Rouler à moto sur autoroute, rien de plus simple ? C’est vrai… une fois qu’on sait comment y entrer, en sortir, à condition de ne pas s’arrêter, de savoir gérer les barrières de péage et une multitude de petits détails qui peuvent servir un jour. Quelques explications, pour faciliter la tâche aux débutants et peut-être même faire découvrir aux anciens quelques points particuliers.

Première publication en février 2017.
Dernière mise à jour en juillet 2020.

Introduction

Il existe plein de petites choses à savoir et de situations piégeuses à prévenir pour circuler sereinement sur les autoroutes, voies rapides, voies express, routes 2×2 voies ou 2×3 voies en France.

Les choses seront à peu près les mêmes dans les autres pays francophones, mais la Suisse et la Belgique possèdent leur propre législation et leurs particularités, notamment au niveau du péage.

Précision
Cet article ne concerne pas les rocades, périphériques et autres voies rapides urbaines,
qui sont traitées dans un article distinct

Rouler sur le périph’ parisien.

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Une chose à bien comprendre : circuler sur autoroute, surtout pour plus de 30 ou 50 km, c’est très différent d’une conduite sur départementale.

Avantages : l’autoroute constitue un environnement globalement plus sûr, sans intersection, sans piétons, sans cyclistes, sans véhicules agricoles, et surtout sans véhicule en sens inverse. Tout le monde roule à peu près à la même vitesse et dans le même sens. C’est rassurant et donne une (fausse) impression de confort.

L’infrastructure en elle-même favorise la sécurité. Une autoroute, c’est large, bien revêtu, avec peu de différences d’adhérence. En termes de tracé, à part quelques exceptions, c’est généralement droit ou à peine en courbe, avec un faible dénivelé. Bref, facile. Facile et ennuyeux.

Inconvénients : il s’agit principalement de cette fausse impression de confort qui engendre une hypovigilance, un relâchement de la concentration dû à la monotonie de la conduite, avec un risque d’assoupissement, mais aussi de manque de vigilance, de contrôles visuels, de respect des distances de sécurité entre les véhicules.

Mais il faut aussi compter avec une sollicitation supérieure de la machine (surtout en été quand il fait bien chaud) à cause de la vitesse plus élevée, l’échauffement supérieur des pneus, un revêtement plus abrasif que la moyenne qui va user les pneus, une consommation d’essence plus élevée…

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Préparer son trajet à moto sur autoroute

Distinguons différentes phases dans un trajet sur voie rapide.

Itinéraire

Tout d’abord, il va falloir le préparer, un minimum.
Surtout si vous ne connaissez pas bien votre itinéraire, il est important d’en connaître à l’avance les grandes lignes et les points principaux.
Il suffit pour cela de tracer l’itinéraire à l’aide d’une carte routière récente, sur un site spécialisé (Google Maps, ViaMichelin, Mappy pour ne citer que les principaux), sur un GPS ou un logiciel d’itinéraires (Garmin MapSource ou BaseCamp, Tyre, ITN Converter, etc.).

Par précaution, il reste préférable d’imprimer le trajet et/ou de noter les grandes directions, les bifurcations, les changements de direction… et surtout de bien mettre en valeur le numéro de la sortie à emprunter.
A défaut de lecteur de carte sur le réservoir, le papier peut se scotcher sur le réservoir ou juste se mettre en poche intérieure, à relire à chaque pause.

Pour en savoir plus, lire l’article Préparer son trajet à moto.

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Mécanique

Un long trajet autoroutier va également s’avérer éprouvant pour le motard (éventuellement son passager) et pour la machine.

Préparez et emportez les documents nécessaires et autres accessoires utiles.
Pour en savoir plus, lire l’article Le nécessaire à emmener.

Préparez et équipez votre moto, vérifiez ses organes de sécurité : pression des pneus ; tension et lubrification de la chaîne ; réglages des suspensions ; niveaux des liquides (huile, essence, eau/liquide de refroidissement).
Si votre moto est pourvue d’une trousse à outils, vérifiez qu’elle soit complète.
Pour en savoir plus, lire l’article Maintenir sa moto en bonne forme.

Un point extrêmement important sur autoroute va être la pression de gonflage des pneus, à vérifier chaque semaine et/ou systématiquement avant chaque long trajet, surtout avec une moto chargée.
Pour en savoir plus, lire Bien gonfler ses pneus.

Vérifiez la tension de la chaîne de transmission secondaire.
Le débattement d’une chaîne correctement tendue est de 2 à 4 cm sur le milieu de son brin inférieur.
Pour vérifier sa tension, il est préférable que la moto repose sur ses roues avec le pilote assis dessus, et non sur la béquille, surtout si votre moto dispose de suspensions à grands débattements (comme sur les trails). En s’enfonçant, la suspension arrière tend inévitablement la chaîne, et vous risquez donc de vous retrouver avec une chaîne trop tendue.
Lorsque vous effectuez le réglage, prenez soin d’agir avec la même amplitude sur les deux côtés du bras oscillant afin de conserver une roue bien alignée.
La fréquence de la tension d’une chaîne de transmission dépend de son âge et de son état.
Pour la faire durer le plus longtemps possible, n’oubliez pas de la graisser régulièrement.
Pour en savoir plus, lire Tendre et lubrifier sa chaîne en restant détendu.

Bagages

Un long trajet autoroutier, c’est souvent pour partir loin et longtemps, donc avec des bagages. Là aussi, soyez prévoyant, faites en sorte d’éviter les mauvaises surprises en cours de route, préparez le chargement de la machine à l’avance.
Pour en savoir plus, lire Rouler avec une moto chargée.

Une moto au chargement équilibré est plus stable en roulant vite… à condition que ses amortisseurs parviennent à encaisser la surcharge.
Trop souples, ils se mettront à pomper sur les inégalités de la chaussée. En courbe, cela pourra entraîner de désagréables, voire dangereux, louvoiements.
Durcissez votre suspension arrière en fonction du poids transporté, en commençant par la précharge des ressorts, puis en jouant ensuite, si votre machine en est équipée, sur les réglages d’hydraulique qui permettront de juguler l’effet « pompe à vélo ».
Pour en savoir plus, lire Régler et réparer son amortisseur.

Equipement

Sur autoroute plus encore que sur le reste du réseau routier, les automobilistes ne font pas attention aux motos. Surtout qu’il y a encore moins de motos qu’en ville ou sur route.
Moralité : faites-vous bien voir !

Équipez-vous et équipez votre moto de façon à devenir visible.
Ne tentez pas le sort en restant dans l’angle mort des autres véhicules.
N’hésitez pas à signaler votre présence à l’automobiliste qui vous précède par un appel de phare.

Pour en savoir plus, lire Optimiser sa vision et sa visibilité à moto.

Voilà, vous êtes prêt(e) à partir ?

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Les deux-roues moteur autorisés sur autoroute

Prêt à partir sur l’autoroute (appelée aussi « autocroute, « tocroute » ou « autobeurk ») certes, mais en avez-vous le droit ?
La plupart des usagers ont tendance à l’oublier, mais l’accès aux autoroutes n’est pas ouvert à tous.

En dessous de 80 km/h sur autoroute, il est possible d’être verbalisé par les forces de l’ordre pour mise en danger des autres usagers de la route, selon les termes de l’article R413-19 du Code de la route.
Cette réglementation concerne également les voies rapides ou voies express limitées à 110 km/h :

Aucun conducteur ne doit gêner la marche normale des autres véhicules en circulant sans raison valable à une vitesse anormalement réduite. En particulier sur autoroute, lorsque la circulation est fluide et que les conditions atmosphériques permettent une visibilité et une adhérence suffisantes, les conducteurs utilisant la voie la plus à gauche ne peuvent circuler à une vitesse inférieure à 80 km/h.

