Pour les motards, leurs compagnons de route, leurs proches et les usagers de la route en général, quelques conseils pour augmenter les chances de survie en cas d’accident de la route impliquant une moto.

Première publication en janvier 2012.
Dernière mise à jour en décembre 2021.

Introduction

Les motards n’ont pas forcément plus d’accidents que les automobilistes, mais quand ils en ont un, le risque d’y rester est considérablement plus élevé. A cause de l’absence de carrosserie bien sûr, parfois aussi de l’absence de tenue de protection, mais aussi à cause de lésions physiques plus importantes, certaines spécifiques et/ou qui appellent un traitement particulier.

Pour être intervenu sur de (trop) nombreux accidents de la route, concernant notamment des motards, j’ai pu mesurer l’ignorance de la plupart des usagers de la route en matière de secourisme, voire des gestes de base à observer en cas d’accident.

Pourtant, tout le monde peut agir !
Il n’est pas nécessaire d’être médecin ou professionnel de santé, ni même secouriste breveté (même si c’est mieux). Il s’agit juste de savoir quoi faire.
C’est le meilleur moyen de ne pas paniquer et d’être efficace pour apporter la meilleure aide possible, dans la mesure de vos moyens.

Voici quelques conseils pour aider à sauver des vies, voire la vôtre…

* * *

Prévenir l’accident

Rester un motard en vie, c’est avant tout se montrer responsable et prudent.
Il ne s’agit pas de rouler lentement, les chances d’avoir un accident sont tout aussi importantes en ville et à 30 km/h : c’est surtout une question de comportement, de vigilance, de concentration, de maîtrise de son véhicule et d’expérience.

Bref, c’est au motard de se montrer vigilant, d’observer en permanence son environnement, de suivre des stages de perfectionnement à la conduite, d’adapter sa conduite à son expérience, de savoir se remettre en question, de s’équiper correctement.
Personne ne peut le faire à sa place. Environ un tiers des motards accidentés se « plantent » tout seuls comme des grands.

Rouler à moto seul peut déjà s’avérer parfois délicat. Rouler à plusieurs, à deux sur une moto ou en groupe de plusieurs motos, recèle autant de dangers que d’avantages en cas d’accident.
En duo, la moto peut se révéler plus difficile à contrôler, ce qui augmente le risque d’accident (voir l’article « Rouler à deux sans danger l’un pour l’autre« ).
De même, la présence d’un groupe diminue la visibilité et augmente d’autant le risque de collision avec d’autres véhicules aussi agiles, mobiles et rapides que le sien (voir l’article « Rouler en groupe et en sécurité« ).

Par contre, en cas d’accident, la présence d’une ou plusieurs autres personnes, présentes immédiatement ou très vite sur le lieu de l’accident, et conscientes des particularités des secours au motard accidenté, permet d’espérer être secouru rapidement.
Encore faut-il que ce soit fait correctement.

D’où l’utilité pour tout motard de suivre des cours de secourisme, au moins le premier niveau (AFPS, Attestation de formation aux premiers secours, devenu PSC1, Premiers Secours Civiques niveau 1) auprès de la Croix-Rouge, des pompiers, de la Protection Civile ou d’autres associations de secouristes.

Où suivre une formation aux premiers secours ??

En Allemagne, le secourisme, les premiers soins, le comportement à observer en cas d’accident de la circulation, que l’on en soit victime ou témoin, fait partie de l’enseignement à la conduite.
En France, rien ou presque.
A peine 7 % de la population s’initie chaque année au secourisme. Moins de 50% de la population connaît les bases en matière de comportement en cas d’accident. Depuis 2016, l’épreuve de code de la route pour les conducteurs débutants comprend des questions sur des notions de secourisme et de perception des risques. Sauf que cela reste des connaissances théoriques et qu’il faudra des années pour que les personnes formées commencent à représenter une proportion notable des usagers de la route.
Et on ne parle même pas de la conduite à tenir face à un accident de la route impliquant un deux-roues…

Ce n’est pourtant pas compliqué : une dizaine d’heures de cours, quelques dizaines d’euros (58 euros en moyenne), un stage tous les cinq ou dix ans, histoire de se rafraîchir la mémoire…
Cet apprentissage peut être suivi dès l’âge de 10 ans et coûte selon les cas de 35 à 60 € ! Les huit à dix heures peuvent être réparties sous la forme de journées complètes, de sessions le week-end ou de cours du soir.
Qu’est-ce que dix heures de formation pour sauver une vie : la vôtre, celle de votre passager, d’un motard inconnu, de votre père qui fait un infarctus, de votre sœur qui se coupe gravement au bras, de votre fils qui s’étouffe avec une cacahuète ?

En cas d’accident, la première réaction instinctive n’est pas toujours la bonne.
Le principal danger est la panique.

Pour intervenir efficacement, il faut savoir que faire.

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Procédure à suivre en cas d’accident de la route
Protéger – Alerter – Secourir

Ces trois actions sont classées par ordre de priorité, mais ne s’excluent pas les unes les autres, au contraire.
Dans l’idéal, s’il y a assez d’intervenants, le mieux reste d’effectuer l’ensemble des actions en même temps : deux à quatre personnes pour sécuriser et baliser les lieux de l’accident, une pour passer l’alerte, une à deux autres pour s’occuper de chaque victime…

Problème : dans la pratique, on dispose rarement de cinq à dix personnes compétentes sur un accident de la route !
Le plus souvent, on est seul, avec éventuellement un à deux témoins supplémentaires, pas forcément formés au secourisme. Et dans ces cas-là, mieux vaut savoir comment se comporter avec méthode et efficacité.

Protéger les lieux

Si vous assistez à un accident ou arrivez sur les lieux juste après, vous devez vous arrêter si aucun autre témoin n’est présent sur les lieux. C’est une obligation légale et morale.
Dès que vous êtes en vue d’un accident, ralentissez et allumez vos feux de détresse (ou un clignotant ou faites des freinages répétés).

