Réflexion personnelle sur la culture motarde du bruit, en particulier sur le mythe du pot d’échappement bruyant. Dans l’imaginaire du motard « moyen », une moto est faite pour « faire du bruit ». Beaucoup de motards ne jurent que par le bruit de leur moto, synonyme pour eux de vitesse, de puissance, donc de virilité…

Première publication en juillet 2009.
Dernière mise à jour en décembre 2022.

Précision sur les commentaires

Je sais bien que tout cela va encore me faire passer pour un vieux con, mais il fallait que je le dise.
Hélas, beaucoup (trop) de personnes se laissent emporter sur ce sujet et n’ont pas su conserver un minimum de courtoisie et d’honnêteté intellectuelle parmi les centaines de commentaires.
J’ai laissé dire, je pense que la totalité des opinions a pu s’exprimer, mais c’est devenu vraiment n’importe quoi.
Pour la première fois sur ce site, j’ai décidé de clore les commentaires.
Toutefois, je laisse en ligne les presque 800 commentaires déjà  publiés.

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Introduction

Fin 2017, je regarde une vidéo d’un Youtubeur américain que j’apprécie, Kevin Morris, alias MC Rider.
Dans cette vidéo, le segment qui nous intéresse commence à 2’25.

Il s’agit d’un exemple de « close call » (en français, on dirait « presque accident »), où un motard britannique s’en sort de justesse alors qu’il roule très vite (la vitesse indiquée est en miles par heure, il faut donc la multiplier par 1,6 pour convertir en km/h) et se retrouve avec un semi-remorque qui lui barre la route en sortie de courbe aveugle.

Toutefois, ce n’est pas la vidéo qui m’a fait réagir, mais un des commentaires.

Alors que la quasi totalité des internautes soulignent l’imprudence de rouler à très grande vitesse sur une route sinueuse et sans visibilité, un d’entre eux (pseudo « BigBlue Glide ») estime que « Loud Pipes could have alerted Trucker that high speed racer was coming« .

Autrement dit, cette personne, qui semble être un motard en Harley, pense qu’avec des pots d’échappement bruyants, le camionneur aurait pu entendre arriver la moto et donc ne peut pas s’engager.

Et là, je me suis demandé comment un être humain, et plus encore un motard, pouvait être assez idiot pour penser cela…

Avec ce genre de camion semi-remorque, surtout chargé, démarrer en tournant à angle droit prend facilement entre 10 et 15 secondes. Au moment où le chauffeur s’est engagé sur la route, le motard (qui roulait entre 120 et 150 km/h) se trouvait encore à plusieurs centaines de mètres de l’intersection, qui plus est de l’autre côté d’un talus avec une ligne d’arbres.

Imaginez l’intensité sonore qu’il aurait fallu émettre pour que le camionneur entende arriver quoi que ce soit, surtout de l’intérieur de sa cabine et avec le bruit de son moteur diesel en train de démarrer !

Croire que cela soit possible témoigne d’une stupidité abyssale.

Comment peut-on en arriver là ?

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Pourquoi une moto doit-elle faire du bruit ?

Là est la grande question…

Tout simplement pour que ce bruit soit perçu par son propriétaire.
Hé oui, c’est bête à dire, mais le motard est situé en avant et au-dessus de la sortie du pot d’échappement.
Avec le casque sur la tête qui atténue grandement les sons et le bruit du vent relatif, il n’entend pas grand-chose…
Il faut que le son émis soit suffisamment important pour qu’il soit perceptible.

La vraie question est donc :
Pourquoi une moto devrait-elle faire plus de bruit que celui prévu d’origine par le constructeur ?

C’est au fond la question posée par cette internaute sur le forum du Repaire des Motards.
Un joli texte que je vous invite à lire.

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Parce que c’est plus « beau » à l’oreille

Dans les débats souvent animés entre motards sur la question des pots d’échappement, beaucoup évoquent le côté agréable du « beau bruit ». On parle d’ailleurs de pot « qui va bien » pour parler d’un adaptable, par opposition à celui d’origine.

L’explication résiderait donc dans le côté valorisant d’un bruit plus élevé ou tout au moins plus prononcé, plus affirmé.

En fait, c’est plus une question de fréquence (en Hz) que d’intensité sonore (en décibels A).

Précisions techniques :
La lettre A signifie que le décibel est pondéré pour tenir compte de la différence de sensibilité de l’oreille humaine à chaque fréquence. Notre oreille atténue les basses fréquences.
Les sons ne sont audibles que dans une certaine gamme de fréquences et de niveaux qui constitue le champ auditif.
Le domaine des fréquences audibles s’étend approximativement de 20 à 20.000 hertz (Hz). C’est le nombre d’oscillations par seconde des molécules d’air autour de leur position d’équilibre au passage de l’onde sonore. Un hertz correspond à une vibration par seconde.
Les sons de fréquence basse (vibrations lentes, inférieures à quelques centaines de hertz) sont les plus graves, ceux de fréquence élevée (vibrations rapides) sont les plus aigus.
On constate que le seuil de sensibilité de l’oreille varie avec la fréquence. Pour une même intensité, un son dont la fréquence se situe entre 1000 et 4000 Hz sera mieux perçu (donc plus dérangeant) qu’un son grave ou très aigu.

On est ici dans un jugement esthétique.

Un « beau » son, c’est subjectif. Certaines sonorités peuvent être jugées agréables par certains et moins (ou pas du tout) par d’autres.

Typiquement, le son émis d’origine par les moteurs flat-twin Boxer des BMW modernes est souvent jugé comme trop timoré, terne : « tondeuse à gazon », « deudeuche »…

Le son est partie prenante de l’identité d’un véhicule, notamment d’une moto. On reconnaît à l’oreille une Ducati, une Harley…

Il permet aussi de distinguer une grosse cylindrée (son plus grave, plus caverneux) d’une petite cylindrée (son plus aigu, plus criard).
C’est d’ailleurs pour cela que bien des possesseurs de petite cylindrée (surtout les 50 cm3) se croient obligés de « compenser » en augmentant le niveau sonore émis par leur brêlon.

Pas de chance, le nombre de décibels ne change pas la fréquence du son, cela augmente seulement les nuisances sonores.

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Parce qu’un pot adaptable est plus beau

Quelque part, ça me désole (avant j’en riais, maintenant j’en pleure) de voir tous ces motards qui claquent leur thune dans des pots d’échappement.

Le pot, c’est sans doute la pièce la plus inutile dans une moto, celle qui sert le moins à la conduite et à la sécurité.
Je peux comprendre le gars qui monte des super pneus tendres (pas toujours nécessaire, mais bon, c’est utile), des durites aviation ou des plaquettes carbone, une bulle haute, une selle confort, des commandes réglables, des embouts de guidon allégés, des protections carbone…
Tout ça n’est pas fondamental, mais ça peut aider.
Mais un silencieux d’échappement !!!

Ce n’est même pas pour la performance : sans mise au point moteur, la plupart des pots adaptables font perdre de la puissance et du couple par rapport au pot d’origine.
Une étude menée par l’UTAC pour Motomag l’a prouvé.

C’est surtout pour le look et le bruit. Eventuellement pour le gain de poids.
‘Tain, quand vous êtes sur la moto, vous regardez souvent votre pot, vous ???
Non, c’est juste pour faire plus beau (et encore, ça se discute) à l’arrêt, pour l’admirer depuis la terrasse du café.

Le choix de changer son pot d’origine pour acheter un pot adaptable « plus beau » révèle la hiérarchie des priorités pour le motard.

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Pour le plaisir d’emm… le monde !

Le bruit émis par votre moto, ce n’est pas tant vous qui en « profitez » que ceux qui vous suivent et vous entourent…

Sur la route, ça va encore, vous n’emmerdez que les animaux sauvages au fond des bois.
Mais en ville, même de jour, vous pourrissez la vie aux enfants (qui ont l’oreille plus fragile que les adultes), aux bébés qui dorment, à tous les piétons et tous les habitants des alentours.

