Le GPS est aujourd’hui entré dans les mœurs de la plupart des motards, quelle que soit la solution matérielle retenue. Pour ceux qui ne l’ont pas encore adopté ou qui voudraient changer, reste la question : que choisir parmi l’offre pléthorique ?
Première publication en avril 2020.
Sommaire de l'article
Rapide retour en arrière
Je pense pouvoir me targuer de figurer parmi les premiers utilisateurs français d’un GPS à moto : je me souviens avec émotion de mon Garmin Street Pilot III, en 2002…
Avant le 2610, puis les Zumo 500, 500 Deluxe et 550 qui lui ont succédé, jusqu’au Zumo 590 (volé en 2021).
Quand j’ai écrit un article sur le GPS en 2006, puis l’ai publié parmi les premiers sur le site début 2007, l’usage en restait alors assez confidentiel chez les motards.
Principalement parce que les terminaux GPS spécifiques aux motos coûtaient alors très cher, à cause de leurs spécificités et des faibles volumes du marché motard (comparé aux GPS de voiture).
En 2008, quand j’ai réalisé mon premier dossier sur les GPS moto pour le magazine Moto2, le TomTom Rider v1 venait de sortir et on parlait encore des PDA, les assistants personnels digitaux (un peu comme un smartphone, mais sans la fonction téléphone et sans connexion internet)…
Avec le temps et les progrès technologiques, le GPS à moto s’est démocratisé.
Même si les terminaux dédiés moto Garmin Zumo et TomTom Rider restent toujours aussi chers en neuf sur le haut de gamme (avec des prix qui demeurent aux alentours des 500 à 600 euros au moment de leur lancement commercial), leurs gammes se sont diversifiées.
Au départ, il n’y avait qu’un seul modèle disponible chez chacun des deux grands fabricants.
Aujourd’hui, il existe des modèles d’entrée, de milieu et de haut de gamme, avec différentes tailles d’écran, avec batterie seule et/ou alimentation externe, avec batterie fixe ou amovible, avec ou sans logiciel de cartographie…
Et surtout, l’arrivée des smartphones a tout changé !
95% des téléphones mobiles actuels sont dotés d’une puce GPS, ce qui les rend capables de les géolocaliser, et tous comprennent une application au moins basique de navigation routière.
Le tout intégré dans un équipement très grand public, que la plupart des gens possèdent déjà : rien à payer en plus, pas grand-chose à installer.
Forcément, ça change la donne…
Panorama du marché
Les appareils GPS basiques, sans cartographie routière, sont des compas améliorés : justifiés pour les randonneurs enduristes, mais sans intérêt pour la moto de route.
Les GPS avec cartographie routière sont disponibles
- soit sur un « smartphone »,
- soit sur un terminal spécifique qui intègre récepteur, écran et logiciel… ce qu’on appelle un GPS moto.
Parmi ces GPS moto, on peut distinguer trois sous-catégories :
- ceux qui sont totalement autonomes,
- ceux qui ne le sont pas du tout,
- et les polyvalents.
Les terminaux autonomes n’ont pas besoin d’un PC pour fonctionner, ils peuvent calculer ou recalculer un trajet à la volée, mais du coup, ils sont incapables de définir un trajet complexe.
C’est le cas de la gamme Garmin Nüvi, par exemple, et de la plupart des solutions « légères », à faible encombrement, comme le GoTo ou le BeeLine (qui fonctionnent en association avec un smartphone GPS).
A l’inverse, d’autres modèles ont absolument besoin que l’utilisateur ait défini et calculé le trajet sur ordinateur.
Ils se montrent beaucoup plus précis dans leur guidage, mais sont incapables de vous dépanner si vous vous perdez.
C’est le cas des produits Tripy RoadMaster, surtout en version 1, dans une moindre mesure avec la v2.
Les polyvalents peuvent tout faire, mais évidemment, ils sont plus chers.
C’est le cas des produits « vedettes » chez Garmin et TomTom, avec leurs terminaux de haut de gamme technologique, respectivement Zumo (gammes 3xx, 4xx, 5xx et XT) et Rider (modèles 40, 50, 400, 450 et 550).
Mais aussi chez des acteurs plus petits et plus récents, comme le fabricant français Globe ou l’espagnol Navigattor.
La solution tablette ou smartphone peut alors se justifier, surtout si vous disposez déjà d’un appareil et l’utilisez pour des tâches autres que la navigation moto.
Mais attention à l’accumulation des coûts cumulés qui peuvent parfois rendre ce dispositif plus cher qu’un GPS dédié.
Outre le terminal lui-même, il se peut que vous deviez acheter :
- un logiciel de cartographie (gratuit ou payant),
- un support (à moins de le glisser dans la sacoche de réservoir),
- peut-être un kit audio sans fil pour le casque,
- une housse ou un boîtier pour protéger l’appareil de la poussière et de la pluie s’il n’est pas déjà résistant,
- un câble d’alimentation électrique et une prise, reliée à la batterie ou au faisceau de la moto.
* * *
Précautions d’usage
Même dans le cas d’un appareil spécifique, il y a des critères à vérifier car tous les terminaux GPS n’ont pas forcément été pensés pour la moto.
L‘étanchéité
Elle se traduit par l’indice de protection « IPxx », de 0 (aucune étanchéité) à 9 (pour faire de la moto amphibie).
Le premier chiffre après la mention « IP » concerne la protection contre les « solides » (poussières et gravillons) : un indice 5 ou 6 protège l’appareil contre les poussières et autres résidus microscopiques.
Le second chiffre concerne la protection contre les « liquides » : un indice 6 ou 7 est suffisant pour une utilisation sous la pluie, tant que vous n’immergez pas l’appareil.
Un indice 8 résiste à l’immersion temporaire (jusqu’à un mètre pendant 30 minutes).
Attention : un appareil étanche et résistant aux poussières ne le sera pas forcément aux vibrations, plus importantes en moto qu’en voiture.
Évitez les modèles équipés d’un micro-disque dur et privilégiez ceux dotés d’une mémoire « flash ».
Le système de fixation
Qu’il soit spécifique – par un constructeur (comme BMW et Ducati) ou par un accessoiriste (comme Touratech, SW-Motech, Wunderlich, Tecnoglobe) – ou adaptable (large choix chez RAM Mounts), le système de fixation comporte deux parties :
- un berceau, souvent spécifique au modèle de GPS ou de smartphone, même s’il existe des supports « universels » pour les téléphones et tablettes, en fonction de leur taille d’écran ;
- une fixation qui sera elle spécifique à la moto, selon l’endroit où vous voulez installer le terminal.