S’il y a déjà quelqu’un sur les lieux, demandez si vous pouvez aider.
Parfois, on vous répondra que non, mais si vous regardez bien, si vous savez quoi faire, vous constaterez que bien souvent, vous pourrez vous rendre utile. Pas forcément directement sur la victime, mais autour. Une scène d’accident grave sur la route requiert facilement une dizaine de personnes pour passer l’alerte, baliser les lieux, faire la circulation…

Si les secours sont déjà sur les lieux de l’accident, ralentissez et passez votre chemin en veillant à ne pas gêner.
Si la circulation est bloquée, patientez tranquillement ou faites demi-tour en veillant à votre sécurité et à ne pas gêner.

Protéger, c’est éviter l’aggravation de l’accident ou le sur-accident (un deuxième accident provoqué par le premier).
Cela commence par s’arrêter correctement, ce qui passe souvent par faire demi-tour juste après l’accident, un demi-tour rapide et serré qui permet de revenir près du lieu de l’accident, en dirigeant votre phare vers la circulation qui arrive, ce sera bien plus efficace pour les avertir d’un problème que votre feu arrière.

S’arrêter soi-même en sécurité

Souvent, les véhicules qui s’arrêtent pour secourir sont peu visibles ou, pire, masquent la zone de l’accident bien ou empiètent de façon dangereuse sur la chaussée.
Si vous garez votre moto sur la route, assurez-vous qu’elle soit VRAIMENT bien visible par les usagers qui arrivent : phare allumé, clignotant en action, voire warnings…

Si vous avez une housse de casque dotée d’un triangle de sécurité ou tout autre moyen d’attirer l’attention, encore mieux !
En théorie. Car dans la réalité, je vois peu de motards qui sont prêts à laisser leur casque dans une housse sur le sol au beau milieu de la route.

Sinon, tâchez de parquer votre machine en dehors de la route ou au bord de la chaussée, là où elle ne risquera pas d’être percutée tout en restant visible.

Faites descendre immédiatement les passagers de votre véhicule et mettez-les à l’abri sur le bas-côté, à quelque distance de la route. Sur une autoroute, ne les laissez pas sur la bande d’arrêt d’urgence, mais faites-les passer le plus rapidement possible derrière les barrières de sécurité. Demandez aux autres témoins, à toutes les personnes indemnes ou légèrement blessées d’en faire autant, s’ils ne l’ont pas encore fait.
Pensez à fermer votre véhicule ou à ne pas laisser les clefs sur le contact. Des vols se produisent parfois sur les lieux d’accidents.

Dès l’arrêt, enfilez immédiatement un vêtement haute visibilité.
Idéalement, un gilet fluo (quelle que soit sa couleur) stocké « à portée de main », dans votre moto (sacoche de réservoir ou de selle, valise rigide ou souple, top-case, sous la selle) ou sur vous (sac à dos).
Sur ce point, lire l’article Le gilet obligatoire pour les motards.

Si d’autres personnes s’arrêtent ou ralentissent, sans descendre de leur bagnole, juste pour voir du sang ou une personne agonisante, gueulez-leur dessus pour qu’ils vous filent un coup de main. Dans ce genre de situation, ça marche toujours, que ce soit par solidarité ou par culpabilité.

Baliser les lieux

Une fois bien arrêté, il faut baliser les lieux de l’accident de façon à prévenir les autres usagers qu’un danger est présent.

Il faut prendre en considération trois personnes à protéger.
Le secouriste : premier maillon de la chaîne des secours, il est primordial que celui-ci ne soit pas blessé non plus. Il faut rester vigilant sur les risques présents autour des lieux de l’accident.
Les témoins et badauds : les personnes les plus difficiles à gérer. Il faut veiller à les écarter de la zone de danger de façon à éviter d’avoir un autre blessé.
La victime : bien qu’elle soit déjà accidentée, il n’est pas rare qu’il persiste un risque, direct ou indirect (deuxième collision, incendie, aggravation des lésions en l’absence de soins…).

Pensez toujours à mettre votre balisage (véhicule ou personne physique) de façon à :

  • ne pas surprendre l’automobiliste qui arrive
  • protéger le balisage.

Si l’accident se produit dans un virage, placez le balisage avant le virage.
S’il a eu lieu après un sommet de côte, mettez-le dans le haut de la montée.

Dans l’idéal, mettre une personne adulte à 100 ou 150 mètres avant l’endroit de l’accident dans les deux sens de circulation (dans la mesure du possible, bien sûr).

Dans les supports de communication des organismes de premiers secours, le balisage est souvent présenté comme très proche du lieu de l’accident, cela donne une fausse impression.
Une distance de 150 mètres, c’est long, c’est loin, cela représente entre 150 et 200 pas pour une personne adulte de taille moyenne.

Toute personne envoyée en amont ou en aval de l’accident doit porter un gilet fluo réfléchissant pour être visible de loin.
Ayez-en toujours au moins un dans votre véhicule, cela ne coûte que quelques euros, ça ne prend pas de place s’il est bien plié et il peut vous sauver la vie.
Si vous disposez d’un triangle de pré-signalisation, placez-le à au moins 150 ou 200 mètres de l’accident. A défaut, demandez à un automobiliste s’il en a un dans sa voiture. A peu près tout le monde en a un, mais bien peu pensent à l’utiliser. Et comme beaucoup ne l’ont jamais fait, ils ne savent pas comment s’en servir, comment le déplier et le fixer.

La personne placée en amont pourra attirer l’attention des véhicules en approche avec de grands gestes (mais vraiment amples, pas juste en bougeant la main ou l’avant-bras comme on voit sur les vidéos), en agitant un linge blanc ou, en cas d’accident de nuit, une lampe électrique ou un téléphone portable avec écran allumé…
L’important est de trouver une lumière qui bouge.

Si vous circulez souvent à moto la nuit, prévoyez toujours d’emmener avec vous deux bâtons phosphorescents.
En cas d’accident, vous les jetterez à terre à 100 mètres avant et après l’accident, cela peut remplacer un triangle de signalisation et prend beaucoup moins de place (en vente en magasins de sport ou de randonnée, il suffit de le plier pour qu’il brille pendant au moins 30 minutes, ça se voit de loin).

Si vous n’êtes pas assez nombreux pour à la fois protéger le périmètre dans les deux sens de circulation, alerter et secourir en même temps, mettez un véhicule bien visible pour baliser les lieux. Pas une moto, mais de préférence une voiture avec les feux de détresse (ou un clignotant) allumés.