C’est en toute logique que les véhicules n’ayant pas la capacité de rouler au-delà de ces limites sont interdits de circulation sur l’autoroute :

  • Les cyclomoteurs (scooters et motos) de 50 cm3, les mobylettes et scooters de moins de 50 cm3 dont la vitesse ne dépasse pas les 45 km/h ;
  • Les voitures sans permis roulant à une vitesse maximale autorisée de 45 km/h ;
  • Les quads, tricycles et quadricycles à moteur, dont la puissance n’excède pas 15 kilowatts ;
  • Les tracteurs et matériels agricoles.

En revanche, la circulation sur autoroute est permise dès lors qu’un scooter ou une moto dépasse les 50 cm3.
Attention, qui dit « légal » ne dit pas forcément « sans danger » : le conducteur d’un vieux scooter 125 cm3 qui plafonnerait péniblement à 90 km/h prend le risque de ne pas pouvoir réagir convenablement en cas de situation critique, notamment lorsque les conditions météorologiques ne sont pas idéales.

La plupart des deux-roues moteur de 125 cm3 récents sont capables de rouler à 100-110 km/h sans difficulté.
Rouler sur autoroute en 125 n’est pas confortable, c’est souvent fatigant, mais cela reste possible, surtout ponctuellement et/ou pour un trajet de moins de 30 à 50 km.

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Les pièges de l’autoroute

Les entrées et sorties

Les zones à risque sont avant tout les entrées et les sorties d’autoroute.
Redoublez de vigilance !

Quand vous entrez sur une autoroute avec une voie d’insertion, utilisez tout cet espace.
Ce n’est pas obligatoire, mais vous pouvez utiliser toute la longueur de la voie d’insertion pour accélérer fort, de façon linéaire et continue, sur le 4e ou 5e rapport, pour atteindre au minimum la vitesse des véhicules circulant déjà sur la voie rapide, voire un peu plus.
J’ai bien dit « un peu plus », pas 200 km/h non plus…

Sur une voie d’insertion, on accélère d’abord et on s’insère ensuite !
Surtout, ne faites pas comme certains conducteurs que je vois régulièrement et qui veulent d’abord entrer sur la voie rapide et seulement ensuite accélérer. Car au début de la voie d’insertion, on dispose rarement d’une bonne vision vers l’arrière, vers ce qui arrive. On peut avoir l’impression qu’il n’y a personne. Du coup, on s’insère à 50-70 km/h… sauf que le véhicule qui n’était pas visible (ou qui semblait encore loin) arrive lui à 110, 130, 150 km/h !
Avec un tel différentiel de vitesse, il va vous rattraper en deux secondes et vous allez le gêner, le forcer à freiner ou à vous éviter au dernier moment.

Attention, pour accélérer, encore faut-il être sûr et certain d’avoir le champ libre devant.
Rien ne sert d’accélérer comme une brute si c’est pour devoir planter un freinage de trappeur juste après l’insertion parce qu’on a rattrapé trop vite le véhicule de devant. Pour rappel, une moto freine beaucoup plus mal quand elle est en phase d’accélération, à cause du changement d’assiette et du temps nécessaire au transfert de masse.
Il est donc important de regarder loin et de vérifier si la voie est libre en avant.

Profitez également de la voie d’insertion pour observer derrière vous.
Par le rétroviseur de gauche, bien sûr, qui sera propre et bien réglé.
Mais aussi en vous retournant pour effectuer un contrôle visuel direct, avec un champ de vision bien plus large que par le rétro.
Avec un tout petit peu d’habitude et d’entraînement, il est possible de se redresser pour lâcher la main gauche afin de poser cette dernière sur la selle arrière (ou sur la hanche) et de vraiment bien se retourner pour regarder toute la route en vision centrale (et non juste du coin de l’œil). Quelques allers-retours de regard devant-derrière pour tout bien vérifier tout en accélérant… et on est prêt à s’insérer en toute sécurité.

Attention également sur les sorties d’autoroute !
Surveillez derrière vous à gauche et à droite, avant la voie de sortie et tout au long de celle-ci.

Certains conducteurs étourdis ont tendance à traverser une, deux ou trois voies d’un coup, pour tenter de rejoindre une sortie au dernier moment.
J’en ai vus sortir sur la ligne continue, voire parfois passer derrière le musoir (le gros séparateur vert en plastique)… ou même taper une marche arrière sur la voie de droite pour rattraper la sortie qu’ils venaient de manquer.

Ce n’est pas parce que vous êtes sur la voie de sortie que vous êtes protégé.
Certains conducteurs peuvent faire irruption jusqu’au tout dernier moment, surtout par votre gauche, mais aussi par la droite, notamment dans le cas d’un motard qui double tout le monde par la bande d’arrêt d’urgence pour sortir plus vite. Oui, ça s’est vu.

Même si vous êtes déjà sur l’autoroute et que vous n’entrez ni ne sortez, restez vigilants à la hauteur des voies d’entrée et de sortie.
Une ligne discontinue n’a jamais protégé une moto. Même si en théorie, les entrants doivent vous céder le passage, certains n’en ont rien à faire… ou ne vous ont simplement pas vu.

Anticipez les freinages brutaux des autres véhicules qui surviennent tout particulièrement à hauteur des bretelles d’entrée et de sortie… mais également devant les radars !

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Les camions

Méfiance aux abord des camions et poids lourds sur autoroute !

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Le danger se trouve surtout au moment de dépasser un poids lourd : le courant d’air créé par le camion à hauteur de sa cabine peut vous déporter plus ou moins vers la gauche.

Quand vous arrivez derrière un semi-remorque et le longez, il se produit un phénomène d’aspiration. En entrant dans l’air, la cabine du camion comprime l’air devant elle, ce qui produit une dépression sur les flancs du camion. Si vous êtes tout près du camion, vous vous sentez poussé vers l’avant, la moto prend de la vitesse.
Arrivé un peu en arrière de la cabine, vous allez ressentir des turbulences.
Et au niveau de la cabine, vous allez prendre une énorme claque, ce que j’appelle « la baffe de vent », comme une grosse rafale de vent latéral, qui peut déporter la moto, la faire dévier de sa trajectoire.
Attention : le risque de déport augmente encore plus en cas de vent latéral déjà présent avant le dépassement !

Pour éviter ou réduire la baffe de vent, quelques astuces.
Avant tout s’y préparer, savoir qu’elle va arriver, ne pas être surpris. Donc bien tenir la moto en serrant les jambes, les genoux, les cuisses, sans se crisper sur les bras.
Il peut être utile d’incliner légèrement la moto vers la droite, ou au moins de se tenir prêt à pousser sur le guidon de droite.
Et surtout, il faut éviter de serrer le camion de trop près. Plus vous êtes loin du camion, plus la baffe sera faible.

Le conseil devient encore plus valable en cas de fort vent latéral.
Un semi-remorque de 18 mètres de long, bien chargé à 33 ou 38 tonnes, qui se prend une rafale de vent latéral par la droite… ça bouge ! Et ça bouge parfois beaucoup, il peut se déporter de deux ou trois mètres vers la gauche.
Anticipez, ne restez pas juste à côté.

Le conseil est d’autant plus important qu’il existe un autre danger, certes plus rare, mais auquel on ne pense pas.
Les camions et poids lourds roulent souvent avec des pneus rechapés.
Si vous ne savez pas ce qu’est le rechapage, lisez ce mini-site Michelin.
Pour les curieux qui veulent en savoir plus sur le procédé lui-même, c’est ici.

Toujours est-il que sur un pneu (mal) rechapé, sous l’effet de la chaleur, de la déformation due à un sous-gonflage, de la force centrifuge à cause d’une vitesse trop élevée… la bande de roulement du pneu peut se décoller.
Et quand elle se décolle à grande vitesse sur autoroute, elle s’envole sur le côté !