C’est encore pire la nuit : une étude de l’ADEME a calculé qu’une moto avec pot « full barouf » qui traverserait Paris de bout en bout en pleine nuit réveillerait environ 300.000 personnes…

L’excès de bruit provoque une charge mentale, qui altère les périodes de sommeil profond. C’est dans le cerveau, au niveau neurologique, que la pollution sonore agit.
« En modifiant la fluidification du sang, elle accroît les risques d’AVC, les maladies cardio-vasculaires et les problèmes d’apprentissage », explique Emmanuel Thilbier, acousticien de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).

Sur le long terme, la pollution sonore crée des stress corporels et la confusion dans le cerveau.

Oui, le bruit constitue une forme d’agression !

Le bruit excessif dégagé par un certain nombre de deux-roues (des cyclos aux grosses cylindrées) compte pour une bonne part dans la mauvaise image de la communauté motarde et dans l’agressivité manifestée par certains automobilistes à l’encontre des motards.

Le bruit excessif des deux-roues est même la première source de nuisances sonores citée par les habitants de zones urbaines.

Dans la ville de Québec, le centre historique est désormais interdit aux motos, parce qu’elles font trop de bruit, tout comme dans différentes zones de la province de Québec.

Même en zone rurale, de nombreux riverains se plaignent de la gêne occasionnée par le passage répété de motos bruyantes, notamment dans le voisinage des « routes à motards » ou dans les vallées de montagne, quand le son émis se réverbère et se propage à des kilomètres à la ronde.

Ce n’est pas un hasard si le premier « radar » de mesure du bruit sur la voie publique a été implanté en vallée de Chevreuse, dans les Yvelines, terrain de jeu de (trop) nombreux motards franciliens, particulièrement les week-ends de beau temps, c’est-à-dire exactement quand les habitants de cette banlieue huppée aimeraient profiter de leurs jardins…

Chaque motard / usager 2RM bruyant se dit (de façon très égoïste) « mais je passe en quelques secondes, ce n’est pas bien grave ».
Il oublie qu’il n’est pas seul sur la route, que cette gêne temporaire se trouve répétée plusieurs dizaines, voire centaines de fois, par jour.

Le motard bruyant répond souvent aux reproches par un « fallait pas habiter ici ! » définitif.
C’est-à-dire qu’il ne faudrait pas habiter en ville, mais pas non plus à la campagne, pas en montagne…
Et pourquoi ce serait au gêné de déménager et pas au gêneur ?
Pourquoi des dizaines de riverains devraient déménager pour un voisin indélicat qui fait ronfler sa bécane ou pour des dizaines de gêneurs « pas du coin » qui ne font que passer là une fois par mois ?

Là encore, le choix clairement affiché par certains motards révèle leurs priorités, leur vision du monde : « ma gueule avant les autres ».
En bref, on appelle ça des connards.

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Parce que c’est plus sûr

Une partie des motards anglophones a coutume de dire (et de penser) que « loud pipes save lives« .
Hélas, ce n’est pas parce qu’un slogan sonne bien qu’il s’avère forcément fondé.

Les pots bruyants ne sauvent pas des vies.
C’est un mythe, au mieux une erreur, au pire un mensonge.

Un pot bruyant ne fera pas le boulot à votre place. Si vous roulez dangereusement dans un environnement dangereux, vous pouvez toujours faire tout le bruit que vous voulez, cela ne vous sauvera pas.

Évident et simpliste ?
Tout autant que de dire qu’un pot bruyant vous sauvera forcément la vie.

Je ne prétends pas changer le monde et trancher définitivement, mais je voudrais essayer d’aider à réfléchir de façon à peu près sensée sur le sujet.

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Le mythe du bruit pour la sécurité

Tout d’abord, le grand argument de la sécurité s’avère assez amusant dans la mesure où on observe facilement que les motos les plus bruyantes sont les plus accidentogènes (surtout les sportives) et celles qui sont conduites de la façon la moins sûre.

L’explication donnée par une bonne part des motards urbains qui mettent un pot adaptable, voire non homologué, est qu’ils seraient ainsi mieux entendus, mieux perçus par les automobilistes… surtout quand ils remontent les files de façon quasi suicidaire.

Bizarrement, cela ne les choque pas que les motos les moins bruyantes (BMW, Goldwing, routières japonaises, trails) soient aussi les moins accidentogènes, les moins représentées dans les accidents, notamment mortels.

Même la FFMC le dit : 

Conduire en sécurité, ce n’est pas rouler pleins phares et faire du bruit. C’est même crétin comme démarche. Une moto, vous ne l’entendez pas quand elle arrive, mais quand elle vous dépasse ! Pour rouler en sécurité, un motard doit se rappeler qu’il est ‘invisible’ pour les autres véhicules et il doit donc conduire prudemment.

Examinons les choses de façon rationnelle.

Pour que le bruit d’une moto puisse vous sauver la vie, le bruit des échappements doit être audible par le conducteur dans la voiture. Logique !
Le bruit de la moto doit donc être supérieur au niveau du bruit de fond dans la voiture, du bruit généré par le moteur, de la musique, des conversations et des bruits aérodynamiques et du bruit de frottements des pneus sur le revêtement lorsque la voiture roule…
Tout dépend ensuite de la vitesse de circulation de la voiture !

Pour avoir un effet, le bruit de la moto doit attirer l’attention.
Il doit être suffisamment fort et être entendu lorsque la moto est suffisamment éloignée pour que le conducteur de la voiture puisse réagir, soit deux à trois secondes en avance.
A 50 km/h, une moto parcourt déjà 14 mètres par seconde…
Pour être perçue au moins deux secondes à l’avance à une distance audible de 15 mètres en arrière de la voiture, une moto devrait rouler à moins de 20 km/h…

La direction du son

N’importe quel crétin peut observer que la sortie d’échappement de tout véhicule (à moteur thermique à combustion interne) pointe vers l’arrière. Plus ou moins vers le haut ou vers le bas, le plus souvent à l’horizontale… mais toujours vers l’arrière du véhicule, et notamment d’une moto.

Le même abruti congénital peut également constater que ce même véhicule est conçu pour se déplacer vers l’avant, particulièrement s’agissant des motos dont très peu de modèles possèdent une marche arrière.

En résumé, une moto émet du bruit vers l’arrière tout en roulant vers l’avant.
Autrement dit, le son est émis à l’opposé de la course de la moto, ce qui gêne considérablement sa perception par les usagers se trouvant devant la moto.

Les motards bruyants citent souvent en exemple les sirènes des véhicules d’urgence, qui annoncent leur arrivée et les aident à se frayer un passage dans la circulation.
Et c’est d’ailleurs bien pour cela que les avertisseurs sonores des véhicules de police / gendarmerie / pompiers / ambulances sont TOUS (absolument tous) orientés vers L’AVANT !!!
Prêtez-y attention la prochaine fois que vous croisez un véhicule toutes sirènes hurlantes : vous l’entendez arriver de loin, mais dès qu’il vous a dépassé, on l’entend beaucoup moins bien.

Pour que le bruit de la moto soit suffisamment élevé pour être perçu vers l’avant, il devra être tellement fort vers l’arrière qu’il constituera une agression pour ceux qui se trouvent derrière et reçoivent le son en direct.

C’est pour la même raison que vos feux et votre klaxon sont orientés vers l’avant.
Si vous désirez vraiment améliorer votre sécurité, vous devriez améliorer vos moyens de détection vers l’avant, avec des feux additionnels et un avertisseur sonore plus puissant.

Pour en savoir plus, lire Optimiser sa visibilité à moto (1/2) et Optimiser sa visibilité à moto (2/2).

La réverbération du son

Quand on émet l’évidence détaillée ci-dessus, les tenants des pots bruyants ont un argument bien rodé : « mais pauvre imbécile, tu ne connais donc pas les règles physiques de la propagation du son ? »

Comme la plupart d’entre nous ne sommes pas ingénieurs acousticiens (et moi non plus), nous acceptons cet argument soi-disant « scientifique ».
Sauf qu’eux non plus ne sont pas acousticiens…
Et que moi, j’ai creusé un peu le sujet.

Les règles physiques de propagation des ondes sonores font que l’essentiel des émissions sonores se fait dans la direction de la sortie du silencieux d’échappement.