Si vous n’êtes pas le premier arrivé sur les lieux de l’accident, garez-vous si possible après le lieu de l’accident.
Par contre, si vous arrivez le premier, arrêtez-vous 50 mètres avant le véhicule accidenté et sur la même voie, pour éviter qu’un autre véhicule vienne le percuter, voire vous faucher par la même occasion.
Ou garez une moto sur le côté de la route environ 100 mètres avant l’accident, avec les feux de détresse allumés si elle en est équipée.

Gardez toujours une « bulle » de vide autour de la ou des victime(s), un espace de 10 à 20 mètres qui permettra aux véhicules de secours de venir se stationner au plus près. Et sachez qu’il n’y aura pas qu’un seul véhicule de secours, mais au minimum trois (pompiers, Samu, gendarmerie), voire plus en cas de victimes multiples.

Un seul motard gravement blessé au sol, ce sont facilement trois à quatre véhicules d’urgence !
Quelle que soit la route, large ou étroite, voie rapide ou petite route, il faut bien penser à réserver une place pour les véhicules de secours qui vont arriver, bien sûr au plus près de la victime.

Sécuriser la scène d’accident

Il faut couper le contact de la ou des moto(s) accidentée(s) pour éviter l’apparition d’un incendie.
Pour cela, retirer la clef du contacteur ou actionnez l’interrupteur d’urgence (bouton rouge sur le guidon de droite).
Sur une voiture, débrancher la batterie si possible et si vous pouvez le faire en moins de 30 secondes.
Coupez tous les moteurs qui tournent encore et serrez les freins à main des voitures.

Demandez aux témoins qui ne peuvent se rendre utiles de circuler.
La concentration d’un nombre important de véhicules arrêtés à un même endroit ne peut être qu’une source de danger.
Demandez aux témoins de ne pas fumer à proximité de l’accident, les réservoirs d’essence des véhicules pouvant être endommagés.

Dans le cas d’un accident de nuit, sur route de campagne, éclairez la victime de vos phares afin de la voir pendant qu’on lui porte secours.

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Alerter

C’est faire le bon numéro et donner les bonnes indications pour les secours.
Une bonne alerte est le point de départ d’une bonne intervention.

Mieux vaut plusieurs appels qu’aucun. Si une personne vous dit avoir déjà alerté les secours, mais qu’elle semble ne pas l’avoir fait correctement, rappelez ! N’ayez pas peur de froisser quelqu’un, on s’en fout, il s’agit de sauver des vies.

Procédez à un premier examen rapide (moins d’une minute) de la situation et de la victime pour donner les bonnes informations.

C’est un point vraiment très important.
Quand on arrive sur le lieu d’un accident, le premier réflexe consiste souvent à sauter sur son téléphone pour appeler les pompiers. OK, et pour dire quoi ? « Venez vite, y a un accident »… ça va bien les avancer !
Une bonne alerte est une alerte complète, détaillée, informée. Elle suppose d’avoir pris le temps de rassembler les informations de base. Cela prend une à deux minute(s) et c’est vraiment utile.

Le message d’alerte doit comprendre quatre points principaux :

L’adresse, la localisation précise

Parfois difficile à donner lorsque l’on ne connaît pas la région…

Si vous disposez d’une fonction GPS et d’une application de géolocalisation sur votre smartphone (Google Maps), donnez les coordonnées complètes.

Assurez-vous de connaître le numéro de la route avec éventuellement un point kilométrique : les petits panneaux blancs PK posés sur le rail ou le muret central (sur autoroute par exemple, il y a des panneaux tous les 100 m) ainsi que le sens de circulation (valable également sur les 2×2 voies).
Sur autoroute (ou sur certaines 2×2 voies quand il y en a), préférez l’utilisation des bornes d’appels. En effet, elles permettent de vous localiser facilement et évitent les erreurs d’adresse… quand elles fonctionnent !

En ville, précisez le nom de la rue ainsi que le numéro devant lequel s’est passé l’accident (ou un point particulier comme une concession, un magasin ou une usine). N’oubliez pas de donner le nom de la ville avec éventuellement l’orthographe ou le département.

Vous pouvez donner un point de repère topographique, un monument… ou un équipement des réseaux d’électricité ou de gaz. Tous les transformateurs électriques, les pylônes haute tension, les bornes de gazoduc ou d’oléoduc, les châteaux d’eau sont dotés d’une plaque d’identification avec un numéro unique répertorié dans un fichier auquel les pompiers ont accès. Cela leur permet de situer très précisément ces équipements.

La nature de l’accident

Pour les secours, connaître la nature de l’accident est une information importante : les blessures peuvent être très différentes qu’il s’agisse d’une glissade dans un virage serré en moto ou d’une collision avec une auto.
Les moyens engagés par les secours ne seront pas les mêmes si l’accident implique un motard seul ou un motard avec une voiture et ses cinq occupants.

Indiquer obligatoirement le nombre de véhicules impliqués dans l’accident et leur type (voiture, moto, camion, tracteur…)

Si l’accident implique un camion qui transporte des matières dangereuses, il faut donner les numéros indiqués sur le panneau orange à l’arrière (attention à ne pas trop approcher si la cuve fuit) : le code danger en haut et le code produit en bas. Le code produit permet aux secours de connaître la marche à suivre en cas d’accident.
Le code « 33 1203 », le plus courant, désigne du fuel domestique.
Chaque chiffre dans la partie supérieure du losange ou de la plaque exprime un danger :

  • 0 : Absence de danger (secondaire ou tertiaire)
  • 1 : Matière explosible
  • 2 : Emanation de gaz (résultant d’une réaction chimique ou de pression)
  • 3 : Inflammabilité de matières liquides (vapeurs, gaz ou matières liquides auto-échauffantes)
  • 4 : Inflammabilité de matières solides (solides ou solides auto-échauffants)
  • 5 : Comburant (favorise l’incendie)
  • 6 : Toxicité ou danger d’infection
  • 7 : Radioactivité
  • 8 : Corrosivité
  • 9 : Réaction violente spontanée

Si un chiffre est doublé (exemple : 33), c’est que le danger est double.
S’il y a un X devant un chiffre, c’est qu’il y a risque de réaction violente avec l’eau.

