Les motards (le commun des motards, c’est-à-dire vous, moi, les motards non professionnels) citent souvent en exemple les pilotes de compétition. Pour beaucoup, ils représentent un idéal, une référence à suivre et à imiter. Nombre d’entre nous font de la moto pour le plaisir de rouler vite et les pilotes pros sont ceux qui roulent le plus vite. Est-il bon pour autant de vouloir faire comme eux ? Leurs techniques sont-elles applicables à la route ?

Première publication en août 2010
Dernière mise à jour en juin 2024

Avant toute chose, je tiens à préciser et à souligner AVEC FORCE que le pire défaut à moto est le sectarisme, l’intransigeance, le refus de se mettre en question et la volonté de plaquer une seule et même recette à appliquer partout, tout le temps, quelles que soient les circonstances.
La sécurité à moto, c’est savoir anticiper et s’adapter !

Introduction

Le présent article est issu d’une réponse que j’ai faite sur le forum français BanditWorld.

A la question d’un débutant qui se demandait comment mieux négocier ses virages, un des membres a cité mes articles sur ce sujet et un autre a reproduit un de mes articles paru en 2007 dans le magazine « Moto 2 », à l’époque où je tenais la rubrique « Conseils de conduite ».
Cet article portait sur la position du motard sur sa moto en virage, il résume donc la deuxième partie de la série en trois volets.

Plusieurs des membres du forum ont exprimé leur scepticisme sur le bien-fondé de la position dite de « déhanché extérieur », en des termes plus ou moins argumentés.
J’ai donc pris la plume pour dissiper certaines de leurs erreurs, souvent issues de leur méconnaissance de cette position, parfois techniques, parfois « philosophiques ».

Ce sont ces dernières qui ont retenu mon attention et m’ont motivé pour approfondir ma réflexion et écrire ce qui suit.

Mes pensées ne constitueront pas une surprise pour beaucoup de mes lecteurs qui me suivent depuis longtemps et partagent la plupart de mes points de vue.
J’ai pu les exposer en partie au détour de certains articles déjà parus, notamment dans « Se conduire en vrai pilote » et dans la partie consacrée aux trajectoires dans « Prendre un virage en moto« .

* * *

Clichés et préjugés

Dans mon vécu motard, j’ai appris à mieux rouler à moto avec des gendarmes et des policiers, avec des civils et avec des sportifs, sur la route, hors route et sur circuit.
Et si j’ai appris une chose, c’est que les gendarmes ont certains dogmes qu’ils refusent de remettre en cause, ce qui est à mon sens un tort. Tout comme les policiers qui en ont d’autres, ou les pilotes de compétition qui en ont encore d’autres…

Ces idées formatées, normatrices, ces dogmes, ces clichés, ces préjugés sont reproduits et transmis de génération en génération de motards.

Ils se transmettent par les formateurs de conduite, qui ne sont rien d’autre que des motards comme les autres à qui on a appris à transmettre leur savoir, sans leur en donner plus que ce qu’eux-mêmes ont pu apprendre dans leur passé.
Ils se transmettent par les médias, par les magazines moto qui sont écrits par des journalistes qui côtoient les pilotes de compétition, voire qui sont eux-mêmes souvent d’anciens pilotes.
Ils se transmettent de motard expérimenté à motard débutant, au cours des sorties, des balades, des discussions au café ou sur le Net.

Ces idées reçues proviennent souvent de vérités qui ont été avérées en un autre temps ou valables dans un autre environnement. Beaucoup ont été vraies.. du temps du moteur à 2-temps et/ou à carburateurs, il y a plus de 20 ou 30 ans. Nombre de ces idées reçues sont dérivées, copiées du monde de la compétition, mais non applicables à la moto de route.

Depuis 2022, le site Moto-Station (qui appartient désormais au groupe Larivière) publie une série intitulée « Une idée reçue motarde » qui reprend des article parus dans le magazine papier Moto Journal et qu’ils présentent ainsi :

Les idées reçues, c’est comme la Covid-19 : on a du mal à s’en débarrasser. Alors en cette période de frénésie vaccinatrice, on a décidé de vous faire à notre tour une grosse piqûre de rappel, en tordant le cou à toutes les fausses croyances qui circulent encore et toujours dans le milieu de la moto. Nos confrères de Moto Journal ont compilé les idées reçues motardes pour en extraire les vérités et contre vérités.

Une idée reçue motarde… un pot adaptable fait gagner des chevaux

Une idée reçue motarde… le Sans Plomb 98, c’est mieux

Une idée reçue motarde… il faut nettoyer sa chaîne

Une idée reçue motarde… il faut faire chauffer sa moto à l’arrêt

Une idée reçue motarde… dégonfler les pneus fait rouler plus vite

Une idée reçue motarde… passer les vitesses sans l’embrayage abîme la boîte

Une idée reçue motarde… pour rouler vite, faut tout durcir

Une idée reçue motarde… les jantes à rayons sont plus légères

Une idée reçue motarde… augmenter la précharge durcit la suspension

Une idée reçue motarde… Le frein arrière ne sert pas qu’à freiner sa moto !

Une idée reçue motarde… Poser le genou, est-ce vraiment utile ?

Une idée reçue motarde… Tirer les rapports jusqu’au rupteur est contre-productif

Une idée reçue motarde… Passer les vitesses à la volée abîme la boite !

Le conservatisme motard

Parmi les milliers de commentaires et de réactions reçus sur mon site, une minorité s’avère « négative » ou simplement divergente.
Et bien souvent, cela vient de motards expérimentés qui ne sont pas d’accord avec ce que j’expose (sur la trajectoire EDSR, sur la position en déhanché extérieur, entre autres).
Pour étayer leur argumentation, ils disent fréquemment : « moi je fais comme ça depuis 20 ans (ou 30, ou 40, selon les cas) et ça marche bien », sous-entendu « donc c’est ce qu’il y a de mieux ».

Je rencontre fréquemment l’argument du « on a toujours fait comme ça, donc c’est bien », y compris dans mon métier de formateur moto où je côtoie des collègues et confrères qui possèdent 20 ou 30 ans d’expérience dans la profession et ne sont pas d’accord avec les nouvelles pédagogies.
Je leur réponds que si on appliquait ce principe, nous en serions encore à nous balancer de liane en liane dans la jungle…
Dire « on a toujours fait comme ça, donc c’est bien, donc on continue » est la négation de la notion même de progrès.

Tout ça pour dire qu’il faut savoir prendre du recul sur sa pratique, analyser, tirer les leçons du passé et en dégager des enseignements pour un meilleur avenir.

Ceux qui ne jurent aujourd’hui que par le déhanché intérieur, le genou par terre et autres techniques d’inclinaison issues de la compétition, en disant que c’est forcément ce qu’il y a de mieux puisqu’on a toujours fait comme ça, oublient (ou plus simplement, ne savent pas) que c’est faux : cela n’a pas toujours été ainsi.

Regardez les images des compétitions moto des années 1920 à 1950, personne ne déhanche, aucun pilote ne sort le genou.
Les pilotes restaient toujours bien en ligne, couchés sur leur réservoir, ne sortant pas le plus petit centimètre carré du carénage car ils privilégiaient l’aérodynamisme.
Dans l’esprit de tous, pour aller vite, il fallait que rien ne dépasse.

Il a fallu des années pour que dans les années 1960, Mike Hailwood (neuf fois champion du monde moto entre 1961 et 1967, quand même) ait l’idée de sortir les fesses, ou même le corps entier, vers l’intérieur dans un virage. Et encore, il gardait les genoux près du réservoir.

Après « Mike the Bike », c’est Jarno Saarinen qui a révolutionné la façon de conduire une moto de course, à la fin des années 1960 et début des 70s.
Le Finlandais avait débuté dans des courses sur glace et lorsqu’il débarqua sur les pistes européennes en bon bitume, sa technique de la glace s’avéra payante : le genou par terre, il pulvérisait tous les records de passage en courbe et fut le précurseur des techniques contemporaines de pilotage.
Avant que Randy Mamola n’aille encore plus loin, dix ans plus tard.

Ce style en déhanché intérieur est maintenant devenu universel en compétition et plein de motards ne jurent que par lui.

Il est pourtant probable que les techniques de pilotage continueront d’évoluer en fonction des possibilités techniques offertes par les motos.

La leçon à retenir de l’histoire de l’évolution de ces techniques de pilotage est que les choses ne sont pas figées, qu’une technique n’est la meilleure que jusqu’à l’arrivée d’une autre technique plus efficace et que ceux qui refusent de changer se retrouvent un jour ou l’autre en bas de tableau, alors que les innovateurs finissent (parfois, mais pas toujours) en tête de classement.

L’argument de dire « on a toujours fait comme ça » ne tient pas !

Le fantasme de la compétition

Un autre argument que je rencontre souvent est celui qui dit : « s’ils font comme ça en compétition, c’est ce qu’il y a de mieux ! »

Certains motards vont jusqu’à dire que, puisque ces techniques sont les plus efficaces (certes, mais dans quel but ?), elles sont forcément les plus sûres. Et là, je pouffe…
Ceux-là n’ont pas dû souvent poser leurs roues sur un circuit, ou alors ils n’ont pas pris la peine de réfléchir.

Réfléchissons donc ensemble.

Je pense que nous sommes tous d’accord pour admettre que les pilotes de compétition de vitesse possèdent un seul impératif prioritaire : rechercher la plus grande vitesse possible, y compris dans les passages en courbe.

Cet objectif leur impose de garder la moto la plus droite possible, afin de gagner de l’adhérence, donc la meilleure transmission de la puissance du pneu arrière au sol.

Comment tourner en gardant la moto droite ?
En déportant le centre de gravité du pilote à l’intérieur du virage, donc en mettant tout le corps ou presque en dehors de la moto.

Pourquoi peuvent-ils se permettre d’employer cette technique ?
Parce qu’ils tournent sur un circuit fermé

  • où il n’y a que des motos
  • qui vont toutes dans le même sens,
  • où ils peuvent employer toute la largeur de piste,
  • avec un revêtement à l’adhérence optimale,
  • où ils connaissent le parcours par cœur,
  • où ils savent à l’avance quelle trajectoire adopter sur chaque virage,
  • avec une visibilité parfaite (la plupart du temps),
  • avec des dégagements en cas de pépin,
  • sans obstacle ni sur la piste ni à ses abords…

Bref, un environnement sécurisé à 100%.
Ce qui, au passage, ne les empêche pas de chuter parfois quand ils vont chercher trop loin la limite…

Avez-vous l’impression qu’il en est de même pour nous sur la route ?
Je pense que non.

