cette même jante la marque propose des pneus a tétine plus étroits .

    Merci de votre réponse

    V+

    1. Tu a la meme surface de grip, apres entre un 130/60 et un 190/55 je pense qu’il y a un peut plus de surface de contact avec le 190.
      Pour info quand ont dit 160/60 le flanc mesure 60% de 160mm donc ton flanc mesure 96mm.
      Cest normal qu’il te parait moin rond vu que tu a mis un pneu arr avec un flanc moins haut donc la ton pneu a plus une forme en V que rond.
      Je serais toi je jouerais pas avec les dimensions, seul l’expert est maitre de se qu’il adviendra de ton cas si tu a un accident responsable.

      1. Ok merci pour l’info ! (je connait le calcul de pourcentage de hauteur = par ex 70 % de 150 = 10.5 cm)
        Soit 9 mm de différence !
        Tout cela est théorique, car les fabricants ne respectent pas a la lettre ces dimensions et un 180/55 chez X n’aura pas la meme largeur (jusqu’à environ 15%) chez Z , donc le rapport hauteur/largeur changera également, d’ou les différences de profils invoqués . Je pense que la législation donne une marge sur ses histoires de dimensions .

        Pour revenir au sujet mon Road 5 ne parait pas plus haut des flancs , il l’est tout simplement visuellement et concrètement ! chaque manufacturier de pneu offre des profils différents et la avec une taille supérieur c’est encore plus flagrant .ce profil améliore la maniabilité déjà excellente d’origine .

        Pour que vous me compreniez bien , a inclinaison égale les flancs du next d’origine sont complètement utilisés, alors que pour le Michelin il reste 1.5 cm de gomme vierge. Ce qui permet d’ accélérer plus tôt en gardant une bonne surface de contact au sol est continuer a prendre un peu plus d’inclinaison en toute sécurité (le R5 a un grip excellent proche ou égale au sports d’il y a 8 ans)

        Je pense que pour l’avant c’est le meme principe. MICHELIN tarde a répondre aux mails !

        Et oui vous avez raison,Techniquement, on ne doit pas modifier les caractéristiques de sa moto , (silencieux , pneus, guidon,repose pied, éclairage etc, ) mais pour l’avoir vécu un expert regardera plus l’état des pneus (usure) qu’une dimension un cran plus petite ou inversement . (VFR 1200 DCT expertisé suite chute a l’arrêt avec une 180/55 arrière contre un 190/50 d’origine (gain de maniabilité rapport au poids de la bête) et aucun souci pour la ,prise en charge . Cette « modif » en plus de m’avoir été conseillé par mon CC avait été réalisé par lui meme ! (comme la monte de mes R5 actuel)

        Plusieurs concessionnaires qui ont très souvent affaire aux experts me disent qu’une taille supérieure ou inversement , ne sera pas sanctionné par les experts , (et même rarement vérifié) seul l’usure au delà du témoin, peu dans certains rare cas (accident des plus graves) être a l’origine d’un refus de prise en charge. mais encore vous avez raison il faut stricto sensus rester dans les clous, surtout quand on s’adresse au plus grand nombre et je le comprend parfaitement.

        J’ai plus qu’a acheter la 1290 Adventure .

  20. Bonjour,

    Je viens d’acquérir une superbe Honda 600 CBR F2 PC 25 de 1993
    Je dois changer mon pneu arrière
    A l’avant elle est montée en bridgestone battlax BT016 Pro
    Hypersport
    120*60*ZE17 M/C (55w)
    Mon dilemme est de que je ne sais pas quoi monter a l’arrière
    J’entends différents sons de cloches : mettre la mm marque et ne pas mettre la mm marque car obligatoire
    On me propose donc Bridgestone S21 (160*60*17)
    Je fais pas mal de kilometres et je n’ai pas de conduite supère sportive
    Vous en pensez quoi ?
    Merci pour vos conseils
    Christelle