Le nombre et les caractéristiques des victimes

De même que pour la nature de l’accident, les pompiers n’enverront pas les mêmes moyens si vous êtes en présence d’une ou de 10 victimes.

Ils vous demanderont également les informations de base sur les blessés : sexe, âge, soucis de santé.
Le sexe, cela se voit assez facilement, pas besoin d’examen approfondi… Sauf que sur un(e) motard(e) équipé(e), cela demande parfois de voir le visage, donc de relever l’écran du casque.

Pour l’âge, si la personne ne peut pas communiquer, indiquez la tranche d’âge.
Les secouristes veulent juste savoir si ils auront affaire à un enfant, un ado, un adulte ou une personne âgée.

En cas d’hémorragie, vérifiez le portefeuille avant d’appeler.
La personne est peut-être diabétique ou hémophile. Dans ce cas, elle aura une carte spécifique dans son portefeuille, bien visible.

L’état de la (ou des) victime(s)

C’est là que l’on précise si la personne est consciente, si elle bouge, si elle saigne, si elle respire (d’où l’intérêt de faire l’examen avant l’appel des secours).

Un rapide examen médical, ce qu’on appelle un bilan, permet de tester les fonctions vitales d’une personne accidentée.
Quand on a l’habitude, cela prend moins d’une minute.

Est-elle consciente ?

Si en arrivant auprès de l’accidenté, il vous parle ou crie, il est conscient.
Dans le cas contraire, il faut lui parler, lui poser des questions simples (« Est-ce que tu m’entends ? Dis-moi quelque chose ! Qu’est-ce qu’il s’est passé ? »).
S’il ne répond pas, il n’est pas forcément inconscient. En effet, le choc peut avoir eu des conséquences sur sa capacité à parler. Peut-être vous entend-il, sans être capable de parler.
Pour vous assurer que la personne est consciente ou non, demandez-lui de faire des gestes simples, comme par exemple de vous serrer la main (sans bouger le bras) ou de cligner des yeux. S’il vous entend, il pourra très probablement réaliser ces gestes simples, ce qui vous permet de dire qu’il est conscient.

Respire-t-elle ?

Commencer par faciliter les mouvements respiratoires, toujours avec délicatesse :

  1. Ouvrez l’écran du casque, cela aide à respirer et à communiquer.
    Attention, ne forcez pas ! L’écran est parfois verrouillé, il faut alors trouver le cran de verrouillage sur le côté de l’écran.
    Remontez très lentement l’écran, impérativement en maintenant le casque en place, pour éviter de traumatiser la nuque. Ce maintien du casque peut se faire en tenant fermement la mentonnière d’une main ou en serrant le casque entre les genoux.
    Dans le casque d’un casque modulable, il est possible de relever la mentonnière, plutôt que l’écran.
  2. Ouvrez ou desserrez la jugulaire du casque
    Il existe plusieurs types de jugulaire : à double D, à crémaillère, à clip. Il est préférable de se familiariser avec leur fonctionnement pour savoir comment agir le moment venu.
  3. N’hésitez pas à dégrafer la ceinture ou le bouton du pantalon, mais aussi à défaire la veste pour dégager les voies respiratoires. Dans le même ordre d’idée, on élargit le col du blouson.

Dans le cas d’une personne consciente, vous êtes sûrs qu’elle respire.
Dans le cas d’une personne inconsciente, placez la main sur le ventre de la victime pour sentir les mouvements du diaphragme. Faites cela pendant une dizaine de secondes de façon à être certain que la respiration fonctionne.

Son cœur est-il en activité ?

On cherche à savoir si le cœur fonctionne ou non. Il est difficile de vérifier la circulation sanguine de la victime. La prise du pouls au poignet ou à la gorge se réalise facilement sur une personne non blessée, mais se révèle plus délicate sur une personne traumatisée.

Il est vital de vérifier que la victime ne saigne pas abondamment.
Dans le cas d’un automobiliste, le saignement sera facilement visible puisque ses vêtements seront tachés. S’il fait nuit et que vous ne voyez pas bien à l’intérieur de l’habitacle, palpez le blessé au niveau des jambes, des bras, du dos et de la nuque, en le manipulant le moins possible : faites glisser vos mains sous les membres, ne les soulevez pas. Si vous sentez une texture différente, une humidité, un liquide chaud, c’est peut-être le signe d’une forte hémorragie qui peut avoir des conséquences graves.

Pour un motard, c’est plus délicat.
Il faudra ouvrir le col, les emmanchures, la ceinture, les bas de pantalon… bref, toutes les ouvertures de la tenue, afin de faire lentement glisser une main nue (sans plaie ou lésion, sinon mettez un gant en latex ou enfilez un sac plastique sur la main) le long des membres supérieurs et inférieurs.
Si ça ressort rouge sur vos doigts, vous avez la réponse.

Recensez le nombre de victimes avec précision

En cas d’accident de moto, demandez s’il y avait un passager ou regardez aux alentours si personne n’a été éjecté à quelques mètres.
Surtout si l’environnement est encombré (champ de maïs haut, forêt), n’hésitez pas à patrouiller, à envoyer une ou deux personnes effectuer une recherche : il arrive parfois que le passager ait été éjecté à 10, 20 ou 30 mètres de la moto.

Ensuite et ensuite seulement, passez l’appel d’alerte aux secours ou faites passer l’appel par quelqu’un d’autre.

Si vous ne le faites pas vous-même, donnez des instructions extrêmement précises à l’autre témoin. Faites-lui répéter les informations. Demandez-lui de revenir vous voir après qu’il a passé l’appel, afin qu’il confirme qu’il l’a bien fait.
N’étant pas forcément à côté de l’accident (pas de réseau pour le portable par exemple), il vaut mieux avoir les réponses à toutes les questions possibles avant de partir alerter.

Parlez calmement.
Vous êtes en situation de stress, avec un niveau d’adrénaline élevé. Prenez une seconde pour inspirer profondément et expirer doucement avant de passer l’appel.

