Fidèles compagnons ou véritable danger routier, nos amies les bêtes peuvent s’inviter dans une balade à moto. Comment transporter nos amis à pattes ? Comment éviter la confrontation avec un animal sauvage ? Que faire en cas d’accident de la route avec un animal sauvage ou domestique ?

Première publication en juillet 2008.
Dernière mise à jour en mai 2020.

Commençons par le cas le plus grave.
Ne croyez pas que ça n’arrive qu’aux enduristes : la fréquentation des routes et autoroutes par certains gibiers a nettement augmenté ces dernières années avec la densification du réseau routier et la déforestation. Les territoires de vie des animaux sauvages se réduisent, ils sont amenés de plus en plus souvent à traverser des routes.

Après un accident avec un animal

Près de 25.000 collisions de véhicules avec des animaux sauvages sont recensées chaque année sur les routes françaises : 46% de ces accidents sont causés par des sangliers, 34% par des chevreuils et 5% par des cerfs. Un chiffre qui devrait aller encore en augmentant avec la prolifération constatée de la faune sauvage.

Pour les animaux qui ne sont pas forcément désirés sur le trajet, il est bon de connaître certaines choses, surtout en termes d’assurance.
Quand sommes-nous en tort et où s’arrêtent nos droits ?

1- Si j’ai un accident à cause d’un animal domestique, deux cas de figure :

A – Le propriétaire de l’animal est identifié ou retrouvé plus tard le propriétaire.
Celui-ci – ou son assurance responsabilité civile (RC) du contrat multirisques habitation – paiera la note si l’animal est reconnu « fautif ». Le motard sera dédouané de toute responsabilité.
B – Si aucun propriétaire n’est identifié, l’animal est considéré comme n’appartenant à personne et est assimilé à un animal sauvage.

2 – Si j’ai un accident à cause d’un animal sauvage

Pour un motard assuré tous risques, l’accident sera considéré comme un sinistre sans tiers identifié : il sera indemnisé de tous les dommages matériels (moins la franchise prévue par le contrat).
Un malus pourra lui être appliqué en cas d’absence de preuves de sa non-responsabilité (cas rare dans les collisions avec un animal).

Pour les dommages corporels, le motard sera indemnisé si une garantie corporelle conducteur a été souscrite. Certaines assurances couvrent d’office (sans recherche de responsabilité) leurs assurés en cas de dommages corporels, vérifiez votre contrat.

Pour un motard qui n’est pas assuré tous risques, les dommages matériels seront difficilement remboursables, mais les dommages corporels seront indemnisés par le FGAO.
La loi de sécurité financière du 1er août 2003 a en effet simplifié les démarches d’indemnisation des victimes de ce type d’accidents en créant le Fond de Garantie des Assurances Obligatoires de dommages (FGAO).

Sans se substituer aux protections offertes par l’assurance du conducteur, cet organisme complète ou pallie leur absence dans le cas où l’assuré n’a pas souscrit de contrat « garantie individuelle accident », en réparation des dommages corporels.

Pour ce qui concerne l’indemnisation des dommages matériels, il faut savoir qu’elle n’est pas systématique. Quelques critères sont examinés afin de prévenir d’éventuelles fraudes à l’assurance.

L’indemnisation des dommages matériels par le FGAO interviendra alors soit quand il y a des dommages corporels à déplorer, soit, si ce n’est pas le cas, dès lors que l’animal a pu être identifié.

Pour le passager, celui-ci étant sous la responsabilité du pilote, l’assurance RC du pilote prendra à sa charge ses dommages physiques et matériels.

Un cas particulier : si vous avez un accident avec un animal sauvage « levé » par un chien au cours d’une battue, la société de chasse qui l’a organisée peut être mise en cause, elles sont assurées pour ça.

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Comment éviter l’accident avec un animal

Soyez particulièrement vigilants lorsque vous traversez des lieux où peuvent se déplacer et/ou se cacher du gibier, comme des forêts, des bois ou des champs de cultures hautes qui gênent la visibilité (notamment du maïs ou du tournesol) !

Soyez encore plus vigilants si c’est à des périodes risquées :

  • Le matin tôt et à la tombée de la nuit : ce sont les heures de déplacement du gibier.
  • Lors des périodes de chasse (de septembre à février) : un animal effrayé, rabattu ou en fuite, peut se précipiter sur la route.
  • En avril-mai et en automne : ce sont les grandes périodes de transhumance du gibier.
  • Au printemps, période de reproduction des espèces.