Selon la taille du GPS et les possibilités offertes par la moto, on pourra accrocher l’appareil au guidon, à une barre de fixation, à une fixation de bulle ou au-dessus de la colonne de direction.
Attention qu’il ne masque pas le tableau de bord et que l’orientation de l’écran permette de le lire sans souffrir de reflets !
Pour ceux dont la moto ne comporte aucun point de fixation, un terminal GPS peut se glisser dans le lecteur de carte de la sacoche de réservoir ou dans une sacoche spécifique (souvent à installer au milieu du guidon ou sur le réservoir).
Mais il faut alors baisser la tête pour lire l’écran et donc quitter la route des yeux… sans compter le problème de reflets sur le plastique de la sacoche.
A l’inverse, certaines motos routières haut de gamme comportent désormais un logement dédié à l’accueil d’un GPS, souvent au-dessus du tableau de bord.
Pratique… mais contraignant !
Comme les terminaux GPS ont tous des dimensions différentes (même au sein de la gamme d’un même constructeur), opter pour le logement intégré oblige à choisir le modèle de terminal imposé par le constructeur de la moto, sans possibilité d’en changer plus tard, sauf à changer aussi de moto.
Pour ma part, je déteste les solutions « propriétaires », imposées par le constructeur, que ce soit pour le GPS ou pour l’intercom, par exemple.
Mais bon, pour un motard qui change de moto tous les ans ou tous les deux ans, ça se conçoit.
Le son
Dans une voiture, le problème du son ne se pose pas. La plupart des GPS auto intègrent un haut-parleur qui diffuse les instructions dans l’habitacle ou utilisent le système audio de l’autoradio.
Impossible à moto…
Or les instructions vocales constituent un véritable avantage en termes de sécurité car ils évitent d’avoir à regarder l’écran pour déceler les changements de direction, et donc de quitter la route des yeux.
Combien de motards utilisateurs de GPS ont raté une sortie d’autoroute parce qu’ils ne regardaient pas leur GPS à ce moment-là ? Combien se sont fait une grosse frayeur parce qu’ils ne regardaient plus devant eux à force d’essayer de bien discerner la prochaine intersection sur le petit écran de 10 cm de diagonale ?
D’où l’obligation de sonoriser le casque.
La solution la plus économique consiste à porter une oreillette amovible, filaire ou non. Mais elle comporte deux inconvénients :
- C’est illégal !
Depuis 2015, il est interdit de porter sur la route des écouteurs, des oreillettes ou un casque audio, qu’on soit en voiture, à moto ou à vélo.
Tout dispositif mis dans l’oreille qui gêne l’audition est interdit. - C’est inconfortable.
L’écouteur crée une surépaisseur qui comprime l’oreille. De plus, il faut à chaque fois installer l’oreillette avant d’enfiler le casque, l’enlever à chaque arrêt…
De nombreux motards préfèrent installer des écouteurs à demeure dans leur casque (sous les mousses), relié à un boîtier dit « intercom » de communication sans fil par Bluetooth.
Ce qui là est autorisé puisque l’écouteur reste extra-auriculaire !
Selon le modèle de casque et d’intercom, ce dernier peut se monter facilement soi-même ou requérir l’intervention d’un professionnel.
L’alimentation électrique
Si vous êtes un adepte des voyages au long cours, pensez à recourir à une alimentation électrique externe par la moto, les batteries internes des GPS ne durant pas plus d’une demi-journée en utilisation continue (sauf sur le Tripy, grâce à son écran monochrome).
Ne croyez pas les promesses des publicités qui annoncent 5 à 7 heures d’autonomie, qui jurent leurs grands dieux que la batterie permet une journée entière de moto avant de devoir la recharger…
Comme il n’existe pas de norme en la matière, leurs essais sont auto-certifiés (pas par un organisme indépendant), ils se font en laboratoire dans des conditions optimales (notamment en termes de température) qui ne reflètent pas la réalité, et surtout avec des batteries toutes neuves ayant suivi un cycle de charge idéal.
Dans la réalité, une batterie se vide bien plus vite et surtout s’use… Au bout d’un an ou deux, elle a déjà perdu 10 à 25% de son autonomie. Au bout de 4-5 ans, c’est déjà bien si elle vous laisse 2-3 heures d’autonomie.
Les accumulateurs rechargeables obligent à emmener un chargeur sur secteur : autant de place et de poids en plus.
Plus pratique, la batterie externe (ou « power bank »), mais là aussi, il faut bien la recharger de temps en temps.
Le plus simple consiste à brancher le terminal sur une prise de bord 12 volts (avec un petit transformateur pour une prise USB en 5 volts) ou sur le faisceau (protégé par un fusible / relais), voire directement sur la batterie (à vos risques et périls).
L’ergonomie
Au moment du choix, gardez en tête que l’utilisation du GPS se fera de la main gauche et avec des gants.
Testez en magasin que les boutons et l’écran tactile le permettent.
Il reste déconseillé de manipuler l’appareil en roulant, mais même à l’arrêt, on préfère garder ses gants, surtout en hiver.
Songez qu’un écran tactile pourra se rayer rapidement sous l’action des poussières et des frottements de doigts et de gants.
Un film plastique de protection (remplaçable) s’avère bien utile pour la longévité de l’écran.
Pour fonctionner avec des gants et/ou avec écran mouillé, un GPS moto doit être équipé d’un écran tactile dit « résistif », et non « capacitif » comme les smartphones.
C’est un des éléments qui fait son prix plus élevé.
La cartographie
Un terminal GPS routier ne présente d’intérêt qu’équipé d’une cartographie performante, de préférence à jour car le réseau routier évolue.
Mais il évolue lentement et il n’est pas indispensable de mettre à jour la cartographie de votre terminal tous les ans, encore moins tous les six mois comme le propose Garmin, par exemple.
Du temps où les MAJ étaient payantes (plusieurs dizaines d’euros), beaucoup d’utilisateurs y renonçaient ou ne le faisaient que tous les deux-trois ans.