Contrairement à ce que croient beaucoup, les ondes sonores se diffusent de manière conique, et non sphérique.
C’est bien pourquoi, lors d’un contrôle d’intensité sonore, le sonomètre doit être placé à hauteur de la sortie du pot d’échappement, et non devant ou sur les côtés.

Le bruit se diffuse dans un cône dont la pointe se situe à la sortie du pot.
Les ondes se répercutent ensuite sur toute surface solide qu’elles heurtent, en perdant progressivement de leur intensité à mesure qu’elles parcourent un milieu fluide, gazeux (comme l’air) ou liquide.

Si l’onde sonore ne rencontre aucun obstacle, si elle ne se répercute pas sur une surface solide perpendiculaire à sa source d’émission, elle continuera à se propager en s’atténuant sur la distance, l’atténuation dépendant de nombreux paramètres (pression atmosphérique, densité de l’air, etc.).

C’est aussi une conséquence de l’effet Doppler.
Dans le cas d’une onde sonore, « la perception de la hauteur du son d’un moteur de voiture ou de la sirène d’un véhicule d’urgence (…) est différent selon que l’on se trouve à l’intérieur du véhicule (l’émetteur étant immobile par rapport au récepteur) ou que le véhicule se rapproche du récepteur (le son étant alors plus aigu) ou s’en éloigne (le son étant plus grave). »

Avant que la moto n’arrive à la hauteur d’une voiture, le son perçu par l’automobiliste est déformé, souvent moins facilement perceptible.

De plus, la variation de la fréquence de l’onde sonore affecte sa capacité à se propager dans l’espace.

Pour que l’onde sonore soit répercutée avec un niveau suffisant d’intensité vers l’avant, dans la direction du déplacement de la moto et donc dans la direction opposée à la source d’émission sonore, cette onde devra :

  1. non seulement rencontrer des surfaces solides (comme des véhicules, des murs),
  2. mais aussi posséder une intensité de départ suffisamment forte pour rester perceptible à plusieurs dizaines de mètres en amont de la moto par des usagers (parfois perturbés dans leur audition).

Le problème est que cette très forte intensité de départ ne varie pas dans le temps et dans l’espace.

Résultat : pour se faire entendre dans les bouchons (soit sur 5 à 10% de sa vie, de son kilométrage total), une moto émet un son tellement puissant qu’il en devient agressif pour toutes les personnes dans son environnement pendant les 90 ou 95% restants, soit l’essentiel de son temps d’usage.

Le rôle du différentiel de vitesse

Une moto bruyante sera peut-être mieux entendue sur la route… mais seulement si elle roule assez lentement pour laisser le temps aux autres usagers de la route de l’entendre arriver, de la détecter et de réagir.

Ce qui est impossible quand on arrive avec 40 km/h (voire plus) de différentiel entre la moto et les voitures.

Le rôle de l’isolation phonique des voitures

Faire du bruit pour être détecté suppose que l’autre usager soit en état de vous entendre arriver.

Donc que l’automobiliste n’ait pas mis son autoradio à fond, qu’il ne soit pas en train de téléphoner, qu’il ne soit pas malentendant, qu’il ne soit pas en train de parler, etc.

Sans parler du niveau d’isolation phonique des habitacles qui a beaucoup progressé, notamment pour éviter aux automobilistes les nuisances du bruit des moteurs diesel.

J’entendais encore récemment un concessionnaire moto expliquer qu’un pot bruyant était utile pour la sécurité car « l’automobiliste a le choix de regarder (ou pas) là où il veut, mais qu’il n’a pas le choix d’entendre ».
Sauf que si…

Un automobiliste peut très bien se trouver « distrait », gêné dans sa perception auditive des bruits extérieurs par tout un tas de facteurs, dont je donne quelques exemples ci-dessus.

Même si les autres conducteurs sont bien sages derrière leur volant sans perturbation sonore, les progrès techniques dans l’isolation phonique des habitacles des automobiles font qu’il n’entendront pas la moto arriver, ou alors très tard.

Nous-mêmes à moto, combien de fois avons-nous été surpris par une moto arrivant derrière nous, à sursauter quand elle nous dépasse ?

Conclusion

Un pot bruyant permet seulement d’être mieux repéré dans les bouchons, là où on en a le moins besoin (en tout cas, d’un point de vue de sécurité pure).
A l’inverse, à haute vitesse, quand on voudrait être perçu de loin, le son est dispersé, n’est pas perçu vers l’avant et agresse ceux qu’on dépasse.

Une étude scientifique a été menée en 2020 par l’association MotoADN (équivalent roumain de la FFMC) avec le concours de l’Université Politehnica de Bucarest, la plus importante université technique de Roumanie, et de la société de conseil en environnement Enviro Consult.

Le test consistait à comparer deux ensembles de données :

  • le premier concernait le son mesuré à l’intérieur de la voiture, généré par le fonctionnement d’une moto à grande vitesse
  • le second concernait le bruit de fond dans la voiture lorsque la musique est éteinte ou lorsque la musique est à un volume moyen – volume qui permet des conversations avec passagers sans problèmes.

Pour simuler des situations réelles, MotoADN a mesuré le son dans la voiture lorsque la moto est à 15 mètres et 10 mètres derrière elle, mais aussi lorsque la moto était dans l’angle mort du conducteur ou lorsque la moto était devant la voiture.
MotoADN a également analysé la répartition du son émis par la moto à l’avant et à l’arrière à différentes vitesses, pour mesurer l’influence de la vitesse sur le bruit et comment il est réparti à l’avant et à l’arrière de la moto.
Conclusion : à plus de 15 mètres, aucune des motos du test n’est entendue dans la voiture – même si la moto la plus bruyante du test produit plus de 110 dB (A).
À plus de 10 mètres derrière la voiture, certaines motos peuvent être entendues. Mais le son est difficilement perceptible, avec une trop petite différence de volume par rapport au bruit de fond dans la voiture.
Pour être entendu dans une voiture à 15 mètres de distance en arrière, une motocyclette doit produire un niveau sonore au niveau du pot d’échappement supérieur à 135 dB (A), une condition impossible à accomplir dans la réalité.

Vous refusez d’y croire ?
Lisez le compte-rendu de l’expérimentation (en anglais) sur le site de la FEMA.

Il existe des solutions pour contenter tout le monde : des pots à émission sonore variable, avec des valves et des clapets commandés par électronique, qui peuvent à la demande émettre plus ou moins de bruit.

C’est le cas par exemple des produits du fabricant Dr Jekyll and Mr Hyde et de ceux de KessTech.

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Le cas particulier des 2RM électriques en ville

Non, une moto très bruyante ne confère pas plus de sécurité de conduite sur la route ou en ville !
Par contre, une moto ou un scooter à moteur électrique – qui n’émet par définition quasiment pas de bruit – peut représenter un relatif danger pour son conducteur et les piétons, précisément en raison de sa (trop) grande discrétion.

Le cas des 2RM électriques représente bien le fait que ne pas être entendu des autres conducteurs de véhicules n’empêche pas de circuler en sécurité en ville.
En revanche, cela peut poser problème avec les piétons qui n’entendent pas arriver ce type de véhicules – déjà que certains n’entendent pas arriver les motos thermiques à cause des écouteurs ou du téléphone…

C’est pourquoi nombre d’utilisateurs urbains de 2RM électriques choisissent, non pas de poser un (faux) pot d’échappement bruyant, mais un dispositif d’avertisseur sonore « doux », moins agressif que le klaxon de série, qu’ils pourront activer à main gauche et surtout qui est orienté vers l’avant.

Certains se contentent d’une sonnette de vélo, type crécelle ou cloche, pour un petit « ding ding » compris de tous.
D’autres préfèrent la trompe, plus sonore, actionné à la main par une poire ou électrique avec une batterie intégrée, pour un « pouet pouet » plus audible, mais qui reste supportable pour les piétons dans un rayon de quelques mètres.
Et quelques-uns optent pour une sirène de type « police américaine » (car le deux-tons est réservé en France aux véhicules d’urgence), la difficulté étant d’en trouver une pas trop puissante…

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Explications psycho-culturelles

La vérité de « pourquoi vouloir faire plus de bruit ? » est à rechercher dans l’inconscient collectif, dans les valeurs et les représentations socio-culturelles attachées à la pratique de la moto.