Si vous croisez la route d’un individu isolé, redoublez de vigilance car il y a des chances qu’il soit suivi d’autres, comme c’est souvent le cas des cervidés et des sangliers.

Précision à propos des périodes de chasse

Lorsque l’on pense « ouverture de la chasse », on pense au mois de septembre. Mais en fait, en France, on chasse plus de six mois par an.

L’ouverture générale de la chasse a lieu :

    • le 1er dimanche de septembre en Corse ;
    • le 2ème dimanche de septembre dans le sud de la France (Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Poitou-Charentes, Limousin, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Franche-Comté, Auvergne et Rhône-Alpes) ;
    • le 3ème dimanche de septembre en Pays de Loire, et départements de la Côte d’or, de l’Indre et Loire, de la Saône et Loire ;
    • le 4ème dimanche de septembre dans le Nord de la France (Nord, Picardie, Ile de France, Centre, Haute-Normandie, Basse-Normandie, Bretagne, Champagne-Ardenne, Lorraine, Bourgogne).

Mais il faut savoir qu’à partir du 15 août, les battues au sanglier se pratiquent de plus en plus.
Sur autorisation individuelle, la chasse à l’approche ou à l’affût du sanglier, du chevreuil ou du daim peut commencer dès le 1er juin. Depuis 2005, le renard peut aussi être chassé lors de ces chasses précoces aux sangliers ou aux chevreuils. D’où un risque accru d’en croiser sur les routes.
La fermeture générale a lieu le dernier jour de février. Mais la chasse à courre se tient jusqu’au 31 mars !

Nota : S’il vous arrive d’écraser du gibier ou de rencontrer un gibier blessé ou mort sur la route (ou au bord), n’y touchez pas.
Avertissez la DDE ou les services techniques de la commune la plus proche ou la gendarmerie.
Si vous emportez ne serait-ce qu’un faisan – un sanglier sur une moto, c’est déjà plus dur – dans l’idée de cuisiner un petit civet, cet acte pourra être assimilé à du braconnage (sanctionné par des peines pouvant aller jusque 6 mois d’emprisonnement et 9 000 € d’amende).

En règle générale, il faut nettement ralentir sa vitesse lors de traversées forestières : une moto ne saurait résister à une collision avec un sanglier (surtout adulte), par exemple, et l’accident peut s’avérer mortel pour l’animal comme pour le motard, sans parler d’importants dégâts sur la moto.

C’est impressionnant de voir à quel point un animal d’apparence inoffensive, ne serait-ce qu’un daim ou un jeune sanglier, peut faire de gros dommages sur une bécane, même avec un impact à seulement 60 ou 70 km/h !

Outre les animaux vivants, il faut aussi songer à l’éventualité d’une carcasse d’animal mort restée sur la chaussée après un choc avec un véhicule. En cas de collision, un sanglier mort fait autant de dégâts qu’un vivant…

Sans oublier que le cadavre d’un animal attire d’autres animaux, des nécrophages, avec le risque de sur-accident.
Il importe donc de le faire retirer le plus vite possible par les autorités compétentes. La gendarmerie locale pourra en général vous renseigner au mieux.

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Le plus gros problème avec les accidents avec les animaux, c’est leur caractère imprévisible. A mesure des années et de l’expérience, nous pouvons apprendre à réduire le risque de collision avec une voiture. Avec les animaux, c’est impossible. Vous pouvez avoir parcouru un million de kilomètres sans anicroche et un beau jour, au détour d’une balade tranquille en forêt, un chevreuil ou un daim surgit brutalement, et boum !

Pour prévenir la collision, quelques précautions :

  • garder deux doigts sur le levier de frein pour mettre un bon « coup de patin » très vite.
  • de nuit, se préparer à couper très vite les pleins phares et à klaxonner. La lueur des phares hypnotise et paralyse beaucoup d’animaux, alors que le bruit les fait fuir.
  • monter des sifflets à ultra-sons. Cela ne coûte rien (ou presque), c’est facile à installer (ça se colle sur la moto), ça peut se mettre de façon très discrète, c’est « passif » (pas de consommation d’énergie).