Pour info, une bande de roulement d’un pneu poids lourd, ça pèse plusieurs kilos, c’est épais, lourd et dur, voire franchement tranchant.
Un bon bout de pneu qui part en l’air peut occasionner des blessures graves, voire couper un homme en deux.

Alors certes, c’est un accident extrêmement rare car il faut une coïncidence exceptionnellement malheureuse de circonstances pour qu’un motard se trouve à la hauteur du pneu d’un camion au moment précis où celui-ci déchape brutalement… mais ça peut arriver.

La preuve :

Autre accident qui peut arriver, c’est l’éclatement d’un pneu de camion.
Là, le danger n’est pas tant la projection d’objet dangereux que le bruit lui-même, vraiment énorme, qui va surprendre et peut provoquer une embardée pour le motard qui passe à côté à ce moment-là.

Astuce : l’éclatement est généralement précédé d’un échauffement, voire d’une combustion du pneu. Cette combustion dégage de la fumée noire.
Si vous apercevez de la fumée qui s’échappe des pneus d’un camion, dépassez-le rapidement en vous écartant au maximum et faites signe au chauffeur de s’arrêter.

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Les distances de sécurité

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La principale conséquence négative de la fausse impression de confort et de sécurité qu’engendre la conduite sur autoroute, c’est le non-respect des distances de sécurité.

Je n’en peux plus de voir ces motards qui collent au cul des voitures, qui roulent à 130 à dix mètres derrière les pare-chocs !
Le moindre coup de frein de la bagnole, avec le temps de réaction incompressible du motard, et ce sera l’évitement d’urgence ou le freinage brutal, donc pas forcément maîtrisés…

L’Observatoire des comportements du groupe Sanef révélait en 2012 qu’un conducteur sur trois roulait trop près du véhicule qui le précède. En 2015, la même source déclare qu’encore 16 % des conducteurs ne respectent pas les distances de sécurité.
Or le non-respect des inter-distances est à l’origine d’accidents graves : un quart des accidents sont des sur-accidents.

En cas d’événement inattendu sur autoroute, le temps de réaction du conducteur, avant qu’il ne commence à freiner, est de minimum 1 seconde. Il est indispensable de laisser une distance suffisante avec le véhicule précédent, soit au moins deux secondes.
Par temps de pluie ou en cas de conditions dégradées (brouillard), la distance de freinage est allongée, les inter-distances doivent être augmentées (trois secondes minimum) et la vitesse réduite.

Quand on roule derrière un autre véhicule, non seulement on se décale sur le côté, mais surtout on respecte un minimum de distance avec lui.
D’expérience, beaucoup d’usagers, et notamment de motards, ne retiennent qu’une seule chose : deux bandes d’écart.

Sauf que cette méthode ne fonctionne que sur autoroute et qu’à une vitesse de l’ordre de 130 km/h.

Je vous conseille d’adopter une autre méthode, valable partout et à n’importe quelle vitesse : toujours deux secondes d’écart.
Je prends un repère fixe sur la chaussée ou juste à côté (un panneau, un poteau, un pont, l’ombre du pont sur la route, une tache au sol, un joint de bitume, un marquage, etc.) et quand le véhicule devant moi passe dessus (ou à sa hauteur), je compte deux secondes.
Et pour bien compter deux secondes, il faut prononcer en articulant bien : « une se-conde, deux se-condes ».

Si c’est un camion devant moi ou tout autre véhicule à grand gabarit ou opaque, qui gêne ma visibilité, je passe à trois secondes.
Et toujours en me décalant sur le côté de ma voie, en général à gauche, mais plutôt à droite si je suis sur la voie la plus à gauche.

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Les ralentissements

En cas de ralentissement, anticipez, prévoyez, adaptez votre placement !

Une moto sur une autoroute, c’est petit, tout petit.
Elle se voit mal, surtout si elle ne se découpe pas clairement sur l’horizon, si elle est un peu cachée par un autre véhicule, si elle reste derrière un véhicule plus gros qu’elle qui va la faire comme « disparaître » visuellement pour le conducteur qui arrive derrière…

En cas de ralentissement, où que ce soit, notamment aux arrivées sur les barrières de péage, décalez-vous systématiquement !
Pour limiter les risques de collision par l’arrière, placez-vous au bord de la voie, soit à gauche, soit à droite. Et de préférence avec le feu stop allumé, un clignotant en action, voire les feux de détresse.
Bref, rendez-vous le plus visible possible.

Souvenez-vous : une moto arrêtée sur une voie rapide est en danger immédiat !
En cas d’arrêt, par exemple dans une file d’attente en cas de travaux, d’accident ou de bouchon, ne restez pas derrière la dernière voiture de la file. Mettez-vous à l’abri entre deux voitures à l’arrêt ou au moins, décalez-vous.

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La bande d’arrêt d’urgence

campagne-glissiere-251Si vous devez vous arrêter sur la bande d’arrêt d’urgence, anticipez : passer d’une vitesse de plus de 100 km/h à 0 km/h demande plusieurs dizaines de mètres, ça ne se fait pas au dernier moment…
Mettez le clignotant ou les warnings, et ralentissez en restant sur la file de droite pour n’entrer sur la bande d’arrêt d’urgence que lorsque votre vitesse a vraiment faibli.

Pour en repartir, c’est l’inverse.
Comme sur une voie d’insertion, prenez le temps d’accélérer avant de vraiment reprendre votre place sur la chaussée. Par contre, évitez de rouler sur la BAU, mieux vaut prendre son accélération en se mettant tout à droite de la voie de droite, là aussi avec clignotant ou feux de détresse.

Sachez que rouler sur la BAU multiplie énormément les risques de crevaison.
La BAU recueille toutes les impuretés chassées sur le côté par les pneus des voitures et camions. Il faut vraiment éviter au maximum d’y circuler sur plus de quelques mètres.

Si vous devez stationner sur la bande d’arrêt d’urgence, mettez votre moto le plus à droite possible. En effet, le souffle généré par le passage d’un camion lancé à pleine vitesse pourrait la déstabiliser, la faire tomber et vous blesser par la même occasion !

Quand vous descendez de votre moto, descendez si possible par la droite et mettez-vous immédiatement à l’abri derrière la rambarde de sécurité.
C’est évidemment valable et encore plus pour le passager. Faites-le descendre en premier et par la droite, pas à gauche ! Et demandez-lui de passer tout de suite derrière la rambarde.

Surtout, ne faites jamais comme ce motard que j’ai vu s’arrêter sur l’autoroute A1 et se mettre le long de la rambarde à gauche de la voie la plus à gauche… C’est l’accident assuré en quelques minutes !

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Les péages

Comment bien gérer les péages ?

c63Encore une fois, pour ne pas stresser inutilement au péage, l’essentiel est d’anticiper, de préparer le coup.

Sauf exception toujours possible, on ne se retrouve pas à une barrière de péage sur autoroute par hasard, on sait qu’on va y passer.
Ce n’est donc pas au moment d’être devant la barrière qu’il faut se poser la question de savoir comment payer…

Vous êtes en approche d’une barrière de péage !

Toujours pareil : méfiance et prévoyance.
N’attendez pas le dernier moment pour vous placer.

Comme dans les stations d’essence, les boulets, les gens qui ne réfléchissent pas, vont au plus court, au plus facile, donc tout droit.
Les bornes les moins fréquentées sont celles qui demandent de bouger, de changer de trajectoire, donc souvent celles qui se trouvent aux extrémités de la barrière.