Nous, nous devons composer avec tout l’inverse :

  • un revêtement aléatoire, imprévisible et pas toujours au top de l’adhérence ;
  • un parcours parfois inconnu et toujours imprévisible, qui peut changer chaque jour ;
  • des risques imprévisibles (piétons, véhicules, animaux, obstacles, intempéries) ;
  • des intersections, passages piétons, carrefours, sorties de garages, de parkings, passages à niveau, etc. ;
  • des véhicules qui arrivent en sens inverse, voire qui empiètent sur notre voie ;
  • des comportements imprévisibles des autres usagers dans des véhicules d’autres catégories (voitures, camions, scooters, cyclos, vélos, bus, semi-remorques…)
  • des abords de chaussées non sécurisés, avec des obstacles, des rambardes, des poteaux, des fossés, des murs, des arbres…
  • et surtout, une visibilité qui est rarement totale et parfaite à cause de tout ce qui précède.

Partant de là, à votre avis, est-ce que nous, motards de route, pouvons employer les mêmes techniques que les pilotes de circuit ?
Je pense que la réponse s’impose d’elle-même.

Dire que « les techniques des pilotes de circuit sont les plus efficaces, donc les plus sécuritaires » est une ineptie.
Elles sont efficaces dans un certain contexte, en fonction de certains impératifs, précisés ci-dessus.

Et le pire, c’est que malgré cet environnement totalement sécurisé, malgré leur entraînement professionnel, malgré leur haut niveau de compétence, les pilotes de compétition arrivent encore à se planter. Et même assez souvent, en regard du nombre de kilomètres effectués sur circuit (quelques milliers de kilomètres dans l’année).

Si ces techniques étaient « les plus sécuritaires », pourquoi y a-t-il autant d’accidents en compétition moto ???

Si ces pilotes professionnels sont les meilleurs du monde, pourquoi la plupart d’entre eux ne roulent-ils jamais sur route ? Pourquoi certains ne possèdent-ils même pas leur permis de conduire moto ?

Posez-leur la question, ils vous le diront : la route est un environnement dangereux car imprévisible, trop dangereux pour des sportifs professionnels qui ne peuvent pas se permettre de se blesser sur un banal accident de la route qui leur coûterait des semaines, des mois, voire une saison de championnat.

De nos jours, peu de pilotes de haut niveau roulent sur route ouverte. Et quand ils le font, certains en meurent, souvent dans des accidents dont ils ne sont pas forcément responsables, mais qu’ils n’ont pas vu venir.

Deux exemples que j’ai en tête : Mike Hailwood a perdu la vie à la suite d’une collision avec un camion qui effectuait un demi-tour interdit, en Angleterre, à Portway, le 21 mars 1981 alors qu’il revenait avec sa fille d’acheter des « fish and chips ». Et Norifumi Abe a trouvé la mort en 2007 dans un accident à Kawasaki, percuté par un camion alors qu’il circulait à moto.

Plus près de nous, dans tous les sens du terme, Frédéric Chabosseau, pilote Kawasaki en championnat de France Superbike (FSBK) et Suzuki en Endurance, est décédé en octobre 2012, suite à un accident de la route dans le Var, à l’âge de 27 ans. Il est entré en collision avec une voiture à proximité de Toulon, alors qu’il était au guidon d’une 600 cm3.

C’est bien la preuve qu’il ne suffit pas d’être un dieu du guidon pour éviter l’accident.

Bref, quand on est motard de route, on ne cherche pas à singer les pistards !
Le déhanché intérieur, le genou par terre, le point de corde, la trajectoire « extérieur – intérieur – extérieur »… ON OUBLIE !

Un exemple de technique de pilotage apparue récemment et dont les pilotes disent eux-mêmes qu’elle est dangereuse sur route :

https://www.youtube.com/watch?v=JmWQobt-wXo
96 thoughts on “Réflexion sur les fausses certitudes motardes”
  1. Bonjour,
    Sauf erreur de ma part, je n’ai pas trouvé ici d’article sur le bruit des motos, la règlementation, l’état des lieux, les avantages et inconvénients, le matériel; les silencieux d’échappement d’origine ou adaptables; les « lignes », quoi! 😉
    Ces accessoires sont très tendance chez certains motards et très décriés par la grande majorité de (toute?) la population.
    Ce sujet est au centre du débat (il y a encore un débat?) sur le contrôle technique.
    Qu’en pensez-vous?

    1. PS: J’ai mis mon message précédent dans cette section car l’argument ultime du « silencieux » bruyant est plus de bruit = plus de sécurité!

      1. Bien vu.
        Par contre, je préviens : pas de débat ici sur le bruit !
        J’ai déjà été obligé de fermer les commentaires sur l’article en question tellement c’est parti en vrille, hors de question de recommencer sur cet article !

  2. Je fais du vélo de course depuis que je suis ado, à disons un très bon niveau amateur à une certaine époque. Descendre un col de montagne à 100km/h sur des pneus de 2cm de large ne me fais pas peur et quand je me tire un petite bourre avec des potes à moto (moi à vélo) mes vitesses de passage en courbe sont bien supérieures aux leurs.

    En passant le permis moto, je pensais que mon expérience à vélo allait me servir pour maîtriser les trajectoires. Ça a été vrai au début mais rapidement je me suis rendu compte que finalement l’approche était et devait être assez différente. La différence de poids ayant un facteur 20 ou 30 entre les deux véhicules, la maniabilité n’a rien à voir, la forme des pneus et le centre de gravité non plus. Du coup, il me faut réapprendre à me placer, sur la route comme sur la moto, à adapter ma vitesse différemment, à placer mon regard différemment… Au final repartir de zéro avec en plus la difficulté de gommer mes mauvaises habitudes (ou plutôt mes habitudes inadaptées à la conduite d’une moto).

    Le problème étant que pour apprendre, il faut bien repousser ses limites petit à petit, mais où s’arrêter ? Faire des stages est une bonne solution mais pour avoir un vrai bon niveau à vélo il m’a fallu des dizaines de milliers de km (et pas mal de gamelles). Un stage de quelques heures/jours va me donner les bases théoriques et un peu de pratique mais je doute que cela suffise. J’y pense fortement, mais après, comment aller plus loin ?

    1. Il faut en effet rester réaliste sur la progression espérée lors d’un stage : ce n’est pas en une journée qu’on peut révolutionner les choses et transformer profondément la conduite d’un motard.
      Toutefois, il faut aussi relativiser cette progression en fonction des personnes. J’ai vu des stagiaires, surtout ceux qui sont le moins à l’aise, progresser de façon spectaculaire et se débloquer véritablement. A l’inverse, des stagiaires plus avancés vont souvent moins progresser, mais consolider leurs acquis.

      Dans tous les cas, le stagiaire va acquérir des connaissances et des techniques, il va affiner son ressenti. Mais sa conduite sera vraiment transformée par la mise en pratique sur la route lors de milliers de kilomètres dans les semaines et mois qui suivent le stage.

      Il est évident que si un motard s’arrête de rouler, ou pratique peu, ou ne s’attache pas à appliquer avec sérieux les acquis du stage… ce dernier n’aura servi à rien !

      Encore faut-il aussi que le stage lui-même soit assez long, complet et sérieux pour permettre une véritable acquisition de compétences, et non un « vernis » qui ne dure que le temps de quelques exercices survolés.

      1. Bonjour flatfab
        En lisant tes nombreux articles pertinents, je voulais témoigner sur les journées prevention
        Moi je conduis dans les virages en opposition extérieure j ai adopté cette position instinctivement
        Je mesure 1,9 et j ai un1290 sdr . Mais la patatras ! le motard de la Gendarmerie m a dit que c était pas bon du tout et que fallait oublier ! Qu en penses tu ?
        Désolé j avais posté mon commentaire sur un autre sujet par erreur

        1. L’article adéquat pour ta question serait plutôt celui-ci : Prendre un virage : la position.

          Qu’en pense-je ?

          Que la position de conduite en déporté extérieur est justifiée dans certains virages, notamment en aveugle.
          Mais que certains motocyclistes d’administration (gendarmerie, police, douanes) sont convaincus que ce qui leur a été enseigné est ce qu’il y a de mieux… simplement parce qu’ils ne connaissent que ça.
          Et comme ils manquent d’humilité, ils essaient de l’imposer à tout le monde.

          La pédagogie de la conduite moto, que ce soit en formation initiale ou en perfectionnement post-permis, à destination des motards civils, c’est mon métier depuis 12 ans.
          Depuis dix ans que j’encadre des formations post-permis et six ans que je ne fais quasiment que ça, toute l’année, auprès du grand public, des salariés d’entreprises et de gendarmes, partout en France et à l’étranger (Europe et Afrique), j’ai pu apprendre quelques trucs utiles…
          Et si j’ai appris un truc, c’est que rien n’est parfait !

          J’ai conduit et appris avec à peu près tout ce qui existe en matière de formation moto en France et en Belgique : gendarmerie, police, douanes, trial, enduro, circuit, rallye routier…
          J’ai reçu l’enseignement d’instructeurs du CNFSR à Fontainebleau, de l’école de la préfecture de police de Paris à Chevilly-Larue du temps où elle existait, du CNFM-PN à Sens, d’un ancien instructeur des brigades moto des douanes à La Rochelle.
          Chacun proclame que sa technique est la meilleure, surtout parce que ça l’arrange bien et que c’est à peu près impossible à prouver puisque ces différents corps ne se mesurent pas les uns aux autres.

          Je suis résolument pragmatique et opposé au dogmatisme en matière de conduite moto.
          Pour ma part, je me suis fait ma religion : la sécurité, c’est avant tout de savoir s’adapter.
          Il n’existe aucune technique qui soit systématiquement la meilleure en toutes circonstances et avec toutes les motos.