Du coup, les marques ont commencé à proposer des abonnements dits « à vie ». Bien sûr, c’est « à vie du produit » (tant qu’il reste opérationnel, tant que vous n’en changez pas), et non « à vie de l’acheteur »…
Pour inciter à les adopter, ces abonnements étaient proposés à peine plus chers qu’une MAJ ponctuelle (90 euros au lieu de 50, par exemple).
Avec le temps et face à la concurrence des applications numériques qui sont mises à jour en permanence, les constructeurs ont intégrés ces abonnements dans le prix de vente de leurs terminaux.
C’est ce que signifie le « LM » (pour « lifetime map update« ), aujourd’hui généralisé chez Garmin.
Attention si vous achetez un GPS d’entrée de gamme ou d’occasion, surtout un peu ancien : l’abonnement à vie n’est pas toujours compris !
L’étendue de la cartographie constitue également un facteur de choix.
Un terminal GPS intègre toujours une cartographie « de base », qui comprend juste les grands axes, sans aucun détail.
La cartographie détaillée, complète avec tous les POI, prend beaucoup de place en mémoire : il est impossible d’avoir une « couverture » détaillée au niveau mondial, cela prendrait des centaines de giga-octets…
Le plus souvent, vous aurez le choix entre une couverture du pays de votre choix (la France, par exemple, ou la Suisse, ou le Benelux) et une couverture du continent (Europe occidentale, Europe du Sud, Europe entière pour les terminaux les plus récents et les plus performants).
L’étendue de la couverture dépend de la quantité de mémoire flash installée dans le terminal, une mémoire très rapide qui coûte très cher.
Cet élément joue beaucoup dans le prix de vente.
Il vous appartient de déterminer de quelle couverture vous avez besoin.
Sortez-vous régulièrement de votre pays ?
Si vous envisagez une excursion à l’étranger, est-ce juste pour un jour ou deux pour aller dans un lieu précis et ne plus en bouger (auquel cas, une carte papier pourra suffire) ou est-ce pour un voyage itinérant sur une ou deux semaines (auquel cas le GPS sera utile) ?
La protection antivol
Sachez qu’un navigateur GPS est considéré par les assureurs un accessoire amovible qui n’est pas assuré en cas de vol. C’est comme une sacoche réservoir.
Aucune garantie facultative « équipement et accessoires » des assureurs moto ne couvre les GPS car ils peuvent être arrachés facilement, à un feu rouge ou un stationnement, par exemple, à l’inverse d’une bulle, d’une selle, de poignées chauffantes ou d’un top-case.
Et ce même s’il vous est vendu « d’origine » par un concessionnaire…
D’où l’intérêt d’un support de fixation solide et de préférence verrouillable.
Dans tous les cas, évitez vraiment de laisser votre beau GPS tout neuf fixé sur la moto quand vous stationnez et quittez les alentours immédiats de la bécane.
Par contre, si vous vous faites voler votre GPS « à l’arraché », alors qu’il était dans un sac à dos ou dans une poche, là vous pouvez être indemnisé.
Je dis ça à titre d’information, et non pour inciter à une fraude à l’assurance…
En résumé
Quand on combine l’ensemble de ces éléments / contraintes, il ne reste pas 36 solutions.
Les terminaux GPS dédiés moto s’imposent d’eux-mêmes.
Certes, mais sommes-nous pour autant obligés d’acheter le tout dernier modèle haut de gamme et tout neuf ?
Il existe différents rapports qualité / prix en fonction de vos besoins, de votre usage.
Et certains smartphones peuvent également tout à fait convenir !
* * *
Choisir un GPS
Définir son budget
L’obstacle financier s’avère souvent un des principaux freins à l’adoption d’un navigateur GPS spécifique moto.
Soyons clairs : si vous voulez le dernier cri du haut de gamme, cela vous coûtera cher.
Les produits neufs et haut de gamme tournent toujours entre 500 et 650 euros, voire plus de 800 euros (prix catalogue) sur un BMW Navigator 6 qui n’est pourtant qu’un Garmin Zumo « rebadgé », avec pour seul avantage un contrôle par la molette au guidon.
Mais en avez-vous vraiment besoin ?
Comme beaucoup de produits de haute technologie, les GPS évoluent vite et les modèles se périment rapidement.
Les derniers-nés valent surtout pour les fonctions « multimédia », mais un GPS vieux de deux ou trois ans vous rendra globalement les mêmes services pour un simple usage routier.
Comme pour les téléphones portables, les terminaux GPS sont des produits à courte durée de vie commerciale.
Sur ce marché très concurrentiel, avec de nouveaux modèles qui sortent tous les ans, un appareil n’a que peu de temps pour rapporter à son constructeur les bénéfices qui permettent d’amortir ses coûts de recherche et développement.
Du coup, les appareils neufs sont commercialisés très cher car ils doivent rapporter un maximum sur leurs six premiers mois de vente.
Pour que vous acceptiez ces tarifs élevés, le service marketing va se démener pour vous faire croire que vous avez ABSOLUMENT besoin de ce modèle, de ses fonctions supplémentaires (par rapport à la version précédente ou à un modèle moins cher), de son écran qu’il est vraiment plus mieux qu’avant, du côté « sans fil » (alors qu’on vivait très bien pendant des années avec un fil)…
Alors que, bon… est-ce vraiment le cas ?
Pour ma part, il y a longtemps que je n’achète plus un GPS récent et neuf.
Mon Garmin Zumo 590 LM, avec écran 5 pouces, commercialisé à plus de 650 euros en 2014, je l’ai racheté d’occasion en 2015 à 300 euros à un motard français qui partait vivre au Canada et bradait tous ses biens.
Avant lui, j’ai utilisé pendant des années un Zumo 500 (cartographie France), puis 550 (cartographie Europe), tous deux lancés en 2007 mais qui restaient encore tout à fait dans le coup plusieurs années plus tard, malgré leur écran de 3,5 pouces de diagonale en 320 x 240 pixels.
En 2012, quand il s’est agi d’acheter un GPS pour mon ex-compagne qui reprenait la moto, je lui ai trouvé un Zumo 500 à 150 euros en excellent état. Il est un peu lent sur les recalculs d’itinéraire, mais à part ça, il convient très bien tant qu’on n’a pas besoin d’avoir la cartographie détaillée du continent entier.
En 2019, pour ma compagne actuelle qui passait le permis A2, j’ai eu la chance de pouvoir racheter un autre Zumo 500 à un camarade belge du forum GS-Fr : 50 euros, en bon état, avec son support.
