Comme j’ai eu assez souvent l’occasion de le dire, de le lire et de le constater sur les routes, la plupart des usagers (toutes catégories confondues) savent à peu près manier leur véhicule et se sont donc vus accorder le droit de conduire. Mais très peu savent bien conduire, c’est-à-dire se déplacer avec prudence et responsabilité au milieu des autres usagers. Au-delà du constat, qu’est-ce que « bien conduire » ?

Première publication en mars 2008.
Dernière mise à jour en juillet 2020.

Premier constat de bon sens : la vitesse blesse et tue, c’est indéniable, mais uniquement en cas d’accident !

Les accidents dont la seule cause est la vitesse sont plutôt rares. La première cause de la mortalité routière, c’est bien l’accident, lié dans la grande majorité des cas à l’incompétence des conducteurs (manque de vigilance et/ou de maîtrise).

La stagnation de la baisse de la mortalité routière montre les limites de la répression de la vitesse seule. Il faut maintenant s’attaquer aux autres facteurs qui favorisent l’accident : l’alcool au volant (et au guidon), les drogues et médicaments, la somnolence, les distances de sécurité insuffisantes, les feux rouges non respectés, le téléphone au volant…

Bref, des mesures de bon sens.
Mais plutôt que la répression, ne serait-il pas plus simple de mieux former les conducteurs dès le départ ?
Lire l’article « Réflexion sur la formation initiale aux deux-roues« .

Pour conduire, il suffit d’avoir son permis.
Pour bien conduire, il faut avoir de l’expérience (ce sont les assureurs qui le disent et le mettent en pratique dans leurs tarifs).
En fait, il faut surtout avoir la bonne expérience et si on ne la possède pas encore, respecter quelques règles qui permettront de rester en vie pour l’acquérir.

« Etre prudent, ça ne veut pas dire être peureux et rouler à l’arrêt, mais simplement prévoir ce qu’il peut se passer. (…) Sur la route, tu n’es pas le roi du monde. »
C’est un propos de Denis Bouan, neuf fois vainqueur du Dark Dog Moto Tour, dans un article du hors-série « Pilotage sur route » du magazine Motos&Motards en 2014.

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Connaître le code de la route

Le code de la route a pour but d’harmoniser la circulation des véhicules sur la chaussée pour assurer la sécurité de tous.
Il dicte une règle de conduite (sans jeu de mots) pour presque toutes les situations que vous pouvez rencontrer en tant que conducteur. Plus vous respectez le code de la route, plus vous réduisez le risque de vous trouver dans une situation qui pourra mener à l’accident.

Si vous décidez de ne pas respecter une de ces règles, n’oubliez pas que le code de la route ne prévoit que ce qu’il dicte.
En vous écartant de ce règlement, vous n’êtes plus protégé par celui-ci et les autres non plus. Vous prenez alors le risque de vous faire sanctionner par les forces de l’ordre, mais surtout, vous mettez en danger votre vie et celle des autres.

Alors, avant de passer à l’acte, réfléchissez bien à toutes les conséquences de votre décision. Prenez toutes les précautions nécessaires pour que cette infraction ne gêne ni ne mette en danger qui que ce soit.
Si vous avez envie de commettre un excès de vitesse par exemple, veillez au moins à ne pas vous trouver en vitesse excessive par rapport aux conditions de circulation.

En toute logique, pour votre sécurité (et celle des autres), vous devez éviter de cumuler les infractions pour ne pas multiplier les risques.
Rouler de nuit en excès de vitesse, tous feux éteints et sans casque ne constitue pas seulement un cumul de trois infractions graves, c’est surtout le meilleur moyen de mourir. C’est la même chose si vous grillez un stop (ou un feu rouge) sous la pluie, tous feux éteints et en téléphonant…

Enfin, si vous choisissez d’enfreindre la loi, faites-le en conscience et assumez-en les conséquences.
Vous avez bu une demi-bouteille de whisky, vous commettez un excès de vitesse, vous blessez ou tuez quelqu’un (une seule de ces infractions ou les trois à la fois) ? Ne venez pas pleurer parce que vous êtes sanctionné. Personne ne vous a forcé à picoler. Personne ne vous a obligé à conduire alors que vous saviez être bourré. Vous avez fait ce choix, assumez-en les conséquences.

Si vous n’êtes pas informé personnellement des évolutions du Code de la route, et en vertu du principe que nul n’est censé ignorer la loi, je vous conseille de vous tenir au courant sur le site Legifrance ou sur Lexinter.
Le texte originel des lois n’est certes pas toujours évident à comprendre quand on n’est pas juriste, mais il donne les bases.

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Connaître sa route

Pour bien conduire sur une route, il est impératif de faire en sorte de savoir à l’avance ce que vous allez rencontrer.

C’est à dire savoir quand et comment elle tourne à gauche ou à droite, mais également connaître chaque route, chaque chemin, chaque parking qui débouche sur celle-ci.

C’est aussi connaître chacun des pièges qu’elle peut cacher (trous, bosses, gravillons, feuilles mortes…).

C’est enfin, peu de personnes y pensent, repérer des voies de dégagement (en cas d’urgence extrême, freiner est souvent insuffisant, il faut pouvoir éviter l’obstacle).

Sur une route que vous fréquentez beaucoup, ces informations sont faciles à recueillir.

Sur une route que vous empruntez pour la première fois, vous ne disposez que de la signalisation (panneaux et marques au sol) pour obtenir ces renseignements.
Alors regardez bien la route (et ses abords) et roulez un peu moins vite.
Lire l’article « Préparer son trajet à moto« .

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Connaître son véhicule

Malgré ces précautions, une (mauvaise) surprise peut vous attendre à tout moment.
C’est à ce moment que vous aurez besoin de connaître votre moto. C’est-à-dire savoir comment elle va réagir dans des circonstances peu ordinaires: perte d’adhérence, évitement d’urgence, freinage brusque à petite, moyenne ou grande vitesse, en ligne droite ou en courbe, sur route sèche ou mouillée, etc.

Trois solutions :

  • soit vous avez la chance d’avoir un circuit pas trop loin de chez vous, voyez s’il est listé dans l’article « S’entraîner sur circuit » ;
  • soit ce n’est pas le cas et vous allez devoir trouver un endroit moins sécurisé pour réaliser certains de ces tests et exercices, lire l’article « Exercices de maniabilité moto » ;
  • soit vous souhaitez faire tout cela dans un environnement sécurisé et avec un professionnel qui corrigera vos erreurs, lire l’article « Perfectionner sa conduite moto« .

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Connaître ses propres limites

Maintenant que vous connaissez les réactions de votre véhicule, vous devez vous intéresser aux vôtres.
Lire l’article « Rouler au mieux de sa forme« .

Chacun(e) d’entre nous a des capacités différentes (en fonction de son âge, de sa condition physique, de son expérience, de son état d’esprit…), le code de la route est rédigé en tenant compte d’une moyenne.
En fonction de vos capacités, il vous faudra adapter celui-ci en vous imposant des règles plus strictes sur les points où vous êtes moins à l’aise.

Par exemple, peut-être ne vous sentez-vous pas capable de rouler à plus de 50 km/h sur le périphérique parisien, alors évitez de l’emprunter !
Ou si un verre de vin suffit à vous faire tourner la tête et que vous devez prendre le guidon, ne buvez pas.
Ou si vous n’avez jamais parcouru plus de 100 km à moto, attendez des conditions parfaites (être reposé, par beau temps) pour effectuer un long trajet.
Ou si vous n’êtes pas habitué à rouler en groupe, déclinez l’invitation du copain qui vous propose une grosse arsouille avec des potes…

C’est à chacun de vous de trouver ses limites et d’agir en conséquence.

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Anticiper au maximum

Etre maître de son véhicule n’est pas toujours suffisant.
Un incident peut survenir dans des conditions qui feront que l’accident sera inévitable, quelle que soit votre maîtrise.
Pour éviter de vous mettre en situation d’accident, il faut essayer de la prévoir, de la voir venir, de façon à pouvoir agir tant que c’est encore utile.

Pour anticiper, il faut observer (principalement avec ses yeux, mais aussi avec ses oreilles) et imaginer ce qui devrait ou pourrait se produire.
Non seulement votre vigilance doit être en permanence à 100%, mais vous devez aussi analyser, réfléchir, déduire à toute vitesse.
Avec le temps et l’expérience, on acquiert des automatismes, on sait que telle situation peut déboucher sur telles conséquences.
Mais au départ, il faut se donner le temps de réfléchir, donc diminuer l’allure.