  3. Bonjour,
    Bien que ce (très) bon article date quelque peu, je me permets de faire un commentaire pour relever ce qui me semble être une erreur.
    La voici :
    « …rechercher la plus grande vitesse possible, y compris dans les passages en courbe.
    Cet objectif leur impose de garder la moto la plus droite possible, afin de gagner de l’adhérence, donc la meilleure transmission de la puissance du pneu arrière au sol. »
    Ce raisonnement (roue verticale = meilleure adhérence) me semble erroné (merci de me contredire si vous pensez l’inverse… mais avec arguments) : en effet, sur un pneu à profil cylindrique (les profils en V n’existaient pas au moment des premiers déhanchés qui se sont pourtant montrés efficaces), l’inclinaison de la roue ne change rien à l’adhérence pour la bonne et simple raison que la force résultant de la somme du poids et de la force centrifuge passe toujours (quel que soit l’angle de la roue) par…. le point d’adhérence ! Le problème possède une symétrie liée à la forme même du pneumatique : le travail sur l’angle est une erreur d’interprétation.
    La raison de l’intérêt du déhanché intérieur est plus subtile. La force centrifuge exprimée en fonction de la vitesse angulaire s’écrit : m.R.w² (m : masse du système moto+pilote ; R rayon de courbure du virage ; w : vitesse angulaire du système en rad/s). Toute la subtilité réside ici : en réalité, la force centrifuge étant une force d’inertie, il faut considérer non pas le rayon du virage (sur la trajectoire) mais le rayon du système tournant, c’est-à-dire la distance entre le centre du virage ET LE CENTRE D’INERTIE DE L’ENSEMBLE MOTO+PILOTE (l’expression devient m.Ri.w² où Ri désigne le rayon au centre d’inertie). Or, lorsque le pilote se déporte à l’intérieur, il déporte une partie de la masse vers le centre du virage et réduit donc ce rayon. Résultat : pour une même vitesse angulaire w, si le rayon Ri diminue la force centrifuge diminue elle aussi ; la moto risque moins de perdre son adhérence. En raisonnant autrement : pour une même force centrifuge (à la limite de la perte d’adhérence), en diminuant Ri on augmente w !!! Et on dépasse les autres…

    1. PS : bien que l’article semble peu lu à cette date et que je me trouve fort gêné aux entournures de poster cet erratum, mon honnêteté m’oblige à souligner qu’après réflexion, mon raisonnement ne m’apparaît pas correct (le déport de la masse du pilote à l’intérieur du virage s’accompagne du même, mais à l’extérieur, de la machine ; ce qui ne déplace le centre de gravité à l’intérieur du virage mais vers le bas et… légèrement vers l’extérieur). Il n’en reste pas moins, que l’argument « roue plus verticales = meilleure adhérence » me paraît toujours aussi erroné.
      Je ne m’explique donc toujours pas l’intérêt physique, pourtant incontestable en compétition, de cette position…
      Si quelqu’un connaît la solution…

      1. Tu auras beau faire, le rayon du virage sera toujours celui de la courbe parcourue par les pneus de la moto, pilote en déhanché intérieur ou pas.

        1. Pas exactement.
          La dynamique moto est un sujet extrêmement complexe, avec des interactions qui font qu’il est difficile d’isoler un élément, un facteur.

          Une chose est certaine : une moto droite roule plus vite qu’une moto inclinée.
          Tout simplement parce que le diamètre d’un pneu moto (quel que soit son profil et à la différence d’un pneu auto qui est « plat ») est toujours plus grande sur sa bande de roulement centrale que sur son flanc.
          Pour un tour de roue, le pneu parcourt plus de distance s’il est droit et moins de distance s’il est penché.
          Moins de distance dans le même temps = moindre vitesse de déplacement.
          Parce que le point de contact du pneu avec le sol n’est pas le même.

          Par contre, je ne comprends pas l’erratum.
          Pourquoi le déport de la masse du pilote à l’intérieur du virage s’accompagnerait-il du même, mais à l’extérieur, de la machine ???
          Un pilote ne relève pas sa moto quand il sort le corps en déhanché intérieur total.

          1. Pour une fois, je n’ai absolument rien compris à tes explication, d’habitude si claires, hormis le fait que je connaissais déjà, à savoir qu’une droite roule plus vite etc…

      2. J’ai également trouvé bizarre l’argument « roue plus verticale => plus d’adhérence » lorsque j’ai lu ce bel article.

        Voici deux explications possibles:

        hypothèse 1) L’inclinaison de la moto (et donc la vitesse) est limitée et par l’encombrement des cales-pieds. Donc le déhanché intérieur évite tout simplement (à vitesse égale) de les faire toucher.
        Cela est indiscutable sur ma RS3 d’origine, mais quand à dire que c’est aussi vrai dans le cas des motos de piste je ne sais pas, car elles possèdent des commandes reculées censées éviter ce problème. A voir si un compromis n’est pas choisi car trop reculer les commandes serait nuisible à l’ergonomie et au contrôle de la moto.

        hypothèse 2) Considérons le point de contact avec le sol comme un axe de rotation autour duquel s’équilibrent les moments de deux forces: le moment de la force de pesanteur et le moment de la force centrifuge. Ces forces sont appliquées au centre de gravité de l’ensemble pilote-moto et elles sont strictement indépendantes de la position du motard (si le poids de la moto, du pilote, la vitesse et le rayon du virage sont constants bien sûr!)
        Par contre, en abaissant son centre de gravité, le pilote peut réduire le moment de ces deux forces par rapport au point de contact au sol. (M=L x F; Même si les forces sont constantes (F), si on diminue le bras de levier (L) les moments sont réduits). Qui dit moments plus faibles, dit axe de rotation moins sollicité et donc efforts au sol diminués.

  4. Jeune motard depuis maintenant 1 ans et 35 000 km j applique se que javais lu a l’époque sur ce site.
    Je choisi de déhancher suivant la visibiliter mais forcer de constater que dans mon bled souvent la visibiliter me permet de faire la traditionel trajectoire exter-inter avec un dehancher interieur pour incliner le moins possible ma moto. Avec l’hiver aprochant je constate de plus en plus la saleter sur mes routes normande et sur beaucoup de virage je nai pas le choix que de composer avec la boue qui se trouve en plein milieu du virage.

  5. Voici une vidéo qui démontre à l’évidence l’intérêt de la trajectoire de sécurité et celui de la position en déhanché extérieur, en opposition ou en Y, selon la façon dont vous souhaitez la dénommer.
    https://www.youtube.com/watch?v=RzMTvgx3R5I
    Vous y verrez que nos deux motards roulent vite (ce n’est pas une critique, la route est belle, j’en aurais fait autant), qu’ils adoptent des trajectoires extérieur-intérieur-extérieur (là, je suis déjà moins d’accord), et qu’ils pratiquent le déhanché intérieur. Mais là, surprise, une voiture est arrêtée à la sortie d’une courbe en aveugle !
    Avec un peu de chance et, il faut bien le reconnaître, une grande maîtrise de l’évitement, ils s’en sortent sans autre mal qu’une bonne bouffée d’adrénaline, mais c’était vraiment très chaud.
    Où est-ce que je veux en venir ? Avec une trajectoire de sécurité et avec la position en déhanché extérieur (ou en opposition ou en Y etc…), le danger aurait été perçu bien plus tôt. La décharge d’adrénaline aurait peut-être été la même, le juron du motard aussi (« Are you fuckin’ stupid? »), mais la situation aurait été bien moins dangereuse et bien plus facile à contrôler. Imaginons un instant que le scénario soit moins favorable : le motard qui est passé par la droite aurait pu aussi bien tomber dans un ravin s’il s’était agi d’une route étroite de montagne ; quant à l’autre, il aurait pu se retrouver en face d’un autre véhicule qui, lui aussi, sortait d’une courbe aveugle.
    Philippe.

    1. imaginons un instant que ces 2 motards (je ne dis pas motocyclistes) se soient comportés sur la route comme on doit s’y comporter, c’est à dire en respectant le code et en ayant une conduite préventive, prudente et raisonnée, et non comme ils le font là, en prenant la route pour un circuit….

      1. Non, là, Robert, je ne peux pas être d’accord avec toi. Les deux motards de la vidéo ne prennent pas la route pour un circuit, ils profitent simplement de cette route sinueuse, qui, je pense, doit être située aux Etats-Unis (ils roulent à droite, il y a des palmiers, double bande jaune au milieu de la route etc…)
        Rien n’indique dans la vidéo qu’ils ne respectent pas le Code de la Route.
        Mais peu importe, nos deux motards se retrouvent dans une situation à laquelle nous pouvons tous être confrontés : à la sortie d’une courbe en aveugle, nous pouvons nous trouver face à face avec (cochez la case de votre choix, les choix multiples sont autorisés) : un tracteur ; un chevreuil ; un camping car ; un cycliste ; un piéton imprudent ; une bouse de vache, une flaque de gasoil, et, pourquoi pas, un raton laveur !
        Ce que je souhaitais dire, c’est que la trajectoire de sécurité (EDSR) associée à la position en déhanché extérieur aurait peut-être permis à nos motards de prendre conscience plus tôt de la présence cette voiture, dont le conducteur est certainement un crétin. Oui, mais justement, la route est pleine de crétins. Raison de plus pour s’en méfier.
        Philippe.

        1. Merci, c’est une très bonne chose de diffuser ces genre de vidéos, ça rappelle à tout le monde que les situations les plus inattendues peuvent se produire, que les règles de sécurité ont un sens et qu’il faut les respecter.
          Une bonne piqûre de vidéos dans ce genre régulièrement devrait être obligatoire pour garder la tête sur les épaules.

        2. on n’est pas obligé d’être d’accord :). Ce serait trop facile si tout le monde pensait pareil.
          Dans tous les cas, moi, je vois 2 gars qui font la course et qui roulent de façon totalement déraisonnable.
          C’est vrai, la mode des caméras embarquées n’a rien arrangé. Encore un truc qui nous vient de la compéte…pfffffffffff.
          Ce mimétisme qui conduit certains motards à calquer sur route ce qui se fait sur circuit, quelle plaie. Au bout du compte, on le paye très cher.

          1. Selon les états, la vitesse est limitée jusqu’à 105km/h sur route deux voies en zone rurale. 😉
            Ils ne semblent pas rouler excessivement plus vite à leur plus haute vitesse, je n’en vois aucun passer sur la bande opposée, juste la frôler (même si le corps dépasse) et freiner assez fortement à chaque courbe sans chercher à la prendre à fond.

            Il y a bien plus cinglés que ces deux là. J’aurais juste à leur reprocher d’autant se rapprocher de la bande opposée avec leurs corps. Enfin, pour celui de devant, le second roulant sur une spider.

  6. Bonjour à tous !
    Flatfab déjà merci pour ce site riche, complet et très intéressant, chose rare !
    Je réagis sur un commentaire où tu indiques « Typiquement, les sportives sont faites pour du déhanché intérieur alors que les trails et supermotards sont plus faciles en déhanché extérieur. » Pour ma part, je suis sur une KTM 990 SMT et me situe donc plutôt dans la 2e catégorie. Peux-tu détailler pourquoi le déhanché extérieur est plus facile sur un trail ou SM ? C’est par rapport au centre de gravité de la moto plus haut ?
    Merci beaucoup.
    Nico

    1. Non, c’est plutôt en relation avec la position de conduite droite et le guidon large qui permet une meilleure efficacité du braquage inverse.

