Prendre du plaisir sur l’angle suppose d’être certain de sortir vivant du virage. Cette sécurité repose avant tout sur l’anticipation, la préparation de la trajectoire et la gestion de votre allure…

Première publication en juin 2012
Dernière mise à jour en février 2024

Ces propos sont issus de mon expérience personnelle, nourrie des conseils d’autres motards et d’instructeurs professionnels.
Certains points peuvent être discutés ou affinés.

La conduite en courbe dépend de quatre points :

  1. votre position sur la moto, (traitée en première partie),
  2. la position de votre moto sur la chaussée (voir la deuxième partie),
  3. la gestion de l’allure
  4. et enfin votre regard sur la route (quatrième partie).

Pour le cas particulier des virages en épingle, lire Négocier un virage en épingle.

Articles à lire en complément :
Le contre-braquage, technique d’inclinaison par le guidon
Rattraper un virage mal engagé
Mieux comprendre la trajectoire de sécurité

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* * *

Mon apprentissage

La gestion de l’allure est une des choses que j’ai personnellement mis le plus longtemps à acquérir.

L’allure, ce n’est pas seulement la vitesse. C’est aussi le rapport de boîte engagé, l’utilisation des freins et la gestion des gaz.

Tout compte car tout influe sur le comportement de la moto : suis-je en train d’accélérer, de décélérer, de garder les gaz constants ? Est-ce que je freine de l’avant et/ou de l’arrière, fort, un peu, pas du tout et quand ? En quel rapport suis-je et quand dois-je en changer ? Mon embrayage est-il embrayé, débrayé, au point de patinage ?

Au tout début, comme beaucoup de débutants, j’arrivais en freinant assez fort, sans forcément changer de rapport, je passais le virage en me traînant et je réaccélérais ensuite.
J’avais bien compris la trajectoire, j’avais plutôt une bonne position, je regardais bien loin… mais je me faisais systématiquement larguer à partir du milieu du virage et la moto élargissait sa trajectoire en sortie.

Puis on m’a appris la technique dite d’enroulé rapide, qui utilise le frein-moteur et le couple pour freiner le moins possible.
J’ai appris à entrer en virage beaucoup plus fort, donc à incliner très loin, je faisais tout frotter, mais le problème demeurait : je me faisais reprendre en sortie.
J’avais beau peaufiner ma position et placer exactement mon regard, je sentais ma moto élargir systématiquement sa trajectoire en sortie, comme entraînée par son poids, ce qui m’obligeait à couper mon accélération ou à accélérer plus tard.
Pendant longtemps, j’ai mis cela sur le compte de l’embonpoint de mes grosses motos routières.

Cela m’a pris longtemps et pas mal d’arsouilles avec des copains venant du circuit pour comprendre un truc fondamental : il faut garder du gaz en permanence dans le virage !
Et pour cela, il faut rétrograder en entrée de virage…

Évident, me direz-vous, et je le faisais.
Bien à l’avance du virage, je rétrogradais un rapport, voire deux, pour me ralentir grâce au frein-moteur.
Cela m’évitait de freiner de l’avant, ce qui évite le « verrouillage » de la direction et permet d’incliner. Certes…

Sauf que rétrograder ne sert en fait pas du tout à ralentir !
Du moins, pas seulement…

Principes de l’allure en virages

Il ne faut JAMAIS entrer « à fond » dans un virage dont on ne voit pas la sortie et/ou dont on ne connaît pas le tracé.

Rappelons qu’environ 30% des accidents mortels à moto n’impliquent pas de tiers identifié, c’est-à-dire que le motard s’est sorti tout seul comme un grand… en général parce qu’il a joué au con en virage !

Le but n’est pas d’arriver sur le virage « moins vite », mais tout aussi vite (ou presque), avec un régime moteur supérieur.

Il faut rétrograder, oui, mais aussi et surtout garder du gaz, voire en mettre un peu plus.
Pas spécialement pour aller plus vite, mais pour faire monter le régime dans les tours, ce qui va augmenter l’adhérence de la roue arrière.

Là aussi, j’ai mis du temps à comprendre.
Pour moi, « augmenter le régime moteur » signifiait forcément « augmenter la vitesse ».
Or la vitesse en entrée de virage est l’ennemie.

Pourquoi ?

Parenthèse de physique.

En virage, la moto est soumise à une force centrifuge.
OK, les physiciens vont me jeter des pierres, ce n’est pas exactement ça. Je sais, la force centrifuge n’est pas une vraie force, au sens purement physique du terme. Passés les débats sémantiques, revenons à la pratique.

L’énergie cinétique (emmagasinée par un objet en déplacement, au hasard une moto) varie selon deux paramètres : la masse de l’objet (son poids) et sa vitesse de déplacement.
Sauf que dans l’équation, la vitesse pèse bien plus lourd (jeu de mots) car l’énergie cinétique augmente selon le carré de la vitesse.
Disons pour faire simple que, si vous allez deux fois plus vite, l’énergie cinétique sera elle quadruplée. Si vous triplez la vitesse, l’énergie cinétique sera multipliée par neuf.

Là, on arrive dans un virage et un troisième paramètre entre en jeu : le rayon du virage, son angle de courbure.
Mais le facteur principal de la force centrifuge reste la vitesse angulaire, car elle augmente toujours de façon exponentielle (au carré). C’est pour ça qu’avec une même moto, un même motard et dans un même virage, le fait d’arriver juste 10 km/h plus vite augmente BEAUCOUP la force centrifuge.

Il est évident qu’il ne faut pas arriver plus vite dans le virage que dans la ligne droite qui le précède et qu’il est même plutôt recommandé d’arriver moins vite.
Tout le monde le sait ou tout au moins le ressent.
Il faut adapter sa vitesse AVANT le virage, de façon à maintenir une vitesse constante PENDANT le virage.

Or monter le régime moteur, faire plus de bruit, donne l’impression d’aller plus vite…
Il m’a fallu un moment pour réaliser qu’à accélération égale, descendre les rapports fait monter le régime moteur, mais maintient la vitesse égale.

Et par quel miracle cela améliore-t-il la tenue de route ?
L’accélération transmise à la roue arrière entraîne un changement de la répartition des masses.
Quand on freine ou qu’on décélère, cela charge la roue avant et déleste la roue arrière : la direction devient plus lourde, la moto s’incline plus difficilement et en sortie, sur l’accélération, la roue arrière dérive, glisse doucement vers l’extérieur, ce qui fait élargir la trajectoire.
Alors que quand on maintient la vitesse en rétrogradant, le surcroît de couple charge l’arrière et allège l’avant : la moto s’incline plus facilement, l’arrière colle à la route et évite la dérive en sortie de virage.

Pour mieux comprendre, lire Comprendre la dynamique moto (1/2).

Gestion de l’allure par phases

Depuis que j’ai pigé ça, j’arrive plus « fort » (avec plus de régime moteur) en approche de virage.

A l’approche du point d’entrée :

  • je freine plus ou moins,
  • mais surtout je rétrograde,
  • puis je remets du gaz pour placer le régime moteur en-dessous du régime de couple maximal.

En zone d’entrée :

je maintiens l’accélération constante, tant que je ne vois pas la sortie.

A partir du point haut, dès que je vois la sortie du virage :

j’accélère progressivement pour encore augmenter l’adhérence de la roue arrière au moment où j’incline le plus.

Dès le point de sortie, si la route sort en ligne droite :

j’accélère encore, éventuellement à fond, ce qui a pour effet de m’aider à redresser la moto.

Gestion de l’allure par commandes

La gestion de l’allure concerne principalement trois commandes : accélérateur, frein, sélecteur de rapport.

Sélecteur de rapport

On me demande souvent sur quel rapport il faut entrer en virage.
Ma réponse est simple : le rapport qui permet de garder du gaz sans aller trop vite.

Ce ne sera jamais en 6e, sur le dernier rapport.
A moins d’une grande courbe bien large sur voie rapide, le 6e rapport n’offre pas assez de couple pour assurer une bonne stabilité à la moto.
Même à 90-100 sur départementale, même à 110, il faut repasser en 5e.

A l’inverse, il est très rare de repasser la 1e pour un virage à moto.
Le premier rapport étant le plus coupleux, il est difficile de gérer souplement les gaz, l’accélérateur est généralement trop brutal.
Passer la 1e pour tourner ne servira que dans un virage en épingle serrée, voire en dévers.

La plupart des virages que vous aurez à négocier se prennent donc en 2e, 3e, 4e ou 5e.

Comment choisir le bon rapport ?

Selon ce que vous percevez du virage en phase d’approche, vous allez adapter votre vitesse (en km/h), donc en général ralentir.
Et adapter le rapport de boîte pour rester dans la bonne plage de régime moteur.

Dans le cas d’une conduite « dynamique », l’objectif est de sortir du virage sur le régime de couple maximal du moteur.
Pour entrer dans les détails, lire Réflexion sur vitesse et puissance.

Le couple, c’est la capacité d’accélération du moteur.
Le régime de couple maximal se situe en général à peu près à mi-chemin entre le régime de ralenti et le régime de puissance maximale.
Pour le connaître avec exactitude, consultez le manuel de votre moto ou sa fiche technique sur le web.

Dans la mesure où le but est de sortir du virage sur le couple maximal (ou juste en dessous), il est évident qu’il faudra entrer dans le virage à un régime inférieur… mais pas trop en dessous !

Beaucoup de motards pensent rouler « sur le couple » en gardant un filet de gaz à 2.000 tours par minute.
Sur un gros V-twin, c’est valable.

Mais avec les autres moteurs, le régime d’entrée en virage sera bien supérieur : comptez entre 1.500 et 2.000 tours en dessous du régime de couple maximal.

Ce régime sera sans doute bien au dessus de celui que vous adoptez d’habitude. Vous trouverez sûrement que le moteur fait du bruit, voire trop de bruit. Il faudra accepter de changer vos habitudes.

Pour parler des moteurs que je connais bien, avec un bicylindre à plat de plus de 1.000 cc (moteur BMW flat-twin de type Boxer, en 1100, 1150, 1200 ou 12550 cc), il faut engager le virage avec un régime entre 4.000 et 6.000 rpm.

Pour un moteur quatre cylindres entre 500 et 1000 cc, on sera plutôt sur des régimes de l’ordre de 7.000 à 9.000 rpm.

C’est ce régime moteur d’entrée en virage qui déterminera le choix du rapport de boîte.
En approche du virage, vous allez devoir coordonner le rétrogradage avec le freinage.

Les freins

Deux cas de figure principaux :

  • soit vous arrivez d’une ligne droite,
  • soit vous sortez d’un virage précédent.

Si vous enchaînez les virages rapprochés, votre allure restera globalement constante.
Si vous arrivez en ligne droite sur un virage, surtout en aveugle, votre allure va forcément changer.

Ces deux cas de figure se rapprochent dans le cas d’une conduite « sportive », avec forte accélération en sortie de virage avant d’arriver sur le suivant.

Dans tous les cas, vous distinguerez deux moments :

  • en approche de virage, en ligne droite, on freine principalement de l’avant ;
  • dans le virage, quand la moto est inclinée, on freine principalement de l’arrière.

Pour entrer dans les détails, lire Freiner à moto (et en scooter) – Deuxième partie.

Tant que la moto est droite, il est préférable de freiner fort et court, afin de s’assurer d’avoir relâché le frein avant pour entrer en virage.
Il s’agit d’un freinage de ralentissement, et non d’arrêt, encore moins d’urgence.
On va donc freiner de l’avant, à deux ou trois doigts, éventuellement avec du frein arrière d’abord (en premier, pas en même temps) pour mieux asseoir la moto.

Le point le plus important : il faut de préférence avoir relâché le levier de frein avant au moment d’engager le virage, quand la moto commence à pencher.

Néanmoins, il reste possible (techniquement délicat, mais possible) de freiner de l’avant dans le virage, avec la moto inclinée, sur l’angle.
Oui, on peut freiner de l’avant sur l’angle ! Mais c’est délicat et il est préférable d’éviter d’avoir à le faire.
Pour en savoir plus, lire Freiner sur l’angle.

L’accélérateur

Le contrôle de l’accélération est très important.
La vitesse d’entrée dans un virage peut varier selon la nature du virage, le type de moto, le niveau du conducteur (ainsi que selon un certain nombre de paramètres aléatoires, comme l’adhérence du revêtement, la météo, la qualité des pneus, l’humeur du motard, etc.).

Mais dans tous les cas, la gestion de l’accélération suivra à peu près cette progression :

  • 1/3 des gaz en entrée de virage,
  • 2/3 des gaz jusqu’au point haut,
  • 3/3 des gaz en sortie (seulement en sortie de virage et seulement si vous en avez envie).

Le passage entre « deux tiers de gaz » et « trois tiers » correspond au régime de couple maximal, variable selon votre moto.

Il n’est pas du tout impératif ou nécessaire de dépasser le régime de couple maximal pour aller chercher la puissance.
Si vous le faites, cela ne doit se faire qu’en ligne droite, avec la moto droite.

Entre chacun de ces stades, il faut absolument conserver un contrôle souple, doux, progressif de l’accélérateur.
Jamais de brusquerie !

Si vous appliquez ces deux règles simples, vous vous sentirez beaucoup mieux en virage :

  1. Ne jamais couper les gaz, toujours garder de l’accélération sur l’angle ;
  2. Ne jamais accélérer brutalement dans un virage, tant que la moto est inclinée.

Le leitmotiv de la gestion des gaz selon l’instructeur américain Keith Code est : « Once the throttle is cracked on, it is rolled on evenly, smoothly, and constantly throughout the remainder of the turn. »
Une fois qu’on a commencé à ouvrir les gaz, il faut les garder de façon stable, souple et constante tout au long du reste du virage.

 * * *

Résumé et conseils

Si je résume la gestion de l’allure en virage :

  • Il n’est pas bon d’entrer en virage en forte accélération, cela va considérablement augmenter la force centrifuge.
  • Il ne s’agit pas non plus de freiner après la zone de découverte, car cela va verrouiller la direction et empêcher d’incliner.
  • Le mieux est d’entrer à vitesse stabilisée, mais avec du gaz, en n’hésitant pas à descendre au moins un rapport.

Si vous débutez et ne savez pas trop par quoi commencer, le meilleur conseil que je peux vous donner est de vous forcer à ne plus freiner de l’avant en entrée de virage.

Même si vous devez pour cela arriver « lentement », pas grave. Progressivement, vous arriverez plus vite.
L’important est d’oublier le frein avant, au moins dans un premier temps.

Si vous ne freinez pas, vous serez obligé de regarder loin, de peaufiner une trajectoire en extérieur et d’incliner pour perdre de la vitesse.

Décélérez au frein moteur (en tombant un rapport, voire deux) et par la mise sur l’angle.
Pencher vous fait perdre de la vitesse car la surface de contact entre le pneu arrière et la route étant moins grande, la force de traction transmise à la route est moins importante. Pencher vous fait ralentir, souplement, en conservant à la fois motricité et maniabilité.
Par ailleurs, rétrograder fait monter le régime moteur sans augmenter la vitesse, ce qui améliore là aussi la motricité, donc la maniabilité.

Si dans le virage, vous avez la sensation d’élargir, d’aller trop vite… trois choses à faire :

  1. tourner la tête vers la sortie (pas juste les yeux, mais vraiment la tête !),
  2. pousser plus fort sur le guidon intérieur,
  3. freiner doucement de l’arrière.

Ensuite, quand vous vous sentirez plus à l’aise, vous pourrez arriver plus vite et réintroduire du frein avant dans la zone d’entrée, toujours rétrograder et, progressivement, garder de plus en plus de gaz dans le virage et en remettre de plus en plus tôt.
C’est là que se fait la vraie différence.