Beaucoup d’interrogations subsistent sur l’efficacité réelle de ces sifflets à ultra-sons.
Je n’ai trouvé aucune étude sérieuse sur le sujet en français. En anglais, un article, paru en 1989, intitulé « Whistles and Whitetails », écrit par Randall P. Schwalbach dans la revue DEER AND DEER HUNTING, et résumé ici fait état de deux études américaines établissant que certains sifflets ne produisent pas de sons aux fréquences annoncées à la vitesse indiquée (50 km/h) et que ceux qui émettent des ultrasons ne sont pas détectables à une distance de 450 à -700 m, mais plutôt de l’ordre de 10 mètres.
De plus, du peu que nous connaissons de l’audition des chevreuils, ceux-ci auraient environ la même plage d’audition que les humains, donc ne pourraient pas entendre les ultrasons.
Enfin, en admettant que les sifflets fonctionnent et que les animaux les entendent, on ne peut être assuré que cela provoque une fuite.

Cela ne fait pas de mal d’en savoir un peu plus sur les us et coutumes de ces braves bêtes, notamment sur les daims, chevreuils et autres cervidés qui se déplacent très rapidement avec des trajectoires imprévisibles.

Il s’agit d’animaux craintifs, qui aiment à se cacher parmi les arbres. Moralité, on ne les voit pas arriver tant qu’ils ne sont pas sur la route.

Leur nourriture favorite est le feuillage tendre et l’herbe grasse. En été, vous risquez donc de les croiser dans les sous-bois ombragés, les lits de rivière, toutes les zones humides et fraîches, voire sur le bord des routes ombragées où ils se délectent du gazon de l’accotement.

De jour et de loin, un petit daim ou chevreuil en train de paître sur le bas-côté pourra ressembler à un gros chien, un petit rocher couvert de lichen ou un gros carton beige. Ce n’est que quand il relèvera la tête que vous apercevrez ses grandes oreilles et peut-être une ramure. A ce moment-là, il est temps de sauter sur les freins…

Les cervidés préfèrent se cacher de jour et se nourrir de nuit.
Il vaut mieux y penser si vous envisagez un trajet de nuit à travers de grandes forêts de feuillus. De nuit, leur robe ne reflète pas la lumière, mais leurs yeux renverront la lumière de vos phares avec un blanc brillant, proche de celui des panneaux réfléchissants. Comment savoir si ce reflet là-bas sur la côté de la route est un panneau routier ou un animal ? Facile : l’oeil de l’animal va cligner. Si vous voyez un panneau vous faire un clin d’oeil, soit vous avez abusé sur la marie-jeanne ou la gnôle, soit c’est un daim qui vous fait face.

A propos des panneaux, tenez-vous vraiment compte de ce joli triangle rouge de danger avec un cerf bondissant qui annonce un passage fréquent de grands animaux ? La plupart des conducteurs ne réagissent pas à ce panneau. Vous faites comme vous voulez, mais si vous rencontrez ce panneau à moto au crépuscule ou à l’aube, à votre place, moi je ralentirais…

Ralentir vous donne plus de temps pour repérer les animaux, pour réagir et effectuer une manœuvre d’évitement. Donc c’est le moment de rouler cool. Si une voiture vous colle au train, c’est le moment de la laisser passer devant, elle dégagera la route.

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Que faire en cas de rencontre avec un animal sauvage ?

Si un gros animal sauvage se pointe soudainement sur votre trajectoire, vous allez devoir prendre en moins d’une seconde une décision cruciale.
Allez-vous ralentir brusquement puis réaccélérer fort, comme pour semer un chien méchant ? Allez-vous effectuer un évitement « pif paf », comme quand une voiture émerge d’une allée ? Allez-vous opérer un freinage d’urgence, comme quand une bagnole vous coupe la route sous le nez ?

Vous pouvez penser que si vous roulez vite, vous passerez plus vite la zone dangereuse. Ou encore qu’en restant à haut régime, le bruit de votre pot d’échappement effraiera les animaux.
Mais un daim ne réagit pas comme un chien ou une vache. Il réagit par rapport à la proximité du danger, plus qu’au mouvement ou au son. Même avec un pot « full barouf », il risque fort de vous regarder arriver, puis de retourner brouter. Jusqu’à ce que vous arriviez tout près (une vingtaine de mètres), et là, il va détaler d’un coup. Il partira d’abord tout droit dans la direction où il est tourné, puis entamera une série de zigzags aléatoires, comme pour échapper à un loup qui le poursuivrait. On n’efface pas des millénaires d’instinct de survie…

Le cervidé partira toujours droit devant lui, quelle que soit la direction dans laquelle il est orienté, et même si sa trajectoire doit le mener sur la route, juste devant votre moto.
C’est pourquoi le seul bon choix est de freiner (vite et fort) dès que vous le voyez.