La notion de sécurité est grandement absente de la culture du deux-roues en France, comme dans la plupart des pays latins, à la différence des pays d’Europe du Nord.

Le deux-roues, c’est la liberté

Dans notre pays, beaucoup (quel que soit l’âge) ont une moto pour aller vite, faire du bruit et frimer.
C’est une tendance, pas une règle absolue, heureusement !

Beaucoup de motards ne voient que le côté plaisir, le frisson de la prise de risque, la possibilité d’autonomie de déplacement…
Cela génère presque toujours un comportement de défi, voire de rébellion.

En plus, il y a très souvent un phénomène de groupe, d’entraînement : si on n’a pas un scooter débridé, une moto « full power », on passe pour le nul du groupe, le boulet, voire le fayot.

Le bruit, ça se remarque

Même si c’est avec un regard de haine, on est regardé. Les gens se retournent sur le passage des motards bruyants. On les déteste, mais on les voit.
Pour un ado plus ou moins attardé (ou un adulte encore très jeune dans sa tête) qui a besoin de s’affirmer, d’affermir son identité, de confirmer sa virilité… c’est important !

Le problème, c’est que ces comportements rejaillissent sur l’image du deux-roues et de la communauté motarde.

Parce qu’une minorité se comporte en rebelles inciviques, la société a une mauvaise image des motards (en résumé, tout ce qui porte – ou devrait porter – un casque).

Donc les « mauvais éléments » sont attirés par cette image, choisissent le deux-roues pour exprimer leur révolte et contribuent encore à pourrir notre image.

Cercle vicieux, engrenage sans fin…

Le bruit comme parade sexuelle

Sur ce point, je remercie pour ses apports mon amie Aurélie P., motarde et primatologue, c’est-à-dire spécialiste du comportement des grands singes.
Diplômée à la fois de psychologie et de neurosciences, c’est elle qui m’a ouvert les yeux sur la proximité de comportements entre les primates et certains motards.

Dans l’inconscient collectif, plus un véhicule (à moteur thermique) fait du bruit, plus on a l’impression qu’il va (ou peut aller) « vite ».
Cette perception est fondée sur une vérité mécanique : dans un moteur à explosion, plus la cylindrée est importante, plus les gaz d’échappement sont importants (en quantité) et vont générer du bruit.
Et plus ils sont expulsés rapidement, plus le moteur sera performant.
Un même moteur sera plus performant en échappement libre qu’avec un échappement élaboré, avec chambre de tranquillisation des gaz, filtre catalytique, chicane, etc.

La vitesse, la puissance, le bruit sont donc des critères de performance du véhicule… qui vont inconsciemment rejaillir sur le conducteur.
De nombreuses personnes font une association, voire une confusion, entre la performance / puissance d’un véhicule et celle de son propriétaire / conducteur.

Beaucoup de conducteurs disent « je roule à 200 » (par exemple). En vérité, ce n’est pas vraiment eux qui se déplacent à 200, mais leur véhicule. Un motard est « immobile » sur sa moto. C’est sa moto qui se déplace par rapport à son environnement.

Ce n’est qu’un exemple d’une tendance lourde : beaucoup de motards choisissent une moto pour l’image qu’elle donne, c’est-à-dire pour l’image qu’ils voudraient donner d’eux-mêmes.

On dit souvent : « grosse voiture = petit zizi ».
C’est vrai aussi pour les motos. Sauf qu’une moto, par rapport à une voiture, ce n’est pas gros. Par contre, ça peut aller bien plus vite (pour moins cher) et surtout, ça peut faire bien plus de bruit !

Un exemple (au second degré car justement parodié par mon ami Lolo) ?

Bref, la moto, c’est un symbole, une image de nous-mêmes.
Pour un homo motardus de sexe masculin, c’est très souvent un attribut de virilité.

Et soyons honnêtes, le regard des femmes sur les motards, en particulier de la part des femmes non motardes, vient parfois nourrir cette idée : le fantasme du motard, au visage masqué par son casque qui permet toutes les imaginations, tout de cuir noir vêtu, chevalier des temps modernes, qui chevauche son destrier d’acier et va vous enlever comme un sauvage… ça existe.

La moto est un objet sexuel. Le monde de la moto est éminemment sexualisé. Beaucoup de motards pensent que leur moto les aide pour draguer, séduire, conclure…

Bien sûr, dans cette compétition pour séduire la femelle, il faut se distinguer, montrer qu’on a la plus grosse, qu’on est plus viril que les autres… et donc faire du bruit !

D’ailleurs, que disons-nous des normes anti-pollution qui forcent les constructeurs à produire des machines moins bruyantes, sinon qu’elles « castrent » le comportement moteur ?
Les mots ont un sens. Une moto moins bruyante est perçue par beaucoup comme « émasculée », diminuée, moins virile… donc moins valorisante pour son propriétaire.

Cette dimension sexuelle de la moto reste le plus souvent inconsciente chez la plupart des adeptes des pots bruyants.
Ces derniers vont la cacher derrière d’autres justifications : la recherche d’une esthétique visuelle ou sonore et/ou de sécurité et/ou de performance…

 * * *

Précisions juridiques

Toutes les motos récentes (depuis 2007) sont homologuées avec un pot aux normes antipollution Euro X (3, 4 ou 5) et à des niveaux sonores compatibles avec la loi anti-bruit de 1992.

Tous les deux-roues motorisés (2RM) doivent en théorie respecter un niveau maximal d’émission sonore :

  • 72 décibels (dB(A) jusqu’à 50 cm3
  • 79 dB(A) de 80 à 125 cm3
  • 80 dB(A) pour les plus de 500 cm3

RTEmagicC_reglementation_bruit.gifCes niveaux maximaux sont hélas purement fictifs.
De nombreuses motos de grosse cylindrée sont homologuées avec des émissions entre 85 et 90 dB, voire jusqu’à 95 dB (sur la Suzuki 600 GSX-R, alors que c’est le niveau maximal défini par la FFM pour des motos de circuit).

Il faut bien comprendre que ce niveau maximal de volume sonore émis n’est en fait pas un maximum, justement.
Par exemple, la limite fixée par la norme Euro 4 est de 80 décibels pour les silencieux d’échappement. Pour prendre ces mesures, un premier test est réalisé en laboratoire, en faisant rouler la moto en troisième sur des pistes d’essai de 50 km/h. Celui-ci sera suivi d’une deuxième prise, effectuée cette fois-ci à l’arrêt et avec un régime de puissance à 50% du maximum. Le sonomètre sera tenu à 50 centimètres du pot d’échappement.
Par contre, à plus de 50 km/h et à plus de 50% du régime moteur… le niveau sonore peut monter au-delà de ces 80 dB, sans dépasser la limite fixée sur la carte grise, elle-même soumise à une marge de tolérance de 5 dB.

C’est ainsi que certaines machines dépassent les 100 dB émis à pleine puissance, voire culminent à 115 dB. L’équivalent d’un marteau piqueur à trois mètres.

Comme tous les produits qui permettent de faire plus de bruit sont disponibles, pourquoi se gêner ?

Hypocrisie habituelle du législateur et des commerçants : tout est en vente libre, mais on n’a pas le droit de s’en servir…
Les échappements non homologués, les kits moteur, les échappements libres : tout est censé être réservé à la compétition, utilisé seulement sur circuit, en dehors de la voie publique. Et encore, de plus en plus de circuits imposent l’échappement d’origine ou tout au moins limité à 95 dB, la norme de la FFM.

Mais cela ne pose pas de problème aux marchands, ils continuent à vendre des pots « full barouf », en sachant très bien que c’est pour faire du bruit aux terrasses des bistrots.
A 500 ou 1.000 euros le pot, pourquoi tuer la poule aux oeufs d’or ?

Et de leur côté, les forces de l’ordre ne sanctionnent presque jamais l’excès de bruit.

  1. Déjà, presque personne ne porte plainte. Les gens se plaignent, râlent, pestent, ronchonnent, mais personne (ou presque) ne sait qu’il existe une loi anti-bruit et que les nuisances sonores sont illégales.
  2. Ensuite, il faut constater le flagrant délit. Le temps que le quidam alerte la police et que celle-ci arrive, le scooter pétaradant ou la moto-cross non homologuée est déjà loin…
  3. Enfin, il faut constater soit le caractère non homologué du véhicule, soit le dépassement des normes sonores.