Attention toutefois si vous choisissez de passer tout à droite, ce sont les voies utilisées par les poids lourds, donc souvent maculées d’hydrocarbures au sol. Évitez toute manœuvre brusque car ça glisse.

Surtout, regardez bien les panneaux lumineux placés au-dessus pour choisir au mieux votre borne de paiement.

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Hé oui, la grosse différence entre la voiture et la moto sur autoroute aux péages, c’est qu’un motard ne peut pas passer n’importe où. Il y a des bornes de paiement interdites aux motos.

Prenez le temps d’observer, de réfléchir, donc ralentissez.
Cela vous évitera d’aller vous placer sur ce type de voie :

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Attention, à certaines barrières de péage (je pense à celle de Clermont-Ferrand), les voies interdites aux motos sont entourées de bornes fermées ou à télépéage.
Résultat, si vous ne connaissez pas, si vous n’anticipez pas bien à l’avance, vous allez vous retrouver obligé de couper plusieurs voies d’arrivée d’un coup, avec tous les dangers que cela comporte.

Tâchez de vous placer le plus à l’avance possible et évitez autant que possible de ne pas changer au dernier moment.
Gardez à l’esprit que les automobilistes sont obnubilés par la voie devant eux, c’est un moment où ils ne regardent pas autour d’eux.

Si jamais vous vous retrouvez à l’arrêt, pensez à vous signaler comme indiqué plus haut en cas de ralentissement.
Ne restez jamais juste derrière un véhicule, décalez-vous sur le côté !
Gardez le pied sur la pédale de frein pour maintenir le feu stop allumé et si possible, mettez les feux de détresse.

Si une voiture vient derrière vous, vous pouvez éteindre les feux de détresse, mais restez décalé. L’automobiliste derrière vous peut avancer sans le vouloir et vous percuter à très faible vitesse.

En approche de la borne, serrez à gauche pour vous mettre au plus près de l’automate.
Ne roulez pas au milieu de votre voie ! Vous seriez trop loin de l’automate de péage et en plein sur les hydrocarbures qui s’amoncellent au centre des voies.

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Vous êtes arrivé(e) à la borne !

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Il existe trois moyens de paiement à une borne de péage :

  • en espèces, billets ou pièces ;
  • par carte bancaire ;
  • par badge de télépéage.

Cela n’empêche pas certains d’essayer autrement, comme cet automobiliste derrière lequel je me suis trouvé une fois sur l’A8 et qui voulait absolument payer par chèque à une borne automatique…
Il a bien emmerdé tout le monde derrière lui pendant dix minutes et ça ne lui a posé aucun problème de conscience !

Pour le télépéage, j’en parle juste après dans l’article.
Je vais donc surtout évoquer ici les deux autres modes de paiement.
Dans tous les cas, préparez-le, gardez votre portefeuille ou votre porte-monnaie dans une poche facile d’accès, où vous êtes sûr(e) de le trouver facilement et rapidement.

S’il pleut et que votre blouson n’est pas étanche ou qu’il ne dispose pas de poche extérieure imperméable, une bonne idée est de mettre le portefeuille dans une pochette étanche, en plastique (sac de surgélation) ou en Gore-Tex.

Pour prendre votre carte ou vos pièces ou vos billets, enlevez vos gants !
D’où l’intérêt d’avoir des gants imperméables, avec membrane étanche, car il n’y a rien de plus embêtant et de plus long que d’essayer de remettre rapidement des gants avec des mains mouillées…

Enlevez vos gants, mais posez-les dans un endroit stable et à l’abri du vent, d’où ils ne pourront pas glisser au sol à cause des vibrations de la moto ou du vent.
Le mieux, c’est souvent sur le contacteur ou coincés entre le guidon et le réservoir.

Le meilleur moment pour préparer votre moyen de paiement, c’est dans la file d’attente avant la borne.
S’il fait beau, posez votre portefeuille à portée de main, mais là encore, pas sur le réservoir : ça va glisser. Il faut trouver un endroit où le bloquer. Très souvent, sur l’entrejambes, bien calé entre une cuisse et le réservoir, il ne bougera pas.
Ou alors, donnez-le au passager qui vous le tendra au moment opportun.
Evidemment, si vous roulez avec une moto GT équipée d’un vide-poche, la question ne se pose pas… normalement !

Sérieusement, il n’y a rien qui m’énerve plus que de rester dans une file d’attente pendant plusieurs minutes et de voir le conducteur du véhicule devant moi qui attend de se trouver devant la borne pour s’apercevoir que son moyen de paiement n’est pas là où il croyait…
On en voit qui descendent carrément de bagnole pour aller chercher leur veste dans le coffre ! Bordel, c’est trop dur de réfléchir AVANT ???

Avant de payer, assurez-vous que vous êtes bien détecté en classe 5.
Consultez la classification des véhicules par les sociétés d’autoroutes.

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Si la borne affiche « classe en attente » ou « attente détection véhicule », attendez 30 secondes max.
Si ça ne change pas, appuyez sur le bouton de demande d’aide. Un opérateur va vous répondre. Il vous voit en même temps par la caméra de surveillance de la borne. Il suffit de lui demander de mettre la borne en classe 5, c’est fait en trois secondes.

De plus en plus, les sociétés d’autoroute compriment les coûts de personnel. Il n’y a quasiment plus de guichetiers, mais des bornes automatiques, avec une personne chargée de répondre aux demandes d’assistance pour toute la barrière de péage. Enfin, ça c’est de jour… Car de nuit, surtout sur les autoroutes peu fréquentées, il y a un employé pour plusieurs barrières. Ce qui entraîne parfois des temps d’attente de plusieurs minutes.

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Si vous n’avez pas fait attention, que vous avez déjà payé et que vous vous apercevez ensuite que votre moto a été détectée en classe 1, inutile de vous arrêter.
Adressez au plus vite un courrier ou un mail au service réclamations de la société d’autoroute concernée (voir sur son site web), avec impérativement une copie (papier ou numérique) de votre ticket de péage, qui comporte forcément la date et l’heure exacte (à la seconde près) de votre passage, sur quelle barrière et à quelle borne.
La société va consulter les images de surveillance et procéder à la rectification tarifaire avec en général un remboursement par virement bancaire.

Attention, si vous n’avez pas conservé de justificatif de votre passage (ticket ou reçu), c’est mort !

Si vous vous retrouvez coincé à une borne, que votre demande d’assistance ne trouve pas de réponse… un conseil, ne restez pas coincé là : warnings et marche arrière pour passer à une autre borne.

Vous repartez d’une barrière de péage !

Ouf, c’est payé, le feu vert s’allume, la barrière se lève… Alléluia !

S’il n’y a personne derrière vous, prenez le temps de ranger vos affaires, remettre le portefeuille bien à l’abri, refermer TOUTES les poches et remettre vos gants bien comme il faut.

S’il y a du monde, c’est le rush, jour de grand départ… calez le mieux possible les gants et le porte-monnaie, démarrez et allez vous poser un peu plus loin pour remettre vos affaires en ordre.

Deux points d’arrêt possible en sécurité :
– juste après la borne, dans l’espace entre deux bornes, derrière le séparateur en béton, pour un arrêt bref (moins d’une minute) ;
– sur l’aire de stationnement qui est (presque) toujours présente à droite après une barrière de péage, pour tout arrêt un peu prolongé.
Evidemment, dans ce dernier cas, il vaut mieux ne pas sortir de la borne la plus à gauche…

Dans tous les cas, en repartant de la barrière de péage, agissez comme sur une voie d’insertion : accélération franche mais progressive, en observant un max autour de vous, surtout derrière sur les deux côtés.

