On ne vous le répétera jamais assez : le regard ! Mais où regarder ? Dans quelle direction, à quelle distance ? Que voir ? Comment tout voir sans rien regarder ? Quelques indices…

Première publication en novembre 2012
Dernière mise à jour en février 2024

Introduction

Au guidon comme au volant : la vue, c’est la vie !

Mais une bonne vision n’est réellement efficace que si elle est bien gérée.
Le cerveau guide les yeux, les yeux guident les mouvements. Les yeux vont commander l’action des commandes, par l’intermédiaire des mains et des pieds, sur la base de ce qu’ils auront perçu.

A tout moment lors d’un déplacement à moto, vous regardez devant vous pour rechercher les informations sur votre localisation, votre position, votre placement sur la route : vous avez besoin, en permanence, de savoir où vous êtes et où vous allez.
C’est un besoin vital pour votre cerveau : essayez de rouler les yeux fermés, vous allez très vite ressentir ce besoin…

Bien placer son regard reste important en permanence, tout le temps de notre conduite, y compris en ligne droite, ne serait-ce que pour

  • bien diriger sa moto
  • adapter sa vitesse
  • pouvoir freiner à temps

Il faut constamment rester attentif à

  • regarder aussi loin que possible (tout est dans le « possible »)
  • analyser le tracé de la route et le trafic en sens opposé
  • surveiller ce qui se passe au bord de la route

Le placement de regard s’avère encore plus important en virages.
On peut sans grand risque affirmer que la plupart des accidents moto (sur route comme en ville) sont dus à une mauvaise technique de regard.
Le placement de regard est, avec la gestion de la vitesse, le point majeur de la sécurité de conduite à moto.

Beaucoup de motards vous diront : « la moto va là où tu regardes ».
Mais ce n’est pas totalement vrai : on peut très bien rouler en ligne droite et tourner la tête à gauche ou à droite, sans que la moto dévie de sa ligne droite.
Il n’empêche que si on fixe durablement un point à gauche (par exemple), la moto aura tendance à dévier vers la gauche.
C’est ce qu’on appelle la vision directrice.

Il est certain que focaliser son regard sur la sortie du virage en se disant mentalement « je veux aller ! » aide à y aller effectivement.
Il faut regarder, non pas là où on est en train d’aller, mais là où on veut aller.

Un « mauvais » motard ira là où il regarde, et seulement là où il regarde, surtout si ce point de fixation du regard est un obstacle.
Un « bon » motard saura regarder là où il veut aller, par un travail de placement du regard.
Un « meilleur » motard saura à la fois placer son regard (là où il veut aller), mais aussi le faire évoluer, voir d’autres choses, observer, anticiper… par un travail de « gymnastique » du regard.

Il faut bien différencier le placement du regard (à un instant donné) de la gymnastique du regard (aussi appelée « structure d’observation », c’est l’enchaînement de plusieurs placements pendant un laps de temps donné).

Au guidon, une bonne gestion du regard est favorisée par l’expérience, attendu que la mémoire du cerveau donne la priorité à ce qu’il connaît et délaisse le reste.
De plus, pour « bien voir », il faut comprendre ce que l’on voit.
Mais une fois qu’on a dit ça, comment ça se traduit concrètement ?

* * *

Parenthèse d’anatomie

Si vous observez les animaux herbivores, vous verrez qu’ils ont presque tous les yeux sur le côté de la tête.
Les animaux qui sont des proies ont évolué de façon à disposer d’une vision latérale, à 360 degrés, pour détecter les mouvements des prédateurs.
A l’inverse, les prédateurs carnivores possèdent eux les yeux sur le devant de la tête, pour développer une vision centrale stéréoscopique qui va leur donner une parfait perception du relief, donc de la distance et de la vitesse de déplacement de leur proie.

Il y a bien longtemps, l’homme était à la fois une proie et un prédateur.
Nos yeux sont situés sur le devant, nous avons une vision stéréoscopique, nous percevons avec précision ce que nous voyons en vision centrale, bien en face.
Et dans le même temps, nous possédons également une vision latérale, périphérique, moins précise, mais qui nous permet de détecter avant tout les mouvements, ce qui se déplace autour de nous (jusque 180 degrés, on n’est pas des mouches non plus).

Qu’est-ce qui fait que nous voyons ?
La lumière pénètre dans nos yeux jusqu’à la rétine. Elle est ensuite convertie en impulsions électriques que le cerveau décode comme des images.
Mais seule la minuscule partie centrale de la rétine, appelée fovéa, est capable de créer des images à haute résolution. C’est pourquoi nous devons fixer quelque chose pour le voir très précisément.
Le reste de la rétine manque de précision, mais ajoute la vision périphérique. Cependant à seulement 20 degrés d’écart avec l’axe de votre vision, votre acuité visuelle n’est plus que de 1/10e de ce qu’elle est au centre, soit dix fois moins précise.

Pas convaincu ?
Regardez cette vidéo, suivez les instructions, faites le test.
Étonnant, non ?