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Respecter les autres

Peut-être le plus important. Vous n’êtes pas seul sur la route.
Il s’agit d’un lieu public, accessible à tous : jeunes, moins jeunes, à pieds, sur deux roues, quatre roues ou plus.
Chacun de ces usagers peut réagir à un événement de façon différente, en fonction de ses moyens physiques, psychologiques ou mécaniques.

Faites donc preuve d’indulgence envers la personne qui aura fait une erreur (surtout si elle est sans conséquence), cela peut arriver à tout le monde, y compris à vous-même.

En fait, il n’est pas uniquement question ici de courtoisie ou de savoir-vivre, mais aussi d’humilité et de sécurité : si vous êtes conscient que vous n’êtes pas à l’abri d’une erreur, vous êtes conscient que les autres non plus (et réciproquement). Vous n’avez alors plus qu’à ajouter ce risque d’erreur dans votre marge de sécurité…

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Il reste à acquérir la fameuse expérience indispensable au bon conducteur.

Pour cela, pas de mystère, il faut d’abord pratiquer. Mais la pratique n’est pas tout. Il faut aussi pouvoir profiter de l’expérience des autres.

Je vous propose une partie de la mienne, qui vaut ce qu’elle vaut. Pour la compléter, lisez les forums web, participez, posez des questions, rejoignez un moto-club, faites des sorties en groupe… Bref, prenez contact avec d’autres motards et discutez avec eux.

Bien sûr, il y a sans doute quelques mauvais conseillers dans le tas. Toutes les expériences ne sont pas bonnes, ou plutôt, elles peuvent être bonnes pour certains et pas pour vous. Sachez faire le tri !

Vous pensez que vous remplissez tous ces critères ? Que vous êtes un pro de la sécurité sur la route ?
Un petit test québecois pour vérifier tout ça. Attention, c’est anonyme, mais il faut remplir quelques infos au départ, notamment sur votre province d’origine : mettez n’importe quoi.

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Quelques trucs et astuces

J’ai rassemblé des notes prises au cours de mes périples, des expériences, des trucs entendus ou lus à droite, à gauche…
C’est écrit sans ordre logique, ce n’est pas exhaustif, j’en rajoute au fur et à mesure.
N’hésitez pas à proposer les vôtres en commentaire, je les intégrerai s’ils sont pertinents.

1. Un truc tout bête au sujet de la distance de sécurité : vous savez qu’il faut deux secondes entre vous et le véhicule qui vous précède. Dès que celui-ci se trouve sur un point de repère (marque sur la route, ombre, etc.), comptez un… deux… TROIS ! Ne vous arrêtez pas à deux, cela ne ferait qu’une seconde ! Ne riez pas, ça s’est vu…

2. En circulation normale, ne vous contentez pas de surveiller le véhicule qui vous précède, mais surveillez aussi ceux qui sont devant lui (le plus loin possible), cela pourra vous éviter une manœuvre d’urgence. Conduisez le plus droit possible, levez la tête au maximum.

3. Si vous avez un « morpion » collé au derrière, essayez de lui faire comprendre qu’il est trop près en allumant vos feux de détresse, ou si ça ne suffit pas, en allumant plusieurs fois le feu stop, mais sans freiner réellement, juste en appuyant un peu sur le levier.
S’il ne comprend toujours pas, multipliez par deux votre distance de sécurité avec le véhicule précédent. Au mieux, il profitera du trou pour vous doubler. Au pire, en cas d’urgence, vous pourrez freiner moins brutalement et éviter de vous faire emboutir l’arrière-train.

4. A l’approche d’un carrefour (où vous êtes prioritaire), essayez de voir le visage du conducteur du véhicule qui devra vous céder le passage, simplement pour être sûr qu’il vous a vu. A défaut, ralentissez et posez d’avance les doigts sur le levier de frein. Corollaire évident, évitez de dépasser un autre véhicule alors que vous approchez d’un carrefour.

5. Un véhicule ralentit devant vous, sans raison apparente. Méfiez-vous, il a peut-être oublié son clignotant et va tourner à gauche ou à droite. Ou il a simplement vu un obstacle que vous ne pouvez pas voir (un chien traversant la route, par exemple). Mieux vaut éviter de le dépasser.

6. Lorsque vous dépassez un véhicule, surveillez sa roue avant gauche: si elle tourne légèrement vers la gauche (vers vous), c’est que le conducteur ne vous a pas vu, freinez ! Même chose sur la roue avant droite des véhicules que vous dépassez par la droite, lors des remontées d’interfile sur le périph’ par exemple.

7. Sur route ou autoroute, en dehors de toute manœuvre, même si vous roulez vite, n’oubliez pas quand même de jeter régulièrement un coup d’œil à vos rétroviseurs. Un danger peut aussi venir de derrière vous. Il y a toujours plus rapide que soi.

8. Si vous roulez un peu vite et qu’un véhicule effectuant un dépassement en sens inverse va être un peu juste, ralentissez (ou freinez) et serrez à droite. Vous rouliez trop vite et l’autre ne pouvait pas forcément le prévoir.

9. Avant d’effectuer un dépassement ou un changement de voie ou de direction, vous savez que vous devez jeter un coup d’œil dans votre rétroviseur pour vous assurer qu’un autre véhicule n’est pas en train de vous arriver dessus. Profitez-en pour regarder la route à côté de vous. Vous risquez d’y voir le pare-choc de la voiture ou la roue avant du scooter qui était dans votre angle mort.
Contrôlez votre angle mort systématiquement pour tout changement de direction, même léger. Il y a toujours un vélo, un scoot’, une bagnole pour venir s’y fourrer quand on ne s’y attend pas.

10. Pour vérifier si votre phare fonctionne, profitez d’un arrêt (à un feu par exemple) pour voir s’il se reflète dans la carrosserie du véhicule devant vous ou dans une vitrine de magasin en face de laquelle vous êtes garé. Testez aussi vos clignotants de la même manière.
De nuit (ou dans un parking souterrain), vous pouvez faire la même chose en utilisant un mur devant vous, ce qui permet en plus de vérifier le réglage de la hauteur du faisceau.
Même chose pour le feu arrière. Pensez à tester aussi votre feu stop et vos clignotants arrière avant de prendre la route, il suffit de rester debout à côté de la bécane et de tendre la main devant le phare pour voir la lumière s’y refléter.

11. Au sujet des camions, ne vous attendez pas à ce qu’ils aient les mêmes réactions qu’une voiture. En particulier, n’essayez pas de passer devant lui de force, il ne pourra pas s’arrêter !

12. Ne faites pas de « queues de poisson » ! Si la majorité des victimes de ce genre de manœuvre se contente de quelques mots et gestes, certains peuvent avoir des réactions dangereuses pour elles-mêmes (le coup de volant qui les met dans le fossé ou sur le toit) et pour les autres (le fameux coup de frein auquel personne ne s’attend).

13. Attention au ballon qui traverse la route, il y a TOUJOURS un enfant qui suit ! Même chose pour les chiens (avec ou sans laisse qui traîne par terre) et tout autre jouet ou animal de compagnie.
De même, s’il y a un enfant, il y a souvent un deuxième qui suit…

14. Méfiez-vous des enfants au bord d’une route, même s’ils sont tenus par la main. Faites systématiquement un écart et, au besoin, ralentissez. Ne croyez pas qu’une mère qui pousse un landau ou une poussette va faire plus attention en traversant la rue, au contraire: la plupart se servent de leur bébé comme d’une arme pour forcer le passage.

15. En ligne droite et sur du plat, si vous avez l’impression que votre direction tire à droite ou à gauche, c’est que vous avez peut-être un pneu en train de se dégonfler. Arrêtez-vous dès que possible pour vérifier, et au besoin, regonfler le pneu (ou le réparer).
De même, dans une courbe, si vous avez l’impression que l’avant (ou l’arrière) du véhicule a tendance à glisser vers l’extérieur du virage (comme pour aller tout droit), c’est probablement aussi parce qu’une roue avant (ou arrière) est sous-gonflée.
La même impression peut aussi être le signe d’une chaussée glissante ou dégradée, de suspensions en fin de vie ou tout simplement d’une vitesse excessive ! Dans tous les cas, ralentissez.
Pour en finir avec les glissades avant ou arrière en virage, si le revêtement de la chaussée n’est pas très bon (bosses, trous, tôle ondulée), cela peut aussi être un signe de faiblesse des amortisseurs.

16. Quand vous vous faufilez sur autoroute ou voie rapide aux heures de pointe, évitez de passer le plus à gauche, juste à côté des barrières de sécurité. Attendez que le véhicule se soit complètement rabattu sur la file à droite, il peut lui arriver de se rendre compte qu’il n’en a la place et donc de revenir se remettre brutalement dans sa file originelle.

