Le démarrage en virage serré suppose un pré-requis impératif : vous devez connaître, maîtriser et garder le point de patinage de l’embrayage de la moto.

Publication en décembre 2024

Pour un démarrage en virage serré sans perte d’équilibre, vous devrez :

  • trouver rapidement le point de patinage de l’embrayage et le conserver de façon stable, sans prendre de vitesse et sans venir en roue libre ;
  • garder le guidon braqué, ne pas redresser la roue avant.

Avant de démarrer, préparez tranquillement votre action.
Respirez profondément et pensez aux cinq points que vous devez mettre en place avant de partir.

  1. Guidon : braqué à fond dans la direction voulue.
  2. Pieds : pied intérieur au sol, pied extérieur en appui sur le repose-pied.
  3. Gaz : monter le régime moteur, garder du gaz.
  4. Regard : tête tournée dans la direction voulue.
  5. Embrayage : venir au point de patinage.

Placez votre regard là où vous voulez aller, vers la sortie du demi-tour, c’est-à-dire sur le premier plot du slalom, au centre de la piste.
Regardez à votre hauteur, pas vers le sol. Ne regardez pas juste devant votre roue. Gardez bien la tête tournée.

Penchez votre buste légèrement vers l’avant, détendez vos bras.
Avec les mains posées sur le guidon braqué à fond, fléchissez le coude extérieur vers le sol : vos épaules vont naturellement sortir vers l’extérieur, ce qui va vous aider à mettre de l’appui sur le repose-pied extérieur.
Ce n’est pas impératif, mais ça aide !
A l’inverse, ne penchez surtout pas le corps à l’intérieur, cela augmente le risque de perdre l’équilibre et de poser des pieds au sol.

Mettez la moto en appui sur votre jambe intérieure.
Gardez bien le guidon braqué et si votre taille le permet sans vous mettre en difficulté, inclinez la moto vers l’intérieur.
Plus elle sera inclinée, plus vous réduirez le rayon de braquage et donc tournerez serré.

Quand vous vous sentez prêt(e) à démarrer, restez débrayé et mettez du gaz.
Pas besoin de faire hurler le moteur, mais il ne faut pas rester sur le ralenti non plus. Faites ronronner le moteur, avec un régime de 3.000 tours/minute environ. Mieux vaut en mettre trop que pas assez !
Ne laissez pas le compte-tours retomber au régime de ralenti (en général, autour de 1.000 tr/min.).

Attention, gaz d’abord, embrayage ensuite !
Gardez bien du gaz et relâchez le levier d’embrayage pour l’amener au point de patinage.

Quand la moto commence à avancer :

  • embrayez un tout petit peu (1 mm de plus),
  • gardez bien du gaz,
  • gardez les yeux fixés sur votre objectif
  • et surtout, gardez le guidon braqué.

Si vous laissez le guidon se redresser, la moto va se redresser et élargir sa trajectoire.
Maintenez le guidon braqué pour maintenir la moto inclinée vers l’intérieur du virage.

Si vous le souhaitez, vous pouvez conserver la jambe intérieure sortie (tendue vers l’avant), mais sans que le pied touche le sol.
Cela peut vous sécuriser. En cas de perte d’équilibre, vous pourrez facilement redresser la moto en poussant sur votre jambe.
A l’examen, cela ne constitue pas une faute, tant que le pied ne touche pas le sol.

Mais si vous gardez bien le point de patinage avec du gaz, vous ne pouvez pas perdre l’équilibre, c’est impossible !

Pendant votre démarrage, gardez bien l’appui sur le pied extérieur (avec les épaules sorties), restez sur le point de patinage, maintenez du gaz… et tout ira bien.

Astuce : vous pouvez aussi choisir de « lancer » la moto pour prendre un peu de vitesse dès le premier mètre et atteindre les 7-8 km/h qui vont stabiliser la moto grâce à l’effet gyroscopique des roues.
Dans ce cas, dès que vous avez pris un peu de vitesse, il faut :
– de nouveau débrayer au point de patinage (sans freiner)
– incliner la moto en appuyant sur le guidon intérieur vers le bas

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