On voit bien l’importance de la vision centrale qui suit le ballon, et du coup occulte l’environnement. A l’inverse, si vous regardez « de loin », sans suivre le ballon des yeux, vous utilisez votre vision périphérique et percevez tout de suite ce qui se déplace dans l’image.

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En pratique

Les gendarmes motocyclistes parlent de « regard-laser » (au sens de viseur laser) pour la vision centrale et de « regard panoramique » pour la vision latérale.

C’est exactement ça : votre regard est un pointeur laser que vous placez exactement là où vous voulez aller, en sachant que ce point, cette visée laser va et doit évoluer, bouger.

Mais pas juste en bougeant les yeux : en bougeant la tête.
Il faut tourner le cou, tourner la tête toute entière, afin de fixer notre destination en vision centrale, et non en vision périphérique.
C’est en tournant la tête que votre cerveau comprendra que vous voulez aller , et pas tout droit !

Ensuite, il s’agit de ne pas rester fixé sur un point (qui sera souvent un obstacle).
Votre regard doit évoluer en même temps que la moto avance.

Ne gardez jamais le regard fixe, mais toujours mobile, en évolution, en avance.
Si vous fixez un endroit sur le bord de la route pendant plus d’une seconde, vous allez aller vers cet endroit.

L’œil humain est fait pour détecter le mouvement.
Comme tous nos sens, il donne la priorité aux sensations de changement. Et cela nous arrange bien car la plupart du temps, c’est ce qui bouge qui constitue un danger potentiel. Un objet inerte ne représente un obstacle que s’il est au beau milieu de notre trajectoire. Par contre, ce qui bouge peut venir vous percuter.

Pour votre sécurité, ne regardez pas ce qui ne bouge pas.
Concentrez votre vigilance sur les objets et personnes en mouvement.

En ville où nous sommes surchargés d’informations visuelles, ne vous laissez pas piéger par ce qui peut attirer votre œil, mais qui ne représente pas un danger : la publicité sur le bus, les jambes de la conductrice d’à côté ou le super beau mec sur le trottoir.

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Le regard droit pour l’équilibre

Le placement du regard joue par ailleurs un rôle dans la perception de l’équilibre, donc son maintien.

Le corps humain dispose de trois circuits de perception de l’équilibre :

  1. la vue, par les yeux ;
  2. l’oreille interne, par les otolithes du système vestibulaire ;
  3. la proprioception, par la peau sur l’ensemble du corps.

Ces trois circuits de capteurs sont tous reliés au cervelet, siège cérébral de la sensation d’équilibre, une de nos fonctions vitales, gérées par le cerveau reptilien au même titre que la respiration, les battements cardiaques, la digestion, le sommeil…

Il est essentiel pour notre cerveau de ressentir une sensation d’équilibre du corps.
Etre en déséquilibre engage notre sécurité, car tomber peut entraîner des blessures, empêche de fuir et de se défendre.
Notre instinct de survie nous dicte de rester en équilibre.

C’est pourquoi il est fondamental de garder la tête droite, non pas par rapport à notre corps, mais verticale par rapport au sol.

Pour cela, surtout en virage, maintenez votre regard le plus loin possible, avec l’axe horizontal des yeux parallèle à l’horizon.

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Le regard au loin pour l’anticipation

Mais comment décider quoi regarder, ce qui est important, ce qui ne l’est pas ? Comment utiliser ce que vous voyez, en quoi cela doit-il vous aider ?
En bref, comment faire en sorte de voir correctement pour améliorer votre conduire moto ?

Je vais maintenant parler de conduite sur route, hors agglomération, pour une conduite toujours en sécurité, mais avec une recherche de sensations de conduite, à rythme plus élevé que la seule balade touristique « pépère ».

Principe de base : adaptez votre vitesse à la portée de votre vue.

Théorème pas trop dur : à une vitesse donnée, une certaine distance est nécessaire pour amener à l’arrêt complet un véhicule donné.
Si vous voulez éviter de percuter le sanglier qui traverse la route ou le motard qui vient de se ramasser juste de l’autre côté d’un prochain virage en aveugle, votre vitesse doit se trouver limitée à la distance d’arrêt total nécessaire.

Alors, si vous savez (parce que vous l’avez mesuré) qu’il faut 140 mètres à votre moto pour s’arrêter quand vous roulez à 120 km/h sur route sèche et que vous ne pouvez voir à plus de 140 mètres, vous ne devez pas rouler à plus de 120 km/h.

Bon, ça c’est la théorie.
Dans le monde réel, il est rarement nécessaire de s’arrêter totalement, mais juste de freiner suffisamment pour descendre à 30-40 km/h. A ces vitesses, on arrive à manœuvrer pour éviter un obstacle. Et au pire, si on chute, les conséquences seront minimes. Certes, sauf que d’un autre côté, on ne compte pas le temps de perception, de réaction et d’action.