17. Lorsque la route est mouillée, pour limiter la perte d’adhérence, essayez au maximum de rouler dans les traces de la voiture qui vous précède.

18. Chacun sait que l’efficacité du freinage diminue sur route glissante (pluie, neige, verglas). Vous vous doutez qu’il en est de même si votre moto est très chargée. Mais avez-vous pensé que dans une descente, votre distance d’arrêt sera d’autant plus longue que la pente est importante ?

19. Lorsque vous voulez vous faire une idée de l’adhérence de votre moto sur revêtement difficile (gravier, terre, neige, verglas), ne freinez pas ! Restez plutôt sur un rapport assez bas (1ère ou 2nde), accélérez fort, et relâchez dès que vous sentez que ça patine. Et évitez de faire ça dans une courbe !!

20. Sur une route sinueuse assez rapide, surveillez le véhicule qui vous précède, sa vitesse, sa trajectoire, ses feux stop: il vous ouvre la route et vous signale à l’avance les difficultés.

21. Sur une route de campagne, n’hésitez pas à jeter de temps en temps un œil sur les champs à droite et à gauche de la route devant vous. Vous pourriez peut-être apercevoir la bestiole qui va vous couper la route.

22. Sur autoroute, vous envisagez de dépasser la « limace » qui est devant vous, mais une voiture est sur le point de vous doubler et une autre arrive au loin. Vous avez juste la place entre les deux. Avant de vous engager juste derrière la première, attendez un peu d’être sûr qu’elle ne tracte pas une remorque !

23. Pour ne pas transformer votre bécane en brasero, évitez de vous garer dans de l’herbe sèche et un peu haute, surtout après un long trajet. La ligne d’échappement peut y mettre le feu.

24. Si vous devez effectuer un freinage d’urgence, essayez de jeter un coup d’œil dans votre rétro. Si le véhicule qui vous suit est trop près, essayez de remplacer la procédure de freinage par une manœuvre d’évitement (pas toujours facile).
De même, si vous avez commencé à freiner et que visiblement ça sera trop court, passez à la manœuvre d’évitement (probablement encore plus difficile… finalement, c’est bien la distance de sécurité, non ?).

25. Dans une longue descente, vous devez éviter de trop freiner car vous risquez de ne plus avoir de freins du tout. Parce que l’échauffement prolongé de vos freins peut faire bouillir votre liquide de freins, ce qui crée des bulles de gaz dans le circuit de freinage, qui le rendent alors totalement inefficace. Privilégiez le frein moteur en rétrogradant un rapport.

26. Bon nombre d’entre nous font un appel de phare pour signaler un accident (ou un radar et autres contrôles routiers).
Mais avez-vous déjà pensé à en faire pour signaler un véhicule lent (véhicule agricole, groupe de cyclistes, de piétons), un problème sur la chaussée (branche d’arbre, rocher, trou important, plaque de verglas), un animal errant (chien, vache, gros gibier) ou tout autre obstacle inhabituel qu’il est impossible de prévoir ?

27. Un jour ou l’autre, vous vous trouverez sûrement dans une longue file derrière un véhicule lent. Faites très attention si vous commencez à dépasser toute la file, car vous allez très rapidement atteindre une vitesse relative (par rapport aux autres) très dangereuse, en particulier si un des autres ne vous a pas vu et qu’il déboîte sous votre nez.
Faites plutôt preuve de patience, dépassez en saute-mouton, un par un, ou attendez votre tour (quand vous êtes juste derrière « l’escargot »).

28. Dans les mêmes circonstances, si vous ne vous sentez pas capable de doubler, ou tout simplement si vous n’en avez pas envie, laissez alors un grand espace entre vous et le véhicule qui vous précède. Cela permettra aux autres de vous dépasser, avant de dépasser le véhicule lent plus loin.

29. Méfiez-vous des véhicules lents (tracteurs agricoles, vélos, etc.) !
Comme ils vont déjà lentement, ils n’ont pas besoin de ralentir pour effectuer une manœuvre (en particulier pour tourner, surtout à gauche). A leur approche, ralentissez. Ensuite, si la route est suffisamment large, doublez le plus à gauche possible. Et si ce n’est pas le cas, placez-vous derrière jusqu’à ce qu’il vous ait vu (au besoin, klaxonnez) avant d’entamer ce dépassement.

30. Lorsque vous roulez en ville, pour réduire le risque de vous faire surprendre par un piéton, vous devez regarder de chaque côté de la chaussée. Mais, si un véhicule un peu haut (camion ou autobus) est arrêté sur le côté, vous ne voyez plus rien. Pensez alors à regarder par en-dessous, vous verrez peut-être les pieds du piéton …

31. Rien n’est plus dangereux sur la route que l’habitude, la monotonie. Si vous effectuez régulièrement un même trajet (pour aller au boulot, par exemple), n’hésitez pas de temps en temps à changer d’itinéraire, même s’il est plus long.

32. Attention aux feuilles mortes sur la route. Un tapis de feuilles, surtout si elles sont mouillées (et elles le sont souvent, dessous) est aussi glissant qu’une plaque de verglas !

33. Un complément d’éclairage (anti-brouillard, longue portée) permet d’y voir beaucoup mieux la nuit. Vous savez bien sûr que cela éblouit le conducteur d’en face, lorsqu’il n’est pas très loin. Mais savez-vous que, avant même d’être ébloui, cette grande quantité de lumière altère son appréciation des distances et de votre vitesse ?
Alors, dès que vous voyez des phares en face de vous, même loin, réduisez votre éclairage et, si besoin (à cause de la visibilité réduite), ralentissez votre allure.

34. Si quelqu’un vous cède le passage alors que rien ne l’y oblige, vérifiez que la voie est libre (on ne sait jamais) et allez-y ! N’essayez pas d’être plus poli que l’autre, car, au final, vous risquez d’avancer tous les deux en même temps.

35. Évitez de rouler dans une flaque d’eau lors d’un gros freinage. Outre le risque d’aquaplanage, vous pouvez voiler vos disques de freins. En effet, ceux-ci, devenus brûlants lors du freinage, risquent d’être refroidis trop brutalement par l’eau.

36. Si, lorsque vous freinez légèrement, vous sentez des à-coups dans la commande de freins, il y a de fortes chances pour qu’un de vos disques (au minimum) soit voilé. Faites vérifier au plus tôt. Et surtout, n’attendez pas pour changer le disque voilé (voire les deux, en cas d’usure avancée).

37. Un bus vient de mettre son clignotant pour démarrer de son arrêt lorsque vous êtes déjà à sa hauteur : n’accélérez surtout pas pour lui faciliter la tâche. Si jamais un piéton s’est engagé devant ce bus, il va sûrement se mettre à courir pour traverser la chaussée et vous ne pourrez pas l’éviter.

38. Attention aux oies et aux canards ! Si, dans l’ensemble, les animaux sont effrayés par le bruit, ces deux volailles semblent s’en moquer. Ne vous attendez pas à les voir s’enfuir à votre approche.
A l’inverse, méfiance lorsque un jeune animal (veau, agneau) est d’un côté de la route et sa mère de l’autre. Sous l’effet de la peur, le petit aura tendance à traverser la route au dernier moment pour rejoindre sa mère.

39. En hiver, sur autoroute ou route dégagée, lorsque vous suivez un camion qui trimballe 20 centimètres ou plus de neige sur son toit, tenez-vous à bonne distance pour pouvoir éviter les paquets de neige qui pourrait en tomber.
Idem après un orage ou une grosse averse, de l’eau s’est sûrement accumulée dans les bâches des remorques. Un cahot, un virage, un dépassement et vous pourriez bien vous prendre quelques litres d’eau dans la tronche…

40. Au sujet des camions, et surtout des semi-remorques, méfiez-vous lorsque l’un d’eux s’apprête à tourner de votre côté et que vous êtes à sa hauteur. Si, par malheur, son chauffeur ne vous a pas vu avant de commencer sa manœuvre, sachez qu’il ne pourra plus vous voir une fois celle-ci commencée ! Pire, s’il vous accroche, il risque de ne même pas s’en apercevoir ! Dans ce cas de figure, ralentissez pour vous retrouver en arrière des roues de la remorque. Et si ce n’est pas possible, il ne vous reste plus qu’à klaxonner ou, de nuit, à faire des appels de phare !

41. Sur autoroute, voire sur route, lorsque la circulation est dense, et que, comme cela arrive souvent dans ce cas, les distances de sécurité sont un peu écourtées, n’oubliez pas de vous décaler latéralement du véhicule qui vous précède. En plus de vous permettre de voir plus loin, cela vous donnera peut-être la possibilité, en cas de freinage brusque, de vous arrêter à côté de lui.