Ne parlez pas trop vite, ne paniquez pas, articulez bien, laissez le temps à votre interlocuteur de bien comprendre ce que vous dites. Et ne vous étonnez pas de la durée du dialogue : les secours sont déjà en train de partir pendant que l’opérateur vous pose les questions complémentaires.

Quel numéro d’urgence faut-il composer ?

Le meilleur numéro de téléphone à composer en cas d’accident de la circulation en France, à partir d’un téléphone portable ou fixe, est celui des pompiers, le 18.
Vous pouvez aussi composer le 15 (SAMU) ou le 17 (Police Secours).
Le 18 pour tout accident de la route.
Le 15 si c’est une urgence médicale (malaise cardiaque, membre arraché…).
Le 17 si les secours sont déjà prévenus et qu’un autre incident arrive (bagarre).

N’appelez pas la police pour les prévenir d’un accident en plus des pompiers ou du SAMU : les numéros d’urgence sont interconnectés et communiquent ensemble (enfin, normalement).

Pour un accident de moto en France, appelez le 18.
Pas autre chose.

A l’étranger en Europe, composez le 112, le numéro d’urgence international, gratuit.
Vous n’avez besoin ni de carte téléphonique, ni de monnaie pour le joindre depuis une cabine, ni de forfait depuis un portable. Vous pouvez taper le 112 dès l’allumage du téléphone cellulaire, sans avoir à composer le code d’identification PIN. Si votre opérateur n’est pas disponible à l’endroit où vous vous trouvez, le téléphone se branchera automatiquement sur un autre opérateur.

Bien évidemment, n’appelez pas d’un téléphone portable en roulant !
Vous devez être arrêté.

Si vous êtes sourd ou malentendant, vous pouvez envoyer un SMS au 114.
Une équipe spécialisée prendra en charge votre appel de détresse.

Si vous ne possédez pas de cellulaire, vous pouvez appeler depuis un téléphone fixe, chez un particulier, sur les bornes oranges d’appel d’urgence (situées tous les 2 km), de n’importe quelle cabine publique, depuis un interphone spécifique de sécurité dans certains lieux publics.

A propos des bornes d’appel d’urgence (les trucs oranges sur les voies rapides), ne perdez pas votre temps à aller en chercher une si elle n’est pas à portée de vue.
Ces bornes d’appel s’avèrent de plus en plus souvent hors service et ne sont pas réparées. Les opérateurs autoroutiers ne mettent plus d’argent dans leur maintenance car la multiplication des téléphones mobiles les rendent inutiles. D’ailleurs, elles sont souvent recouvertes d’une « chaussette » de plastique noir.

Une fois l’alerte donnée, notez si possible les noms des témoins de l’accident.
Mais ce n’est bien sûr pas la première priorité. Demandez éventuellement à un autre témoin de le faire.

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En résumé, instructions pour un appel d’alerte aux services de secours

1. Composez le 18, restez calme, présentez-vous, donnez votre numéro de téléphone ;
2. Indiquez avec précision la nature (accident, malaise, incendie…) et le lieu de l’accident (la commune, la rue, le carrefour, la route, le sens) en n’hésitant pas à donner des points de repère ;
3. Expliquez clairement la situation actuelle (nombre de véhicules en cause et leur type, nombre de victimes et leur état, mesures de balisage et/ou gestes de premiers secours effectués) et les risques éventuels (incendie, explosion, effondrement, produits chimiques) ;
4. Répondez aux questions de l’opérateur ;
5. Ne raccrochez que lorsque l’opérateur vous le dit ;
6. Rappelez si la situation change.

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Secourir

C’est faire les premiers gestes qui peuvent sauver une vie en attendant les secours.
Même si vous n’êtes pas secouriste, vous pouvez jouer un rôle de soutien. Ne négligez aucune des personnes impliquées dans l’accident et faites attention à vos paroles : ce n’est pas parce qu’une victime ne répond pas qu’elle ne vous entend pas.

Vous pouvez aider la victime et empêcher sa situation de s’aggraver par quelques gestes simple, pas besoin d’être médecin !

Ne laissez aucune victime seule et/ou sans surveillance.
Etre au contact de la victime est indispensable pour la sécuriser. Si elle est consciente, vous devez la rassurer, la tenir informée de l’arrivée des secours et – point important – la tenir éveillée. Il suffit de parler avec elle, de n’importe quel sujet.

Deux cas de figure :
– le motard accidenté se relève tout seul, tout de suite ;
– l’accidenté reste au sol, ne se relève pas tout de suite ou a besoin d’aide pour se relever.

Dans le premier cas, vérifiez qu’il a bien « toute sa tête ».
Allez près de lui et demandez-lui son nom, s’il a mal quelque part, s’il se souvient de ce qui s’est passé, quel jour on est, où il est… Histoire de vérifier qu’il n’a pas subi de traumatisme crânien.
Insistez (gentiment) pour que la personne s’asseoit en attendant les secours.

Si l’accidenté ne sait/peut pas répondre simplement, sans confusion, c’est qu’il a subi une perte de conscience. Alertez les secours (pompiers) de suite.
S’il répond correctement, conseillez-lui d’aller au moins consulter immédiatement son médecin traitant.

Dans le second cas, dès que vous pensez que l’accidenté a subi un dommage, s’il a perdu conscience (ne serait-ce que quelques secondes), s’il a du mal à se déplacer, s’il a mal quelque part… Faites-le s’asseoir ou s’allonger.
En cas de perte de connaissance post-accident, il ne risquera pas de tomber de toute sa hauteur et de se faire encore plus mal.
Il est vraiment très important de faire s’asseoir la personne, s’adosser à quelque chose de solide, qui l’empêchera de tomber en arrière et de se cogner la tête.

N’oubliez pas que juste après un accident, l’organisme délivre de l’adrénaline à forte dose, c’est un réflexe naturel de défense.
Conséquences : le cœur bat plus vite, la respiration est plus rapide que la normale, l’accidenté ressent moins la douleur (voire pas du tout, mais ça viendra plus tard) et son jugement est faussé. Il ne ressent pas forcément le besoin d’être aidé.
Il faudra prendre les précautions à sa place.

Si la victime est restée à l’endroit où elle est tombée, où elle a été éjectée si elle n’a pas bougé d’elle-même, il ne faut en aucun cas la bouger.