Vous savez qu’à 120 km/h, il faut environ 140 mètres pour vous arrêter, mais le temps que vous voyiez l’obstacle, qu’il soit analysé, que vous décidiez de freiner et que les plaquettes commencent à mordre le disque, il s’est écoulé entre une seconde et deux secondes.
Pendant ce temps-là, la moto a continué à avancer, d’environ 35 mètres pour être précis. Et il vous fallait… 140 mètres ? Oups, il vous en reste 105…
Conclusion : rouler à 120 km/h nécessite d’avoir une vue dégagée sur les 175 prochains mètres minimum (pour un temps de réaction d’une seconde, ce qui suppose que vous êtes à 100% de concentration et de vigilance).

Autre différence entre la théorie et la réalité, c’est que nous n’avons pas tous le compas dans l’œil.
Qui peut vraiment évaluer d’instinct 75 mètres alors qu’il est en train de rouler à moto ?

Il s’agit de compter en temps, et non en distance.
Le bon vieux truc : prendre un point fixe au bord de la route (poteau, panneau, marquage au sol) et compter au minimum deux secondes (plutôt trois) jusqu’à ce que l’on passe à sa hauteur.
Comptez vraiment deux secondes minimum, en articulant distinctement « une-se-conde-deux-se-condes » ou « alligator-alligator » ou « un crocodile, deux crocodiles ».

Si vous sentez que c’est un peu juste, que vous vous faites des frayeurs, augmentez d’une seconde.
Si vos réflexes sont affûtés et que vous savez effectuer un freinage puissant sans bloquer de roue, vous pouvez enlever une seconde.

L’important est que vous parveniez à jauger honnêtement votre portée de vue nécessaire en fonction de votre vitesse et que vous sachiez ralentir quand cette portée de vue diminue.
Autre enseignement, vous savez maintenant à quelle distance porter votre regard.

En effet, si un piéton qui marche peut se contenter de regarder à une dizaine de mètres devant lui, il n’en va pas de même pour le conducteur d’une moto qui, à 100 km/h, se déplace à près de 28 mètres à la seconde.

A cette vitesse, le principe de pouvoir s’arrêter sur la distance à laquelle porte la visibilité suppose d’avoir un champ visuel libre et une garantie de sécurité sur un minimum de 100 mètres à l’avance.

En pratique, le conducteur devrait toujours projeter son regard aussi loin que possible, pas uniquement devant lui, mais en suivant le tracé de la chaussée.

S’astreindre à regarder loin n’est pas toujours évident : le manque de curiosité et la routine abaissent le regard, comme le nombre d’usagers habituels d’un trajet réagissant tardivement à l’approche d’un rétrécissement nouvellement mis en place et pourtant dûment signalé en témoigne.

Toute distraction (comme converser avec son passager) ou hypovigilance (comme rouler en groupe ou à faible vitesse) entraînent généralement aussi un abaissement du regard.

A l’inverse, l’augmentation de la vitesse relève instinctivement la projection du regard.
Cette remarque n’est pas une invitation formelle à rouler à vive allure, mais à conserver à 90 km/h en rase campagne la même distance d’observation qu’à 130 km/h sur autoroute.

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Le champ visuel

Votre vision n’est pas seulement déterminée par la portée visuelle (en mètres), mais aussi par le champ de vision (en degrés), qui varie selon la vitesse.

Quand vous vous déplacez à pied, il est de presque 180 degrés, vous voyez la quasi-totalité du champ panoramique, devant vous et sur les côtés.
A moto, il se réduit déjà à 100 degrés dès 40 km/h. A 70 km/h, il est de 75 degrés et à 100 km/h, de 45 degrés. Cela devient déjà critique.
A 130 km/h, le regard fixe ne capte plus que 30 degrés du panorama et à 200 km/h, 5 degrés…

Mais on parle bien là de « regard fixe ».
Pour compenser la réduction du champ visuel, il va falloir déplacer les yeux (voire la tête) pour balayer l’ensemble du panorama.

C’est bien pour cela qu’on vous dit tout le temps de ne pas fixer, de garder le regard mobile. Vos yeux ne doivent pas rester plus d’une seconde sur le même point.
Il faut bouger les yeux, effectuer de constants allers-retours entre l’horizon visible, la distance de sécurité, le revêtement devant votre roue, le véhicule qui vous précède, vos rétroviseurs, un peu sur les côtés…

Vous êtes à moto, vous n’avez pas de carrosserie pour vous boucher la vue, profitez-en !
Pour exercer votre regard, pratiquez, forcez-vous à bouger vos yeux. Non pas comme un lapin affolé, mais en les plaçant aux bons endroits, sur des points de repère.

* * *

Pour vous repérer dans l’espace, vous opérez une sorte de triangulation : vous avez besoin de points de référence, de points de repère.

Sur la route, si vous n’avez pas assez de points de repère pour savoir exactement où vous êtes et où vous allez, vous vous sentez perdu. Et si vous ne savez pas où vous êtes, vous ne savez pas non plus ce que vous devez faire.
Votre localisation précise et votre trajectoire (c’est-à-dire la suite, l’enchaînement, la succession de vos localisations) déterminent la séquence de vos actions.
Or les choses changent très vite quand on roule à moto, la situation évolue à chaque demi-seconde.