Il m’a suffi de faire la mise à jour (gratuite) de la cartographie pour y mettre celle de la France à la place de la Belgique, et zou !
Au moins, il est simple à utiliser et cela lui suffit amplement pour ne pas se perdre.
Définir son usage
Que voulez-vous faire avec votre GPS à moto ?
S’agit-il simplement de vous guider d’un point A à un point B ?
Ou prévoyez-vous de devoir gérer des itinéraires complexes, avec de nombreux points de passage, des étapes, des boucles ?
Souhaitez-vous pouvoir préparer des itinéraires complexes directement sur le terminal ? Peut-être avec une fonction « routes sinueuses » ?
Ou préférez-vous utiliser un ordinateur et définir vous-même vos routes, auquel cas cette fonction n’est pas nécessaire ?
Si vous utilisez un ordinateur pour préparer vos trajets et les charger dans le terminal, pouvez-vous vous contenter de brancher un câble USB ? Ou vous faut-il une liaison sans fil (par Wifi) ?
Le Wifi permet aussi de mettre les cartes à jour sans passer par l’ordinateur, mais est-ce vraiment si compliqué ?
Faites-vous un seul trajet à la fois ou un enchaînement de trajets sur plusieurs jours d’affilée, ce qui va demander plus de mémoire ?
Est-ce pour vous seul ou prévoyez-vous de le partager avec des compagnons de route ? Par carte mémoire ou par Bluetooth ?
Avez-vous besoin de la seule fonction de guidage routier ?
Ou pensez-vous aussi utiliser ce GPS pour envoyer et recevoir des messages SMS, voire gérer des appels vocaux ? Ou pour écouter de la musique ?
Pensez-vous rester sur le réseau routier (et n’utiliser que la cartographie fournie) ?
Ou ambitionnez-vous de partir dans les chemins, y compris non carrossables, ce qui suppose de pouvoir charger d’autres cartographies ?
Avez-vous vraiment besoin de la commande vocale ?
Sachant que cela suppose forcément l’usage d’un intercom avec microphone dans un casque silencieux (et fermé dans le cas d’un modulable, pour enlever les parasites causés par le vent).
Vos réponses vous aideront à trouver le modèle qui vous convient, sans forcément opter pour le « tout compris » avec plein de fonctions dont vous ne vous servirez pas (ou peu).
Établir ses priorités
Rien n’est parfait en ce bas monde…
Traditionnellement, les deux grands constructeurs spécialistes du secteur, Garmin et TomTom, adoptent des démarches opposées.
L’américain Garmin privilégie la puissance, la polyvalence, une débauche de fonctionnalités, des écrans toujours plus grands, des logiciels de navigation très puissants mais compliqués… avec des prix souvent élevés.
Le néerlandais TomTom met l’accent sur la facilité d’utilisation, une interface plus intuitive, plus agréable, des tarifs plus abordables… au détriment de la polyvalence, avec des logiciels moins complets.
Vous pouvez aussi viser l’originalité (ou le patriotisme économique) et opter pour les produits du fabricant français Globe, une jeune entreprise implantée dans l’Hérault.
Enfin, pour un usage résolument « tout-terrain », il y a le Yak 5 du constructeur espagnol Navigattor.
Conclusion
Une fois que vous avez établi votre budget et votre cahier des charges, les choses devraient déjà être plus claires.
Reste une dernière question à trancher…
GPS ou smartphone ?
Pendant des années, la réponse a été claire. Les smartphones n’étaient tout simplement pas au niveau : écran trop petit et fragile, manque d’autonomie, boîtier pas étanche, pas assez résistant aux vibrations, pas utilisable avec des gants…
Passe encore pour un usage ponctuel et bref, mais pas en intensif.
Aujourd’hui, on peut franchement hésiter.
Et je prédis pour ma part une disparition progressive des terminaux GPS moto au profit des téléphones, tablettes et phablettes.
Pourquoi ?
Le premier critère est financier.
Avec la généralisation du smartphone, les consommateurs acceptent de moins en moins de payer très cher des terminaux GPS spécifiques moto.
Du coup, le marché se réduit, les volumes de vente stagnent ou diminuent.
Du coup, les terminaux restent chers.
Alors que le marché des smartphones croît en permanence et que les prix baissent continuellement.
Le deuxième critère est pratique, en deux parties.
D’abord, les consommateurs apprécient de plus en plus le « tout en un ». Et le smartphone est l’appareil qui concentre tous les usages.
C’est comme pour les appareils photo : seuls les puristes, les pros ou les amateurs très éclairés utilisent encore un reflex numérique ; tous les photographes amateurs, le grand public, utilisent leur téléphone.
De même, le motard amateur, de loisir (qui roule de moins en moins) n’a pas l’utilité d’un GPS dédié (et cher), c’est plus simple d’utiliser son téléphone qu’il a tout le temps avec lui.
Ensuite, le smartphone, connecté à internet, avec une couverture réseau de plus en plus importante, qui permet de prendre des photos géolocalisées, permet plus facilement qu’un terminal GPS de créer des itinéraires simples, de les partager, d’enregistrer une trace, de rechercher des infos sur un point d’intérêt… Tout est à portée de main, sans avoir besoin de changer d’appareil, ni de le connecter à un ordinateur.
Le troisième critère, bien plus important et complexe, est technique.
Un smartphone, mais pas n’importe lequel !
Je l’ai déjà dit, le smartphone présente l’avantage de la simplicité : en général, vous en avez déjà un, il est déjà équipé d’une puce GPS et d’une appli de navigation routière.
Juste à ajouter un support sur le guidon de la moto, et roule ma poule !
Enfin, pas tout à fait…
Pour une utilisation ponctuelle, sur de courts trajets (30 minutes à une heure, deux heures), par beau temps, en zone urbaine ou péri-urbaine ou sur les grands axes… cela peut convenir.
Mais pas au-delà !
Votre téléphone est prévu pour un usage piéton, avec une géolocalisation à vitesse de marche.
Par pour une moto qui se déplace rapidement…
Plusieurs conséquences :
- Votre smartphone « standard » n’est pas prévu pour cet usage, il n’est pas imperméable à l’eau ni aux poussières, il n’est pas résistant aux vibrations… Il va s’user, s’abîmer assez rapidement.