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La fatigue sur long trajet

Gérer la fatigue sur long trajet autoroutier

Quand on prend l’autoroute, c’est souvent pour un long trajet. De plus, la monotonie de la conduite sur voie rapide, combinée à la vitesse plus élevée que sur les autres réseaux routiers, engendre plusieurs nuisances qui génère une fatigue importante : bruit, résistance de l’air, hypovigilance…

L’ennemie numéro un du motard sur grande distance, c’est la fatigue. Or tout fatigue le cerveau et les muscles du motard : la conduite elle-même, bien sûr, mais aussi le stress, l’énervement, le froid, le bruit, la monotonie… Sans complètement éviter ces dangers, une bonne préparation permet de les réduire.

Il s’agit avant tout de maintenir votre état de forme, de prévenir la fatigue.
Cela passe en premier par des pauses fréquentes et régulières que vous prendrez AVANT que la fatigue apparaisse. Sur route, je conseille de faire une pause de 5-10 minutes toutes les 1h30 à 2h. Sur autoroute, il est préférable de diviser par deux ces intervalles.
Quand on n’a pas trop l’habitude de l’autoroute, il faut s’arrêter toutes les heures.

Ensuite, plus tard, avec les années et les dizaines de milliers de kilomètres d’expérience, on peut parfois rouler des heures sans pause. Aujourd’hui, je peux enchaîner de trois heures à cinq heures de trajets autoroutiers sans faire de pause. Pour autant, ce n’est pas agréable…

Une condition indispensable pour conduire sereinement sur autoroute pendant plus de 30 minutes est de porter des protections auditives.
Si vous projetez un long trajet autoroutier à moto, prévoyez impérativement des bouchons ou des filtres d’oreille.
Pour en savoir plus, lisez l’article Se protéger du bruit à moto.

Outre la fatigue de la conduite (due à la concentration), un long trajet à moto génère souvent un engourdissement, voire de l’ankylose.
C’est surtout dû à une position statique, à l’immobilisation prolongée. Mais qui a dit que l’on devait rester immobile sur la moto ? Nous n’avons pas de siège, pas de ceinture de sécurité, pas de carrosserie : autant en profiter pour BOUGER  !

N’attendez pas d’être fatigué, ankylosé, courbaturé.
Faites ces mouvements régulièrement, chaque demi-heure, pour oxygéner les muscles.
Non seulement vous serez moins fatigué sur la route, mais vous arriverez plus frais, moins « cassé ».

Pour en savoir plus, lire Rouler sur long trajet.

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Gérer les ravitaillements en carburant sur autoroute

Pour en savoir plus, lire Gérer les ravitaillements en carburant.

 * * *

Focus sur le télépéage pour les motards

Pour ceux qui en doutaient encore, sachez que le télépéage est tout à fait accessible aux motos.
Vous pouvez prendre un abonnement, annuel ou mensuel (seulement les mois où vous utilisez le service), au service Liber-T, recevoir un badge de télépéage et l’utiliser à toutes les barrières de péage des autoroutes françaises.
Tous les péages certes, mais pas toutes les bornes !

Voici les voies où les motards n’ont pas le droit de s’engager :

barrière-de-péage

Et voici par contre les voies où vous pouvez passer, même à moto :
voies-peage

Pour info, il n’est pas du tout indispensable de prendre un abonnement de télépéage auprès de la société d’autoroute sur le réseau de laquelle vous circulez le plus souvent.
L’abonnement peut être souscrit auprès de n’importe quel opérateur autoroutier.

Or les conditions tarifaires ne sont pas les mêmes partout !
Les plus petites compagnies d’autoroute proposent souvent les tarifs les plus bas. Pour ma part, j’ai pris mon abonnement chez ATMB (Autoroute et Tunnel du Mont-Blanc).
Pour comparer, il existe ce site.

Chaque mois, vous recevez une facture qui récapitule vos péages.
Très pratique quand, comme moi, on peut déduire ses frais de déplacement : plus besoin de garder des dizaines de petits tickets de reçus qui prennent la pluie ou s’effacent avec le temps. Une facture en PDF chaque mois, direct au comptable, terminé !

Par contre, je vous conseille de toujours vérifier, sur chaque facture, que vous avez bien été détecté en classe 5.
Perso, je circule exclusivement à moto, donc c’est facile à repérer. Pour ceux qui alternent entre auto et moto, c’est plus compliqué.

S’il y a erreur, un mail au service réclamations de la société d’autoroute, en précisant bien le numéro de facture et toutes les données de la ligne concernée (un copié-collé), et ils vous remboursent le mois suivant.

Comment ça marche ?

Vous recevez un badge qui est en fait un émetteur-récepteur radio alimenté par une pile.
Dès qu’il vient dans le champ d’un capteur d’une borne de péage, il va être identifié et biper. Votre passage est enregistré, la barrière s’ouvre, le feu passe au vert, vous pouvez passer.

hqdefaultLes capteurs sont implantés en haut, au-dessus des voies de passage, parfois juste en face, parfois légèrement à gauche. Ce sont de grosses boîtes grises, toutes bêtes.

Comme les capteurs sont situés en haut, votre badge doit être placé le plus haut possible pour être bien détecté et ne pas être recouvert par une surface qui gêne la propagation des ondes.

Derrière une bulle, par exemple, ça passe.
Même dans une poche de poitrine (sous une seule couche de tissu), même dans une sacoche de réservoir ou de guidon, ça passe.

Pour ma part, je porte mon badge de télépéage dans une petite poche extérieure sur la poitrine à gauche (donc assez en hauteur et face à la route), ça fonctionne impeccable.

Conseils donnés par un lecteur motard qui travaille pour ATMB sur les badges Liber-T :

Pour ceux qui ont du mal à faire détecter leur badge, sachez qu’il y a un sens, la face avant se situe à l’opposé de celle où se trouve l’étiquette avec le code-barre. A ne pas oublier pour optimiser la réception, surtout si vous placez le badge dans la poche de la veste, un endroit où l’angle, l’environnement et le dégagement sont déjà mauvais.

L’angle optimal vers lequel doit viser la face avant est à mi-chemin entre vers le haut et vers l’avant, en fait l’exact inverse de l’antenne qu’on voit sur la photo de l’article et qui vise vers le bas et vers l’arrière.
Il y a pas mal de marge, mais il vaut toujours mieux viser plutôt vers le haut que vers l’avant, surtout pour les voies à 30 sans arrêt (où il faut vraiment éviter la poche de veste).
Aucune contrainte par contre pour l’angle de la face avant autour de son propre centre, c’est à dire qu’elle peut être en portrait, paysage, ou en travers.
Ni pour la hauteur de placement du badge, du moment qu’il n’y a rien d’épais ou de métallique devant.

Pour info, la société Motopass a créé un bracelet imperméable qui permet de fixer le badge au poignet pour le montrer bien haut au péage.
Je l’ai pris, mais je ne le trouve pas très confortable (le bracelet notamment n’est pas assez large et peut gêner sur une grosse veste moto d’hiver épaisse) et 15 euros pour ça, c’est cher payé.

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Malgré ça, il faut souvent quelques secondes au capteur pour vous identifier et détecter correctement la moto.
Je vous conseille d’arriver très lentement et même de vous arrêter juste devant la barrière. Au bout d’une ou deux secondes, elle s’ouvre. Mais il faut souvent s’arrêter, pas juste avancer lentement.

De temps en temps, à certains péages, la détection de la classe du véhicule ne se fait pas.
Dans ce cas, il faut appeler l’assistance, l’opérateur vous verra sur caméra et déclenchera manuellement l’identification.

Il est préférable de s’engager sur des voies ouvertes à tous les véhicules, avec juste le symbole « T » en vert.
Évitez les voies réservées au télépéage car en cas d’arrêt intempestif, vous serez en danger avec les voitures qui arrivent derrière et ne sont pas habituées à s’arrêter quand ils empruntent ces voies.