Plus la vitesse est élevée, plus le nombre d’informations (nécessaires à la conduite) relevées par le conducteur diminue.
Il faut apprendre à sélectionner les bonnes, celles qui sont importantes pour vos prises de décision.

Les meilleurs points de repère sont situées sur votre trajectoire ou très près d’elle.
Un point de repère trop éloigné de la route, ou tout simplement de votre voie de circulation, distraira votre attention et détournera votre regard de la trajectoire à suivre.
Dans la même logique, ces points de repère doivent se situer à la fois dans votre champ visuel et sur votre trajectoire. Ne prenez pas un point de repère simplement parce qu’il est là, devant vous, facile à voir.

A l’inverse, ne réduisez pas votre champ de vision à un seul point !
Si vous focalisez votre regard sur un point et un seul, vous opérez ce qui est appelé en anglais « target fixation » : fixation sur la cible ou verrouillage visuel.
Vous foncez alors droit sur ce que vous regardez car c’est la seule chose que vous pouvez faire. Ce qui mène droit à une situation de panique et entraînera une réaction instinctive de survie.

Où regarder ? Avant tout devant, vers l’avant, où vous voulez aller.
Et non là où vous êtes : en virage, à l’attaque, sur l’angle… ne regardez jamais votre moto !
Mais toujours bien à l’avance. Si vous n’êtes pas prêt pour ce qui va arriver, si vous n’anticipez pas sur ce qui peut se produire, non seulement vous ne serez pas performant, mais surtout vous risquez de vous mettre en danger car vous serez pris par surprise et vous vous réagirez, encore une fois, de façon instinctive.

Il ne s’agit pas non plus de regarder TROP à l’avance.
Dans un virage à 180 degrés avec visibilité totale, par exemple, il ne faut pas regarder loin vers la sortie avant même l’entrée dans le virage : vous risquez de « couper court », de vouloir suivre une ligne droite et de prendre une trajectoire trop serrée. Attendez d’être au point haut, presque arrivé dans l’axe de sortie pour lever les yeux au loin.

Il est tout aussi dangereux et pénalisant de vouloir regarder à tout prix très loin que de passer son temps à regarder juste devant sa roue.
Vous êtes sur route ouverte, vous devez contrôler régulièrement l’état de la route et du revêtement.

Fonctionnez par allers-retours, alternez regards à 10-20 mètres devant et regards à 50-100 mètres.
Sauf en sortie de virage (à partir du point haut), dans les zones de sollicitation et de reprise de stabilité (voir l’article « Prendre un virage : la trajectoire« ) où le regard peut et doit rester au loin, car l’accélération assurera l’adhérence.

Pour en savoir plus, lire Prendre un virage : le regard.

Deux éléments vous aideront à déterminer où regarder pendant que vous roulez.

1. Quand vous roulez vite, plus vous regardez loin à l’avance, moins vous aurez l’impression de vitesse.
A l’inverse, plus vous regardez près de vous (au sol ou sur le côté), plus vous aurez la sensation d’aller vite.
Essayez un extrême puis l’autre, et placez votre regard à la limite de votre sensation de confort, là où vous aurez l’impression d’aller ni trop vite, ni trop lentement.
Pas de distance précise ou de temps d’avance, la détermination du placement de votre regard vous appartient, en fonction de votre niveau.

2. Quand vous avez les bons points de repère, cela vous donne la sensation d’élargir le paysage, de voir plus large, en « 16/9e ».
A l’inverse, quand vous regardez soit trop loin, soit trop près, la route semble se rétrécir, avec un « effet tunnel ».
Si vous ressentez cette impression d’étrécissement de la route, il est temps de changer de points de repère.

Ce sont des tendances, des grandes lignes.
Choisissez vos points de repère et votre placement de regard pour que le paysage défile à la vitesse qui vous convient.

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Votre capacité à bien choisir vos points de repère, placés à la bonne distance, dépend d’une composante fondamentale dans votre conduite : votre concentration.

La concentration est comme un flot continu, une chaîne, une suite de liens qui fait que tout s’enchaîne de façon continue, en souplesse. Si un maillon casse, la chaîne toute entière reste brisée jusqu’à ce qu’elle soit réparée ou remplacée.
Or si vous choisissez mal vos points de repère, si vous opérez un verrouillage visuel, si vous ne regardez pas assez loin, si vous ne comprenez pas ce qui se passe… la chaîne de votre concentration va se briser.

A l’inverse, quand vous êtes bien concentré, vous n’avez pas l’impression de regarder quelque chose en particulier.
Vos différents points de repère s’enchaînent, se rejoignent, se mêlent dans la gymnastique de votre regard, sans que vous y prêtiez attention, sans qu’aucun ne retienne votre attention au détriment des autres.

C’est là que vous voyez « tout » sans « rien » regarder.
Ce n’est pas vraiment que vous ne regardez rien, c’est que vous ne vous fixez pas dessus.