- L’écran d’un téléphone classique n’est pas prévu pour offrir une grande luminosité en plein soleil, vous risquez d’avoir des difficultés à bien discerner les détails.
- L’usage en navigation routière requiert une mise sous tension permanente, le téléphone fonctionne à 100% tout le temps, ce qui sollicite beaucoup la batterie. Celle-ci va rapidement se vider et surtout va beaucoup chauffer, ce qui risque de l’endommager.
- L’utilisation d’une appli routière classique demande une connexion internet permanente. Il va rechercher en permanence le signal GPS, trianguler tout le temps les différents relais de téléphonie mobile et télécharger de grandes quantités de données pour actualiser la carte à l’écran. Cela consomme très vite votre forfait data et sollicite fortement le processeur, ce qui là encore fait chauffer l’appareil.
- Du coup, cet usage n’est pas possible hors connexion, hors réseau. Vous ne pourrez utiliser votre téléphone que dans des zones couvertes par le réseau de votre opérateur.
- Cet usage consomme beaucoup d’énergie et vide la batterie. Or vous avez besoin de garder de la batterie pour vos communications à l’arrivée, mais aussi pour pouvoir alerter les secours en cas d’accident (pour vous ou autrui) sur le trajet. Cela suppose de pouvoir recharger le téléphone, par un câble d’alimentation ou par une batterie externe.
Mission impossible donc ?
Non, mais à condition d’utiliser le bon outil.
Si vous voulez utiliser un smartphone en lieu et place d’un navigateur GPS moto, il va falloir rassembler les mêmes éléments et prévoir un ensemble de fonctions techniques et pratiques.
La configuration nécessaire
Avant tout, il faut un matériel résistant, qui pourra encaisser les contraintes particulières d’un usage moto, où il sera exposé aux intempéries, aux vibrations, aux chocs éventuels (genre, cela ne vous arrive jamais de faire tomber votre téléphone ou votre GPS ?)…
Le téléphone
Il vous faut un téléphone (ou une tablette ou une phablette) « durci » (on parle de « rugged » en anglais), tropicalisé (certifié IP 68), avec un écran traité anti-rayures (protection Corning Gorilla Glass) et manipulable avec des gants, avec des protections sur les boutons et ports…
Il vous faut aussi une version du système Android récente, pour être certain de ne pas avoir de souci de compatibilité avec des applications (cartes, navigation) qui évoluent et sont régulièrement mises à jour.
Le tout avec un écran assez grand et suffisamment rétro-éclairé pour rester lisible à la lumière du jour, y compris au soleil.
Concrètement, cela veut dire un écran d’au moins 5 pouces de diagonale, plutôt 5,5 pouces, jusque 7 pouces (au-delà, cela devient trop grand).
Cela tombe bien car ce type de téléphone, généralement destiné aux professionnels nomades, est souvent proposé avec une batterie de grande capacité (au moins 5.000 mAh) qui permet de tenir une journée entière.
Par précaution, surtout si vous partez pour plus d’une journée et/ou si vous partiez dans des lieux sans possibilité de branchement secteur, il faudra prévoir soit une batterie externe (avec une capacité suffisante pour au moins une recharge complète), soit une alimentation par le faisceau électrique de la moto.
Etant moi-même un professionnel nomade (qui plus est parfois maladroit), j’utilise depuis des années des téléphones durcis, comme les CrossCall, Caterpillar et autres BlackView.
Pour un usage GPS, j’ai choisi en 2019 (sur les conseils d’un ami, merci Pascal !) un autre modèle, le Cubot KingKong3 – que j’utilise encore à ce jour.
D’abord parce qu’il correspond exactement au cahier des charges et ensuite parce que comme ça, si je le perds en rando tout-terrain, je ne perds pas toutes mes données et contacts.
Les logiciels
A moto, nous ne restons pas toujours sur les grands axes !
Quand on se retrouve dans la pampa, sur de toutes petites routes, en montagne, dans des gorges, sur des pistes forestières, des chemins, voire des sentiers (carrossables et autorisés à la circulation)… c’est souvent synonyme de « zone blanche ».
Le signal des satellites GPS peut être capté n’importe où, tant qu’on ne se trouve pas sous terre, dans un tunnel, dans des gorges ou des rues très étroites.
Par contre, sans réseau mobile du tout ou même avec une simple connexion EDGE ou 2G (même la 3G se révèle parfois pas assez rapide), il sera impossible d’utiliser une cartographie « en ligne », qui télécharge des secteurs de carte en permanence en fonction de vos déplacements.
Pour utiliser une application de navigation en toutes circonstances, il vous faut utiliser une cartographie « hors ligne », sauvegardée dans la mémoire du téléphone.
Le téléphone que vous choisirez doit pouvoir accueillir cette quantité (plus ou moins importante) de données.
Plus vous voudrez une carte à grande échelle (notamment pour une pratique tout-terrain), plus cela prendra de place et demandera une mémoire importante et accessible rapidement.
Donc en mémoire morte intégrée, pas en carte SD ou micro-SD.
Tablez sur au moins 32 Go, plutôt 64 Go de mémoire ROM (mémoire morte) et au moins 2, plutôt 4 Go de mémoire RAM (mémoire vive).
Pour la cartographie, les cartes OSM (Open Street Maps) sont gratuites, très détaillées et couvrent le monde entier.
Comme déjà dit, vous ne pourrez pas avoir une carte détaillée du monde entier, mais avec 64 Go, cela permet par exemple d’installer une carte détaillée du continent européen dans son ensemble.
Pour gérer ces cartes, il existe différentes applications de navigation.
Certaines fonctionnent forcément en ligne (avec une connexion internet nécessaire), d’autres hors ligne, d’autres offrent le choix.
Personnellement, je préfère « hors ligne » pour :
- ne pas dépendre du réseau,
- économiser les frais d’itinérance quand je roule à l’étranger,
- épargner la batterie.
J’ai choisi OSMand (OSM Automated Navigation Directions).
OSMand fournit un routage GPS avec guidage visuel et vocal.
Toutes ses fonctionnalités fonctionnent à la fois en mode en ligne et hors ligne.
L’abonnement (8 euros par an) permet d’avoir accès aux cartes du monde entier, mais de charger dans son téléphone seulement celles qui sont utiles.