Pourquoi ne pas faire un évitement ? Parce qu’un évitement suppose que vous puissiez prévoir dans quelle direction partira le daim. Mais après avoir parcouru quelques mètres droit devant lui, sa « tactique » est justement de courir dans des directions aléatoires, pour désorienter ses prédateurs.
Pourquoi ne pas accélérer ? Parce que vous n’êtes pas certain de pouvoir éviter l’animal et qu’en cas de choc, plus vite vous roulerez, plus destructeur sera l’impact.

Afin d’éviter le freinage d’urgence brutal et parfois casse-gueule, une double précaution s’impose : pour freiner le plus tôt possible, gardez deux doigts sur le levier de frein et freinez dès que vous voyez un animal ou tout ce qui pourrait ressembler à un animal à moins de dix mètres du bord de la route.

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Que faire face à un animal domestique errant ou à un troupeau ?

Il n’y a pas que les animaux sauvages qui peuvent poser problème. Les animaux de ferme, vaches, chevaux, moutons, chèvres… sont parfois laissés en dehors des pâtures, on les retrouve paissant ou divaguant au bord des routes.
Et dans les zones pastorales, en début et fin de journée, il n’est pas rare de croiser des troupeaux qui vont et viennent entre la ferme et leur pâture.

Si vous croisez un animal errant seul, passez très lentement. Et si possible, allez signaler sa présence à la ferme la plus proche, surtout s’il est visiblement échappé d’une pâture. Si c’est en Corse, ne vous embêtez pas, c’est normal.

Dans la plupart des cas, les vaches ne se soucient pas tellement des motos, elles ne se sentent pas menacées. Leurs veaux par contre sont souvent nerveux. Comme tous les petits, ils auront tendance à courir vers leur mère s’ils se sentent en danger. Les chevaux sont aussi facilement effrayés, alors méfiance.

Si vous êtes confronté à un troupeau de chèvres ou de moutons en train de traverser la route, n’essayez pas de vous frayer un chemin à coups de klaxon. C’est le meilleur moyen de créer la panique parmi les animaux.

Si le troupeau doit passer sur la route juste à côté de la moto, le mieux est encore de couper le moteur. Laissez le berger ou l’éleveur faire passer ses bêtes le plus vite possible. Le simple fait de laisser le moteur tourner peut effrayer assez les bêtes pour les bloquer et les empêcher de passer.

Par contre, parfois, il est préférable de passer, mais seulement si l’éleveur vous le dit.
J’ai eu le cas une fois dans le Morvan : sur la route (et pas une petite), quatre ENORMES taureaux, genre la tonne bien tassée, qui rentrent tranquillement à l’étable, suivis par la vieille guimbarde de l’éleveur. Vous, je ne sais pas, mais moi perso, quand j’arrive face à face avec un bestiau, je fais pas le malin, je m’arrête et je coupe le moteur. Sauf que là, le premier taureau est resté face à moi. Devant moi, à deux mètres, sans bouger. Et là, tu te demandes que faire. L’éleveur est passé à 2 à l’heure en me disant d’y aller, de passer à côté. Bon OK, go ! S’il le dit… Et ça s’est bien passé.

Autre cas de figure possible : un troupeau au loin, parfois même hors de vue, et un chien de berger au milieu de la route, qui aboie férocement à votre approche. C’est que sa mission est de protéger le troupeau et il perçoit votre moto bruyante comme une menace car il sait qu’elle va effrayer les bêtes. Il aboie donc pour vous empêcher d’approcher.

Un conseil, n’essayez pas de vous approcher, vous allez l’énerver encore plus et il risque même de vous attaquer.
Arrêtez-vous et coupez le moteur : le chien va se calmer et s’éloigner peu à peu. Suivez-le et dès qu’il recommence à aboyer, arrêtez-vous. Cela peut prendre beaucoup de temps.
J’ai connu une fois au Pays Basque où il m’a fallu 10 minutes pour faire 500 mètres en sauts de puce à cause d’un chien particulièrement protecteur…

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Que faire face à des chevaux ?

Que vous soyez sur la route ou sur chemin, il peut vous arriver de croiser des chevaux.
Soit des chevaux d’élevage en liberté, comme des pottoks au Pays Basque, soit des chevaux en randonnée, avec des cavaliers dessus.

Et là, soyez sympa !
Le chevaux sont des animaux assez nerveux, facilement effrayés, surtout par le bruit d’une moto, un véhicule auquel ils ne sont pas forcément habitués. Or sur le cheval, il y a un être humain, pas forcément expérimenté, qui peut tomber, qui va tomber de bien plus haut que nous sur une moto et qui se trouve en général bien moins équipé, moins protégé.