Premier problème, la plupart des flics n’y connaissent rien en mécanique ou en équipements moto/scooter.
Comment voulez-vous qu’ils sachent reconnaître un échappement non homologué ? Ce n’est pas marqué dessus…

Second problème, l’insuffisance d’équipement en sonomètres, le seul dispositif capable de mesurer de façon certaine les émissions sonores d’un véhicule, selon un protocole précis.
Il y en a dix pour toute l’Ile-de-France… Et en province, c’est bien s’il y en a un par département.

Un pot non homologué modifie les caractéristiques du véhicule.
Conséquence en cas de sinistre : l’assurance ne couvre pas. En théorie.

Et s’il y a des blessés ou des tués dans un accident dont vous serez responsable, avoir modifié votre véhicule constitue aux yeux de la loi une circonstance aggravante.

Pour info, l’utilisation d’un système non homologué sur la route peut vous conduire au tribunal de police pour une amende de 5e classe.
Le montant en est déterminé par le juge, mais ne peut excéder 1.500 euros.

Sanctions complémentaires en option : l’immobilisation du véhicule et/ou l’obligation de présenter le véhicule dans un état conforme.

Mais posséder un dispositif d’échappement homologué ne vous autorise pas tout.

Voici les articles du code de la route concernant les pots d’échappement.

  • Le décret 95-79 du 23/01/1995 prévoit que « L’utilisation, en connaissance de cause, d’un dispositif ayant fait l’objet d’une procédure d’homologation, mais qui aura subi des modifications rendant l’objet ou le dispositif non conforme est punie par une contravention de 5e classe. »
    Le montant de ce type de contravention est décidé au tribunal de police par l’officier du ministère public, mais ne peut excéder 1.500 euros.
  • L’article R 318-3 prévoit que « L’émission de bruits susceptibles de causer une gêne aux usagers de la route et aux riverains » ou « Le dépassement des valeurs maximales (contrôle au sonomètre) » ou un « dispositif d’échappement en mauvais état (défectueux, inefficace) » est puni par une contravention de 3e classe, d’un montant de 68 euros, de l’immobilisation du véhicule et de l’injonction de présenter le véhicule « exagérément bruyant » à un service de contrôle.
  • Ce même article prévoit aussi que « l’utilisation du moteur à des régimes excessifs » est punie par une contravention de 3e classe, d’un montant de 68 euros.

  * * *

Ma conviction personnelle est que :
Un pot adaptable non homologué (NH), ça ne sert à rien !

Juste à vous faire dépenser votre fric à essayer de faire croire que vous avez une plus grosse moto.

C’est fatigant sur route

nuisances_sonores_413Un bruit plus élevé vient s’ajouter au niveau sonore déjà très élevé qui règne dans le casque d’un motard.
Il ajoute à la fatigue, surtout sur long trajet.

Pour info, la moyenne de niveau sonore enregistré à l’intérieur d’un casque intégral sur une moto non carénée tourne autour des 90 décibels à 100 km/h et 100 dB à 130 km/h. Soit le bruit d’un avion au décollage.
C’est-à-dire qu’au bout d’une heure sur autoroute à vitesse légale (sans protections auditives), vous commencez à endommager irrémédiablement votre oreille…

Et il faudrait en plus ajouter le bruit d’un pot NH ?

Le niveau sonore « souhaitable » est de 70 dB à 90 km/h, ce qui correspond au bruit d’une salle de classe.
Demandez aux enseignants ce que ça fait de supporter ce bruit pendant une journée d’affilée, ils témoigneront que c’est déjà assez pénible…

Le Code du travail français et une directive européenne stipulent que nul ne doit avoir à supporter plus de huit heures par jour un bruit supérieur à 85 décibels (dB A), soit le niveau de bruit observé en cas de trafic routier intense.

L’oreille humaine peut en effet supporter presque tous les niveaux de bruit, mais pas pendant un temps infini.

Sachant que la sensation sonore suit une augmentation logarithmique et double tous les 3 dB, le délai maximal d’exposition avant des lésions irréversibles de l’oreille interne est de quatre heures par jour pour 88 dB, deux heures pour 91 dB…
Le seuil de danger pour l’oreille est de 90 dB et celui de douleur à 120 dB.

Cela donne une idée de l’agression que subit notre appareil auditif à moto.
Or le bruit en roulant a des conséquences sur la sécurité car les cellules ciliées (les capteurs sensoriels de l’oreille) transforment le bruit en impulsions nerveuses qui troublent le travail intellectuel et l’analyse de l’environnement routier.

Il ne faut pas négliger les effets collatéraux de la fatigue auditive, qui se répercute sur la fatigue générale.
La saturation sonore fatigue le cerveau, on arrive beaucoup plus fatigué, donc moins vigilant.

* * *

C’est cher

C’est pas la petite pièce à 30 euros. Y en a pas en-dessous de 300 euros en neuf et ça peut grimper jusque 1.000 euros pour une ligne complète Akra.

Autant d’argent qui part en fumée puisqu’il ne sera pas possible de le récupérer à la revente de la moto.
Un pot, c’est un accessoire, ça perd au moins la moitié de sa valeur à la revente.

Et en plus, dans le cas du pot, il faut garder le pot d’origine car on a l’obligation de le fournir à l’acheteur lors de la revente de la moto.

D’où double dépense : le prix de l’origine (même s’il est compris dans le prix de la moto, il ne faut pas l’oublier) + le prix du pot de remplacement.

Autant d’argent qui n’est plus disponible pour d’autres équipements, qui sont eux plus importants, notamment pour la sécurité.

Les 300 euros qui passent dans un pot bas de gamme, c’est le prix d’un bon pantalon de cuir.
1.000 euros mis dans un super pot de la mort qui partira avec la moto dans trois ans, c’est le prix d’une tenue complète de protection de bonne qualité que vous garderez dix ans.

A votre avis, c’est quoi le plus important ?
Votre peau ou l’impression que les gens vont retenir de votre passage pendant cinq secondes ?

* * *

Conclusion

Cette problématique du bruit des deux-roues devient de plus en plus importante, centrale.

Certains motards éludent le sujet en prétextant qu’on en parle trop, qu’en discuter serait une forme de manipulation liberticide…
D’ailleurs, c’est d’emblée reconnaître que toute discussion raisonnable ne peut déboucher que sur la reconnaissance du bruit des motos en tant que nuisance.

La communauté motarde ne pourra plus très longtemps s’affranchir d’un examen de conscience.
Sur ce sujet comme sur d’autres, mais de façon très urgente sur celui-ci, les abus / dérives d’une minorité risquent de pénaliser la majorité des motards qui roulent avec un pot d’origine ou homologué, ne font pas hurler le moteur en ville, etc.

Nous tous payons (ou allons payer) les conséquences des abrutis qui roulent en moto ou scooter (de toutes cylindrées) avec des pots hyper bruyants.

Encore et toujours, individualisme, égoïsme, non respect d’autrui, recherche du plaisir égo-centré et d’une « liberté » au mépris de celle des autres… jusqu’à ce que les pouvoirs publics réagissent et encadrent la liberté de tout le monde, voire les en privent.

Mais restons raisonnables et optimistes…
Déjà, il ne faut pas généraliser : 80% des scooters et motos 50 cm3 sont trafiqués, mais pas tous. La majorité des motos sportives et roadsters ont un pot adaptable, parfois non homologué, mais pas toutes. Et la très large majorité des motos basiques, routières, de grand tourisme font peu de bruit.
Donc, pas d’amalgame !

Quant à la solution, elle n’est pas dans la répression, qui restera de toute façon lettre morte. Inutile de lancer une loi de plus qui ne sera pas respectée.

La seule solution est dans l’éducation, pour faire comprendre aux conducteurs de 2RM que le bruit n’est pas valorisant. Que ce n’est pas parce qu’ils font plus de bruit qu’ils vont plus vite.