Il existe bien d’autres applications de navigation, comme Maps, Waze, Sygic, CoPilot, HERE We go…
Pour préparer un itinéraire sur ordinateur et l’exporter vers le téléphone, il faut un autre logiciel, qui utilise de préférence les mêmes cartes, afin d’éviter les erreurs.
Perso, j’utilise Kurviger, un logiciel allemand qui offre beaucoup de paramètres, utilise les cartes OSM et reste gratuit dans sa version pour navigateur web.
Là aussi, vous avez le choix.
Certains préfèrent les logiciels Garmin (le bon vieux MapSource ou BaseCamp), d’autres le logiciel partenaire de TomTom, Tyre.
Certains apprécient ITN Converter pour sa richesse de cartographies.
Et d’autres plébiscitent Calimoto, très bien aussi !
Le support
Le support qui va faire l’interface entre la moto et le GPS doit être particulièrement solide, surtout si vous aimez les petites routes cahoteuses, cabossées, voire les chemins.
Les jolis petits supports en plastique ne tiendront pas le coup…
C’est peut-être mignon, léger et pas cher, mais le jour où ça va casser et où vous verrez votre téléphone à what mille boules s’envoler du guidon, il ne faudra pas venir pleurer.
Il faut un support qui va pouvoir tenir et retenir un smartphone durci qui pèse aussi lourd qu’un terminal GPS, c’est-à-dire au moins 250 grammes, plutôt 300.
Le téléphone doit être fixé sur le support par plusieurs points, quatre dans l’idéal (à chaque coin).
Pour cela, j’ai choisi un support RAM Mounts de leur gamme X-Grip.
Il existe des modèles équivalents chez SW-Motech.
Vous pouvez aussi opter pour un étui rigide qui va encore mieux protéger le téléphone des intempéries, mais aussi du vol.
Pensez toutefois qu’une coque complète empêche la dissipation de chaleur, à éviter en usage prolongé et/ou dans les pays chauds.
L’alimentation
Dans la mesure où la batterie d’un smartphone durci peut suffire à l’alimenter pendant toute une journée, une alimentation électrique externe n’est pas nécessaire.
Néanmoins, si vous pensez partir plusieurs jours d’affilée, surtout sans possibilité de recharger sur secteur le soir à l’étape, il est préférable que le téléphone soit alimenté par la moto.
Si votre moto est équipée d’un port USB au tableau de bord, pas de souci : il suffit de le brancher dessus.
A éviter par forte pluie, cela dit…
En l’absence de prise de bord, il va falloir installer une prise USB qui sera alimentée par le faisceau électrique.
Il est très important que cette prise soit de bonne qualité et protégée contre l’eau.
Pour le reste, je vous laisse vous faire une idée avec Matt :
Bonjour
Je déterre un peu ce sujet suite à mes déboires avec mon Tomtom.
Merci pour cet article très complet mais j’aimerai parler d’un point que personne n’évoque dans les commentaires.
Apparemment une majorité de motards conseille le smartphone.
J’utilisais un smartphone il y a 2 ans mais en plein été celui-ci s’est mis en sécurité plusieurs fois (il s’éteint) à cause de la surchauffe. C’est la raison pour laquelle j’ai investi dans un Tomtom rider.
Suis-je le seul à avoir rencontré ce souci ?
Si non comment paliez-vous à ce problème ?
J’ai également ce problème, dès les grandes chaleurs venues. Pour autant, je n’ai pas un portable « up to date », plutôt une vieille casserole. J’imagine (j’espère pour les acheteurs !) que les produits plus modernes et/ou perfectionnés ne connaissent pas ce problème…
Reste l’option pain de glace 🙂 !
J’ai un Garmin XT que j’utiliser depuis plus d’un an et avec lequel j’ai voyagé des milliers de kilomètre. JAMAIS je ne recommanderais ce produit. La mise à jour est tellement pénible et l’interaction avec Basecamp tellement peu ergonomique qu’on a l’impression de bidouiller avec une technologique d’il y a 20 ans. C’est un bon produit niveau écran oui, mais niveau logiciel et repositionnement c’est lamentable. Faites des économies et prenez un autre gps moto.
bonjour
Il existe depuis quelques années des systèmes tête haute , la société française eyes lights (https://eye-lights.com/) en commercialise la V2, aurais tu un avis sur ce type de produits ?
D’ailleurs dans le fil de commentaires Mathurin évoque également ce dispositif
Jamais essayé.
J’ai vu que la V1 ne donnait pas satisfaction, beaucoup déploraient un produit « bricolé » et qui ne convient pas à tous les casques.
Pas d’avis sur la V2.
Bonjour,
Je possède depuis plusieurs années un gps Navytruck, spécialement conçu pour la moto,j’en suis satisfait.
C’est un des moins chère du marché et il est Français.
De plus, la mise à jour est gratuite et ils ont nettement amélioré cette opération.
Le gps est un outil pratique quand on sort des sentiers battus mais je l’accompagne toujours d’une carte routière, ancienneté oblige!
Salutations
Encore un article ultra clair et complet. Avec les commentaires qui suivent je pense que tout a été dit.
J’ajouterai juste un détail :
Les prises et câbles micro USB sont très fragiles et conviennent mal pour alimenter un smartphone sur une moto (mouvements et vibrations incessants).
Les Mini USB s’en sortent un peu mieux, les Lightning Apple et les USB-C encore un peu mieux. L’idéal semble la recharge par induction qui se démocratise.
Important d’y penser lors du choix d’un smartphone.
Bonjour Charles,
Entièrement d’accord avec toi… Connecter de manière fiable et étanche un smartphone sur une moto n’est pas évident…
Côté moto : nous avons souvent une prise mini-DIN 12 v. Il faut donc brancher un adaptateur 12 V DIN – 5 V USB sur cette prise.
Côté smartphone : un câble USB à connectique microUSB, USB-C etc…
L’ensemble fait que le montage ne résiste pas trop aux vibrations… ni à l’humidité.
Il y a des solutions…
1) brancher sur la batterie et à demeure un câble 12 V – 5V USB mais cela ne résout pas la fragilité de la prise USB côté smartphone,
2) choisir un smartphone durci avec connectique adaptée à l’usage vélo/moto (câble X-câble + X-Blocker chez CrossCall par exemple mais c’est de la connectique « propriétaire »… ),
3) Opter pour un chargement « wireless » (sans fil donc).