Pour en savoir plus sur la gestion de l’accélération en virage, lire « Comprendre la dynamique moto« .

* * *

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Cela ne servira toutefois pas à grand-chose si votre regard est mal placé.
Pour cela, lire Prendre un virage : le regard.

172 thoughts on “Prendre un virage : l’allure”
  1. Bonjour, déjà merci pour vos tuto et votre travail.

    Je m’emmêle un peu entre les termes mettre du gaz, avoir de l’accélération et accélérer.

    En gros j’ai bien compris qu’il fallait arriver dans la courbe un peu en dessous du couple max. Par exemple je me présente dans mon virage à 6000 tr. Mais dois-je garder la poignée constante de façon à ce que mon régime augmente quand même ? (jusqu’à 7000 par exemple). Car dans la vidéo il garde le même régime dans le virage. Du coup il n’y a pas d’accélération ni + d’adhérence sur la roue arrière. Si ?

    1. Il y a effectivement une confusion entre les termes gaz (la poignée de gaz étant l’accélérateur de la moto), et accélération, qui signifie augmentation constante de la vitesse. Une accélération de 1 m/s2 (seconde au carré) aboutit à une augmentation de ma vitesse de 1 m/s à chaque seconde.

      Une fois que tu es dans la zone de découverte, tu dois juste garder un filet de gaz de façon à conserver une vitesse et un régime moteur à peu près constants jusqu’au moment où tu vois la sortie du virage (point haut). Sinon, tu accélères en entrée de virage et tu te retrouves de l’autre côté de la route… La traction, tu l’as acquise dans la zone d’entrée en ayant ajusté ton couple moteur.

      Ce n’est qu’une fois que tu as franchi le point haut que tu rouvres progressivement les gaz pour provoquer une accélération de la moto (zone de sollicitation).

  2. J’ajouterais (avec l’aide des ouvrages américains recommandés) que la mise sur l’angle du pneu fait que le rayon/diamètre du pneu au contact avec la route diminue (par rapport à celui en position verticale) ; quel que soit le rapport choisi, pour garder une vitesse constante il faut donc augmenter légèrement le régime du moteur par rapport à celui que l’on avait en position verticale avant la mise sur l’angle.

    1. Bien vu ! C’est aussi la raison pour laquelle il faut incliner sa moto pour négocier des demi-tours à basse vitesse avec le plus petit rayon de braquage possible.

  3. Bonjour,
    et merci pour cet article et les commentaires très intéressants. J’ai une question que je ne trouve pas abordée pour l’instant, et sur laquelle j’ai du mal à me faire « une religion ». Le contexte : je roule en 125 depuis dix-huit mois assez régulièrement, et je me suis inscrit depuis quelques mois au permis (je retarde la progression pour cause d’hiver, et pour accélerer le rythme des leçons au printemps). Deux cours de plateau, un cours de circu à ce jour. Et une grande découverte : l’utilisation du levier d’embrayage à vitesse lente, mais aussi en circulation. Il y a une semaine, première sortie en circulation, et le moniteur commence par nous emmener en montagne. Et là, grande découverte : dans un virage en épingle, et ce en montée, ou en descente, le moniteur nous demande d’aborder le virage sur le second rapport, donc après un freinage dégressif vigoureux juste avant le virage, sans relâcher tout à fait ni le frein arrière ni le frein avant lorsqu’on entre dans le virage, mais sans appuyer non plus comme un bourrin, juste avec une pression de contrôle, et de négocier l’épingle débrayé, levier d’embrayage tiré vers la poignée, avant de relancer rapidement en sortie de virage. Au niveau du feeling, ça passe plutôt bien, la roue avant récupère beaucoup de « légèreté » et de mobilité directionnelle. Mais je ne pratiquais jamais comme ça sur la 125 où je mettais un point d’honneur à virer avec un rapport engagé et verrouillé, un peu comme en voiture, et avec l’idée que le fait de débrayer fait perdre de l’adhérence, ce qui paraît une mauvaise idée en virage. Ayant totalement confiance dans le moniteur, je m’efforce d’appliquer la technique, mais j’aimerais bien savoir ce que vous en pensez. Idem en plateau, où tous les demi tours sont négociés débrayé. Merci pour votre éclairage.

    1. En premier lieu, si tu as un moniteur qui vous emmène en montagne pour vous apprendre à conduire, tu as beaucoup de chance. Profites-en bien.
      Ensuite, es-tu sûr d’avoir bien compris que ton moniteur vous demandait de débrayer complètement ? N’essayait-il pas plutôt de vous amener à utiliser le point de patinage dans les virages en épingle ?
      Fabien a parfois avec ses stagiaires des exigences un peu particulières, comme celle de descendre une route sinueuse de 5 km en roue libre sans toucher le guidon. On peut ainsi négocier des virages sans risquer de chuter, à condition d’avoir une vitesse suffisante à l’entrée du virage. Le but de cet exercice est tout simplement de te faire comprendre l’importance de l’appui des pieds et de ta position sur la moto quand tu prends un virage. Le débrayage n’est donc pas forcément l’ennemi absolu de la motricité de la roue arrière dans un virage.
      Mais revenons-en à ton moniteur. Si j’interprète bien ton message, il essaye de vous initier à une pratique inconnue des automobilistes, et apparemment des conducteurs de 125 😉 , l’utilisation du point de patinage. Si c’est le cas, c’est très astucieux. Cette technique te sera très utile non seulement pour le plateau, t’évitant de caler dans les passages à allure très lente, mais aussi sur les routes de montagne très sinueuses, quand tu voudras garder du couple pour accélérer en sortie d’épingle.
      Avec l’expérience, tu t’apercevras que la maîtrise du point de patinage est un point fondamental dans la conduite d’une moto.
      Fabien, j’ai pas trop raconté de conneries, ça va ? 😉

      1. J’essaye de t’expliquer un peu mieux. Si tu ne touches pas l’embrayage pendant le passage d’un virage en épingle, tu auras un régime moteur très bas en sortie, et donc un couple très bas, et donc une accélération très faible.
        Si, en revanche, tu es sur le point de patinage, ton régime moteur sera plus élevé, et, en embrayant progressivement, tu profiteras d’un couple proche du couple maximal qui te permettra de sortir comme une balle de cette épingle. Tes sensation seront bien meilleures. Si tu as choisi une vitesse et une trajectoire adaptées, tu auras en plus une très bonne sécurité.
        Amicalement,
        Philippe.

        1. Merci pour cette réponse très rapide, qui confirme mon bon feeling… Je suppose qu’il ne faut pas en déduire que toute courbe doit être négociée avec un passage au point de patinage, mais qu’il faut réserver ça aux épingles bien sévères. Ou à la circulation en ville avec faufilage et remontée de files.

          1. Fabien confirmera sans doute, mais oui, c’est exactement ça. Continue, tu as l’air d’être bien parti.
            Amicalement,
            Philippe.

  4. Je ne nie pas la validité des conseils exposés, nés de la pratique et de l’intuition. Par contre, lorsque l’auteur tente l’explication physique, je vois des erreurs de raisonnement.
    1)  » Il m’a fallu un moment pour réaliser qu’à accélération égale, descendre les rapports fait monter le régime moteur, mais maintient la vitesse égale. »
    Sorry, but non, á vitesse égale et accélération égale, non, on aura pas plus de couple en rétrogradant. On aura plus de couple disponible pour accélérer, certes. Mais si on garde la même vitesse et la même accélération, an aura plus de couple sur l’arbre moteur, mais toujours la même valeur de couple á la roue arrière.
    Donc : « Alors que quand on maintient la vitesse en rétrogradant, le surcroît de couple charge l’arrière et allège l’avant » = FAUX.
    2) « Pencher vous fait perdre de la vitesse car la surface de contact entre le pneu arrière et la route étant moins grande, la force de traction transmise à la route est moins importante. »
    Pencher ne fait pas perdre de la vitesse parce que la force de traction diminue. Cela est uniquement vrai lorsque nous sommes en dérapage, controlé ou non ! sans dérapage, á vitesse et accélération égales, la force traction est déterminée par la puissance …( c.a.d le couple, selon le rapport de transmission), et ne diminuera en aucune façon par le fait d’incliner. Et c’est la différence entre une moto et une auto tractée. Avec cette dernière, la force motrice suit le virage. En moto, la force motrice est fournie par la roue arrière; or l’action sur le guidon crée une différence angulaire entre les deux roues … faute de quoi, ce ne sera pas : »Silence, on tourne ‘ » mais :  » On fait du bruit, mais on ne tourne pas! ». Le ralentissement automatique en virage est provoqué par le déphasage angulaire entre les deux roues et sa conséquence : la création d’une force centripète, … qui doit ben prélever de l’énergie quelque part .. et donc nous ralentir.
    3) Incliner ou non n’est pas une question pertinente. L’inclinaison est obligatoire sur un deux roues; on ne choisit pas son inclinaison, on choisit sa vitesse; á vitesse et courbure donnés, inclinaison donnée. On peut toujours essayer de tourner sans pencher. Mieux vaut alors se munir d’un cuir renforcé ! Sur un quatre roues, l’inclinaison automatique est « absorbée », – ou limitée, devrait-on dire – par les interactions complexes entre le différentiel, les suspensions droite et gauche, la compression et décompression des pneumatiques droits et gauches …. autant de « features » qui, obviously, n’existent pas sur un deux roues.
    Bien sur, l’inclinaison servant á rééquilibrer les masses, elle ne dépendra pas que de la vitesse et de la courbure, mais aussi de la position sur le vélo !

    1. salut tes remarques sur la physique sont passionnantes (à mes yeux) , mettre la moto « en pression » sur la roue arrière aide à tourner et celà est plus facile en baissant d’un rapport pour accélérer (plus ou moins doucement), je suis curieux de l’origine de cette force « centripète »( fuge vers l’extérieur du virage, pète vers le centre du virage : on est d’accord?) dont tu parles … il me semble que la centrifuge trouve son énergie déjà dans l’angle entre les roues et se trouve conséquente du changement de direction (inertie) . mais je ne trouve pas souvent de gens assez « calés » pour expliquer le phénomène physique….
      Marco

    2. C’est bizarre, je croyais qu’à vitesse égale, le fait de descendre les rapports augmentait le nombre de tours/minute (vérifié), reflet de l’augmentation du couple.

      1. Pas toujours.
        Descendre un rapport va augmenter le nombre de tours minutes mais va diminuer le couple si on est après le couple maxi

        1. Certes, mais dans le cas qui nous occupe, celui de la conduite en virages sur route ouverte, on est rarement, voire jamais, au-dessus du couple maximal du moteur.
          Le problème de la plupart des motards pas à l’aise en virage est justement qu’ils restent très très loin en dessous.

    3. J’avoue humblement mes limites en matière de physique, mais à raisonner en termes de pure théorie, on en oublie parfois la réalité.
      Je ne suis pas physicien, j’emploie peut-être des mots pas forcément pertinents, je fais parfois des raccourcis… mais le fond n’en reste pas moins valable.

      3. Il est possible de tourner sans incliner… la moto.
      Ce qui compte est de déporter le centre de gravité de l’ensemble du véhicule, motard et moto, vers l’intérieur du virage. Il est possible de changer de direction en gardant la moto droite si le centre de gravité du motard se porte vers l’intérieur.

      2. Incliner la moto fait perdre de la vitesse.
      OK, je me trompe peut-être sur la cause exacte de cette perte de vitesse, mais le fait est qu’elle est réelle.
      Autre explication que j’ai trouvé : du fait du profil arrondi des pneus, le diamètre du pneu sur l’angle est inférieur à celui du pneu sur la bande de roulement. Pour un tour de roue, la distance parcourue sur l’angle sera donc inférieure à la distance parcourue pour un tour de roue avec la roue droite. Ce qui fait logiquement diminuer la vitesse.

      1. En gardant la même ouverture des gaz, rétrograder un rapport (voire plusieurs) fait monter le régime moteur, c’est mécanique.
      Et si ce régime moteur était inférieur au régime de couple maximal (ce qui est généralement le cas), l’augmentation du régime moteur le fait se rapprocher du couple maximal.
      Comme tu le dis toi-même, on aura plus de couple disponible pour accélérer.
      L’accélération va provoquer un transfert de masse vers l’arrière, ce qui charge la roue arrière et allège l’avant.

  5. Ma question concerne la différence entre le « traction control » et l’antipatinage, deux aides électroniques dont tu m’as affirmé il y a peu qu’elles n’avaient rien à voir l’une avec l’autre. Il me semble pourtant que chacune de ces deux aides commence à intervenir au moment où la vitesse de rotation de la roue arrière est supérieure à celle de la roue avant, avec pour effet une diminution de l’alimentation en carburant, de sorte que la roue arrière, en tournant moins vite, retrouve l’adhérence qu’elle avait perdue.

    Le rapport avec le sujet de cet article, l’allure en virage, est évident.
    Je te cite : « Ne jamais accélérer brutalement dans un virage, tant que la moto est inclinée. » J’adore cette phase finale du virage pendant laquelle tu doses l’ouverture des gaz, à la recherche de l’accélération maximale, sans pour autant risquer une perte d’adhérence de la roue arrière.

    D’un côté, j’entends un pilote de 75 ans d’une S1000RR déclarer qu’il conduit sous la pluie comme sur route sèche. De l’autre, le propriétaire d’une R1 de 2015 débridée à qui je demandais comment il gérait les 180 ou 200 CV de sa machine m’a répondu : « Avec l’électronique, pas de problème. »
    Et moi, avec mon DTC, je peux ouvrir comme un goret sans risquer une grosse glissade de ma roue arrière ?

    1. J’ignore les subtilités techniques entre traction control et antipatinage mais avec ma R1200R, j’ai testé à l’accélération en ligne droite. En première démarrage gaz à fond, si le bitume n’est pas du genre rugueux la roue AR patine, le Traction control réduit les gaz et c’est assez violent quand même. Ca coupe les gaz brutalement (donc on ralentit fortement) et ca les remet aussitôt. Ca secoue!
      Je ne me risquerais pas à faire la même chose en courbe.
      Le conseil de Fabien d’y aller progressivement reste à mon avis valable 😉 Accélération progressive, si la roue patine, le Traction control devrait corriger … progressivement.

      Quant au gars qui roule sur route mouillée comme sur route sèche, tout dépend comment il roule sur le sec…

      1. Salut Philippe,& Al,
        wikipédia ne fait pas de différence entre :traction control (dans la langue anglaise) et antipatinage (en français)…..
        amicalement
        Marco
        ps: du coup si tu ouvres comme un goret ; ben il va lui manquer des pattes…:-)

        1. Je réponds bien plus tard mais peut-être que quelqu’un va, comme moi, relire cet article pour progresser et voudra la réponse au passage.

          Le traction control, contrôle de traction, a pour objectif de moduler les gaz en fonction de l’adhérence… de la roue avant ! Un capteur (souvent celui de l’ABS) regarde si l’avant passe en roue libre i.e. la roue ne touche plus le sol. Si tu as la poignée dans l’angle, tu envoies, la roue lève, le capteur coupe ta poussée (à-coup !) puis la roue se repose… tu continues à vouloir gaz à fond, la roue lève, le capteur recoupe (à-coup !), etc : c’est électronique donc rapide et l’état de roue au sol dure 1/10ème de seconde : tu n’as pas le temps de relâcher la poignée, donc les à-coups s’enchaînent. *

          L’anti-patinage fait pareil mais pour la roue arrière. L’anti-dribble lisse la différence de régime moteur en rétrogradant pour éviter que la roue ait un gros à-coup de transmission : préventif alors que l’anti-patinage est correctif.