De façon générale, il faut sortir de la culture ancienne et macho du deux-roues comme engin de rébellion et de liberté.
La liberté, oui, mais celle qui s’arrête là où commence celle des autres.
Par exemple, celle de vivre en paix, de pouvoir marcher dans la rue sans se faire casser les oreilles, de pouvoir se reposer chez soi sans se faire emmerder par le scoot’ qui fait dix fois le tour du quartier…

Hélas, il faudra sans doute plusieurs générations, on part de très très très loin…

783 thoughts on “Les motards et le bruit”
  1. J’aimerais aussi ajouter le fait qu’avec les magazines motos, nous ne sommes pas aidé dans la culture du bruit:
    Même dans moto magazine, le média de la FFMC, il y a dans leurs comparatifs régulièrement mention de bruits soit « trop discrets » soit au « rugissement flatteur ».
    Je prends un comparatif au pif: « […]Chez Suzuki, c’est plus calme. Le twin offre un timbre plus sourd, moins ‘mécanique’, bref, plus social… […] » => Il y a comme un sous-entendu malsain à l’encontre du bruit.
    En prenant un autre comparatif au pif, je vois que dans la rubrique « Bruit », les décibels vont de 90dB à 96db… Quand je regarde la carte grise de ma voiture « récente », y a marqué 78db… entre 15 et 20dB de différence ! Ce n’est pas assez bruyant pour certain ?! Incroyable. Je me demande pourquoi ce sont les seuls véhicules qui n’ont pas le droit à une réduction de bruit…
    Le plus drôle ? Dans le comparatif, c’est celle qui fait 96dB qui est considérée comme ayant le plus beau bruit.

    Autre fait marrant, on trouve à foison des informations et produits sur comment augmenter le bruit de sa moto mais alors comment le réduire, c’est le désert !

    Bref, toute une culture qui est difficile de changer…

    1. Ffmc, moto mag, mutuelle des motards, même boutique, même business, ils ne vont surtout pas froisser leurs clients bruyants.
      Contrairement à des gens comme le Codever, qui sont capable de militer pour la circulation off road, et inciter les pratiquants à utiliser des motos non bruyantes.

  2. Bien juchés sur leur bucéphale rugissant
    ils provoquent le souffle monstrueux de l’hydre
    chevauchée. Point de pitié pour l’homme et pire
    pour l’enfant endormi , le malade convalescent .

    Seul compte l’ignoble jouissance lubrique
    du héro , dopé par des senteurs perverses
    et les hurlements ignobles de la bourrique,
    Au diable le respect seule, compte leur messe.

    Messe païenne, orgie de « mâles  » sonorités
    affreuse symphonie jouée par un bellâtre ,
    rassemblement d’improbables obsédés
    excités du poignet pour séduire leur marâtre .

    Apôtres d’une monstrueuse liberté
    qui bouscule , viole , et piétine celle des autres ,
    avec des complices masqués , prévariqués ,
    qui pour quelques voix se conduisent en pleutres .

    Bien qu’ils disposent de tous les pouvoirs de la loi
    d’obscure liens de lobbys malfaisants et pervers
    martyrisent notre croyance et notre foi
    en un justice et une police sans fers.

    Et pourtant elle est bien belle la moto
    et si on pouvait la faire parler
    nul doute qu’elle saurait murmurer
    à leur oreille, » touche pas à mon pot  »

    et calmos le poignet droit!

    1. MUCH ADO ABOUT NOTHING.

      Ce site sur la sécurité devient indigeste, beurk, à cause des échanges concernant ce sujet sur le bruit. Qui plus est, cela n’a rien à voir avec la -vraie- sécurité qui est la raison d’être du site. Mais apparemment certains n’en ont que faire car leur besoin de verser leur bile ici semble plus fort que tout.

      Moi je leur dis allez plutôt déverser cela ailleurs et mieux encore, laisser tomber, pratiquez du sport, de la méditation et essayer la bienveillance et la tolérance, si, si vous verrez votre vie sera bouleversée en bien. Mais bon je sais bien que pour certains c’est mission impossible car ce qui les anime c’est de se plaindre et de poser problème et je les plains mais c’est tant pis pour eux !

      1. Tu ne t’es pas dis que, peut être, les « anti bruit », apparement nombreux, se lâches sur ce site parce que ils subissent une nuisance permanente, illégale, et que personne ne prend en compte ce problème, et que c’est l’un des rares espaces où ils peuvent exprimer leurs frustration.
        Et ne parle surtout pas de bienveillance et de tolérance alors que tu pourris la vie des autres avec ta moto bruyante, c’est le comble !!!

        1. De la bile encore de la bile et que d’agressivité… CQFD !

          P.S. : si tu veux que tes messages soient « crédibles et digestes », je t’encourage à les revoir tant dans la forme (ton message pourtant court, ne comporte pas moins de 7 fautes d’orthographe) que dans le fond (tu te permets d’affirmer des choses fausses à mon égard…Car au fait les pots de ma moto sont homologués).

          1. Quand comme moi, sur son balcon, on entend des hurlements de moteurs toutes les 5 minutes, tu ne crois pas qu’on se sent agressé ?
            Mais si tu ton pot est homologué, avec les chicanes démontables en place, alors tu n’as pas à te sentir viser par les critiques qui sont faites ici.
            Et si le seul argument que tu trouves c’est les fautes d’orthographe…….

  3. Moi même motard depuis bien longtemps, je dois reconnaitre que les limites sont dépassées par de nombreux « Motard » et pas seulement en matière de bruit.
    Inscrit sur plusieurs forum motos le sujet du pot d’échappement revient de façon récurrente le souci majeur des gens qui post n’étant pas la gène qu’ils pourraient occasionner mais les risques encourus avec la maréchaussée, c’est à dire pas grand chose.
    Les argument du pro-pot non homologué sont toujours les même; Les piétons distraits, les cyclistes inattentifs, les automobilistes qui ne font attention à rien, au moins avec mon pot les voitures s’écartent etc….Tout ça c’est du pipotage pour justifier.
    Comme je le dis plus haut le suis motard depuis bien longtemps et si effectivement j’ai rencontrer des têtes en l’air ce n’est pas une majorité.
    A mon avis la coupe est peine et la seule chose que l’on va gagner (nous les motards) c’est le contrôle technique obligatoire et là se sera fini des pots racing ou déchicanable, des clignotants merdiques, des plaques minuscules (ça c’est déjà fait), des rétros ridicules, des phares éblouissants et autres. Et là on nous ressortira l’éternel couplet du manque de liberté.

  4. Le problème aujourd’hui est que la moto bruyante est quasiment devenu la norme.
    L’une de mes collègues de travail me racontait que les motards avec qui elle roule se foutait de sa gueule parçe qu’elle avait toujours son pot d’origine.
    Le bruit des motos est une grosse nuisance en ville aujourd’hui, mais quel message les motards concerné reçoivent en retour ????
    Les pouvoirs publiques ne font rien, les gens globalement n’en parlent pas (sauf sur ce forum).
    Alors une moto bruyante, eh bien c’est normal, et on ne prend aucune précaution.
    Je discutais il y a quelques semaines avec une connaissance excédé par cette nuisance qui perturbe le sommeil de ses enfants (il habite sur une avenue passante). Il semblait mal à l’aise d’aborder ce sujet, mais quand il a vu que j’approuvais, il s’est lâché.
    En gros, enormement de gens souffrent de cette nuisance mais personne ne dit et ne fais rien. Dans les rares discussions que j’ai pu avoir avec des motards, on brandi la sacro sainte carte de la sécurité et c’est tout juste si on ne me traite pas d’assassin.
    Alors que faire ????

    1. Ce qui risque d’arriver un jour, c’est qu’un habitant excédé par le bruit, sorte avec un fusil de chasse et tire dans le tas.

  5. Je vais essayer de ne pas faire trop long. En ce qui me concerne, cela fait un peu plus d’un an que je vais au boulot en moto, en tout saison. Je traverse la moitié sud du périph parisien puis continue sur l’A13 et A12.

    Je roule sur une moto grise, j’ai un casque blanc et rouge, un airbag « haute visibilité » (joli mot pour dire jaune fluo et moche :)) et en cas de pluie, une veste jaune fluo également. En gros, pour qui regarde dans ma direction, difficile de ne pas me remarquer.