Pour avoir de bons points de repère et gagner en concentration, vous devez regarder quelque chose.
Quand vous regardez un film sur un écran, vous regardez un point, un personnage, mais vous voyez toute la scène.
Pour y parvenir, il ne faut pas effectuer de grands mouvements oculaires amples, mais au contraire de petits déplacements rapides de vos yeux, comme un papillon qui butine. C’est nécessaire pour garder une image nette de l’ensemble de l’écran qui défile devant vos yeux.
Si vous passez d’un bout à l’autre de l’écran sans que votre œil s’arrête en cours de route, l’écran devient flou.

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Exercice de regard

Petit entraînement pour vous habituer à développer un regard « en papillon ».

1. Trouvez un mur, à l’extérieur ou à l’intérieur, décoré ou monochrome, un mur que vous pouvez voir entièrement, dont vous pouvez voir les quatre coins en bougeant les yeux, mais sans tourner la tête.
2. Fixez votre regard sur un point à l’exact milieu de ce mur.
3. Gardez votre regard fixé sur ce point, mais fixez votre attention (pas vos yeux) sur le coin en haut à droite du mur. Cela se joue dans votre cerveau, pas dans vos yeux.

4. Quand vous y arrivez sans bouger les yeux, passez au niveau au-dessus. Sans cesser de garder vos yeux fixé sur le point au milieu du mur, dirigez votre attention sur différents endroits du mur, d’abord lentement, puis de plus en plus vite. Vous regardez un point, mais devenez conscient, observateur, de l’ensemble du mur.

5. Quand vous y arrivez sans bouger les yeux, passez au niveau au-dessus. En gardant votre regard fixé sur le point bien au milieu,  dirigez votre attention sur des objets situés entre vous et le mur.

Vous avez probablement remarqué que quand vous avez dirigé votre attention vers une zone aux pourtours du mur, vous avez eu envie de diriger vos yeux sur cette zone.

En répétant cet exercice régulièrement, il deviendra de plus en plus facile à effectuer.
Mais c’est une compétence qui peut prendre du temps à se développer. Pratiquez cet entraînement le plus souvent possible et surtout dans des circonstances variées, d’abord au calme, en restant immobile, puis en bougeant, en marchant, en courant… et finalement au guidon.

29 thoughts on “Où regarder en roulant à moto ?”
  1. Le regard en moto est tellement important… Que de vies gâchées, et sauvées, avec lui…

    Merci pour ce que vous faites. Grâce à votre travail (pardon, votre passion), je roule plus en sécurité. Je me sens mieux sur la route. Rouler me procure encore plus de plaisir. J’habite à la Réunion, petit bout de France perdu dans l’océan Indien, où les petites routes de montagne sinueuses à souhait (et les pièges…) sont légions…

    J’ai un peu de mal à comprendre ce qui me semble un paradoxe (mais moins maintenant). D’un côté le site qui explique que : « le regard effectue des allers-retours « loin / près » pour à la fois inspecter le revêtement et rechercher les indices sur le tracé du virage »

    Et de l’autre, un Adjudant gendarme motocycliste (à 1’53 dans la vidéo – https://www.youtube.com/watch?v=C0TLfL2VEyI) qui dit que, en entrée de virage : « le regard est loin, le regard il fait pas yoyo de là-bas à devant la roue, à repartir, etc., ça doit être comme un laser, comme un coup de pinceau, on passe un coup et on ne revient pas en arrière (…). Une fois qu’on a regardé, qu’on sait où on passe, y a rien, la moto passera, on continue »

    La réponse serait-elle de « faire des coups de pinceau », des aller-retours avec son regard, si j’ose dire, en continu ? En recommençant le « coup de pinceau visuel », là où le précédent à terminé ?

    Qu’en pensez-vous ? J’aimerais avec des points de vue, des explications s’il vous plait. Si c’est plus clair dans ma tête ce que je dois faire, ma conduite en sera améliorée.

    1. Sujet complexe, pas de réponse facile et universelle.
      Comme souvent à moto, il n’existe pas une et une seule manière de faire.
      En l’occurrence, j’avais trouvé que l’adjudant simplifiait un peu trop sur le travail de regard dans cette vidéo…
      Globalement, on va déjà distinguer entre les virages avec visibilité et ceux en aveugle.

      Pour ceux dont on voit déjà la sortie dès l’approche, il est assez facile de poser le regard sur le point de sortie et de ne pas le quitter des yeux.
      A condition toutefois que le rayon du virage reste inférieur à 90 degrés. Pour un virage serré (à angle droit ou en épingle à cheveux), même si on voit la sortie, il va falloir rester en trajectoire extérieure. Or si on fixe la sortie, la moto a tendance à suivre le regard et donc à « couper » le virage. Dans cette situation, on a intérêt à effectuer quelques balayages visuels, un ou deux allers-retours entre la trajectoire et la sortie.