          * Comme l’ABS, les aides électroniques ont des niveaux de qualité et dépendent des réglages + de la moto. Donc ne pas tout mettre dans le même panier et trouver ce qui nous convient.
          A noter pour ne pas confondre, l’ABS agit sur les freins et pas sur le moteur.

  6. Salut toutes et tous
    Comme le dit Flatfab un motard tombera un jour ou l’autre, ….
    Bon, ben pour moi c’est fait !
    L’expérience c’est d’apprendre de ses erreurs, mais comme je ne vois pas où j’ai m…dé, j’aimerais avoir l’avis de motards plus aguerris.
    Mon cv : motard depuis 18 mois, Suzuki GSX 650 F récente en bon état (jusque là), pas fou de vitesse mais j’aime bien pencher (à mon niveau) dans les virages.
    Le décor : moto froide je sors de chez moi, roulage tranquille (50/60 km/h) dans le village puis au bout de 1500 m arrive un double virage : le premier en quart de cercle à gauche suivi immédiatement par un autre en U large à droite et en montée. La route est sèche en bon état, pas de gasoil, de terre ou autres (je suis allé vérifier après), température extérieure environ 12°. J’ai déjà pris ce virage une centaine de fois en moto.
    La gamelle : Je passe donc le premier virage à gauche sans problème à environ 30-40 km/h (on est encore dans le village) en seconde avec accélération, redresse la moto, rends un peu de gaz, pour prendre le second à droite.
    Je commence à incliner et remise des gaz pour tourner, là j’estime que j’élargis un peu trop la trajectoire (sans déborder sur l’autre voie), donc j’incline un peu plus et là sans prévenir l’avant se dérobe et boum le cul par terre!
    Petite glissade sur quelques mètres, aucun bobo (merci full équipement).
    J’ai relevé la moto comme une fleur en suivant les conseils de Flatfab (article « comment relever sa moto ») fait demi tour et direction maison.
    En revenant à pieds sur place je m’aperçois que la chute est intervenue au premier tiers du second virage, dans ma voie (traces sur le bitume), la moto a fini au milieu de la voie de gauche après la glissade et moi allongé perpendiculairement dans ma voie. Je remarque également une trace de pneu discontinue sur une longueur d’environ 1m juste avant les traces de glissade mais impossible de dire si c’est à moi ou pas.
    Voilà, j’attends vos avis éclairés sur les causes probables de ma gamelle : pneus froids, coup de gaz involontaire, mise sur l’angle trop brusque (j’aime bien « plonger » dans un virage), vitesse excessive (pas l’impression de l’avoir pris beaucoup plus vite que d’habitude) ?
    NB : je n’ai freiné (avant ou arrière) à aucun moment, ce qui me fait douter que la trace de pneu soit à moi.
    V à toutes et tous

    1. Fiche moto n°12 : stabilité et trajectoire.
      La force centrifuge
      C’est la force qui, dans un virage, entraîne la moto vers l’extérieur de la courbe. Le motocycliste doit la vaincre par une poussée sur le guidon.
      Elle est proportionnelle au carré de la vitesse.
      Plus la motocyclette est chargée (passager ou bagages), plus la force centrifuge augmente.
      Plus le virage est serré, plus la force centrifuge augmente.
      Pour compenser les effets de la force centrifuge, il faut incliner la machine vers l’intérieur du virage.
      Cette technique ne peut être efficace que si la vitesse est adaptée au rayon de la courbe.

      Bonjour Bob,
      au vu de ce que tu raconte, cela semble se rapporter à la dernière phrase sur la force centrifuge.
      Donc je pense que soit ta vitesse n’était pas adaptée, soit tu as pris trop d’angle. A moins que tu te sois mal positionné sur la moto.
      Le fait d’avoir estimé élargir ta trajectoire pour ensuite incliner plus me fait penser à ça.
      Tu devrais relire l’article ci-dessus ainsi que ceux qui traitent de la trajectoire en virage et de la position à prendre.
      On en apprend tous les jours, à tous les âges, en restant humble.
      J’espère pour toi qu’il n’y a pas trop de dégâts.
      Bonne route à toi

      Fred

      1. Merci Fred
        Ça confirme ce que je pressentais aussi : trop d’angle, avec peut être un effet pneus froids parce-que d’habitude ça passe mais c’est vrai que normalement les pneus sont chauds quand je le prends dans ce sens.
        A+

        1. hello Bob,
          de ce que tu racontes: pneus froids, mais aussi , si tu as eu l’impression d’élargir en sortie ,c’est que tu es entré trop tôt (ou trop vite)dans le virage… l’adage dit :  » quand j’y vois pas , j’y vais pas! » reste sur l’extérieur de ta voie jusqu’à ce que tu voies la sortie du virage; là , il est temps de rejoindre le point de corde et te retrouver sur la partie droite de ta voie ,prêt pour le virage suivant… celà dit seuls ceux qui ne roulent pas ne tombent jamais… c’est le métier qui rentre…:-) (j’espère sans trop de bobos)
          amicalement
          Marco

          1. Merci Marco
            Pas de dégâts physique si ce n’est mon amour propre 🙂
            Pour la moto, disons que ça aurait pu être pire : un cligno râpé (mais pas cassé), levier de frein râpé, pédale de frein tordue, carter vilebrequin taillé en biseau, pot une peu râpé et flanc de carénage râpé.
            De quoi m’occuper cet hiver !
            A+

    2. Désolé pour toi de cette mésaventure, qui fait qu’on a envie de se les prendre et de se les mordre. Tu en verras d’autres, mais l’essentiel est que tu t’en sois sorti sans blessure.
      Si tu as perdu l’avant, on peut te soupçonner d’avoir freiné trop fort de l’avant en ayant déjà de l’angle dans le virage, mais tu assures que ce n’est pas le cas. Tu as aussi vérifié que la route ne présentait aucun piège du genre hydrocarbure, boue, herbe ou gravillons.
      Dans ces conditions, je pense que tu as été trahi par tes pneus, qui n’étaient pas encore assez chauds au moment où tu as pris ce virage.
      Explication : tu as une moto sportive, probablement équipée de pneus destinés… au sport ! Ces pneus ont besoin d’un certain temps pour être à bonne température. Maintenant que l’été est terminé et qu’il fait déjà beaucoup plus froid qu’il y a seulement deux semaines, tes pneus ont besoin de beaucoup plus de temps pour être à une température optimale, celle qui te permet de prendre l’angle comme tu aimes le faire. C’est peut-être ce que tu as oublié de prendre en compte.
      Après cela, deux solutions : serrer les fesses à chaque virage avant que les pneus ne soient à bonne température, ou adopter des pneus plus civilisés, tels que les Michelin PR4, ou d’autres, je ne suis pas sectaire !
      Philippe.

      1. Merci Philippe
        Juste une précision c’est un GSX F pas R donc plus GT que sport (85cv pour 240kg) : j’ai passé l’âge de conduire avec les genoux sous les aisselles 🙂
        Pour la monte pneumatique, il est clair que je vais m’orienter vers quelque chose de plus « safe » même si je ne sais pas vraiment ce que l’ancien propriétaire avait monté dessus (Bridgestone BT quelquechose), c’est peut être même la monte d’origine (achetée à 10 000kms).
        A+

        1. Oui, j’avais bien vu que ce n’était pas la Gex, mais c’est tout de même une moto sportive.
          Tu m’étonne, que les pneus soient des Bridgestone. En compétition, ils sont peut-être très bien, mais pour nous, motards au quotidien, ils ne collent plus à la route dès que celle-ci est un peu humide. Ou froide 😉

            1. Pneus froids, peut-être mais il y a quand même quelque chose qui ne va pas dans ta façon de virer :
              tu remets des gaz en entrée de virage.
              Résultats :
              1 la moto élargie,
              2 tu transfères les masses sur l’arrière et donc tu diminues l’adhérence du pneu avant.

              En théorie on passe la première partie d’un virage, jusqu’au point de corde, sans gaz et sans freins.
              Ensuite on met un filet de gaz pour préparer l’accélération en donnant de l’adhérence sur le pneu arrière.

              A mon avis dans ce ce genre d’enchaînement de virage, on coupe les gaz en entrée du premier de virage et on met un filet de gaz, au mieux après avoir déclenché le second virage.

              @philippe : la gsxf est une bonne vielle sport GT, bien loin d’un gex et Bridgestone fait d’excellents pneus sport GT comme le T30

              Ammicalement
              Ricky

              1. Merci Ricky
                Effectivement plus je me repasse le film, plus je me dis trop de gaz, trop d’angle, trop froid : avec 2 sur 3 ça passait, avec 3/3 ça fait boum !
                A+

              2. Là, je crois qu’il faudra que Fabien intervienne, car l’explication de Ricky est en contradiction avec son article et son enseignement : on remet un filet de gaz dès l’entrée du virage, justement pour donner de la motricité à la roue arrière. Si le pneu avant se dérobe c’est qu’il est trop froid et/ou qu’il n’a pas assez de grip. Bob a fait ce qu’il devait, incliner plus dans le virage. S’il avait donné trop de gaz, c’est la roue arrière qui serait partie.

                Quant aux pneus Bridgestone sur nos motos de route, mon expérience personnelle est désastreuse : c’était la première monte de ma moto précédente, et j’ai perdu les deux roues dans un rond-point que j’abordais sous la pluie à allure très modérée dix jours à peine après l’avoir achetée. Par la suite, j’ai serré les fesses avec ces pneus chaque fois que les conditions d’adhérence étaient un peu précaires, et je ne comptais plus leurs dérobades vicieuses jusqu’à ce que je les remplace par une autre marque de pneus.

                Amicalement,
                Philippe.

                1. Je rejoins l’avis de Philippe sur la première partie.

                  Sur la seconde, la qualité des pneus Bridgestone varie selon les modèles et ceux-ci sont plus ou moins bien adaptés aux motos sur lesquelles ils sont montés.
                  J’ai de très bons souvenirs des BT-020 et 021 sur mon ancienne RT et une appréciation mitigée des BattleWing sur la GS, par exemple.

                2. Bob a probablement la bonne analyse : trop de gaz, trop d’angle, trop froid.

                  Je ne pense pas que Fabien préconise d’accélérer en entrer de virage. Il parle de filet de gaz, ce qui est bien différent, tu noteras la nuance.

                  Mettre des gaz en entrée de virage va faire élargir la moto, pas glisser l’arrière. C’est ce qui c’est passé pour Bob. Il a, comme tu le dis, bien réagit en prenant plus d’angle. Mais avec les pneus froids il a perdu l’avant.
                  Une meilleure solution aurait été de descendre le haut de son corps vers l’avant et l’intérieur du virage, voir freiner de l’arrière ou même de l’avant, techniques de circuit me direz vous. Personnellement je ne dédaigne pas de les utiliser si elles peuvent m’éviter de me bourrer 🙂

                  Par contre, comme tu le dis aussi, mettre trop de gaz en sortie, alors que la moto est encore sur l’angle peut faire glisser l’arrière.

                  Amicalement

                  1. Les termes à employer précisément ne sont pas faciles à trouver. C’est bien pourquoi j’évite d’employer le moto « accélérer ». Je dis soit « mettre du gaz » (ou « garder du gaz »), soit « prendre de la vitesse » (ou « augmenter la vitesse »). Dans le cas présent, en entrée de virage, il s’agit de garder du gaz, à savoir au moins un filet de gaz (2.000 à 3.000 tr/min.) et au plus 1.000 à 2.000 tr en-dessous du régime de couple maximal, sans prendre de vitesse. D’où l’utilité du rétrogradage.

                    Tes techniques de « rattrapage » sont bonnes et je les enseigne dans mes stages de conduite sur route.
                    Il en existe de nombreuses, à adapter en fonction des situations. Clairement, pencher le haut du corps à l’intérieur du virage, pour déporter le centre de gravité du corps vers l’intérieur et vers le bas, sans incliner plus la moto, est une bonne idée.
                    Freiner de l’arrière aussi, à condition de savoir le doser pour ne pas le bloquer.
                    Freiner de l’avant peut se faire également, y compris sur l’angle, mais cela demande du doigté, de l’entraînement et une bonne connaissance de sa moto car celle-ci va probablement se relever et il faudra augmenter le braquage inverse en conséquence.

                    Bref, trop de gaz : je ne pense pas.
                    Trop d’angle, oui, tout au moins trop par rapport à l’adhérence des pneus froids, pas forcément par rapport à la garde au sol de la moto ou à l’adhérence de la route.

                    1. Je mesure complètement la difficulté du formateur à faire passer des notions toutes en nuances.
                      Encore plus au niveau de l’écrit. Je trouve ton site d’une clarté exemplaire, une référence.

                      Je mesure aussi la difficulté du stagiaire à assimiler toutes ces notions. Je travaille encore aujourd’hui sur ce que j’ai appris lors de mon dernier stage qui remonte à plus d’un an.
                      C’est ça que je trouve intéressant dans la moto. On est pas dans une application de recettes basiques mais dans une pratique (sportive 😉 ) qui nécessite nuances et discernement.

                      Amicalement

                3. Même sentiment que Philippe sur les BT21. Ils ont été remplacés par des Michelin PR4 GT, la confiance est revenue.
                  Jean

              3. Juste une remarque sur la première partie de ton message : ce que tu décris, c’est la technique employée sur circuit.

                1. C’est plutôt la manière théorique de passer un virage. En réalité sur circuit on freine souvent de manière dégressive dans la première partie du virage.

                2. juste pour mettre mon grain de sel….
                  deux techniques inverses si on peut dire… soit se porter vers l’intérieur pour garder la moto la plus verticale possible (et préserver ainsi l’adhérence); soit incliner la moto (progressivement) et faire contre-poids avec le haut du corps (typique de l’AFDM) après que Fab nous l’ait expliquée…. je la garde pour les jours de gel ,quand un rond point est un peu trop brillant :-)….difficile d’en changer au milieu du gué(içi un virage) en tout cas cette discussion est passionnante…
                  amicalement
                  marco

                  1. Effectivement discussion très intéressante. Je me rends compte que même si je pense avoir en partie compris les différentes subtilités du passage des virages, je ne suis pas vraiment encore au stade où tout s’entremêle parfaitement dans ma tête. Si je mets l’accent sur l’allure par exemple, je vais forcément rater mon regard, ma position ou ma trajectoire.

    3. De ce que tu racontes, la chute semble due avant tout à un pneu avant froid, en effet. Moins de 1,5 km parcouru par une température extérieur de 12°C, c’est bien trop peu pour chauffer un pneu…
      Je ne dirais pas qu’il y a eu trop d’angle puisque aucun élément de la moto n’a frotté. En revanche, mise sur l’angle trop brutale pour le pneu froid, c’est très probable.
      Dans la mesure où tu n’as pas freiné, la trace de gomme n’a sans doute pas été causée par ta moto et si tu as roulé dessus avec ton pneu avant froid, ça n’a sûrement pas aidé !

      1. Je trouve très intéressant d’ajouter le facteur « brutalité » dans l’équation. Je commence tout juste à me rendre compte des nombreux avantages et de l’absence d’inconvénient au fait de conduire en souplesse. J’essaye actuellement de m’améliorer justement sur la gestion de l’allure en virage. Mais je n’avais jamais réalisé que la mise sur l’angle aussi pouvait bénéficier d’une progressivité.