42. Il y a malheureusement des cas où l’accident est inévitable, ne l’oubliez jamais. Mais gardez à l’esprit qu’il faut, à tout prix, éviter le choc frontal ! Donc, entre le pire et le moins pire, préférez le fossé à la voiture d’en face.

43. Si vous suivez une voiture de près, gardez un œil sur le bas de son pare-brise avant. Il arrive fréquemment que des automobilistes déclenchent leur lave-glaces, exprès pour vous embêter ou non. Il y a toujours des gouttes qui partent en l’air et vous tombent dessus. Et le liquide lave-glaces sur l’écran du casque, c’est pas top…

44. Lorsque vous avez fini d’effectuer un dépassement un peu « limite », vous vous rabattez et, pour ne pas taper la voiture devant vous, vous freinez. Si ce véhicule freine à ce moment là, vous allez appuyer plus fort sur la commande de freins, mais celui qui vous suit ne verra pas la différence. Pour éviter cela, essayez de freiner un peu plus fort au début afin de pouvoir rapidement lâcher le levier de freins (et donc éteindre votre feu stop). Si vous avez, de nouveau, besoin de freiner, celui qui vous suit sera alors clairement informé du danger.

45. Dans la catégorie des oublis : le clignotant. Si une voiture devant vous a son clignotant en fonctionnement depuis un moment, c’est probablement parce que son conducteur l’a oublié. Faites très attention si c’est le clignotant gauche, c’est peut-être un automobiliste très prudent qui prévient (trop) longtemps à l’avance qu’il va tourner.

46. La visibilité au-delà d’un rond-point est parfois nulle à cause de l’îlot central, la bute de terre ou la végétation au centre. Résultat, c’est seulement lorsque vous êtes sur le point de quitter celui-ci que vous voyez si la voie de sortie est libre. Si ce n’est pas le cas, plutôt que de vous arrêter brusquement (et en plein milieu du rond point), faites simplement un tour de plus.

47. A un « stop » ou un « cédez le passage », ne vous engagez pas si un véhicule encombrant (camion ou camionnette) arrive de ce même côté, surtout s’il a l’intention de tourner à sa droite (pour prendre la même route que vous, par exemple): il y a peut-être, caché derrière lui, une voiture ou une moto qui est déjà en train de le doubler !

48. De nuit, quand un véhicule arrive en face de vous avec ses feux de route (pleins phares), et que, malgré vos appels de phares, celui-ci persiste, ne faites pas comme lui. Restez en feu de croisement (codes) ! Fixez votre regard sur le bord droit de la chaussée (idéalement, sur la ligne de « bordure » blanche). Ce petit truc permet de réduire sensiblement la sensation d’éblouissement et vous permet également d’utiliser la bordure comme guide. Ceci dit, votre visibilité étant réduite, n’oubliez pas de ralentir !

49. Par temps de brouillard, ne vous fiez jamais au véhicule devant vous. Outre le phénomène d’hypnose que cela peut provoquer, le conducteur qui vous précède peut, à tout moment, partir dans le fossé, et vous avec ! Utilisez pour vous repérer le bord droit de la chaussée (et particulièrement la ligne blanche si il y en a une). Ce n’est pas un hasard si les anti-brouillard sont réglés pour éclairer les côtés de la chaussée…

50. De nuit et en cas de brouillard, n’utilisez jamais votre feu de route, il ne ferait que créer un mur de lumière devant vous. Restez simplement en feu de croisement. Bien évidemment, allumez vos anti-brouillard si votre moto en est équipée.

51. Quand un véhicule de secours est derrière vous, gyrophare allumé et sirène hurlante, c’est qu’il veut vous doubler. Ne vous arrêtez pas, mais ralentissez et serrez à droite. N’hésitez pas, au passage, à faire des appels de phares à l’intention des véhicules venant en face pour qu’ils fassent de même.
Si vous êtes en agglomération et que la rue est étroite, écartez-vous le plus tôt possible (parking, croisement, au besoin trottoir), mais faites-le toujours en douceur, sans coup de frein violent ! N’oubliez jamais qu’une vie est peut-être en jeu…
De la même manière, si vous entendez le deux-tons d’un véhicule de secours, mais sans le voir, ralentissez et serrez à droite. Il peut se présenter face à vous au dernier moment dans un virage…

52. Si vous apercevez sur une autoroute (ou même une quatre voies) un objet relativement encombrant (disons plus de 50 cm de longueur), signalez-le à la première station d’essence ou au péage. Dans tous les cas, soyez le plus précis possible pour préciser l’endroit où l’objet a été aperçu (il y a toujours des bornes hectométriques sur le terre-plein central des autoroutes).

53. Pour ceux qui usent leur plaquettes de freins en permanence : servez-vous de votre frein moteur le plus souvent possible (sauf danger imminent, bien sûr). Cela peut facilement doubler la durée de vie de vos plaquettes !

54. Si vous voulez conserver une bonne visibilité à l’entrée d’un tunnel pas trop éclairé, essayez de fermer un œil (et un seul !) un peu avant le tunnel. Rouvrez-le lorsque vous êtes dans le tunnel.
Autre astuce, clignez des yeux plusieurs fois très vite, cela les aide à s’adapter à la faible lumière.

55. De nuit ou par faible luminosité, il arrive que, dans une grande courbe, la visibilité soit limitée par les plantations ou autres constructions sur le bord de la chaussée. Pour « voir » un peu plus loin (en particulier, pour apercevoir les feux stop qui s’éclaireraient), regardez sur le côté des véhicules qui vous précèdent (les portières et les ailes). Ils vous serviront de miroir.

56. Si vous devez tourner à gauche, sur une chaussée à double sens, vous devez vous arrêter au milieu pour laisser passer les véhicules venant dans l’autre sens. Dans cette situation, évitez de braquer votre roue à l’avance, pour éviter l’accident au cas où, par inadvertance, vous relâcheriez l’embrayage (ou simplement si une voiture derrière vous pousse).

57. Ne vous arrêtez à aucun prix sur un passage à niveau ! En particulier, si vous devez céder le passage à un véhicule arrivant sur votre droite juste après le passage à niveau, arrêtez-vous avant les barrières et attendez que le véhicule passe avant de redémarrer.
Si, comble de malchance, vous tombez en panne sur un passage à niveau, essayez d’en sortir le plus vite possible. Si le démarreur fonctionne, ne perdez pas de temps à essayer de redémarrer : enclenchez la première et faites avancer le véhicule avec le démarreur. Sinon, descendez pour pousser. Et, si vous n’êtes pas seul, faites descendre le passager.
Et, si ce n’est vraiment pas votre jour de chance et que les barrières se baissent… alors, il ne vous reste que le temps de vous carapater. Une moto, ça se remplace, pas une vie !

58. Observez les rétros de la voiture que vous suivez. Si vous voyez le regard du conducteur dans son rétro, c’est qu’il vous a vu, c’est déjà plus rassurant.

59. Surveillez le comportement de l’automobiliste qui précède : s’il zigzague ou s’il roule lentement, cela veut dire qu’il est perdu ou qu’il téléphone. Il faut se méfier de ses réactions intempestives.

60. Dans le même ordre d’idées, il faut se méfier des automobilistes qui ne sont pas seuls dans leur voiture. Souvent, ils discutent et sont moins attentifs.

61. C’est peut-être un cliché, mais méfiez-vous de tout ce qui porte casquette. Un gars qui garde sa casquette en voiture est forcément louche. Que ce soit casquette de base-ball ou vieux béret, casquette d’ouvrier ou galurin, à l’endroit ou à l’envers, jeune con des cités ou vieux bouseux, c’est suspect !

62. Un bon moyen pour anticiper des changements de direction de la voiture qui précède est d’observer les mouvements de mains sur le volant ou si possible, les roues avant. Si le clignotant est allumé, attendez que le véhicule ait fini sa manœuvre de changement de direction avant de le doubler. Certains confondent encore droite et gauche !

63. Si un groupe de voitures semble rouler anormalement lentement, plutôt que de doubler sans réfléchir, essayez de voir pourquoi elles se traînent : probablement que le premier de la file a un problème mécanique, ou il cherche son chemin, ou alors il téléphone. En ville, ça arrive fréquemment à cause de voitures qui quittent un stationnement.

