Les différentes phases de cette phase du parcours sont :
- départ à l’arrêt, accélération, montée sur le 3e rapport
- slalom en 3e à une vitesse minimale de 40 km/h, en contournant quatre plots
- demi-tour autour d’un plot central avec limites latérales sur largeur de 6 mètres
- retour en ligne droite (sans slalom) sur le 3e rapport
- au bout de la ligne droite, vitesse minimale imposée d’au moins 50 km/h
- évitement à effectuer sur le 3e rapport
- arrêt de précision entre quatre plots
- fin de l’exercice, moto à l’arrêt
Le présent tutoriel concerne la première partie de l’exercice : le démarrage et le slalom, avant le demi-tour.
Sommaire de l'article
Le départ
Position de conduite
- Pied droit au sol
- Pied gauche déjà placé sous le sélecteur de rapports
- Main gauche avec deux à quatre doigts sur le levier d’embrayage, main droite sur la poignée d’accélérateur
- Torse penché vers l’avant, bras fléchis, cuisses serrées sur le réservoir pour résister à l’accélération et ne pas partir en arrière
Gestion de l’allure
Il s’agit de monter rapidement à 50 km/h en 3e : il faut accélérer fort au départ et monter rapidement les rapports.
Démarrer en se lançant : premier rapport enclenché, un peu d’accélérateur, on relâche rapidement l’embrayage, mais pas d’un coup pour ne pas caler.
Il est important de savoir relâcher rapidement l’embrayage pour pouvoir ensuite accélérer fort sans risquer de cabrage, ni de « cirage » d’embrayage.
La maîtrise du levier d’embrayage est un point difficile mais fondamental dans l’apprentissage de la conduite moto.
Contrairement à la voiture où l’embrayage ne sert qu’à démarrer et changer de rapport, l’embrayage répond à plusieurs fonctions : en plus de faciliter le passage des rapports à la montée comme à la descente (et surtout quand on le souhaite car il est possible de changer de rapport sans débrayer), il sert aussi à moduler la rapidité de démarrage et à gérer l’arrivée de la puissance de façon bien plus fine qu’avec l’accélérateur.
Beaucoup de débutants ont tendance à faire « ronfler » le moteur au démarrage en maintenant une forte accélération tout au long d’un lent lâcher d’embrayage, afin de rester certains de ne pas caler.
Problème : non seulement cela abîme à la longue le mécanisme d’embrayage, mais cela rend inefficace l’accélération puisque celle-ci se retrouve absorbée par l’embrayage au lieu d’être transmise à la roue arrière.
Il est très important de savoir démarrer fort sur une courte distance.
Cela ne peut se faire qu’en apprenant à lâcher rapidement et complètement l’embrayage, avec du gaz, sans caler.
Embrayage lâché, on accélère fort et longtemps en restant en première.
Il faut monter le régime moteur jusqu’aux deux tiers (environ) de la plage d’utilisation, c’est-à-dire aux deux tiers du régime de zone rouge. Par exemple, si la zone rouge est à 10.000 tours/minute, on tire jusque 7.000 tr/min.
Il s’agit de monter le plus vite possible à 35-40 km/h
Avec le pied gauche qui reste positionné sous le sélecteur, couper les gaz très vite et débrayer en même temps d’un coup, passer la 2e, relâcher l’embrayage rapidement au point de patinage. Débrayer de nouveau très vite, passer la 3e, relâcher une dernière fois l’embrayage et garder un filet de gaz pour une vitesse stabilisée d’environ 40-45 km/h.
Il est également possible de monter assez haut en régime pour atteindre 35 km/h sur le premier rapport, puis de passer le 2e et le 3e rapport d’affilée, sans embrayer entre chaque rapport. Cela permet de gagner du temps.
Dans tous les cas : ne pas oublier de remettre ensuite le pied gauche sur le repose-pied, ne pas le laisser sous le sélecteur !
Le slalom
Position
- les deux pieds bien posés sur les repose-pieds (ne pas laisser le pied gauche sous le sélecteur, pas de pied droit sur le frein, pas de pointes de pied écartées)
- les mains posés sur le guidon, pas serrées, pas crispées, les poignets dans le prolongement des avant-bras
- les genoux serrés pour bien sentir et contrôler la moto
- le torse légèrement penché vers l’avant, sans se coucher sur le réservoir
- épaules et coudes détendus, les avant-bras parallèles au sol, pour bien pousser sur le guidon
Trajectoire
Il faut commencer à incliner bien avant chaque plot.
Le fait d’être déjà en 3e permet de se trouver à vitesse stabilisée pour commencer le slalom AVANT d’être à la hauteur du premier plot.
N’attendez pas de vous trouver à la hauteur du plot pour pousser sur le guidon et incliner la moto.
Sinon, vous allez vous retrouver systématiquement « en retard », trop loin sur la trajectoire, et vous risquez de percuter un plot.
Allure
Il est très important de maintenir une allure stable, constante.
Vous êtes sur le 3e rapport, on n’en bouge pas. Pas de frein, bien sûr, ni avant ni arrière. Vous devez garder une vitesse régulière.
Pour cela, il s’agit de maintenir l’accélération : ne pas la couper, ne pas l’augmenter. Votre main, votre poignet doivent rester souples, ne pas se crisper sur l’accélérateur.
C’est pourquoi il est important de garder les bras souples, le torse penché en avant.
Une autre astuce : manier la poignée d’accélérateur avec seulement deux doigts, avec la « pince » pouce et index, sans utiliser les trois autres doigts. Cela permet d’être plus souple et plus précis.
Si vous passez votre temps à accélérer, couper, remettre des gaz, couper… la moto ne sera jamais stable sur ses suspensions, elle aura du mal à s’incliner et votre trajectoire sera imprécise.
Regard
Regarder loin, ne pas regarder les cônes au sol !
Toujours regarder loin et à hauteur d’homme, pas devant votre roue. Mais votre moniteur vous le dira bien assez.
Regarder le bout de la piste vous aidera à maintenir une allure stable.
Si vous regardez les plots un par un, vous allez passer votre temps à modifier l’accélération.
Technique d’inclinaison
Il faut utiliser une technique d’inclinaison de la moto qui doit être rapide et précise. La meilleure technique d’inclinaison passe par l’utilisation du guidon, en poussant dessus.
C’est ce qu’on appelle communément le contrebraquage (ou braquage inverse), même si ce terme est techniquement impropre.
Basiquement, en zappant les explications théoriques, il s’agit de pousser sur le guidon du côté où on veut aller.
Ne pas hésiter à pousser FORT : à cette vitesse, le guidon ne peut pas tourner, la roue avant ne peut pas tourner, la moto ne peut pas tomber.
Il faut pousser fort mais brièvement, avec des impulsions bien senties mais courtes.
Toute la difficulté est de pousser fermement sans varier l’accélération.
Il est important de garder le bras droit détendu, fléchi, avec le poignet souple et bien droit, de façon à pousser sans faire tourner la poignée des gaz.
J’ai bien dit de pousser, pas d’appuyer.
La poussée sur le guidon est exercée par l’avant-bras, par le coude, vers l’avant. Il ne faut pas appuyer avec l’épaule vers le bas.
Les poussées des avant-bras sur le guidon peuvent être complétées par des appuis (vers le bas) des pieds sur les repose-pieds, bien entendu du même côté.
Quand je veux aller vers la droite (pour contourner un plot à ma gauche), je pousse sur mon guidon de droite et j’appuie sur le repose-pied de droite.
Pour redresser et partir vers la gauche pour contourner le plot suivant, je pousse à gauche du bras et j’appuie à gauche du pied.