      2. Merci Flatfab
        Effectivement rien n’a frotté avant que je n’aille embrasser le bitume.
        Ta réponse me rassure, parce qu’en rentrant chez moi je me suis dis « merde,ça peut glisser aussi facilement que ça une moto ! ».
        Je vais donc tâcher d’être moi « brutal » en plongeant dans les virages et d’attendre que les pneus soient à température.
        A+

  7. Bonjour Fab et merci pour ce super site. Jeune permis depuis 4 mois, je roule en xj6 Diversion. Ce soir sur une route dégagée, j’ai voulu accélérer un peu 70-80. Au bout de cette ligne droite un virage à 90°, je commence à freiner de l’arrière et rétrograder deux rapports puis un troisième en commençant à m’incliner. Et je crois, je ne m’arrive pas à me rappeler ce détail, mais je crois que j’ai freiné un peu de l’avant. En tout cas j’ai ma roue avant qui c’est mise à « bouger » j’ai eu un mouvement du guidon. Une chose est sur c’est que j’ai décéléré, ce qui suite à la lecture de cet article, je n’aurait pas du faire mais garder l’accélération.
    Mais voilà cela fait deux fois qu’en rétrogradant en prenant un virage, j’ai m’a roue avant qui se met à bouger. Je ne comprends pas se phénomène. Pourriez-vous me donner un indice d’explication. Merci d’avance
    Gilles

    1. hello Gilles,
      Fabien va sûrement te répondre , mais à te lire : tout d’abord le frein avant … pas dans le virage l’ami avant pour adapter ta vitesse(juste après avoir assis la moto avec l’arr), ensuite si je comprends bien tu as tombé trois rapports? mais sur quelle vitesse roulais tu . à 70/80km ? en 6 ième? un virage à 90° après avoir ralenti , tu le prends environ à 50km? en seconde alors? le mouvement du guidon , c’est probablement ta moto qui n’aime pas : frein avt + virage…. allez bonne route
      marco

    2. Plusieurs explications possibles.
      Le plus probable est en effet un usage du frein avant.
      Eventuellement couplé avec un pneu défaillant (mal gonflé, pas assez chaud ?) et/ou une fourche pas en super forme, des suspensions mal réglées.

      Une autre explication possible est un rétrogradage brutal et trop haut en régime, qui a pu entraîner un bref blocage de la roue arrière, avec la moto qui « bronche », ce que tu as pu interpréter comme un louvoiement de l’avant.

      1. Merci Fabien pour ta réponse, « j’opte » pour ta dernière proposition, un rétrogradage trop brutale. Les pneus sont neuf et avais effectué une semaine avant. Ou alors oui les pneus pas assez chaud. En tout cas je prends note de cette observation que j’ajoute aux conseils de cet article qui depuis m’aident bien. Merci encore.
        Gilles

    3. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ?
      Pourquoi tomber 3 vitesses ?

      Une moto se pilote avec calme et douceur, surtout si on va vite !

      Amicalement

  8. Si je comprends bien il faut être en sur-régime dans les virages ? J’ai essayé mais la moto chauffe énormément en faisant comme ça. Le ventilateur s’est déclenché à plusieurs reprises alors que ce n’était jamais arrivé avec l’ancien conducteur. Ne risque-t-elle pas de s’user plus vite ? De consommer plus ?

    1. Je pense qu’il ne s’agit pas tant d’être en sur-régime que d’être certain de se trouver en moyen-régime. Je m’explique :

      En général quand t’arrives dans un virage, tu ralentis, que ce soit par frein moteur, frein tout court, etc. ça signifie que si tu restes sur le même rapport, ton régime moteur va diminuer. Or, la meilleure façon pour être à l’aise c’est de se trouver dans une plage où tu as à la fois du frein moteur et du couple, de mettre un filet de gaz constant, et gérer si besoin avec ton frein arrière.

      Déjà, avec une moto 4-cylindre, il y a peu de couple en bas-régime, ce qui n’est pas du tout agréable pour garder du dynamisme dans une courbe. Ensuite, quelque soit la moto, si tu es en sous-régime mais que finalement tu te rends compte que tu vas trop vite, tu risques d’avoir besoin de descendre un rapport en plein virage, plein angle, etc. C’est rarement une situation agréable également. Et si tu ne te rends pas compte qu’il faut descendre un rapport, tu peux te retrouver surprise que le moteur broute, qu’il semble accélérer tout seul, et il vaut mieux éviter d’être surpris en plein virage.

      Je n’ai pas relu en entier l’article de FlatFab donc je dis peut-être certaines choses en contradiction avec lui, voire je dis peut-être certaines conneries, mais en tout cas une chose est claire : tu verras qu’il est beaucoup plus agréable de tomber un rapport et garder un peu de gaz dans un virage un minimum serré. La moto sera beaucoup moins imprévisible.

      1. Et je me rends compte qu’en fait j’ai pas du tout répondu à la question…

        Je dirai que oui, tu vas consommer un peu plus, mais c’est très anodin comparé par exemple à une session de bouchons urbains. Les motos chauffent généralement beaucoup en ville, car tu n’as pas assez de vitesse pour vraiment la refroidir. Donc si tes trajets sont plutôt en ville, je dirai que ce n’est pas du tout grave. Mais comme toujours, c’est à surveiller.

      2. D’accord, en fait c’est ce que je fais sans réfléchir. Rétrograder pour ralentir, c’est tout naturel. Donc pas besoin de passer en sur régime et de faire hurler le moteur, ouf ! Reste ce problème de chauffe, déjà fort présent lorsque je passais le permis… Peut-être que je suis encore trop crispée. Merci pour tes réponses !

    2. hello,
      il ne s’agit pas d’être en surrégime (et sûrement pas de faire surchauffer le moteur) il s’agit d’avoir de la motricité sur la roue arrière pour « appuyer » la moto sur la route… du coup souvent le plus simple est de descendre d’un (voire deux) rapports avant l’entrée en virage , pour éviter de se retrouver « mou » comme le dit Disklad … (as-tu vérifié le niveau du liquide de refroidissement?)
      amicalement
      marco

      1. OK, merci à vous. À force de lire ce site je théorise beaucoup trop alors qu’en fait, il suffit de « sentir » les choses… Cela dit, en moto-école je déclenchais très souvent le ventilo et je crois que j’ai gardé ce vilain défaut, même sans rouler en ville.

        1. Hélène,
          Arrête de te focaliser sur ton ventilateur, ce n’est pas Hélène qui le met en route en conduisant mal, mais la température du liquide de refroidissement quand elle dépasse une certaine valeur. Il fait son travail de ventilateur, quoi ! Avec une température extérieure élevée et une vitesse lente, sur le plateau d’une moto-école par exemple, c’est normal qu’il se déclenche souvent 😉
          Tu ne dois pas rentrer dans un virage en surrégime, mais avec suffisamment de gaz pour « appuyer la moto sur la route » (en fait, la roue arrière) comme le dit Brisy. Pour y parvenir, tu devrais peut-être appliquer les recommandations de Fabien dans « Devenir un meilleur motard » : filme-toi dans ta tête sur un petit trajet un peu sinueux en te concentrant particulièrement sur la façon dont tu gères les gaz en virage, et analyse le film : as-tu mis du gaz dès l’entrée de chaque virage ?
          Quand tu auras compris cette technique, non seulement par la théorie mais par la pratique, tu t’apercevras que tu ne chevauches plus une monture indomptable mais que tu maîtrises beaucoup mieux ta moto.
          Pour bien gérer cet aspect de la conduite en virage (l’allure), mais aussi la position sur la moto, la trajectoire et le regard (Pardon, Fabien, de te plagier, mais je t’ai entendu le répéter si souvent !), je ne saurais trop te conseiller des stages pratiques. Ceux de Fabien, par exemple.
          Amicalement,
          Philippe.

          1. hello hélène,
            en plus pour débuter ,le mieux : c’est d’être seule sur la moto….. quand tu maitriseras mieux (vite , je te le souhaite) là , il sera temps de prendre un passager…. être regardé , évalué , soupesé quand on fait ses premiers tours de roues : c’est pas le mieux! il faut pouvoir faire tranquillement les petites bourdes ou frayeurs qu’on a tous connu …
            amicalement
            Marco

            1. Marco, serais-tu en train de prêcher la découverte par l’erreur ?
              Cette pédagogie peut se révéler dangereuse, surtout quand elle n’est pas encadrée…

              1. Bonjour ! Je pense que Brisy veut parler des maladresses de débutant, qui sont inévitables. Démarrage en côte tout nul, ralentissement trop marqué, manœuvres bancales (ou pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué), faux point mort, vitesse inadaptée… je crois qu’on y passe tous, effectivement.

              2. hello Fabien &Hélène,
                certes pas , je me suis sans doute mal exprimé; Hélène parlait de son sds quelque part, il me semble plus efficace de maitriser l’engin d’abord tout seul (maiis pas en solitaire) dessus, avant d’attaquer le duo plus physique et plus exigeant(freinages, anticipation, etc..)
                amicalement
                Marco

    3. Le ventilateur se déclenche quand le moteur (ou plus exactement l’huile moteur) chauffe au-delà des 100°C. Cela ne doit se produire qu’en roulant en ville. Si le ventilo se déclenche sur la route, alors que tu roules à plus de 60-70km/h, c’est soit qu’il fait vraiment très chaud (ce qui a été le cas ces derniers jours), soit qu’il y a un souci mécanique (manque d’huile, problème sur le circuit d’huile, radiateur endommagé…).

      Comme déjà dit, il ne s’agit pas de se mettre en « sur-régime », mais plutôt de ne pas couper les gaz et de maintenir le régime moteur entre 3.000 et 6.000 tours/min. environ, en fonction de la moto.
      L’idée est d’entrer dans le virage avec 1.000 à 2.000 tours/min. en dessous du régime de couple maximal de ta moto.

      Oui, cela fait consommer un peu plus de carburant, mais à peine car il ne s’agit pas de mettre de grandes accélérations.
      Lire l’article Consommer moins d’essence.

      Non, cela n’use pas le moteur.
      A condition d’être correctement alimenté en huile, ton moteur est conçu pour tourner sans aucun problème jusqu’au régime de puissance maximale, et même jusqu’à la limite de zone rouge.
      Le garder à mi-régime ne l’use absolument pas.

      1. Merci Fabien, j’avais compris de travers : je prenais toujours les virages un rapport en dessous de ce que j’aurais fait spontanément. Donc en sur-régime. Je ne pense pas qu’il y ait de problème mécanique, j’ai été passagère de cette moto sur plus de 10 000 km et elle n’a jamais déclenché le ventilateur. Depuis que c’est moi au guidon, sur 500 km ça a dû arriver 5 ou 6 fois.

        1. La plupart des gens n’aiment pas faire ronfler le moteur. Je suis très étonné d’apprendre que tu prenais les virages un rapport en-dessous de ce que tu aurais fait « naturellement », ce qui met le moteur en sur-régime. Cela suppose que « naturellement », tu étais déjà à mi-régime moteur, voire au-dessus…

          Dans quelles circonstances se déclenche le ventilateur ? Y a des dénominateurs communs ?

          1. C’est cette petite phrase que j’ai certainement mal interprétée :
            « Sauf que rétrograder ne sert en fait pas du tout à ralentir ! Le but n’est pas d’arriver moins vite, mais tout aussi vite, avec un régime moteur supérieur. »
            En fait j’arrivais à ma vitesse naturelle (entre 4 et 5000 tours, j’ai un vieux un kle 500), mais je rétrogradais encore un rapport en essayant de garder cette vitesse.
            Sinon, j’ai entendu le ventilateur à l’arrêt, souvent après quelques manœuvres laborieuses, avec mon passager mais moins depuis que je roule seule. Après avoir pris des routes étroites et sinueuses aussi. Il fait soleil en ce moment mais c’est pas les grosses chaleurs.
            C’est gentil d’essayer de comprendre !

            1. Pour le ventilo, ça me paraît normal, tout du moins pas inquiétant.

              Pour le reste, j’ai l’impression que tu confonds deux choses : vitesse (en km/h) et régime moteur (en tours/min.).
              Comment peux-tu dire « j’arrivais à ma vitesse naturelle (entre 4 et 5000 tours) » ???
              Pour un même régime moteur, la vitesse va varier selon le rapport engagé et c’est lui que tu dois adapter selon le rayon de courbure du virage qui se présente.
              Un virage serré, une épingle, devra se négocier en 2e, par exemple, alors qu’un virage « standard » pourra se passer en 3 et qu’une courbe rapide se passe en 4e.

              1. Je comprends bien la différence, mais par exemple pour un virage que je pensais prendre à 50 km/h, je me calais en troisième avec 4 à 5000 tours (ce qui me semble normal), puis avant l’entrée du virage je rétrogradais pour garder les 50 km/h mais en seconde. Du coup ça montait fort dans les tours. J’ai bien compris mon erreur mais du coup j’ai un doute, est-ce que je roule trop haut en vitesse normale ? (et après j’arrête de solliciter ta bienveillance, promis)

                1. Sur un KLE, le moteur bicylindre sort son couple maximal à 7.500 tr/min.
                  Du coup, effectivement, aborder un virage à 5.000 tr/min. me paraît tout à fait correct, puisque le but est d’accélérer progressivement tout au long du virage pour en sortir aux environs du régime de couple maximal.
                  Donc, si ton régime moteur « normal » est du côté de 4.000 – 5.000 tr/min., tu ne roules pas trop haut dans les tours.

                  1. Merci beaucoup, tout est plus clair. Je me prends la tête pour rien, en fait.
                    Et désolée d’avoir abusé de ta patience.

  9. Alors la petite histoire avant la question.

    Sur la route que je prends matin et soir pour le boulot, il y a ce que je nomme « mon virage étalon ».
    Virage assez serré avec une visibilité parfaite et que je prends aujourd’hui à 70 km/h (50 au début, 60 par la suite et depuis mon témoignage un peu plus bas, ben c’est 70 🙂 ) Bref le virage connu ou je peaufine ma technique.
    Un bon pilote le prendrait probablement à 80 voir 90 mais bon passons 🙂

    Mais voilà que depuis quelques semaines, ce joli virage est plein de graviers ! Au début c’était seulement dans un sens et maintenant c’est des deux côtés 🙁

    Comme je mets de l’application à suivre les conseils de FlatFab, deux fois je suis arrivé avec la volonté d’accrocher les 75 Km/h et deux fois voyant les graviers (merci le regard 😉 j’ai ralenti et esquivé proprement.

    Ma question (enfin), dans le cas ou on n’a pas le temps d’esquiver pour X raisons, quelle est la meilleure solution pour conserver l’adhérence (du moins un minimum…) Bref comment gérer les graviers ?
    Serrer les fesses ça me semble un bon début mais un poil insuffisant :-p

  10. Bonsoir,

    Venu sur le (très) tard à la moto ( + de 50 ans ), je ne cesse de parcourir ce site. Une vraie mine d’informations, je pense que je vais encore y passer du temps. Il est vrai que le placement en virage, le regard, l’allure… ça ne tombe pas sous le sens lorsqu’on roule en voiture au quotidien, bien plus sur circuit.

    Merci pour tout ces précieux conseils que je tâche de mettre en œuvre.