  7. Bonjour à tous ne jamais oublier ce principe de base , le meilleur motard sur la route est celui qui va le plus loin , et pas ce lui qui va le plus vite.

    J’ai toujours un souvenir que je ne pourrai jamais oublier , nous sommes partis a 25 pour la concentration des chamois à val d’Isère dans les années 1970, sur les 25 , 6 sont rentrés en train, 4 on fini à l’hôpital, et malheureusement 2 ne sont jamais rentré, les motos étaient différentes moins sure qu’aujourd’hui, mais la route est toujours aussi dangereuse et même plus, avec le nombre de véhicules qui à considérablement augmenté.

    En 2014 je suis partis en vacance dans les Pyrénées avec mon beau fils lui avec une r6 moi avec ma vielle fj 1200. Sur la route il a commencé a arsouiller je l’ai laissé partir mais en voyant les risques qu’il prenait entre les voitures et les camions qui montaient et descendaient , j’ai décidé de le rattraper pour l’arrêter de faire le kéké, j’ai pris des risques aussi pour le faire , on s’est arrêté sur un renfoncement de la route , et je lui es dit que quand on part en vacances c’est pour profiter et revenir en bonne santé.

    Le jour suivant un groupe de motards nous ont doublé , après une dizaine de km 1 était par terre avec une fracture du tibia et de la clavicule et l’autre qui l’a percuté fracture du bras et de la cheville, ils ont tapé dans le rocher en sortie de virage, depuis il se tient à carreau sur les routes , et quand il veut s’amuser, il va sur un circuit.

  8. Vous concluez :
    « Bref, quand on est motard de route, on ne cherche pas à singer les pistards !
    Le déhanché intérieur, le genou par terre, le point de corde, la trajectoire « extérieur – intérieur – extérieur »… ON OUBLIE ! »

    Je pense qu’il faut quand même nuancer. OK pour le point de corde et les traj’ de circuit (à oublier sur route), mais dans de bonnes conditions (bonne visibilité, voie large et bien revêtue) et à bon rythme (quand on en vient à taquiner le bord des pneus…), n’est-il pas plus sûr dans l’absolu (i.e. en sachant maîtriser la chose) de déhancher vers l’intérieur pour prendre moins d’angle que le copain d’arsouille qui reste en position neutre ?

    Dans ces bonnes conditions, je pense ainsi qu’il ne s’agit pas de « singer les pistards », mais d’appliquer une méthode de passage en courbe plus sûre, même sur route ouverte…

    1. Je suis bien d’accord.
      La dynamique de la moto est la même que l’on soit sur circuit ou sur route et donc, à mon sens, le déhanché intérieur est LA bonne position à adopter.

      Par contre la route n’étant pas un circuit, la vitesse doit être modérée si l’on veut préserver ses points, voir sa vie ou celle des autres.

      En conclusion, pour moi c’est l’arsouille qu’il faut oublier sur route.

      1. Je suis d’accord avec toi Ricky sur le fait que de déhanché est plus efficace en terme de performance. Le problème est que en déhanchant, mis à part le fait que tu es moin de visibilité, la position est vérouillée. Du coup quand l’imprévu arrive, tu dois avant même de faire les manœuvres d’évitement, déverrouiller ta position.
        Ok ca prend pas 10 ans mais bien 1/2 sec. Et c’est 1/2 sec. de perdu, le manque de visu sans compter sur le stress supplémentaire qui rend la situation plus dangereuse qu elle ne l’aurai été sans déhancher.
        Après c’est un avis d’amateur…

        1. Mouais, tout dépend de la situation.
          Freinage : tu freineras plus fort avec une moto ayant moins d’angle.
          Evitement coté intérieur : plus facile puisque tu as plus de marge pour augmenter l’angle
          Evitement coté extérieur : la moto a moins d’angle qu’avec une position sans déhanché donc changera plus vite de direction ; le problème dans ce cas est que tu es plus exposé puisque plus du coté de l’obstacle.
          Amicalement
          Ricky

    2. hello Tom, et Ricky,
      pas du tout d’accord avec vous deux….. en déhanché intérieur, la tête et les yeux sont situés beaucoup plus à l’intérieur du virage(et plus bas)…..retardant d’autant la découverte de ce qui t’attend à la sortie, parfois ces 20 ou 30 mètres de différence vont être cruciaux … petit exercice : à pied tu te mets en entrée de virage en cherchant à voir ton copain qui lui est juste au delà du point de corde.(sur le même côté de la route)…en position de sécurité pour ton virage (cad sur la gauche de la voie qd tu tournes à droite) tu verras bcp plus vite ton copain si tu es en déhanché extérieur…..dans certaines circonstances , imprévisibles par nature, c’est la différence entre un arrêt ou un évitement maitrisés et le carton garanti ou le décor….le déhanché intérieur est RESERVE au circuit , car là: tu es tout seul , tout le monde dans le même sens, et la vitesse de passage est le but recherché ,(et tu connais ce qui t’attend derrière le virage) sur route ouverte , le but c’est arriver vivant…… ce qui fait toute la différence.
      amicalement
      Marco
      ps: pour l’arsouille, on en parle même pas….

    3. Si TOUTES ces conditions sont réunies, notamment une visibilité totale, il peut en effet être utile (mais pas indispensable) de « débuster » à l’intérieur, voire de déhancher ( mais sans sortir le genou, encore moins chercher à le poser).
      Le souci est que trop souvent, cette position, effectivement efficace, est associée à une trajectoire au point de corde, notamment avec le corps qui dépasse sur la voie en sens opposé dans les virages à gauche. Sans parler d’une moindre réactivité lors des changements d’angle rapprochés.

      Le déhanché intérieur est une position possible, une solution parmi d’autres, qui n’est certes pas à proscrire, mais à réserver à des circonstances bien particulières, qu’il faut savoir identifier avec discernement.

    4. Désolé mais j’ai bien du mal a être convaincu par vos réponses.

      Pour aller un peu plus loin je pense qu’il faut déjà dissocier position, trajectoire et visibilité même si ces éléments sont étroitement liés.

      Pour la position, tant que je verrai les skieurs, surfeurs, cyclistes, se pencher du coté du virage je resterai convaincu que le déhanché intérieur est la position qui est la meilleure du point de vue de la dynamique de la moto.
      (Il faudra aussi m’expliquer pourquoi tout le monde s’accorde à dire que c’est très mauvais que le passager se penche à l’extérieur du virage alors que ça ne poserait pas de problème quand il s’agit du pilote).

      Pour la trajectoire, il est évident que les trajectoires sur route sont différentes de celles sur circuit. Je ne vois pas pourquoi il faudrait nécessairement associer déhanché intérieur et trajectoire circuit. Par contre le déhanché intérieur permet de placer beaucoup mieux la moto là ou l’on veut, de réagir beaucoup plus efficacement si on élargit ou s’il faut freiner sur l’angle (si si on peut freiner du frein avant sur l’angle). Je me permets de vous signaler l’excellent stage de conduite sur route proposé par Denis Bouan au pôle mécanique d’Alès qui aborde très bien cette notion de trajectoire sur route.

      Pour la visibilité mon cher Brisy, tout se passe avant le virage (bien avant même). Et là c’est la position de la moto sur la route qui compte. Et là on est en position de freinage. Même si on a déhanché une fesse, le haut du corps est bien en ligne avec la moto, la tête est haute. Donc à ce moment de préparation du virage la visibilité est la même quelque soit la position que l’on utilise pour tourner.

      Qui ne s’est jamais senti mal dans un virage ou l’on élargit ? Vous avez fait quoi à ce moment la ?
      En déhanché intérieur on peut facilement augmenter le déhanché, l’angle, freiner relativement fort…
      Tout ça se travaille bien évidement, pourquoi pas sur circuit 🙂

      Bisous

      1. Les skieurs et surfeurs n’ont pas sous eux un engin de 200 kg. Ils tournent en déportant le centre de gravité de leur corps vers l’intérieur, rien d’autre.
        Les cyclistes font eux pencher leur vélo, comme nous. Mais le poids très faible de leur véhicule facilite les choses, le simple poids de leur corps permet d’incliner le vélo.
        Quant aux motards, il ne s’agit pas de pencher le corps à l’extérieur, comme une mauvaise interprétation du déhanché extérieur peut le faire croire. Il s’agit de rester droit, de ne pas pencher avec la moto. Mais pas pour autant de pencher le corps vers l’extérieur, il ne faut surtout pas mettre de poids sur le pied extérieur.

        Je n’ai jamais dit qu’il fallait nécessairement associer déhanché intérieur et trajectoire de circuit. J’ai dit que c’était trop souvent le cas. Pas que c’était systématique ou souhaitable.

        Par contre, je ne suis pas d’accord que le déhanché permet un placement plus précis ou une plus grande réactivité. Au contraire. L’utilisation du guidon est plus rapide et précise.

        Concernant la visibilité, ta théorie est très jolie pour les courbes ou virages avec visibilité, comme sur circuit. Mais qu’en est-il des virages en aveugle ?
        L’abord du virage ne compte pas seul, il faut aussi acquérir la visibilité PENDANT le virage, avec la moto inclinée. Et là, la position du corps compte.

        1. C’est justement parce que la bête fait 200kg qu’il faut l’aider à tourner en déportant le centre de gravité vers l’intérieur, on est bien d’accord. Du coup la moto tourne mieux et c’est pour ca qu’on peut mieux la guider vers l’intérieur de la courbe, là où on est plus à l’abri des véhicules venant en sens inverse.
          Mettre du poids sur le pied intérieur est naturel avec le déhanché intérieur, c’est beaucoup moins évident en restant droit.

          Pour les virages aveugles, c’est simple : on rentre tranquille dedans, quelque soit la technique employée pour prendre le virage !

          Enfin pour la visibilité dans le virage, à un vitesse donnée, la moto est plus penchée si on reste droit et donc la tête se retrouve au même endroit que si on déhanche et que du coup la moto est moins penchée. Très franchement je ne ressens aucune différence de visibilité en virage entre les 2 techniques.