 * * *

La conduite en groupe sur autoroute

Pour un trajet autoroutier plus encore que d’habitude, il est très important, avant le départ, de donner l’itinéraire à tous les membres du groupe et d’échanger vos numéros de téléphone.

Pour en savoir plus, lire les articles :
Rouler en groupe : la formation
Rouler en groupe : s’organiser
Rouler en groupe : encadrer
Rouler en groupe : s’orienter

En cas de problème d’une moto du convoi sur l’autoroute, le motard qui la précède ou le fermeur accélère pour rattraper l’ouvreur et lui indiquer un problème.

Afin d’éviter le risque de sur-accident, seuls le motard ayant le problème et le plus aguerri du groupe en mécanique s’arrêteront sur un refuge (de préférence) ou, au pire, sur la bande d’arrêt d’urgence.
Le reste du groupe ne s’arrête pas, surtout pas sur la BAU, et continue jusqu’à l’aire de repos la plus proche ou la prochaine station-service pour attendre les motards arrêtés.
Il est très important de ne pas faire arrêter un groupe en paquet sur la BAU.

Lors des arrêts et pauses, chaque membre du groupe doit signaler l’arrêt avec des gestes et le clignotant afin de bien informer ceux qui le suivent.

Dans une station d’essence, avant de faire le plein des réservoirs, convenez ensemble d’une heure de départ (qui devra être respectée).

Sur les aires de stationnement, regroupez-vous au maximum. Mettez au moins trois, sinon quatre motos, par place de voiture, évitez de vous étaler et de gêner les autres véhicules.

Le mieux est souvent de se stationner à l’écart des voitures, loin au bout du parking, au calme. Cela fera marcher les motard(e)s, donc circuler le sang et diminuer le mal aux fesses. S’il y a des craintes de vol d’affaires laissées sur les motos, il suffit de laisser un des membres qui gardera l’ensemble des motos, quitte à organiser un relais.

Garez votre moto prête à repartir, la roue avant dans le sens du départ, afin d’éviter les interminables et dangereuses manoeuvres au moment de repartir, surtout si vous êtes retardataire en stress.

Une fois la pause effectuée, reformez le cortège bien en ordre, comme avant la pause.
Il est souvent préférable de partir en deux temps : l’ouvreur part en premier et va se positionner (à l’arrêt) 10 ou 50 mètres plus loin, de sorte que tous les autres puissent venir se mettre derrière lui ; une fois tout le convoi en ordre de marche, c’est le départ.
Cette méthode permet d’éviter les retardataires et de voir tout de suite, facilement, qui est prêt à partir et qui on doit encore attendre.

Au péage, deux techniques :

  1. soit les motos du groupe s’éparpillent pour prendre chacune une borne de paiement,
  2. soit elles passent toutes par la même borne (de préférence la plus à droite) en file indienne.

Une fois le paiement effectué, chacun range ses affaires calmement.
Et tous prennent ensuite la direction de l’aire de stationnement située à droite juste après la barrière de péage afin d’y reformer le groupe à l’abri.
Ce faisant, si vous n’êtes pas sur la borne la plus à droite, prenez garde aux véhicules qui sortent des bornes à votre droite et qui sont souvent en pleine accélération.

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Encadré : l’échauffement des moteurs à refroidissement liquide

C’est l’été, il fait chaud… sur autoroute, les motards souffrent, mais les moteurs aussi !

Même si la jauge de température au tableau de bord n’a pas récemment révélé de chauffe importante, prenez tout de même le soin de vérifier le niveau de liquide de refroidissement dans le vase d’expansion. Il est normal d’en rajouter en plein été.

Lors d’un long trajet autoroutier, le moteur de votre moto va fonctionner longtemps à pleine charge et aura d’autant plus tendance à chauffer que la température extérieure de l’air aura du mal à assurer son refroidissement.

Qui dit surchauffe dit risque de claquage de joint de culasse.
Si l’aiguille de votre thermomètre va dans le rouge, arrêtez-vous immédiatement et laissez refroidir votre moteur avant de refaire le niveau.

N’utilisez que du liquide de refroidissement, jamais d’eau.
Attention, n’ouvrez jamais un bouchon de radiateur avec le moteur chaud ! Avec la pression interne, vous pourriez être gravement brûlé par les projections !

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Encadré : l’échauffement des moteurs à refroidissement par air

Comme pour le liquide de refroidissement, la consommation d’huile peut elle aussi augmenter lorsque votre moto reste longtemps à pleine charge. Surchauffée, l’huile devient plus fluide et remonte plus facilement dans la chambre de combustion du moteur.

Cela est d’autant plus vrai avec les moteurs à refroidissement à air dont on ne peut pas contrôler la surchauffe.
Veillez à vérifier le niveau d’huile lors de vos ravitaillements en carburant.
Effectuez ce contrôle par le hublot placé sur le côté du carter moteur ou par le bouchon-jauge, en attendant deux ou trois minutes après l’arrêt du moteur.
Pour les moteurs bicylindres à plat, lire Mesurer le niveau d’huile sur un moteur BMW Boxer.

 * * *

En galère à moto sur autoroute ?

Lire les conseils du site Autoroutes.fr sur le comportement en cas d’accident.

Je n’ai pas trouvé de procédure spécifique pour les motos sur autoroute.
Mais le principe reste le même :

  • Allumez vos feux de détresse (ou votre clignotant)
  • Prenez votre gilet de sécurité et enfilez-le
  • Descendez de la moto du côté de la rambarde
  • Mettez-vous à l’abri derrière la glissière de sécurité
  • Prévenez les secours
  • Rejoignez votre véhicule en attendant les secours

Quand on parle de « rejoindre votre véhicule », il ne s’agit pas de remonter dessus !
Restez derrière la rambarde de sécurité, mais à hauteur de votre moto, pour pouvoir faire signe aux secours ou à la dépanneuse.

Même quand les secours sont là, même s’il y a un véhicule à gyrophare, restez le plus possible derrière la glissière, évitez au maximum d’approcher les voies de circulation.

Il y a un petit souci dans ces conseils : de plus en plus de bornes d’appel ne sont pas entretenues, tombent en panne et sont désactivées.
Pour éviter tout souci, je vous conseille d’installer sur votre téléphone mobile une appli conçue par une société d’autoroute, mais qui fonctionne sur tout le réseau autoroutier français.

Pour en savoir plus, lire l’article Les gestes qui sauvent un motard.

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Pour aller plus loin, je vous propose de consulter ces deux sites :
Le site de la sécurité du personnel autoroutier
Le site portail des sociétés d’autoroutes

Des conseils à donner ?
Un oubli ou une faute dans l’article à signaler ?
Un témoignage à apporter ?
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25 thoughts on “Circuler sur voies rapides”
  1. Tout petit détail, les badges de télépéage ne sont ni passifs ni RFID. Ce sont des émetteurs-récepteurs radio alimentés par une pile (qui dure longtemps mais pas indéfiniment, ils restent en sommeil sauf au péage), et qui communiquent suivant un standard utilisé seulement pour les péages autoroutiers. Je travaille là-dessus en ce moment, justement chez ATMB.

    Pour ceux qui ont du mal à faire détecter leur badge, sachez qu’il y a un sens, la face avant se situe à l’opposé de celle où se trouve l’étiquette avec le code-barre. A ne pas oublier pour optimiser la réception, surtout si vous placez le badge dans la poche de la veste, un endroit où l’angle, l’environnement et le dégagement sont déjà mauvais.