    De mon expérience, j’ai pu constater que:
    – Lorsqu’une moto bruyante me suit ou me précède, les véhicules ont légèrement tendance à s’écarter ou ne pas tenter de changer de file pendant que nous arrivons … mais lorsque nous sommes nombreux, bruyant ou non, également
    – Lorsqu’une moto bruyante s’approche de moi, j’arrive à l’entendre et à savoir que c’est celle qui me suit … mais je ne le sais que parce qu’elle est proche et que le bruit me suit également, plutôt que de simplement « passer ». Peut on en dire autant quand on est au ralenti ou en statique (en gros, coincé dans les bouchons) ?
    – J’essaie de respecter une différentiel d’environ 30km/h mais cela tend sûrement vers 40-50km/h assez souvent (quand on se sent poussé, ou quand on est dans l’engrenage d’un « train » par exemple…). Et pourtant, malgré cela, il est rare que je ne me fasse pas rattrapé par d’autres 2RM. Régulièrement, sans même m’en rendre compte alors que je regarde très souvent mes rétros. Si moi même, je me fais surprendre en étant en interfile, comment les véhicules à l’arrêt peuvent ne jamais l’être ?
    – J’ai toujours detesté l’interfile et lorsque j’ai pris la décision d’emprunter quotidiennement l’enfer du périph parisien, je ne faisais pas le fier. Depuis, pas un jour sans que je ne peste contre les véhicules qui ne m’ont pas vu (ou pas regardé) malgré les appels de phares ou pas entendu mon klaxon. Finalement, jamais d’accident et objectivement, en IdF et en particulier le periph en semaine, les autres véhicules savent partager la route et font attention à nous.

    On pourrait alors penser que je crois qu’avoir une moto qui fait du bruit est un gage de sécurité. Et pourtant, ce n’est pas le cas. Je crois qu’il faut avoir conscience que nous sommes plus en danger que les automobilistes, ce qui implique simplement de redoubler de prudence et d’éviter de se mettre dans des situations anxiogènes. La sécurité que l’on croit ajouter en faisant du bruit n’est rien en comparaison de la nuisance que cela entraîne. On ne peut pas, sous prétexte d’avoir peur ou de s’absoudre de ses écarts de conduite (jeu de mot!) faire du bruit pour attirer l’attention.
    Et la nuisance, je la subit moi-même puisqu’il y a un parking 2RM juste en bas de chez moi… donc je sais de quoi je parle. A force, j’en viens à devenir méprisant des autres motards que je trouve de plus en plus égoïstes… et qui ternissent notre image auprès des autres.

    1. Moi je me demande si les motards sont frappés d’égocentrisme profond ou de bêtise incurable ? Vécu édifiant : installation en tente en camping à Cerbère (66), emplacement devant une caravane avec auvent en prenant soin de ne boucher la vue mer à mes voisins ni avec ma tente ni avec ma voiture. Lendemain 07h30 : réveil en panique dans la tente suite à (Mais ça on l’a annalisé après !) démarrage de Harley garée sous sa bâche sous le auvent des dits voisins ! Et vous savez quoi ? Tous les matins c’est la même ! Vous imaginez un démarrage de Harley à 2 mètres de vos oreilles et à hauteur du pot ?! Tout sourire les voisins à part ça…

      1. Inutile d’enfoncer le clou, tes multiples interventions nous ont bien fait comprendre ton point de vue : les motards sont très bruyants, très égoïstes et particulièrement stupides. Je ne vois donc pas l’intérêt de publier le même message encore et encore, à moins que tu ne t’imagines que, de cette façon, tu vas arriver à le faire pénétrer dans nos crânes épais de brutes insensibles.
        Pas de chance pour toi, en effet, si les motos bruyantes te poursuivent jusque pendant tes vacances.
        Mais comme ce bruit des motos est devenu une obsession pour toi, que tu nous mets tous dans le même panier, et que tu n’as même pas l’honnêteté de mentionner les nombreux commentaires qui déplorent ce phénomène des motos trop bruyantes, je pense que tu as bien fait « d’annaliser » le bruit, mais aven un seul n. Autrement dit, tu te le mets où je pense.

        1. Rhôôô… Comme c’est délicat ! De quoi me faire changer d’avis certainement 😉 Bref, il est vrai que j’ai oublié de préciser une évidence pour moi : bien sûr et heureusement que tous les 2 roues de sont pas frappés de ces tares (on voit de nombreux exemples de motards exempts de tout symptôme sur ce site, sinon j’aurais quitté les lieux depuis longtemps ) Mais quand même, c’est une sacrément dangereuse épidémie ! Pour preuve…

          1. Tu fais fausse route, je fais partie des motards non-bruyants. Que tu le croies ou non, je partage ton point de vue.
            Si, en revanche, tu as repéré parmi nous « de nombreux exemples de motards exempts de tout symptôme sur ce site », pourquoi donc continuer à y publier des messages, dont le contenu est en substance toujours le même, et dont le ton est franchement haineux et méprisant ? C’est bon, on a bien compris ce que tu voulais dire.
            En ce qui concerne tes vacances à Cerbère, tu pourrais peut-être gentiment suggérer à tes voisins de pousser leur moto jusqu’à la sortie du camping avant de la démarrer.
            Oui, je sais, ils auraient pu y penser tout seuls…

            1. Malheureusement, l’évolution de notre société fait que plus personne n’en à rien à foutre des autres. Et là, il ne s’agit pas d’un débat entre motards et non-motards, mais entre personnes empreintes de politesse et voyous incivils.
              Philippe.

              1. Mes messages ne sont pas haineux, je ne hais personne ! Seulement je pense que tout comme moi vous seriez en colère en voyant un enfant de 9 ans sortir du sommeil en hurlant de peur comme encore vécu ce matin… Ou peut-être faudrait-il que ce soit le vôtre ? Leur dire ? Je ne pense pas que cela serve à quelque chose car comment imaginer que l’on puisse être inconscient à ce point ?! Plus le fait que le camping monte, qu’ils n’ont pas la carrure à pousser une Harley et que quand on chérit sa moto à la presque faire dormir dans sa maison, In ne La garera pas plus loin. D’où mon qualificatif d’égocentrique ou de bête… Il y a un an et demi encore je n’avais jamais eu de ressentiment contre les motards car je vivais dans un magnifique dèpartement méconnu que je ne citerai pas, on comprend pourquoi ! J’ai à cette époque reçue une amie du Vaucluse qui m’a sidérée en voiture à hurler contre des motards qui nous doublaient. Figurez-vous que j’ai défendu ces braves 2 roues en disant qu’ils avaient bien le droit d’utiliser la route eux aussi et que j’ai même regardé la-dite amie de travers… Seulement, maintenant, à vivre sur la Côte Vermeille, je comprends sa réaction d’alors… Pour finir, je ne sais pas qui est le plus incivil et haineux : celle qui parle d’égocentrisme et de bêtise ou celui qui lui répond de « se le mettre où il pense »… Bref, chapitre clos pour moi et promis, je ne vais pas faire de généralité en classant désormais tous les motards comme des êtres vulgaires !

  6. Salut,

    L’autre jour en centre-ville, un gosse s’est immédiatement bouché les oreilles avec un regard effrayé dès qu’il m’a aperçu.

    Ma moto n’est pas plus bruyante que les voitures environnantes, donc il est juste traumatisé des motos qu’il associe au bruit.

    Cette scène m’a vraiment marqué. Merci les motards bruyants-égoistes !

  7. Effectivement, pour te citer et donc sans injures, tu passes vraiment pour un vieux con. Je roule tous les en zone urbaine et campagnarde, j’ai 2 bécanes, un rt de 2010 et une harley de 1994. Le rt n’est pas modifié, la harley a des dragpipes. Force est de constater qu’en roulant uniquement à des vitesses autorisés, sans faire de l’interfile à + de 50 km/h de différence avec les bagnoles, je n’ai jamais eu de problèmes de conducteur ne me « voyant pas » avec la harley. En revanche, avec la rt, oui. DOnc il est très important de se faire entendre pour être vu, tant qu’il y aura des cons pour ne pas mettre de clignotant, ne pas regarder dans le retro et l’angle mort.

    1. Tu as choisi de rouler en moto, assume le risque et arrête de faire chier les autres. Sinon, vend tes brêles et achète une voiture si tu veux plus de sécurité.