          1. Désolé, pas d’accord.
            Cela varie sans doute avec le type de moto, sa géométrie et les techniques de conduite employées, mais pour ma part, je n’ai pas de mal à mettre de l’appui sur le pied intérieur en restant droit ou dans l’axe de la moto, il suffit de pousser avec la cuisse.
            Et je ne vois vraiment pas comment la tête du motard pourrait être dans le même axe par rapport à la route selon que le corps reste droit ou qu’il est incliné plus que la moto. En déhanché intérieur, la tête descend vers l’intérieur, elle se retrouve forcément plus bas et plus à l’intérieur que si le torse reste vertical, ce qui diminue par conséquent la visibilité.
            Si tu ne ressens aucune différence, c’est que tu appliques mal le « déhanché extérieur ».

            Quant à la trajectoire, la traj’ de sécurité en extérieur permet de voir plus loin et d’être vu plus tôt. Ainsi, si un véhicule arrive en face et empiète sur notre vie de circulation, il sera facile de modifier notre trajectoire pour se mettre en sécurité.
            Aller à la corde, à l’intérieur, suppose de voir (ou au moins connaître) la sortie du virage. Dans un virage en aveugle sur route inconnue, aller à l’intérieur diminue sérieusement la marge de manoeuvre au cas où le virage se referme.

            1. Oui je suis d’accord avec toi sur le fait que on descend la tête en cassant le bras intérieur. Mais ce ne me gène pas au niveau de la visibilité dans la plupart des virages. Au contraire même ça me permet de mieux placer mon regard vers la sortie.

              Reste bien évidemment les virages sans visibilité pour lesquels réduisant l’allure le déhanché intérieur n’est ni utile, ni optimum.

        2. salut tertou(te)s, salut ricky,
          j’avais envie de te répondre , mais flatfab le fait bien mieux que moi….+1
          marco

          1. si on respecte les limites de vitesse, voire si on roule en dessous,pépère, pas besoin de déhancher…
            ca c’est un truc de pilote, pas de conducteur.
            mais bon, c’est fou le nombre de pilotes qu’on peut rencontrer sur routes.

            1. Effectivement.
              Mais on peut aussi essayer de mieux maîtriser sa moto sans pour autant se prendre pour un pilote.
              Si on remonte à la question intéressante de Tom qui est : …ne vaut-il pas mieux déhancher intérieur que de prendre trop d’angle…
              je pense que ça vaut le coup de s’interroger et d’essayer de faire évoluer sa pratique.

              Surtout qu’on peut facilement s’en coller une bonne, même en roulant doucement.

              1. A moto, il n’y a jamais une et une seule bonne technique.
                Par contre, il peut y en avoir une meilleure que les autres dans une situation donnée.

                Tom posait une bonne question, j’y ai apporté une réponse : on peut déhancher à l’intérieur si l’ensemble des conditions de sécurité sont réunies.
                Toi, tu parles d’utiliser systématiquement le déhanché intérieur, quel que soit le virage, et là, je dis non.

                1. Je suis tout à fait d’accord avec toi quand tu dis qu’il peut y avoir une meilleure technique que les autres dans une situation donnée.

                  Encore faut il connaître cette technique et avoir le quasi réflexe de l’appliquer. C’est pourquoi je ne parle pas d’utiliser systématiquement le déhanché intérieur mais de travailler systématiquement cette technique pour être capable de l’appliquer en cas de besoin.

                  Et pour revenir à la question de Tom, je pense que en cas de virage qui se referme par exemple, mieux vaut déhancher intérieur que de coucher la moto à l’extreme.

                  1. En cas de virage qui se referme, mieux vaut en effet avoir gardé un peu de marge en réserve, or si on est déjà à la limite parce qu’on a voulu adopter une soi-disant position de « sécurité » consistant à ne pas déhancher…

                    Par ailleurs et comme le dit Denis Bouan lui-même dans le tout récent hors-série de Moto & Motards sur les secrets du pilotage sur route : « Dans un virage à gauche, il est moins dangereux d’être à droite, genou par terre, que de rogner sur la voie d’en face sans déhancher… »

                    Autrement dit, la base, c’est surtout d’avoir des traj’ propres. Ensuite je reste persuadé que dans des « virages à vue » et lorsqu’on roule à bon rythme au point de titiller le bord des pneus (en mode arsouille quoi), il est plus sûr de déhancher.

                    Après tout dépend aussi de la moto. Il y a quand même des machines, sportives, rigides, qui ne tournent correctement que si on déhanche à leur guidon…

                    1. Je vais acheter ce hors série. J’ai déjà bien aimé celui sur le pilotage sur circuit de l’année dernière.
                      Ca change du moto journal (et autres) et sont lot de comparatifs soporifiques.
                      (Bon je peux pas m’empêcher de l’acheter quand même toutes les semaines mais j’ai pas les moyens de me payer une thérapie pour arrêter 🙂

                    2. hello Tom ,
                      encore une fois les mêmes arguments FAUX et ARCHI FAUX les techniques ne se valent pas toutes en ce qui concerne la sécurité, la vitesse de passage, le but recherché…. le passage en opposition (voir les messages au dessus) est nettement plus sûr : pour la visibilité en début ,milieu , fin de virage,(droite et gauche) pour la stabilité du pilote (l’oreille interne est moins sollicitée), la vitesse de déclenchement , la rapidité d’enchainement d’un virage à l’autre il y a beaucoup moins de déplacement du conducteur, etc, etc, d’ailleurs : il suffit d’essayer , après ,on a du mal à s’en passer, tellement le contröle est plus naturel, l’équilibre plus franc . Celà étant dit j’observe que des écoles très différentes enseignent cette technique … ils ont peut-être tous tort??? mais si on parle de vitesse de passage en courbe façon Rossi alors pencher à 58° : c’est top (quand on regarde les « bandes de peur » sur pas mal de pneus ,on s’aperçoit que peu nombreux sont ceux qui usent toute la surface de leurs pneus…
                      amicalement
                      Marco

                    3. ps: « Dans un virage à gauche, il est moins dangereux d’être à droite, genou par terre, que de rogner sur la voie d’en face sans déhancher… » ben dans le même virage ,il est encore plus sûr d’être à droite en opposition , entièrement dans sa voie et maître de sa trajectoire puisque là on peut en rajouter ou en retirer au choix selon les circonstance(en plus , il est évident que dépasser dans l’autre voie quelque soit la technique employée est juste suicidaire…)

                    4. Effectivement, il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte.

                      Certaines motos sont plus faciles à conduire selon telle ou telle technique. Typiquement, les sportives sont faites pour du déhanché intérieur alors que les trails et supermotards sont plus faciles en déhanché extérieur.

                      Tu as raison en disant que c’est avant tout la trajectoire qui compte. La citation de Denis Bouan ne doit pas être mal interprétée, elle n’est pas une justification du « genou par terre », mais souligne l’importance du placement sur la voie, indépendamment de la technique d’inclinaison employée.

                      Enfin, il faut prendre en compte le rythme de conduite, le but recherché (performance ou sécurité ?), les caractéristiques de chaque moto (garde au sol, état des pneus, profil des pneus) et les conditions de circulation (trafic, météo, revêtement).
                      Encore une fois, tout est une question d’adaptation. Je ne condamne pas le déhanché intérieur, je dis juste qu’il ne faut pas l’employer tout le temps, à tort et à travers.

                    5. J’aime bien ta réponse maître FlatFab 🙂

                      Et j’ajouterai que, s’il ne faut pas employer à tort et à travers le déhanché intérieur, il faut être conscient des avantages et des inconvénients de chaque technique, fut-elle enseignée par l’AFDM.

                      J’ai en tête un chiffre d’une étude sur l’accidentologie de MAIDS publiée en 2004 dans laquelle on trouve que 72% des motards ont tentés l’évitement avant le choc mais que 32% ont perdu le contrôle de la moto lors de la manoeuvre.
                      Si je comprends bien, 1/3 ont rien vu venir, 1/3 ont vu mais n’ont rien fait et 1/3 ont vu, ont tenté qqchose qui les a fait chuter.

                      D’où l’intérêt de tous ces post qui titillent bien fort nos certitudes motardes.

                    6. j’ai un peu du mal à saisir le lien entre « moto et motard », pilotage sur route, arsouille, titiller le bord des pneus, et sécurité…

                  2. En utilisant l’EDSR, en cas de virage qui se referme, tu n’es pas (ou moins) censé te faire surprendre.
                    Le déhanché intérieur, une fois que tu as posé le genou, si un obstacle surgit, quelles sont tes options?
                    Je suis les cours d’une CASIM où nous est enseigné l’EDSR, je n’ai pas moins de plaisir à prendre des virages, je dirais même au contraire car je me sens plus en sécurité.

                    Habitant à la campagne, pas une route sans une motte de terre qui traîne, ou des gravillons etc.

                    1. Si tu penses qu’en étant sur l’EDSR tu ne te feras pas surprendre tu as un excès d’optimisme. Idem pour le type qui serait genou posé dans un virage sans visibilité.

                      Encore une fois, utiliser le déhanché intérieur ne veut pas dire rouler comme un demeuré.

                    2. hello tertou(te)s,
                      Ricky, tu nous ferais pas une petite fixette là? c’est bien de chercher à se former à une meilleure conduite, l’EDSR de la CASIM, L’AFDM, sûrement d’autres que je ne connais pas, tout ça va dans le bon sens , demande beaucoup de temps et d’énergie pour remuer les gens dans le bon sens (comme ce site pas exemple); maintenant quelle que soit la technique personne n’est à l’abri à 100% , jamais, mais c’est ça qui donne du goût à la vie ,non?
                      allez bises à l’oeuil
                      marco

                    3. Rassures toi Brisy, je répond c’est tout 🙂

                      Autrement j’ai avancé dans la lecture du hors série Motos et motards sur la conduite sur route : vraiment bien.

                    4. Pas vraiment d’accord.
                      J’ai aussi acheté le hors-série de Mot’&Mot’ sur le « pilotage sur route ».

                      Déjà, niveau iconographie, c’est décevant : pas une infographie, pas un seul schéma explicatif.
                      Que des photos d’archives du magazine (ça coûte moins cher), donc forcément, que des conneries sur route : wheelies à gogo, genou au sol, coude au sol, traj’ sur la voie en sens opposé, etc.
                      Pas mal pour un numéro spécial censé être orienté sécurité : sur la couverture, « tous les conseils pour vraiment dominer la route », « devenez plus sûr et plus rapide »…

                      Niveau contenu, sur 114 pages, environ 20% de pubs, normal.