Évitez absolument d’effrayer le cheval !

Lorsque vous croisez des chevaux sur des chemins, l’association Codever vous recommande de vous garer et de couper le moteur.
Laissez passer les cavaliers et repartez ensuite.
Profitez-en pour dire bonjour, c’est quand même plus sympa.

Au minimum, sur la route, coupez les gaz et faites le moins de bruit possible.
Vous pouvez également passer en roue libre et même couper le moteur en vous laissant glisser sur l’élan sur quelques mètres, ça marche aussi et ce n’est pas dangereux.
Évitez juste les changements de cap brusques, les chevaux n’apprécient pas les mouvements soudains.

Et une fois que vous avez passé le groupe de cavaliers, n’en profitez pas pour remettre plein gaz d’un coup.
Les chevaux peuvent être effrayés par un fort bruit soudain, même s’ils sont dans votre dos, surtout s’ils sont dans votre dos, puisque le son du moteur est émis vers l’arrière.
Repartez en douceur et attendez d’avoir parcouru au moins une centaine de mètres avant d’essorer la poignée.

Bon après, avec des chevaux entraînés, habitués au bruit des motos, ça peut aussi très bien se passer…

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Comment transporter un chien

On peut transporter de petits animaux à moto, mais force est de constater que dans la plupart des cas, il s’agit de chiens, en général de petite ou moyenne taille.
Les chats n’apprécient pas trop la moto (encore moins que la voiture) et assez peu de motards ont l’idée d’emmener leur poisson rouge ou leur perruche favorite. Je n’ai encore jamais vu de NAC (nouveaux animaux de compagnie) sur une moto, mais « impossible n’est pas français » et je ne désespère de croiser un jour un serpent, un cochon nain ou un iguane sur la selle arrière d’une Goldwing…

Le leader français de la bagagerie moto, Bagster, a conçu des sacoches de réservoir qui permettent à de petits chiens de nous accompagner pendant nos balades.
Pour un gros chien tel un berger allemand, il faudra prévoir autre chose, mais si ce n’est qu’un yorkshire, à condition qu’il soit un peu habitué, ça passe.

Pour les animaux plus gros, la solution sera une remorque à accrocher à l’arrière de la moto. Il en existe à une roue pour un volume moyen, mais on doit mettre un animal dedans, il paraît préférable de choisir un modèle stable, à deux roues, qui ne penchera pas.

Côté assurance, si vous avez un accident alors que vous transportez votre animal préféré, vous serez assuré comme si vous étiez seul.

Si la compagnie arrive à démontrer que l’accident est imputable à l’animal, ce qui est pratiquement impossible, votre assurance pourrait en prendre prétexte pour refuser de vous couvrir.
Si votre animal a été blessé au cours d’un accident pour lequel vous n’êtes pas responsable, il n’y a aucune raison que votre assureur refuse de faire le recours auprès de l’assureur du responsable.
Si l’assureur de votre l’animal refuse, il faut le mettre en demeure par courrier recommandé de le faire, en demandant que l’affaire soit traitée en droit commun et non en convention.
S’il refuse toujours, ne pas hésiter de le poursuivre en justice en se faisant aider par une association de défense soit des consommateurs, soit des animaux.

16 thoughts on “Le motard et les animaux”
  1. Bonjour FlatFab, tout d’abord un grand bravo pour votre site, que j’épluche en long, en large et en travers depuis sa découverte. Honnêtement, et quel que soit le domaine ou le milieu abordé (y compris hors moto), je n’ai jamais vu un site aussi complet.
    Habitant dans une région propice aux animaux sauvages, il m’est malheureusement arrivé à plusieurs reprises d’en percuter (en voiture) ou d’en voir se faire percuter. Pas a moto heureusement.
    De ces expériences multiples je me permets donc d’apporter ma modeste expérience avec quelques précisions supplémentaires :

    1) la loi a changé, en ce qui concerne la collision avec les grands gibiers (chevreuil, sanglier, cerf), l’automobiliste concerné (on ne parle pas des motards! le cas n’est pas prévu) est en droit de ramener ledit animal s’il est mort, et s’il a prévenu la gendarmerie (comme vous le précisez également et/ou DDE et/ou mairie). C’est en fait une compensation pour le dommage au véhicule/le préjudice moral. Attention strictement interdit pour les petits gibiers (sinon, ce serait trop facile de braconner des faisans de lâchers avec sa voiture…). Bref, bien que nous motards ne soyons pas vraiment concernés par cette loi (on se voit mal tracter un cerf derrière la suzuki…), cela m’amène directement au 2e point :