  11. Bon ben faut-il le redire, ce site est une mine et à chaque fois que tu crois avoir épuisé un filon/article et que tu y reviens, tu découvres des nouvelles pépites…

    Les virages j’y travaille.
    J’ai en partie vaincu ma peur de prendre de l’angle (en tout cas sur virage avec bonne visibilité, sec et propre)
    J’arrive de mieux en mieux à détacher mon regard de la moto pour regarder au loin.
    J’ai bien en tête la théorie de la trajectoire de sécurité et j’essaye de l’appliquer au mieux.
    Je sais qu’il faut appuyer sur le cale pied intérieur et je me force à y penser
    Tout ça me demande encore un (gros) effort de concentration, mais ça vient tout doucement (on est pas pressé 😉 )

    Par contre j’avais lu (ou plutôt compris) qu’il fallait garder « une vitesse stable » en virage. Je m’y appliquais donc et effectivement c’est mieux que de ralentir, bien que, de fait, même si on ne bouge pas le poignet, pencher ralentit la moto.
    Par hasard, je relis cet article (vu qu’il n’y en a pas de nouveaux, on relit les anciens 😀 ) et je lis non pas « vitesse constante » mais « ACCÉLÉRATION constante » moi qui pensais suite à un commentaire sur une vidéo, qu’il ne fallait pas accélérer sur l’angle (en fait il ne faut pas accélérer « brusquement » sur l’angle je pense).
    Donc me voilà parti sur mon circuit perso (comprendre une route calme, connue, aux virages nombreux et à la visibilité parfaite d’un bout à l’autre de chaque virage) et je mets en application.

    Mince, la claque !!
    Non seulement je conserve mieux ma trajectoire,
    non seulement je gagne 10 bon Km/h en vitesse,
    non seulement je me sens plus en phase avec la moto,
    Mais surtout j’arrive à enchainer les virages !!!!
    Avant je passais bien le premier mais le second c’était moyen et le troisième j’étais à la ramasse (bref je ralentissais au fur et à mesure)
    au passage d’un virage à l’autre je me rendais compte que j’avais un temps de retard sur la moto, j’avais peur de balancer la bête d’un angle à l’autre.
    Et la en accélérant progressivement dans le virage, j’ai trouvé ce que les BMXeurs nomment « le FLOW ». (accompagné d’un autre niveau de sensation 😉 )

    Quand je vois tout ce que je peux apprendre rien qu’en lisant les articles et à quel point ça m’aide à progresser, je suis encore plus impatient de débuter un stage !
    Et vivement le bouquin, parce que lire sur le net c’est pas le mieux… 😉

  12. Bonjour !

    J’ai lu, je ne sais plus trop où, qu’on pouvait ralentir en virage en jouant plutôt sur l’embrayage que sur les freins ou l’accélérateur afin que ce soit plus « doux » et moins sujet au blocage ou au redressement.

    Qu’en dis-tu ‘?

    Merci d’avance 😉

    1. On peut légèrement débrayer sur l’angle pour se ralentir, en effet.
      Mais attention à ne pas se placer en roue libre ! Il ne faut pas dépasser le point de patinage.
      Rétrograder un rapport sera préférable.

      1. Je pensais plutôt dans le cas ou on est engagé dans le virage et ou, pour x raison, on doit ralentir.
        Relâcher l’accélérateur déstabilise la moto, freiner la fait se redresser, du coup débrayer me semblait une idée somme toute logique, si tant est bien sur qu’on maîtrise suffisamment pour ne pas se mettre en roue libre.

        1. Freiner ne fait pas forcément redresser la moto. Il est possible de freiner sur l’angle si :
          – on freine de façon dosée et souple, avec un ou deux doigts, sans brusquerie ;
          – on compense le redressement de la moto par un appui renforcé sur le guidon ;
          – on dispose d’une fourche Telelever ou Duolever (sur certaines motos BMW).
          Il faut respecter au moins une de ces conditions, mais les trois sont bien sûr cumulables.

          1. bonjour Fab,
            concernant le duo ou télélever? est-ce par limitation du transfert de masse vers l’avant lors du freinage que cet effet est obtenu?
            amicalement
            marco

            1. J’ai du mal à l’expliquer techniquement de façon précise, mais la dissociation entre suspension et direction permet de freiner sur l’angle sans redresser la moto, notamment en effet grâce au moindre transfert de masse vers l’avant au freinage, ou plus exactement à l’atténuation de la modification d’assiette due à ce transfert de masse.

  13. Bonjour,

    Jeune permis (permis obtenu au mois d’avril), J’ai appris et j’apprends énormément de ce site tant en ce qui a concerné le passage du permis qu’en ce qui concerne la phase de progression actuelle.
    J’ai pris une grosse boîte il y a deux jours dans un virage et je viens ici pour essayer de comprendre ce qui s’est passé…
    Tout d’abord, voici le contexte général : comme dit plus haut, pas encore 6 mois de permis sur une GSX750 Inazuma, je sors la moto à peu près tous les jours (6000 km depuis le permis) sur route pas trop encombrée avec des courbes plutôt sympathiques. La mise en pratique de l’ensemble des conseils sur la prise de virage m’a permis, je pense, de bien progresser et de (j’en suis sûr) prendre un peu trop confiance un peu trop rapidement.
    Maintenant le contexte de la boîte : il a plu dans la nuit, la chaussée est mouillée sans être recouverte d’eau, j’arrive en 6ème vers une grande courbe, sur le couple, autour de 100 km/h, et là, je sais vraiment pas ce qui me passe par la tête, mais je ne rétrograde pas avant d’attaquer la courbe. C’est bizarre, je suis tranquille sur ce rapport et je me dis, « Ah, ba ça doit passer tranquille … », je décélère simplement en arrivant dans la courbe.
    Puis sur le filet de gaz je me dirige vers le point de corde, et pile juste au point de corde je sens l’avant glisser et instantanément la moto se couche sur moi et part en glissade dans un rideau d’étincelles (le pare carter sur le bitume), avec moi derrière également en glissade.
    Bon, j’ai eu énormément de bol, les équipements de protection ont bien joué leur rôle : la couche kevlar du jean moto a juste percé au niveau du genou en fin de glissade, les gants et le blouson, bien qu’ayant été déchirés m’ont complétement protégé.
    Bref, je m’en sort avec une grosse égratignure côté extérieur genou et un gros hématome côté intérieur cuisse, là où la moto s’est couchée sur moi….
    Ouf…
    Bon, après (et je m’en excuse) cette débauche de détails j’essaie de comprendre…
    Après avoir pas mal gambergé, et si je mets de côté un évident excès de confiance, mais pas à priori l’excès de vitesse car c’est une courbe large que je prends tous les jours et qui permet des vitesses bien supérieures, j’en arrive à l’analyse suivante que j’ai pu glisser par l’avant pour cause d’un défaut de motricité de la roue arrière vu que j’étais en 6ème dans une phase où l’accélération était très faible.
    Es tu d’accord avec cette partie de l’analyse ?
    Bien sûr, cette partie d’analyse est purement technique, pour ce qui est de la partie personnelle, ça m’a montré que le chemin va encore être long avant d’arriver à une bonne maîtrise de la machine et des conditions…
    C’est presque bien que j’aie pris cette grosse baffe, sans gros dommage, à cette étape de mon apprentissage… Je me suis aperçu à quel point la chute ou la glissade peut arriver à n’importe quel moment.
    A partir de là, il va falloir continuer la progression en mettant cela dans la balance.

    Merci de m’avoir lu et encore merci pour la mine de conseils.

    1. C’est difficile à dire avec certitude mais tu as probablement perdu l’avant à cause de ton pneu trop froid.

      Soit tu n’as pas assez laissé les pneus monter en température, soit ton coté de pneu c’est refroidit après un long bout de route mouillée sans gros virage.

      Par temps de pluie, il faut être hyper prudent sur les premiers virages que l’on rencontre sur son trajet. En gros, il faut découvrir l’adhérence du jour qui va dépendre de beaucoup de paramètres température, état de pneus, humidité, concentration du motard…

    2. salut ,
      plus un avec ricky… il n’y a pas de virage facile, on ne peut pas vraiment relâcher l’attention en conduisant , tu donnes toi même la réponse à ta question : tu n’as pas adapté ta vitesse et ton rapport au virage, moins de motricité ,moins d’adhérence, moins bonne position de ta moto (il me semble me rappeler qu’en cas d’urgence: ne pas relâcher l’accélération, pencher plus en regardant où on veut que la moto aille…..) du coup avertissement sans frais (sans trop de frais)…je te souhaite plein de km sans autres misères
      amicalement
      marco

    3. Toujours difficile de bien comprendre les raisons d’une perte de contrôle en virage, surtout par procuration…
      Si l’excès de vitesse n’est pas en cause, on peut tout de même envisager une possibilité de vitesse excessive sur chaussée mouillée. Et sans doute, effectivement, un manque de motricité du fait d’être resté en 6e et d’avoir décéléré.

      Le plus important reste d’avoir retenu la leçon, sans trop de dégâts et surtout de dommages corporels.
      Une bonne gamelle sans blessure, c’est le meilleur moyen de se rendre compte de ses limites et de rester humble.
      Perso, j’ai vécu une chute à 50 km/h dès le premier jour et ça m’a calmé pendant deux ans.

    4. Juste pour te répondre 🙂 et avoir plus d’information … Combien avais tu parcouru de kilomètre depuis le départ ? Et combien avait tu fais a peut prêt de virages depuis ton départ ?

  14. Question idiote sans doute, mais dans un virage en forte descente, comment qu’on fait ?
    J’ai appliquée comme tu le préconise le retrogradage avant le virage (en l’occurrence 2 rapports), du frein arrière (en effet c’est plus sécurisant que le frein avant), et j’ai placé le regard en fin de virage. Sauf que le virage était suivi d’un deuxième virage un peu serré et en descente relativement importante. D’où une petite frayeur…. un petit coup de frein arrière, mais j’ai vraiment passé le virage excuse moi l’expression mais « comme une merde », une voiture en face et entrau tas. La moto à repris trop de vitesse dans la courbe même en lâchant les gaz, entraînée par la declinivite. Aurait il fallu plutôt accélérer ?
    Merci
    Marie

    1. Il faut bien veiller à garder  » du grain » sous la selle lorsqu’on coupe les gaz en descente, pour cela choisir le rapport de vitesse qui va te ralentir, généralement celui que tu aurais choisi pour monter cette descente.

    2. Bon, sans être un spécialiste, je peux peut-être tenter une réponse…
      Suivant ton type de moteur (en gros 2 ou 4 cylindres) tu as plus ou moins de frein moteur. Tu n’as peut-être pas tombé assez de rapports.
      Sinon, entre les deux virages, il y a forcement un moment (court il est vrai) où la moto est droite et où tu peux freiner.

      Si tu rentres trop fort en virage, tu peux diminuer ta vitesse avec le frein arrière (en évitant de bloquer la roue).
      N’hésite pas à pencher la moto pour éviter d’élargir. Garde un léger filet de gaz pour ne pas mettre trop de poids sur l’avant.

      C’est pas mal de faire de temps en temps un peu de circuit pour s’entraîner à rouler au dessus de sa vitesse habituelle. Ca permet de prendre la mesure des possibilités de sa moto et d’acquérir les bons réflexes.
      Un peu d’enduro aussi c’est super formateur pour se sentir plus à l’aise sur les routes pourries.

      Appel de phare

    3. Rétrograder deux rapports, c’est déjà bien.
      Mais si tu étais en 5e ou 6e sur un moteur 4-cylindres, et si tu as donc abordé ce second virage serré en descente en 3e ou 4e, il est normal que tu n’ais pu garder le contrôle de la trajectoire.
      Tu dois être sur le bon rapport qui te permettra de garder toujours un peu de gaz, un peu d’accélération, y compris dans les virages en descente. Ce qui veut dire qu’il faut parfois revenir en 2e.
      Ce n’est pas tant la vitesse qui compte, mais la motricité qui te donnera la stabilité, donc la possibilité d’incliner (même peu), donc de tenir ta trajectoire.

      1. Ok, merci pour vos réponses. J’ai plus qu’à aller essayer en seconde. Je devais être en 3e. Avec un bycilindre je pensais avoir assez rétrogradé. … mais non !!
        Marie

        1. Clairement, sur un virage en épingle serrée, il faut être en 2e, surtout en descente.
          Filet de gaz tout au long du virage, genoux serrés, trajectoire très élargie en entrée, regard bien au loin avec la tête tournée, un zeste de frein arrière si besoin pour resserrer la trajectoire en sortie.

          1. Je vais essayer ça dès que possible. J’espère que je vais réussir à tout retenir. Plus qu’à trouver des bons petits virages en descente lol
            Merci encore

            1. Mets les choses en place progressivement.
              D’abord l’allure, en 2e avec un filet de gaz. Ensuite, la trajectoire, la plus large possible en entrée, quitte à empiéter sur la voie en sens opposé (seulement à l’abord d’une épingle). Puis le regard.

              1. Merci Fabien.
                Je vais y aller progressivement. Si ça continue, je fais coller des petits post-it sur mon saute vent lol. Non c’est une blague, je vais m’appliquer. Tes conseils sont très précieux.
                Marie

        2. Il y aussi un truc très important : la trajectoire. On a souvent tendance à aller trop vite au point de corde (surtout dans les virages serrés à droite). C’est alors la cata, en sortie de virage.
          Il faut aller chercher le point de corde vers la sortie.

          1. Merci Ricky
            Je fais en général très attention à ma trajectoire et aussi à ma vitesse dans les virages, mais j’ai pas encore pris le pli d’incliner beaucoup, même si la moto est vraiment hyper maniable. Mais, je m’applique à respecter tous les conseils. Donc, je vais faire attention maintenant dans les virages en descente où la moto n’a pas réagi comme d’habitude.
            Merci pour les conseils
            Marie

            1. En tout cas je pense que ta démarche d’essayer de comprendre ce qui n’a pas marché et d’améliorer les choses est LA bonne démarche.
              Ricky

              1. Merci Rcky
                J’ai besoin de savoir pourquoi ça marche pas. Il y a que comme ça que j’arrive à comprendre et sans compréhension je progresse pas. Alors je profite de tous les conseils que je peux, parce que personnellement, c’est pas la moto école qui m’a appris à vraiment rouler à moto, pas de conseils et pas de quoi apprendre à devenir un bon motard. Heureusement que j’ai découvert ce super site.
                Marie

      2. Bonjour FlatFab
        Je lis et relis les articles de ton site avec beaucoup d’attention,cela m’a beaucoup aidée pour avoir mon permis .J’ai 3 mois de permis,j’ai 45 ans .Je prends la moto tous les jours , mais souvent le même trajet, je suis plutôt à l’aise en ville .La belle me convient , je suis à l’aise dessus ..
        Dimanche , une vraie première sortie à moto, avec un copain , 35 ans de permis ..Donc 80kms de petites routes,que je ne connais pas , limitation 90kms/h , avec pas mal de virages,et là : la panique , je me traine à 80 , j’appréhende les virages ,je ne sais plus à quelle vitesse arriver … au final je suis épuisée,stressée,désabusée..
        Verdict du vieux motard : je ne roule pas assez vite , je ne roule pas assez fluide,bref , je suis un boulet..
        Je n’ai fait que 4 heures de circulation avec la moto école, la route j’ai appris toute seule.Je me débrouille plutôt pas mal..au quotidien.Quels conseils me donnerais tu ? un stage,? reprendre des cours à la moto école ?Ou est ce que ca viendra, 3 mois de permis c’est tout de même pas énorme.Merci de ta réponse ..Désolée pour le roman .

        1. A mon avis il faut considérer que la moto est un sport. Et comme tous les sports, on progresse en pratiquant.

          Pour l’instant tu découvres la moto sur route et pendant encore pas mal de km tu vas trouver que 80km/h ca va vite. C’est normal.
          Le conseil que je peux te donner c’est de rouler, rouler et encore rouler. De te faire des sorties avec des parcours toujours différents.
          Il y a des étapes à franchir avant de rouler à 200 (sur circuit). La première étape étant de rouler à la même vitesse que les voitures. C’est en effet un peut dangereux de rouler moins vite, les bagnoles te poussent, te doublent…

          Surtout n’essaie pas de rouler au dessus de ton niveau.
          Tu débutes, tu n’es pas un boulet, tout le monde est passé par là.