    1. si tu na pas de conduite sportive et que tu veut un bon pneu:

      michelin road 4 ou 5
      dunlop roadsmart 3
      bridgestone t30 evo
      metzeler roadtec z8
      pirelli angel gt

      si tu roule souvent sous la pluie prend le road 4 ou 5 qui est au dessus de tout les autres sur le mouiller.
      en grip sur le sec le roadsmart 3 et le angel gt et le road 5 sont bien referencer mais de toute maniere tu n’arrivera pas au bout de leur limite sur le sec sur la route si tu a une conduite peut sportive

      1. pardon du double post jai oublier de repondre a ta questions

        tu peut melanger n’importe qu’elle marque se qui est tres important cest de ne pas avoir un pneu avec une structure radial et l’autre non pour sa regarde avec le mec qui te posera les pneu

    2. Il est préférable de mettre la même marque de pneus à l’avant et à l’arrière, mais ce n’est pas impératif.
      L’important est de respecter le même type de carcasse (radial ou diagonal) et de préférence le même type de profil.

      Si tu comptes garder le Battlax 016 à l’avant, la logique voudrait que tu mettes aussi un pneu sport à l’arrière.
      Sauf que tu roules beaucoup et pas fort, ce qui est contradictoire avec un pneu sportif.
      J’aurais donc tendance à conseiller des pneus routiers à « tendance » sportive, avec l’idée d’en mettre d’abord un à l’arrière le temps de finir l’avant, puis d’harmoniser le train si le type de pneu te convient.

      Propositions compatibles avec les dimensions de pneus de cette moto :
      Pirelli Diablo Strada
      Bridgestone Battlax BT-021 ou 023 ou T30 ou T30 Evo
      Dunlop SportMax RoadSmart 1 ou RS2 ou RS3
      Pirelli Angel GT
      Ma recommandation : Dunlop RoadSmart 3

      1. Merci FlatFAb

        On m’a proposé un bridgestone battlax S21 (bigome)
        On m’a parlé aussi du T30 qui est plus pour conduite sportive (si je ne me trompe pas)

        1. Non, c’est l’inverse.
          Les S21 sont des pneus « sport » tandis que les T30 et T30 Evo sont des gommes « sport touring ».

    3. ….pas mal de kilomètres et pas de conduite sportive ?
      essaies les michelin pilot road 2 ;
      pneu bigomme
      longévité excellente (+ de 10000 km sans problème)
      adhérence sur le mouillé et grip sur le sec plus que corrects
      prix abordable , vraiment peu chers
      Philou

    1. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il faut l’utiliser « absolument ».
      Jusqu’à présent, ce type de produit n’a jamais fourni la preuve « absolue » de son utilité.

      1. Si pas absolument, fortement conseillé peut-être ? On a vraiment l’impression que c’est en fonction des personnes : 2 concessions le conseillent fortement (Harley Bastille et Indian Pontault-C. mais pas Indian Paris dont le commentaire va dans ton sens); difficile donc de se décider en toute objectivité.

        1. Je ne peux me fonder que sur mon expérience personnelle : 15 ans que je roule sans ce type de produit, j’ai vécu quatre ou cinq crevaisons grand maximum, qui ne m’ont jamais immobilisé, jamais eu besoin de bombe anti-crevaison.

  21. bonjour j ai un petit souci avec mes pneus
    j ai une r 850 rt ces la deuxiéme fois que je monte des Metzeler
    et ces la deuxiéme fois que je constate que mon pneu av et devenu bizzard ,on dirait que le centre du pneu et parti a droite
    la premiére fois j ai fais vérifiez ma fourche et changer les bourrages
    pensent que c était sa
    et bien sur nouveau pneu av
    je vient de constaté que ce centre es encore parti a droite
    quesque sa pourrait etre
    1 defaut sur ce pneu
    ou autres
    si vous pouviez m éclairer

    1. Daniel, j’ai eu une R1150R, achetée neuve et jamais accidentée, et elle usait toujours le pneu avant de manière assymétrique, ou comme tu dis « le centre du pneu part à droite ». Il me semble que c’est une caractéristique des 850 et 1150, pas de soucis, en ce qui me concerne ça n’a jamais eu de conséquences néfastes

      1. une usure anormal si on peu dire
        car pas de probleme de rainure il es me meme partout
        juste par exemple si le centre du pneu et a 5cm la il et a 7cm a gauche et 3cm a droite

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