    2) Avant de connaître cette loi qui est assez récente (voir en bas du commentaire) j’ai malheureusement laissé le ou les chevreuils après les avoir traînés à une quinzaine de mètres de la route. Grossière erreur. Le lendemain ainsi que les jours suivants, ce sont des cadavres de blaireaux ou de renard, qui étaient sur le bas côté, victimes de collisions, attirés par la carcasse. Et donc, potentiellement, des suraccidents et de nouvelles victimes animales, humaines, et matérielles. Maintenant, quand cela m’arrive (en voiture) je le déclare donc par téléphone à la gendarmerie avec le lieu précis, l’heure, mes coordonnées etc, et je peux l’emporter en toute légalité.

    3) Donc dans tous les cas : il est réellement impératif, de prévenir la gendarmerie et la mairie, afin qu’ils puissent enlever le cadavre avant qu’il y ait d’autres accidents ultérieurs à cet endroit. En outre, si la bête est blessée et immobile, idem, il est impératif qu’ils puissent venir mettre fin à ses souffrances. C’est donc une question de responsabilité pour l’animal, mais aussi pour les autres usagers de la route. Bien que choqué par la collision, il faut aussi penser aux conséquences citées plus haut.

    4) sur les 6 collisions auxquelles j’ai été confronté ou que j’ai vues, seulement 2 étaient la nuit. 4 étaient en pleine journée, plein soleil, entre les champs de maïs, en plein été. Là où on se méfie le moins, justement.

    Le lien concerné : https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006833913&cidTexte=LEGITEXT000006074220&dateTexte=20081119&fbclid=IwAR14KGbbU2xEwMaS1UJPqhGXBiVBlcmJlZeh5f8RiroNdK4fBNRlqG3ALGE

    Bonne route à vous, et encore bravo pour votre travail.

    Amicalement,
    Vinh

  2. Article totalement juste, dont mon amie à pu (malheureusement) vérifier les dire il y a 2 jours…

    Il était 2h du matin, la nuit était noire, et nous rentrions chez nous par une petite route que nous empruntons souvent la nuit, car moins giboyeuse que l’itinéraire logique, et surtout majoritairement entourée de champs dégagés, donnant une meilleur visibilité sur les éventuels prétendants au suicide. J’arrive à un carrefour, et ne voyant plus le phare de la moto de mon amie dans les rétroviseurs, je m’arrête, attends quelques seconde et fait demi-tour très inquiet… Et là le drame : je retrouve mon amie par terre à côté de sa moto, ainsi qu’un chevreuil de belle venue agonisant dans le bas-côté. Nous étions à 2km de la maison, il est sorti d’un petit bois jouxtant directement le bitume, sous ses roues, attiré, comme nombre de ses congénères, par la campagne de moisson battant son plein.

    Moralité : la nuit, roulez doucement… Mon amie, qui a été éjectée, s’en sort avec « seulement » une entorse à la cheville, et quelques bleus et courbatures, ainsi qu’une grosse frayeur, car, conscients de la présence d’animaux par chez nous, nous ne roulions qu’à 50-60km/h maximum. La moto, ayant glissée seule sur une quinzaine de mètres, s’en sort avec pas mal de dégâts.

    Donc attention aux moissons, aux passages d’animaux (qui traversent souvent au même endroit, essayez de les repérer sur les routes que vous connaissez). Personnellement, je n’hésite jamais à mettre un coup de klaxon quand un gibier reste trop immobile tandis que je me rapproche de lui, et à signaler sa présence au motard qui me suit quand nous roulons à plusieurs par un code (coup de clignotant indiquant le côté où il se trouve par exemple). Je préfère le voir bouger et pouvoir anticiper que d’attendre de découvrir sa trajectoire une fois devant mes roues. Enfin, comme dit dans l’article, 2 doigts sur le frein et le pieds sur la pédale permettent déjà de gagner une précieuse seconde, et garder des yeux partout.

    Enfin pour les sifflets, si ça vous rassure mettez-en, mais restez vigilants. Mon entreprise en a équipé sa flotte de véhicules depuis plusieurs années, car amenés à rouler de nuit en Sologne notamment (réputée pour sa faune abondante), et nous n’avons constaté aucune baisse des collisions.