        2. Corinne, çà va venir, confiance! Avec 3 mois de permis ou 20 ans, il faut rouler à son rythme : on est pas obligé de rouler le plus vite possible parce qu’on est à moto! Sur les routes sinueuses, dans les virages aveugles, on ne sait pas ce qu’il y a derrière : des pierres, un animal qui traverse, une voiture qui coupe le virage… La route n’est pas un circuit, et il n’y a pas gloriole à dire qu’on a fait telle moyenne entre Grenoble et Milan ou ailleurs, l’important c’est d’avoir passé un bon moment en liberté, et le copain qui roule en sportive en disant que tu es un boulet, et bien ce n’est pas un motard, c’est un frimeur: j’ai vu cela il y a quelques semaines où une jeune femme en roadster se faisait semer par son copain en sportive, nous avons suivi cette jeune femme et retrouvé son copain qui s’était presque fracassé contre un camion qui faisait une manoeuvre dans un village. Mon épouse a félicité cette jeune femme pour sa bonne conduite lors d’un ravitaillement en station-service, son pote l’ayant délaissé…

        3. Bonjour Corrine,

          Je suis bien d’accord avec le commentaire de Ricky.

          Voici mon retour d’expérience après 10000km effectuée cette année, sur une XJ6 (même moto que la moto-école).
          Je ne me suis senti bien qu’après 3000km de *route* : prendre des rond-points, prendre des virages (trajectoire, vitesse, position, etc.).. ça m’a pris du temps !
          Je pense qu’après cette étape, j’allais peut-être aussi vite que les voitures.. et encore, pas dans les rond-points !
          Là, j’ai fait un stage à l’AFDM : j’ai du réapprendre à rouler !!! Position, trajectoire, embrayage (je manipulais la commande trop sèchement), plus détendu sur la moto, et j’en passe… alors que je me sentais mieux sur la moto ! Grosse remise en question.. même si ça a été le cas aussi pour des motards plus expérimentés.

          Deuxième phase : après 6000km, je me suis senti encore plus à l’aise. Prise de virage plus rapide, interfile sur autoroute.

          Maintenant, j’en suis à 10000 km. Je continue de me faire doubler par des motos (et de gros scooter). notamment en interfile sur autoroute, parce que je ne veux pas (peux pas) rouler avec un différentiel de vitesse trop élévé !

          Tout ça pour dire : apprivoiser sa moto prend du temps ! et comme chacun à sa conception de la moto, sa prise de risque, c’est délicat de se comparer avec d’autres motards, surtout en ayant une faible expérience.

          Bon apprentissage en tout cas !

          1. bonjour corinne,

            +1 avec les amis qui ont déjà répondu : il ne faut pas rouler au dessus de ses pompes ! c’est aux autres avec qui tu roules de se mettre à ton niveau (voir l’article de Fabien sur les déplacements en groupe…) le stage AFDM ou Casim peut aider à acquérir de la maitrise..même seulement 80km , ça peut être « trop vite » dans certaines circonstances. se sentir un peu perdu sur des trajets inconnus arrive à tout le monde je crois.
            bonne et longue route
            marco

            1. salut à tous,
              +1 pour le stage AFDM, par exemple 1 an après le permis.
              MAIS
              il ne faut pas croire que c’est suffisant. Il est nécessaire de pratiquer… et pas que quand y fait beau sur des routes nickel.
              Rouler sous la pluie, sur des petites routes défoncées, pleines de terre et autre bouse permet de bien progresser.

              Le coté sympa de la moto (comme n’importe quel autre sport) c’est qu’on a toujours devant soit des progrès à faire.
              On progresse jusqu’au jour où on change de moto, ou qu’on chute… et là on régresse… pour mieux progresser par la suite 🙂

        4. Les femmes ayant souvent tendance à se sous-estimer, je présume que ce sont les commentaires de ton copain sur ta vitesse et la fluidité de ta conduite qui t’ont amenée à penser que tu étais « un boulet ». J’espère tout de même qu’il ne te l’a pas sorti comme ça : « Quel boulet tu fais ! »
          Trois mois de permis, c’est vraiment très peu. Roule à ton rythme : si tu fais de la moto, c’est pour ton plaisir, pas celui des autres. Ne te contente pas d’aller travailler avec ta moto, prévois des balades le week-end et pendant tes vacances si tu le peux : si tu avais seulement voulu un véhicule utilitaire pour te déplacer en ville, tu aurais acheté un scooter ou une 125, et tu ne te serais pas donné la peine de passer le permis.
          Roule le plus possible, et tu récolteras les fruits de ton expérience.
          Tu vois que nous sommes déjà plusieurs à te soutenir, ne te décourage pas.
          Philippe.

        5. Bonjour à tous,
          Merci à tous de vos conseils , cela me reconforte.Je pense que je me suis laissée influencer .Je roule habituellement seule et je préfère , je vais donc continuer et varier mes trajets. Encore merci beaucoup .

          1. bonjour à tous!
            Quel plaisir de lire vos réponses pour Corinne! En effet, le permis en poche depuis 1 mois, je stresse d être un boulet , non pas pour mon mari motard , mais pour les voitures qui me suivent….! J’étais un peu paumée…! Conduire plus vite en stressant ou prendre mon temps ,bien m étudier , me concentrer? Alors très peu de plaisir de conduite! Déjà l aventure du permis avec beaucoup de bas….et maintenant encore cette impression d être un boulet pour les autres! Bon allez, il fait beau… Aujourd’hui petite ballade sans stress, à mon rythme ! Merci à tous!

            1. Bon ben voilà.

              Permis en poche depuis le 25 octobre 2013 et pas retouché à la moto depuis pour diverses raisons personnelles (financement et déménagement). Là ca y est je vais m’acheter ma moto (6RN Kawa comme à la moto-école).

              Donc bien évidemment ma question est : est-ce que c’est comme le vélo et ça ne s’oublie pas mais avec 4 heures de circu en moto-école et pas roulé depuis octobre : buzzzz !

              Est-ce que je dois reprendre des cours (ce que j’ai très honnêtement envie de faire) ou est-ce que je fais un stage ?

              Merci de votre retour car c’est un peu la panique.

              1. Bonjour Marie Jo

                Tu as la réponse dans ta question……..Reprends quelques leçons du maniabilité et de circu.
                D’une part tu seras rassurée de retrouver un environnement professionnel et les conseils qui vont avec
                D’autre part avec cette petite expérience tu seras plus sereine pour aller chercher ta moto et commencer à la découvrir.
                Roule en petit groupe de 2,3 motard(e)s expérimenté(e)s et « sages » pour des sorties premier guidon…..roule, roule pour t’enrichir de nouvelle expérience en gardant toujours à l’esprit qu’il faut toujours garder de la réserve, pas trop vite, pas trop d’angle et extrême vigilance.
                Quand tu sentiras un peu de maitrise de ta moto….participe à tous les stages de perfectionnement que tu pourras trouver dans ta région….AFDM, Journée sécurité routière,etc…. tu trouveras sur ce site toutes les bonnes adresses…et aussi sur celui de la FFMC, AFDM
                J’ai le permis depuis janvier 2013, bientôt 40000 km au guidon de ma moto avec comme formations complémentaires : Stage Reseau Sécurité à 4000 km ( soit environ 2 mois après l’achat de ma machine), stage trajectoire de sécurité avec un club moto de Haute Savoie en avril de cette année, conduite en duo en juin et pas plus tard que la semaine dernière le stage de perfectionnement AFDM. Certes c’est du temps de l’argent mais tu auras largement récupéré ton investissement en plaisir de conduire, en sécurité…..
                Tu as tous les outils en main pour commencer ton apprentissage de motarde à toi de les utiliser.
                Et surtout écoute-toi si tu le sens fait le, sinon réduit les gaz voire passe ta route…l’expérience que tu acquière c’est la tienne….
                Belle journée et bonne route
                Amitiés motardes

                1. Bonjour Sylvain et merci beaucoup de ton message.
                  Donc je vais reprendre des cours… comme je le sentais.
                  Et puis j’habite en Suisse maintenant mais longtemps j’ai habité Habère-Poche en Haute-Savoie … c’est drôle.
                  Tu parles de club-moto en Haute-Savoie : ça peut m’intéresser une fois que j’aurai bien commencé à rouler. Je vais fouiner sur internet.
                  De plus je vais voir si Fabien se déplace dans la région pour faire sa connaissance et puiser un max dans ses connaissances et sa pratique qui nous aident et/ou nous ont tous aidé à un moment de notre apprentissage.
                  Merci beaucoup pour m’avoir rassurée.
                  Belle journée à toi aussi. V

                  1. Je propose régulièrement des stages en Rhône-Alpes, deux à trois fois dans l’année, et je réfléchis à les proposer en Suisse car je commence à recevoir des demandes.
                    Tiens-toi informée sur Passion Moto Formation.
                    Il y a une session prévue sur Lyon en octobre prochain, je peux prolonger sur St-Julien-en-Genevois, voire Lausanne.

                    Tu peux aussi voir ce qui peut t’intéresser dans ces deux articles :
                    Les journées de sécurité moto
                    Les formations de perfectionnement

                  2. Bonjour Maire-Jo

                    Je rentre d’une semaine de vacances dans les Alpes, au pied de la Vanoise et prends connaissance de ta réponse tardivement.
                    Je suis content de te lire rassurée.
                    En complément à la réponse de Fabien, je peux, s’il me l’accorde, te donner le nom du club moto…MAT74. Tu trouveras sur leur site toutes les infos concernant les dates pour les stages etc…
                    Bien que très bien et répondant à mes attentes, Je tiens juste à préciser que c’est un stage d’information et de pratique en groupe, très bien encadré par des gendarmes motards, 1 pour 6 stagiaires. Tu apprends les bases et pratique en roulant environ 120 km…
                    Ce stage ne remplace pas à mon avis un stage plus spécifique tel que le pratique Fabien ou l’AFDM etc… il est juste complémentaire et source de partage d’informations avec les 70 motards rencontrés en une journée !!!

                    Je roule très souvent du coté du Jura, la Haute Savoie etc… j’espère avoir l’occasion de te croiser sur ces belles routes

                    Belle journée
                    Amitiés Motardes

        6. Trois mois de permis, après seulement quatre heures de cours de circu, tout le temps le même trajet, première sortie sur route, avec un motard expérimenté… ce n’est pas que ton expérience soit « tout de même pas énorme », elle est quasi nulle. C’est complètement normal que tu roules doucement. N’importe quel motard avec plus d’un an de permis ira plus vite que toi, c’est compréhensible. il te faut le temps de bâtir ton expérience.

          Reprendre des cours de circulation en moto-école ne servira pas à grand-chose, je le crains.
          Tout d’abord, roule, à ton rythme, sans te forcer, mais le plus possible. Fais-toi des petites virées le soir après le boulot, des balades en solo les week-ends. Roule un max !
          Ensuite, va suivre un stage de perfectionnement. Voir l’article Les formations de perfectionnement.
          Enfin, lis et relis mes articles de la rubrique Mieux conduire.

          Dans quelle région es-tu ?

          1. Bonjour Flatfab
            Merci beaucoup de ta réponse, je suis de la Côte d’Or.J’ai changé mon trajet de travail , et fait un grand détour pour rentrer.J’adore la moto , je m’y suis mise sur le tard pour plein de raisons .En réalité je me suis laissée influencer par plus expérimenté que moi , ce qui n’est pas difficile …d’ou mon désappointement .
            Je vais continuer à mon rythme.Merci encore pour ton site .

  15. J’apprecie énormément votre site. Cela fait 11 ans que que je pratique la moto (Honda, BMW, Harley puis BMW a nouveau). Donc pas débutant mais pas chevronné non plus et j’apprend toujours quelque chose ici. Merci

    1. Bonjour à tous. Je suis loin d’être un débutant. Pourtant j’en apprends tous les jours et je n’ai pas honte de venir prendre conseil ici. J’ai encore du mal à faire disparaître la bande de sécurité sur mes pneus (vous savez, la zone non usée de l’extrémité de la gomme) Alors merci pour ces conseils qui me sont precieux et surtout merci pour votre altruisme. Grand V à tous

  16. Bonjour Fabien,

    Je suis motard débutant, et je te remercie pour l’ensemble de ton travail présenté sur ce site. C’est très précieux.
    J’aimerais connaitre ton sentiment sur l’extrait d’un article trouvé sur internet : http://www.cbr1000f.org/articles.php?pg=art26

    La partie sur laquelle je m’interroge est la suivante :

    « Il vous est déjà arrivé de rentrer trop fort dans un virage et de faire alors le hibou…. (Faire le hibou = Grand yeux + trou du cul serré)

    Quelle réaction avoir alors …. En général, on saute sur les freins… OUI et NON
    Solution n° 1 = Freiner légèrement de l’arrière seulement. Cette manœuvre va asseoir votre moto, lui écraser le cul et donc intensifier le contre-braquage et vous ralentir faiblement. La moto tournera encore mieux. Il m’arrive de pratiquer ce petit freinage pour passer plus fort encore. Attention , c’est pas un freinage d’urgence, c’est une simple compensation.
    Solution n° 2 = Vous arrivez vraiment trop fort, donc pas le choix, on freine de l’avant et de l’arrière. Il faut bien avoir présent à l’esprit que le freinage de l’avant remet votre roue dans l’axe de la machine, annulant ainsi le contre-braquage et redressant par la même la moto…

    Moralité :
    Il va donc falloir, tout en freinant énergiquement, maintenir de force le contre-braquage pour maintenir la moto dans sa trajectoire. Il ne s’agit plus dans ce cas d’un geste réflexe et conditionné, mais bien d’une manœuvre volontaire. »

    Fin de citation

    C’est plus précisément cette dernière phrase sur laquelle, j’aimerais que tu réagisses, si tu le veux bien : je me doute que c’est une manoeuvre qui n’est pas destinée aux débutants. N’ayant pas trop envie de tester par moi même, a quel point est-ce difficile à effectuer ?
    Merci

    1. Ah ah, bonne question…
      Le souci pour te répondre est que cela dépend de beaucoup de paramètres, notamment les conditions d’adhérence, la puissance de freinage, le risque de blocage de roue avant, la rigidité du cadre de la moto, la performance d’adhérence du pneu avant, l’architecture de la moto, la position du motard…

      Appliquer un freinage de l’avant à la fois puissant et contrôlé (dosé pour éviter le blocage de roue), avec une machine sur l’angle, en continuant à appliquer et même en renforçant l’appui sur le guidon, tout en coupant les gaz, en gardant le regard bien placé sur la sortie… c’est objectivement très dur !
      Je te souhaite de n’avoir jamais à le faire sur route. Si tu veux le travailler, fais-le sur circuit.

      Dans cette situation, j’ai plutôt tendance à conseiller de redresser franchement la moto pour effectuer un freinage puissant avec la moto droite, ce qui réduit le risque de chute. Quitte d’ailleurs à la rebalancer sur l’angle ensuite, une fois le freinage effectué.

      Après, il m’est déjà arrivé de devoir pratiquer ce type de freinage appuyé sur l’angle sans redresser la moto.
      Le système de suspension avant BMW Telelever aide bien et permet justement de freiner de l’avant en gardant la moto inclinée. Avec une fourche classique, c’est plus délicat.

      1. Je profite de cette question posée pour raviver mes interrogations sur deux points évoqués;
        1/ Le contrebraquage. Comment le mettre en oeuvre, quel intérêt par rapport au fait de simplement se pencher en virage?
        2/ Et justement, la solution à adopter pour freiner en virage, quand on est sur l’angle? Tu viens d’y répondre brièvement, mais j’aimerais avoir plus de détails, dans la suite des articles sur le « mieux conduire ».