                      On commence par un entretien avec Denis Bouan sur son expérience du Moto Tour, 4 pages : intéressant, mais il explique bien qu’il roule « cool » en liaison (sur route ouverte) et explique surtout comment il aborde les spéciales, qui se courent sur route fermée, donc pas vraiment pertinent pour le motard de route.
                      Ensuite, cinq pages de blabla sur « connaître la route et se connaître soi-même », points forts, points faibles… Pas con, mais aucun conseil pratique, et on sait que l’auto-évaluation des motards relève de l’impossible.
                      Après, trois pages sur l’équipement : des conseils de base, des généralités, toujours utile.
                      Sujet suivant, 4 pages sur « quelle moto pour quelle route ? » : aucun intérêt à mon sens, juste une façon de réutiliser les photos prises lors d’essais sur route.
                      Deux pages sur le choix des pneus : bonne idée, mais trop court, les photos bouffent tellement de place que le texte fait à peine une page et reste dans les généralités. Utile, mais pas assez poussé.
                      Après, « focus 6e sens », deux pages, dont 50% de photos : bla bla sur les process cérébraux, pas inintéressant, mais pas vraiment utile pratiquement.
                      Focus « Vécu », deux pages, 70% de photos : les expériences des rédacteurs, boarf.
                      Article de 9 pages sur « les quatre saisons du motard », 50% de l’espace bouffé par les photos : généralités sur l’adaptation au climat, sans doute nécessaire pour certains, pourquoi pas ?

                      On passe aux choses sérieuses avec la partie « guide ultime » !!
                      Globalement, ce sont des conseils dispensés par Denis Bouan.

                      Partie 1
                      – Introduction, 4 pages, 70-80% de photos : considérations générales, des points intéressants.
                      – Improvisation, 2 pages sur les pièges de la route : pas mal
                      – Décrypter les signaux, 2 pages, 60% photos : utile
                      – La position de conduite, 1 page, dont 50% pour la photo, soit à peine une demi-page sur la position : non mais sérieusement, une demi-page sur les positions de conduite ???
                      – Trajectoires et placement, 2 pages, 70% de photos, total une demi-page de texte : le point le plus important d’une conduite sûre et efficace sur la route, traité en une demi-page, sans schéma ?!? C’est pas du foutage de gueule, ça ?
                      – La pluie, deux pages, photo gigantesque, un tiers de page de texte…
                      – Les conditions spécifiques, une page, 3/4 de texte : intéressant.

                      Partie 2, le pilotage en spéciale, donc sur route fermée, alors qu’il me semblait que « la route, c’est pas un circuit » ?!?
                      – Les reconnaissances, 3 pages
                      – Les trajectoires, 3 pages
                      – Les virages spécifiques, 3 pages sur les épingles (bien), les parties en terre (sérieux ? ça concerne combien de motards ?), les virages défoncés en sous-bois (bien) et la nuit.
                      – La pluie

                      A suivre, double page « shopping », pas d’essai, juste des présentations de produits, bof.

                      Focus rallye
                      6 pages sur les rallyes routiers : sympa, mais quelle utilité pour le motard de route qui ne fait pas de compét’ ???
                      + deux pages sur le « B.A.-Ba du rallye »
                      + deux pages de trucs et astuces sur le rallye routier
                      + 5 pages d’interview avec Fabrice Miguet sur le Tourist Trophy
                      OK, c’est cool, mais quelle utilité pratique ?? En gros, la rédactrice en chef parle de son expérience en RR, on est content pour elle, ça donne envie, mais combien de motards vont se mettre au championnat de France de rallyes routiers ?

                      Focus « crashs », deux pages sur les accidents de la route : intéressant.

                      Dernière partie, les plus belles routes de France, version « tourisme sportif »…
                      Deux pages par région : Bourgogne (enfin, Morvan), Vosges, Ardennes, Bretagne, Auvergne, Pyrénées, Languedoc-Roussillon (Cévennes), PACA, Corse, Alpes.
                      Bon bah, scoop : les routes les plus sympa à moto sont situées en montagne (sauf Bretagne, et encore, c’est dans les monts d’Arrée)…
                      Waouh, ça valait le coup d’acheter un mag’ à 5,90 euros !!!

                      Total = sur 114 pages, moins de 15 pages réellement utiles pour mieux conduire sur route ouverte.

                    5. ben 15 pages utiles et quand même originales par rapport à la littérature motarde habituelle c’est déjà pas mal, surtout pour moins de 6 euros.

                      Après y a effectivement beaucoup de photos… blabla et autres pubs on est bien d’accord.

                      Si ca peut inciter à aller plus loin avec un stage, si ca peut interroger sur sa pratique personnellement je trouve ça bien.

              2. effectivement, tout peut arriver…même glisser sur une peau de banane! Mais la physique étant ce qu’elle est, les risques sont moins élevés à basse vitesse qu’à haute vitesse. c’est comme ça. Ce qu’il faut éviter, (anticiper), c’est de se trouver dans des situations « d’urgence » qui nécessitent de la technique. Bien souvent, on n’a plus le temps d’appliquer ce qu’on a appris à faire, une fois, il y a bien longtemps sur un plateau ou un circuit… Ou en lisant des commentaires sur internet 🙂
                D’ou les bienfaits de l’ABS, du control de traction, de l’airbag et autres assistances électroniques.
                Ce qui n’empêche pas, c’est vrai, d’essayer (ESSAYER) d’améliorer sa technique de « pilotage », l’idéal étant que ces essais nous fassent comprendre nos propres limites et nous rappellent l’humilité.

                1. hello robert (et tertou(te)s),
                  effectivement une « conduite » normale ,attentive, doit permettre d’éviter les situations d' »urgence »,(cf tous les articles de fabien à ce sujet), toutefois chacun fait ,dans l’urgence, ce qu’il sait faire : moins vite, moins bien ! d’où l’intérêt de s’entrainer régulièrement, sans risque , (parking ou autre) au freinage appuyé, aux évitements et autres manoeuvres de sécurité, de préférence pas tout seul….. et de garder la faculté d’apprendre des petits camarades….
                  ces échanges sont riches et intéressants même ,et surtout, quand on est pas d’accord… souvent nos certitudes nous amènent à être un peu « cash » ça fait du bien d’y réfléchir un peu plus
                  amicalement
                  marco

            1. hello ricky,
              non , non, d’une part, Fabien a répondu clairement sur le plan technique, d’autre part , c’est la technique qu’enseigne l’AFDM dans ses stages (dont je fais partie…), et enfin le déhanché intérieur m’a pas mal tarabusté , passé un temps, et hormis par temps de verglas et dans les conditions de visibilité (voir plus haut) je ne l’ai jamais trouvé plus performant que la technique d’opposition. Les formateurs de Nancy (<3 !!) m'ont patiemment expliqué tous les arguments que Fab expose et ,à l'usage , ils ont pleinement raison, je ne rejette pas cette technique ,seulement son champs d'application sur route est limité… voili, voilou
              amicalement
              Marco

              1. Salut Marco,
                Il y a longtemps que je n’ai pas laissé de commentaires sur ce site, mais Je suis entièrement d’accord avec toi : ce que tu appelles la technique d’opposition (la position en Y ou le déhanché extérieur) t’offre dès le début du virage une bien meilleure visibilité que le déhanché sur ce qui t’attend à la sortie des courbes aveugles : un cycliste, un tracteur, des cochons sauvages ou des vaches (ça, c’était cet été en Sardaigne…)
                Le déhanché est en revanche utile sous la pluie ou en cas de dégradation du revêtement (boue, gravillons, bouses de vache).
                Eclaire-moi : que veut dire le (<3!!) que tu associes aux formateurs AFDM de Nancy ?
                Philippe.

                1. hello philippe, ricky, et tertou(te)s ,
                  le <3 est comme un coeur couché qui veut dire qu'ils sont chers à mon coeur ! pour tout ce qu'il m'ont appris…..lors du stage" virage " en Alsace (au col du Markstein près de Kruth).
                  justement je me suis un peu confronté avec le formateur au sujet du "déhanché" intérieur…ils ont eu toute la patience nécessaire pour m'expliquer et me démontrer ensuite sur le terrain pourquoi ça marche mieux en Y ou "opposition" . d'accord pour dire que l'AFDM n'est pas "dieu le père", cependant , il ont une grosse expérience en matière de formation moto……je garderais le déhanché intérieur pour le circuit, et les jours de verglas ….plus quelques virages en voie unique que je connais par coeur (tiens encore!) pour me prendre pour Lorenzo(changeons un peu) pendant 5 secondes…
                  amicalement
                  Marco
                  ps: pas encore réussi à poser l'épaule toutefois…

                  1. OK pour le cœur couché, j’aurais dû y penser, mais je ne suis pas un fana des émoticônes.
                    Philippe.

    1. Bonsoir,

      Merci beaucoup de ce site très intéressant, riche et instructif.

      Bonne continuation,

      Cordialement,

      Philippe
      18 ans de permis et de conduite.

  9. Bonjour et bravo pour ce site que je parcours avec délectation depuis 1mois.
    Jeune motard (4 mois de A) de 62 ans, je tâche de mettre en pratique les judicieux conseils de Flatfab.
    Heureux possesseur d’une Honda DN-01, j’ai parcouru 1000 Km à son guidon en 4 semaines et chaque jour je me réjouis en constatant mes progrès dus à l’intégration de ces nouvelles informations dispensées avec pédagogie. Merci.

  10. A moto pour allez vite ? On ne peut plus, donc si l’on continue, c’est pour d’autres raisons. Et voici les miennes.
    Après quelques gamelles dont une qui m’a plombé le croupion plus de 21 ans, je suis mieux debout sur ma moto qu’allongé dans ma super caisse anti-chocs, chaude et sure.
    J’ai en moi l’envie de chevaucher, et comme un cheval ne va plus assez vite et que mon boss ne le laissera pas broutter la moquette du hall d’entrée, je retrouve mon compte à moto.
    J’aime le froid, le vent, la pluie, encore un souvenir de vie antérieur sans doute, je suis Normand. Donc à moto, je suis encore heureux.
    Les pilotes de course mon idéal ? Nan, Maryline nettement plus !
    Bonne route à tous et l’auteur de l’article à en partie raison, à moto, votre avenir est souvent au bout du virage, à peine plus….