64. Ce n’est pas parce qu’ils alignent des dizaines de milliers de kilomètres par an que les professionnels de la route (taxis, routiers, etc.) sont nécessairement meilleurs conducteurs que les autres : pas de traitement de faveur, il faut maintenir le même niveau de vigilance avec tout le monde.
Méfiance supplémentaire même à l’encontre de ceux qui sont amenés à conduire des véhicules d’urgence et qui se croient parfois tout permis, même quand ils ne sont plus prioritaires: ambulances, véhicules de police, véhicules d’intervention EDF-GDF, voire taxis.

65. Les rétroviseurs extérieurs sont des accessoires, au sens strict du terme, pour beaucoup d’automobilistes.
N’oubliez jamais de rouler en feu de croisement et placez-vous dans le dos du conducteur que vous suivez pour que le phare éclaire son rétro intérieur et le rétro gauche, ou dans l’axe de son rétro gauche, toujours en tenant une distance de sécurité suffisante.

66. La distance d’arrêt d’une moto sur le sec est plus courte que celle d’une voiture : si une voiture vous suit de près, ne freinez pas trop brusquement, sans quoi elle pourrait bien vous rentrer dedans.
Même chose avec le frein moteur : souvent le frein moteur de nos bécanes suffit pour s’adapter aux changements de rythme de la circulation, et la voiture qui vous suit ne verra pas immédiatement que vous ralentissez…
Pour éviter cela, un petit freinage de l’arrière ou juste un léger appel de frein avant peut suffire pour prévenir celui qui suit.

67. Sur route dégradée, passer trop vite sur une bosse ou un trou peut provoquer des surprises. Roulez prudemment et tenez fermement le guidon pour contrer tout début de guidonnage.

68. A l’approche d’une intersection où une voiture attend, méfiance : rien ne prouve que son conducteur vous a vu.
Adaptez votre vitesse, utilisez votre klaxon ou appel de phare pour signaler votre présence et n’oubliez pas que les automobilistes ont tendance à sous-estimer la vitesse des motos : même s’il vous a vu, il peut s’engager et vous couper la route au dernier moment en pensant qu’il avait le temps de passer.

69. Ne doublez pas au niveau des intersections si vous n’avez pas une visibilité parfaite à 100% sur toutes les voies d’accès et tous les véhicules. Pensez qu’une autre moto, un scooter, un vélo peut être caché par une voiture, une fourgonnette, un camion. Si la voiture devant vous tourne à droite et qu’un autre véhicule attend au carrefour pour tourner, il va peut-être démarrer en voyant l’autre sortir. Du coup, il vous coupera la route… La majorité des accidents se produit aux intersections, soyez ultra-vigilants !

70. Ne doublez pas juste avant de prendre un embranchement à droite ou à gauche, cela peut devenir très périlleux si vous devez planter un gros freinage juste après votre dépassement pour prendre la sortie.

71. Faites très attention en doublant par la droite une voiture qui reste scotchée sur la voie de gauche d’une voie rapide. Elle peut se rabattre au dernier moment en vous voyant arriver. Il est préférable de prévenir de votre présence par un appel de phare ou un coup de klaxon. En général, le distrait se rabat promptement. Laissez-lui une chance de réintégrer la bonne voie de circulation. S’il s’entête, gardez une grande marge de sécurité, prévenez de votre manœuvre (clignotant) et dépassez-le vite et large.

72. De nuit en groupe, ne laissez pas plus de quelques mètres d’ombre entre vous et la zone éclairée par la moto qui précède, mais restez suffisamment loin pour que le faisceau de vos phares n’empiète pas sur cette zone. Dans ce cas, il y aurait de grandes chances que le gars de devant soit ébloui par le reflet de vos feux dans ses rétros, ce qui est désagréable.
Pour la même raison, évitez de passer en plein phare si vous n’êtes pas en première position, même si vos codes éclairent autant qu’une lampe à huile.
Une fois que l’écart avec la moto de devant est correct, regardez la portion route éclairée par les phares de ceux qui précèdent, et non pas celle éclairée par vos propres phares (surtout pour un débutant, pour qui porter le regard loin devant n’est pas encore une seconde nature).
Évitez quand même de regarder fixement le feu arrière du précédent, ça endort et vous risquez de vous faire surprendre au premier freinage.

73. Ne surestimez jamais vos réflexes. Même s’ils sont foudroyants, vous pouvez être fatigué ou distrait. Ou le conducteur de devant a peut-être tout simplement de meilleurs réflexes que vous !

74. Ne jamais penser… à autre chose qu’à la conduite de votre engin. En voiture, on peut se permettre, bien que cela ne soit pas conseillé, de se mettre en « pilotage automatique » et de songer, tout en conduisant, à bien d’autres choses. A moto, c’est strictement interdit ! Pensez-y souvent : à moto, il est interdit de penser !

75. Regardez derrière vous presque aussi souvent que devant vous !
Lorsque vous arrivez sur un endroit dangereux, comme une intersection, regardez le plus tôt possible à droite, à gauche et derrière vous. Si vous devez vous déporter brutalement, il est vital de savoir ce qui se passe derrière vous. Vos rétroviseurs sont vos instruments de survie, ne les oubliez jamais, et soignez-les comme ils le méritent.

76. Il ne suffit pas d’anticiper les erreurs de nos concitoyens, il faut aussi que vous-même soyez « prévisible ».
Les accidents arrivent souvent aux conducteurs imprévisibles, ceux qui tournent au dernier moment, qui freinent ou accélèrent pour des raisons qui nous échappent, qui surviennent à des endroits où on ne les attend pas, etc. D’où l’intérêt des phares et des clignotants, le tout actionné bien avant, et pas par surprise.

77. On peut avoir été un excellent motard toute sa vie, n’oubliez jamais que l’on vieillit ! Dès que vous trouvez que cela commence à aller un peu trop vite autour de vous, dès que vous frisez un peu trop souvent l’accident, descendez de votre moto et prenez une voiture. Un automobiliste vivant va plus vite et plus loin qu’un motard mort !

 * * *

Pour conclure…

Dites-vous que pour devenir un vieux motard, il faut, en plus de tout ce dont je viens de parler et de ce que j’ai certainement oublié… de la chance !

Il n’y a pas de bon « pilote » à moto : il y a ceux qui sont entiers… et les autres, morts ou en petits morceaux.
Aussi bon pilote que l’on soit, on est toujours à la merci d’un ivrogne ou d’un distrait. Si la moto doit vous apprendre quelque chose, c’est l’humilité !

38 thoughts on “Nos trucs pour « bien » conduire”
  1. Un truc pas forcément très utile à tous, et que je fais pas forcément pour mieux conduire, mais surtout pour moins conduire comme un con :

    Quand je commence à me sentir trop à l’aise, c’est que je m’accoutume a certains dangers. Et je me rends compte que c’est pas forcément parce que les gère, mais que je suis juste moins vigilant. Et c’est là que je commence à faire des trucs inutiles, voire dangereux. Alors quand je me surprends à faire ça, ben je reviens lire un ou deux articles ici sur la conduite, et je reprends les exercices sur la route pour recentrer mon attention sur la tache de conduite !

    Je précise que suis débutant, sur 125, 4500km seulement. Donc effectivement ce genre de site est salutaire pour apprendre à conduire quand on a juste fait des ronds sur un parking pendant 7h pour le A1 !

  2. A propos du conseil n°51 (relatif aux véhicules prioritaires), une anecdote :
    Route 2*1 voie, longue courbe sur la droite, ligne blanche continue (normal, pas de visibilité pour doubler). Un SMUR s’annonce derrière moi, j’ai une voiture devant moi (je suis en voiture). Et bien au lieu d’accélérer ou tout simplement de conserver son allure, la conductrice a justement ralenti (roulant à 20 km/h au lieu des 90 autorisés) et cherché à serrer sur la droite.
    Compte-tenu des circonstances, ca ne servait strictement à rien puisqu’il n’y avait aucune visibilité pour doubler.
    Ca m’a d’ailleurs tellement surpris que j’ai failli lui rentrer dedans.
    D’ailleurs, quand le SMUR a fini par pouvoir passer, son passager était en train d’hurler, la vitre ouverte.

    Donc, même si l’emprise d’une moto sur la route est bien moindre qu’une voiture, il me semble qu’il y a quand même des circonstances dans lesquelles, si on ne peut laisser passer le véhicule prioritaire facilement, le mieux ca reste quand même de rouler. Surtout si on connait la route et que l’on sait qu’il y a une possibilité de dépassement un peu plus loin.