        1. 1. Le fait de prendre conscience du contrebraquage et de savoir le mettre en oeuvre, le doser, le contrôler, permet de conserver un contrôle optimal de sa trajectoire en virage, en particulier quand il s’agit de la corriger, de la modifier de façon rapide et précise.
          Ce n’est pas obligatoire, même pas nécessaire, mais c’est utile, surtout en cas d’urgence car il est plus rapide et efficace de pousser sur le guidon que de bouger tout le corps.

          Par ailleurs, c’est une technique qui devient nécessaire dans certaines situations où tu ne peux pas (ou ne veux pas) incliner la moto seulement par le poids du corps.
          Par exemple, quand tu veux rester droit pour bien voir la sortie du virage. Ou quand tu arrives très vite et qu’il faut beaucoup incliner la moto. En fait, c’est une technique d’inclinaison qui devient indispensable si tu roules vite et que tu veux pouvoir incliner loin sans poser le genou par terre.

          2. Je sais, cela fait des semaines que je vous promets cet article sur le freinage sur l’angle…
          Il vient, il arrive, faut que je le finalise.

  17. Une moto se conduisant avec tout le corps, et pas seulement avec les mains et les pieds comme en voiture, on a tous des sensations différentes. Personnellement, j’ai compris très rapidement quand j’ai commencé à rouler en moto, mais de manière tout à fait intuitive, qu’il était important d’avoir du couple dès l’entrée du virage.
    En revanche, j’ai eu beaucoup plus de problèmes avec les trajectoires, et j’en ai toujours. J’ai longtemps eu l’appréhension des virages à gauche dans lesquels j’avais toujours peur de finir dans le ravin, conséquence psychologique d’une chute ancienne sur une flaque de gasoil. Depuis que, grâce à Fabien, j’ai compris l’importance du regard, et que par le simple fait de tourner la tête vers la gauche, j’avais le pouvoir d’obliger ma moto à rester sur la route, je n’ai plus de difficulté à suivre les trajectoires dites de sécurité dans les virages à gauche.
    Pour les virages à droite, c’est plus compliqué : j’ai longtemps cru à tort que j’y étais plus à l’aise que dans les virages à gauche. En réalité, j’ai fini par m’apercevoir que je sortais souvent de ces virages au milieu de la chaussée. Après cette prise de conscience, je me suis appliqué à adopter des trajectoires plus sûres, et là, je me suis rendu compte que je tardais trop à utiliser les possibilités de ma moto dans la zone dite « de sollicitation ». Autrement dit, je suis très mou (pas de commentaires sarcastiques, s’il vous plaît) sur la poignée de gaz dans ces virages à droite. C’est là que je rejoins le thème de cet article , « Prendre un virage : l’allure »
    J’y travaille, j’y travaille…
    Plus je roule, plus j’y prends du plaisir : c’est ça, la moto !

    1. Philippe,
      Je viens d’avoir mon permis moto, mon mari l’a eu en début d’année et nous avons tous deux compris que la trajectoire, les virages et la position sur la route ne sont pas suffisament ou pas du tout expliqués en auto-école. Etant un peu plus curieux sur la partie technique, outre ce site qui est très bien fait, il y a aussi les CASIM, dans notre cas la CASIM 29 répond completement à notre attente, explication, théorie, mise en application sur route avec des encadrants confirmés, tout ceci dans une ambiance motarde. Peut-être que dans ta région cette association est présente et tu pourras progresser beaucoup plus vite.
      Renseigne toi.

    2. bonjour, ton commentaire est l’occasion de revenir sur un conseil de fabien concernant les virages: baisser d’un rapport sans freiner (pour le couple) et ré-accélérer progressivement dans le virage… j’y travaille depuis la lecture, ça vient doucement, continuer à s’améliorer petit à petit , c’est un travail quotidien…
      amicalement

  18. je viens d’entrer sur ce site étant motarde debutante,j’ai trouvée de bonnes infos sur les virages,je pense que je vais passer plusieurs heures dessus pour bien comprendre,merci.

  19. ok pour la méthode qui « cale » le pneu AR, et donne une maîtrise de la traj…mais tu parles peu de l’AV, comme s’il n’y avait aucun pb avec?…pourtant, ça nous arrive de « perdre l’avant », pire, « croiser les skis »….donc, il reste un pb d’adhérence de l’AV, et qd tu préconise de caler l’effort sur l’AR, ça allège forcément l’AV…je trouve que sur la première partie de la traj, c’est un peu « glauque »….(:-D….
    faut être « sensible » sur les gaz dans cette phase…
    j’ai plus tendance à entrer sur les freins, un peu comme un « accélérateur inversé », pour régler la vitesse de passage, avant de caler l’AR pour le seconde partie de traj’…

    1. Si je comprends bien, tu opères une sorte de bascule, en chargeant l’avant en entrée de virage, puis l’arrière dans le virage jusqu’à la sortie ? Effectivement, cela impose une certaine « sensibilité » sur les gaz… Si ce mode opératoire te convient, tant mieux. A mes yeux, il manque de fluidité et perturbe l’équilibre de la moto.

      Sur revêtement « normal », correct, avec des pneus en bon état et bien gonflés, il n’y a aucune raison d’avoir une perte d’adhérence de l’avant.
      En 350.000 km, je n’ai jamais « perdu l’avant ». L’arrière, oui, des centaines de fois. Tous ceux qui perdent l’avant, c’est à cause justement d’un freinage mal ajusté.

      1. ok, je me fie à tes 350 000 bornes d’expérience….tu as raison, je « fluide » bcp moins, c’est plus une méthode de piste…..
        encore bravo pour ton site et tes commentaires!!!! gaaaaazzzzz

  20. L’adresse de ce site devrait être placardée dans toutes les moto-écoles. Merci pour tous ces articles on ne peut plus instructifs. C’est le complément idéal aux leçons, qui parfois vu le nombre d’engins sur place, ne se prêtent pas ou peu à une transmission de savoir si complète.
    Allez, pour moi la circulation en juillet, et ensuite les petites annonces.
    Bien à vous !

  21. Je voudrais ajouter qch qui, cette fois, ne sera pas une question complémentaire, mais, au contraire, un témoignage de plus. Je voudrai faire référence à mon expérience de l’équitation qui, entre parenthèse, recoupe bien des points avec la conduite d’une moto, notamment la position du cavalier et son regard.

    A tout ceux qui pensent que porter le regard au loin, viser la sortie du virage est simplement un « truc » qu’on respecte parce qu’on nous le rabâche, mais sans être toujours convaincu du bien-fondé, je prendrai comparaison avec un parcours de saut d’obstacle à cheval. Un cheval peut galoper (c’est à dire organiser l’alternance des mouvements de ses jambes postérieures et antérieures) de deux façons: à droite ou à gauche, qu’il adopte naturellement selon le virage qui s’annonce. Dans un parcours d’obstacle, il ne sait pas si le cavalier va l’emmener à gauche ou à droite en sortant du précédent obstacle.

    Et c’est là que le regard du cavalier fait tout: en regardant l’obstacle suivant avant même que le cheval ait repris contact avec le sol lors du franchissement du premier obstacle, donc en tournant la tête, le cavalier va effectuer un changement de masse en reprenant contact avec la selle: ce sera la fesse droite et le poids du corps plus massivement à droite qui va NATURELLEMENT faire que le cheval va prendre le galop à droite pour se diriger vers l’obstacle suivant situé sur la droite.

    C’est si évident quand on se rend compte combien ça marche dans cette situation que, à moto, j’ai tout de suite adhéré à cette consigne (même si je ne l’ai pas encore complètement intégrée!).

    je ne sais pas si la comparaison employée est de nature à convaincre ou aider quiconque, mais je pense qu’il serait utile, pour convaincre les motards, d’évoquer le transfert de poids qu’il effectue sur sa moto en regardant dans une direction précise, et qui, ce faisant, prépare naturellement la mise sur l’angle.

    J’aurais dû m^me ajouter que le déplacement du regard, donc de la tête du cavalier avant même la reprise du contact avec la selle, se fait sentir sur les étriers. Le cheval, sentant un poids accru sur la droite (par exemple), d’abord au niveau de l’étrier droit, puis de la selle, va naturellement s’orienter vers la droite.

    1. Bonjour Momo,
      oui mais, la moto, même si elle peut en être un substitut, n’est pas un cheval et ne sent rien et ne peut rien prévoir contrairement à l’animal qui réagit en fonction de ressentis.
      Le fait de porter le regard est, à mon sens, plus physiologique. On prépare le mental et le corps à aller dans la direction visée par le regard.
      J’ai beau mettre du poids à droite, la moto, elle ne bouge pas. En revanche, mes bras, ma position et ma volonté sur la machine (grace à une action mécanique) font que la bécane réagit.

      1. il ne s’agit pas (seulement) de préparation, mais de réflexe occulocéphalogyre : en clair quand les yeux tournent, la tête tourne ensuite, puis les épaules , le bassin etc… et donc, bien sûr, la moto aussi va plus facilement où vont les yeux (même si l’ami québecois montre qu’on peut tourner la tête d’un côté et la moto de l’autre..). quand c’est couplé à la pression des genoux, l’effet est très net.

  22. En voilà, un conseil qu’il était bon ! Depuis la parution de mon commentaire en décembre 2011 et celle de ta réponse, je me suis astreint à le suivre.
    Au début, cette position des pieds sur les repose-pieds ne me paraissait pas naturelle du tout (nous sommes des plantigrades, après tout !), et les freinages de l’arrière ou les changements de rapport me demandaient beaucoup de concentration. Très rapidement, pourtant, j’ai appris à « bouger les pieds », comme tu le dis. J’ai alors très vite réalisé que non seulement cette position des pieds pouvait m’éviter des blessures (le bout des pieds en canard qui racle le bitume) ou une usure prématurée de mes bottes ;-), mais qu’elle amenait tout naturellement à serrer la moto entre ses pieds et ses cuisses. Il me semble que c’est bien ce que tu préconises dans ton article récent « Savoir se positionner sur un deux-roues moteur » : serrer le cadre avec les pieds, le réservoir avec les genoux.
    Contrairement à ce que j’ai écrit, il ne s’agit pas de poser la pointe des pieds, mais ce que tu appelles « leur partie charnue », c’est à dire en fait la ligne de la tête des métatarsiens.
    Encore merci pour ton blog.

  23. J’ai bien noté qu’il fallait poser la pointe des pieds sur les repose-pieds, et non les talons, mais comment fait-on alors pour passer rapidement les vitesses, surtout sur les routes sinueuses qui imposent de fréquents changements de rapport ?

    * * *

    Réponse

    On bouge le pied…
    Mes pieds sont toujours posés sur leur partie la plus large au niveau du repose-pied, et je les avance quand j’ai besoin d’utiliser le frein arrière et/ou le sélecteur de rapports. Effectivement, parfois, je passe mon temps à avancer et reculer le pied, avec de petits mouvements rapides.

    1. Dommage que sur le dessin, le motard soit représenté avec les pieds sur les repose-pieds dans le creux de la botte, donc pas en place!
      Je parle de « prendre un virage en moto-2ème partie.

  24. de bons conseils !!! merci

    utiles , surtout quand comme moi , on débute en ducati sur des routes assez mouillées …

    en revanche je suis plus à l’aise avec le déhanché que la position en V je trouve c pas naturel du tout et la perte d’adhérence me fait plutôt peur

    – – –

    Réponse

    Il n’y a AUCUN risque de perte d’adhérence avant d’atteindre un minimum de 45 degrés d’inclinaison, à condition d’avoir des pneus rodés, aux sculptures apparentes et bien gonflés à la pression préconisée par le constructeur.
    Ton appréhension est avant tout due à des préjugés bien ancrés.
    Lis cet article : « Réflexion sur les fausses certitudes motardes« 

    1. j’ai chuté fin novembre suite à un freinage trop appuyé pour éviter la collision avec une voiture coupant 3 voies …

      après avoir éffectué les réparations , je me remet à rouler. étant proche de la vallée de chevreuse j’ai à disposition de nombreux virages mais toujours cette appréhension sur l’angle pourtant le monster est extremement stable . je suis nettement trop coincé des épaules et du bassin ceci éxplique ma frustration , ma peur de pencher je ne suis pas souple et je place même parfois mal le regard. je me remet donc à travailler tout ça pour profiter de ma moto comme il se doit. sérrer es jambes est aussi pour moi une évidence en revanche ça aide énormement.

      merci pour tout ses conseils on verra d’ici 1 ou 2 mois de travail

  25. Bon des fous de mécanique (au sens physique du terme) répondront probablement mieux que moi, mais mon ressenti après un peu d’expérience en moto et pas mal en voiture, c’est qu’en rétrogradant, on a plus de couple et donc de capacité d’accélération ainsi qu’une meilleure réponse moteur (la montée en vitesse est progressive et en phase avec la rotation de la poignée de gaz). Quand on augmente les gaz, la puissance augmente rapidement (si on est sur un régime supérieur ou le couple est moins optimal, la réponse moteur sera plus lente).

    Bref, en rétrogradant (sans se mettre en sur-régime quand même sinon ça ne sert plus à rien), on accélère plus bien qu’il se puisse qu’on aille moins vite.

  26. Bonjour, question bête. Pourquoi en rétrogradant (ce qui fait monter le régime moteur pour une vitesse donnée) on gagne en motricité et donc maniabilité ? Merci 🙂

    – – –

    Réponse

    En termes de comportement moto, le fait de rétrograder augmente le régime moteur et améliore l’adhérence de la roue arrière, sans gêner la maniabilité de la roue avant, donc l’inclinaison de la moto. La moto ne roule pas plus vite, la force centrifuge n’augmente pas. Mais l’adhérence supplémentaire permet une meilleure prise d’angle et une tenue de route plus stable.

  27. Bonjour Fabien, je comprends mieux ces articles maintenant que j’ai fait la journée CASIM conduite en virage. Au lieu d’aller au plus court, je cherche maintenant à bien entrer à l’extérieur du virage, puis pencher et réaccélérer lorsque je vois la sortie. Je travaille beaucoup en ce moment aussi le fait de serrer le réservoir avec mes genoux dans le virage. Je sens un bien meilleur contrôle de la moto, même à vitesse réduite, et les mouvements imprimés au guidon sont beaucoup mieux retranscrits.
    Je recommande à tous ceux qui ne sentent pas totalement à l’aise de faire un stage pratique, car rien de remplace les explications en situation par des moniteurs et des motards confirmés.
    Merci
    Loïc

  28. Bonjour, ce site est super! J’ai couché hier ma moto. J’ai beaucoup de plaisir en moto,surtout dans les virages avec visibilité, mais les virages en épingle sont ma bête noire. Hier ca c’est passé bêtement. Pour moi je n’arrive pas à regarder loin et plus voir où ma roue passe sur la route. Et si il vient une voiture… que je sois à la bonne place. Si tu as encore des conseils pour plus regarder ma roue. Ils sont les bienvenues….! Mon mari m’a bien expliqué de garder les gaz constant et ca ca marche super. Mais surtout dans les descentes, il est bien de tirer l’embrayage?
    merci de ta réponse!
    Nancy

    – – –

    Réponse

    Pour commencer à ne plus regarder la roue, les exercices de base sont décrits ici.
    Dans les descentes, surtout ne pas circuler en roue libre, la moto va prendre de la vitesse tout en perdant de la maniabilité. Il est préférable de rétrograder en 2e, voire en 1e, et de laisser agir le frein moteur.