En effet, les mouvements parasites pourraient engendrer des conséquences plus grave pour le blessé, notamment au niveau de sa colonne vertébrale. N’hésitez pas à vous opposer à des témoins bien intentionnés mais non compétents qui voudraient déplacer une victime alors qu’elle n’est pas exposée à un risque immédiat (incendie, explosion, effondrement).
S’il y a danger immédiat et mortel, il FAUT déplacer la victime, impérativement et rapidement !
S’il n’y a pas de danger, ou danger immédiat mais pas mortel, ou danger mortel mais pas immédiat… on ne déplace pas la victime, les pompiers le feront si besoin.

Autre point, il ne faut pas hésiter à immobiliser une victime, pour son propre bien.

Dans certains cas de traumatisme, les victimes se « tordent » de douleur. Dans leurs mouvements, elles risquent d’aggraver leur traumatisme, notamment si ce dernier touche le dos.
Sans brutalité, il faut donc immobiliser la victime de l’accident en maintenant un axe tête-tronc-bassin, pour éviter les dommages à la colonne vertébrale.
Si la victime souffre d’un membre cassé, il faut éviter tout mouvement de la fracture.

Enfin, dégagez les voies respiratoires (nez, bouche, gorge, ventre).

Enlevez ou desserrez tout ce qui peut gêner la gorge ou le ventre : patte de serrage de col du blouson, cravate, nœud papillon, ceinture, sangle de jugulaire de casque, lacets de chaussures, sangles de sac à dos ou de plaque dorsale…

Si vous êtes qualifié, prodiguez les premiers soins, mais ne déplacez pas un blessé, sauf s’il est exposé à un danger plus grave.
A ce propos, sachez que les réservoirs d’essence de voitures n’explosent pas comme dans les films américains. S’il n’y a pas d’incendie, vous ne risquez rien.

Prendre soin des blessés en attendant les secours

Essayer de réconforter les victimes en leur parlant calmement et en les rassurant.

Ne surtout pas leur donner à boire (même de l’eau), ni à manger, ni de cigarette.

Cela peut s’avérer dangereux si la victime doit plus tard subir une opération chirurgicale d’urgence.
Par contre, vous pouvez humecter les lèvres de la victime avec de l’eau pour atténuer la sensation de soif.

Si la victime semble proche de perdre connaissance, maintenez-la consciente en lui posant des questions simples : quel jour sommes-nous ? Quel est votre nom, votre adresse, votre métier, etc.
Demandez-lui s’il vous entend bien et de répondre en clignant des yeux ou en serrant la main.

Réchauffer le blessé si la température ambiante est basse ou le ventiler s’il fait très chaud ou au moins protéger son visage du soleil.

Une couverture de survie en aluminium coûte moins de dix euros et prend autant de place qu’un portefeuille.
Ayez-en toujours une avec vous (dans la boite à gants, le top-case, le vide-poche, le sac à dos, la sacoche de réservoir…).
Elle sert autant par temps chaud que par temps froid car une face (dorée) absorbe les rayons du soleil et l’autre face (argentée) les renvoie.

 * * *

Vous pouvez toucher au casque d’un motard accidenté !

Il circule beaucoup de préjugés sur le retrait du casque d’un motard accidenté…
Beaucoup de gens pensent qu’il ne faut absolument pas toucher au casque, sous aucun prétexte. Mais il y a une grosse différence entre « retirer un casque » et « toucher un casque » !

Il est clairement établi qu’une mauvaise manipulation du casque, donc de la tête, peut engendrer des lésions aux vertèbres cervicales.
Pour ce qui est du retrait du casque proprement dit, il est préférable qu’il soit effectué par deux secouristes qualifiés connaissant ces manoeuvres, de préférence avant la pose d’un collier cervical, et uniquement en cas d’urgence vitale.

En l’absence d’urgence vitale, le motard lui-même peut ôter son casque.
Et encore… N’enlevez votre casque que si votre tête n’a pas tapé et si vous n’avez pas perdu connaissance. Si vous avez perdu conscience (d’où suspicion de traumatisme crânien), ne serait-ce que quelques secondes, gardez votre casque sur la tête jusqu’à l’arrivée des secours.

Cela ne signifie pas pour autant qu’il soit interdit de toucher au casque d’un motard accidenté !

Si nécessaire (en cas de simple difficulté respiratoire), vous pouvez défaire la boucle de la sangle jugulaire (avec précaution)… mais rien de plus !

Par contre, en cas de réelle détresse respiratoire (respiration sifflante, râle, respiration hachée), vous pouvez, toujours avec précaution et sans brusquerie :

  • relever l’écran du casque (c’est le minimum, au moins pour communiquer avec la personne) ;
  • desserrer la sangle de la jugulaire du casque ;
  • relever la mentonnière si c’est un casque modulable ;
  • enlever la mentonnière si c’est un casque « crossover ».

Il est souhaitable de vous entraîner à l’ouverture des trois systèmes de sangle jugulaire présents sur le marché :

  1. la boucle « double D »,
  2. le clip,
  3. la crémaillère (également appelée micrométrique).

Sans enlever le casque, il est possible, voire souhaitable, d’effectuer un maintien du casque sur un motard accidenté, allongé au sol, conscient ou non.

Pour maintenir droit l’axe « tête-cou-tronc », il s’agit d’effectuer un « maintien de la tête », c’est-à-dire d’immobiliser la tête de la victime avec les mains de chaque côté de sa tête ou du casque, les poignets et coudes en appui sur ses cuisses.

Attention, il va falloir tenir peut-être longtemps la position car un maintien commencé doit être gardé jusqu’à l’arrivée des secours qui vont prendre le relais et poser un collier cervical.
Avant de commencer le maintien, prenez soin d’adopter une posture confortable, qui vous permettra de prendre le relais de vos mains en plaçant vos genoux de chaque côté du casque ou de la tête de la victime.

 * * *

Informez les secouristes !

Enfin, à l’arrivée des secours : ne surtout pas s’éclipser, mais leur faire un compte-rendu de l’accident et des gestes de secours effectués.

Pensez à laisser votre nom et vos coordonnées aux gendarmes et policiers.
Assurez-vous qu’ils les ont bien pris en note, c’est important.