    1. surtout qu’il ne faut pas oublier qu’un véhicule prioritaire: pompier, smur… tout ce qui a un gyro bleu en fait même les flics… doivent respecter le code de la route, deux tons ou pas deux tons… donc si tu estime que non il ne peut peu pas te doubler car c’est dangereux et toi tu ne peux te déporter pour le laisser passer… ben laisse le gueuler c’est lui qui a tort, pas toi.

      et vraiment un conseil, car j’ai conduit des véhicules SP pas mal de temps… par pitié évitez vraiment les coups de freins. Car si pour aller sur une inter on est 3 devant sans victimes derrière, c’est pas grave si ça freine.
      mais si on a une victime à l’arrière, ya un ou deux équipiers, plus des fois un infirmier, un urgentiste, parfois quelqu’un qui accompagne la victime, ou des forces de l’ordre. Et eux à l’arrière ils sont debout, ou tout cas pas attaché. ça fait beaucoup de poids a freiner en cas d’urgence si ils sont 5 a l’arriere. De plus une victime qui a un truma, une blessure pas très grave, même simplement un méchant mal de tete…elle dérrouille à la moindre imperfection de la route ou à un changement de rapport mal glissé, alors un freinage appuyé parce que mémé panique parce qu’elle entend pinpon…

  3. Bonjour,
    Deux trucs que je ne crois pas avoir vu dans la liste :
    – Au printemps, à la campagne c’est le moment où pas mal de tracteurs reviennent sur la route. Donc il est fréquent de trouver de la terre plus ou moins étalée sur la chaussée, ça peut être glissant.
    – Au printemps toujours, dans les régions où il neige pas mal, il y a souvent des restes de gravillons cachées ici ou là (souvent après le virage où vous n’avez pas de visibilité). ça peut être glissant.

  4. Je ne crois pas les avoir vus dans les 77 alors:

    – Si vous êtes à l’arrêt dans une file de voiture (si ça peut arriver !!!) Quand ça redémarre, ne collez pas trop celle de devant et n’accélérez pas trop fort. Le moindre coup de frein du mec devant et vous vous retrouverez avec les olives en compote.

    – Quand vous voyez un tracteur ou un camion qui arrive en face, ralentissez et serrez à droite pour éviter le frontal avec le gars caché derrière qui va dépasser. Pour les tracteur vous pouvez regarder en dessous si il n’est pas suivi.

  5. Je pense que je peux rajouter quelque-chose aux 77 conseils ^^

    Il m’est arrivé une fois dans un village de devoir reculer car la route était bloquée par des travaux et un car qui venait en face.
    Un automobiliste était devant moi et je suis rapidement descendu de ma moto pour faire reculer cette dernière. La rue était légèrement en pente donc impossible de reculer autrement.
    Cependant malgré le fait d’avoir pris soin d’être visible dans les rétros de ce dernier, ce c******** ma reculé dessus. Pas trop de casse (juste des raillures et une poignée de frein) mais je l’ai quand même engueulé pendant 10 minutes.

    Moral de l’histoire, toujours vérifier par 2 fois qu’on est vu quitte à klaxonner, surtout quand on doit faire reculer sa machine…

  6. Merci pour ces « trucs et astuces »… qui ne sont en fait bien souvent qu’une question de « bon sens ». Soyons toutes et tous vigilants…
    Je reviens d’un trip de 4 jours dans les Vosges.. et c’est inouï ce qu’on apprend dans ces cas là. Mais sans « bon sens ».. on est très rapidement dans le fossé.
    Pensez-y.
    Plus encore que l’expérience indéniablement nécessaire voire indispensable, comme le dit si bien l’auteur.. une bonne dose d’ « humilité » permet de ne pas dépenser ses limites. Personnellement je recommande vivement les « stages d’apprentissage ». Qu’ils soient sur route ou sur circuit.. plus on a d’expérience, mieux on pourra se sortir d’un piège forcément imprévu…

  7. Les conseils que tu donnes dans cet article sont tous frappés au coin du bon sens, ils témoignent tous d’une grande expérience de la route, et ils s’appliquent à tous les usagers de la route : motards, automobilistes, conducteurs de poids-lourds, cyclistes, chauffeurs de bus…
    Il y a cependant un paradoxe irréductible entre les vœux que tu formules ici (« Mais plutôt que la répression, ne serait-il pas plus simple de mieux former les conducteurs dès le départ ? ») et la constatation que tu énonces dans ton article « Se conduire en vrai pilote » : « En mettant tout le monde sur la route, en donnant le droit de conduire à tous, la société ferme les yeux sur les inégalités que nous affichons tous face à l’acte de conduite automobile, un acte complexe qui met en jeu de nombreuses procédures sensorielles, intellectuelles et sensori-motrices. En d’autres termes, nous ne sommes pas tous égaux face à la conduite. »
    Vaste sujet…
    Philippe.

    1. Quant on arrive à un certain âge en ayant fait de la moto depuis de nombreuses années , on est forcément passé par des situations scabreuses sans parler des inévitables chutes causées par ces propres erreurs ou par d’autres causes,mais je finis par penser que nous en sommes toujours responsables.Tout ces digressions pour dire que l’expérience n’est pas la même à 18 ans permis en poche qu’a 50, 60 ou plus encore.Il y a l’expérience de sa propre machine,de son comportement, et l’expérience de la route :autres véhicules,état de la chaussée,conditions méteo,etc. Le plus grand piège est de se laisser griser par cette sensation de liberté qui nous fait oublier les règles élémentaires de prudence.
      Salut.

  8. Bonjour,
    Merci pour tout ces conseilles vraiment utiles, personnellement j’ai 19 ans et je roule en honda xr 125 l et j’ai encore bien du mal avec la route (accidents a cause des gens qui coupent le priorité ou à cause de la chaussé), mais tes conseils me seront bien utile pour l’avenir (surtout que j’ai souvent ma copine derrière moi …).
    Je songe, malgré seulement 6mois avec mon 125 de passer sur un CB 500 ou un ER-5 (bridé en 34cv évidemment) et de refaire les parcourt du permis ainsi que les parcourt que tu a fais dans ta vidéo pour mieux m’y habituer.
    C’est sur que je manque d’expérience et qu’un accident est vite arrivé mais depuis mes accidents j’anticipe de mieux en mieux (mais peut être pas encore assez), comme quoi on apprend aussi de ces erreurs ^^
    En tout cas je te remercierai jamais assez d’avoir donné de ton temps pour tout ces conseils que j’exploiterai du mieux que je peux et qui me sauverons peut être la vie !
    A bientôt sur la route !

  9. Merci pour cet excellent site. De très bons conseils techniques et de savoir être.
    Je possède une BMW K1200GT, et je rencontre une difficulté dans le passage des vitesses 3-4 4-5 etc…
    Ce problème n’apparait pas vraiment sur d’autres motos asiatiques…
    En effet, je n’arrive pas a éviter ces à-coups désagréables consécutifs à la baisse de régime.
    J’ai essayé après avoir passer la vitesse supérieure, de lacher l’embrayage doucement sans accélérer et à chaque fois il y a ce petit à coup…
    Mon embrayage (commande hydraulique) me semble très dynamique.
    Avez-vous des conseils pratiques et précis quant la manière de passer les vitesses? Est-ce normal docteur ?

  10. Toujours aussi intéressant !
    Toutes ces astuces sont parfaites et sont aussi utilisées en voiture (pour ceux qui roulent « bien »). Si tous les usagers de la route roulaient comme les (bons) motards qui lisent ce site, il y aurait encore beaucoup moins d’accidents et finalement moins de répression. Il y a moins de morts sur le routes, mais toujours plus d’accidents, trafic oblige et pas assez de bon sens.

  11. Pour commencer, merci beaucoup pour ce site, tous ces articles, tout ce travail, c’est vraiment super, détaillé, bien expliqué, clair… C’est simple, je suis en train de passer le permis moto (je roule en 125) et j’apprends autant de choses avec vous qu’avec mon moniteur.
    Merci !

    Je rajouterai bien quelques point liés à mon expérience 🙂 (peut être qu’ils seront un peu redondants avec d’autres).
    -> J’ai remarqué qu’il faut se méfier comme de la peste des véhicules utilitaires. Les conducteurs sont souvent des gens « au travail » qui se moquent de leur véhicule, qui sont pressés, ignorent totalement le code la route et cherchent souvent leur chemin… En plus de ça ils n’ont aucune visibilité… Au final ça zigzag sur la route, tourne sans clignotants, ne respecte pas les stop, priorités, pile un peu partout…

    -> J’ai également remarqué que pas mal de gens pensent que la priorité à droite « s’étend » d’une certaine manière sur toute la route qu’ils coupent. En clair, lorsqu’ils ont la priorité sur les gens venant de leur gauche au moment de s’insérer sur une route, ils s’imaginent avoir la priorité également sur ceux qui viennent de droite…ça, quand j’arrive de la droite justement… ça m’énerve 🙂

    Voila… c’était histoire de partager.
    Merci encore.