      1. Eh oui la France : pays laxiste par excellence; on autorise le diesel alors qu’il est interdit au Japon. A quand les automobilistes responsables en arrêtant d’acheter du diesel (et des 4×4/SUV pour la ville!!!) ?

        Bref chacun voit midi à sa porte et c’est très bien ainsi pour maintenir le pouvoir absolu de nos chers élus (« diviser pour mieux régner ») d’autant plus avec notre pays « libre » dont le président de la république a le plus de pouvoir au monde. Normal pour un pays militariste (seul pays « libre » qui célèbre sa fête nationale avec un défilé militaire !).

        Ces discussions sont stériles car la majorité ne pense qu’à son propre intérêt : je suis prêt à faire des concessions avec ma moto si les automobilistes arrêtent de rouler en diesel et de se croire au volant d’un tank en ville avec leur 4X4-SUV (entre autres).

        1. Pas de bol, les nouveaux moteurs essence à injection directe rejettent des particules, comme les diesel tant décriés… Pour vulgariser : le diesel c’est de la merde, mais l’essence est juste une autre sorte de merde !

          Et ce qui est vraiment stérile, c’est d’attendre que les autres fassent des efforts pour en faire soit même. Si personne ne montre l’exemple, on est pas sorti de l’auberge.

          1. J’attends que les autres fassent l’effort… : c’est le résultat de mon expérience : avec 20 ans de bénévolat (sans privilèges), cela ne m’a rapporté que des emmerdes donc je change d’approche en ne faisant plus d’efforts tant que les autres n’auront pas montré l’exemple. Je ne pense presque plus qu’à moi et je vis mille fois mieux dorénavant.

            J’en avais marre d’être considéré comme le larbin des autres et gracieusement; maintenant Je me marre bien en constatant combien ces mêmes abrutis me font de l’appel du pied en se plaignant de la situation merdique dans laquelle ils se trouvent et qu’ils ont pourtant provoquée.

            C’est encore ça la France : tout le monde se plaint et presque personne ne fait rien et quand il y en a qq uns qui sortent du lot, ceux qui en profitent trouvent que c’est normal, puis ces abrutis en deviennent jaloux et finissent par démotiver ces bonnes volontés même si ça se retourne contre eux-mêmes ! …M’étonne pas qu’il y ait tant de jeunes qui préfèrent vivre à l’étranger.

        2. Le diesel est légal, ceux qui roulent en diesel n’enfreignent pas là loi.

          Un pot non homologué est illégale.

          C’est justement pour cela qu’on crée des lois, parce que l’humain est trop égoïste pour respecter les autres de lui même.

          1. si c’était aussi simple et juste mais non les lois sont souvent créées en dépit du bon sens et dans un but bien précis : favoriser les lobbies et les puissants (c’est un pléonasme).
            exemple : interdire les motos d’avant 2000 de circuler dans les grandes villes mais les 4×4 Cayenne diesel entre autres sont autorisés (c’est incroyable mais vrai ! )

            1. Nos lois ne sont pas parfaites, mais elles permettent a un nombre toujours plus grand de français de cohabiter et de ne pas s’entretuer.
              A titre personnel je trouve aussi que la limitation de circulation des motos et voitures anciennes n’est pas juste, mais je la respecterais.

              Je ne pense pas que la lois qui limite le bruit d’un véhicule soit a mettre au titre des lois injustes. Quand je discute du sujet autour de moi et que j’entend les réactions excédées des gens, je pense que c’est même une loi très juste, qui favorise le plus grand nombre pour gêner le petit plaisir égoïste de quelqu’un.

              Pour les motards qui veulent favoriser leurs sécurité il a le port d’un gilet fluo, l’équipement, la prudence………

              1. Je constate que le comportement des motards évolue dans le bons sens car la tendance actuelle favorise l’acquisition de motos plutôt ballade tranquille (que cela soit les bicylindres américains, anglais, italiens et allemands) au lieu des sportives japonaises à la puissance démesurée.

                Par contre je ne peux pas en dire autant des automobilistes dont la mode est d’acquérir essentiellement des 4×4/SUV même pour la ville ! (faut pas être net quand même de rouler en gros 4×4 à Paris en particulier…).

                Faut-il rappeler les conséquences de rouler dans ces gros machins pourtant destinés à l’origine aux chemins de terre escarpés : plus grande consommation, prennent plus de place sur la route et sur les parkings, se garent n’importe où puisqu’ils peuvent monter sur les trottoirs, réduisent moins leur vitesse en ville à l’approche des dos d’ânes ralentisseurs puisqu’ils roulent précisément dans des 4×4/SUV !

                Et quid de leur comportement souvent plus agressifs que les autres : peut-être est-ce dû au sentiment que le 4×4/SUV leur procure comme celui de « régner » sur les autres conducteurs; sorte de sensation de « puissance à la Robocop » qu’ils éprouvent en conduisant plus haut que les autres et en se croyant invulnérables comme si certains prenaient leur 4×4/SUV pour un tank partant en guerre.
                Je constate cette différence de comportement pratiquement tous les jours.

                1. Le sujet ici n’est pas l’utilisation des 4×4 et SUV, même si il y aurait surement beaucoup à dire.

                  Je ne suis pas d’accord avec toi sur l’évolution positive du comportement motard. Dans ma région j’aurais plutôt tendance a voir une dégradation.
                  Peut être qu’il y a moins de vitesse excessives effectivement, mais beaucoup roulent n’importe comment.
                  Les motos bruyantes sont légions et par ces périodes estivales, le we c’est un véritable défilé de crétins qui viennent faire les malins en ville en faisant vrombir leurs moteurs.

                  C’est bien dommage.

    2. Cher Lionel, j’habite au-dessus d’une rue passante dans le sud, et les Harleys sont une plaie, on peut pas ouvrir les fenêtres et mes enfants sont réveillés la nuit.
      Je suis motard moi-même et je sais qu’en moto il faut être vigilant à la place des autres. Pas besoin de faire chier tout le monde, il faut juste savoir conduire.

    3. Lionel,
      je ne sais pas si tu ne roules qu’à moto ou si parfois tu bascule coté obscure et roules en voiture ? moi oui et force est de constaté que la position sur la chaussée des 2 roues a quelque peut évolué pour ne plus être milieu de file à droite mais bord de file à gauche sur la ligne blanche continue ou discontinue là ou l’angle mort des rétro voiture fait que l’on ne voit pas toujours ce qu’il y a derrière et s’il te plait halte à la mauvaise foie et ne parle pas d’automobiliste qui ne mettent pas de clignotant ce qui est parfois vrai mais toi même avec ton HD les mets tu tout le temps? si ta moto les a encore bien sur ce qui n’est pas sure. et pour finir je roule à moto depuis plus de quarante ans (oui moi aussi je suis un vieux con) je n’ai jamais eu d’accident même si parfois je me suis pisser dessus et je te rappelle qu’a moto ce n’est pas aux autres de faire attention à toi mais à toi de faire attention au autres aussi on ne double dans un intersection ou on ne double pas une auto ou autre chose dans une situation ou tout laisse penser qu’il pourrait déboiter.
      Ou effectivement tu roules sans te faire de noeuds au cerveau en faisant un bruit de fin du monde en espérant que ça suffira à te sauvegarder et sans te soucier du fait que tu puisse incommoder qui que se soit, mais c’est pas très responsable……….

  8. « Le bruit généré par une route ne s’arrête pas aux trente mètres de largeur de l’asphalte, il affecte par exemple les oiseaux jusqu’à 1,5 kilomètre de part et d’autre, détaille Thierry Lengagne, chercheur (CNRS) à l’université de Lyon-I, qui n’a pas participé à l’étude. Ces nuisances mettent en danger les animaux. »

    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2017/05/04/le-bruit-de-l-homme-affecte-les-especes-jusque-dans-les-aires-protegees_5122479_1652692.html#8iSkh40bBoRWLLXd.99

    1. Rien ! Ou en tout cas pas grand chose……
      Avis d’un voisin policier de mon cousin, ce dernier venait d’acheter une Harley quasiment en échappement libre : en Suisse ils vont te faire chier mais en France, pas de problème !

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