    L’angle optimal vers lequel doit viser la face avant est à mi-chemin entre vers le haut et vers l’avant, en fait l’exact inverse de l’antenne qu’on voit sur la photo de l’article et qui vise vers le bas et vers l’arrière. Il y a pas mal de marge, mais il vaut toujours mieux viser plutôt vers le haut que vers l’avant, surtout pour les voies à 30 sans arrêt (où là il faut vraiment éviter la poche de veste). Aucune contrainte par contre pour l’angle de la face avant autour de son propre centre, c’est à dire qu’elle peut-être en portrait, paysage, ou en travers. Ni pour la hauteur de placement du badge, du moment qu’il n’y a rien d’épais ou de métallique devant.

    Pour les problèmes de détection de classe, laisser suffisamment d’espace entre vous et le véhicule devant vous (et aussi celui derrière vous, mais c’est plus difficile à contrôler) peut aider, afin que le système ne mélange pas les véhicules. Surtout quand il y a plusieurs motos qui se suivent en décalé et qui du coup ont tendance à être plus proches linéairement, voire se chevaucher.

    Rien à redire pour le reste de l’article et merci pour ce site que je consulte très régulièrement pour mon apprentissage de la moto. Je suis jeune permis moto mais moins jeune d’âge. Actuellement la circulation sur autoroute me gêne un peu parce que ma moto n’a pas de bulle et que je cherche la meilleure position pour moins subir le vent relatif et ainsi fatiguer moins.

    1. Bonjour,
      Merci @FlatFab pour cet excellent article et merci @Inod pour ton commentaire.
      La face avant du badge (à présenter à la borne de détection) semble dépendre de la société émettrice du badge. Par exemple, chez Bip&Go que j’utilise, la face avant est celle qui est opposée au code barre. Je pense qu’une façon « universelle » pour identifier la face avant du badge est de voir comment le badge serait orienté s’il était fixé sur le parebrise d’une voiture.

  2. Effectivement c’est pas évident quand on a pas l’habitude.
    Hier au péage (A10 , sortie dourdan) la borne n’a détecté aucun véhicule, ni moto ni voiture ni rien (je suppose que la masse métallique était insuffisante) rien d’allumé et donc impossible de payer , mais moi j’ai cru que c’était en panne. Du coup panique, peur de géner , portefeuille qui tombe, etc… bref pathétique. Et puis je me suis souvenu du bouton d’appel …
    La dame m’a dit que ça arrivait souvent et qu’il ne fallait pas hésiter à appeler.

    1. Ah la joie des péages ! Ne pas faire tomber ses gants, ne pas faire tomber sa carte de crédit et surtout espérer que la borne nous repère. J’utilise le bouton d’appel pas loin d’une fois sur trois !

      Un petit truc pour éviter d’avoir à tout déballer (surtout le portefeuille), je mets le ticket de péage et ma carte de crédit dans la poche latérale gauche de la sacoche de réservoir. Avec les gants d’été, je n’ai même pas besoin d’enlever un gant pour payer le péage (mais quand on s’arrête, il ne faut pas oublier de reprendre la carte de crédit).

      1. En ce qui me concerne sur l’autoroute lorsque je double un camion, j’ai l’impression que je vais être aspiré à droite, sous les roues. Du coup, je mets du temps pour dépasser, car focalisé sur la masse et le bruit qu’il génère. C’est encore plus vrai si je dépasse en courbe même légère. Ca m’est donc arrivé de faire suer (quelques fois) les usagers qui étaient derrière moi car je mets quelques secondes en plus pour passer devant le cametard et me rabattre. Si tu as un conseil pour vaincre cette appréhension, je suis preneur. Un immense merci pour ton site et ta page Facebook. A&R.

        1. Cette « impression » est généralement causée par le cône de dépression d’air que tu rencontres le long de la remorque d’un poids lourd.
          Pour l’éviter, plusieurs conseils :
          – ne pas s’approcher du camion, le dépasser en roulant le plus à gauche possible ;
          – garder les gaz constants ou en accélération, ne jamais décélérer ;
          – ne pas regarder le camion, mais fixer le regard au loin, droit devant soi ;
          – anticiper la « baffe de vent » à la sortie du cône de dépression, en serrant fort les genoux, sans crisper les bras, se tenir prêt à contrebraquer à gauche.
          Avec le temps et l’expérience, tu verras que tu contrôles ta moto, qu’il n’y a aucune raison de stresser et que si tu ne regardes pas le camion, tout se passe bien.

          1. Merci beaucoup pour ta réponse fournie. Je vais mettre à l’usage tes conseils cette semaine. Bien à toi, Fabien. A&R

  3. Encore merci pour ce nouvel article !
    Je les dévores à chaque fois !

    Je voulais juste ajouter que porter des bouchons d’oreilles jetables me permet de moins me fatiguer sur autoroute (moins de bruit, moins de fatigue).
    Je le conseil vraiment sur des longs trajets sur autoroute !
    Par contre, je préfère ne pas les utiliser sur rocade, ville et autres.

  4. Mais c’est qu’il est en verve, Flatfab, en ce moment, un article complet par semaine ! Chapeau !

    J’avoue, come Zerty et LRDP, que les rares fois où je prends l’autoroute, je roule moi aussi toujours au-dessus de la limite (vers 145, ce qui ne me ferait qu’un point perdu sur mon permis en cas de contrôle radar) pour être sûr de ne pas « faire parti du paysage » des conducteurs qui m’entourent et qui du coup ne me voient plus (et aussi, pour être franc, pour faire passer plus vite le peu agréable épisode de l’autoroute ainsi qu’augmenter mon attention – si rien ne bouge autour de soi, même en moto on s’assoupit).

    Et, surtout, j’accélère toujours plus quand je double. L’objectif recherché est de rester le moins longtemps possible dans l’angle mort de la voiture que je double, tout en augmentant le volume sonore à l’attention du conducteur doublé. Evidemment, en fin de dépassement, je suis bien au-dessus des 130 km/h légaux. Il y a un inconvénient à tout …

    En revanche, j’ignorais qu’on pouvait utiliser le télépéage à moto (à condition que le péage détecte correctement le véhicule bien entendu – j’ai déjà vu deux fois que ce n’était pas toujours le cas). Merci de la précision !

    1. Le télépéage fonctionne aussi pour les motos (classe 5) en utilisant les voies pour tous véhicules (dont camions). Le péage détecte la classe du véhicule et enregistre le tarif (s’il n’y a pas d’erreur comme le dit Fabien). Il existe de plus en plus de voies à 30 km/h pour les camions qui admettent autant les motos. C’est ce que je fais quand j’emprunte l’A8 très souvent dans mon département (06). Cela a un coût, mais quel confort et sécurité surtout! Bonne (auto)route!

  5. Merci pour tous ces conseils !

    J’ai une question : avec un trafic dense et proche d’une agglomération , où rouler et à quelle allure ? sachant que ni les vitesses ni surtout les distances de sécurité ne sont respectées.

    Je prends un exemple sur la N118 un samedi après midi en approchant Paris – mais on doit trouver ça partout. La voie de gauche roule largement au dessus des limitation (110 pour 90 ) avec moins de 10 m de distance de sécurité ; rapidement on me colle derrière. Sur la voie de droite j’ai du mal à conserver une distance de sécurité et voitures ou livreurs me passent devant en diagonale pour atteindre les sorties.
    Des collègues qui la pratiquent tous les jours me disent de passer en inter-file/slalom plus vite que les voitures. Pas hyper raisonnable :-\.

    Bonne route

    1. Pour bien connaître la question, je te conseille aussi l’interfile, mais avec un faible différentiel de vitesse avec les voitures, genre 10-20 km/h de plus. Et pas de slalom.
      Tu en sauras plus en lisant l’article sur le périph’ et les rocades, indiqué en début d’article.

    2. Salut Louis.

      Prenant régulièrement la même route, sache que je me suis dit exactement la même chose en lisant l’article. Malheureusement en région parisienne la gestion des distances de sécurité est à mon avis impossible de manière académique, la plupart du temps.