  3. Eviter un chien errant et dangeureux? m’est arrivé sur une route assez « space » dans le 06….jamais vu autant de bagnoles calcinées ou désossées et de gens « bizarres » sur une route….d’ailleurs Michelin la déconseille ainsi que les habitants du village sur la montagne …mais gagner 30km ? on y va! Histoire: une saleté de chien (genre 30/40 kg moitié sauvage ) me fonce dessus…..?fonce pour te bouffer….patience! ralentis pour être en 1ere….. avances lentement…(c’est durdur question contrôle) et qq secondes avant la rencontre? FUll gaz et tu le vises dernière seconde! comme une torpille de U-Boat…il .va faire un écart last seconde….car à la place de te choper ou il visait? TU LE VISES! le mien? le salaud? tapé avec mes bottes…un peu de roue arrière sur la queue? et « kaikaikai » dans le ravin!
    Etat d’esprit? aucun! RIEN à FOUTTRE! si ce con est mort? honte à son maître ou celui qui l’a abandonné! Pas faire de sentiments….faillis me tuer pour un chat y a longtemps…..LE PLUS DUR? SELF CONTROL!
    Maintenant ? tant que nous en sommes aux commentaires? c’est vrai que les « travaux publics » se foutent de nous !(surtout dans un dep comme 06 ou en été à 17h tu descends prendre l’apéro chez un pote et y a pas UN CON qui t’annonces qu’ils ont mis du goudrons frais avec moult gravillions dans le macadam fondu! BRAVO!
    Viandage guaranti!
    La FRANCE ? championne du monde des lignes blanches « verglas » »
    Et leurs superbes rallentisseurs rose en plastoque? go my friend…..prends le pas de face mais limite parralèle? t’envoie des roses !à l’hosto!
    Maintenant? chers amis motards? si vous respectiez un minimum de bon sens? = 50% acccidents en moins!
    Ex? ne doublez jamais un « bus à l’arrêt avec passage piéton devant » ou? faites le à 5km/H……logique! =expérience!
    Le pépé? 38 ans de bécanne =ZERO accident= QQ chutes sur circuit= Chrono des keufs à 219km/h (en plaque étrangère) aout 2013!
    Les potes? un brin de jugeotte!

  4. Bonjour,c’est jamais plaisant de voir quelqu’un se fiche par terre,sur la vidéo le gars a l’air mal en point,mais on voit qu’il est en bermuda avec des chaussures bien légères et certainement en bras de chemise,des leçons à tirer pour certain.Encore merci.

  5. Bravo pour ce site qui est la meilleure source d’infos relatives a la moto.

    En ce qui concerne les cervidés (desole pour les accents, clavier qwerty), voici quelques remarques qui emanent de mes chasses:
    Quand un cerf traverse une route, surtout apres la saison des amours, il est fort probable qu’un detachement de son harem le suive. Attendez-vous a voir des biches. Le truc « bien » avec elles, c’est qu’elles sont tres connes, comme les autruches: elles se cachent la tete derriere un arbre en croyant que le corps est dissimule aussi, attendent un instant pour voir si rien de dangereux ne rode, puis s’élancent. Il faut donc reperer le corps de ces graciles mammiferes lorsqu’ils sont caches derriere leur tronc d’arbre.

    V

    1. Merci pour ces infos.
      Encore faut-il préciser (tout le monde ne le sait pas), que la saison du rut pour les cervidés est en automne (période du brame).

      1. Beaucoup plus dangereux: le Bois de Boulogne. Il y a de drôles d’animaux. Ce ne sont pas des cervidés, mais ils ont aussi des cornes tres dur que si on s’empale dessus, ça fait mal!
        Ils se tiennent aussi discrètement derrière les arbres, et peuvent surgir brusquement devant vous. Attention, pour eux, la période de rut, c’est toute l’année!

  6. Salut Fabien et merci pour cet article fort instructif.
    Concernant les sifflets à ultra sons, je me demande si leur utilité est prouvée: Vu la courte portée des ultra sons et le bruit généré par le moteur des motos, est ce bien utile ? De plus, en admettant que les ultra sons soient entendus par le gibier avant le moteur, l’animal effrayé ne risque t’il pas de se comporter de manière totalement irrationnelle, car pris de panique, et donc de créer un risque encore plus important ?
    Je suis preneur de toute info à ce sujet.