      Ce travail de « gymnastique » du regard sera encore plus important en cas de virage en aveugle.
      Si je ne vois pas la sortie du virage, il va être encore plus important de conserver un regard mobile, évolutif pour à la fois percevoir le plus d’informations possible sur la suite de la route et guider la moto sur la bonne trajectoire.
      Cela commence déjà AVANT le virage : avant d’entrer en virage, avant d’incliner, il faut essayer de voir où va la route et si un véhicule arrive en face. Pour cela, multiplier les coups d’oeil d’évaluation alors qu’on est encore en ligne droite, chercher à voir le plus loin possible, ne pas garder le regard verrouillé sur le virage.
      Ensuite, dans le virage, en zone d’entrée, avant le point haut, tant qu’on ne voit pas encore la sortie, il faut effectuer des balayages visuels, en alternant le regard vers la sortie et sur la trajectoire, c’est-à-dire là où on veut faire passer la roue avant de la moto.

      Dès qu’on voit la sortie, on garde les yeux dessus (dans notre voie de circulation), sans revenir en arrière, sans regarder ailleurs et surtout pas vers un éventuel obstacle.

      1. Merci beaucoup pour vos explications limpides ! Vous êtes très pédagogue ! Ces précisions me sont très utiles et je vous suis reconnaissant. J’y vois plus clair maintenant. Bonne route FlatFab !

  2. Ce site devait être obligatoire pour tout motard soucieux de rouler longtemps….. longtemps……..

  3. Je plussoie sur l’importance de bien placer son regard.
    Un copain qui a fait du trial et de l’enduro me disait que leur instructeur leur apprenait : « si vous regardez l’obstacle, vous irez sur l’obstacle. Regarder l’endroit où vous allez passer pour éviter l’obstacle. »
    C’est un conseil qui permis de beaucoup progresser. En tout -terrain ou sur chemin, c’est vraiment indispensable. Sur la route, c’est très utile aussi : ne regardez pas le nid de poule ou les gravillons, mais là où vous allez passer à côté. Dans un virage, ne regardez pas l’extérieur du virage, sous peine d’être attiré vers lui, voire carrément faire un tout-droit. J’ai beaucoup amélioré mes trajectoires et j’évite mieux les obstacles depuis que j’applique cela. C’est assez contre-intuitif donc il faut vraiment s’y forcer.

  4. Bonjour

    Un grand merci et un grand bravo pour ce site.

    Je suis tombée dans la moto il y a plus de 20 ans aux USA. Je n’ai jamais pu faire valider mon permis en France, alors il y a 10 ans j’ai décidé de passer l’examen français.
    Le jour du plateau, j’ai fait une grave chute sur l’évitement, l’auto école de l’époque a d’ailleurs très mal géré l’accident, car me voyant me relever à l’issue de la chûte ils m’ont forcé à passer l’examen qui se déroulait 2 heures après. Je sentais le genou enfler seconde après seconde, en sang, le pantalon déchiré, le moniteur me disant « met ce pantalon de pluie ça se verra pas », évidemment, choquée par la chute, je n’ai pas eu le plateau, et j’ai fini aux urgences : il a fallu 2 heures pour nettoyer les plaies et enlever les gravillons puis 6 mois attelles et kiné pour me remettre sur pied : entorse du genou + ménisque écrasé. L’auto école n’a jamais voulu faire jouer son assurance.

    10 ans après, et des heures de 125 (faute de mieux) toujours autant l’envie de conduire une belle américaine mais (pas trop grosse), je me relance dans le permis.
    Je cherche d’abord une bonne moto-école, enfin j’essaie, on m’en recommande une et après avoir eu mon code, hier premier cours sur plateau.

    4 motos sur le plateau j’ai trouvé cela beaucoup.

    Pas du tout à l’aise avec le demi-tour, terrible appréhension en arrivant sur la piste, les nouvelles épreuves me semblent terriblement difficiles surtout le lent, j’ai beaucoup souffert hier, en plus du haut de mon mètre 60 et de mes 48 kg, pas épaisse la nana, je stresse, résultat, je me contracte, je force je lutte, et je ne parviens à rien + une chute sur un demi tour en bout de piste du rapide.

    Ce matin découragée, j’ai peur de regretter de ne pas tenter et pourtant je commence à penser à renoncer à ce foutu permis (et à ma belle américaine).

    J’ai cours tantôt, j’y vais en me disant que selon je prendrais une décision, je ne sais quoi faire ni comment mieux appréhender les exercices pour avoir un petit espoir de progrès….

    j’ai lu et relu tous les articles, une fois en pratique rien ne va plus.

    des conseils et recommandations?

    Merci pour tout

    MH

    1. Tu en es encore au tout début, tu viens de passer le premier cours, rien n’est acquis…
      Mais si ton formateur te met sur les parcours d’examen dès le premier cours, je peux déjà te dire que cela s’annonce mal pour sa pédagogie. Et cela se solde par une chute, ce qui est très mauvais pour ta motivation. Quand un élève tombe dès le premier cours, c’est qu’il y a un problème dans la méthode d’enseignement.