  11. tout vos commentaires sont immatures et non reflechis
    c’est un rapport de vitesse, forces de poussées et centre de gravité
    Le simple « poireau » sur route à 90 ou 130 km/h, si il respecte les limitations de vitesse, n’a pas besoin d’effectuer un dehanché exterieur pour gagner quelques km/h puisque déja il n’est pas aux maximum des possibilités de la moto (je ne parle pas de petites cylindrées)
    si on parle de 200, 250 km/h (à l’epoque 1970 on avait un peu de mal a les atteindre) oui là en courbe avec la poussée centrifuge, pour combattre cette force, on equilibre l’ensemble moto/pilote (plus leger maintenant)
    en s’opposant à cette force.
    Et le dehanché interieur le permet plus facilement en modifiant le centre de gravité plutôt que juste en poussant comme un « âne » sur le guidon.
    C’est un rapport vitesse/poids/forces
    alors stop sur « methodes nouvelles ou les anciens avaient raisons » !!!
    ce n’est plus les mêmes données, les mêmes motos, les mêmes pneus et les routes sont plus « sures » quoiqu’on en disent
    Mêmes à 200
    alors le dehanché interieur oui cela facilite l’effort de conduite !!!!

    * * *

    Réponse

    Si vous pouviez éviter les insultes et autres remarques désobligeantes avant d’asséner votre vérité que vous pensez visiblement suprême et universelle, ce serait plus sympa, non ?

  12. salut a vous tous…
    la moto ,petite ou grosse,est un plaisir,comme la voiture petite ou grosse decapotable sportive ou autre…
    donc faite vous plaisir,en pensant un peu a vous, et beaucoup aux autres ,…et sur la route tout iras bien…
    bonne route a tous
    je suis triker…pas motard ,mais sur la route aussi…

  13. Eh bien on peu dire que c’est un sujet qui perdure. malgré le nombre de réponse, il y a toujours autant de question. Peut-être qu’il n’y a tous simplement pas de réel, parce que trop d’inconnue.

    Personnellement, j’ai arrêté la route (ouverte) pour me consacrer uniquement à la piste et a la course sur route. Même si la dangerosité de la chose est supérieur, le plaisir est beaucoup plus intense. Et pour revenir au sujet, certain d’entre nous recherche tous simplement plus de frisson et pas plus de sécurité. Pour avoir le plaisir de voir le bitume défiler à quelque centimètre de sa tête, de faire glisser la moto. Il y a beaucoup de motard qui recherche ce frisson, il sont donc obligé de déhancher. Du coup, je n’ai qu’une seul chose à leur dire, arrêter la route et venez prendre votre pied sur piste ou lors de nombreuses courses sur route ;).

  14. Toujours aussi paradoxal ce site. Il faut être ouvert d’esprit, mais la conclusion est presque toujours unique et forcément la meilleure, preuve en est ici avec quelques clichés à la clef. Utiliser le déhanché pour se prendre pour un pilote de course, on est d’accord, la position (se prendre pour un pistard sur route) est idiote. Utiliser le déhanché pour sortir plus vite d’un virage, ouais, bien sûr, c’est un des motifs. Mais j’en vois au moins deux autres qui n’ont rien à voir avec la frime, la vitesse, le style… Je viens de troquer ma 1200GS contre une MT-01, bestiau qui fait dans les 250 kg avec une fourche qui n’est pas aussi complaisante que celle de la GS. Amener la MT sur l’angle demande d’y aller au physique, et même à des vitesses légales. Le déhanché (et les cale-pieds) ce n’est pas obligatoire, mais c’est quand même bien plus simple et rassurant. Même si la visibilité en prend un coup, je suis d’accord. Mais un virage bien négocié à une vitesse adaptée…
    Ensuite, quand il pleut, c’est également plus rassurant de limiter la prise d’angle, et donc le risque de glissade.
    Pour finir, même si le ton « donneurdeleçons » est gonflant, le contenu des articles est très intéressant. V

    * * *

    Réponse

    J’accepte la plupart des critiques.
    Mais pas celle sur le côté « univoque » : je n’ai jamais dit et je n’écris jamais qu’il existe une seule et meilleure solution, recette, idée…
    En l’occurrence, je propose et je démontre un ensemble de solutions en matière de trajectoire et de position qui me paraît le plus adapté pour une conduite moto de sécurité sur route ouverte. Bien entendu, ce n’est pas la seule manière de pratiquer la moto et ce n’est pas nécessairement la plus adaptée partout et tout le temps. Je suis le premier à sortir le haut du corps à l’intérieur du virage sur route mouillée, par exemple.

  15. bonjour,
    super le site , un regal et une mine d’informations.
    mais j’ai oublié de me presenter , j’ai 54 piges et passé mon permis hier ( enfin en1978)…J’ai commencé par une 125 (honda 125xl ) puis une BMW R60/5 et j’ai eu la chance de faire des stages de conduites de moto avec la BMO de Moulins (03) sous l’egide de la prevention routiere au titre de la « MOTO D’OR » et je peux vous dire que le circuit etait « coton » ( pneux-rondins de bois-bascule-etc…)
    cela m’a permis d’apprendre un peu les bons reflexes , reflexe que j’ai pu mettre en pratique au guidon de la BMW qui a eclaté son pneu arriere à 90 km/h et que j’ai reussi à maintenir droite …et de ne pas m’etaler par terre ..
    de 1983 à 2011 traversée du desert et passage aux 4 roues et là je me suis fait plaisir en prenant une R1200RT.
    je l’ai depuis 2 mois et deja (ou seulement) 3500km mais je repart à zéro car la conduite n’ai plus la meme ( puissance-ABS-ESA etc..)
    je prefere passer pour un blaireau sur la route et ne pas faire racler les cales pieds (une BMW flat twin ce n’est pas sa vocation!!!) je conduits propre car je veux arriver entier …mais cela ne m’empeche pas de faire des moyennes honorables…
    je regrette la disparition de ces stages de moto de la prevention routiere car c’etait deja un moment privilegié pour se retrouver entre motards et professionnel, de la moto … mon apprentissage avec ma BM se fera en douceur , je conduit pour mon plaisir et pas pour battre des chronos ( il y a la piste pour cela …).
    alors dehanché ou pas le pricipal c’est de prendre la bonne trajectoire et d’adapter sa vitesse en fonction de la route et de la moto.
    je pense aussi que le dehanché inerieur et le genou qui frotte , cela est du aussi à l’evolution des pneux ( radial + gomme) qui permette de prendre de l’angle.

    voilà bonne route à toutes et à tous
    salut de la main

    – – –

    Réponse

    Effectivement, il est bien dommage que La Prévention Routière ait cessé (depuis bien longtemps déjà) ses formations de perfectionnement à la conduite moto.
    Tu peux te tourner aujourd’hui vers la Casim qui reprend le même principe, mais qui n’est pas présente sur tout le territoire français.

  16. Excellent votre blog, je le parcours depuis peu de temps et j’y prend plaisir.
    Permis depuis 73 et toujours en vie, donc un bon motard ?
    Toutes sortes de pratiques en virage ont été essayées par moi, et finalement, en vieillissant, on devient plus cool sur sa moto, plus sûr de soi sans chercher le dixième de seconde à gratter par rapport à la veille. En fin de compte, avec l’expérience acquise et sans s’en rendre spécialement compte, on (je) prend les virages moins secs qu’auparavant, on s’inscrit mieux en courbe sans déhancher particulièrement. Je suis toujours adepte du ‘serré de réservoir’ qui permet de mieux sentir sa monture lors des manoeuvres, des pointes de pieds sur les repose-pieds pour mieux guider l’ensemble, et au cas où on se trouve limite pour tourner il reste encore un peu de déhanchement possible. Tranquille quoi, même avec un minimum de sensations et de vitesse, pas besoin de mettre un pied à terre pour tourner. Je respecte toujours les autres usagers de la route, je suis toujours en vie et en relativement bonne santé, n’est-ce pas le principal ?
    Faites-vous plaisir, mais en ‘sécurité’ car les motard sont le maillon faible sur la route 😉

  17. Je découvre ce blog, et le trouve vraiment tres interessant.
    J’ai passé mon permis à l’age de 16 ans (1973) pour les grosses cylindrées, mais j’ai débuté avec un 125, histoire de me roder, de me mettre à l’aise en 2 roues.
    Aujourd’hui, je roule pour le plaisir, en BMW R1200RT, et j’aime toujours voir les commentaires, les conseils, etc….
    Je me considere toujours comme un débutant, et les conseils avisés sont toujours les bienvenus, surtout lorsqu’il s’agit de sécurité, autant pour moi, mon passager (ou passagere…), que pour tous les autres usagers de la route.
    Restons humble, et respectons-nous tous.
    Cordialement
    Franck

  18. Quelques observations sur ce sujet qui a « la dent dure » ! Je « roule » maintenant depuis de nombreuses années (1983>) en moto sur « route ouverte » et je constate effectivement que c’est l’endroit le plus dangereux pour le motard quel qu’il soit. La réalité quotidienne n’a absolument rien à voir avec celle d’un circuit et les conditions de sécurité comme d’utilisation sont à cent lieues d’être identiques. C’est pourquoi, je suis évidemment d’accord avec Fabien que les techniques employées doivent également être différentes et adaptées à chaque environnement.
    Pour être un fan du pilotage EDSR, j’ai aussi beaucoup appris au contact de leurs personnels, je crois qu’il est quasi parfait pour se déplacer avec une sécurité optimale dans notre belle jungle routière. Je répète, de la même manière, que cette sérénité sur un deux-roues, cette assurance dont le pilote a besoin pour pouvoir se concentrer sur une conduite efficace, ne s’obtiendra qu’avec une pratique régulière de la moto et ce par tous les temps et sur tout type de route. « C’est en forgeant qu’en devient forgeron » ! Cela reste plus que jamais tellement vrai !
    Toutefois, les techniques évoluent avec le temps et les machines, mais la physique demeurant les règles ne changent pas fondamentalement. Ce que j’ai le plus constaté au fil du temps, c’est que très souvent les « jeunes pilotes » confondent « esthétique » (faut être beau, faire comme son idole, montrer un style, impressionner…) et « efficacité » (simplicité, sobriété et adaptation aux conditions du moment, mais moins kekou…).
    Je considère aussi que les discussions inutiles et infrutueuses doivent bien cesser un jour. La sanction sera, malheureusement, toujours donnée par les résultats obtenus et pour moi, « un bon motard est un vieux motard »… Le plus difficile étant d’acquérir les moyens pour y arriver !

    Appel de phare à toutes et à tous d’un K13 en pleine forme !