    – – –

    Réponse

    L’efficacité des sifflets à ultrasons n’a jamais été prouvée et ne peut l’être.
    Impossible de savoir si l’absence de ces sifflets favorise ou non l’irruption d’animaux sauvages sur la route…

    Mais si on est logique, soit l’animal perçoit ce son (supposé le repousser) et il s’en va.
    Soit il ne l’entend pas et cela ne changera rien.
    Le côté « pris de panique » parce qu’il aura entendu des ultrasons, je n’y crois pas trop…

  7. Salut
    Je viens de tomber sur ton site en cherchant des infos sur les GPS moto. Je le trouve plutôt pas mal et assez sympa a lire – ce qui est loin d’être le cas des site perso d’une façon générale !
    Je me pose quelques questions sur les contrats d’assurance suite a ton article
    http://flatfab.wordpress.com/2008/07/22/le-motard-et-les-animaux/
    Pourrais-tu poster quelque chose en ce sens car, comme l’equipement du motard, c’est un sujet qui va intéresser les nouveaux motards !

    Bonne continuation !

    (PS0 : si tu as deja mis quelque chose en ligne, c’est que je n’ai pas bien cherche ! Desole 🙂 )
    (PS1 : j’écris avec un clavier us donc il va peut-être manquer quelques accents !)
    (PS2 : ça n’a rien avoir mais tu devrais protéger tes commentaires contre les spams, c’est trop facile…)

    – – –

    Réponse

    Salut,
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    Pas de problème pour un article sur les assurances, mais le sujet est un tout petit peu vaste, alors si tu peux préciser ce qui t’intéresse…

  8. bonjour,
    et un grand coup de chapeau pour ton site.
    j’habite le var, motard et chasseur sur les petites routes il faut etre vigilent aux pierres sur la chaussée elles sont souvent synonyme de passage d’animaux, donc autant que possible ralentir…….

    Bonne route à tous.

    – – –

    Merci du tuyau !

  9. Bonjour,
    Et pour les aventuriers assoiffés de grands espaces, méfiance avec les autruches sur les pistes africaines.
    Elles ont la fâcheuse tendance à faire comme nos poules métropolitaines; c’est à dire à traverser juste devant le véhicule qui arrive (expérience vécue) !!!
    Heureusement, elles sont peu nombreuses sur nos routes.
    Bonne route à tous.

  10. Salut,
    Et bravo pour ton site. Dans la rubrique « risque d’accident avec animal sauvage; que faire ? », j’ajouterais – après plusieurs milliers de km notamment dans les Landes de jour comme de nuit – que je suis bien d’accord avec toi sur l’option quasi-exclusive du freinage d’urgence. Car l’évitement risque aussi de s’avérer un mauvais choix eu égard l’environnement : Dans les landes, on ne compte plus les caisses qui vont se crasher dans les platanes qui bordent les routes. En bécane, un évitement mal négocié, la nuit ou sur chaussée humide, et c’est le casque ouvert en 2 contre un arbre, avec la tronche itou !… C’est que le platane, c’est du lourd ! 🙂

  11. Salut.
    Bravo pour ton site.
    Mais je tiens à apporter mon expérience car dans un paragraphe, tu dis « Le cervidé partira toujours droit devant lui, quelle que soit la direction dans laquelle il est orienté » mais personnellement, en octobre dernier, je suis tombé sur un chevreuil un peu con car après avoir traversé ma route de droite à gauche, lorsque je suis arrivé à peu près 10 mètres de lui, il a fait le chemin inverse. Habitant les Landes Girondines, j’ai pris l’habitude de me méfier de tout ce qui bouge. Sur ce coup, j’avais les deux doigts sur le frein ainsi que le pied mais je l’ai touché à environ 70km/h, juste avant l’impact, après avoir bien ralenti, j’ai relâché les freins et tenu fermement le guidon et j’ai laissé faire le poids cumulé de la bécane (un 1000CBR) plus le mien (ancien pilier de rugby) plus la force d’inertie. résultat, je l’ai touché au cuissot et il a fait un petit soleil. Pas de dégâts pour lui, ni pour moi et la bécane. Un coup de bol qui ne devrait pas marcher à tout les coups alors, la prudence à tous.
    Salutations motardes.
    Hervé

  12. N’oubliez pas qu’un animal peut en cacher un autre : les chevreuils sont régulièrement en petits groupes en hiver ou au printemps. Vous pouvez apercevoir au loin un de ces cervidés traversant la route et croire le danger écarté. Erreur, mieux vaut se méfier et ralentir nettement, d’autres chevreuils peuvent rejoindre le premier et traverser la chaussée à leur tour.

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