      Pour ma part je me focalise sur quelques points :

      – Toujours te décaler un peu sur la voie (vers le milieu des deux voies plutôt), pour pouvoir faire un évitement s’il y a un problème (finissant ainsi souvent en passant en interfile entre 2 voitures. Notamment quand t’es coincé avec un mec qui te colle au cul et que ça freine fort devant. Tu évites ainsi au maximum qu’il te rentre dedans, il rentrera dans la voiture à côté.)

      – Ne pas rester à la même vitesse qu’une voiture à côté, pour éviter de « disparaître ». Si tu es sur la voie de gauche, aller plus vite (quite à être légèrement en infraction), si tu es sur la voie de droite, plus lentement. Surtout ne pas rester dans un angle mort. Même pour quelques secondes

      – Interfile dans la limite de 20-30 km/h de différentiel. C’est un excellent moyen par exemple pour éviter le mec qui te colle au cul. tu rattrapes la voiture de devant en accélérant un peu, tu le dépasses (de façon classique ou interfile), ça laisse une voiture entre vous deux qui laissera peut-être plus de marge. Et tu peux reprendre une vitesse normale.

      – Même si ça passe entre deux voitures, je ne passe pas si je ne sens pas soit que j’ai de la marge, soit que l’une des deux voitures au moins m’a vu et me laisse passer. J’ai déjà vu un motard devant moi passer entre 2 voitures à 90, ne pas mettre assez de gaz pour s’en extirper rapidement, l’une des deux voitures a fait une embardée et il s’est retrouvé l’épaule sur la portière de l’autre… il est resté sur la moto mais j’imagine même pas la montée d’adrénaline… Donc pareil, en interfile aussi, y aller quand tu es sûr, mais y aller franchement (quite encore une fois à dépasser un peu les limitations de manière ponctuelle). en respectant la marge de 20-30km/h.

      – Vérifier régulièrement son rétro. Je me suis fait surprendre un nombre de fois incroyable en me faisant doubler par un autre deux-roues dans des endroits ou des situations plus ou moins dangereuses… Mais ne jamais oublier que le plus important c’est de regarder devant soi. Si ça freine d’un coup et que tu passes 2-3s à regarder dans ton rétro, c’est un potentiel carton. Donc des coups d’oeil très réguliers mais très furtifs dans le rétro. Pareil pour les coups-d’oeil au-dessus de l’épaule. Ne pas rester 10s avec la tête tournée, sur une voie d’insertion par exemple. Car si le mec devant toi prend peur et s’arrête, carton.

      – Essaye de ne pas faire d’interfile dans les virages, même les longues courbes. Les voitures plus en avant ne te voient pas arriver, tu ne vois pas si ça freine devant, si une voiture est en train de changer de voie, tu es sur l’angle donc tu as moins de place sur les côtés, etc.

      Voilà, en gros. En règle générale je préfère me mettre sur la voie de gauche tant que je sais que je ne vais pas avoir besoin de sortir, car le comportement des autres est un peu plus prévisible, et tu évites d’avoir en plus à faire attention aux entrées/sorties, même s’il faut toujours faire attention à ces endroits aux usagers qui rentrent et veulent tout de suite se mettre à gauche alors qu’ils n’ont pas la vitesse pour. Donc je me mets sur la voie de gauche, je me cale environ sur la vitesse moyenne des autres, et je reste prudent lorsqu’un usager vient de s’engager sur la voie de droite s’il va pas vouloir de suite passer à gauche.

      Par contre comme tu le dis, je déteste les 2RM qui se rabattent à droite au dernier moment pour prendre la sortie… donc anticiper et se rabattre largement avant la sortie, quite à commencer à ralentir un peu avant. Et vérifier si t’étais sur la voie de gauche que personne n’arrive en interfile.

      Ah et si tu as des warning, et que tu les mets en interfile, enlève-les dès que tu te remets sur une voie classique. Je me dis toujours, lorsque ça freine devant moi et que je compte repasser en interfile, que le fait de remettre les warning prévient la personne derrière que ça freine. Les automobilistes ont tendance à suivre ta vitesse car toi tu vas continuer en interfile, alors que c’est arrêté devant. Je pense que ça peut aider à les prévenir. Notamment dans un virage où eux ne voient pas ce que toi tu vois.

      1. Grand Merci à toi Disklad je vais intégrer tous ces conseils. Et comme toujours grand Merci à toi Flatfab pour ton travail …

      2. Très bon topo, mais (encore une fois) qui serait plus à sa place en commentaire de l’article adéquat : Rouler sur le périph’ parisien.
        Le présent article (sur les autoroutes) ne concerne pas les rocades, périphériques et autres voies rapides urbaines.

  6. Personnellement, j’ai la chance d’avoir le télépéage qui simplifie et sécurise énormément lors du passage aux bornes : les voies à 30 s’enfilent sans souci, les autres ont leur barrière qui s’ouvrent même sans poser le pied, et, roulant en plein milieu, il n’y a pas le risque couru comme sur le premier clip où le pilote a une maîtrise et une courtoisie exceptionnelle, le blaireau ayant tenter de resquiller de la façon dont il s’est comporté.

    Rouler sur l’autoroute est dangereux pour les motards, surtout si on reste « dans le flot » : les automobilistes, formatés à rouler « en sécurité », ne font plus attention : ils tournent la tête pour parler au passager, réponde au téléphone au lieu de le confier au passager, roule au milieu même 10 ou 20 km/h en dessous des limitations… enfin tout ce que l’on constate au guidon ou au volant. Comme Zerty, je roule au-dessus des limitations, désolé, mais j’ai peur quand je suis entre des voitures qui roulent à 130 à 10m d’intervalle et qui ne me regarde pas, ni dans les rétros malgré mes phares LEDs et longue-portée, ni devant eux malgré mes bandes jaunes flou (style gendarmes) sur mes valises. La Prévention Routière devrait avoir conscience de ce phénomène et faire en sorte que les motards puissent s’extraire d’un flot de véhicules pour leur sécurité, quitte à dépasser les limitations, mais sans en abuser aussi…

    Bonne Route !

  7. « En dessous de 80 km/h sur autoroute, il est possible d’être verbalisé par les forces de l’ordre pour mise en danger des autres usagers de la route, selon les termes de l’article R413-19 du Code de la route.
    Cette réglementation concerne également les voies rapides ou voies express limitées à 110 km/h. »

    De mémoire c’est uniquement la voie la plus a gauche qui est limité a 80 km/h minimum (en condition normal de circulation) pas les autres.

    Pour le Motopass je le trouve très pratique sauf que les télépéages nous prennent la plupart du temps en catégorie 1 (voiture) et non 5 du coup j’ai abandonné le télépéage en moto :-s que ça soit dans les passages 30 ou pas (attention certain passage 30 ne sont pas pour les motos…) (je me sert de mon télépéage en voiture également et sur les mêmes trajets donc compliqué de faire le tri)

    Sinon super site que je conseille a tout le monde 🙂

    1.  »
      Article R413-19

      Aucun conducteur ne doit gêner la marche normale des autres véhicules en circulant sans raison valable à une vitesse anormalement réduite. En particulier sur autoroute, lorsque la circulation est fluide et que les conditions atmosphériques permettent une visibilité et une adhérence suffisantes, les conducteurs utilisant la voie la plus à gauche ne peuvent circuler à une vitesse inférieure à 80 km/h.

      Le fait, pour tout conducteur, de contrevenir aux dispositions du présent article est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la deuxième classe.
      « 

  8. Très bon article, sur autoroute je roule a 140 sinon je me fait doubler … et en general cest toujours pareil si tu roule pas 10 au dessus tu te fait doubler ou coler au cul

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