  19. Il ne faut pas oublier qu’en conduite « GT », on a assez souvent un(e) passager(e). Dans ce cas, le « déhanché intérieur » ne me semble pas être la meilleure position 🙂

    – – –

    Réponse

    Pas faux.
    Le déhanché extérieur non plus, à moins que la passagère soit formée à cette position et sache suivre le conducteur.

      1. pratiquer le déhanché extérieur pour le pilote, et être en ligne avec axe moto pour le passager(la passagère)

      2. Soit aucun déhanché.
        Soit un léger déhanché intérieur (sortir les épaules, mais pas bouger les fesses).
        Soit un déhanché extérieur sans exagération.
        Dans les deux derniers cas, le mieux est que la passagère reste droite dans l’axe de la moto. Sur une moto GT, cela permettra un comportement neutre.
        Si elle se sent l’envie d’accompagner le pilote dans ses mouvements, tant mieux, mais cela demande de l’entraînement et une accoutumance mutuelle.

  20. Hélas beaucoup font de la piste uniquement pour se perfectionner afin de passer les courbes plus vite.

    Mon opinion, qui ajoute une voix à cet article, c’est qu’on a beau connaître sa bécane, qu’on a beau connaître la route, qu’on a beau se connaître soi-même (ce qui déjà est douteux), on ne connaîtra jamais la voiturette sans permis à la sortie du virage, le camping-car qui déborde, le lièvre ou le sanglier qui traverse, ou tout autre élement extérieur.

    En principe, on devrait pouvoir s’arrêter dans la portion de route que l’on voit : Un tracteur à l’arrêt en plein virage ne *devrait* poser de problème à personne.
    Mais ça impliquerait de prendre les virolos à 40kmh (cette valeur est approximative : je n’ai pas fait le calcul, mais c’est faisable), ce que personne ne fait.
    Pas même les autres usagers de la route, quel que soit le nombre de leurs roues et essieux.
    Dans le code de la route ça porte le nom de « vitesse adaptée ».

  21. Bonjour

    Je viens tout juste de découvrir votre site… félicitations il est très intéressant!

    Gilles
    Rosemère, Québec, Canada

  22. Bonjour,

    Pour ma part, le style 3 ne me choque pas non plus : c’est celui que je pratique naturellement et pour cause : c’est ce que m’a appris mon moniteur… aggréé AFDM 😉 (c’est pour ça que je l’ai choisi, d’ailleurs).

    Et c’était il y a un peu plus d’un an à peine, donc plutôt récent.

    Je trouve cette technique très agréable et rassurante, et la sensation de contrôle est nette : au lieu de se « jeter » dans le virage, on a plutôt la sensation d’ « inscrire » la moto dans la courbe.

    Pour moi, c’est un peu la même différence qu’entre « y aller bourin » vs. « piloter tout en finesse » 😉

  23. Bonjour,

    Je viens juste de découvrir ce blog car je cherche une dorsal…
    Pour revenir au sujet, j’aimerais quand même donner un avis bien sûr qui ne regarde que moi. J’ai commencé la moto à l’age de 8 ans sur une 125 Honda typée sport (mon père faisait des courses sur route avec ces potes), j’ai 29 ans donc je peut dire j’ai une certaine expérience de la moto. Sur route toutes les techniques de pistards ne sont pas bonne prendre mais certaine sont essentiel, comme le fait de ne pas avoir les pieds en canard sur les cal pieds, de bien maintenir sa moto avec le bas du corps… normalement en virage vous devriez pouvoir poser un main au sol sans que cela agi sur la stabilité de la moto et pour les bon lacher les 2 mains (à tester sur piste bien sûr). Ensuite les stunters, ils ont un très bon contrôle de leurs montures, mais ne savent pas prendre des virages et freine quasiment que du frein arrière (contrairement au pistard qui freine presque que de l’avant) ce qui fait que la roue arrière bloque et la moto devient incontrôlable pour un novice (j’ai testé sa fait mal). Une de mes amies à eût un accident de moto en montagne (direction pas de la case) car sont moniteur (stunteur) lui a dit qu’il faut pas conte braqué (lol).

    Bref, la meilleure façon d’apprendre, c’est de prendre le meilleure des autres afin de s’améliorer soit même et d’avoir un bon jugement de l’état du revêtement, de la météo (agis l’adhérence), de ces capacité et surtout de la connaissance de sa machine (genre vous sortez pas du concessionnaire pour vous tiré l’arsouille) .

    Ps: je n’ai rien contre les stunters qui m’ont appris appris à perfectionner mon freinage sur piste grâce au stop it ;).

  24. Bonjour,
    Je m’interroge sur la meilleure manière de piloter un Maxi scooter dans mon cas un 650 mais c’est aussi valable pour toutes les autres cylindrés.
    L’architecture est différentes d’une moto ( absence de réservoir, de cale-pieds) par conséquent les points d’appuis ne sont pas les mêmes que sur une moto « traditionnelle »
    La taille des roue elle aussi diffère.
    Les conseilles de pilotage s’appliquent -t-ils donc aussi pour ces machines que nous sommes de plus en plus nombreux à piloter ?

    1. J’ai roulé quelques années en maxi-scoot et je continue actuellement en scoot 125 en parallèle de la moto.
      Je conduis de la même façon les 2 sauf que le scoot à un problème de garde au sol.
      Mes appuis se font uniquement au guidon (pour les 2).

    2. Je pense qu’il y a 2 écoles, la « vieille » et la « nouvelle ».
      Avant, l’exemple à suivre était de pencher un maximum et on était une lopette quand on ne le faisait pas.

      Maintenant, je vois les p’tits jeunes de la moto, déhancher à l’intérieur comme des malades alors qu’ils auraient pu largement passer en restant « droit », alignés à la moto.

      J’ai l’impression qu’on leur enseigne d’éviter de pencher parce que c’est dangereux (ce qui n’est pas faux en soi).

      Ce que beaucoup ne comprennent pas, c’est que les « vrais » pilotes déhanchent à l’intérieur car ils sont déjà en angle maximum et ca permet de passer plus vite (changement du centre de gravité) et non l’inverse, ils ne déhanchent pas pour garder la moto droite.

      1. Bonjour,

        j’ai découvert ce blog il y a quelques semaines et je suis littéralement accro. Les conseils sont super et très sécurisant sur route ouverte. Il permet de calmer les ardeurs sans se sentir ridicule avec ses bandes de peurs! . Me considérant encore comme débutant je trouve dans ce blog une très bonne synthèse de tous les conseils que l’on peut trouver sur d’autres plus sectaires.
        Pour en revenir au sujet : j’ai passé mon permis il y a 3 ans (en 2007) et à aucun moment on nous apprend le déhanché intérieur. Au contraire, on nous dit clairement de ne pas faire d’esbroufe. Les techniques d’apprentissage n’ont pas l’ai d’avoir changé, a part peut-être que l’on met plus l’accent sur le plateau en délaissant la conduite (ça vient aussi peut-être de la moto école). Le fait de vouloir poser le genou vient aussi de la démocratisation de la moto, et de la diffusion des motoGP où de plus en plus de jeunes veulent se la jouer à Rossi et autres. Après comme tout le monde, je rêve un jour de poser un genou par terre mais je garde ça pour un dimanche sur circuit après une bonne initiation.

        1. Pour le déhanché, bon pendant la formation, l’interdire pourquoi pas. Après je pense que c’est toujours quelque chose à essayer, ça n’est pas forcément plus mal de jouer de différentes façons sur ses appuis sur sa moto, ça permet de voir comment se comporte d’une la moto, de 2 le motard, tout ça par rapport à la gravité.

          De même jouer sur la pression des jambes sur le réservoir, les appuis sur les réservoirs, les appuis sur les cale-pieds, sur le guidon, et pis après le positionnement des fesses (les premières fois où j’ai un peu déhanché en intérieur, j’avais l’impression d’avoir le postérieur complètement en dehors de la selle, mais ça ne reste qu’une impression). Bon le sorti de genou… j’ai pas de slider, peut être que ça viendra, ça ça reste le truc le moins indispensable pour moi pour le moment. Tout dépend de ses envies en somme (je m’étais amusé à jeter un oeil sur le repaire des motards sur la formation dispensée par BMW, tu as des photos où justement ils te mettent dans des positions « improbables », ça doit participer à la mise à l’aise sur sa moto).

  25. Bonjour,
    Voilà bien accro à ce blog: Heu ya juste une chose que je ne comprends pas, en quoi la position 3 est elle sensée choquer ou surprendre? je suis à peu près convaincu que quand j’ai passé mon permis, en 1999, dans le livret de conduite, il y avait déjà cette fameuse position en V illustrée (que j’avais adopté pour son côté sécurisant ie augmenter la portée du regard).
    La formation au permis a changé? ils l’ont supprimé de ce petit bouquin? j’ai passé mon permis à une période particulière? avant on en parlait pas, après on en parlait plus?

    1. Bonjour et merci à toi Fabien

      Enfin un discours réfléchi et mature dans le monde des motards 😉
      Je commençai à désespérer 😮
      Motard depuis 1985, adhérent FFMC depuis 10 ans dans le 74, je me bats selon mes modestes moyens et ma disponibilité limitée afin de sensibiliser mes confrères, pilotes de 2 roues (notamment les plus jeunes, passant le BSR) : il reste tellement à faire en formation et prévention, respect de l’autre et partage de la route entre usagers multiples !
      La moto a beau être une passion fédératrice des générations, je pense qu’il est de notre devoir d’apporter notre expérience d' »ancien », afin de contribuer à la sécurité de tous.
      Il m’arrive quelquefois d’encadrer des courses cyclistes ( et ainsi épauler les gendarmes) sur route ouverte ou des groupes de potes lors de concentres (port de gilet et encadrement).
      Quelle victoire sur la tragédie lorsque une virée se termine sans accrocs et sans excès ET que tous affichent la banane !
      Je me suis même définitivement brouillé avec un jeune ami, fougueux et talentueux, qui prenait trop la route pour un circuit privé … puisses cela lui avoir préservé la vie car je crois savoir qu’il ne roule plus à 2 roues depuis.
      J’en ai connu un autre, extrêmement doué sur circuit (j’ai tourné à Issoires avec lui) et qui s’est tué sur le chemin du travail à 22 ans, dans un certain virage familier où il aimait améliorer chaque jour sa vitesse …
      Je croise 2 fois par jour le petit panier fixé au poteau téléphonique car je prends le même chemin pour aller au travail.
      Enfin, j’aime à dire ou à entendre le dicton suivant :
      « un bon motard est un motard vivant », respect aux anciens
      V+++
      FranckyGoes

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.