SP CONNECT propose des solutions intéressantes…
Les GPS dédiés sont généralement mieux équipés avec un support souvent anti-vol et permettant l’alimentation électrique.
Encore un article très complet, merci !
Personnellement pour mon usage actuel, je me suis rabattu sur le smartphone avec appli de navigation (hors ligne).
Probablement moins pratique qu’un appareil dédié, mais le gros gros plus : la possibilité d’utiliser Calimoto, qui est une très bonne application pour motard ! Envie de se faire une balade d’une heure 15, dans les environs, avec un certain degré de sinuosité ? Hop ! Calimoto propose des trajets ad-hoc au hasard… Et fait aussi office de GPS mais adapté à l’usage moto
Pas sûr qu’un équivalent sur solution autonome existe…
Tout logiciel de navigation routière (dont Calimoto ou Kurviger) peut générer des itinéraires au format GPX (GPS Exchange) qui sont compatibles avec tous les terminaux GPS.
Il est possible (par exemple) de créer un itinéraire sur Calimoto, puis de l’exporter et de l’afficher sur un terminal Garmin ou TomTom.
Pour ma part j’aime l’utilisation du smartphone pour le côté tout en un.
Je fais attention aussi à minimiser l’achat de plusieurs appareils électroniques, notamment ceux utilisant du lithium. Less is more.
Grâce à l’usage du Smartphone (un OnePlus 6T), je peux bénéficier de service lié à la sécurité du motard comme Liberty Rider. Cela me rassure de savoir que cette application utilisera la dernière localisation de la puce GPS de mon téléphone et qu’elle appellera automatiquement les secours le plus proche si je me fous en l’air tout seul dans un coin paum. (J’entends par là, sans trop de passage et donc de personne tierce pour prévenir les secours. Encore faut-il avoir du réseau).
J’utilise également l’appli Calimoto pour générer mes parcours et circuits moto. Les algorithmes de l’application permettent de générer des parcours en fonction du type de route : roulant, sinueux ou très sinueux. Puis comme évoqué dans ce superbe article, par cette application permet le partage de parcours par la communauté, alerte des zones de danger (avec abonnement), utilise des cartes hors lignes, et analyse également les paramètres moto (accélérations, décélération, angle, vitesses, etc).
Donc je roule toujours avec ces deux applications en parallèle. Et comme support, j’utilise le support universel Quadlock avec fixation au guidon et prise USB Quadlock reliée à la batterie et protégée par fusible.
Et avec ça je roule jusqu’à maintenant sans avoir rencontré le moindre souci. Mais comme dit précédemment dans cet article, cela représente également un coup entre les abonnements des deux applications, le support, le chargeur USB adapté…
Mais j’ai aussi la souplesse d’annuler à tout moment mes abonnements et de rouler avec des applications gratuites. La question dépend aussi de la répartition des coûts dans le temps. GPS = cash / smartphone + appli = étalé.
Merci pour l’article !
Utilisateur de GPS a moto (essentiellement pour les trajets de « routes de cols » en France, Suisse, Italie et Autriche) depuis 2009, je considère les critères suivants comme étant les plus importants pour la sécurité d’emploi ( ne pas être distrait par le GPS et bien garder le regard sur la route) :
1) grand écran très lisible ;
2) liaison GPS écouteurs pour être informé des indications de navigation sans avoir à regarder l’écran trop souvent ;
3) Préparation sur ordinateur des itinéraires avec indication de nombreux points de passage (POI ou « points of interest ») et ensuite transfert sur le GPS, tout ça bien avant de débuter la route ;
4) Si malgré tout cela le parcours amène des situations « inattendues », s’arrêter, consulter la carte routière ( au 1/200.000 par exemple) qu’il faut toujours avoir avec soi et surtout, quand il y a un doute, faire confiance aux panneaux de signalisation routière.
1/ professionnelle nomade en moto 5 rdvs par jour en moyenne sur 100 à 200 kms, et après 600 000 kms avec gps, je préconise
– un simple SAMSUNG A5 Étanche très autonome
– le support que vous voudrez
– Eyelights car en bécane 1 œil qui n’est plus la route est automatiquement à l’entrée du cimetière où dans le meilleur ds cas de l’hôpital. J’ai testé vraiment testé, le système est chiant peu autonome mais la nouvelle version semble bien meilleure en particulier le réglage du viseur.
Si vous ne comprenez pas que regardez ailleurs au guidon d’une moto est automatiquement une mis en que vous n’avez pas encore compris le sens d’anticiper.
Bonjour FlatFab,
Cet article décrit très le bien le dilemme du choix entre un smartphone et un GPS moto dédié. J’ai du faire ce choix il y a quelques années et je suis parti sur un Tomtom Rider 400. Au niveau matériel, rien à redire, par contre je suis pieds et poings liés avec Tomtom pour la partie logiciel et la cartographie.
La partie logiciel n’évolue pour ainsi dire plus du tout, et je galère avec la gestion approximative des traces GPX sur ce GPS. Quant à la cartographie, ils sont très loin derrière OSM (en tout cas dans mon coin de France). Je leur ai indiqué à plusieurs reprises des erreurs sur leurs cartes, le délais de correction est bien trop long (par rapport à ce que propose OSM, pour lequel mes modifications sont prises dans les minutes qui suivent).
Bref, j’aurai bien aimé avoir un OSMand qui tourne sur le Tomtom Rider 400 (logiciel libre avec données carto libre). Ou au minimum avoir la possibilité d’utiliser les données OSM sur avec le logiciel Tomtom de base. Mais je suis lié à la bonne volonté de Tomtom de faire évoluer son logiciel et sa cartographie.
Si je devais faire le même aujourd’hui, j’avoue que je ne saurai pas quoi faire.
> Tout dispositif mis dans l’oreille qui gêne l’audition est interdit.
Du coup, les bouchons anti-bruits sont également interdits ?
Pour ma part, j’ai un intercom dans le casque qui permet de le connecter au GPS moto. Mais je ne couple jamais les deux, je roule toujours sans le son du GPS. J’ai pris cette habitude que ce soit en moto ou voiture (me demandez pas pourquoi … je préfère ainsi c’est tout).
Le GPS étant positionné au dessus du compteur, pas besoin de quitter longtemps la route des yeux pour avoir les infos. Et la seule info qui m’intéresse est : à combien de km se situe la prochaine action ? (changement de direction, arrivée, etc.)