      Tous mes conseils sont dans mes articles.
      As-tu vraiment lu tous les articles de la rubrique Débuter ? Lu tranquillement, relu, en visualisant toutes les actions ?

      Pour la suite, il faut avant tout que tu arrives à te sentir à l’aise sur la moto, que tu saches gérer son poids et surtout son équilibre, son point d’équilibre.
      Pas de rapide pour le moment, ne travaille que les parcours sans moteur pendant une demi-heure, voire une heure.
      Après, travaille l’allure lente, mais hors parcours, pour bien comprendre la technique avant de l’appliquer.
      Lis et relis Maîtriser son embrayage et Sentir l’équilibre de sa machine.

      1. Merci beaucoup pour tes conseils
        Je reprends tes articles un à un

        J’ai un cours demain, je vais tenter de mettre en application tout cela.

        J’ai envie et d’ailleurs je vais demander au moniteur, qui est aussi le patron de l’auto-école s’il est possible de me donner un cours « particulier », en tout cas un cours au cours duquel je suis seule élève afin de travailler les points de difficultés et de gagner confiance en moi. Qu’en penses-tu?
        l’idéal serait de pouvoir travailler régulièrement à petite dose mais mis à part l’école je n’ai pas accès ni à un terrain ni à une moto et j’ai vendu ma 125 (je suis sur Caen 14).

        Après beaucoup de découragement sur les 2 premiers cours, je refuse tout de même de renoncer me disant qu’à force de travail la confiance viendra et cette foutue chute d’il y a 10 ans disparaitra peu à peu de mon esprit.

        Je retourne à ma lecture

        Merci pour tout

        MH

        1. Dommage que tu ais revendu la 125, c’est pratique pour s’entraîner…
          Mais c’est une bonne idée de suivre un cours particulier, au moins une fois de temps en temps.

          1. Merci
            Je demande demain au moniteur s’il accepte de me donner un cours en individuel, j’espère que la réponse sera positive.

    2. Ne lâchez rien! Je suis thérapeute et coach de Vie, gardez bien à vue votre rêve et en selle!!!
      La peur de gère en thérapie brève, je vous le conseil grandement !
      Je fais 1.57m, j’ai décidé de passer mon permis moto, j’ai 20h de plateau… Je suis impresentable… Je n’ai jamais entendu mes moniteurs me dire « le regard » … Du coup je vais tester de prendre des heures dans une autre moto-école… Ça ne vient pas de moi mais de leur théorie… Ne lâchez rien!!! Allez au bout de votre rêve!!

  5. Je lis et relis l’ensemble de vos articles. Bravo. Et merci.
    En tant que vieux motard – j’ai 56 ans – ayant eu un accident jeune et reprenant la moto après 35 ans de privation, je prends des leçons en vous lisant et je tâche de les réviser sur la route.
    J’ai beaucoup appris grâce à vous,… malgré une dizaine d’heures de « remise en selle », qui, elles, m’auraient plutôt reconduit dans des a priori, si ce n’est dans des défauts…
    Je recommande d’ailleurs votre site sur les forums motos auxquels je participe. Aux débutants comme aux « chevronnés ». On voit trop de « mauvais » (= dangereux) motards sur les routes…
    Ils donnent une piètre image de notre passion motarde, qui est un immense plaisir, une grande liberté – mais qui doit s’exercer dans le respect de la liberté – et de la sécurité – des autres usagers de la route. D’autant que ces autres usagers – autos, cyclistes, scooters, piétons… font parfois, et de plus en plus, n’importe quoi, au mépris de notre propre intégrité… Soyons prudents pour tous.

    Cordialement,

    1. Eh oui c’est souvent à cause de ça qu’il y a malheureusement des accidents surtout lors des retours des beaux jours où s’expriment les hormones. Entre autre c’est ce qui dissuade les gens à la moto qui par conséquent ne connaissant le côté motard responsable qui permet de tenir sur ses deux jambes et rester en vie. Qui autour de vous même parmi vos amis motards n’a pas dit que la moto c’est trop dangereux ce qui dissuade et décourage sauf les plus têtus. Autre souci : laisser rouler les gens en 125 et pire des tricycles d’une cylindrée de 500 via un bsr. Comment générer un maximum d’accidents ?

  6. Bonjour, et bravo pour ce site génial que je consulte régulièrement depuis des années. Motard de longue date (+ 30 ans) je n’ai toujours pas réussi à me débarrasser de mon réflexe de regarder dans les virages les marques brillantes ou sombres qui me signaleraient tas de graviers ou tache d’huile et, dès que j’en voit je suis immédiatement inquiet et mes trajectoires deviennent « dangereuses » car je cherche à tout pris à les éviter. Je roule « pépère » et je pense que sans angle excessif je ne risque rien a rouler dessus mais mon cerveau refuse de les « lâcher » du regard et bien évidement cela entraîne des trajectoires non sécurisées ! Suis je le seul a focaliser sur ces zones sombres qui jalonnent le centre des petites départementales ? et comment ce débarrasser de ce dangereux réflexe !