  12. Fabien , Merci pour ces leçons de conduite et d’humilité dans « Nos trucs pour « bien » conduire ». Au sujet d’un freinage fort (n°44),j’ai une pensée à propos de feux « stop » qui seraient équipés de leds:plus on serrerait le levier/appuierait sur la pédale,plus il y aurait de leds allumés.Exemple:
    .3 leds allumés pour un freinage léger
    .3 de plus pour un freinage « normal »
    .3 de plus pour un freinage intense.
    Cela permettrait d’avertir les usagers qui suivent du degré de freinage du véhicule précédent.Peu sorcier à mettre en pratique (positionnement de 2 contacteurs supplémentaires aux commandes)et pourrait équiper tous types de véhicules.

    1. C’est une idée.
      Mais comme le feu arrière (de position ou de stop) doit déjà être bien visible, il risque de devenir très gros si tu ajoutes des rampes de diodes supplémentaires. Ou alors, y a moyen avec des diodes à luminescence variable. Neuf rampes de diodes, toutes allumées en intensité moyenne pour le feu de position arrière. Et qui passeraient en forte intensité, trois par trois, en fonction de l’intensité du freinage.
      Un autre système est celui de l’AFU (Aide au freinage d’urgence), comme ce qui est installé sur les voitures : quand tu freines fort et brusquement, les feux de détresse s’allument automatiquement.

  13. Bonsoir !
    Je suis tout nouveau motard, j’ai acheté une Varadero 125 il y a quelques mois. On verra plus tard si je veux passer le permis. Dès que j’ai pensé moto, c’est devenu une évidence, comme un rêve d’enfant que j’ignorais…
    À près de 30 ans de permis auto, et pas un seul pépin, je suis assez conscient que c’est affaire de prudence, mais aussi finalement de chance. Et aussi, je suis père de famille, et aussi j’ai fait pas mal de « sports à risque » dans mes vies d’avant. Tout ça pour dire que j’ai beaucoup réfléchi à ces questions de sécurité, bien avant de monter sur une moto !
    J’ai découvert votre site alors que je faisais la formation obligatoire de 7h, et un peu plus… J’en ai bien aimé le ton.
    Là, je le redécouvre quelques mois plus tard, alors que mes voyages quotidiens vers le boulot commencent à entrer dans une routine, que les temps se raccourcissent, et que je me surprends à faire quelques petites erreurs de jugement… sans conséquence…
    Je me permets de vous écrire pour vous envoyer un lien vers un texte écrit par un pote avec qui j’ai volé il y a longtemps. Un ton similaire, des conclusions similaires, même si le véhicule est très différent !
    –> http://asicare.com/images/_articles/08_formation/securitbw.pdf

    1. je ressens ce danger ambiant (dans la circulation)dès que l’attention se relache…être détendu ,de bonne humeur, se mettre en sourire intérieur, et garder les antennes actives…dès que deux ou trois facteurs se combinent ça devient plus dangereux; pour éviter cette routine je varie souvent mes itinéraires; difficile cependant d’éviter l’excès de confiance en soi quand vient un début d’expérience! je refais de temps à autres mes exercices de maniabilité et de freinage avec les quilles.. petite piqûre de rappel..ne serait-ce pas cette sensation de danger que je recherche? bref t’es pas tout seul …
      amicalement
      marco

  14. Bonjour Fabien,

    Dans le point 66. tu indiques qu’une moto freine plus fort qu’une voiture par temps sec. Es-tu sûr de ça ?
    J’ai plutôt entendu dire qu’une voiture freinait plus fort car il y avait plus de surface de contact au sol (4 pneus plus larges). C’est pour la même raison qu’une bonne voiture peu prendre des virages plus serrés qu’une bonne moto.
    Qu’en dis-tu ?

    * * *

    Réponse

    Très difficile d’effectuer une comparaison valable car tout dépend de quelle voiture par rapport à quelle moto.
    La voiture possède l’avantage d’une plus grande surface de contact et de frottement.
    La moto possède l’avantage d’un moindre poids, donc moins d’énergie cinétique.
    Cela doit se jouer à peu…

    1. En théorie, un moto freine plus fort, en pratique ….
      Les automobilistes ont l’avantage de pouvoir écraser le frein sans se soucier de la chute, grâce aux 4 roues, et de façon optimale grâce à l’abs.
      Ce n’est évidemment pas le cas à moto 😉

  15. bonjour fab
    la semaine dernière j ai récupéré ma bmw réparé (je m occupe de mon dossier), le samedi après midi accompagné d un passager, je démarre au feu vert delà un véhicule grille le rouge je cale aussitôt!
    bref , je n ai rien eu!
    mais depuis je n arrive plus a démarrer sans caler ,et sans être accompagné d angoisses!
    donc, depuis ce temps je prend les transports, réfléchissant a une formation de conduite, histoire de crever cet abcès …..
    car rien a faire, j appréhende de démarrer et je cale, du coup stress grave!
    j ai eu mon permis en 1987.
    donc quel stage de conduite me conseils tu!
    cours de moto école ou un stage de formation!
    encore un grand merci pour ton attention.
    gil

    – – –

    Réponse

    Tu devrais trouver quelques idées dans cet article : « Perfectionner sa conduite moto »

  16. Bonjour. Existe-t-il des scanners pour motos comme les scanners automobiles pour détécter toutes sortes d’anomalies éléctroniques ou autres (ce que peut détécter le scanner bien sur) ?

    – – –

    Réponse

    Il est possible d’effectuer un diagnostic électronique sur les motos qui sont dotées d’une prise ODBII, donc d’une injection, c’est-à-dire la plupart des modèles récents (moins de cinq ans).

  17. Bonjour. Pourquoi la roue arrière se bloque quand on rétrograde plusieurs rapports rapidement ? Est-ce pour tous types de motos ou seulement certaines ? Peut-on passer ou rétrograder une vitesse en plein virage ?

    – – –

    Réponse

    Quand tu rétrogrades plusieurs rapports d’un coup, tu donnes un énorme coup de frein moteur. C’est comme en voiture quand tu rétrogrades directement de 5e en 2e, par exemple. Cela va faire un grand « clac » et tu vas partir en avant à cause de la brusque décélération. Sur une moto, cela se traduit par un blocage de roue arrière car c’est elle qui reçoit le mouvement du moteur par la transmission. Or la transmission et le pneu de la roue arrière sont incapables d’encaisser une décélération aussi brutale sans bloquer.

    Cela vaut pour tous les types de motos.
    Mais c’est plus sensible sur les motos à chaîne car c’est le mode de transmission qui occasionne le moins de déperdition de puissance. Une moto à cardan ou à courroie bloque moins facilement.

    On peut changer de rapport en virage, mais c’est délicat, il vaut mieux éviter.
    D’une part, parce que la surface de contact entre le pneu et le sol est encore plus réduite, le risque de blocage est donc augmenté.
    D’autre part, un changement de rapport suppose un débrayage (même bref), donc une coupure de la motricité. Une roue qui n’est plus entraînée perd de sa tenue de route, la direction devient floue. Là encore, c’est comme en voiture : arrive à bonne vitesse dans une grande courbe et débraie à fond, tu vas tout de suite sentir que le volant répond moins bien.

  18. Slt. J’espère ke tu vas bien. Désolé mais g une autre question ( elles viennent au fur et à mesure ). Dans la gamme Suzuki, que signifie la lettre k ? (ex : Suzuki gsx-r 600 k6, k7, k8 ou k9). Merci d’avance.

    – – –

    Réponse

    C’est juste l’année-modèle, le millésime.
    Le « K » veut dire « kilo », ou plutôt « 1.000 ». En anglais, pour dire « année 2000 », on écrit « Y2K », pour « year 2 000 ».
    En langage Suzuki, « K6 » désigne alors le modèle 2006. « K7 », celui de 2007, et ainsi de suite…

  19. Slt super connaisseur. Une autre question : les huiles semi-synthétique ou 100% synthétique ( 5w40,10w40…) sont-elles compatibles avec les moteurs de moto ?

    – – –

    Réponse

    Un peu, mon neveu !
    Suffit de lire l’article « Choisir et vidanger son huile moteur »
    Cela me ferait plaisir que tu lises le sommaire avant de poser une question…

    – – –

    Slt. G lu l’article (et le sommaire aussi) mais en le lisant, ca c encore plus mélangé dans ma tete. Ici en Algérie, pas de 50 ou de 60 dans les huiles semi-synthétiques ou 100% synthétiques, juste 40. Dans les minérales, max indice 50. Pour une sportive, une 600, quelle huile mettre (minérale ou de synthèse) sachant qu’en hiver, température comprise entre 15 et 25 et en été, dépassant facilement les 35 ?