Bonjour Laurent,
Tu mets le doigt sur le problème des GPS dédiés… Après achat, on subit la politique commerciale du constructeur en matière de carto. Par ailleurs, les mises à jour de cartes ne sont pas forcément simples à faire dans une chambre d’hôtel par exemple.
Le plus simple, en 2020, est d’avoir un appareil Androïd durci (Crosscall fabrique de bons produits) mais certains smartphones durcis sont parfois bradés sur Ebay (Actuellement, tu as par exemple le « Land Rover Explore » à un peu plus de 200 €).
Il faut que l’appareil possède quelques caractéristiques de base :
* IP68,
* MIL std 810g (important)
* bonne lisibilité de l’écran,
* alimentation externe (via USB)
* suffisamment de mémoire interne pour embarquer les cartes,
Pour le support, je trouve que RAM-Mount est incontournable… OK c’est très cher mais très fiable… Peu importe la moto, il y a toujours une solution…
Ensuite, il faut au moins 2 logiciels :
* un logiciel pour tracer le chemin par avance au format universel GPX (comme le dit Flat-Fab et au niveau routier, Kurviger est un « must » mais il y en a d’autres… ),
* un logiciel de navigation, et le must est… OSMand+ (là aussi, il y en a d’autres).
Même en version payante, ces logiciels ne sont pas chers du tout !
Certains préconisent la carte papier… Personnellement, et avec OSMand+ embarqué sur une tablette, on a également une carte (électronique) très confortable à utiliser…
J’ai aussi abandonné un beau produit… Le Tripy 2 à cause… du problème de carto là-encore…
Merci Alain pour ton retour. Je me pencherai d’avantage sur l’option « smartphones durcis » lorsque je devrai remplacer mon GPS moto (dans très longtemps, j’espère, vu le prix du bouzin).
Les protections auditives, bouchons ou filtres, sont autorisées par la loi.
Dans le cadre de la lutte contre l’insécurité routière, une loi interdit depuis le 1er juillet 2015 le port à l’oreille ou de tout dispositif auditif, de type casque, écouteurs ou oreillettes, susceptibles de limiter tant l’attention que l’audition des conducteurs.
Beaucoup ont compris qu’il ne fallait plus rien mettre dans les oreilles.
En fait, le texte de la loi interdit de porter tout dispositif susceptible d’émettre du son à l’oreille en conduisant, à l’exception des appareils électroniques correcteurs de surdité.
Les protections auditives n’émettent pas de son.
Elles sont donc autorisées.
Merci pour la confirmation pour les protections auditives. 🙂
L’article de loi est assez clair au sujet des protections auditives : ces protections n’émettent pas son, donc pas interdit.
https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=A98096A428B632B60AA6639D2BF1B035.tpdila08v_2?idArticle=LEGIARTI000030800800&cidTexte=LEGITEXT000006074228&categorieLien=id&dateTexte=
Par contre la partie « le port à l’oreille » me parait sujet à interprétation. Rien n’indique que cela concerne uniquement les dispositifs placés dans l’oreille et que les dispositifs externes à l’oreille sont autorisés (comme les intercom installés dans les casques).
Le décret 2015-743 du 24 juin 2015 relatif à la lutte contre l’insécurité routière, publié le 27 juin 2015, précise quels « dispositifs de téléphonie » sont interdits au volant ou au guidon.
Les kits intercoms intégrés aux casques de moto et scooter restent tolérés.
« Les systèmes montés dans les véhicules ou dans les casques visés à l’article R. 431-1 du code de la route et qui ne nécessitent le port à l’oreille ou la tenue en main d’aucun dispositif restent autorisés sous réserve du respect des dispositions de l’article R. 412-6 du même code. »
En mai 2015, le ministre de l’Intérieur de l’époque avait bien précisé : « seuls les systèmes montés dans les véhicules ou dans les casques et ne nécessitant pas de tenir l’appareil en main seront autorisés ».
Bonjour à tous,
Quand on se décide à acheter un GPS dédié, on accepte des menottes bien serrées aux poignets…
* le logiciel de carto est imposé le plus souvent par le constructeur (certes Garmin autorise les cartes OSM),
* Ces cartes ne sont pas forcément gratuites, ne couvrent pas forcément tous les pays, Les cartes plus précises sont payantes…
Avec une solution smartphone ou tablette, on peut installer une palanquée de logiciels de carto (gratuites ou à un coût souvent dérisoire), de tracés au format GPX et aussi de signalisation des radars (des applis complémentaires à celles de la navigation et Ô Combien utiles… ). On peut donc jongler entre les applications en fonction de ce que l’on veut faire…
Il est de plus en plus facile de trouver des smartphones ou des tablettes durcis au moins aussi solides ou étanches que les GPS dédiés.
Perso, je voyage avec un smartphone et une tablette ce qui me permet d’avoir une tolérance à la panne… avec 2 supports guidon adaptés chacun à l’un ou l’autre appareil… La tablette (Crosscall T4), pas si chère que cela, est particulièrement endurante en terme d’autonomie.
Astuce : choisir une appli de navigation à cartes embarquées ce qui ne nécessite pas de carte SIM (on s’affranchit de la 3G/4G, on gagne en autonomie… et… on est pas tracé !).
Signalons enfin une appli vraiment très pratique : What3Words d’ailleurs intégrée dans les nouvelles Triumph.
Bonjour. Question de néophyte: les GPS utilisent les satellites pour se géolocaliser. >Les téléphones dotés d’une application standard utilisent-elles également le réseau satellitaire, ou bien le réseau des relais téléphoniques, qui sont leur support habituel pour les connections téléphoniques? Je n’ai pas vu cette différence soulignée dans l’article (ou bien j’ai pas fait suffisamment attention) et cela doit impliquer une différence essentielle (ou pas)?
Les deux.
Un smartphone avec puce GPS utilise le réseau de satellites pour se géolocaliser et le réseau de téléphonie mobile pour télécharger la cartographie (sauf si celle-ci a été sauvegardée hors ligne).
Le smartphone Ulefone Armor 3, certifié Ip68, et même Ip69K (étanche au jet haute pression dans toutes les directions) me convient avec sa batterie de 10 500 mA.
Pas besoin de charger pour rouler toute la journée avec Waze et Liberty Rider en même temps.
Fixé avec une sacoche sur le guidon car il est vraiment lourd.