Rassemblez les affaires de la victime et donnez-les aux gendarmes / policiers (pas aux pompiers) ou accompagnez-la à l’hôpital.

La moto va être prise en charge par un remorqueur qui va la stocker pendant des jours, voire des semaines.
S’il y a des bagages dessus, veillez à ce que tout soit bien arrimé, voire de préférence enfermé dans les bagages, souples ou rigides.

S’il y a des accessoires amovibles (GPS, sacoche de réservoir, caméra embarquée, smartphone sur support), démontez-les et rassemblez-les dans un bagage, un sac… que vous donnerez soit à leur propriétaire (s’il n’est pas gravement blessé), soit aux gendarmes (si la victime est gravement blessé et ne peut pas s’en occuper).

 * * *

Anticipez l’urgence !

Comme les accidents n’arrivent pas qu’aux autres, il se peut que vous aussi vous retrouviez un jour en situation d’urgence. Autant le prévoir dès maintenant.

Il est indispensable d’avoir en évidence dans le portefeuille un papier sur lequel figurent :

  • les noms et coordonnées des personnes à contacter en cas d’urgence,
  • votre groupe sanguin,
  • les renseignements médicaux importants qui vous concernent : allergies, traitements suivis, affections chroniques, etc.

Il permettra aux secours de gagner un temps précieux.

Sur votre téléphone portable, entrez dans votre répertoire un ou plusieurs numéros ICE (In Case of Emergency, « en cas d’urgence »).
Il suffit de créer un nouveau contact ayant pour nom ICE ou ECU, et pour numéro de téléphone, celui de la personne à joindre.
Si plusieurs personnes doivent être contactées, utiliser les noms ICE1, ICE2, ICE3, etc.
Si vous n’êtes pas en capacité d’utiliser votre téléphone, les secours pourront ainsi facilement appeler vos proches pour les avertir et demander des informations médicales à votre sujet.

21 thoughts on “Les gestes qui sauvent un motard”
  1. Bonjour,
    Petite précision quand au retrait du casque.
    J’ai, lors d’une journée sécurité moto à angers, entendu plusieurs motards dire que jamais au grand jamais ils n’enlèveront le casque d’un motard au sol. Trop peur de faire une bévue…
    Quand un motard est en détresse cardio-respiratoire il FAUT enlever le casque sous peine de mort du blessé. A comparer avec une possible paralysie mon choix est fait.
    Petite vidéo qui explique bien à partir de la minute 55 https://youtu.be/KMr1niXyNro
    Joyeuses roulades et gaffe à vous

    1. Je suis d’accord qu’il faut savoir / pouvoir toucher au casque d’un motard en détresse respiratoire, mais… faciliter la ventilation n’implique pas d’enlever son casque !
      Le port du casque n’empêche pas de respirer.
      C’est la sangle jugulaire qui peut gêner la respiration ou le tour de cou ou le col de blouson. Mais pas le casque lui-même.

      J’avais justement commenté cette partie de la vidéo Highside il y a trois mois :
      « Il est gentil, le pompier, mais pas forcément spécialiste du secours routier, surtout à des victimes motocyclistes…

      Si une victime d’accident est inconsciente et qu’il est impossible de percevoir de l’extérieur si elle respire ou non, il y a plus simple que de prendre le risque d’effectuer un retrait de casque (qui peut se révéler traumatisant pour la victime, surtout si on l’enlève seul et sans savoir comment faire).
      Une victime inconsciente sera en respiration abdominale. Plutôt que d’enlever le casque, il vaut mieux ouvrir le blouson, dégrafer la ceinture si besoin et observer si le ventre se soulève au rythme de la respiration. Si ce n’est pas visible (trop d’épaisseurs, par exemple), on peut glisser une main sur la peau du ventre, on sentira facilement si ça bouge ou non.
      Autre chose : sans retirer un casque intégral, il est possible d’ouvrir l’écran pour écouter si la personne respire ou mettre une main devant sa bouche pour sentir son souffle.

      Comme pour le casque lui-même, il faut savoir ouvrir l’écran avec douceur et délicatesse, pour ne pas risquer un trauma du rachis.
      Un point essentiel est de vérifier que l’écran n’est pas verrouillé, afin de ne pas forcer dessus inutilement. Ensuite l’ouvrir avec les DEUX mains, du bout des doigts, par petites touches, surtout pas d’un coup.
      L’idéal étant de réaliser en même temps un maintien de la tête avec les genoux. Rien de compliqué, mais il faut juste connaître la position. »

      1. Il existe des casques avec des mousses amovibles grâce à des tirettes accessibles depuis l’extérieur permettant un retrait simplifié du casque. Malheureusement ce n’est pas une norme. Et j’ai oublié la marque en question.
        C’es un peu dommage que les constructeurs se focalisent sur le poids (facteur aggravant en cas de chocs il est vrai), le look, mais moins sur ces possibilités d’ouvertures d’urgence.
        Il y a la marque Vozz qui avait sorti un casque s’ouvrant par l’arrière pour simplifier l’intervention des secours. Apparemment il n’inspire pas les autres fabriquants.
        Il faudrait une norme, pour une ouverture d’urgence, même si elle détruit définitivement le casque et un moyen d’indiquer tout traitement médical ou info nécessaire en cas d’information. C’est bien évidemment plus facile à dire, assis sur son canapé, derrière son écran, qu’à faire…

        1. Les coussinets amovibles de l’extérieur, c’est chez Shoei.
          Cela facilite le retrait du casque, en effet (à condition de savoir que ça existe et comment ça fonctionne).
          Mais cela ne change rien à l’importance du maintien tête-cou et à la difficulté de retirer un casque en étant seul.

          Pour les infos médicales sur le casque, voir cet article.