  29. bonjour,
    tout d’abord merci pour vos précieux conseils ,ils m’ont bien aidé à diminuer le stress avant le permis( plateau, puis conduite) maintenant ,je roule en essayant de garder les bons reflexes…. bizarre comme en formation on a pas abordé explicitement les trajectoires en virage leur différences , leurs usages,vos trois articles sont bien explicites (petit bug , vous parlez de faire aller et venir le regard là ou le gendarme le déconseille explicitement , mais en fait ,je crois que vous expliquez la même chose différemment).
    merci donc pour vos avis très circonstanciés et complets.
    amicalement
    marc

  30. Bonjour, que du bon sur ce site que je pense avoir parcouru dans tous les sens depuis decembre, on devrait vous déclarer « d’utilité publique »!! bon , donc 1500 km faits depuis la reprise moto de noel: que du bon ,la 850 rt est une machine extra pour la tenue de route et le confort..Les virages , ah! côté droit ,pas de souci, côté gauche sur petite route je redoute de me sortir en regardant trop loin, et , pour l’instant ,je règle le problème en balayant du regard, entre 70 et 100m devant ,les pointillés du milieu, ce qui me laisse penser que je garde une distance égale à partir du milieu et que donc je ne roule pas sur le bas côté…est-ce une bonne façon de faire ?
    en tout cas merci encore de partager vos connaissances avec tant de talent ,jean-michel

    – – –

    Réponse

    Nous sommes tous latéralisés et avons tous un côté préféré, en général déterminé par notre oeil viseur, appelé aussi oeil directeur.
    Il semble que tu ais peur de sortir sur le bas-côté en étant déporté à l’extérieur sur les virages à gauche. Tant que tu auras cette crainte, tu ne pourras pas porter sereinement ton regard loin vers la sortie du virage.
    Il ne faut pas hésiter à entrer sur l’extérieur, donc sur le côté droit de la route, et à tourner la tête pour porter le regard le plus loin possible, pas juste à 70 m ou 100 m. Tourne vraiment la tête, pas juste les yeux.
    Sur une RT, utilise à fond les appuis sur les pieds, tu dois appuyer fort sur le pied intérieur, en l’occurrence le gauche.

    1. ok pour l’analyse fine de la situation , tres sympa ,je m’y attelle ce week end!!! pour l’anecdote, je pense que cette apprehension de sortir à droite en regardant à gauche vient d’une situation grotesque en tout début de vol libre sur pente école en 76 (!!) , quand j’ai eu peur de ne pas bien passer sous une ligne à haute tension , j’ai tiré sur le trapèze en regardant les fils ,jusqu’à ce que je me rape les genoux dans le champ…sans commentaire…..digne d’une BD

  31. bonjour
    j’ai appreciai votre reportage sur la maniere de prendre un virage
    J’ai passer mon permis il y a environ 2 mois, j’ai roulé environ 1200 km avec ma yamaha yzf 750 r de 93 et j’ai toujours cette maudite appréhension du virage .
    Je sais que le meilleur remède est de rouler mais je reconnais que c’est pénible ( pas de rouler mais cette p….n d’apprehension).
    Merci pour vos conseils

  32. Bonjour,
    Actuellement j’ai une SV 650 N ancien modèle – que je préfère-. Elle vacille parfois de la roue arrière dans les virages -vitesse moyenne, inclinaison moyenne, pneus assez neufs-. Depuis 20 ans que je roule en moto -par ex. avec l’ancienne une CBR neuve-, dans les mêmes circonstances, je n’ai jamais ressenti ce louvoie de la roue arrière, si ce n’est que très rarement. Au cas où vous auriez quelques conseils à me donner, je serais intéressé de connaître votre point de vue. Par avance, je vous remercie bien. Cordialement. Jean Duhamel

    – – –

    Réponse

    Très difficile de répondre sans voir la moto en statique, puis sur la route… Les sources de « flou » en virage peuvent être multiples.
    Vérifier en premier lieu le bon serrage des axes de roue, la pression des pneus, les réglages de suspensions, etc. Mais je suppose que vous l’avez déjà fait.
    J’aurais tendance à privilégier avant tout la suspension : l’amortisseur est-il récent (moins de 30.000 km) ? A-t-il été changé, reconditionné ?
    Avez-vous essayé de changer de type de pneus ? Certains pneus ne se marient pas bien avec certains modèles de motos.

  33. Bonjour !

    Je viens de passer le plateau il y a de cela deux jours à peine et je suis prévu pour la circu la semaine prochaine. C’est un ami motard qui m’a parlé de ce site et j’avoue qu’il m’a été d’une grande aide. Je lis vos articles avec grand intérêt et ce d’autant plus que vous êtes très pédagogue dans vos explications. Cela fait plusieurs années que je rêve de chevaucher une moto, mais je ne me sentais pas encore « prêt » (j’ai 26 ans). J’ai prévu d’aller faire le tour de quelques concessions avec des amis motards, histoire de voir quel type de moto me conviendrait en fonction de ma morphologie : 1.90m pour 105 kilos (je précise, sportif!). Auriez-vous des conseils à mes prodiguer quant au choix de la moto? Me déconseillerez-vous par exemple d’envisager d’emblée les bi-cylindre?

    Merci pour le temps que vous prendrez pour me répondre.

    Andréas

    – – –

    Réponse

    Pourquoi diable ne pas envisager un moteur bicylindre ???
    Il me semble au contraire que le surcroît de couple qu’apporte le bicylindre sera le bienvenu pour mieux tracter le quintal de barbaque…

    Quant à conseiller un type de moto, avec 1,90m, un trail routier sera préférable, avec sa position de conduite droite et sa hauteur de selle suffisante pour ne pas avoir les jambes trop pliées.
    Donc au choix : Kawasaki 650 Versys, Suzuki 650 V-Strom, BMW F800GS, Honda 700 Transalp, Yamaha 900 TDM…
    Quelques bonnes idées en occase : Triumph 955 Tiger, BMW R1150GS, Suzuki 650 Freewind, Yamaha 750 Super Ténéré, Honda 750 Africa Twin.

    1. Bonjour a vous pour répondre a Andréas moi je mesure 1m70 pour 115 kilos j’ai un zx9r donc sportive et sa va très bien car le poids de la moto fait 204 kilos heureusement que je suis lourd sinon je m’envolerait. De plus elle est a vendre si vous connaisser du monde que sa intérrèsse. Merçi.

  34. Salut à vous, je suis kaïs de la tunisie, 23 ans, proprietère d’une gex 600 k3 depuis un mois, en tant que première moto ( après une derbi 50 🙂 ). vos conseils étaient étaient vitales pour un motard, merci infiniment. J’ai bien améliorer mes capacités, j’ai bien pris confiance en moi.
    Un bon motard, c’est celui qui peut bien interpréter sa conduite, à chaque nettoyage de sa visière, pour l’améliorer à la prochaine escapade.
    merci infiniment

  35. Bonjour,

    Un tout grand merci pour ces conseils, de la part d’un trente-cinquenaire qui a commencé la moto il y a juste une semaine (avec une Yamaha XJ6 Diversion), et qui est bien content de trouver ce genre de site avant de prendre de trop mauvaises habitudes. J’ai une question sans doute stupide: en cas de perte d’adhérence en virage (trop incliné, disons), sur route sèche ou mouillée mais généralement en bon état, y-a-t’il un signe avant-coureur du dérapage, genre légère glissade de la roue arrière ou avant, qui permettrait de corriger le tir (comment…) ? Ou alors est-ce une fois par terre que l’on comprend ce qui s’est passé ? Merci d’avance et encore félicitations pour le super site !

    – – –

    Réponse

    Il est difficile de donner une réponse précise car les situations peuvent être très variées.
    Sur une surface adhérente et avec un pneu chaud, un décrochage brutal n’intervient généralement qu’en cas de mise sur l’angle brutale.
    Si on incline progressivement, le pneu préviendra, il aura tendance à faire des « virgules », des petits décrochages successifs, voire des « glissouilles » où le pneu perd l’adhérence, puis la retrouve.

    Pour « corriger le tir », deux moyens : redresser et freiner, ou réduire la vitesse.
    Surtout, ne pas freiner sur l’angle !

    1. Bonjour Fabien,

      Je cite: « Pencher vous fait perdre de la vitesse car la surface de contact entre le pneu arrière et la route étant moins grande, la force de traction transmise à la route est moins importante. »

      Ce concept est issu du bouquin de Hough (ou de Parks je ne sais plus) et déjà lors de sa lecture dans le livre je n’étais pas trop d’accord.

      Que la force de traction soit transmise via une surface égale à celle d’une carte Visa ou celle égale à celle d’un timbre un poste, on peut dire que tant que le pneu ne décroche pas toute la force est bien transmise.

      N’est-ce pas simplement le fait de se trouver en virage et donc soumis à la force centrifuge qui résiste à la force de traction qui nous ralentit ?

      Décidément je ne comprends pas pourquoi on décélère en inclinant la moto…

      Bye, Xavier

      1. il me semble que ce n’est pas tout l’un ou tout l’autre…n’y a t’il pas une zone « grise » avant le décrochage?
        amicalement
        marco

      2. J’ai appris cette notion de perte de vitesse par diminution de la surface de contact dans les ouvrages à la fois de David Hough et de Keith Code.
        Je ne suis pas un spécialiste de physique, mais elle me semble logique et je n’ai trouvé aucune autre explication de ce phénomène que nous ressentons tous.

  36. Bonjour,

    Merci pour tous ces bons conseils. J’ai longtemps pratiqué en 125 et me suis enfin décidé à cinquante ans de passer le permis gros cube. Je me rends compte à la lecture de tous ces articles que j’avais tendance à conduire à l’instinct ce qui n’est pas forcément la meilleure des solutions. Grâce à toi je commence à avoir une conduite plus coulée et je me fais plaisir sans prendre de risques.

  37. Bonjour,

    Des commentaires et des conseils que je relis pour la 3ème ou 4ème fois que j’ aurais bien aimé connaître avant de passer mon permis ( 1er septembre 2009): jeune retraité, un peu plus de 61 ans, j’ ai osé franchir la porte d’ une moto-école pour décroché ce fameux permis. Je peux affirmer qu’ il se mérite… Les 3 épreuves réussies la première fois, mais une très grosse contrariété le jour de l’ épreuve de circulation, ( de la part du moniteur , pas de l’ inspecteur: « tu m’as fait une trajectoire de m…. » et  » quant à ton regard, j’ en parle même pas….et pour clôturer le tout: » si tu avais 20 ans, ton permis , il ne te le donnait pas… »
    A vrai dire, aujourd’hui , j’ ai pardonné cette affreuse contrariété et c’ est quand même grâce à lui si j’ ai décroché ce difficile permis qui me permet de piloter une superbe 1150 RT dont je suis complétement fou… Mais il me reste tellement de choses à apprendre sur la moto et la façon de la chevaucher… Un site de très haute qualité, que je compte bien visiter le plus souvent possible.
    Encore merci pour l’ énorme travail accompli…

    1. Hamel,
      l’avis que je partage est que le permis se bachotte et fini par passer. Les moniteurs méritants sont ceux qui vont au-delà de l’objectif du papier rose. Le tien serait méritant si tu te sentais en confiance aujourd’hui. De plus pendant la formation à la circulation, un moniteur devrait insister sur le bon placement qui maximise la sécurité plutôt que de critiquer les trajectoires.
      Je te conseille vivement de participer à un stage de perfectionnement AFDM (conduite défensive), ce que j’ai fait 6 mois après mon permis et où j’ai réalisé combien la formation au permis est insuffisante pour rester en vie (je ne peux croire que la mortalité motarde soit uniquement causée par les excès de vitesse). Je roule depuis ce stage confiant, je déplore cependant 1 accident récent après 80kkm/5 ans: j’ai manqué de méfiance et d’anticipation d’un comportement incohérent.

      Bonnes routes

  38. bonjour
    merci pour ces infos mais j’ai repris la moto il y a quelques mois après des années d’arret.
    j’ai toujours l’impression que la moto va glisser quand je prend un virage la pêur de la perte d’adhérence. comment puis-je reprendre confiance entre la route et les pneus j’ai une honda 500 cbs avec 2 pneus michelin
    merci

    – – –

    Réponse

    Bonjour,
    La meilleure solution est d’y aller progressivement. De prendre confiance peu à peu.
    Une part de cette solution est de rouler avec des motards un peu plus expérimentés que toi et surtout assez patients pour t’emmener avec eux. Tu te mets dans leur roue et si eux passent, y a pas de raison que tu ne passes pas…
    Une autre part est de suivre un stage de perfectionnement de conduite. Voir cet article.
    La dernière part est de lire tous les articles de ce site sur la conduite et d’aller les appliquer sur la route.

    Il faut aussi assurer les fondements mécaniques de la confiance. Il te faut vérifier la bonne pression des pneus, les laisser chauffer. Et aussi vérifier le bon réglage des suspensions.

    1. Salut Aubret,

      J’étais dans la même situation que la tienne il y a 5 ans et il m’a fallut plus d’un an pour vraiment me sentir à l’aise.
      Il faut arrêter de focaliser sur l’état des pneus et de la route (facile à dire !!) et se concentrer sur les trajectoires et le regard loing devant, bien tourner la tête dans les virages.

      1. salut yan
        meci pour ta réponse je pense que je regarde trop la route je vais donc essayer de suivre tes conseils. je n’ai fait que 2000 kms pour l’instant donc reprendre l’habitude avec la moto puis avec la route petit à petit je pense que je devrais reprendre confiance mais cela me rassure de discuter avec des personnes qui connaisse bien le monde de la moto merci et a + pascal aubret

  39. bonjour
    merci pour tes conseils avisés.
    j’ai repris la moto après des années d’arrêt et je me rends compte que j’ai du mal à suivre mes potes sur ma kawazaki 1100 zrx.je suis de longue sur les freins en entrée de virage serré,pour passer au final moins vite qu’en vélo.
    une chose me fait plaisir c’est que tu préconise la position en v- qui fait rire les collègues- que je trouve personnellement très rassurante et qui rappelle peut être un peu la position supermotard-le pied sorti à l’intérieur en moins.
    bon ceci dit tu es le seul à avoir été capable de me donner des conseils précis et pratiques.
    merci et bonne route à tous.

    – – –

    Réponse

    De rien.
    La différence est tout simplement que c’est mon métier de transmettre mon expérience.

  40. C’est vrai:
    Vitesse/Champ de Vision ont une relation intime.
    Le regard doit etre agile.
    Parcourir toute la route au de la de la vue de la moto sans se fixer longtemp sur un point et, en reevaluant sa position a chaque seconde.
    Cela implique a une bonne condition physique du motard et, surtout les sens bien actives (etre bien reveiller).
    En cas de fatigue il vaut mieux s’arreter et se reposer pour continuer le voyage.
    Excusez moi ma grammaire en français.
    Merci Beaucoup et Bon Voyages a tous du Bresil !!!

  41. Bonjour

    Reprise de ma moto après trois ans d’arrêt (opération de la hanche..et un peu d’appréhension), je manque encore un peu d’assurance dans les virages et le freinage et vos conseils me sont précieux pour une bonne reprise

    Bernard

  42. Merci de ces conseils , dés que mes cotes ne me font plus mal, j’applique
    (oups , surtout l’entree dans le virage)

  43. bravo pour la qualité de vos conseils, mais pourquoi pas les illustrer de schemas qui pourraient reprendre les trajectoires de virages divers?

    – – –

    Réponse

    Est-ce que j’écris donc si mal que ça, que mes explications ne soient pas claires et nécessitent des schémas ?
    Je vais tâcher de trouver quelques illustrations explicatives…

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