    – – –

    Réponse

    Alors, de l’huile semi-synthèse 5W40.

  20. Bjr. Deux autres questions stp. La première : es-ce vrai ke la durée de vie d’une sportive est moins longue qu’une autre moto en général (roadster ou autre) et quelle peut-etre son kilométrage maximum ( 30000, 40000, 50000 km) ? La deuxième : une sportive consomme t’elle de l’huile ? Si oui, es-ce tout a fait normal ou cela présente-il une usure moteur ( segments ou autres ) ?

    – – –

    Réponse

    La durée de vie du moteur d’une moto sportive n’est inférieure aux autres qu’à cause de l’utilisation qu’en font ses conducteurs.
    Quand on passe sa vie à plus de 10.000 tours par minute, avec les montées en régime rapides, avec de fortes accélérations, avec peu de temps de chauffe, avec un niveau d’huile pas toujours bien vérifié… forcément, le moteur s’use vite !

    Il n’y a pas de kilométrage maximum défini pour une moto ou un type de motos.
    J’ai vu des sportives avec près de 100.000 km au compteur… Mais il est vrai qu’en général, la plupart des motos sportives sont « rincées » au-delà de 50.000 km.

    Il est normal qu’un moteur consomme de l’huile.
    Tout est une question d’importance de cette consommation. Chaque marque, chaque type de moteur possède sa norme de tolérance.
    De façon générale, si une moto consomme plus d’un litre d’huile moteur aux 1.000 km, il y a du gros souci à se faire.

    1. Es-ce vrai ke les honda sont plus robustes et plus endurantes ke les yamahas ou les kawa ?

      – – –

      Réponse

      Il vaut mieux se méfier des réputations de marque. Une marque n’est jamais totalement fiable sur tous ses produits, ni mauvaise sur tous ses produits.
      En général, Honda est réputé plus fiable que Yamaha, qui est réputé plus fiable que Suzuki, qui est réputé plus fiable que Kawasaki.
      Mais bon, on a aussi vu des Kawa GTR 1000 à 100.000 km et plus…
      Honda possède un savoir-faire reconnu sur les moteurs. Ce n’est pas pour ça qu’il n’y aura pas d’autres parties de la moto qui vont lâcher avant !

      – – –

      Thank you very much. Tes réponses sont très claires et tes connaissances très appronfondies. Je v passer mon permis inchallah et après patienter un peu pour l’achat de la moto. Y faut y aller molo. A plus.

    2. Bonsoir. Quand tu me dis que les sportives sont « rincées » au delà de 50000 km, cela veut dire qu’elles perdent de leur puissance, qu’elles consomment beaucoup de pièces ou tout simplement qu’elles sont à jeter ?

      – – –

      Réponse

      Une moto n’est jamais « bonne à jeter ».
      Mais une moto très usée parce que sollicitée ne fonctionne plus bien. Elle subit des pertes de puissance, de compression dans les cylindres, des déperditions dans la transmission. Les pièces s’usent plus vite et doivent être remplacées plus fréquemment. Le moteur consomme plus d’huile que la normale.

  21. Toujours de bons sujets.

    J’aimerai cependant rajouter deux ou trois trucs :

    – Ne pas rester trop près (derrière) d’un bus ou d’un poids lourd à l’arrêt au feu. Automatiquement, nous sommes en angle mort (si situé au milieu de la route) et au cas ou le véhicule recule, c’est à minima la moto par terre.

    – Si l’on roule longtemps (autoroute ou voie rapide) sous la pluie, ne pas hésiter à freiner légèrement (sans personne derrière évidemment) afin de faire légèrement chauffer les disques et enlever la pellicule d’eau qu’il s’y dépose. le freinage d’urgence n’en est que meilleur.

    – Ne pas se « sur-estimer », s’il reste 30 kms à faire et que l’on est fatigué, on fait une pause car ce sont souvent ces derniers kilomètres qui sont « mortels ». Allez, plus que 30 bornes, je suis crevé, je vais rouler plus vite…
    Non, une vie ne vaut pas du temps de repos.

    Will69

  22. Merci pour ts c conseils. G jamais acheté de moto et g trop envie d’une honda cbr rr 600. G mon permis auto et je ss très prudent en conduisant (sauf ke j’aime la vitesse). T’en pense koi ?

    – – –

    Réponse

    Bizarrement, le côté « je suis très prudent » avec « j’aime rouler vite », j’y crois pas trop…
    Aucune expérience moto et une CBR 600 RR ?
    Déjà, aucun assureur n’acceptera.
    Ensuite, tu mourras très vite.

    Passe le permis A d’abord, on en reparle ensuite.

    – – –

    Salut. Je te contacte d’Algérie. En disant ke je suis prudent, je voulais dire ke je c ou rouler vite. Ensuite, ici, les assurances c pas pareil. G bcp d’amis ki ont direct acheté d grosses cylindrées sans jamais avoir eu de moto avant. En tout cas, je te remercie de m’avoir répondu. A plus.

    – – –

    Réponse

    Désolé, mais je ne connais pas la législation algérienne sur ce sujet.
    Du peu que je connais de la sécurité routière en Afrique du Nord, il reste encore beaucoup de progrès à faire. Un jeune qui prend une grosse cylindrée sans avoir jamais conduit de moto, sur les routes algériennes, sans équipement, souvent sans casque… Il ne va pas rester entier bien longtemps.
    Mais bon, c’est ta peau…

    1. En tout cas, je te remercie infiniment de te soucier de ma peau. C vrai ke c elle ki me couvre. C aussi vrai ke bcp, ici, conduisent sans équipement et SURTOUT SANS CASQUE. Une question : tu peux me conseiller koi comme première moto ?

      – – –

      Réponse

      De lire cet article:
      « Quelle moto pour débuter ?« 

      1. Slt. G juste oublier de te (si je peux te tutoyer) poser une question : est-ce ke ca peut rendre malade de conduire une moto trop longtemps (pendant plusieurs années) ? Exemple : en été quand t’as le vent en pleine pointrine ou en pleine jambe ? Avec le temps, est-ce ke ca a d effets indésirables sur la santé ? (merci pour « quelle moto pour débuter »)

        – – –

        Réponse

        Malade ? Non.
        Le vent lui-même n’a pas d’effet sur la santé. Par contre, les bruits du vent à grande vitesse provoquent des acouphènes, des troubles auditifs. La position couchée sur la moto entraîne des douleurs au dos. L’appui sur les poignets, les jambes pliées peut causer des crampes, des douleurs aux articulations.
        C’est pourquoi les motos les plus confortables sont celles avec une position de conduite droite.
        Mais le fait de rouler à moto en lui-même n’est pas nuisible pour la santé.

  23. Un autre conseil. Il faut toujours éviter de faire des écarts. Souvent, il y a quelque chose en face ou a cote. Mieux vaut freiner en regardant dans son retro si une voiture ou une moto ne colle pas trop.

  24. J’ai 62 ans et j’ai passé mon permis moto il y a six mois. Votre site figure en bonne place dans mes favoris, et je « vous consulte » encore avec le plus grand intérêt, y compris dans l’arborescence la plus « fine » de votre site toujours riche d’enseignements.
    Et je vous en suis reconnaissant. Encore merci.
    P.S. : Les « galurins » et autres casquettes, que je porte volontiers, ne font cependant pas le « moine ».
    La rédaction de ce paragraphe, que j’aurais passé sous silence, ternit un peu l’ensemble…

    – – –

    Réponse

    Bonjour,
    Merci de votre intérêt pour le site !
    Je précise bien que je me méfie des gens qui gardent leur couvre-chef dans la voiture, pas que je regarde de travers tous ceux qui ne sortent pas tête nue… Et il s’agit bien sûr d’une tendance générale, pas d’une règle absolue. Mon grand-père ne sortait jamais sans sa casquette, mais il l’enlevait pour conduire.

  25. Merci beaucoup pour tous ces renseignements.
    C’est un bon complément du permis.
    J’ai roulé en 125 Shadows pendant un anet demi et maintenant, à 55 ans j’ai acheté la VN900 Kawasaki!! Le pied !!!! Mais les pieds sur terre!!!J’ai appris à anticiper avec les arts martiaux….vigilance oblige.

    encore merci

    Un nouveau motard qui tient à vivre encore longtemps si dieu le veut!!!

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