      2. Tout à fait d’accord avec toi. Inutile de prendre des risques inconsidérés. D’autant plus que depuis un certain nombre d’années le bouche à bouche est remis en question et quand cas d’arrêt cardiaque c’est le massage qui prime.
        Motard et Formateur pro Secourisme

  2. Bonjour,
    Les liens du passage suivant ne fonctionnent pas chez moi?:
    « …
    « Que faire face à une hémorragie externe« ,
    « Comment placer un accidenté en position latérale de sécurité » et
    « Comment procéder à un dégagement d’urgence« .
    Attention, ces articles et vidéos ne remplacent pas une vraie formation pratique aux premiers soins !!
    … »

  3. Un petite erreur s’est glissée dans le texte au sujet de l’utilisation de la couverture de survie. « Une couverture de survie en aluminium coûte moins de dix euros et prend autant de place qu’un portefeuille, ayez-en toujours une avec vous (dans la boite à gants, le top-case, le vide-poche, le sac à dos, la sacoche de réservoir…), elle sert autant par temps chaud que par temps froid car une face (argentée) absorbe les rayons du soleil et l’autre face (dorée) les renvoie. » C’est l’inverse, en effet : le côté argenté (ou chromé) a un effet miroir et renvoie les rayons et refroidit la victime tandis que le côté doré absorbe les rayons et donc réchauffe la victime.

  4. Bonjour,
    je suis formateur de formateurs secouriste, juste une petite remarque :
    j’ai lu « Le retrait du casque ne s’effectue que par deux secouristes qualifiés connaissant ces manoeuvres, de préférence après la pose d’un collier cervical, et uniquement en cas d’urgence vitale ».
    Le collier cervical ne peut être mise en place qu’après le retrait du casque (recommandation de premiers secours nationale 2018).

    Sinon hors mis m’as petite remarque pertinente, c’est un très bon article, moi-même je l’ai trouvé très utile pour tout public.
    Félicitation.

  5. bonjour, très bon et très utile comme souvent
    http://www.urgences-ps.com/
    voici un site qui permet aux praticiens de santé de réactiver leur formation aux techniques d’urgence…..en interaction internet , très interessant aussi.
    motard récent ,je suis un peu étonné qu’il n’y ai pas de place sur une moto pour le matériel d’urgence minimum (voir l’article de ce blog )à emporter avec soi, de même l’absence complète d’extincteur « moto » chez les vendeurs d’accessoires,je retiens les batons fluos comme signalement
    merci encore à l’auteur
    amicalement
    marco

    * * *

    Réponse

    Merci pour le lien.
    L’article auquel tu fais référence est celui-ci : « Le nécessaire de sécurité à toujours emmener« 

  6. info supplémentaire, le numéro européen d’urgences 112, lorsque vous n’etes pas capable de localiser précisément le lieu de l’accident et que vous appelez de votre portable, ce numéro permet de localiser l’appel ce que ne font pas forcément les autres numéros d’urgences.

  7. très bon article ,
    je me suis fait couper la route par la droite en dec 2008 par un automobiliste qui venait de griller son feu rouge ,
    je roulais à environ 40km/h lorsque j’ai dût l’esquiver par l’arrière du véhicule et lors de l’évitement j’ai ma roue avant qui a glissée sur une plaque d’égout juste après une petite pluie , je me suis retrouvé au tas et le chauffard s’est enfuit me laissant par terre avec une fracture de l’épaule alors si vous êtes l’automobiliste et que vous avez fait une bévue , SVP aidez la personne que vous avez fait tomber , il a surement besoin de vous !
    c’est un motard et malgré le blouson cuir coqué, les gants coqués, les bottes motos et le pantalon, il n’est que peu protégé et il est surement blessé.
    merci pour eux.

  8. Bonjour,

    Je suis motard et prend un traitement anti-coagulant…Existe-t-il des dispositifs (autocollants etc…) que je pourrais apposer sur mon casque ou dans mon blouson etc….pour informer les 1er secours de cet etat de fait …..
    Merci pour vos réponses…

    – – –

    Réponse

    Certains casques (Schuberth Concept) sont dotés d’un petit logement pour des informations de premiers secours, mais comme peu de secouristes connaissent leur existence, cela ne sert pas à grand-chose…
    Le mieux est de faire réaliser une bande autocollante en plastique épais et lettres en relief, avec vos nom, prénom, groupe sanguin et spécificités médicales, à coller sur le côté en bas du casque. Cela peut se faire chez un imprimeur, un manufacturier d’autocollants, de flocage de t-shirts, etc.

    – – –

    Merci de votre réponse. j’ai un Schuberth S1 Pro et je pense que le concept dont vous parlez n’existe plus….Merci de votre conseil

    Salutations

    – – –

    Effectivement, le casque Schuberth Concept de première génération n’est plus commercialisé en neuf en France par RMF.
    On trouve encore le C2 et le C3 vient de sortir en septembre-octobre 2009. Et ils ne comprennent plus ce petit logement pour les infos de premiers secours.

  9. Bonjour,

    Le secourisme a beaucoup évolué cette année, l’ AFPS est remplacé par le PSC 1 (Prévention et Secours Civique de niveau 1).

    Vous pouvez télécharger le document rapidement sur de nombreux sites de secourisme.

    Mais n’oubliez pas qu’une formation accompagnée est de loin la meilleur des solutions.

    Merci pour les précieux conseils du site en général.

  10. oui, intéressant article, juste une précision: il est particulièrement important de savoir si le blessé prend un anticoagulant type sintrom , previscan, voire simple aspirine car alors le risque d’hémorragie, interne ou externe, devient très important; pour l’hémorragie externe, à la limite une seule chose à retenir: comprimer! faut pas hésiter… pour l’hémorragie interne , se méfier particulièrement d’un choc sous les cotes à gauche, la rate étant une véritable éponge à sang, donc dans ce cas, même si le motard dit aller bien, c’est hospitalisation indispensable…

    – – –

    Merci beaucoup pour ce complément d’info !

  11. très intéressant, très riche,très informatif.
    Merci pour les infos, sympa de ta part.
    si seulement on faisait tous la même chOse!

  12. bonjour,

    un article vraiment intéressant et bien documenté, tout le monde devrait connaître ces gestes qui sauvent.
    J’ai passé l’AFPS en 2004, et je prévois de me recycler car il y a eu de nouvelles dispositions.

    au plaisir de te lire,

    bonne journée.

  13. Pour info, depuis le 1 août 2007, l’AFPS n’existe plus, c’est le PSC1 (prévention et secours civique de premier niveau).
    c’est sensiblement la même formation, ça a juste changer nom !

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