    1. C’est peut-être juste le fait que tu ne serres pas les genoux contre la moto. Ca permet de mieux sentir la moto et du coup ca libère le regard.

  7. Salut FlatFab!

    Cela parait évident de regarder là où l’on veut aller. Je débute… et dans mon cas, j’ai une fâcheuse tendance à regarder dans mon rétro gauche, peur d’être collé pour une voiture?… et trop obnubilé à regarder si je ne dépasse pas les 50 (en agglo) ou 30 (en zone 30!). La vérité c’est qu’en rase campagne j’ai envie de rouler pépère… admirer le paysage même s’il y a de belles lignes droites! Je roule trop lentement pour les voitures (75 ou 85) en ayant une vitesse pas suffisamment constante… là où il faudrait rouler à 90. Mais même à 90, la plupart du temps on est trop lent pour le type derrière…
    Il faut que je m’abstienne de regarder dans mon rétro inutilement…un conseil?

    Merci pour ton site génial.

    1. J’en vois surtout un : régler correctement les DEUX rétroviseurs afin de percevoir une voiture qui te serrerait de près, sans pour autant avoir à tourner la tête et à perdre la route des yeux.
      A part ça, le plus efficace serait de développer un regard mobile, de bouger tout le temps les yeux pour alterner les contrôles visuels portés loin, portés près et dans les rétros.
      Par ailleurs, le regard porté loin est surtout utile en virage. En ligne droite, si tu as envie de regarder autour de toi et derrière toi, pas de souci, tu ne vas pas partir au fossé.
      Surtout, sache que les voitures ne tombent pas du ciel ! Inutile de fixer tout le temps ton rétro, regarde-le régulièrement, toutes les 10 ou 20 secondes. Le reste du temps, regarde loin devant toi. Cela te laisse de voir une voiture qui arriverait au loin derrière toi et de percevoir à quelle vitesse elle se rapproche de toi. Deux coups d’oeil séparés de quelques secondes permettent mieux d’évaluer une vitesse d’approche qu’un long coup d’oeil fixe.

      Enfin, si tu as peur de te faire renverser ou serrer, à toi de te rendre bien visible des automobilistes.
      Lire l’article Optimiser sa vision et sa visibilité à moto.

  8. Bonsoir,
    Je ne me permettrai pas de critiquer ce site au vu du travail colossal et de sa qualité exceptionnelle
    je le consulte régulièrement il m’a bien aidé en son temps a passer le fameux A
    mais là j’ai vraiment rigolé ( de bon coeur ) quand j’ai vu passer  » le lapin  » des alpes
    tres cordialement

    voir : Pour exercer votre regard, pratiquez, forcez-vous à bouger vos yeux. Non pas comme un alpin affolé, mais en les plaçant aux bons endroits, sur des points de repère.

  9. J’ai eu l’épreuve plateau moto hier,trop contente car je l’ai ratē il y a une semaine après avoir repasser le code car plus de 5 ans de permis , votre site m’a apportē beaucoup ,il est vraiment très bien fait. Mais aussi grâce à mon moniteur que je remercie pour ces heures de plateau mémorables , maintenant il pars en vacances et il faut que j’attende 3 semaines pour pouvoir passer la circulation, les boules ,j’ai déjà ma moto , et je stresse un peu pour la circu!!! En tout cas merci pour votre site.

  10. 0.28 sec de moyenne au test, mais bon ca ne veut pas dire grand chose puisque c’est dans un environnement safe et surtout on s’attend a devoir reagir a un stimulus.

    Tres bon article en tout cas comme d’habitude. Le fait d’adapter sa vitesse a la visibilite, a la portee de la vue (ligne droite degagee ou tournant aveugle, etc.) est le meilleur conseil a donner. Mais c’est aussi parfois le plus dur a respecter etant donne cette sensation tres grisante de vitesse qu’on recherche tous plus ou moins.

    C’est tout simplement une question de survie, ni plus ni moins.

  11. Tu sais que tu devrais faire le même site pour les caisseux… (j’en suis un aussi) Car il me semble entendre mon moniteur me dire les même choses quand je passais le permis voiture :  » regardes loin devant… plus tu regardes loin, plus tu peux anticiper… Si tu vois pas loin, léve le pied… regarde pourtout, l’accident viendra de là où tu regarderas pas… »
    Il voulait que je regarde partout… que j’exagere mes mouvemants de tête pour montré au motard, arrivant derriére moi, que je l’avais vu. Je le fais toujours… même en moto.
    C’est avec lui que j’ai ensuite passé le permis moto.
    Il était moniteur de moto, auto et camion, donc il pouvait expliquer les différences de comportement des véhicules, les angles morts, les distances de freinage… du coup je n’ai jamais « pris l’aspi » derrière un camion… même en 2cv 😉

  12. 0,39 seconde de moyenne: je me fais vieux, je vais rester à 100 mètres des 2 CV c’est plus sur…

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